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Self fulfilling prophecy. (Dynah & Lyzianna)

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Mar 19 Nov - 20:52
Harry n'en peut plus. De la rancœur, de la haine, des reproches. Du silence. Du silence froid et létal qui lui répond à la place de Lyzianna ou de Dynah. Elle pensait qu'on finirait par craquer. Que l'une ou l'autre reviendrait lui parler. Au bout d'un moment. Peut-être pas le lendemain, mais un jour. Or ce jour n'arrive pas, et le cœur se gangrène un peu plus à chaque tonalité morbide du téléphone, à cette voix un peu trop guillerette qui lui annonce qu'elle est sur la boîte vocale.

Regarde-toi, Mayfair, on dirait presque une adulte ! 

Une qui prend ses responsabilités, une qui essaye d'arranger les choses. Il y a quelques mois, on ne l'aurait probablement jamais surprise à faire le premier pas. Et pourtant, la voila, sur le seuil de la porte de Lyzianna. Parce que c'est de là que subsiste le plus gros malaise... De leur dernière entrevue. Harry n'arrive toujours pas bien à réaliser ce qui s'est passé. C'est pour ça qu'elle est là, pour s'expliquer. Elles ont besoin de s'expliquer. De se parler. A ce stade, elle préférerait même qu'on l'engueule, qu'on l'insulte plutôt qu'on continue de lui infliger le supplice du silence. Son doigt reste longtemps au dessus du bouton de la sonnette, sans oser appuyer. Sa gorge est nouée, son estomac retourné, et son cœur meurtri. Il faut qu'elle ait l'impression de déglutir dix fois du verre pilé pour qu'enfin, son index s'écrase contre le bouton.  

Une minute. Deux. Cinq.
Et encore. Encore le silence. Toujours le silence.

Là-haut, quelque chose rompt sous la pression. Et voila que son poing tambourine au bois. Le désespoir martèle un peu plus à chaque impulsion. 

« Lyz, ouvre-moi... Ça sert à rien de faire la morte, je sais que t'es là, j'ai appelé l'hôpital et ton concierge m'a confirmé que t'étais pas ressortie. Tente-t-elle d'une voix plutôt défaitiste, même carrément affligée. Tu peux pas continuer à m'ignorer, meuf ! C'est arrivé, ok ? C'est pas la fin du monde... Parle-moi... Juste. Je sais pas. Fais quelque chose. Insulte-moi, même. Lyz... M'ignore pas. Je... Je peux plus supporter, tu comprends ? Si tu pouvais juste... Si on pouvait juste parler. J'ai baisé ta sœur, on a baisé, je peux pas retourner dans le passé... Mais on peut arranger les choses, hein ? On a toujours arrangé les choses... Je t'aime Lyz. M'abandonne pas. Je suis désolée. Je suis désolée d'avoir été conne, l'autre soir. C'était à moi de dire non. Et je t'ai laissée. Je t'ai laissée comme ça... Je suis désolée. J'aurais pas dû. »

A ce rythme, tout le voisinage sera bientôt au courant de leurs histoires. Elle s'en fiche... Et d'ailleurs, Harry s'apprête à envoyer bouler la personne qui semble se rapprocher d'elle. Sauf que ses yeux finissent fatalement par tomber sur la silhouette de Dynah. Putain. Son cœur tétanise. Ses muscles tremblent. Elle a entendu ? Elle a tout entendu ? Non... C'était pas censé se passer comme ça...

« Je... Dynah, c'est pas ce que tu crois... Je t'assure... C'est pas ce que tu crois... »

Toutes les images de l'autre nuit lui enserrent la gorge, explosent en plein dans sa gueule. Sa respiration s'affaisse. Ses yeux voient flou. Ses mains deviennent moites. Et tout d'un coup, elle a besoin de s'asseoir, de s'appuyer sur quelque chose. Pourquoi tout lui paraît si lourd ? Pourquoi tout est si compliqué ?

