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how time flies (sirius)

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Ven 27 Sep - 19:33
Les yeux rivés sur la banderole attaché à l’entrée du gymnase, Orion cherchait désespérément la raison qui l’avait amené ici et celle qui l’empêchait de faire demi-tour aussi vite. 2004 Promo 15th Anniversary. Si il n’avait pas réellement eu l’occasion d’en entendre parler auparavant il aurait pu passer sa vie à penser que c’était juste un de ces énièmes clichés qu’on voyait dans les séries et dans les films, que son lycée n’était pas comme ça, thank god. Well, raté.

Personne ne l’avait obligé à venir, il en convenait sans soucis (ça n’allait pas l’empêcher de se plaindre, restons logique) mais ça faisait très longtemps qu’il n’avait pas attaqué quelque chose avec aussi peu de volonté. Te force pas Orion, je comprends très bien pourquoi tu ne veux pas t’y rendre et c’est pas un soucis. Cela dit rien ne t’empêche de t’en aller dès que tu veux et tu risques peut-être surpris, qu’elle lui avait dit sa mère quand ils avaient déjeuné ensemble ce midi. Est-ce-qu’il était là parce qu’il avait envie d’être surpris ? Ou alors il était juste un mélange de curiosité et culpabilité ? Go figure.

On lui proposa d’écrire son prénom sur un tag à se coller sur la poitrine. Orion avait envie de trouver ça ridicule mais en rentrant dans la salle et en réalisant qu’il ne reconnaissait pratiquement personne, il pouvait admettre que ce n’était peut-être pas la chose la plus stupide au monde. Si le barman avait apprécié ses années lycées de la façon la plus moyenne et banale possible, ce n’était pas pour autant qu’il avait eu envie de garder contact avec nombre de ses camarades. Évidemment que l’université séparait les gens mais est-ce-qu’il avait fait l’effort de ne pas oublier tout le monde une fois partie en Californie ? Du tout.

Après une bonne heure passée dans la salle, Orion pu décider que le seul avantage à revenir dans son lycée passé 30 ans c’était la possibilité d’y boire de l’alcool aisément et sans contrainte. Merci l’open-bar. On l’avait déjà confondu avec son frère une fois, demandé où était Hélios trois fois et il avait eu le droit à deux visages faussement attristés quand il avait annoncé que non, il n’était pas resté avec Jay. Le monde semblait lui avoir alloué une faveur en ne laissant pas son premier amour être présent ce soir-là mais chaque mention d’Hélios lui assénait un petit coup dans la poitrine. À ça il fallait ajouter les regards parfois étonnés -parfois positivement, d’autres fois plus jugeant- des gens quand il annonçait son métier. Les ah qui voulaient tout dire, les mais t’avais pas un bon poste dans une grosse boîte avant et autres tiens j’aurais pas pensé ça de toi qui lui donnait des envies de violence, lui qui ne frappait jamais personne. Il allait peut-être devoir contacter Alejandro le lendemain pour décharger toute sa mauvaise énergie.

Orion s’apprêtait à partir quand son attention fut retenu par un visage familier, assis seul dans un des canapés mis à leur disposition dans un coin du gymnase. Il était trop loin pour lire son étiquette mais il n’en avait pas besoin pour mettre un nom sur ces traits-là. “Toi aussi tu te demandes ce que tu fais ici ?” Orion lâcha en guise de bonjour après s’être assis à côté de Sirius, son verre à la main. Peut-être qu’il allait pas le reconnaître ou pas se souvenir de lui. Peut-être qu’il avait pas envie de lui parler et qu’Orion allait se faire envoyer se faire voir. Whatever. Au moins il aura fait un semblant de quelque chose de sa soirée.

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Mar 1 Oct - 23:22
Encore une journée beaucoup trop mouvementée. Pourtant, avec le recul, Sirius considérerait que ce n’était pas la pire de la semaine. Vers 17 heures, ses rendez-vous étaient terminés, un phénomène plutôt rare à une heure aussi précoce de l’après-midi. S’en est alors suivi sa propre séance hebdomadaire avec un de ses confrères, une habitude de longues années. Au départ, c’était suite à la mort de Nyla, pour que le sentiment de culpabilité s’en aille, ou plutôt pour qu’il arrive à vivre et qu’il accepte le fait qu’il n’aurait pas pu découvrir le cancer de sa femme plus tôt. Puis, avec le temps, il avait ressenti le besoin de se confier sur ses patients, toutes les histoires horribles qu’ils peuvent lui raconter au fil des journées, etc. Un psychiatre est censé avoir du recul, pratiquer une écoute active sans jamais comparer avec sa propre vie mais malgré un apprentissage en ce sens, le médecin se sent toujours trop concerné, trop impliqué, et encore plus depuis six ans.

