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and here we go again

@ Invité

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Dim 17 Nov - 17:26


and here we go again.
feat @nathaniel gardner

Il y a pensé durant tout son service, a pesé le pour et le contre tout en mettant les sacs poubelles dans le camion. La tête un peu ailleurs, ça n’a dérangé personne. Ses collègues y sont habitués et depuis quelques temps, ils ne lui parlent plus vraiment de toute façon. Devenir le centre d’une affaire criminelle, ça ne plait pas beaucoup vous savez. Même si vous n’êtes pas coupable au final, on garde toujours cette image de vous, mauvaise et bancale.  Jonas n’y faisait pas attention, il savait qu'ils se trompaient, que cette personne dépeinte par les médias ou par ses voisins, ce n’était pas lui. Pas plus optimisme qu’un autre, il était juste conscient de qui il était et rien ni personne ne pourrait le faire changer d’avis là-dessus. Parfois, Jonas Irvine était plus terre à terre que tous ceux qui le disaient fantasque et à l’ouest.

Il n’était pas certain qu’il avait le droit de venir ici sans prendre de rendez-vous. Mais en même temps, quand il allait faire ses courses il ne prenait pas rendez-vous avec le caissier ou la caissière… Ici c’était la même chose, il viendrait demander service. Le service serait donné, il payerait (du moins avant, voyons combien on lui demandera) et il aurait quelqu’un de son côté. Simple comme bonjour, tout en logique mais la société n’était pas faite ainsi. Si Jonas était président des Etats Unis, peut-être que le pays roulerait plus facilement, sans utiliser de détours ou mettre des milliers de ronds points pour prendre une simple décision !  
S’avançant vers le comptoir, une secrétaire brune lui offrit un large sourire avant de lui demander d’attendre du bout du doigt. Jonas avait fait attention à ses vêtements, avait enfilé un jean habituel mais avait opté pour une chemise et non un gros pull d’hiver. C’était quelque chose qu’il ne comprenait pas non plus, ce besoin de mettre l’apparence aux premières loges lors d’une rencontre. Le juge lui avait fait une remarque là-dessus, que pour un procès, il aurait pu faire attention à ses boots et à son tshirt. Anya adorait ses boots et lui aussi ! Il n’allait pas acheter des chaussures en cuir pour un procès alors que ce type de godasse lui faisait mal au pieds. Mais bon, il avait compris le message, faire des efforts étaient la clé !
- Bonjour monsieur, excusez moi de l'attente. Vous aviez rendez-vous ?
Ah. Pas comme le super marché.
- Bonjour, uhm… Non. Je… je voulais voir Maitre Nathaniel Gardner. Il a été mon… avocat commis d’office et j’aimerai, euh... Prendre rendez vous ?
Pendant une seconde, il se sentit stupide, les yeux froncés en articulant ses derniers mots. Tant d’efforts vestimentaire pour au final… Prendre rendez-vous. Au téléphone, il aurait pu rester avec son pull en laine au moins.

@ Invité

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Dim 17 Nov - 21:42
Le dossier qu'il a face à lui est assommant. Souvent, Nate regrette l'époque où il se penchait sur des dossiers plus petits, plus simples, pour se lancer dans le métier. Les trois tomes du dossier qui sont étalés devant lui témoignent de la complexité de la mise en place de ce trafic de stupéfiants qui a couru les rues de New-York en toute impunité pendant des années. Son client est un jeune majeur, attrapé trop tard pour bénéficier de la protection que l'on attache aux mineurs, qui constitue un maillon de cette chaîne infernale de violences et de règlements de compte. Il est en prison, pour avoir engendré des milliers de dollars de bénéfices clandestin. L'affaire s'ouvre dans dix jours, est couverte par la presse, autopsiée dans les médias. La mère du jeune, qui a l'âge du fils de Nate, l'appelle tous les jours en pleurs. Il risque 20 ans de prison et des milliers de dollars d'amende, et lui, il doit relire le dossier encore une fois pour être sûr d'en avoir vu toutes les failles.

La douleur lancinante qui habite ses tempes est le signe incontestable d'un besoin de caféine qu'il se décide à aller assouvir, abandonnant ses lunettes sur la pile des dossiers pour se diriger vers la grande salle du Cabinet qui sert de cuisine aux collaborateurs du Cabinet. Pour se rendre dans cette salle, il doit passer devant Martha, sa secrétaire charmante mais autoritaire, qui le force à quitter le bureau quand l'horloge dépasse 19h30, et à prendre des pauses déjeuners. Martha est en conversation avec un homme qui le réclame lui - et qui n'a pas rendez-vous. Nate le sait, parce qu'il connait son agenda par coeur.

