Sirius avait pris l'habitude d'aller boire un café de temps en temps avec certains de ses amis. On avait clairement fait comprendre au brun qu’il était temps qu’il reprenne enfin une vie normale, et bien que le déclic ne soit pas totalement encore fait, il s’était décidé à faire des efforts. Il avait été de bon cœur passer le réveillon dans la famille de Leone et n’avait pas insisté pour rentrer trop tôt. Les années précédentes, c’était toute une histoire à cause des souvenirs de Noël avec Nyla qui le hantait, notamment la demande en mariage qu’il avait fait au moment des fêtes à l’époque. Reprendre contact avec des anciens amis, s’efforcer à entretenir sa vie sociale, voici des bonnes résolutions 2020 qui ne lui feraient aucun mal. Sirius l’a décidé : la décennie 2020/2030 marquera un changement dans sa vie et ça commence dès maintenant !

Arrivé au Starbucks, le psychiatre se dirige vers Sage, dont il a enfin bien retenu le prénom et lui commande un cappuccino. Ils discutent quelques minutes mais les clients se pressent, ne leur laissant pas le temps de continuer. Alors, le brun va à sa table habituelle et il est bientôt rejoint par un de ses amis. Un sourire, les échanges de banalité habituelles, échange sur les dernières nouveautés dans leur vie aussi, et bientôt, Sirius qui laisse échapper.

« Et c’est comme ça qu’on se retrouve à un réveillon de Noël avec une peluche en forme de croissant pour cadeau. »

Il lève les yeux au ciel. Cadeau de sa grand-mère de cœur, qui lui avait tout de même fait plaisir, parce que de toute façon, c’est l’intention qui compte.

« Et au moins, maintenant, je ne dors plus tout seul. »

Il rit. Oui, il arrive à en rire, du fait que l’autre moitié de son lit est vide désormais. Cette sensation de légèreté est étrange pour lui, tellement différente, mais ça lui fait un bien fou. Le brun avale une gorgée de son café.

« Et toi, du coup ? Papa Noël t’a gâté ? »

Recherche d'un partenaire un peu particulier car il faut que vous ayez envie d'être ami avec Sirius C'est donc une proposition de lien, mêlé à un RP. Ça peut être juste des amis de lycée ou d'enfance qui ne sont plus que des connaissances et qui viennent de renouer contact si vous préférez Ou même un patient qu'il aurait eu il y a quelques années et avec qui il a noué des liens au delà. Peu m'importe, du moment qu'on trouve une explication    N'hésitez pas à m'envoyer un MP si vous souhaitez qu'on développe davantage  

Elle ne s’attendait pas à ce qu’il la contacte en vérité, parce qu’elle n’avait pas eu de nouvelles depuis bien longtemps, depuis ses derniers soucis. Heureusement pour lui qu’elle avait gardé son numéro sinon elle l’aurait tout bonnement agressé avant de ne plus lui répondre et de bloquer son numéro, mais non, elle avait bel et bien gardé son numéro et voilà qu’elle était en route pour le Starbucks. Elle en rêvait depuis qu’elle s’était tiré de son lit et elle n’avait qu’une hâte c’était que l’heure fatidique arrive. Ses vacances sont bientôt terminées et elle a hâte, bien que très peu, de reprendre le chemin du travail parce qu’elle commence à tourner en rond et ça n’augure rien de bon, bientôt elle va faire le ménage, jusqu’à retirer les tiroirs de sa cuisine pour nettoyer derrière. Quand elle pousse enfin la porte du Starbucks, elle souffle de soulagement, il n’y a pas trop de monde, elle repère Sirius de loin et fait lentement la queue pour finir par commander un Frappuccino au café, même s’il fait encore froid, elle n’a pas envie de prendre de boissons chaudes. Lorsqu’elle arrive à la table, elle sourit et offre une accolade amicale à son ami avant de se mettre à parler de tout et de rien, de vraies pipelettes. En même temps cela fait bien trop longtemps qu’ils ne se sont pas vus.