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Mer 20 Nov - 12:21
    Putain de pluie de merde ! pensa Dynah. C'était comme si le monde entier tentait de la faire s'écrouler ces temps-ci. Même la météo n'était plus de son côté. Le Karma sans doute. Elle payait d'avoir été une très mauvaise fille. Une fille trop stupide pour se rendre compte que Mayfair se fichait totalement de sa gueule; qu'elle n'était qu'un plan cul parmi d'autres. Elle avait été conne de s'attacher à cette fille qui avait baisé tout Manhattan. Bien sûr, elle avait surtout été un monstre avec sa soeur aînée. Baiser la copine de celle-ci sans même avoir l'honnêteté de lui en parler. Dynah avait payé le prix fort. Elle avait perdu Lyzianna. Elle n'avait plus de soeur. Depuis plus d'un mois, elle n'avait même pas eu un texto de Lyz. Rien. Néant. Lyzianna lui manquait alors que quelques semaines auparavant, elle était plutôt du genre à esquiver les rencontres avec la blonde. Aujourd'hui, elle aurait fait n'importe quoi pour se retrouver face à Lyz, la prendre dans ses bras, lui dire à quel point elle était désolée et à quel point elle l'aimait. Encore. Toujours. Eli avait beau avoir été réconfortant une semaine avant, quand Dynah s'était comportée comme une salope en boite de nuit, Eli n'était pas Lyz. Aussi parfait soit il. Il ne suffisait pas. Personne ne suffisait. Sauf peut être Lyzianna justement. Dynah cherchait un moyen de s'abriter. Ses vêtements étaient trempés et elle risquait bientôt de fondre. Elle était, comme par hasard, dans le quartier de chez sa soeur. Elle ne savait pas bien ce qu'elle faisait là. A la base, elle était juste censée aller faire les boutiques et elle était arrivée ici, presque malgré elle. Son inconscient sans doute. Un inconscient pas si inconscient.... C'était peut être un signe. Elle avait besoin de s'abriter et Lyzianna serait peut être sans doute chez elle à cette heure-ci. Une explication s'imposait. Une explication que Dynah aurait dû tenter d'avoir depuis plus d'un mois. Elle resta donc sous la pluie attendant qu'une âme charitable ouvre la porte de l'immeuble. Si elle sonnait, Lyzianna n'ouvrirait pas, c'était une évidence. Enfin ! Elle essora ses cheveux et se dirigea vers l'étage où habitait sa soeur.

    A peine arrivait t-elle dans le couloir qu'une voix se fit entendre. Une voix qu'elle connaissait trop bien et même si elle ne perçevait pas l'exactitude des mots, elle avait reconnue la voix. Putain Mayfair ! Pourquoi fallait il que cette nana soit partout où Dynah était hein ?! Peut être parce que t'as choisi de taper la meilleure pote de ta soeur. Oui c'était une explication plutôt logique. Son coeur se serra. Presque malgré elle. Cette voix...Harriet en général. Dynah avait beau y mettre tout son coeur, le désirer plus que tout au monde, Harriet ne disparaissait pas de son putain d'esprit. Une série, des raviolis thaï...Tout, lui rappelait Harriet. Même quand elle pensait à sa soeur. Même quand elle se rendait chez sa soeur apparemment. Elle décida de ralentir ses pas pour se rapprocher doucement. Finalement, il y avait de fortes chances que cette conversation l'intéresse. L'odeur d'Harriet pénétrait maintenant ses narines et l'espace d'une seconde, elle avait presque oublié tout ce qu'elle détestait chez cette fille. Elle avait juste d'être dans ses bras. Ce ne fût pas très long. Car les mots qui arrivaient à son oreille étaient bien trop douloureux pour être réels. Non Dynah t'a mal compris. Calme toi. T'as mal compris c'est sûr. Oui, elle espérait tellement avoir mal compris. Déjà son coeur se soulevait dans sa poitrine, lui donnant une légère nausée. Il battait fort, trop fort et il risquait de bientôt faire venir ses copines les larmes. Non. Dynah t'as mal compris putain. Lyzianna aurait jamais fait ça. Elle aurait jamais baisé Harriet. Après tout Lyzianna devait se douter que son amie comptait pour sa soeur, elle était incapable de faire une chose pareille. Incapable de faire du mal à Dynah. Quant à Mayfair, elle en était capable c'était certain mais Dynah gardait l'espoir que la brune respectait suffisamment Dynah pour ne pas coucher avec sa soeur, qui plus est sa propre meilleure amie. Dynah ferma les yeux rapidement, il devait y avoir une explication logique et Harriet allait lui donner. Quand la brune se retourna vers elle, Dynah comprit qu'il n'y avait pas d'explication logique. Que les choses s'étaient produites. Le retour de bâton ma pauvre fille ! Et c'était douloureux. Oui, peut être qu'elle méritait que ça après tout. Le Cosmos tout entier la haïssait ces temps-ci toute façon. Elle mordit l'intérieur de sa joue droite. Contenir sa colère était primordiale. Son regard ne pouvait se détacher de Mayfair. Elle la détestait tellement à cet instant, peut être plus qu'elle ne l'avait jamais détesté. Et Lyz...Sa soeur n'avait pas pu faire ça. C'était impossible. C'était trop douloureux. Son coeur tout entier explosait. Lyzianna ne lui avait jamais fait la moindre blessure. Elle se souvenait tout d'un coup des mots d'Eli : Lyzianna t'aimera toujours. Foutaises ! Lyz ne l'aimait plus c'était certain.