Dans ce genre de cas, il a plusieurs réactions possibles ; la première consiste à retourner se planquer dans son bureau pour que le client débarqué sans prévenir ne le voit pas ; ainsi, Martha peut-elle prétendre qu'il est absent. Mais en reconnaissant l'homme qui est présent à l'accueil, Nate s'approche.

- Monsieur Irvine ?

Il lui tend la main et lui offre un sourire.

- Qu'est-ce que vous faites ici ? J'espère que vous n'avez pas d'ennuis ?

@ Invité

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Lun 18 Nov - 16:18


and here we go again.
feat @nathaniel gardner

Il avait envie de se taper le front du plat de la main. Il aurait du y penser, si ses collègues autour de lui étaient toujours à râler du temps d’attente pour des rendez-vous, c’était bien qu’il fallait en prendre, des rendez-vous ! Parfois, Jonas était si extérieur au monde qu’il en oubliait la logique (que lui ne trouvait pas logique, mais ça c’était un tout autre débat.) Commençant légèrement à paniquer en voyant la jeune femme tapoter sur ton clavier et froncer les sourcils, Jonas ne pouvait s’empêcher de se dire que s’il partait discrètement, elle oublierait totalement qu’il était venu ici ! Et puis, elle ne connaissait pas son nom, il ne serait qu’un inconnu dans sa journée, un ombre qu’elle aurait oublié en un claquement de doigts. Oui, c’était mieux que d’attendre qu’elle lui trouve un créneau dans 6mois.
Prêt à disparaitre discrètement, Jonas fit volte face en entendant son nom de famille - c’était fichu, la secrétaire allait avoir son nom en tête et il passerait pour un empoté auprès de Maitre…

- Maitre Gardner !

Parfois, le destin jouait de vilains tours aux êtres humains mais il arrivait qu’il soit aussi sympathique avec eux. Et aujourd’hui, c’était le cas. Jonas n’avait pas sorti sa chemise pour rien, il allait pouvoir discuter avec l’avocat. Maitre Gardner avait été commis d’office sur l’affaire d’Anya un an plus tôt. Il avait été surement le seul à le défendre parmi tout ceux présents durant l’enquête. Jonas n’avait jamais su pourquoi Maitre Gardner l’avait cru dès le début. Pourquoi lui n’avait pas accepté ce drôle de portrait que les policiers avaient dressé du père d'Anya. Jamais Maitre Gardner l’avait pris de haut ou traité comme s'il ne comprenait rien. Au contraire, il avait pris son temps, avait écouté Jonas et défait les arguments de la police un à un grâce aux informations de son client.
Jonas eut un large sourire face à la main proposée par le Maitre, qu'il serra puissamment.

- Non, aucun ennui, je…

Se grattant la nuque, un TIC qu’il avait quand il était un peu ennuyer de prendre du temps aux personnes qui n’en avaient pas (il en avait conclu ça, quand la secrétaire avait commencé à pianoter pour trouver un moment où le placer en rendez-vous), Jonas prit quelques secondes pour remettre ses pensées en ordre.

- Je voulais simplement vous parler mais je ne savais pas qu’il fallait prendre rendez-vous et je vous fais perdre du temps ainsi. Je vais voir avec votre secrétaire pour trouver un créneau !

Si maitre Gardner n’avait pas de moments libres, c'était qu'il était occupé et Jonas ne se voyait pas lui parler plus à cet instant. Il trouvait ça irrespectueux, Maitre Gardner était un homme dont le temps était plus important que ses petits soucis à lui.

@ Invité

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Dim 24 Nov - 22:06
Nate reconnait bien son client ; un homme dont le dossier lui avait pris beaucoup de temps. Beaucoup d'énergie, aussi, et beaucoup de passion. C'est pour ce genre de clients, et ce genre de dossiers, que Nate a décidé d'exercer la profession d'avocat. Pas pour les entreprises accusées de fraude fiscale qu'il défend parfois, parce que sa notoriété est importante désormais, et qu'il est sollicité sans même avoir besoin d'aller faire ses preuves, ses succès judiciaires parlant pour lui. Il s'occupe aussi de sales types, parfois, ou de victimes, mais les dossiers qu'il reçoit au titre de la commission d'office, qui lui demandent des heures de travail pour trois sous, il les apprécie tout particulièrement quand le client est une personne sympathique qui parvient à l'attendrir. Et c'est le cas de Monsieur Irvine et de son dossier, dont il se souvient vivement, il y a quelque chose comme un an.

- Ne vous embêtez pas, j'ai quelques minutes à vous consacrer si vous le souhaitez.

