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Like cat and dog † Chip

@ Invité

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Dim 22 Déc - 21:34
L’ascenseur privé des Jenkins s’ouvrit pour laisser sortir une Agnes voutée comme une grande-mère, marchant à deux à l’heure et qui avait usé toute son énergie pour se décoller de la paroi brillante de l’appareil. Lunettes de soleil vissées sur le nez pour cacher sa mine de déterrée et sac pendouillant au bout d’un bras qu’elle n’avait plus la force de lever, elle s’avança péniblement en faisant couiner ses baskets sur le revêtement de marbre. La nuée de domestiques habituelle avait du lever le camp pour la soirée car à part un petit bourdonnement du côté de la cuisine, elle n’entendait pas grand chose dans l’appartement. Mais il était grand, ce qui était source d’erreur. Mais si jamais Chip l’avait fait venir pour rien, il n’aurait pas fini d’en entendre parler. Elle tourna la tête, cherchant à la ronde, quelqu’un pour…

Le canapé… LE CANAPÉ ! Un canot de sauvetage dans une mer déchainée, une île vierge dans un océan inconnu, un fauteuil gonflable dans une pool party, un… mais assez de métaphores aquatiques. Ses jambes avaient déjà trouvé leur chemin vers ce cadeau de coussin et de confort. Une tête blonde dépassait du dossier mais dans son état d’hébétude, la brune ne l’enregistra qu’à moitié. Et de toute manière, ça ne l’aurait pas arrêté. Tel un phoque sur la banquise, Agnès se laissa glisser sur le sofa jusqu’à déborder sur Chip. Tant pis pour lui. Il n’avait qu’à pas être l’obstacle qui l’empêchait de s’allonger toute entière sur le canapé. S’il ne voulait pas d’elle, il pouvait bouger – elle était très forte pour assoir son territoire sans lever le petit doigt. Oui, quitte à s’affaler comme un tas pour s’étendre, elle aurait pu se laisser tomber sur le canapé jumeau, très bonne remarque, mais où aurait été le plaisir ? Agnes savait parfaitement qu’il détesterait lui servir et rien que ça rendait l’opération amusante.

Un coussin entre les bras, un autre poussé contre la cuisse de son frère comme repose-tête, Agnes s’estima installée. Si Matt s’était trouvé là, elle n’aurait même pas eu besoin de coussin. Sa cuisse était bien plus confortable.

« Ugh… j’ai mal partout. »

En d’autres mots : « plains moi s’il te plait ».

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Lun 23 Déc - 18:30
Tu relèves le coude, les yeux toujours tournés vers la tablette, pour qu’elle ne s’écrase pas contre et se risque à t’accuser d’avoir volontairement accentué sa migraine. Puis tu rabaisses ton bras pour le poser sur sa tête appuyée contre ta cuisse. « Quel dommage, Agnès. » Tu swippes plusieurs fois, puis tu verrouilles la tablette que tu gardes posée sur tes genoux. Tu préfères éviter de lui donner l’occasion de détruire tes affaires par simple esprit de contradiction. Tes yeux coulent sur la forme de ta sœur adoptive. « L’alcool ou le sport ? » Tu tires sur la monture des lunettes de soleil qu’elle arbore ridiculement à l’intérieur. Tu les lèves au niveau de ton propre regard, à la recherche de traces de graisse laissées par les doigts. « Va falloir que tu te changes rapidement, mère ne va pas tarder à rentrer et elle souhaite que tout soit impeccable à son retour. »

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Lun 23 Déc - 19:32
« Quel dommage Agnes »… sérieusement ? C’était tour ce que ses tourments lui inspirait ? Agnes se laissa aller à le juger à travers ses lunettes de soleil. Chip, brillant pour une fois pour sa perception frôlant le don surnaturel, l’arrêta en enfonçant son avant-bras de poulet sur sa tête. Un grognement mécontent s’échappa de la forme qu’il essayait d’étouffer et elle remua faiblement pour repousser son membre. La brûlure dans le haut de ses épaules l’empêchait de se débattre comme il l’aurait mérité mais réussir l’aurait aussi empêcher de se plaindre. On ne peut pas tout avoir dans la vie.