    Un léger goût de sang commençait à arriver dans la bouche de Dynah. Lâches ta joue putain ! Pourtant, l'idée d'avoir mal était plutôt agréable. Dynah voulait avoir mal. Mal dans le corps comme elle avait mal dans le coeur. Elle avait presque envie de sauter sur Harriet pour que celle-ci la frappe, se défende et lui fasse du mal. Autant mal qu'elle lui en avait fait sans la toucher. Juste en touchant sa soeur. Harriet pouvait coucher avec la terre entière, Dynah savait s'en accommoder, réprimer sa jalousie. Elle ne pouvait pas coucher avec la personne la plus importante de son existence. Elle n'en avait pas le droit. Lyz n'avait pas eu le choix, c'était sans doute la seule explication. Dynah s'appuya contre le mur derrière elle. Elle avait soudain besoin qu'on l'aide à tenir debout. Sa tête tournait et elle avait l'impression qu'un malaise était proche. Devait elle faire demi tour ? S'enfuir ? Impossible. Elle devait comprendre, elle le devait vraiment. Y a pas d'explications Dynah, ta soeur voulait te faire du mal. Ta soeur ne t'aime plus. Dynah n'était plus sûre de pouvoir l'aimer encore maintenant, elle non plus. Oublies Harriet, parles à ta soeur. Dis lui que tu la détestes. Trouvant le courage de se redresser sans l'aide du mur, elle passa devant la brune pour arriver devant la porte d'entrée de Lyzianna. Elle tenta d'ouvrir. Impossible. Fermée de l'intérieur. Elle frappe d'abord calmement contre le bois puis elle frappa plus rapidement, des deux mains. Ca faisait du bien. Tellement de bien. Cela lui permettait de se défouler. "OUVRES TA PUTAIN DE PORTE!" Elle avait hurlé, presque malgré elle. Les voisins seraient bientôt alertés par les cris d'une hystériques dans le hall de leur immeuble. Tant pis. Elle faisait maintenant des coups de pieds dans la porte ne se rendant même pas compte que des larmes perlaient sur ses yeux. Oui, elle était bien hystérique, elle avait perdue tout contrôle de son corps et elle ne voulait qu'une chose se blesser. Les poings tapaient maintenant contre la porte et à ce rythme là, elle allait bientôt saigner. Ce qu'elle voulait. Ce qu'elle cherchait. Avoir mal. Harriet s'approcha d'elle ou en tout cas, Dynah eu l'impression. Elle fit un geste brusque dans la direction de la brune. "Ne me touches pas. Jamais. Tu me dégoûtes." Oui, elle ressentait du dégoût pour cette fille qui, quelques minutes plus tôt l'excitait tant. Chaque fois qu'elle pensait aux mains de Mayfair, elle ressentait une décharge électrique dans son bas ventre, maintenant, l'idée que ces mains la touchent ne lui procurait que la nausée. Peut être que ça changerait mais pour le moment, une image ne la quittait pas : sa soeur se faisant pénétrer par les doigts d'Harriet. Bandes de connasses ! Vous avez du kiffer ! Lyzianna avait gagné. Enfin, si elle cherchait à jouer. Un-zéro. Dynah se retirait. Lyzianna & Harriet. Elle ne pouvait pas lutter. Harriet avait toujours aimé Lyz d'un amour sincère. Seule personne qu'elle était bien capable d'aimer d'ailleurs. Maintenant, elles avaient baisé, encore. C'était sûrement génial. Tellement plus génial qu'avec Dynah parce que c'était toujours géniale avec Lyz. Tout, pas seulement le sexe mais le sexe sans doute aussi. Lyzianna Crowley était la plus réussi des Crowley après tout. Elle cessa de détruire la porte de Lyz. De toute façon, elle n'avait plus de force. "Je te félicites Harriet. T'as eu la seule meuf que t'as toujours voulu. La seule que t'as jamais aimé. Se taper sa petite soeur avant pour éveiller sa jalousie était sans doute un bon moyen. Bravo!" Oui parce que c'était forcément la seule explication. En tout cas, la seule qui paraissait logique dans l'esprit de Dynah. Harriet avait jouer avec Dynah et Lyzianna avait participé à ce jeu sans le savoir...La porte s'ouvrit...Enfin !

    Dynah tourna le visage vers sa soeur, le regard noir, triste et humide. "Je te déteste..."les mots avaient été soufflé, doucement, presque tout bas. Elle aurait voulu lui dire tellement plus mais elle ne trouvait pas les mots. Elle n'avait pas la force. D'ailleurs, elle recula de nouveau pour s'appuyer contre le mur l'autre côté du couloir. Elle allait tomber sinon. Elle revoyait Lyzianna depuis plus d'un mois, elle avait imaginé ses retrouvailles mais étrangement aujourd'hui, elle avait juste envie de la baffer, de lui faire mal. Mais elle était incapable de lever la main sur sa soeur, alors elle se contenta de lui dire la seule phrase qu'elle pouvait lui dire.

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Mar 3 Déc - 23:09
self fulfilling prophecy.
Elle aimait cette nouvelle façon de vivre, finalement. Elle était solitaire et souvent douloureuse, surtout la nuit, quand la dureté du manque d'humanité se faisait sentir, bien sûr, mais elle trouvait finalement son équilibre dans cette solitude qui la rendait plus stable et plus concentrée. Une petite partie d'elle – une voix qui bizarrement ressemblait un peu trop à celle de Sirius Vandesky – ne cessait de lui dire qu'elle se voilait la face et que toutes les excuses bidons qu'elle construisait finirait par sembler creuses, mais pour le moment, elle arrivait à s'en convaincre. Ne pas voir Harriet sonner à sa porte chaque fois qu'elle était de repos lui permettait de réellement profiter du mot repos dans ''jour de repos'' parce que quand elle rentrait, elle allait s'écrouler, vaincue et exténuée et dormait souvent plus de douze heures d'affilées. Ne plus s'inquiéter continuellement pour Dynah lui laissait du temps pour travailler sur de vrais projets, de vrais personnes qui avaient besoin d'elle. Éviter Eli lui permettait de ne pas se sentir trop honteuse... Qui est-ce que tu crois tromper, Crowley ? Tu penses à Eli tout le temps. Il te manque. L'absence de nouvelles de Dynah te tue et chaque sonnerie de ton téléphone te fait craindre un appel de la morgue. Harriet savait comment t'aérer l'esprit avant que tu n'exploses. Tu n'es qu'une bombe à retardement. Et c'est pas Sirius qui te sauveras, cette fois !

Sirius... De toutes les personnes dans ce monde, Lyzianna pensait vraiment qu'il serait la dernière personne qu'elle impliquerait un jour dans tout cela. Et pourtant, c'était lui qu'elle avait impliqué. Pire, c'était lui qui l'avait vu dans un état qu'elle avait refusé de montrer à qui que ce soit. Elle avait eu peur, le lendemain, qu'il profite de ces découvertes de cette nuit-là, mais non. Sirius était véritablement quelqu'un de bien et même s'il en savait désormais plus que quiconque sur elle, il n'avait rien dit. À personne. Du moins, il lui semblait, car personne, sinon lui, ne la regardait différemment et son regard n'avait rien de dérangeant. Ni pitié, ni dégoût. Une chose pour laquelle elle lui était infiniment reconnaissante.

Lyzi fut sorti de la douce torpeur de la semi-conscience par la sonnette de son appartement. Grognant, elle attrapa l'oreiller pour le mettre par-dessus sa tête, comme si cela pouvait la couper du monde. Elle ne voulait pas sortir de son lit. Ne voulait pas bouger. Que le monde aille au diable, elle dormait. Elle venait de sortir d'une garde de soixante-douze heures et elle était épuisée. Le nombre de personnes voulant se faire refaire le nez, les seins ou agrandir le pénis pour Noël était impressionnant. Y avait-il vraiment des femmes heureuses de trouver sous le sapin une bite plus imposante emballée sous le sapin, avec un joli nœud ?