Il acquiesce en direction de Martha pour lui indiquer qu'elle peut retourner vaquer à ses occupations. Ce n'est pas exactement la vérité ; Nate croule sous le travail, et cette entrevue va sans doute le forcer à rester plus tard au Cabinet. Mais il tait ce détail, parce que la présence de Jonas Irvine ici l'intrigue, et parce que s'il y a une quelconque forme d'urgence, il doit pouvoir en juger lui-même - or il sait très bien que Martha ne trouvera aucune disponibilité à son agenda avant au moins deux semaines pour lui offrir un rendez-vous, et comme il ne fait pas partie des clients qu'elle a pour ainsi dire l'habitude de voir, elle ne cherchera pas à contourner l'agenda trop chargé de son patron.

- Vous voulez un café ? J'allais m'en faire un. Ensuite vous pourrez m'expliquer ce qui vous amène, car j'imagine que ce n'est pas une visite de courtoisie.

@ Invité

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Lun 25 Nov - 18:39


and here we go again.
feat @nathaniel gardner

Jonas, un air légèrement surpris, ne put s’empêcher de sourire en entendant la réponse de l’avocat. Il acceptait de lui parler, sans rendez-vous. Comme quoi, le destin était de son côté ce jour-là ! Jetant un regard en biais à la secrétaire, cette dernière ne répondit que par un simple acquiescement du menton à Maitre Gardner. Visiblement, elle ne s’y attendait pas non plus. Faisant quelques pas pour suivre l’homme de loi, il tentait de ne pas se montrer trop enthousiaste vu la raison de sa venue. On lui avait expliqué que sourire à tout bout de champ avait tendance à rendre suspect plus que bienveillant.

- Avec plai-plaisir pour le café ! Mais vraiment, je ne veux pas vous prendre trop de temps.

Le destin avait beau être sympathique envers lui, si la secrétaire de Maitre Gardner avait été si tatillonne sur les rendez-vous, ce n’était surement pas pour ennuyer Jonas. Faisant quelques pas dans les couloirs aux murs blanc du lieu, se suivant de près, l’éboueur ne savait pas trop comment introduire le sujet de sa venue. Il n’avait pas demander de l’aide d’un avocat lors de l’attaque en justice d’Isra. Il aurait du, même son ex femme lui avait fait la remarque. Mais Jonas avait eu une telle foi en la juge et en tout ce qu’il avait fait pour Anya durant ces 4ans de garde exclusive, qu’il avait cru qu’il ne risquerait rien. Il avait eu tort, comme souvent quand il était question de société ou de rapport à l'être humain. Arrivant à une simple machine à café, Jonas sortit son petit porte-monnaie.

- J'ai... euhm... J'ai perdu la garde de ma fille. Il y a 6 mois.

Au moins, il n’y avait pas plus simple comme explication, Jonas Irvine ne prenait jamais quatre chemins pour dire ce qu'il avait sur le coeur. Les yeux baissés, la lèvre mordillée sous la gêne d'en parler à la machine à café, il reprit rapidement la parole.

- Enfin, il faudrait surement un vrai rendez-vous pour en parler quand je m'entends...

Et cette fois-ci, ce fut un vrai rire, amusé de sa propre réaction, qui remplaça son malaise.

@ Invité

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Jeu 28 Nov - 23:10
La quantité de travail est une chose qui échappe souvent à la maîtrise de Nate. Il accepte les clients, prend des dossiers, embauche des collaborateurs, et se retrouve avec une pile monstrueuse de choses à gérer, au premier rang desquelles se trouvent toutes les personnes qui travaillent pour ou avec lui, ce qui fait déjà une sacrée tâche. S'il s'écoutait, il n'arrêterait jamais de recruter, pour travailler moins et consacrer plus de temps à sa famille. Le problème, c'est que Nate aime fondamentalement son travail. Pas plus que les siens, évidemment - mais énormément. Etudier les dossiers, aider les gens, plaider leurs causes, ce sont des choses qui le font vibrer au quotidien, et avec les années, il est devenu un peu accro. Il a du mal à décrocher, du mal à travailler moins, même quand il devrait s'y autoriser.

- Rangez-moi ça.

Il fait couler deux cafés et en tend un à son interlocuteur qui lui confie bien rapidement avoir perdu la garde de sa fille. Nate ne fait pas beaucoup de droit de la famille, mais quelques dossiers lui sont déjà parvenus et il possède suffisamment de notions pour conseiller Jonas. Il est vrai cela dit que le couloir n'est pas le meilleur endroit pour en discuter, même s'il n'y a ici que des avocats qui sont bien peu enclins à juger quoi que ce soit - et encore heureux, d'ailleurs.