« Et bien tu me diras, peut-être que j’aurais dû commander ça aussi. » répond t-elle en souriant.

Le rire se mêle à celui de Sirius tandis qu’elle prend une gorgée de son frappucino, son regard se posant un peu partout dans le petit salon.

« Oh, pas tellement, enfin… J’ai eu un robot de cuisine, le genre de truc high tech, je pense que ma mère a peur que je meurs de faim vu que j’arrêtais pas de dire que j’avais beaucoup trop de travail. » prononce t-elle en haussant les épaules.



Si le robot pouvait se diriger jusqu’au frigo, coupait les ingrédients lui-même ça arrangerait grandement la blonde. Puis elle tend son poignet

« J’ai eu ce joli bracelet aussi, et un peignoir. Et puis voilà, c’est bien, pour moi qui n’aime pas vraiment les cadeaux. »

Arya n’a jamais vraiment été cadeau, elle préfère offrir que recevoir, elle ne sait jamais comment réagir quand on lui offre un cadeau et problème de taille, elle ne sait pas cacher ce qu’elle ressent. Alors quand le cadeau ne lui plaît pas, c’est souvent source de conflits.

- « Et sinon, ta vie ? Ça va ? Du nouveau depuis qu’on ne s’est vus ? Ça fait combien de temps… Six mois ? »

Ou plus, elle ne sait pas, elle a perdu la notion du temps avec le travail et les dossiers. Puis la vie passe trop vite.

Une peluche en forme de croissant, ça peut ne pas faire rêver, mais quand au final, ça permet de combler la solitude, ça n’est pas si mal. On finit par s’en contenter, et pire, par s’en acopiner. Sirius sourit à l’évocation du robot de cuisine. C’est Nyla qui cuisinait, d’eux deux. A l’heure à laquelle il a tendance à rentrer depuis son décès, c’est plus souvent fast food ou nourriture rapide pris à emporter sur le chemin du retour que de la grande cuisine. Il mange d’ailleurs souvent sur la route, sandwich en main. Et quand vraiment tout est fermé, ça finit avec des pâtes. Il a une belle et grande cuisine, pourtant, mais comme pour bon nombre d’américains, elle sert d’apparat.

« Elle est consciente que si tu ne fais pas les courses et ne met pas les ingrédients dedans, il ne va pas faire à manger tout seul ? »

Il se met à rire. Si on lui en offrait un, il resterait sans aucun doute dans un coin de la cuisine sans jamais servir. Le psychiatre avance la tête pour observer le bracelet. Très joli, en effet, même si lui n’est absolument pas fan des bijoux. Il a toujours eu bon goût pour les choisir, cependant, d’après sa défunte épouse.

« Et qui t’as offert ce joli bracelet ? »

Il demande, un brin curieux. Question déplacée ou non, il ne se le demande pas et y va franco. Si ça se trouve, ça viendra simplement d’un membre de sa famille, mais peut-être qu’elle a quelqu’un dans sa vie, qui sait ? Et ça lui donne une petite seconde pour réfléchir à ce qu’il va bien pouvoir raconter de sa vie, étant donné qu’elle n’a rien de bien palpitante.

« Oui, ça doit bien faire six mois… Le temps passe à une de ces vitesses. » Et il n’a même pas d’excuse, c’est ça le pire. « Je me suis tellement concentré sur le travail pour ne pas penser au reste que j’en ai oublié l’essentiel : les amis. » Il espère qu’elle ne lui en voudra pas trop. Il sait que c’est de sa faute à lui, et pas à elle. Il s’est renfermé de tellement de monde. « Mais j’ai décidé d’y remédier ! 2020 est un nouveau tournant et je compte bien laisser le passé derrière moi pour rebondir. Même si ça risque d’être plus compliqué à dire qu’à faire. » Arya n’est pas sans connaitre l’histoire comme quoi Sirius a perdu sa femme, tout le monde connait cette histoire à l’hôpital de toute façon, même si la plupart des gens en ignorent les détails. Elle verra donc à quoi il fait allusion. « Et en dehors du fait que j’ai un stagiaire absolument abruti dont tu as peut-être entendu parler d’ailleurs, vu qu’il fait des dégâts dans tout l’hôpital à priori… pas de grandes nouveautés… Et toi ? »

« Non mais oui… Mais ma mère, elle pense que tout se fait avec un robot. » Et elle hausse les épaules, dubitative, sa mère et ses inventions. Mais bon, au moins, elle ne lui dira pas qu’elle semble encore avoir perdu du poids. Même si Arya remange, elle sait que sa mère a toujours peur qu’elle retombe dans ses travers et Arya sait qu’elle est entourée donc qu’il y a très peu de chance qu’elle le fasse. Heureusement, sinon sa mère risque d’être sur son dos tout le temps et ce n’est pas quelque chose qu’elle veut, la blonde. Elle avait été obligée de parler du bracelet parce qu’il lui avait fait plaisir. Et elle aimait beaucoup le bracelet, si bien qu’elle ne le retirait plus. « Un … ami. » Un ami, ou plus, elle n’en sait rien la blonde, elle a mal au coeur quand elle pense à lui mais elle ne veut rien dire, ne rien avouer, parce que ça ferait plus mal si elle se prenait une veste. Arya sourit, quand il lui dit qu’il veut se concentrer auprès de ses amis. « Oui, mais tu les retrouve tes amis, la preuve, on est ici. » Elle sourit avec chaleur pour lui montrer qu’elle est heureuse de le voir avant de boire une gorgée de son Frappuccino au café, depuis le temps qu’elle en rêvait. Et elle attrape sa main pour la serrer un peu, pour lui montrer qu’elle est là. « Oui ça risque d’être compliqué, mais tu sais que je suis là pour toi, si jamais tu as envie de parler, si tu as envie d’aller juste marcher un peu, je suis là et je peux t’aider à aller mieux. » Elle se sent bien, et puis elle a envie que Sirius se sente bien aussi alors elle peut l’aider à n’importe quel moment du jour ou de la nuit. « Moi j’ai beaucoup trop de travail. J’enchaîne les dossiers et je dors vraiment pas assez, mais j’aime mon boulot alors ça va. » Elle hausse les épaules, reprend une gorgée de sa boisson « Puis… Je vois quelqu’un, enfin je vois. C’est un bien grand mot, on a jamais vraiment passé une soirée sérieuse tout les deux, mais j’aimerais bien, sauf qu’on est tout les deux très peu doué. Et toi, tu as du nouveau de ce côté là de ta vie ? Même si tu vas me dire que tu as perdu ta femme, je sais. Mais je suis sûre qu’elle voudrait que tu sois heureux, avec n’importe qui. » Elle déglutit un peu et un sourire mal habile se dresse sur ses lèvres « Même si je suis sûre que ça risque d’être compliqué, de la haut, elle veille sur toi, et je suis sûre qu’elle doit te mettre des coups de pieds aux fesses invisible pour que tu retrouves quelqu’un. »

Sirius sourit face à la description que donne Arya de sa mère. Les mamans sont trop souvent surprotectrices et on les en blâme, tout en sachant qu’on en fera autant avec nos progénitures. Le psychiatre le sait qu’il aurait été – qu’il sera – un vrai papa poule, enfin un papa coq. « Le robot fait tout, mais tout ne se fait pas au robot. » Se met-il à rire de plus belle, se rappelant d’un vieil adage de Mamie Castelli.

La conversation tourne sur 2020, les nouveautés dans leur vie, le tournant dans celle de Sirius. Le dire à haute voix lui donne l’impression d’avoir fait un pas en avant, et en quelque sorte de concrétiser les choses. Maintenant, il n’aura plus d’autres choix que d’appliquer cela, alors que s’il l’avait gardé pour lui, il aurait pu revenir dessus à tout moment. Alors, ça lui donne de la force de se confier à ses amis, même si ça semble anodin, presque naturel. Il hoche la tête. De vrais amis, on ne les perd pas, même lorsqu’on ne les voit pas pendant six mois, mais pour autant, le psychiatre ne sait que trop bien qu’il ne faut jamais prendre les choses pour acquises. Il avait perdu Orion comme ça, avec qui il avait renoué à la fête des 15 ans après lycée, sans plus avoir aucune nouvelle depuis. Il ne pouvait s’en prendre qu’à lui-même pour ça. Le brun sourit à la belle blonde en guise de remerciements pour être là pour lui et dire des paroles réconfortantes qui ne sont pas vides de sens, il le sait. « Il n’y a pas quelqu’un qui disait « le travail c’est la santé » ? » dit-il en plaisantant. Ce n’est pas un acharné comme lui qui dira quoi que ce soit à Arya sur le fait de faire passer sa vie professionnelle avant tout.

La suite des annonces est d’autant plus intéressante qu’elle fait passer un petit sourire sur les lèvres du brun. Aux dernières nouvelles, il se souvenait d’une Arya qui n’accordait que peu d’importance à sa vie sentimentale, bien que ses souvenirs puissent être confus. « Arya Cohen qui voit quelqu’un, si c’est pas une bonne nouvelle ! Raconte-moi tout, vous avez fait quoi à défaut d’avoir une soirée sérieuse ? » Il ne se rappelle que trop bien de ses débuts avec Nyla. « L’humour et le fun sont de grands amis de l’amour. Il n’y a pas spécialement besoin d’être comme tout le monde à organiser des rencards au restaurant et se tenir la main au cinéma pour que ce que vous viviez ait de l’importance ! » Défend-t-il la jeune femme. Il s’était bien passé six mois avec son ex-femme avant qu’enfin, ils n’aient un rendez-vous digne d’un couple ‘normal’ et à ce moment-là, ils s’aimaient déjà comme des fous. « Il y a encore deux mois, je t’aurais dit jamais de la vie mais… maintenant, je me dis on verra. Je ne suis pas encore prêt mais je pourrais l’être un de ces jours, qui sait. Nyla avait été clair sur le fait qu’elle voulait que je refasse ma vie aussi vite que possible alors oui, les coups de pieds aux fesses… Tout à fait possible ! » C’est peut-être ça les petits picotements qu’il ressent parfois ? « Je peux déjà te dire qu’il y a du mieux entre les femmes et Sirius Vandesky ! Prendre pour exemple une collègue de l’hôpital qui me détestait, maintenant on est presque amis ! » Amis, vraiment ?

« Si je disais que le travail c’est la santé mais … je vais avoir trente ans, peut-être que j’ai réfléchi sur un autre aspect de ma vie qui a besoin d’être comblé. » Non, elle ne parlait pas de sexe, mais elle parlait du fait qu’elle avait peut-être envie d’avoir quelqu’un qui l’attendait chez elle le soir désormais, et que ce n’était pas en se plongeant de façon indécente dans le travail que cela allait arriver.  Elle sourit et se sent rougir quand elle l’entend confirmer qu’elle voit quelqu’un et elle hausse les épaules « Parfois il m’emmène boire un verre parce qu’il trouve que je travaille trop… l’autre jour il est venu gâcher un de mes rendez-vous pour une raison qui m’échappe mais j’ai fini la soirée avec lui… » Et de la façon la plus brûlante qui soit. Et Arya rit un peu et elle humidifie ses lèvres en prenant une gorgée de sa boisson « Oui c’est sûr. Mais bon. Après je n’accepterais pas qu’on aille tout le temps au restaurant, je trouve ça tellement impersonnel pour le début, je préfère encore être chez moi, je me sens plus en sécurité et moins observée en tout cas. » Peut-être la trouverait-il étrange, mais en tout cas. Et Arya ne peut s’empêcher de demander à Sirius pour lui, elle sait que c’est compliqué et elle ne peut s’empêcher d’avoir une pointe de curiosité. « Après pas la peine de te presser, mais si tu sais qu’elle aurait eu envie que tu refasses ta vie, il faut l’écouter. » prononce Arya en pointant son index vers Sirius en riant à gorge déployée. Et elle hausse un nouveau sourcil interrogateur. « Elle te détestait ? Comment on peut te détester déjà ? » S’exclame t-elle, en posant une main dramatique sur son buste. « Je ne sais pas comment ça peut être possible, je suis sûre que c’était un très mauvais jugement. » Prononce t-elle en secouant la tête de haut en bas pour appuyer ses propos. « Tu es quelqu’un de génial, on ne peut pas te détester. A part si tu lui avais vomi sur les chaussures ou si tu avais renversé son café, là c’est une petite excuse. »