Après plusieurs minutes d'un silence apaisant, ce fut des coups portés à la porte qui obligèrent la blonde a définitivement quitter les bras de Morphée. Putain... Elle allait se lever et hurler contre la personne qui ne comprenait pas qu'un silence radio signifiait qu'elle ne voulait voir personne (ou qu'elle n'était pas là), quand la voit d'Harriet raisonna. Se levant prestement, Lyzi s'approcha de la porte, sans toutefois y toucher, rage et honte se faisant bataille pour décider de quel état émotionnel elle devait appliquer.

Aux mots de la brune, ce fut la colère qui prit le pas, alors qu'elle posait une main sur le bois de la porte, l'autre sur la poignée, sans faire le moindre geste prouvant qu'elle était là, qu'elle avait l'intention d'ouvrir. De quel droit osait-elle étaler sa vie sexuelle, celle de sa sœur, ainsi, sur son pallier ? Et puis d'un coup, une phrase, un drame... « Dynah, c'est pas ce que tu crois... » Pourquoi parlait-elle à Dynah, comme si elle était là ? Les deux amantes s'étaient-elles données rendez-vous sur son pallier ? Harriet venait-elle vraiment de dire, devant sa petite sœur, qu'elles avaient couché ensemble, toutes les deux ?

De nouveaux coups à la porte, de plus en plus forte et la voix qui lui enserrait le cœur... Dynah... Non... Son cœur se brisa un peu plus, alors qu'elle s'écroulait sur le sol, la poignée de porte tremblotant sans s'ouvrir alors qu'elle glissait par terre et la lâchait, l'autre main toujours sur le bois. Non... Non... Non... Pas ça... Oui, elle avait voulu cela, cette nuit-là. L'alcool, la colère, la peine... Tout avait voulu les blesser toutes les trois. Elle en se tuant un peu plus, Harriet pour lui faire payer l'inconcevable, Dynah pour qu'elle apprenne à protéger son cœur d'une salope comme elle... Comme elles... Mais une fois dessaoulée, elle avait voulu que jamais sa petite sœur n'apprenne ce qu'elle avait fait, sa plus grande honte, son plus grand regret. Jamais plus elle n'avait voulu que sa sœur découvre qu'elle avait baisé cette putain de fille pour que tout lien entre elles trois se brise à jamais. Elle mentait. Elle mentait quand elle disait qu'elle n'aimait plus Dynah. Elle mentait quand elle disait qu'elle ne serait jamais plus sa sœur. Elle serait toujours sa sœur. Elle s'inquiéterait toujours pour elle et elle voudrait toujours la protéger. Seulement, c'était trop tard. Harriet avait tout ruiné, une fois de plus...

La voix meurtrie de sa chair et de son sang la fit se relever pour ouvrir la porte et révéler les deux femmes. Immédiatement, elle fut accueillie par la haine de sa sœur qui lui balança la plus horrible phrase du monde. Essayant de ne pas s'écrouler de nouveau, elle jeta simplement un regard de glace à Harriet. « Si tu as fini d'étaler les détails de ta vie sexuelle sur mon paillasson et de régaler les voisins de potins croustillants, rentre à l'intérieur. J'aimerais autant que le spectacle reste pour le domaine du privé. » Elle s'écarta pour laisser la brune entrer, puis se tourna vers sa petite sœur, s'approchant doucement. « Dynah... Dynah, bébé, s'il te plaît... » Elle lui parlait tout doucement, comme à une enfant, réalisant pour la première fois que ses joues étaient inondées de larmes et que sa voix tremblait sous le coup de l'émotion. « Je suis tellement désolée... Tellement... Si tu savais... je... s'il te plaît, viens... Rentre à l'intérieur. » Elle voulait lui dire tant de choses. Combien elle l'aimait. Combien elle avait besoin de sa petite sœur dans sa vie. Combien elle se détestait pour ce qu'elle avait fait, pour ce qu'elle leur avait fait, à toutes les trois. La colère entièrement dirigé contre elle-même et pas réellement destinée à qui que ce soit d'autres, pas même Harriet. Non. Elle avait juste mal, elle était dévastée, perdue sans son entourage et toutes ses bonnes excuses pour vivre comme elle l'avait fait ces dernières semaines tombant à l'eau. Elle avait juste besoin de sa sœur lui accorde une chance de s'expliquer et de s'excuser. Elle avait besoin que Dynah lui donne une chance de réparer.