- Venez, on va se mettre dans mon bureau. J'ai un peu de temps devant moi et vous devriez en profiter sans broncher, parce que Martha ne pourrait vous proposer de rendez-vous qu'à la rentrée des vacances de Noël.

Il offre un sourire compatissant à Jonas et l'entraîne jusqu'à son bureau ou il le laisse s'installer sur un des fauteuils. Il en profite pour refermer le dossier qui était ouvert devant lui, et attrape une feuille pour prendre des notes.

- Alors vous avez perdu la garde de votre fille ? Complètement, ou vous avez l'occasion de la voir ?

@ Invité

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Jeu 5 Déc - 16:25


and here we go again.
feat @nathaniel gardner

Jonas n’était pas un homme qui refusait les ordres. Non, comme un bon écolier, il écouta celui de maitre Gardner et rangea rapidement son porte-feuille et ses piécettes. Il n’était pas très riche mais n’avait aucun soucis à payer un café à un tel homme. Surtout qu’il prenait de son temps sans le payer officiellement, ce qui dérangeait légèrement l’éboueur. Pourtant, il resta silencieux, acquiesçant du menton, le gobelet de café en main quand maitre Gardner lui intima de le suivre. Très bien, un vrai rendez-vous, sans être inscrit dans l’agenda. Espérons que ça ne porte pas préjudice à l’homme, que ça ne le fatigue pas plus ou ne le fasse finir plus tard que prévu.

S’asseyant dans le fauteuil, le dos droit et une première gorgée de café prise, Jonas attendit la fin des questions pour prendre la parole. Il n’en avait jamais parlé à un professionnel, avait été pris de court par la demande d’Isra et finalement, avait perdu la garde aussi vite qu’on épelle papa.

- Complètement, j’ai un d-droit de visite dans un milieu sécurisé une fois par mois. Mais souvent, ça ne se fait pas car Anya est an-anxieuse de nature et elle n’aime pas ce lieu.

Il n’avait pas pu la voir ce mois-ci, l’avait juste croisé dans Brooklyn un matin avec la compagne d’Isra qui l’amenait à l’école. La fillette lui avait couru dans les bras et la séparation avait été une déchirure pour les deux. Jonas baissa les yeux, préférant de loin la couleur du café de la machine à celles des prunelles bleutées du maitre. Il avait toujours eu du mal à soutenir les regards des autres. Jonas savait qu'il donnait l'impression de ne pas s'en faire, comme au poste de police quand il n'avait pas fondu en larmes suite à l’enlèvement de sa gamine. Mais l'éboueur savait au fond que l’avocat n’était pas comme ça, qu’il le comprendrait surement aujourd’hui comme autrefois.

- Je préfère la-la savoir bien que paniquée à l'idée de s’y rendre… Je peux comprendre mon ex-femme, Isra mais… Anya en souffre. De cette rupture dans ses habitudes. Isra est passée me voir il y a quelques jours et j’ai appris qu’elle avait des soucis comportementaux à l’époque dû à sa…. Précocité. Je… Je ne veux pas retirer la garde à Isra, j’aimerai j-juste…pouvoir être là.

Il avait beaucoup parlé, surtout pour lui qui était habituellement très silencieux. Les yeux toujours rivés sur son café, quand il était question du bien-être d’Anya, Jonas avait tendance à se perdre dans ses pensées. Il ne voulait que son bonheur pour elle.

@ Invité

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Ven 6 Déc - 23:00
Nate écoute Jonas avec attention, prenant des notes éparses au passage. Il n'est pas encore capable de se souvenir avec précision de tout ce que ses clients lui racontent - il n'en sera sans doute jamais. Trop de gens lui confient trop de choses. Un avocat, parfois, est un peu comme un psy pour des gens qui viennent déballer des problèmes souvent graves qui leur entament sérieusement le quotidien. Lui, il s'est rapidement fait à l'idée, et il a cessé de croire que les gens n'étaient là que pour confier entre ses mains un problème juridique. Derrière un problème juridique, il y a bien souvent des problèmes plus graves, plus handicapants. Plus prenants.

Il acquiesce. Ce n'est pas exactement la première fois qu'il aurait à intervenir en matière familiale ; et il a vu des dossiers bien pires que ceux que Jonas porte à sa connaissance. Mais à chaque fois qu'il est question de gardes d'enfants, il s'imagine lui, privé de la compagnie constante de ses deux enfants. Obligé de partager des jours de garde avec Alej ; voire pire, contraint d'organiser des rencontres ponctuelles dans des lieux spécialisés où les gens vous toisent en se demandant ce que vous avez bien pu faire comme bêtises pour en arriver là. Il ne sait pas s'il aurait les épaules pour supporter ça ; et la dignité de Jonas devant lui aujourd'hui l'impressionne et le laisse admiratif.

- Bien. Il faudra m'expliquer en détails les raisons qui ont poussé un juge à vous retirer un droit de visite et d'hébergement classique. Et il faudra aussi me dire si vous avez une situation stable, un logement qui puisse accueillir votre fille dans de bonnes conditions, suffisamment d'argent pour subvenir à vos besoins. Je sais que vous n'y croyez peut-être pas, mais le passé est derrière vous, maintenant. Il n'y a pas de raison pour que vous ne puissiez pas accueillir votre fille chez vous, à minima un week-end sur deux et pendant les vacances scolaires.

Nate acquiesce. Il sait comment fonctionnent les magistrats, ici. Tout ce qui importe, c'est le bien-être de l'enfant qu'ils ont devant eux. Rien d'autre que ça. S'ils sont capables de démontrer que Jonas est un bon père et qu'il dispose de tous les moyens pour pouvoir recevoir sa fille, alors on leur accordera ce droit.

- Ca va prendre du temps. Il faudra envisager de demander l'audition de votre fille par le Juge, pour qu'elle puisse exprimer ses envies et ses pensées librement. Et il va falloir que vous m'expliquiez comment vous vivez en ce moment. Mais on peut le faire.

La flamme qui brille dans les yeux de Nate, c'est celle du passionné, celui qui a envie de se plonger corps et âme, tout de suite, dans un dossier, qui ira au bout de ses convictions pour l'emporter.

@ Invité

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Mer 11 Déc - 10:49


and here we go again.
feat @nathaniel gardner

Les informations fusent, surprenant Jonas de la rapidité de réflexion de l’avocat. C’est son travail, certes mais malgré tout, l’agent d’entretien reste toujours stupéfait de la vélocité du cerveau quand il est requis au coeur même de son domaine de prédilection. Lancez le sur de la littérature et Jonas réagirait de la même manière que maitre Gardner. Pas avec la même aisance et surement pas avec les mêmes formulations mais il aurait la même passion dans le regard et la même envie de faire profiter les autres de ses connaissances. Se relevant un peu sur son siège, il attrape dans sa poche, le petit carnet qu’il garde constamment sur lui ainsi qu’un stylo. Rapidement, les demandes de l’avocat sont griffonnées sur le papier quadrillé : hébergement, situation financière, conditions d’accueil, tout est marqué sans le moindre oubli. Le silence que ça créé dans le bureau est quelque peu longuet mais Jonas sait pertinemment que Maitre Gardner ne lui en tiendra pas rigueur. Quant à la possibilité de faire auditionner Anya, Jonas s'en doutait. Ça sera surement le moment le plus difficile pour lui, sachant pertinemment que ce genre de moment mettait à mal l'anxiété de sa fille. Mais si c'était pour qu'elle aille mieux ensuite, le père ne pouvait refuser une telle requête. Le monde n'était pas fait pour les hypersensibles.

- D’accord, je vais préparer tout ça, euhm… Je-je sais que c’est une question à poser en... en rendez-vous mais...

Gardan son carnet sur ses genoux, parfois Jonas donnait l'impression d'avoir trente ans de moins, avec des réactions enfantines ou des mimiques qui contrastaient avec sa barbe fournie. L'histoire du rendez-vous non pris lui restait en tête et à l'avenir, il n'arriverait pas ainsi dans le cabinet d'avocats. Il ferait attention de prendre rendez-vous officiellement, qu'importe si l'homme en face de lui, lui avait dit que ce n'était pas important.

- Au niveau de vos honoraires, vu que vous n’êtes pas commis d’office, je…

Oui, Jonas avait peut-être des réactions d'enfant mais il avait un esprit bien plus aiguisé qu'on ne s'imaginait. Un corps d'adulte, un sourire de gosse et une âme de vieillard, voici ce qui caractérisait le mieux Jonas irvine. Ça lui était utile, parfois, ça le desservait, souvent. Mais c'était ainsi, il n'allait pas changer pour les autres alors qu'il se convenait comme ça.

- Je sais qu'il existe des aides, je-je pourrais monter un dossier et vous payez petit à petit... Je n'aime pas devoir de l'argent mais pour les grosses sommes, c'est...

Il eut un rire gêné, lui dont l'argent n'était jamais le coeur de ses préoccupations, cette fois-ci, ça devenait plus important que le reste.

- L-la paye d'agent de propreté urbaine n'est pas très élevée...

Cette fois-ci, pas de gêne mais un sourire franc, signifiant bien qu'il n'était pas mal à l'aise d'avouer que sa maigre paye ne lui permettrait pas de payer en argent comptant.

@ Invité

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Ven 13 Déc - 19:37
Les idées fusent dans l'esprit de Nate qui débite son art à vitesse grand V. Il oublie parfois qu'il s'adresse la plupart du temps à des profanes du droit, en tout cas dans ce genre de dossiers. Des gens qui ne comprennent pas forcément ce qu'il raconte, où il veut en venir et quel est son raisonnement. Il y pense en souriant un peu, espérant avoir été clair tout de même. Il se souvient d'un rendez-vous qu'il a eu avec une de ses clientes, dans les premiers temps de son exercice professionnel. Une petite dame qui étaient accusée d'avoir volé le chat de sa voisine et de l'avoir gardé puis dissimulé pour ne pas que la voisine le retrouve. Elle ne comprenait pas pourquoi elle n'avait pas le droit de piquer un chat chez les autres et surtout, pourquoi elle se retrouvait convoquée devant le tribunal. Et lui, jeune avocat ambitieux, se revendiquant défenseur de la veuve et de l'orphelin, il lui avait offert une leçon de droit en bonne et due forme, une plaidoirie digne de la Cour à laquelle, évidemment, elle n'avait rien compris.

Ce rendez-vous attendrissant qui remonte à une vingtaine d'années lui a servi de leçon, on peut le dire. Sauf à ce qu'il travaille avec des connaisseurs, Nate essaye désormais d'employeur le vocabulaire le plus simple possible quand il parle de droit, mais parfois le réflexe revient au galop.

Cela dit, Jonas n'a pas l'air de ne rien comprendre à ce qu'il dit, au contraire. Il a l'air plutôt inquiet des conséquences d'une nouvelle procédure sur ses finances, et Nate le rassure immédiatement. Il ne prend pas ce genre de dossiers pour l'argent - l'argent, il le prendra aux grosses entreprises qui peuvent lui lâcher des chèques monstrueux sans y regarder à deux fois.

- Ne vous en faites pas. On va monter un dossier de demande d'aide juridique, et si elle n'est pas acceptée, vous me payerez en plusieurs fois sans difficulté. Ca ne me pose aucun problème. Est-ce que vous avez des questions ? Des choses à me dire sur le comportement de votre ex ?

@ Invité

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Sam 14 Déc - 10:25


and here we go again.
feat @nathaniel gardner

Il est là, avec son petit carnet et son stylo en main, attendant d’autres informations à noter. En se mettant en retrait de la situation, on verrait Maitre Gardner comme le professeur, Jonas l'étudiant qui écrit tout son discours. Et en y pensant, il se sent un peu stupide d'agir ainsi, lui qui a surement quelques années de plus au compteur que l'avocat. Mais ça a le mérite de le détendre, de lui donner l'impression de mieux maitriser la chose. Ce sont des techniques que sa mère lui a appris, des années auparavant. Noter un maximum, pour montrer aux autres qu'on les écoute et aussi pour se souvenir des plus futiles détails. Jonas n'écrit pas chaque mot, il trace les lettres définissant les idées générales ainsi que le ton utilisé, les mimiques, la façon de le dire. Tout ça lui permet, à tête reposée, d'y repenser et de se replonger réellement dans l'instant. De simples mots ne suffisent pas pour créer une véritable scène, il faut l'ambiance comme dans un bon roman.

Fronçant légèrement des sourcils, ce qui a pour défaut de mettre en exergue ses rides, il prend quelques secondes de silence avant de répondre. Le comportement d'Isra ? Rien ne lui vient, du moins, rien qui soit utile.

- Elle fait comme elle peut, je sais qu'Isra fait beaucoup d'efforts. A-anya...

Il a un maigre sourire en pensant à la petite fille, à sa capacité à rendre une situation simple, tempétueuse.

- Anya est un peu com-comme une tornade, elle en demande beau-beaucoup et… Isra n’est pas habituée.

Oh non, et même Jonas a mit des années à comprendre le fonctionnement de sa fille. Les séances chez le psychologue ont aidé, la mise en place de petits jeux éducatifs aussi. Mais Anya n'est pas une enfant comme les autres et quand la majorité a besoin d'un câlin, elle, elle en réclame des millions. Se grattant légèrement la barbe en réfléchissant, il ne sait pas trop ce que le maitre attend de lui à cet instant.

- Isra n'est pas une mau-mauvaise mère mais... Anya a besoin de son père. Elle a besoin des deux pi-piliers pour grandir co-correctement. Je sais qu'elle... Elle ne comprendra pas, pourquoi on a été sé-séparé.

Lui non plus à vrai dire même s'il peut concevoir que l'histoire de l'enlèvement a eu un impact considérable sur sa vie, ce n'était pas lui, le coupable. Quant au pourquoi du kidnapping, il l'a juste laissé faire du vélo devant... Tous les parents font ça, s'imaginent que le monde est bon, fait de jolis choses et pas de monstres. Jonas ne s'imaginait pas qu'un danger rôdait aux alentours du vélo à roulettes de sa gamine. Pour lui, c'était inconcevable.

@ Invité

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Lun 16 Déc - 19:12
Nate est toujours particulièrement ému par les affaires familiales, il est vrai. Parfois, Alej est même obligé de le ramener à la réalité de leur vie de couple et de leurs enfants pour qu'il se sorte de la tête un dossier particulièrement prenant qu'il ne parvient pas à évacuer. Il est du genre à se plonger à fond dans tout ce qu'il fait, mais plus particulièrement sans doute dans les dossiers qui le touchent. Parfois, cette attitude lui a porté préjudice, parce qu'il ne parvenait pas à se défaire d'un dossier, parce qu'il était absorbé dans des faits particulièrement difficiles à supporter. C'est arrivant plus particulièrement quand il intervenait pour des enfants. La teneur de ces dossiers là vous soulève parfois le coeur.

Cela est d'autant plus vrai d'ailleurs qu'il est sans arrêt amené à songer à sa famille, à lui. A s'imaginer privé de la garde d'Esteban quand il était petit, ou de Lily maintenant. Divorcé, seul, abandonné. L'idée est inimaginable pour lui, et sans doute que cette configuration là ne se produira jamais, mais en réalité, les gens qui se présentent à lui n'imaginaient pas non plus leur vie dériver au point qu'ils soient privés de la visite de leurs enfants.

- Tant mieux si elle est une bonne mère. Ce que je voulais savoir, surtout, c'est si elle a l'air de monter votre fille contre vous, ce qui pourrait la conduire à exprimer le désir de ne pas vous voir devant un Juge. Je sais que la question est difficile, et vous n'avez pas besoin d'y répondre si vous ne le souhaitez pas, mais ce sont des cas de figure qu'on ne voit pas si rarement.

Il offre un sourire triste, résigné.

- Le but cela dit, ce n'est pas de priver qui que ce soit de votre fille. Une garde plus partagée serait plus équitable et sans doute bien meilleure pour l'équilibre d'Anya, ce qu'un magistrat croira volontiers si l'on parvient à lui apporter les bons éléments. Aucun incident à déplorer au cours des visites médiatisées ?

@ Invité

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Ven 3 Jan - 19:44


and here we go again.
feat @nathaniel gardner


En prenant note de ce que lui explique maitre Garner, Jonas sent l’angoisse monter lentement en lui. Non, Isra n’est pas comme ça. Elle fait attention à Anya, fait au mieux pour son éducation et son bonheur. Il ne l’imagine pas monter leur fille contre lui, ça serait insensé ! Elle a peur, oui, s’inquiète même du comportement de Jonas lors de l’enlèvement mais elle sait pertinemment qu’il ne ferait jamais de mal à anya. Lui aussi ne veut que sa sÉcurité, lui aussi n’espère que des sourires sur son visage poupin. Pourtant, d’après les dires de l’avocat ça n’est pas quelque chose de si particulier, de voir un parent monter la tête de son enfant. L’idée même attriste Jonas, ça doit être si difficile pour le gamin de vivre ça.

- Je…

C’est un murmure à peine audible qui sort de ses lèvres alors que le maitre reprend rapidement. Les mots sont tracés sur les feuilles de papier avec sérieux, Jonas n’aimerait pas oublier quelque chose même si ça ne semble pas être en lien avec leur situation. Relevant la tête face à la question de l’avocat, Jonas pose son carnet sur ses genoux avant de se concentrer pour n’omettre aucune information.

- Il arrive qu’Any-anya fasse des crises de colère ou d’angoise lors des vi-visites… À la fin surtout. Quand on doit se sé-séparer.

L'image de son enfant criant de désespoir ou de rage perturbe encore Jonas. Il la connait énergique Anya, mais il ne la connaissait pas furibonde. Pour une petite fille de 7ans, ça reste exceptionnel même d'après son psychologue.

- C’est… C’est assez compliqué, elle ne vi-vient pas souvent mais quand elle réussit à dépasser sa p-peur… Elle est effrayée par … l’abandon.

Le dernier mot est soufflé, l'air résigné alors qu'une paume passe sur son visage pour essuyer les traces d'anxiété. L'abandon, Jonas en a toujours eu peur aussi. Même s'il ne l'a jamais évoqué, vivre sans figure paternelle l'a marqué. Il n'en était pas malheureux, au contraire, sa mère était la plus aimante des mamans mais malgré tout, Jonas a toujours eu cette sensation que son père était parti à cause de lui. Anya aussi ressent ça, du moins, elle l'a exprimé à son psy d'une autre façon mais c'était tout comme. Ce fut pourtant elle la victime, elle qu'un inconnu à enlever, elle qui a subit des traumatismes. Elle qui devrait être aidée. Pas Jonas, pas Isra, par leur couple déjà en berne depuis des années.

-Elle a peur qu’Isra la laisse une seconde fois… Que moi je ne revienne jamais…

Pas de bégaiement quand la tristesse submerge l'anxiété.

- C’est une petite fille trop ma-mature pour son age… Elle a trop vite compris que les adultes ne sont pas irréprochables.


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Dim 5 Jan - 21:14
La détresse de Jonas peut se lire aisément sur ses traits, et l'espace de quelques instants, Nate s'interrompt pour laisser à cet homme le temps de reprendre ses esprits, le temps de reprendre le fil de ses pensées. Parfois, bien que ce soit un avocat compatissant, il a tendance à oublier qu'il s'exprime avec des termes juridiques qui peuvent paraître froids et compliqués pour une personne qui ne les maîtrise pas. Il renvoie peut-être l'image d'un homme qui ne prend pas la mesure de l'histoire vécue ; qui se contente d'appliquer les règles froidement. Pourtant, l'histoire de Jonas le touche. Parce qu'il est père lui-même, parce qu'il aime ses enfants. Qu'il ne s'imagine pas un seul instant la peine qu'il aurait eu s'il avait dû être séparé des siens. L'idée elle-même lui agite le coeur et lui donne des sueurs froides. Seulement voilà, le rôle d'un avocat n'est pas de compatir à l'excès avec ses clients, sinon, il se perd en chemin. Nate sait ce qu'il advient des cas qui lui tiennent trop à coeur ; ils finissent par le ronger, et lui n'est plus aussi efficace que quand il garde ses distances. Il ne peut pas s'offrir le luxe de la compassion ; elle le rend moins efficace.

- Je comprends. Je pense qu'il sera aisé d'expliquer à un Juge qu'il est plutôt de l'intérêt de votre fille de vous rencontrer régulièrement dans un endroit où elle n'aura pas la sensation d'être entourée par des étrangers. Il faudra fournir des photographies de sa chambre, de son espace de vie. Lui offrir un cadre régulier et, dans les premiers temps, sans doute, accepter le suivi d'une assistante sociale qui vous rendra visite pour voir si tout se passe bien. Pas pour vous juger, simplement pour s'assurer que tout va bien pour Anya.


Nate lui offre un sourire encourageant et écrit quelques notes en vrac sur une feuille blanche devant lui. Des documents à réclamer, des arguments à mettre en avant.

- Est-ce que vous pensez qu'Isra sera opposée à ce que vous puissiez voir votre fille et l'accueillir chez vous une semaine sur deux ?

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Lun 6 Jan - 10:10


and here we go again.
feat @nathaniel gardner

Il se sent mal à l’aise tout d’un coup, comme s’il avait été trop loin dans les explications. Son coeur bat la chamade, ses yeux sont prêts à lâcher les armes et il doit se faire violence pour ne pas fondre en larme devant l’avocat. Quelle maturité ça montre, un père incapable de résister à la tristesse alors qu’il y a bien pire comme histoire. Anya n’est pas en danger, Isra est une bonne mère, quoique un peu paumée mais elle fait au mieux. Et il y a Teddy qui aide ! Oui, Jonas ne se sent clairement pas à aise d’entamer une telle procédure alors que son enfant est en sécurité. Peut-être que le pire est à venir, que tout ce qu’il va faire va déclencher chez Anya une plus grande panique que la rupture.
Pourtant, les mots de l’avocat le rassurent quelque peu. Oui, leur fille serait bien mieux dans un endroit qu'elle connait, les habitudes ont toujours eu tendance à la calmer. Petite, elle ne supportait pas qu'on change de place ses livres et ses jouets et Jonas devait faire attention à les remettre au centimètre près après avoir passé le balais. Ça, Isra non plus ne le savait pas... Tant de petits détails qui rendaient la vie des parents plus compliquée mais apaisante pour le bambin.

Reprenant son carnet, les informations de maitre Gardner sont rapidement notées. Sa chambre, elle l’a toujours, