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A découvrir Celui qui ne rêve plus ne vit plus feat. Blake
@ Invité
Les mains engoncées au plus profond des poches de sa parka élimée, elle avait remonté l'avenue, ses prunelles limpides s'en allant trop souvent se perdre par-delà la ligne d'un horizon toujours si sombre, lui. Et, cet instant aussi étrange qu'éphémère, pendant lequel Hazel ne put s'empêcher si elle ne devrait pas partir. Simplement passer de l'autre côté des murs de la ville qui l'avait vue naître... A New York, elle se sentait évidemment chez elle. Mais, à New York aussi, elle avait de plus en plus l'impression de tourner en rond dans un bocal dont les rebords seraient si élevés qu'elle n'en voyait plus même l'ombre... Trois années passées à errer, à faire des rêves que l'urgence du quotidien s'empressait de déchiqueter... Trente-six longs mois pendant lesquels elle ne s'était jamais posée plus de quelques instants, ne se voyant pas même grandir. Elle était une femme aujourd'hui... vraiment ? Hazel, elle, se voyait toujours comme une enfant ou presque. Celle qui, son précieux sac jeté sur les épaules, passait dans cette arrière cour qu'elle savait fort bien donner sur l'entrée de service de l'Outpost. Dans sa poche, ce papier donné par Orion et qu'elle sortit de ses doigts rendus gourds par le froid. Un code, celui de l'alarme, qu'elle pianota, retenant son souffle jusqu'à ce que les voyants passent au vert. Ouf ! Au moins elle ne s'était pas trompée et ne se verrait pas embarquer par la police et ramenée au poste ! La dernière, et unique fois, après les émeutes ayant émaillé la manifestation, lui avait amplement suffit !
Rentrant dans ce bar qu'elle connaissait bien mais où se sentait toujours tout aussi à sa place qu'étrangère, elle en avait refermé la porte à clé et s'était d'abord rendue dans les cuisines où elle avait commencé à préparer ce qui pouvait l'être. Elle avait préparé les fruits et les bonbons pour les brochettes qui orneraient les cocktails, fait la mise en place dans la scène. Un instant elle s'était arrêtée devant ce chevalet où était exposé l'affiche du groupe qui, ce soir, viendrait se produire sans doutes pour la plus grande joie des habitués. Du rock ? Peut-être demeurerait-elle ? Après tout, elle aimait bien ce genre de musique. Et puis, hormis le fait qu'elle serait toujours mieux là qu'à cailler dehors, Hazel appréciait l'ambiance qui régnait à l'Outpost les soirs de concert. Mais, cela, était du plaisir et avant cela il lui fallait terminer ces corvées qu'elle effectuait toujours avec le sourire et pour lesquelles le patron lui lâchait toujours bien plus de billets qu'il n'y était contraint. Il l'aimait bien apparemment. Elle en éprouvait autant à son endroit. Le balai et la serpillière passée, Hazel était allée se servir un zero coke. Un billet, le seul de sa poche, qu'elle glissa dans la caisse pour sa boisson. Orion et Rhys soupireraient encore et lui reprocheraient sans aucun doute sa trop grande honnêteté mais Hazel n'en démordrait pas : un verre de temps en temps, d'accord. Mais quand elle était seule comme en cet instant, ce qu'elle buvait elle le notait... et, oui, le payait ! Discussion close ! Elle avait beau être d'une candeur navrante ou sidérante selon les avis la donzelle était aussi bien bornée ! Et quand elle avait une idée en tête elle n'en démordait pas !
« Tu es en avance, non ? »
Avait jeté, presque glapi, celle qui n'avait pu s'empêcher de sursauter en voyant surgir devant elle une silhouette familière. Blake ? Lui, elle l'appréciait vraiment beaucoup ! Alors qu'elle se redressait sur son tabouret de bar pour mieux déposer aux joues de son ami deux bises sonores, elle avait glissé et, avant même qu'elle ne se rende compte de ce qui lui arrivait, Hazel tombait à la renverse dans un juron bien senti. Oh, elle n'aurait pas mal non ! Sauf sans doutes à cette fierté toujours si bien écornée par sa légendaire maladresse ! Se redressant en un saut aussi agile que sa chute avait été, elle, bien lourde, elle avait ri aux éclats et haussé les épaules
« J'étais encore jamais tombée de ce tabouret ci... Fallait bien que ça arrive sinon l'expérience eut manqué à mon tableau ! »
Puis, comme elle voyait l'homme regarder les papiers éparpillés sur le bar la jeune femme avait rougi et, se précipitant pour tout ranger elle avait tenté d'expliquer
« C'est... C'est mes brouillons pour ma lettre de motivation... Enfin celle que je compte envoyer pour... » un soupir alors qu'elle tendait finalement son brouillon au brun « J'aimerais aller en fac. Je sais, c'est dingue et je suis loin d'en avoir les moyens mais... Je voulais voir... Enfin tu vois ? Si au moins je pourrais passer le test ? Voir si j'ai au moins assez de neurones pour ça... Ensuite, selon les résultats, je verrais bien ...Du coup... Vu que tu sais mon secret... Tu veux bien m'aider s'il-te-plaît ? »
Rentrant dans ce bar qu'elle connaissait bien mais où se sentait toujours tout aussi à sa place qu'étrangère, elle en avait refermé la porte à clé et s'était d'abord rendue dans les cuisines où elle avait commencé à préparer ce qui pouvait l'être. Elle avait préparé les fruits et les bonbons pour les brochettes qui orneraient les cocktails, fait la mise en place dans la scène. Un instant elle s'était arrêtée devant ce chevalet où était exposé l'affiche du groupe qui, ce soir, viendrait se produire sans doutes pour la plus grande joie des habitués. Du rock ? Peut-être demeurerait-elle ? Après tout, elle aimait bien ce genre de musique. Et puis, hormis le fait qu'elle serait toujours mieux là qu'à cailler dehors, Hazel appréciait l'ambiance qui régnait à l'Outpost les soirs de concert. Mais, cela, était du plaisir et avant cela il lui fallait terminer ces corvées qu'elle effectuait toujours avec le sourire et pour lesquelles le patron lui lâchait toujours bien plus de billets qu'il n'y était contraint. Il l'aimait bien apparemment. Elle en éprouvait autant à son endroit. Le balai et la serpillière passée, Hazel était allée se servir un zero coke. Un billet, le seul de sa poche, qu'elle glissa dans la caisse pour sa boisson. Orion et Rhys soupireraient encore et lui reprocheraient sans aucun doute sa trop grande honnêteté mais Hazel n'en démordrait pas : un verre de temps en temps, d'accord. Mais quand elle était seule comme en cet instant, ce qu'elle buvait elle le notait... et, oui, le payait ! Discussion close ! Elle avait beau être d'une candeur navrante ou sidérante selon les avis la donzelle était aussi bien bornée ! Et quand elle avait une idée en tête elle n'en démordait pas !
« Tu es en avance, non ? »
Avait jeté, presque glapi, celle qui n'avait pu s'empêcher de sursauter en voyant surgir devant elle une silhouette familière. Blake ? Lui, elle l'appréciait vraiment beaucoup ! Alors qu'elle se redressait sur son tabouret de bar pour mieux déposer aux joues de son ami deux bises sonores, elle avait glissé et, avant même qu'elle ne se rende compte de ce qui lui arrivait, Hazel tombait à la renverse dans un juron bien senti. Oh, elle n'aurait pas mal non ! Sauf sans doutes à cette fierté toujours si bien écornée par sa légendaire maladresse ! Se redressant en un saut aussi agile que sa chute avait été, elle, bien lourde, elle avait ri aux éclats et haussé les épaules
« J'étais encore jamais tombée de ce tabouret ci... Fallait bien que ça arrive sinon l'expérience eut manqué à mon tableau ! »
Puis, comme elle voyait l'homme regarder les papiers éparpillés sur le bar la jeune femme avait rougi et, se précipitant pour tout ranger elle avait tenté d'expliquer
« C'est... C'est mes brouillons pour ma lettre de motivation... Enfin celle que je compte envoyer pour... » un soupir alors qu'elle tendait finalement son brouillon au brun « J'aimerais aller en fac. Je sais, c'est dingue et je suis loin d'en avoir les moyens mais... Je voulais voir... Enfin tu vois ? Si au moins je pourrais passer le test ? Voir si j'ai au moins assez de neurones pour ça... Ensuite, selon les résultats, je verrais bien ...Du coup... Vu que tu sais mon secret... Tu veux bien m'aider s'il-te-plaît ? »
@ Invité
La nuit a été assez compliqué pour le barman, il n’a pas fermé les yeux. Il n’était déjà pas dans son lit pour pouvoir le faire. Il a reçu un appel d’un des amis de Beast, autrement dit Basil, lui annonçant que son frère n’est pas dans un très bon état et qu’il avait besoin de lui. Ce n’était pas la première fois que ça arrivait, bien au contraire. Et comme d’habitude, Bear n’a pas hésité une seconde avant de prendre ses affaires et partir à la recherche de son frère. Ca lui a prit pas mal de temps puisqu’il a dû aller jusqu’à l’endroit qu’on lui a indiqué, puis chercher le jeune homme parmi la foule de gens qui étaient présent sur les lieux. Ca a été un peu plus simple quand il est tombé dessus, même s’il a du insister un peu pour qu’il accepte de le suivre. Plutôt que de faire plus de détour encore, il est rentré dans son appartement avec le jeune Matthews et il l’a installé dans une des chambres libres pour qu’il puisse se reposer autant qu’il en avait besoin. Et au vu de l’heure qu’il était, il a décidé de ne pas aller se coucher puisqu’il aurait été bien plus fatigué en le faisant.
Il a pris une douche rapide, manger un petit quelque chose puis laisser un mot à Basil pour quand il se réveillera. Il s’est ensuite habillé chaudement avant de mettre le nez dehors. Son appartement ne se situe pas très loin de son lieu de travail, il ne prend donc jamais la voiture pour y aller. Les mains dans les poches, il marche tranquillement, un peu dans ses pensées. Il est inquiet pour son petit frère, et il ne peut pas se retirer ces pensées de la tête. Mais il arrive devant le bâtiment et il faut qu’il le fasse. Il prend alors le temps de fumer une cigarette, de se vider la tête avant d’entrer directement à l’intérieur. Il passe d’abords par l’arrière pour pouvoir poser ses affaires avant d’aller directement dans le bar, avançant vers Hazel quand il voit qu’elle est déjà présente. « - Oh oui. Pour une fois. Tu peux mettre une croix sur le calendrier si tu veux. » Il est toujours en retard habituellement, surtout parce qu’il oublie quelque chose et qu’il doit faire le chemin inverse pour pouvoir aller le rechercher. Il observe la scène qui se déroule devant ses yeux. Puis il éclate de rire après quelques secondes seulement. « - Tu es incroyable. Mais ça fait tellement bien de rire. Fait quand même attention à toi. » Il ne voudrait pas qu’elle se fasse trop mal quand même, ça serait dommage.
« - Tu veux quelque chose ? » Dit-il en passant derrière le bar pour pouvoir aller se servir un peu de café voulant se réchauffer. « - Ah non tu as déjà pardon. » Il n’a pas fait attention directement. Il se contente donc de se servir lui-même avant de venir se poser près d’elle puisque tout semble prêt et que le bar n’ouvre pas immédiatement. Il regarde les papiers, puis lève les yeux sur la jeune fille. « - Tu sais que je n’ai même pas le bac ? » Il hausse un sourcil en prenant ses brouillons directement pour pouvoir lire ce qu’elle a pu écrire. « - Enfin, c’est une bonne idée que tu as. Il faut tenter, sinon tu risques de regretter après. Tu aimerais aller dans quel domaine ? » Il essaie d’être attentif à ce qu’il lit. Pour pouvoir l’aider du mieux qu’il peut. Il connait le monde de l’emploi de son côté, ce qui demande aussi des lettres de motivations, bien que ça ne soit pas la même chose. « - Tu sais que c’est déjà pas mal. » Il relève le regard sur son visage. Disant ça sincèrement bien sûr. « - Il faut que tu paraisses sur de toi, même si tu ne l’es pas. Eviter les, je pense que… Plutôt dire je sais que j’y arriverai, pas exemple. Pourquoi tu veux rentrer à la fac, parler de tes ambitions pour le futur. » Il faut qu’ils voient qu’elle ne prend pas les études à la légère en tout cas. Qu’elle veut vraiment en faire quelque chose par la suite. « - Si tu as encore contact avec l’un de tes professeurs, peut-être que tu pourrais demander une lettre de recommandation. » C’est juste une idée mais ça lui semble être une bonne.
@ Invité
« Le bac, même ça » avait-elle dit en montrant le fouillis devant elle une lueur au fond des yeux et la voix déraillant presque «Tout ça ça ne sert pas à grand chose en fait... Oh ! Ne te méprends pas je rêve de faire des études mais je ne suis pas assez stupide pour songer que non seulement j'aurais jamais les moyens de me payer la fac mais... » une grimace et une gorgée de coca plus tard « Mais je vis depuis assez longtemps dans la rue pour savoir qu'aucun diplôme ne suffit à te nourrir ou à te mettre un toit sur la tête. » puis, dans un sourire désarmant de sérénité, elle avait conclu dans un léger haussement d'épaules « Regarde-toi ! Tu n'as pas le bac et alors ? Tu t'en sors plutôt bien je trouve, non ? »
Et elle le pensait. Quand Orion lui avait présenté Blake, la toute jeune femme s'était, comme toujours, montrée assez méfiante. Jusqu'à ce qu'elle reconnaisse celui que, bien des années plus tôt, elle avait rencontré. Dans des vies qui étaient les leurs mais qui différaient tant de ce qu'elles étaient aujourd'hui. Lui, savait que, jadis, Hazel avait une ado comme les autres. De celles qui aimaient à simplement venir se réchauffer d'un vanilla latte avec son père dans l'établissement où le jeune homme travaillait alors. Et elle le regarda, là et maintenant, se demandant ce qu'il avait pu lui arriver à lui aussi. Comme si la douleur de la jeune brunette trouvait un bien silencieux et douloureux écho à sa propre douleur chez son ami. Presqu'un frère d'ailleurs... Alors que, la boule au ventre, elle le regardait lire ses écrits maladroits et lui parler avec une douceur rassurante, Hazel s'était sentie apaisée et, chose rarissime, en confiance. Ces mots que le barman lui offraient réchauffaient son cœur parfois bien froid et solitaire. Il ne se moquait pas de ses ambitions démesurées, l'encourageait même à poursuivre son insensé rêve. Et, rien que pour cela, elle lui en serait encore longtemps si ce n'est même à jamais reconnaissante. Se levant de son tabouret, comme pour mieux chasser sa gêne, elle était allée se percher sur le tabouret trônant sur scène. Ses mains sagement posés sur ses genoux elle avait soupiré et dodeliné de la tête. Ses cheveux qu'elle laissait retomber sur ses épaules et
« J'ai toujours voulu écrire. Et dans l'absolu j'adorerai rejoindre le cursus d'écriture de l'école des arts de Columbia. Mais je ne me fais pas la moindre illusion : les places pour intégrer ces cours sont chères dans tous les sens du terme et je sais que je n'en ai pas les moyens. Mais tu sais quoi ? Je m'en fiche. J'ai envie d'essayer. Et je suis sûre que Monsieur Boyle, que j'ai rencontré au club de lecture, pourrait me faire un petit mot pour me recommander si je le lui demandais mais... »
Une grimace alors qu'elle sautait à bas de son perchoir et s'en allait jusqu'à cet étui à guitare reposant contre le mur et qui lui appartenait. Le seul bien qu'elle ait réussi à cacher à sa mère et à sa folie du jeu. Le seul bien qu'elle ait emporté de son ancienne vie. Son plus précieux trésor et que Orion lui avait proposé de laisser à l'Outpost pour ne pas qu'elle se le fasse voler. Encore accroupie , sortant son instrument de son écrin avec précaution, elle avait poursuivi
« Mais je ne lui demanderai pas. Je n'oserai pas. Je n'ose jamais. »
Puis, sa guitare en main, elle était revenue se percher sur le tabouret à côté de celui de Blake et avait laissé ses doigts courir, caresser pour mieux les pincer, les cordes de sa guitare. Des notes qui s'élevaient doucement dans la salle et sa voix cristalline qui pendant une poignée de secondes résonna elle aussi. Hazel voulait se faire auteure ? Pourquoi pas. Mais son vrai talent, celui qu'elle ne réalisait pas même avoir c'était dans la musique qu'il résidait. Composer lui était naturel. Chanter était son talent. Et alors qu'elle jouait simplement pour se détendre, pour mieux mettre des notes grattées ou chantées sur ces émotions qu'elle ne maîtrisait pas, ne comprenait qu'encore moins, elle irradiait de cette confiance qui le reste du temps lui faisait tant défaut. Là, elle n'était plus une enfant malhabile ou une femme effacée. Là, elle était une artiste qui s'ignorait encore. Riant soudainement, comme pour mieux se moquer de cette mélodie qu'elle venait d'inventer et qui lui paraissait idiote quand bien même elle était jolie, Hazel avait posé avec délicatesse son instrument au sol et, les pieds ancrés au barreau du tabouret avait regardé Blake
« Je sais, j'suis ridicule ! Mais bon j'aime bien jouer de temps en temps. D'ailleurs... Avant que j'oublie. L'autre soir je passais voir Orion et je suis tombée sur un garçon. Andréas ? Il te cherchait je crois. Et comme j'avais ma guitare on s'est amusés à jouer. Il est doué, lui ! Franchement doué même. »
Son verre qu'elle reprenait pour mieux le vider. Elle qui disparaissait de son tabouret pour mieux réapparaître derrière le comptoir et se servir un autre coca qu'elle paya encore une fois elle était venue se poster devant Blake et, l'air de rien, demandait
« Tu le connais ? C'est un ami ? »
Hazel où l'innocence douée pour mettre les pieds dans le plat, non ?
Et elle le pensait. Quand Orion lui avait présenté Blake, la toute jeune femme s'était, comme toujours, montrée assez méfiante. Jusqu'à ce qu'elle reconnaisse celui que, bien des années plus tôt, elle avait rencontré. Dans des vies qui étaient les leurs mais qui différaient tant de ce qu'elles étaient aujourd'hui. Lui, savait que, jadis, Hazel avait une ado comme les autres. De celles qui aimaient à simplement venir se réchauffer d'un vanilla latte avec son père dans l'établissement où le jeune homme travaillait alors. Et elle le regarda, là et maintenant, se demandant ce qu'il avait pu lui arriver à lui aussi. Comme si la douleur de la jeune brunette trouvait un bien silencieux et douloureux écho à sa propre douleur chez son ami. Presqu'un frère d'ailleurs... Alors que, la boule au ventre, elle le regardait lire ses écrits maladroits et lui parler avec une douceur rassurante, Hazel s'était sentie apaisée et, chose rarissime, en confiance. Ces mots que le barman lui offraient réchauffaient son cœur parfois bien froid et solitaire. Il ne se moquait pas de ses ambitions démesurées, l'encourageait même à poursuivre son insensé rêve. Et, rien que pour cela, elle lui en serait encore longtemps si ce n'est même à jamais reconnaissante. Se levant de son tabouret, comme pour mieux chasser sa gêne, elle était allée se percher sur le tabouret trônant sur scène. Ses mains sagement posés sur ses genoux elle avait soupiré et dodeliné de la tête. Ses cheveux qu'elle laissait retomber sur ses épaules et
« J'ai toujours voulu écrire. Et dans l'absolu j'adorerai rejoindre le cursus d'écriture de l'école des arts de Columbia. Mais je ne me fais pas la moindre illusion : les places pour intégrer ces cours sont chères dans tous les sens du terme et je sais que je n'en ai pas les moyens. Mais tu sais quoi ? Je m'en fiche. J'ai envie d'essayer. Et je suis sûre que Monsieur Boyle, que j'ai rencontré au club de lecture, pourrait me faire un petit mot pour me recommander si je le lui demandais mais... »
Une grimace alors qu'elle sautait à bas de son perchoir et s'en allait jusqu'à cet étui à guitare reposant contre le mur et qui lui appartenait. Le seul bien qu'elle ait réussi à cacher à sa mère et à sa folie du jeu. Le seul bien qu'elle ait emporté de son ancienne vie. Son plus précieux trésor et que Orion lui avait proposé de laisser à l'Outpost pour ne pas qu'elle se le fasse voler. Encore accroupie , sortant son instrument de son écrin avec précaution, elle avait poursuivi
« Mais je ne lui demanderai pas. Je n'oserai pas. Je n'ose jamais. »
Puis, sa guitare en main, elle était revenue se percher sur le tabouret à côté de celui de Blake et avait laissé ses doigts courir, caresser pour mieux les pincer, les cordes de sa guitare. Des notes qui s'élevaient doucement dans la salle et sa voix cristalline qui pendant une poignée de secondes résonna elle aussi. Hazel voulait se faire auteure ? Pourquoi pas. Mais son vrai talent, celui qu'elle ne réalisait pas même avoir c'était dans la musique qu'il résidait. Composer lui était naturel. Chanter était son talent. Et alors qu'elle jouait simplement pour se détendre, pour mieux mettre des notes grattées ou chantées sur ces émotions qu'elle ne maîtrisait pas, ne comprenait qu'encore moins, elle irradiait de cette confiance qui le reste du temps lui faisait tant défaut. Là, elle n'était plus une enfant malhabile ou une femme effacée. Là, elle était une artiste qui s'ignorait encore. Riant soudainement, comme pour mieux se moquer de cette mélodie qu'elle venait d'inventer et qui lui paraissait idiote quand bien même elle était jolie, Hazel avait posé avec délicatesse son instrument au sol et, les pieds ancrés au barreau du tabouret avait regardé Blake
« Je sais, j'suis ridicule ! Mais bon j'aime bien jouer de temps en temps. D'ailleurs... Avant que j'oublie. L'autre soir je passais voir Orion et je suis tombée sur un garçon. Andréas ? Il te cherchait je crois. Et comme j'avais ma guitare on s'est amusés à jouer. Il est doué, lui ! Franchement doué même. »
Son verre qu'elle reprenait pour mieux le vider. Elle qui disparaissait de son tabouret pour mieux réapparaître derrière le comptoir et se servir un autre coca qu'elle paya encore une fois elle était venue se poster devant Blake et, l'air de rien, demandait
« Tu le connais ? C'est un ami ? »
Hazel où l'innocence douée pour mettre les pieds dans le plat, non ?
@ Invité
Tournant la cuillère dans sa tasse de café, il écoute les mots de la plus jeune. Il relève les yeux sur son visage quelques secondes. « - C’est sûr que si tu pars négativement, ça ne va pas beaucoup t’aider. » Beaucoup de personnes passent du temps à se rabaisser, à se croire moins que ce qu’ils sont. Et Bear essaie toujours de faire le contraire. « - C’est vrai que je m’en sors plutôt pas mal au vu des choix que j’ai pu faire dans le passé. Mais si j’avais eu ce bac, j’aurais pu faire mieux tu vois ? » Il s’est contenté de peu, car il ne voulait pas reprendre l’école et se retrouver avec des personnes beaucoup plus jeunes que lui et être ridicule. Il voulait prendre son indépendance et vivre sa vie le plus rapidement possible. « - J’aurais pu… Être policier comme je le voulais au départ. J’aurais pu être éducateur même pour travailler auprès des jeunes en difficultés. » Cause qui lui tient à cœur puisqu’il est passé par là. Il a la chance d’avoir été adopté par une bonne famille, ce qui n’est pas le cas de tous. Il aimerait faire plus que d’apporter des cadeaux ou passer un petit moment comme ça avec ces enfants. Mais il est quand même très heureux de travailler ici. Il n’aurait pas fait autant de rencontre sinon. Il est heureux là, et il ne va pas changer sa voie maintenant.
« - Fait le Hazel. Va lui demander. Ne te pose pas de question quand il suffit juste d’agir. Qu’est-ce que tu as à perdre de toute façon ? Au pire, ils te disent non. Mais au moins tu auras essayé et tu ne regretteras pas par la suite. » Il hausse les épaules. Elle échoue, elle passe à autre chose. La vie est faite d’épreuve. Et il ne faut pas s’arrête sur ses acquis. Il faut suivre ses rêves tant qu’il est encore possible de le faire. Avant qu’il ne soit trop tard. Il est certain que ses parents biologiques avaient encore des rêves pleins la tête avant de perdre malheureusement la vie. Peut-être même qu’ils lui auraient donnés un petit frère ou une petite sœur. Il ne le saura jamais. Il lui des yeux la demoiselle, remettant en ordre son plan de travail pour que ça soit propre et agréable pour travailler. Il aime que tout soit à sa place pour ne pas à avoir à chercher après une chose ou une autre. Il tends l’oreille.
« - Ridicule ? Pas du tout. Tu devrais parler un peu avec moi petit frère Blue, Aiden. Lui non plus n’assume pas le fait d’avoir du talent. Peut-être qu’ensemble vous arriverez peut-être à quelque chose. » Il est tombé amoureux de sa voix dès qu’il a eu l’occasion de l’entendre. Son petit frère, qu’il adore tant. Une personne pour qui il sera là autant de temps qu’il le faudra. Il donnerait sa vie pour lui. Il est le plus proche de lui dans la famille et ça lui va comme ça. Il se mord la lèvre quand elle lui parle d’Andreas. « - Mhh. Oui, très doué c’est vrai. Tu peux en apprendre beaucoup de lui aussi. » Dit-il en pensant au bouclé. Et à toutes les fois où il se présente sur scène avec son groupe. Et Blake n’a d’yeux que pour lui pourtant. « - C’est un ami oui. Enfin, c’est mon ex… Mais un ami quand même. On s’entend toujours très très bien. » Et pour être honnête, Bear a toujours de sentiments pour le musicien. S’il pouvait faire taire ses hésitations, ses peurs… Peut-être qu’il arrêterait de fuir cette relation. Il se sent tellement bien quand il est avec lui. « - C’est le colocataire de mon frère aussi en faite… » Oui ça aussi, il a failli l’oublier.
@ Invité
Elle aimait bien cet homme, cet adulte qui, sans qu'il l'ait voulu, se retrouvait aujourd'hui à être l'un des rares à l'avoir connue avant... Avant que sa vie ne bascule du plus innocent des bonheurs enfantins au chaos étrange qu'était devenue sa vie depuis qu'elle avait, volontairement il est vrai, rejoint la rue. Mais, quand bien même les journées étaient souvent longues et harassantes et les nuits dehors parfois bien dures, Hazel ne regrettait pas ses choix. Mieux valait être seule et à la rue que de vivre avec son monstre de mère ! Blake, lui, l'avait connue alors qu'elle n'était que rires et sourires. Il l'avait vue, enfant rêveuse, passer des moments plus que délicieux et tendres en compagnie de ce père qu'elle avait adoré avant qu'il ne s'évanouisse et ne l'abandonne. Elle aussi l'avait connu plus gai, plus vivant aussi en ce sens qu'elle ne s'expliquait pas bien. Voir pas du tout. Plus d'une fois, depuis leurs retrouvailles plus que fortuites à l'Outpost, la jeune sans abris s'était demandée, mais sans jamais oser poser la question, quels tourments et quelles épreuves avaient bien pu ainsi ébranler celui qu'elle avait toujours vu comme un soleil radieux. Mais, en fait, cela importait-il vraiment ? L'un comme l'autre avait réussi à se relever, ils avançaient comme ils le pouvaient et, Hazel le pensait sincèrement, ils se débrouillaient plutôt bien !
«Douter de ses capacités peut aussi être, plus qu'une marque d'humilité, une façon de se remettre en question et d'avancer non ? J'trouve ça sain moi. »
Avait-elle dit de sa voix douce et dans un haussement d'épaules. Retombant dans le silence quand son ami, son grand-frère de cœur, lui avait confié ces rêves auxquels il semblait avoir renoncé. Oh oui, elle n'en doutait pas même une seule seconde, Blake aurait pu faire bien des choses ! Sans doutes plus prestigieuses qu'être barman ici mais, comme elle prit le temps de le lui rappeler dans un sourire tendre
« Ce que tu fais ici consiste en bien plus que servir des verres délicieux en souriant tu sais ? Je te vois... Tu sais écouter les gens, mettre des baumes à leurs cœurs si souvent troublés. Tu leur offres ce que, le plus souvent, ils ne trouvent pas ailleurs. Tu les écoutes, les comprends et les aides à ta manière. C'est noble de rendre aux gens leur dignité ! »
Elle le pensait et, oui bien évidemment, se comptait parmi ces âmes perdues que le beau brun avait contribué à remettre sur pieds, à empêcher de se noyer. Et, pour cela, elle lui serait toujours reconnaissante ! Elle avait confiance en Blake, assez pour oser lui dévoiler son amour, sa passion pour cette musique qui berçait ses jours, pansait ses peines et savait mieux qu'aucun mot ne le ferait jamais, livrer la vérité de son âme juvénile. Quand, d'une pirouette verbale et timide, elle avait tenté de minimiser son talent, les mots de son ami étaient venus la rappeler doucement à l'ordre. Il ne s'était pas moqué, au contraire semblait même l'encourager à poursuivre. Lui parlant de son frère, encore un, auprès de qui peut-être pourrait-elle trouver un compagnon de musique. Les yeux de la demoiselle qui s'étaient alors mis à briller tandis qu'elle s'enthousiasmait déjà
«Aiden... C'est Blue c'est ça ?! Je serais ravie de le rencontrer ! S'il est musicien et, comme je n'en doute pas même, aussi doué que tu me dis, peut-être nos deux timidités pourraient-elles se trouver et s'entendre ?! »
Mais sa joie se mua en une curiosité amusée et bien tendre alors qu'elle entendait et voyait Blake se troubler devant la question innocente qu'elle avait posée sur Andreas. Oh, honnêtement, pour les avoir déjà aperçus ensemble au bar, pour avoir parfois surpris quelques regards bien tendres du barman pour le musicien, la demoiselle ne s'étonna guère qu'il y ait pu avoir quelque chose entre eux. Ce qu'elle comprenait plus mal, en revanche, c'était ce passé qui, à ses yeux parfois si pragmatiques, était un bien tendre mensonge. Allant leur chercher deux bières, la conversation requerrait au moins cela, elle les avait décapsulé sur le comptoir comme Orion lui avait appris un soir et tendant la sienne à Bear
« Quand je t'entends parler d'Andreas c'est comme si je m'entendais bafouiller lorsque je m'aventure à parler d'un bien trop beau et troublant comédien... » un rire léger et ses joues qui s'empourpraient alors que, buvant une première gorgée, savourant les picotements à sa gorge, elle avait poursuivi « Andreas est un homme charmant, pour ce que j'ai pu en voir... Et il semble tout doux... comme toi ! Vous faites un très beau couple ! » avait-elle dit avec malice et en usant volontairement du présent et non du passé . Se penchant sur le comptoir pour mieux voir son frère de cœur elle avait fait trinquer sa bouteille comme la sienne et proposé « Et si nous buvions à nos cœurs idiots et aveugles ? Parce que, je nierai avoir jamais dit cela mais... Toi, t'es aussi rouge que moi quand je pense à mon Rocky ! Et, crois-moi, ça veut tout dire. » un soupir et un clin d'oeil plus tard et ses mots encore «Dis ce que tu veux mais, pour moi, tu as toujours des sentiments pour lui. Je me trompe ? »
«Douter de ses capacités peut aussi être, plus qu'une marque d'humilité, une façon de se remettre en question et d'avancer non ? J'trouve ça sain moi. »
Avait-elle dit de sa voix douce et dans un haussement d'épaules. Retombant dans le silence quand son ami, son grand-frère de cœur, lui avait confié ces rêves auxquels il semblait avoir renoncé. Oh oui, elle n'en doutait pas même une seule seconde, Blake aurait pu faire bien des choses ! Sans doutes plus prestigieuses qu'être barman ici mais, comme elle prit le temps de le lui rappeler dans un sourire tendre
« Ce que tu fais ici consiste en bien plus que servir des verres délicieux en souriant tu sais ? Je te vois... Tu sais écouter les gens, mettre des baumes à leurs cœurs si souvent troublés. Tu leur offres ce que, le plus souvent, ils ne trouvent pas ailleurs. Tu les écoutes, les comprends et les aides à ta manière. C'est noble de rendre aux gens leur dignité ! »
Elle le pensait et, oui bien évidemment, se comptait parmi ces âmes perdues que le beau brun avait contribué à remettre sur pieds, à empêcher de se noyer. Et, pour cela, elle lui serait toujours reconnaissante ! Elle avait confiance en Blake, assez pour oser lui dévoiler son amour, sa passion pour cette musique qui berçait ses jours, pansait ses peines et savait mieux qu'aucun mot ne le ferait jamais, livrer la vérité de son âme juvénile. Quand, d'une pirouette verbale et timide, elle avait tenté de minimiser son talent, les mots de son ami étaient venus la rappeler doucement à l'ordre. Il ne s'était pas moqué, au contraire semblait même l'encourager à poursuivre. Lui parlant de son frère, encore un, auprès de qui peut-être pourrait-elle trouver un compagnon de musique. Les yeux de la demoiselle qui s'étaient alors mis à briller tandis qu'elle s'enthousiasmait déjà
«Aiden... C'est Blue c'est ça ?! Je serais ravie de le rencontrer ! S'il est musicien et, comme je n'en doute pas même, aussi doué que tu me dis, peut-être nos deux timidités pourraient-elles se trouver et s'entendre ?! »
Mais sa joie se mua en une curiosité amusée et bien tendre alors qu'elle entendait et voyait Blake se troubler devant la question innocente qu'elle avait posée sur Andreas. Oh, honnêtement, pour les avoir déjà aperçus ensemble au bar, pour avoir parfois surpris quelques regards bien tendres du barman pour le musicien, la demoiselle ne s'étonna guère qu'il y ait pu avoir quelque chose entre eux. Ce qu'elle comprenait plus mal, en revanche, c'était ce passé qui, à ses yeux parfois si pragmatiques, était un bien tendre mensonge. Allant leur chercher deux bières, la conversation requerrait au moins cela, elle les avait décapsulé sur le comptoir comme Orion lui avait appris un soir et tendant la sienne à Bear
« Quand je t'entends parler d'Andreas c'est comme si je m'entendais bafouiller lorsque je m'aventure à parler d'un bien trop beau et troublant comédien... » un rire léger et ses joues qui s'empourpraient alors que, buvant une première gorgée, savourant les picotements à sa gorge, elle avait poursuivi « Andreas est un homme charmant, pour ce que j'ai pu en voir... Et il semble tout doux... comme toi ! Vous faites un très beau couple ! » avait-elle dit avec malice et en usant volontairement du présent et non du passé . Se penchant sur le comptoir pour mieux voir son frère de cœur elle avait fait trinquer sa bouteille comme la sienne et proposé « Et si nous buvions à nos cœurs idiots et aveugles ? Parce que, je nierai avoir jamais dit cela mais... Toi, t'es aussi rouge que moi quand je pense à mon Rocky ! Et, crois-moi, ça veut tout dire. » un soupir et un clin d'oeil plus tard et ses mots encore «Dis ce que tu veux mais, pour moi, tu as toujours des sentiments pour lui. Je me trompe ? »
@ Invité
Un sourire se forme sur ses lèvres. « - C’est une façon de voir les choses oui. Après, il y a doute et doute. Il ne faut pas le faire de trop c’est mauvais. Un peu, ça passe encore. Mais de mon avis, tu as plus de chance de réussir dans quelque chose si tu pars positive. » Après, il n’a pas toujours été quelqu’un de positif et il ne l’est pas toujours. Mais il essaie de se dire que ça ira, plutôt que de se répéter que ça n’ira pas. Quand une tuile lui tombe dessus, ça l’agace et il se demande pourquoi mais il cherche quand même une solution à son problème. La négativité est une spirale de son point de vue. Puis, il se contredit un peu certainement… Car lui a baissé les bras et n’a pas cherché plus loin. Il n’a pas réalisé ses rêves. Mais il n’a pas envie que les autres fassent la même chose que lui justement. « - Tu veux dire que je sers de psychologue gratuit. » Dit-il en se mettant à rire. Il plaisante bien sûr. Il reprend d’ailleurs bien vite par rapport à ce même sujet. « - Non je sais bien. J’aime mon boulot ici. Et même si parfois, j’aimerai par exemple… Reprendre cet orphelinat et en faire quelque chose de meilleure, et bien non. Je n’ai pas envie de partir. Je suis trop bien. Pour le moment je n’ai aucune envie d’aller ailleurs. » Il ne saurait pas. C’est chez-lui ici. Et les personnes qui viennent souvent, les employés, c’est comme une seconde famille à ses yeux. Il ne se voit pas faire autrement qu’être derrière se bar à essayer de contenter tout le monde. Puis découvrir les musiciens, essayer de créer des liens entre les personnes qui se produisent… C’est tellement important. Il n’a pas à se plaindre, il est bien de son côté.
« - Blue en effet. Et je pense vraiment que vous pourriez vous apporter un petit plus. Je suis fan de toute façon. Vous allez vous entendre. » Surtout avec Aiden, il n’est pas un garçon difficile. Juste discret, un peu dans son monde parfois. Ses dessins, la musique… Il est tranquille ainsi. Blake l’admire tellement. Dans tout ce qu’il fait. Pour certains il ne peut pas être juge du talent de son frère, puisqu’il est son frère, mais il sait qu’il est doué, il ne ment pas. « - En plus, il vient quand même souvent ici donc bon. » Il hausse les épaules. Pas besoin d’aller bien loin pour faire connaissance. Puis c’est d’Andreas qu’ils parlent. Et c’est un peu plus compliqué de ce côté pour lui. Il n’est pas très à l’aise, car il ne sait pas vraiment comment se positionner par rapport au jeune homme. Il prend la bière, s’installant correctement. Il pose les yeux sur la scène quelques secondes, imaginant le musicien sur celle-ci. Il pourrait presque entendre sa voix. « - Il est parfait… Enfin, personne n’est parfait mais voilà. » Il hausse les épaules puis reprends quelques secondes après « - J’avoue quand on est ensemble. Il y a toujours ce truc… Quand je l’entends sur scène, je ne peux pas m’empêcher d’être bien. J’aime sa voix. » Qui ne l’aime pas de toute façon ? Personne n’a le droit de critiquer devant lui après tout. « - Quand on était ensemble, il descendait de scène, et il venait auprès de moi. Il passait derrière le bar et j’avais droit à mon baiser. Je t’avoue que ça me manque pas mal. » Parfois il a envie que ça se reproduise. De le faire et s’en foutre de ce qu’on pensera. « - Les sentiments ne sont pas le problème. C’est le reste… Il ne sera pas heureux avec moi. J’ai un truc qui me bloque. Je ne veux pas le rendre malheureux. Être sur son dos tout le temps car j’ai cette angoisse de le perdre. Ca ne serait pas vivable tu vois… Enfin bref. » Il soupire longuement en n’allant pas plus loin. Il est fort pour écouter mais il n’aime pas trop se confier de son côté. Il boit une nouvelle gorgée se redressant ensuite. Il va bientôt ouvrir de toute façon, il est peut-être temps qu’il se bouge un peu plus pour pouvoir le faire.
@ Invité
« Je crois que peu importe ce qui arrivera dans mon étrange vie je ne serais jamais de ces êtres, bouffis de confiance et à qui rien ne paraît impossible... » avait-elle confié dans un sourire comme si souvent aussi désarmant que timide à celui devant qui elle avait une seconde baissé les yeux avant que de les relever, emplis de ces étoiles que seule l'espoir de la jeunesse pouvait faire naître « Mais j'aime mes rêves et, pour eux, possible que je trouve la force de travailler sur moi-même ? » son rire, toujours aussi chantant et innocent qui s'élevait alors que, haussant les épaules, elle ajoutait une note de tristesse dans la voix « Quand on vit comme moi dehors les rêves sont les plus chers des trésors. Ceux qui permettent de s'accrocher tu vois ? »
Et, quelque part en elle, Hazel savait que, tout comme Orion, Blake était de ces rares êtres à pouvoir réellement la comprendre. Ils n'en parlaient jamais, par pudeur et sans doutes bien peu d'envie de parler de ces instants de leurs vies où tout était alors si différentes. Avait-il déjà ces rêves et ces envies qu'il évoquait maintenant avec une sérénité que la jeune femme lui enviait ? Peut-être... Elle appréciait l'altruisme et l'humanité qui suintait de ces projets, certes pour le moment avortés et remisés, mais qui n'en hurlaient pas moins la bonté de ce barman décidément aussi peu ordinaire que touchant. Alors qu'il parlait, non sans en rire, de cette fonction de psy de comptoir qu'il tenait en effet, Hazel s'était tue. Parce qu'elle, plus que beaucoup, savait ce que pareil être pouvait apporter. Et elle le lui confia du bout des lèvres et le regard presque fuyant
«Tu sais... Quand Orion m'a trouvée et prise sous son aile... J'étais plus effrayée et sauvage que n'importe quel chat errant. Et s'il m'a beaucoup aidée... Toi aussi tu m'as aidée, mon psy de comptoir adoré. » un regard qui revenait s'ancrer à celui du jeune homme alors qu'elle s'expliquait « Ca va te paraître ridicule mais ce sont tes mots, nos conversations pour le moins anodines qui m'ont permis de reprendre confiance en l'être humain. Qui m'ont prouvé que, parfois, les gens peuvent réellement vouloir t'aider sans rien attendre en retour. » un silence et puis cet aveu qu'elle ne s'imaginait pas faire « J'allais mal, vraiment très mal... J'étais épuisée de cette vie où je ne voyais plus vraiment d'issue... Mais vous m'avez aidée à comprendre que, si, je pourrais m'en sortir. » son corps qui se penchait par dessus le comptoir et une bise qu'elle déposait à la joue de celui à qui elle murmurait au creux de l'oreille « Si j'avais eu un frère j'aurais adoré qu'il te ressemble. Alors merci Bear ! Je t'aime ! »
Puis, comme la petite souris qu'elle était toujours si bien, Hazel s'était éloignée, s'en retournant se percher sur un tabouret aux côtés de celui qu'elle observa admirer cette scène dont il ne parlait qu'à mots couverts, confessant des sentiments qu'elle avait devinés et qui amenèrent sur ses lèvres un sourire attendri. Elle, ne connaissait rien à l'amour. Ou, au contraire, en savait-elle déjà bien plus qu'elle ne le réalisait ? En tous cas les mots, tous les mots que prononçait Blake trouvaient un écho étrange chez celle qui commentait, dans un souffle et le regard aussi absent que celui de son interlocuteur
« L'amour, ça n'est jamais simple je pense. Sinon quelle valeur pourrait-il bien avoir ? » ses lèvres qui s'étiraient plus encore et son regard qui étincelait de mille feux alors qu'elle murmurait dans un souffle chaud « Je crois qu'on ne choisit pas d'aimer... ni d'être aimé en retour pour ce que j'en vois plus qu'en sait. » un rire comme pour mieux se moquer de son ignorance et un clin d'oeil qu'elle adressait à Bear « J'ai toujours su qu'il y avait quelque chose entre Andreas et toi. Et quand je dis entre vous c'est que, lorsque je vous aperçois l'un et l'autre... C'est comme... électrique ? Magique ? Ca se sent. C'est beau. Et, pour la gosse ignare que je suis en la matière, ça m'a l'air bien réciproque ! » un coup d'oeil à son portable et ses sourcils qui se fronçaient alors qu'elle se relevait et attrapait son blouson « Désolée mais une répétition au RHPS je dois filer... » ses joues qui s'empourpraient alors qu'elle jetait sans même s'en rendre compte « En parlant de la troupe... Il y a un comédien que j'aimerais bien te présenter... enfin tu l'as déjà vu à la soirée scène ouverte mais … Bref, j'aimerais avoir ton avis sur Aidan, d'accord ? » elle courait déjà vers la porte quand elle s'arrêta pour jeter « Dis à Aiden de m'appeler je suis impatiente de le voir ! J'aime trop sa voix et son touché sur une gratte ! D'accord ?! « puis, alors qu'elle atteignait la porte « Oh ! Et avant que j'oublie... Peu importe ce que tu penses de ce qui pourrait bien arriver entre Andy et toi... Je pense que tu as surtout peur et que tu manques cruellement d'objectivité en la matière. C'est à Andy de décider de ce qui peut le rendre heureux ou non... Et, je te paye un jéroboam si je me plante, mais je pense que tu es cette personne ! En fait... l'amour c'est pas si compliqué : faut juste sauter et apprécier, non ? »
Puis, sans plus un mot ajouter, la tornade brune s'était enfuie. Blake et elle se reverraient, elle le savait. De toutes façons, entre eux, le lien était déjà devenu bien trop fort pour jamais se rompre. Et ce fut avec un sourire aux lèvres qu'elle prit la route. Les mains dans les poches et, en son cœur, une certitude : Bear, c'était sa famille désormais ! La seule qui importa vraiment : celle du cœur !
Et, quelque part en elle, Hazel savait que, tout comme Orion, Blake était de ces rares êtres à pouvoir réellement la comprendre. Ils n'en parlaient jamais, par pudeur et sans doutes bien peu d'envie de parler de ces instants de leurs vies où tout était alors si différentes. Avait-il déjà ces rêves et ces envies qu'il évoquait maintenant avec une sérénité que la jeune femme lui enviait ? Peut-être... Elle appréciait l'altruisme et l'humanité qui suintait de ces projets, certes pour le moment avortés et remisés, mais qui n'en hurlaient pas moins la bonté de ce barman décidément aussi peu ordinaire que touchant. Alors qu'il parlait, non sans en rire, de cette fonction de psy de comptoir qu'il tenait en effet, Hazel s'était tue. Parce qu'elle, plus que beaucoup, savait ce que pareil être pouvait apporter. Et elle le lui confia du bout des lèvres et le regard presque fuyant
«Tu sais... Quand Orion m'a trouvée et prise sous son aile... J'étais plus effrayée et sauvage que n'importe quel chat errant. Et s'il m'a beaucoup aidée... Toi aussi tu m'as aidée, mon psy de comptoir adoré. » un regard qui revenait s'ancrer à celui du jeune homme alors qu'elle s'expliquait « Ca va te paraître ridicule mais ce sont tes mots, nos conversations pour le moins anodines qui m'ont permis de reprendre confiance en l'être humain. Qui m'ont prouvé que, parfois, les gens peuvent réellement vouloir t'aider sans rien attendre en retour. » un silence et puis cet aveu qu'elle ne s'imaginait pas faire « J'allais mal, vraiment très mal... J'étais épuisée de cette vie où je ne voyais plus vraiment d'issue... Mais vous m'avez aidée à comprendre que, si, je pourrais m'en sortir. » son corps qui se penchait par dessus le comptoir et une bise qu'elle déposait à la joue de celui à qui elle murmurait au creux de l'oreille « Si j'avais eu un frère j'aurais adoré qu'il te ressemble. Alors merci Bear ! Je t'aime ! »
Puis, comme la petite souris qu'elle était toujours si bien, Hazel s'était éloignée, s'en retournant se percher sur un tabouret aux côtés de celui qu'elle observa admirer cette scène dont il ne parlait qu'à mots couverts, confessant des sentiments qu'elle avait devinés et qui amenèrent sur ses lèvres un sourire attendri. Elle, ne connaissait rien à l'amour. Ou, au contraire, en savait-elle déjà bien plus qu'elle ne le réalisait ? En tous cas les mots, tous les mots que prononçait Blake trouvaient un écho étrange chez celle qui commentait, dans un souffle et le regard aussi absent que celui de son interlocuteur
« L'amour, ça n'est jamais simple je pense. Sinon quelle valeur pourrait-il bien avoir ? » ses lèvres qui s'étiraient plus encore et son regard qui étincelait de mille feux alors qu'elle murmurait dans un souffle chaud « Je crois qu'on ne choisit pas d'aimer... ni d'être aimé en retour pour ce que j'en vois plus qu'en sait. » un rire comme pour mieux se moquer de son ignorance et un clin d'oeil qu'elle adressait à Bear « J'ai toujours su qu'il y avait quelque chose entre Andreas et toi. Et quand je dis entre vous c'est que, lorsque je vous aperçois l'un et l'autre... C'est comme... électrique ? Magique ? Ca se sent. C'est beau. Et, pour la gosse ignare que je suis en la matière, ça m'a l'air bien réciproque ! » un coup d'oeil à son portable et ses sourcils qui se fronçaient alors qu'elle se relevait et attrapait son blouson « Désolée mais une répétition au RHPS je dois filer... » ses joues qui s'empourpraient alors qu'elle jetait sans même s'en rendre compte « En parlant de la troupe... Il y a un comédien que j'aimerais bien te présenter... enfin tu l'as déjà vu à la soirée scène ouverte mais … Bref, j'aimerais avoir ton avis sur Aidan, d'accord ? » elle courait déjà vers la porte quand elle s'arrêta pour jeter « Dis à Aiden de m'appeler je suis impatiente de le voir ! J'aime trop sa voix et son touché sur une gratte ! D'accord ?! « puis, alors qu'elle atteignait la porte « Oh ! Et avant que j'oublie... Peu importe ce que tu penses de ce qui pourrait bien arriver entre Andy et toi... Je pense que tu as surtout peur et que tu manques cruellement d'objectivité en la matière. C'est à Andy de décider de ce qui peut le rendre heureux ou non... Et, je te paye un jéroboam si je me plante, mais je pense que tu es cette personne ! En fait... l'amour c'est pas si compliqué : faut juste sauter et apprécier, non ? »
Puis, sans plus un mot ajouter, la tornade brune s'était enfuie. Blake et elle se reverraient, elle le savait. De toutes façons, entre eux, le lien était déjà devenu bien trop fort pour jamais se rompre. Et ce fut avec un sourire aux lèvres qu'elle prit la route. Les mains dans les poches et, en son cœur, une certitude : Bear, c'était sa famille désormais ! La seule qui importa vraiment : celle du cœur !
- Petit mot d amour:
Merci pour ce superbe 1er rp
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