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Jeu 5 Déc - 16:01
Tout ses instincts lui disent de fuir. De s'en aller. De couper définitivement les ponts avec les Crowley qui, de toute façon, la détestent. Elles ne peuvent plus que la détester, non ?... Harry ne remarque pas tellement que des larmes silencieuses ont commencé à strier ses joues, comme pour mimer celles de Dynah.

Pourquoi tu pleures, Mayfair ? T'aimes que toi, non ?

Ça serait plus facile si c'était le cas. Ça serait plus facile, si la situation ne continuait pas à creuser l'horrible, la sale plaie béante qui s'ouvre sur la cage thoracique pour révéler le cœur. As-tu seulement un cœur, Harriet ? On le découvrira assez tôt. Encore faut-il que quelqu'un s'en soucie... Dernièrement, elle a l'impression d'être la méchante de sa propre histoire, de leur histoire à toutes les trois. Et ça lui éclabousse davantage le visage quand elle observe les interactions des deux soeurs. Elle le sent, là, dans la poitrine, les prémices d'une réconciliation. Elles vont se réconcilier, et elles rejetteront toute la faute sur toi, Harriet. Alors que c'est Dynah, qui a bien voulu démarrer leur petit jeu. Alors que c'est Lyzianna qui s'est pointée bourrée à son appartement. Elle n'est pas une victime, non, elle a cédé, après tout. Mais elle n'était pas la seule fautive, la seule responsable.

Harry ne sait pas trop si c'est ce qui la persuade d'entrer, mais elle entre, mécaniquement, telle une coquille vide. Elle connaît par cœur les lieux, par cœur l'hôte, mais ici, entre ces quatre murs, elle empêcher le mal-être de la gagner. Comme si une barrière invisible la prévenait de s'introduire dans l'intimité, dans la vie privée, elle ne dépasse pas l'entrée, et reste plantée là, sans bouger. Fatalement, elle attend le moment où on lui dira des horreurs. Elle se prépare, mentalement et sentimentalement. C'est à toi d'encaisser, Mayfair, c'est toujours à toi d'encaisser. C'est d'ailleurs probablement la seule chose désintéressée qu'elle fera jamais. Si servir de bouc émissaire peut aider à réparer un peu de la relation entre les deux sœurs, alors soit. Elle est prête à faire ce sacrifice.

Car elle tient à elles. A Lyzianna. A Dynah.

Oui, elle aime Lyzianna, bien entendu. Comme une sœur... Comme une âme-sœur. Et Dynah... Peut-être qu'elle aime Dynah. Plus passionnément. Plus violemment. Comme une femme. Comme une compagne. Ça n'a rien à voir avec la jalousie, rien non plus à voir avec le fait qu'elle veuille Lyzianna plutôt que Dynah, ou Dynah plutôt que Lyzianna.

L'espace de quelques brèves secondes, elle a l'impression qu'on lui passe la rétrospective de sa vie dans la tête. On dirait que l'esprit se plaît à mettre en exergue tous les mauvais tournants qu'elle a pris, choisi, embrassé ; toutes les choses terribles qu'elle n'aurait pas dû faire, et toutes les merveilleuses qu'au contraire, elle aurait dû. Et maintenant que tout part en morceaux, en millier de tessons tranchants, il lui semble impossible et trop fastidieux de réparer. Ce n'est pas un travail à faire seule. Mais de celles qui peuvent l'aider à reconstruire, aucune ne souhaite l'aider, elle. A raison, sans doute.

C'est tout ce que tu mérites, Harriet.

Les bras croisés sur sa poitrine, le menton baissé, le regard au sol, on dirait que Harry attend que le couperet lui tombe sur la nuque pour lui trancher la tête. Peut-être qu'elle devrait l'accélérer. Peut-être qu'elle devrait jeter de l'huile sur le feu. C'est ça, qu'on pense d'elle, de toute façon, non ? Tu es toxique, Harriet. Tu es destructrice. Et puis, à chaque fois qu'elle essaye de faire bien, qu'elle essaye de faire mieux... Ça empire.

« Est-ce que vous avez vraiment besoin de moi ? Pour jouer les faire-valoir, peut-être ? Ou pour donner une cible à votre haine ? Brise-t-elle le silence d'une voix amère et enrouée. Si c'est le cas, je vous rassure, je me déteste assez pour trois. Alors ne vous inquiétez pas, hein, comme si, de toute façon... Réconciliez-vous, vivez votre meilleure vie, et... » Adieu ? Le mot n'ose pas traverser la barrière du son.

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