La preuve en est le coup de téléphone qu’il a reçu aux alentours de 18h30. « Sirius, John Mcbright… Il veut faire une connerie ! Il refuse de parler à qui que ce soit et te demande. » Le simple fait d’entendre le nom de son patient et Sirius avait commencé à marcher en direction de l’hôpital psychiatrique dans lequel son patient était interné depuis une semaine. Il serait en retard à la fête du lycée, mais en réalité, peu lui importait. S’il avait dit qu’il viendrait, c’était plus par politesse, et aussi un peu par curiosité. Il s’était dit que ce serait une bonne occasion pour renouer avec ses anciens potes, et peut-être d’enfin trouver le temps de revoir Orion. Mais bon, personne ne lui en voudrait s’il avait une heure de retard.

Il est donc 20h30 lorsque Sirius arrive enfin dans son ancien lycée. Directement, il rejoint le bar. Il descend un premier verre en quelques traites et en réclame un deuxième dans la foulée. Une jeune femme qu’il ne reconnait pas vient lui faire la bise et commence à lui raconter son chemin des quinze dernières années. Force est de constater qu’il s’en fiche, qu’il n’a plus envie d’écouter. Il l’a trop fait tout au long de sa journée et convaincre ce cher M Mcbright que tout finirait par s’arranger lui avait pris le restant de son énergie. Le psychiatre trouve alors un prétexte et s’en va s’installer sur un canapé.

C’est là qu’il reconnait une voix qu’il n’a pas entendu depuis longtemps. Plus grave que dans le passé à priori. Un visage plus vieux également mais des traits qui ne trompent pas. « Orion ! » S’exclame le psychiatre avec enthousiasme. « Je me demandais si on allait réussir à se croiser ce soir ! » Sirius avait appris quelques mois plus tôt seulement le retour d’Orion en ville. Il l'avait d'abord croisé de loin à Act-Up et n'était pas sur que c'était bien son ami. Puis, il avait entendu son nom, un jour, un peu par hasard, ce qui avait fini de confirmer ce qu'il pensait. Néanmoins, depuis, le temps lui avait manqué pour reprendre réellement contact. Cette soirée était donc l’aubaine rêvée. Oublié les années sans nouvelle, en un claquement de secondes, c’est comme s’ils étaient dix ans en arrière. « J’avoue que je commençais à me le demander oui ! Mais maintenant que te voilà, ça change tout ! » Son sourire s’élargit encore. « Je reconnais personne ! Il y a une certaine Chery qui est venue me parler. Je ne me souviens même pas d’elle ! Pourtant, elle avait bien l’air de se souvenir de moi… » Il se met à rire.

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Mar 8 Oct - 0:11
« Orion ! Je me demandais si on allait réussir à se croiser ce soir ! » Sirius sourit et ça renvoya une énergie qui motiva le visage d’Orion pour faire de même, du coin des lèvres. A cet instant précis, il se savait de mauvaise humeur. Il l’admettrait pas à qui que ce soit mais de lui-même à lui-même, il pouvait le reconnaître sans soucis. Il se connaissait assez pour savoir que ça pourrait le rendre irritable et abîmer la situation, chose qui serait sacrément stupide quand on notait que c’était quand même lui qui avait engagé la conversation.

Au delà de ça, il aimait pas le conflit Orion, ça avait toujours été dans sa nature de l’éviter. Pour références, voir : sa relation avec son père, la façon dont il avait géré le retour d’Hélios, l’état de sa vie en règle générale. Aider les autres à résoudre leurs problèmes : yes. Se préoccuper des siens ? Meh. Le contrôle de ses émotions, il l’avait. A peu près, la plupart du temps. La patience pour supporter les propos stupides et aberrants ? Well, c’était déjà plus compliqué. A côté de ça il était aussi incroyablement têtu et doué pour se mêler des choses qui ne le regardait pas forcément alors bon, ses journées n’étaient pas toujours faites d’amour et de complaisance. Orion pourrait se prendre la tête avec quelqu’un ce soir mais de 1) il avait honnêtement la flemme et de 2) si ça devait arriver, il préférait que ça ne soit pas avec l’homme à ses côtés.

« Je reconnais personne ! Il y a une certaine Chery qui est venue me parler. Je ne me souviens même pas d’elle ! Pourtant, elle avait bien l’air de se souvenir de moi… » Cheryl, Cheryl, Cheryl… Ah, oui. Si sa mémoire n’était pas encore affecté par le punch, Cheryl c’était la rousse qui était venu lui demander en premier comment ça se faisait que Jay n’était pas là et qui avait eu l’air aussi choquée que déçue quand elle avait appris qu’ils n’étaient plus ensemble. Stupid. A en croire le tag sur l’homme à son bras, elle avait réussi à rester avec son highschool sweetheart, whatever, good for her. « Peut-être qu’à l’époque tu lui as donné le meilleur orgasme de sa vie et que maintenant que ça fait quinze ans qu’elle est avec le même gars elle a besoin d’un peu d’excitation dans sa vie. » Un haussement d’épaules et un rire vinrent accompagner un sarcasme qui n’était pas ordinairement sien et qui ressemblait juste à un moyen de lâcher un peu de pression. Après avoir pris une autre gorgée de son verre, Orion tourna la tête vers Sirius, détaillant ses traits avant de glisser un coup d’œil vers son annulaire gauche, dépourvu de bague.

« Je suis désolé qu’on ait pas réussi à se capter plus tôt. Je pense que mon cerveau comprenait pas comment additionner les concepts toi et Act-Up en même temps et c’est pas que t’as un peu changé mais… J’avais un peu la flemme d’avoir l’air d’un con en me trompant. » Un nouveau sourire qui se glissa au coin de ses lèvres, l’énervement précédent qui se dissipait peu à peu.  « T’es arrivé là comment ? » Ça lui faisait bizarre de demander. Il avait l’impression d’être passé à côté de quelque chose. Il aurait peut-être dû demander des infos à Livio ou Leone ou encore Jérémy, quand il avait aperçu dans les locaux ce visage si familier.

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Ven 18 Oct - 14:07
La réponse d’Orion a le don de surprendre Sirius, qui se met à réfléchir à la possibilité que l’hypothèse que présente son ami soit réelle. Il n’avait pas eu beaucoup de petites amies avant de rencontrer sa femme. Des flirts, oui, plus, mais il était le genre d’hommes à ne pas prêter trop d’attention à la gente féminine, tout simplement parce qu’il était mieux à trainer avec ses potes et que ça ne l’intéressait donc pas tant que ça d’avoir une copine qui lui demanderait trop de temps et d’attention et l’empêcherait ainsi de vraiment profiter de sa jeunesse. Et autant dire que coucher sans sortir avec une fille, c’était encore plus impensable pour lui à l’époque – un peu moins aujourd’hui, quoi que. « J’espère quand même que je m’en souviendrais. » Il laisse échapper un petit rire, désormais persuadé que c’est impossible. « Par contre, qu’elle remarque à quel point je suis devenu beau et viril et que ça lui donne envie de tromper son mari ou de faire un truc à plusieurs… C’est moins impossible. » Plaisanterie. L’humour de Sirius n’est pas toujours du meilleur goût mais quand on le connait un peu, on s’y habitue et on sait qu’il ne faut pas spécialement chercher trop loin. On sait surtout qu’il est loin d’avoir une grande confiance en lui, ou de se trouver réellement beau. Ou dans le pire des cas, il ne s’en vante pas.

Finalement, Orion mentionne Act-Up et Sirius hausse les épaules. Ils n’y peuvent rien. C’est comme ça. Le principal est d’avoir réussi à se retrouver à un moment donné et honnêtement, ça fait plaisir au brun de renouer avec son vieil ami, bien que les années les aient séparés. « T’as pas à t’excuser pour ça ! Sinon, on est deux ! » Et le psychiatre n’a aucune envie d’avoir à revenir sur le passé, présenter des excuses un peu idiotes. C’est fait, c’est fait. « J’étais tellement occupé que j’ai pas pris le temps non plus ! » Il observe son ami, essayant de déceler s’il croit qu’il est atteint de la maladie ou non. Ça ne lui avait jamais traversé l’esprit jusque-là, qu’on puisse penser cela de lui, alors pourquoi maintenant ? « Via Leone principalement. Il m’a dit qu’ils avaient besoin de psychiatres et tu me connais, je peux pas refuser d’aider. » Un clin d’œil lui échappe, geste idiot qu’il ne supporte pourtant pas chez les autres la plupart du temps. « J’anime un groupe de paroles et je fais des séances privées. » Rien de très révolutionnaire et pourtant, cela est important pour lui, une manière de lutter contre une maladie qui touche un de ses amis. « Comme j’avais besoin de me rendre utile… » Il baisse les yeux. Un moyen comme un autre pour tenter de se sentir moins coupable de la mort de sa femme pour qui il n’avait rien pu faire. « Et toi alors ? » Dit-il dans un ton qui se veut plus enthousiaste, moins attristé, en relevant son regard vers Orion. « Tu dois y être depuis plus longtemps que moi, non ? »

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Jeu 24 Oct - 22:44
Sirius parut avoir un instant de réflexion après la remarque qu’Orion avait plus fait comme une blague qu’autre chose et un brin de surprise vint se glisser dans les traits du barman. Peut-être que ça faisait quinze ans mais Orion se souvenait assez de Sirius pour savoir qu’une réponse positive était hautement improbable. Quoi que, on ne savait jamais. In fine, l’autre homme ne mit pas longtemps à confirmer ce que le plus vieux pensait. “J’espère quand même que je m’en souviendrais. Par contre, qu’elle remarque à quel point je suis devenu beau et viril et que ça lui donne envie de tromper son mari ou de faire un truc à plusieurs… C’est moins impossible.” Il y eut un nouveau rire qui échappa les lèvres de Sirius et Orion se retrouva à le suivre. Ensuite, il prit un instant pour détailler l’autre homme de haut en bas, reposant finalement son attention sur son visage, la tête légèrement penché sur le côté, l’expression plus sérieuse. “Franchement, si j’avais pas déjà quelqu’un dans ma vie je serais obligé de craquer pour ce doux visage et ce corps d’Appolon.” Les mots prononcés, Orion tenu à peine cinq secondes avant de reperdre son sérieux. “Non mais bon. Cette soirée est déjà bien assez cliché comme ça, on peut pas s’adonner à ce genre de retrouvailles, ce serait trop.” Et Orion laissa ses yeux balayer la salle avant de porter son verre à ses lèvres pour prendre une nouvelle gorgée de punch.

“Via Leone principalement. Il m’a dit qu’ils avaient besoin de psychiatres et tu me connais, je peux pas refuser d’aider.” Orion hocha doucement de la tête, son verre se faisant vider un peu plus avant de rejoindre la table.  “J’anime un groupe de paroles et je fais des séances privées. Comme j’avais besoin de me rendre utile…” Et là il y avait quelque chose. Parce que l’ambiance de la salle était peut-être plutôt sombre et les spots colorés plutôt nuls mais Orion n’en avait pas besoin pour remarquer que le ton de l’autre homme avait changé et qu’il avait baissé la tête sur la fin de sa phrase. Les sourcils d’Orion se froncèrent légèrement et il hésita un instant à ouvrir la bouche avant de se raviser. La question qu’il avait en tête, ce qu’est-ce-que t’entends par là, qu’est-ce-qu’il s’est passé qui lui brûlait les lèvres, ce n’était pas le genre de choses qu’on pouvait sortir de but en blanc comme ça à ce stade la conversation. Alors il laissa Sirius enchaîner. “Et toi alors ? Tu dois y être depuis plus longtemps que moi, non ?” Un nouveau hochement de tête, pour être dans l'affirmative cette fois-ci, et Orion réarma son visage d’un léger sourire en coin. “Ouais, j’ai pas vraiment de date d’entrée mais ça doit faire à peu près neuf ans maintenant. Leone m’en avait déjà un peu parlé quand on était plus jeunes mais c’est vraiment quand je suis rentré à New York que je me suis réellement engagé.” Rentré, comme si il était juste revenu de deux semaines de vacances et non de six années (aux quelques aller-retours de Noël et d’été près) complètes. “J’anime surtout des groupes de discussion. Apparement je dégage assez de calme et d’autorité pour que les gens arrivent à s’ouvrir sans que ce soit l’anarchie. Autant mettre le talent à profit.” Un rire accompagné d’un haussement d’épaules avant de reprendre un peu de sérieux. “Je sais que j’étais pas forcément très militant à l’époque mais j’ai rencontré certaines personnes en Californie qui m’ont ouvert les yeux sur plein de choses et j’ai commencé à vraiment m’engager, notamment pour les droits LGBT. Une fois-ci j’aurais pu donner de mon temps n’importe où mais avec Leone Act-Up paraissait juste logique.” Et là il venait en une phrase de parler à la fois du lycée, de ses années fac et de leur ami commun, comme si ça faisait pas quinze ans qu’ils s’étaient pas vus. C’était pas dans les habitudes d’Orion d’autant parler de lui mais avec Sirius à ses côtés, ça venait tout seul.

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Jeu 7 Nov - 18:29
Les rires s’enchaînent. C’était comme ça à l’époque et il n’y a pas de raison pour que 15 années loin l’un de l’autre enlèvent cela. Sirius note que le brun a quelqu’un dans sa vie désormais. Il le questionnerait là-dessus plus tard, au moment opportun. Léone lui avait souvent dit qu’Orion se portait plutôt bien, et tant que son ami était en bonne santé et heureux, Sirius s’autorisait à repousser leurs retrouvailles sans trop culpabiliser, prétextant qu’il avait toujours trop de travail ou plus urgent pour envoyer un simple sms et proposer qu’ils se fassent une soirée, une bouffe ou une simple partie de jeux vidéo, comme à la bonne époque. C’est ainsi que les années filent. « J’savais que tu pouvais pas me résister. » Un nouvel éclat de rire. Sirius est loin d’être sérieux. Sa confiance en lui s’arrête pas bien loin après son commencement, mais la rigolade, ça, ça y va. « Beaucoup trop ! » De toute façon, on le sait tous, il ne serait même pas capable de ramener quelqu’un chez lui en réalité. Il n’en éprouve ni le besoin, ni l’envie. Trop tôt. Encore trop tôt malgré 6 années.

Puis, les voilà qui parlent d’Act-up, un sujet banal, en théorie, quelque chose qui fait à la fois parler du présent et du passé tout en les rapprochant. 9 ans. Sirius a l’impression de se prendre une claque en plein visage d’un coup. Ils ont vieilli. Il a vieilli. Ouais, c’est vrai. 9 ans. 9 putain d’années… « J’avais pas conscience… que ça faisait aussi longtemps… » Non, il ne parle plus vraiment de l’engagement d’Orion, mais du fait qu’il avait laissé trop de temps passer depuis le retour de son ami. La culpabilité l’envahit. « Enfin, j’veux dire… C’est passé tellement vite. » Quand il y pense, ça fait déjà 6 ans qu’il vit seul désormais. Il s’était tellement plongé tête baissée dans le travail, ne s’accordant aucun répit, aucun loisir, aucune minute libre qui lui permettrait de penser aux choses tristes.

« Çà m’étonne pas. Déjà au lycée, t’étais plutôt doué pour faire parler les gens. T’arrivais toujours à me faire dire ce que je voulais garder secret, comme un talent inné un peu. C’est bien, du coup, c’que tu fais. » Il lui sourit. Même sans qu’il ait besoin de parler, la simple présence d’Orion se remarque dans une pièce, apportant une certaine sérénité. En tout cas, c’est le sentiment qu’en a le psychiatre. C’était peut-être pour ça d’ailleurs qu’ils s’étaient liés d’amitié à l’époque. Orion arrivait à canaliser notre Sirius, trop énergique, trop prêt à toujours dire des conneries, trop euphorique dans toutes les situations, que la moindre chose rendait joyeux. Orion, la force tranquille sur lequel pouvait se reposer l’énergique Sirius, qui a tout de même bien changé depuis tout ce temps. « Toutes les causes sont importantes, et pour le coup, c’est normal que ça te tienne à cœur. D’ailleurs, tu me disais pas que t’avais quelqu’un dans ta vie, taleur ? » Les droits LGBT, ce n’est pas pour rien qu’il veut les défendre, Sirius le sait pertinemment. D’ailleurs étrangement, dans la bande de potes, il est le seul à se tourner exclusivement vers les femmes, bien qu’il n’ait jamais été complètement opposé aux hommes. « Tu m’en dis plus ? C’est qui ? Il s’appelle comment ? Il fait quoi dans la vie ? Vous vous êtes connus comment ? » Aurais-je oublié de mentionner que la curiosité est le plus gros défaut de notre protagoniste, qui aurait parfois tendance à pousser le bouchon un peu trop loin ?

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