« Un peu des deux »

Concéda-t-elle en rendant les armes, se tortillant péniblement pour s’allonger sur le dos, les pieds passés par-dessus l’accoudoir battant dans le vide. Mais surtout le sport. Annuler sa séance aurait été l’option la plus raisonnable après la nuit de danse qu’elle s’était payée. La plus facile aussi, avait rétorqué l’esprit de compétition au fond de son crâne dans une morgue toute militaire.

Elle grogna de nouveau, plaquant son avant-bras sur ses yeux pour les épargner de la lumière. Pourquoi tant de cruauté ?

« Je suis à mon maximum là. »

Que croyait-il ? Qu’elle allait faire sortir comme par magie une robe avec des petits nœuds dans laquelle sa maternelle rêverait de la voir de son sac à main ? Sans compter qu’elle était très fière de son allure bricolée dans un état quasi second à la dernière minute. Ses chances de déplaire à mère en étaient d’ailleurs la plus grande qualité.

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Lun 23 Déc - 21:52
Elle grogne et soupire sous toi et tu laisses ton coude suffisamment léger pour qu’elle puisse le pousser sans forcer. « T’as trop baisé ? » T’es juste désagréable et bas de plafond pour le plaisir de l’être, sans réellement chercher quoi que ce soit dans vos échanges. Tu déposes tes lunettes de soleil sur le haut de ton crâne et tu poses ta main dans les cheveux de ta sœur, caressant doucement les boucles brunes. « On voit pas la différence entre ton minimum et ton maximum, ma chérie. » Tes doigts se mêlent à ses cheveux, caressent son scalp machinalement alors que tes yeux se glissent doucement le long de la pièce. « Lève-toi, allez. » Tu bandes les muscles de tes cuisses pour soumettre l’impulsion te permettant de te lever.

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Lun 23 Déc - 22:46
S’il y avait bien une personne avec qui elle ne voulait pas discuter de sa vie sexuelle, c’était bien lui. Lui ou leur grande tante Joana. Agnès fit péniblement remonter sa main, cherchant à tâtons le visage de son frère avant de la poser sur sa bouche pour le bâillonner.

« Je préfère quand tu dis rien, en fait. »

Son épaule se rappela à son bon souvenir et elle finit par laisser son bras retomber platement. Au moins la caresse de sa main dans ses cheveux lui faisait presque comme un massage. Mais si Chip tenait à se lancer dans la détente et le bien-être, il allait vraiment devoir retravailler son discours client. Il ne pouvait pas l’insulter et lui faire des papouilles. C’était contre-productif.

« Merci pour rien. »

Rétorqua-t-elle un peu vexée. Mettons ça sur le coup de la fatigue. Ses barrières devaient être bien ébranlées à cause de toute cette fatigue accumulée et de la douleur.

Et visiblement Chip avait l’intention de les éprouver encore un peu plus.

« Pourquoi ? »

Gémit-elle, à l’agonie. Pour une fois qu’elle avait la vigueur d’une petite vieille, pourquoi fallait-il que Chip la torture de la sorte ? Se lever sembler de loin être la pire épreuve à l’horizon. Pire même qu’un dîner avec les vieux. Elle pivota sur le flanc et enfonça son visage dans le coussin.

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Lun 23 Déc - 23:58
Ta langue allait pour humecter, par habitude, la cicatrice reliant ton nez à ta bouche mais puisqu’Agnès avait l’air de vouloir t’interrompre, c’est sur ses doigts que ta langue passe. « Contrairement à toi, je compte être présentable qu…quand m-m-mère arrivera. » Tu t’extirpes du canapé pour observer ta sœur se rouler comme une adolescente après sa première cuite. Tu tapotes du bout des doigts ses cheveux, attirer son attention et de préférence la sortir de sa torpeur maladive. Un regard coule vers sa tenue improvisée et tu as un claquement de langue amusé. « Je te fais couler un bain ou tu comptes comater à la vue de t-t-tous jusqu’au dernier m-m-moment ? »

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Mar 24 Déc - 9:55
Peu importe ce qu’il choisisse de faire, Agnes pouvait très bien rester là jusqu’à ce que leur mère rentre. Après, elle battrait retraite dans une endroit où elle ne la suivrait pas et où elle pourrait s’assoir – s’allonger aurait été encore mieux mais ne rêvons pas trop. Sauf si Chip s’entêtait à tapoter son crâne et lui vole ainsi de précieuses minutes qu’elle aurait pu mettre à contribution pour dormir. Qu’il s’attelle à se rendre présentable au lieu de la tyranniser ! Grogna derechef, elle se pelotonna face contre le dossier, et demanda:

« Quoi ? »

Mh. Ok. Chip proposait de faire un truc gentil pour elle. C’était suspect. Elle se retourna vers lui. La tentation d’opter pour la deuxième solution était très, très, très, très forte. Mais un bain chaud lui rendrait au moins un air vaguement humain. Agnes fit les calculs dans sa tête. Bain chaud, plus glace pour le visage, plus doliprane, plus décontractant, plus crème hydratante, en gardant en retenue le maquillage de secours dans son sac… Elle pouvait autant embarrasser sa mère – et Chip, fidèle pourvoyeur des désirs maternels – qu’effleurer la perfection façon MacGyver. Et elle pouvait être en retard ce faisant.

« Je veux bien un bain. »

Accepta-t-elle d’une petite voix. Puis d’une voix plus forte :

« Un doliprane et un décontractant aussi. S’il te plait. »

Ajouta-t-elle bien obligeamment avec un sourire charmeur qui avait déjà prouvé son efficacité par le passé. Sur d’autres que Chip. Ce n’était pas lui le frère aux petits soins d’habitude. La brune se redressa sur son séant avec difficulté, cherchant à la ronde.

« Au fait, il est où Matt ? »

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Mar 24 Déc - 11:51
Elle minaude et joue pour faire pitié, pousser les gens à obéir plus vite sous l’égide du pathétique. Elle sait jouer à ça, Agnès, tirer sur les cordes sensibles des gens et s’en tirer en faisant quelques pirouettes. Tu es trop fier pour ça, tu as trop peur d’être vu comme faible ou laissé de côté pour jouer sur le côté naïvement enfantin de la petite voix fiévreuse. Tu n’as utilisé ce genre de méthodes et lorsque tu as commencé à avoir un peu plus confiance en les autres et conscience du pouvoir des apparences, tu étais trop vieux pour faire un demi-tour drastique en pathos. « Et un verre de champagne ? N’exagère pas. » Tu la préviens, glissant la tablette le long de tes côtes, tu tapotes avec ta cuisse pour chercher sur la tronche défraichie de ta sœur les marques de la rouerie. « Probablement avec père. » Tu voudrais ajouter que tu n’es de toute façon pas son secrétaire personnel mais c’est probablement ce qu’elle cherche à retirer de toi ; des excuses, des justifications et te faire te trémousser de rage et de gêne.

Tu l’abandonnes là pour aller faire couler un bain dans la salle de bain. Le doliprane n’est pas difficile à trouver et tu laisses le paquet, avec ce qui te semble être du décontractant mais dont tu ne cherches pas trop longtemps la notice, sur la tablette à côté de la baignoire. Tu balances également des serviettes sur celle-ci et tu attrapes le verre près du lavabo que tu remplis d’eau. Quant au reste, huiles essentielles et bathbomb qui relèvent quasiment de l’ésotérique, tu ne t’y risques pas. Ce serait donner d’autant plus de raisons à Agnès de reste prostrée dans le bain. Avec un peu de chances, elle s’y noierait et égayerait votre fin d’année de cérémonies et pub people autres que les inévitables galas de charité et d’actions pour les pauvres enfants africains dont personne n’avait grand-chose à foutre.

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Mar 24 Déc - 17:46
La brune se laissa retomber, allongée. Le revers de Chip la laissa perplexe mais elle ne se donna pas la peine de lui montrer. Qu’est-ce qu’il avait à être grognon tout d’un coup ? C’est qui lui qui avait proposé, et le Ciel seul savait pourquoi : elle ne l’avait pas forcé ! Alors pour toute réponse – parce que son attitude versatile n’en méritait pas de verbalisée –, Agnes leva les yeux au ciel et roula sur le côté pour enfoncer de nouveau son visage dans les coussins. Son pas s’éloigna vers les profondeurs de l’appartement parental, et avec lui, une petite part de sa tension.