Le brun ne peut s’empêcher de hocher la tête, sachant pertinemment ce que ressenti Arya. Ayant lui-même dépassé le cap des trente ans, il ne sait que trop bien ce qu’est cette impression qu’à cet âge, ils devraient déjà avoir accompli davantage, ou qu’en tout cas, il est temps de penser à autre chose. Il s’était toujours dit qu’à 30 ans, il aurait déjà deux enfants, par exemple et le voilà, célibataire, sans attache. Puis, il sourit en attendant son amie parler de son Don Juan. Ça le laisse songeur, rêveur. Finalement, ça ne lui ferait pas de mal de ressentir ces vibrations de nouveau au fond de son cœur. Ce n’est pas comme s’il n’en avait pas du tout envie. « En tout cas, ça te rend radieuse ! » Avoue-t-il. Elle est femme très belle, il sait le reconnaitre, bien qu’il n’y ait jamais eu de sous-entendus entre eux. « Rien de mieux que le confort d’un lieu qu’on connait pour se sentir bien ! » Son petit nid douillet à lui par exemple. Au départ, c’était difficile d’y rester car c’est là qu’il vivait avec Nyla avant le drame mais désormais, il ne pense plus qu’au positif, trouvant même de la force dans ses souvenirs.
 
Il hoche la tête. Il sait qu’elle a raison mais entre la théorie et la pratique il y a plus d’un pas. Il a parlé de Lyzianna, comme il aurait pu parler de quelqu’un d’autre. Pourtant, étrangement, dès qu’il cherche une anecdote, c’est elle qui lui vient en tête, femme qui prend de plus de place dans sa vie et dans son cœur, bien qu’il peine à le réaliser. « Bonne question ! » Il prend un air sûr de lui. « Je lui ai dit pourtant que j’étais gentil, un mec bien et tout mais va savoir… » Il se met à rire. « Et figure-toi que pour le coup, c’est elle qui m’a vomi dessus ! » Il éclate de rire cette fois. Ce n’était pas drôle sur le coup et il avait promis d’en parler à personne de cette soirée, mais tant qu’il ne donne pas tous les détails, il n’y a pas de mal, non ? « Pour sa défense, j’aime bien l’asticoter et tu connais mon humour un peu rentre-dedans, à titiller là où ça fait mal. Et comme elle ne marche pas, elle court… J’ai peut-être poussé le bouchon un peu trop loin au point qu’elle finisse par m’en vouloir sérieusement. Heureusement, c’est de l’histoire ancienne. » balaye-t-il d’un revers de la main. Parler de ça lui donne un sourire jusqu’aux oreilles. « C’est pas comme ça que je trouverais une femme, que veux-tu ? » Il rit. Nyla avait aimé son humour à la première seconde pourtant. « Tu vas me donner des cours pour savoir quoi dire aux femmes modernes ! » Un petit clin d’œil lui échappe.

Arya ne peut s’empêcher de sourire quand il dit que ça la rend radieuse. Il est vrai qu’elle est radieuse depuis qu’elle le « fréquente », même si elle ne sait pas vraiment où tout cela les mènera, elle préfère voir au jour le jour. Et elle acquiesce sur le fait qu’il faut être dans un lieu ou on se sent bien. Et Arya préfère nettement faire une soirée entre eux deux chez elle ou chez lui que de se retrouver dans un endroit bruyant, remplis de personnes qu’elle ne connaît pas et Arya se connaît, elle sait qu’elle n’osera pas dire les choses si elle est dans un endroit public. Encore moins à New York, parce que même si la ville est grande, elle a un peu la poisse et il se pourrait qu’elle croise quelqu’un qui connaît son frère et les commérages pourraient aller bon train, ce qu’elle ne veut pas. Bien évidemment. Puis voilà que Sirius se confie et ça lui fait du bien de voir qu’elle n’est pas la seule dans une relation plutôt « étrange » avec une personne du sexe opposé. « ELLE T’A VOMIT DESSUS ?! » S’exclame Arya avant de voir quelques personnes qui se retourne et elle baisse la tête avant de le regarder en murmurant « Elle t’a vraiment vomi dessus ? » Demande t-elle, pour confirmation même si, elle a bien entendu la première fois. Et Arya se met à rire un instant quand il lui dit qu’il fait de l’humour et qu’elle ne peut s’empêcher de tomber dans le panneau « Olala, mais elle va finir par en avoir marre. » rit-elle un peu avant de reprendre une gorgée de sa boisson et elle souffle de soulagement quand il lui dit de que c’est de l’histoire ancienne « Ah ! Si c’est de l’histoire ancienne, alors ça va ! » Elle se sent soulagée parce qu’il ne pouvait pas rester éternellement célibataire. Même si elle pensait que ça allait être le cas pour sa personne, elle ne voulait pas que ça arrive à ses amis. « Tu me demandes des conseils en amour à moi ? » S’étonne t-elle en prenant une gorgée de sa boisson encore une fois. « Tu sais quand même que s’il y avait un club des handicapés de l’amour, ou des coeurs handicapés, j’en serais la présidente ? » Demande t-elle en guise d’information avant de le regarder « Mais si tu veux des conseils, je te conseille d’aller voir quelqu’un d’autre. Ou alors le seul conseil que je pourrais dire c’est d’arrêter tes blagues. » rit-elle un peu avant d’hausser les épaules « C’est le seul conseil que je pourrais te donner. »

Il hoche de la tête avant d’éclater de rire. C’est vrai que dit comme ça, ça fait presque peur mais il préfère que ça en reste ainsi, plutôt que de devoir remettre les choses dans leur contexte. Au moins, il a des choses amusantes à raconter sur Lyzianna, alors que s’il racontait le reste, ça serait tout de suite beaucoup moins fun. Même lui en gardait encore une boule à l’estomac à y repenser, bien qu’il ait entendu bien pire histoire de la part de ses patients. Puis, il finit par hausser les épaules. « Je te demande surtout des conseils sur les femmes, parce que tu en es une, et l’une de mes rares amies féminines. » lui sourit-il, comme si c’était un argument suffisant. « Mais, tu les aimes bien, toi, mes blagues, non ? » poursuit-il, presque dépité. En vérité, il sait que parfois, il va un peu trop loin, mais par exemple, Leone le suit toujours dans ses délires. En fait, faut juste qu’il trouve le bon public – et clairement, une nana avec qui il ne pourrait pas être lui-même avec son humour de clown ne serait donc pas fait pour lui. « De toute façon, si la présidente du club des handicapés de l’amour est en mesure de trouver chaussure à son pied, c’est que j’y arriverais bien le jour où je l’aurais décidé ! » Il la taquine bien entendu et là-dessus, il s’embarque dans une autre discussion qui leur permet de poursuivre l’après-midi dans les meilleurs auspices.