Quand même ! Il n’y avait plus qu’une seule personne dans cette famille dont la démarche ne la crispait pas. Et elle n’était même pas là pour l’accueillir. Comment se composer un visage de façade si personne ne lui réservait de vraie compassion pour sa douleur ? Parce qu’Agnes ne se voilait pas la face. En vérité, elle soupçonnait fortement son frère de faire du zèle juste pour être bien vu de leur maternelle. Ce qui l’exaspérait au plus haut point.

Agnes ferma les yeux pendant ce qu’elle estimait être le temps nécessaire pour un homme de préparer un bain et son nécessaire avant de mettre toute son énergie à se redresser et se remettre sur ses pieds afin de trottiner jusqu’à la salle de bain que Chip aurait pu choisir.

« Oh merci mon dieu. »

Soupira-t-elle en attrapant le verre d’eau et les cachets mis à sa disposition pour les faire disparaitre dans un état second. Puis son regard se posa avec plus d’attention sur les boites. Dont une qu’elle connaissait très bien.

« Attends… »

Agnes retourna la boite entre ses doigts, sentant l’agacement monter en elle. Un soupir ulcéré s’échappa de ses lèvres et elle rejeta la boite.

« Chip… Ça, ce n’est pas du décontractant musculaire. C’est pour les crampes liées aux menstruations… »

Eeeeerh, pourquoi s’était-elle laissée convaincre de le laisser prendre les choses en main ? Il devait chercher le meilleur moyen de la saboter devant le reste de la famille. Typique de lui ça ! Elle lui aurait laissé plus de temps qu’il aurait trouvé le moyen de la faire s’évanouir dans son bain ou remplacé l’eau par de l’encre de Chine ou une connerie dans le genre. Agnes lui jeta un regard peu amène en commençant à se déshabiller avec de grands mouvements d’humeur. Histoire qu’il ne puisse ignorer son mécontentement.

« Tu peux disposer, je me débrouille. »

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Jeu 26 Déc - 18:00
« Quelle différence ? » Un anti-douleur ou un décontractant musculaire, c’était du pareil au même, n’est-ce pas ? Tu roules des yeux et t’empresses de sortir de la salle de bain pour aller chercher dans les affaires que tu as laissé à l’appartement de vos parents. Tu retournes ensuite dans la salle de bain, une chemise blanche pendue à un cintre au bout du bras avec deux cravates de couleur différentes dans l’autre main. « Plutôt laquelle ? » Tu poses les deux cravates devant le tissu pour qu’elle puisse comparer. Tu en profites pour sourire à ta sœur dans son bain en relevant les yeux vers elle. Tu finis par l’accrocher à la poignée de la porte du placard et tu te poses sur le bord de la baignoire, la lime à ongles dans la pogne. Ta langue passe par habitude sur la cicatrice sous ton nez. Tu frottes tes ongles en sifflotant.

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Jeu 26 Déc - 22:12
Pour toute réponse, Agnes lui réserva un de ses célèbres regards chargé de mépris. Si jamais il trouvait une pauvre femme assez folle pour lier son existence à la sienne, celle-ci aurait toute sa sympathie. Et, accessoirement, sa sollicitude concernant sa santé mentale.

Dès que la porte se referma sur Chip, la brune s’extirpa de ses vêtements à grand renfort de grognements et de contorsions et se laissa glisser dans l’eau chaude avec un sourire de délice. Il ne lui restait plus qu’à se détendre et se préparer mentalement à l’épreuve qui l’attendait tout à l’heure. Mais à peine l’eau était-elle redevenue lisse comme un miroir que la porte de la salle de bain se rouvrait. Des années d’intrusions maternelles de ce genre lui permirent de ramener ses genoux contre sa poitrine en moins d’une seconde et ménager sa pudeur du mieux qu’elle pouvait.

Tendue et stupéfaite, elle résolut son problème de cravate d’un mouvement de menton sans même avoir la présence d’esprit de souligner l’incongruité du port de cravate à un simple repas en famille. Mais en voyant qu’il n’avait pas l’air de vouloir sortir et même, qu’il prenait ses aises sur le rebord de la baignoire, le regard de la brune changea.

« C’est une blague. »

Attaqua-t-elle, étrangement calme. Elle aurait dû se douter que c’était trop beau pour être vrai. Chip ne pouvait pas lui faire couler un bain et être aux petits soins par pure bonté d’âme.

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Ven 27 Déc - 18:24
L’ascenseur n’avait pas tardé à se faire entendre à nouveau. Les bras chargés de sacs, lunettes de soleil calées sur l’arête du nez, Matthew tombe face à face avec une aide-cuisinière qui fait aussitôt un pas de côté pour le laisser passer. « Feliz navidad, Tina », fait-il avec un accent à couper au couteau alors qu’il se penche pour embrasser la menue dame sur la joue. Il se faisait un plaisir de paraître courtois avec les domestiques simplement parce que ses parents ne le faisaient pas. Derrière une façade affable, il n’en demeurait pas moins désintéressé des histoires de serviteurs. Il glisse une enveloppe rouge festive à son interlocutrice alors qu’elle embarque dans l’ascenseur, après qu’il en soit sorti. « Meilleurs voeux à Pablo, hm? » La porte se referme sur un minois ému et il agite la main au mieux malgré les sacs chargés sur ses bras, son visage redevenant de marbre lorsqu’il se retrouve à nouveau seul. « Chip? Agnes? » Sa voix forte résonne dans l’immense appartement et son interpellation est aussitôt accueillie par la voix de son frère, vers laquelle il se dirige — sans doute était-il déjà en train de se préparer pour faire plaisir à leur mère. Poussant la porte de la salle de bain principale, la scène ne manque pas de lui faire hausser les sourcils derrière ses lunettes, qu’il relève sur son front après avoir posé tous ses sacs. « Je sais pas si j’arrive à un bon ou à un mauvais moment. » Il soupire, esquissant malgré tout un sourire serein. « Chip, fais donc un peu d’air à Agnes. La maison est assez grande pour que tu te limes les ongles ailleurs », suggère l’aîné alors qu’il fouille un des sacs, marqué du logo d’une griffe courue. « Essaie ça. Je sais que tu vas porter une chemise blanche, mais faut que tu oses un peu, sinon maman va te faire un commentaire. » Il lance le paquet soigneusement emballé hors de portée du blond, le forçant à se lever pour mettre la main sur le cadeau. « Agnes, attrape ça. » La bombe de bain qu’il lui lance sans trop oser regarder dans la direction de la baignoire fait un plouf sonore qui lui confirme que sa soeur avait préféré garder ses bras là où ils étaient plutôt que d’attraper le projectile. Sage décision, sans doute. La mousse qui se forme aussitôt en surface du bain émet une odeur puissante de lavande, en plus d’avoir le mérite de lui offrir un peu de camouflage. Matthew défait le reste des sacs en séparant le tout en deux piles — l’une pour Chip, l’autre pour Agnes. « Je sais que c’est pas encore Noël, mais j’y peux rien. » Matthew pensait trop souvent à sa fratrie pour ne pas acheter tout ce qui lui remémorait l’un ou l’autre, surtout à quelques jours de Noël. « Chip, j’ai un truc à te donner pour le travail. On peut laisser Agnes se reposer », suggère-t-il sans pour autant laisser le choix à son cadet, à en croire le regard éloquent qu’il lui lance.

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Sam 28 Déc - 0:37
C’est la voix de Matthew qui t’empêcher de répondre à Agnès, bien que pour une fois elle soit dans son droit. Tu lui signales votre présence dans la salle de bain par un autre cri et poursuit ton limage d’ongles. Au point où vous en êtes, autant rester dans les positions plutôt que de laisser l’opportunité à Agnès de déprécier encore plus la situation auprès de Matthew, comme elle se plaisait tellement à le faire. L’entrée de votre frère est tout aussi imposante que d’habitude et tu relèves les yeux, puis tout ton corps à son arrivée, allant récupérer la chemise qu’il t’a lancé, piqué au vif par la remarque autant que par le geste. Un regard vers Agnès, noir, ponctue le grognement irrité qui est la seule marque de contrariété que tu oses face à Matthew.

Tu n’aimes pas ce qu’il sous-entend avec ton manque d’« originalité », tu as déjà assez de mère pour le faire, d’Agnès pour le persifler, le regard des autres pour le murmurer. Tu déballes la chemise et tu ôtes ton haut pour commencer à l’enfiler sans rien dire, entre ta sœur dans son bain et ton frère qui déballe ses cadeaux sur le carrelage. Tu as envie d’ignorer la remarque et le regard de Matthew, just out of spite, parce que parfois t’as encore 8 ans dans ton cœur et dans ta tête, guidé par les sentiments irascibles d’un gamin malheureux, qui a appris qu’attaquer était la meilleure des défenses. Puis l’odeur de lavande, le clapotis de l’eau te fait ciller et tu sors en silence de la salle de bain, évitant Matthew d’un mouvement de bassin. Tu continues de boutonner la chemise jusqu’au milieu de la salle à manger, attendant ton frère qui avait visiblement quelque chose à te donner mais plus certainement encore une excuse pour te faire quitter la salle de bain et te permettre de garder la face.

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Lun 6 Jan - 17:36
Il avait voulu poser une main sur l’épaule de Chip alors qu’il s’éclipsait, mais son cadet l’esquive habilement en sortant de la salle de bain. Matthew esquisse un soupir, se glissant à l’extérieur à son tour pour offrir enfin à Agnes l’intimité qu’elle voulait sans doute depuis le départ, ne repartant qu’avec un sac parmi la multitude qu’il avait abandonnée dans la pièce. « Tu boudes? » demande naïvement l’aîné en sachant parfaitement que c’était le cas — Chip était comme un livre ouvert et il savait aussi exactement ce qui l’avait rendu morose. Qu’à cela ne tienne; ils avaient vécu de pires crises et Matthew n’était pas sur le point de laisser de tels enfantillages entacher son humeur. « Viens là. Tu sais qu’Agnes t’aurait fait de pires misères pour se venger », fait-il à voix basse alors qu’il force son frère entre ses bras, peu soucieux de le serrer trop fort — il y avait une certaine autorité dans la fermeté avec laquelle Matthew le tenait, l’empêchant de se défaire si l’idée lui passait par la tête. « Et puis, c’est vrai que j’ai quelque chose pour toi. » Il ne mentait pas, Matthew — il tordait la vérité, la manipulait jusqu’à la limite crédible, jouait de quiproquos et de malentendus soigneusement manufacturés, et en cas d’urgence, demandait simplement à autrui de mentir à sa place. Astrid, en l’occurrence, s’était révélée une porte-parole fiable et dénuée de tout scrupule; exactement ce dont il avait besoin. Il finit par libérer Chip, même s’il tient ses épaules pendant quelques instants avant de lui décocher un sourire franc. Aucun doute à y avoir : c’était bien de l’amour qu’il démontrait à son frère. Il fait quelques pas pour transférer la mallette en cuir qu’il avait déposée sur le sol sur la table, l’ouvrant avant de la retourner vers le blond. « Joyeux Noël de la part de Smith & Wesson. Mes estimés collègues ont pensé que des remerciements étaient de mise considérant les récents développements. » Des billets soigneusement alignés dans la valise viendraient arrondir la rémunération déjà généreuse versée de manière plus ou moins détournée à Chip. Peut-être que c’était Matthew qui leur avait souligné avec précision à quel point le lobbyiste avait pu les aider à mettre le grappin définitivement sur un contrat plus que lucratif avec la police de la ville de New York. Le genre de secrets qui devraient rester dans la famille, mais qui étaient tout aussi bien utilisés ailleurs.

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Mar 7 Jan - 16:18
Tu espères vainement qu’Agnès va trébucher sur les sacs abandonnés par Matthew et se faire une entorse. Tu préfères t’imaginer ça plutôt que daigner répondre à ton frère auquel tu ne lances qu’un regard que tu espères neutre. Inutile de mentir, Mat était du genre à pouvoir lire en toi comme dans un livre ouvert. Ça t’irrite et lorsqu’il t’enlace, tu restes tendu un long moment à faire le dos rond, les bras ballants le long de ton corps pour ne pas avoir à supporter plus longtemps l’étreinte. La rancœur a toujours un arrière-goût qui te reste longtemps en bouche mais tu finis par céder et entourer de tes bras ton frère – au moins pour qu’il te lâche. L’étreinte est trop forte, tu n’as pas fini de boutonner ta nouvelle chemise, il n’est pas réellement confortable et la mauvaise humeur est remplacée par un certain malaise. Tu ne réponds pas non plus au sourire, les sourcils froncés retenant la douleur derrière tes yeux et l’air dans les sinus.

Tu étais dorénavant en colère et cela te plongeait inévitablement dans une mauvaise foi loin d’être salvatrice et qui te poussait à trouver un reproche pour chaque situation qui allait se présenter à toi dans les prochaines minutes. Tu roules des épaules lorsqu’il se retourne pour ouvrir la valise et tu finis de fermer ta chemise, frustré par celle-ci plus que de raison et la détestant donc d’autant plus. Tu jettes à peine un regard à l’argent, faisant mine d’être occupé avec les boutons des manches. « Merci à eux et à toi. » Le ton, sans être accusateur ou ouvertement agressif, est dénué de l’engouement qu’on aurait pu attendre. La neutralité de l’intonation accompagne un sentiment qui rend ta bouche pâteuse ; la nouvelle chemise et le pot de vin qui aurait été bien plus simple en tant que chèque et moins compliqué à transporter te donne l’impression qu’on attend plus que de faire le « beau ». Tu refermes la valise, en t’assurant toutefois que les doigts de Matthew ne se trouvaient pas à proximité. « Les derniers pourparlers se sont donc bien passés ? Raconte-moi. » La chemise te brûle la peau, tu ne penses qu’à elle et il te faut tout ton self-control pour ne pas l’ôter comme un gamin et l’abandonner.

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Lun 13 Jan - 20:00
Matthew fronce les sourcils, mais ne rajoute rien, se contentant de contourner l’îlot de cuisine démesuré pour pêcher dans le réfrigérateur une bouteille d’eau minérale qu’il entame en silence. Il connaissait trop bien Chip pour se laisser longuement happer dans son marasme et se demander s’il y avait quelque chose qui le tracassait — il savait que la réponse était oui. Quant à savoir quoi, exactement, causait sa mauvaise humeur, il n’en savait rien et ne risquait pas de s’y intéresser de sitôt. La mauvaise foi de son cadet était difficile à naviguer, mais il ne s’en faisait pas trop. « Oh, de petits gains contractuels qui nous avantagent plus qu’ils avantagent le service de police. Ils ont accepté de remplacer tous les SIG Sauer achetés entre 1983 et 1988 par des M&P40, en plus de recommencer à offrir à leurs nouvelles recrues un S&W en plus des choix actuels. Dans ce contexte, la plupart choisiront un flingue fabriqué au Massachusetts plutôt qu’en Europe. » La politique rythmait assurément les affaires, mais surtout lorsqu’on faisait dans un domaine aussi polarisant que les armes à feu. Entre les socialistes qui espéraient des réglementations plus sévères et les conservateurs qui tordaient le deuxième amendement de la Constitution à leur avantage — Matthew avait tendance à agréer avec les premiers, moralement, même s’il se rangeait du côté des seconds pour faire fructifier le business — il y avait de quoi s’y intéresser si on voulait éviter de se retrouver le nez à l’eau. Heureusement, il y avait toujours Chip pour veiller au grain. Pour eux ou pour d’autres, ça ne l’ennuyait pas, à vrai dire. Si son frère trouvait son compte dans son métier, c’était tout ce qu’il pouvait espérer à titre d’aîné. « T’as pas besoin de porter la chemise, Chip. Maman peut bien penser ce qu’elle veut. Je voulais juste t’aider. Excuse-moi si j’en ai trop fait. » Matthew avait voulu ignorer Chip jusqu’à ce qu’il change d’attitude, mais finalement, il n’avait pas pu s’en empêcher. Il soupire, comme déçu de ses propres actions jusqu’à maintenant, conscient qu’il en faisait parfois trop, ne réalisant que trop tard qu’il étouffait Chip autant qu’Agnes. Ça ne l’empêchait pas de recommencer, toutefois.

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Mer 15 Jan - 19:03
Tu écoutes sans rien dire les explications de Matthew. Il était certain que de vous 3, Matthew était le plus à même de mettre à plat des investisseurs et convaincre les potentiels acheteurs. Agnès était dans un domaine qui était en vogue, elle ne craignait pas de se retrouver face à de grandes manifestations anti-fitness ou des veuves éplorées par la mort de leur mari à cause d’une séance trop intense. Vous n’aviez pas les mêmes épaules et tu devais avouer que tu étais celui qui était le moins capable de garder son calme dans une situation de crise ; la rage froide qui te mangeait rapidement le cœur et l’esprit t’empêchaient de faire face avec le même flegme ou charisme que ton aîné – et tu ne l’avouerais jamais à haute-voix, que ta cadette. Tu observes comme un chat ronchon les va et viens de ton frère, la bouteille qu’il prend dans le réfrigérateur et qui te fait à présent envie alors que tu n’avais pas soif il y a quelques instants.

Ton nez se frousse à ses excuses et tu te sens con d’être énervé, de lui en vouloir et ton irritation te semble aussi ridicule que risible. Ta lèvre s’ourle dans une grimace, qui rend une partie de tes dents visibles et tu t’humectes machinalement les lèvres, passant ton index sur la cicatrice comme à chaque fois que tu étais gêné. Tu grattes ton poignet, détachant les boutons à tes poignets pour remonter le long de tes avant-bras, laissant des petites traces rouges et blanches sur ta peau. « D..d..d-d’accord. » Tu ne sais pas quoi répondre de plus et du rouge te monte dans le cou, te brûlant le dos, la nuque et tu sens tes oreilles se réchauffer. « C’est une b-b-b-bonne in…intention. » Tu ne peux t’empêcher de rajouter, parce que c’est Matthew et que tu as toi aussi besoin de te justifier, de combler le silence gênant que tu avais l’impression de sentir entre vous. Tu passes des doigts rapides sur les boutons de ta chemise, tiraillé entre l’envie pressante de t’en dégager et celle de la garder sur toi dorénavant pour faire plaisir à Matt et ne pas le blesser. Tu es mortifié, ça te gêne d’autant plus et ce sont tes joues qui à présent se sont colorées. Tu marmonnes un je reviens probablement inaudible et tu t’échappes de la cuisine pour aller te changer complétement et surtout te calmer.

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Dim 19 Jan - 20:06
Parce que son frère aîné était la plus merveilleuse des créatures de ce monde, non seulement il l’avait protégée d’une future procédure juridique pour meurtre mais il avait aussi su l’entourer d’une muraille de mousse dont elle rêvait régulièrement quand les journées se faisaient longues. Un peu comme celle-ci s’annonçait.

Pendant un long moment, la brune se mit en mode économie d’énergie en espérant somnoler suffisamment pour se composer un visage que sa mère ne pourrait pas critiquer, sans se noyer pour autant. Et entre la chaleur de l’eau et la puissante odeur de lavande de son bain, elle aurait pu s’endormir tout à fait. Seule présence de tous les paquets ramenés Matt pour elle parvenait à instiller une espèce de petit tiraillement dans son ventre, juste sous ses côtes, comme une impatience tenace qui ne disparaitrait qu’une fois sa curiosité assouvie. Et finalement, c’est ce qui la sortit de son bain avant que sa maternelle ne vienne lui houspiller pour la tirer de là.


Chip ne fit que la frôler en sortant de la cuisine.

« Qu’est-ce qu’il a ? »

Agnes demanda en regardant son frère s’éloigner, étonnée d’entendre ses bégaiements revenir en force. Il devait être contrarié. Mais il avait déjà l’air contrarié en sortant de la salle de bain. Il n’y avait que quand on ne l’empêchait pas de casser les noix à quelqu’un qu’il n’avait pas l’air constipé. N’empêche que ça la contrariait de le voir contrarié. Lui et Matt étaient les seuls à parvenir à monter une barrière entre elle et ses parents – sa mère en particulier – et s’il ne l’ouvrait pas du repas, elle serait en première ligne. Merci mais non merci.

Contournant l’îlot jusqu’à Matt, elle passa un bras autour de son cou pour poser un baiser sur sa joue.

« Merci pour les cadeaux, j’adore. »

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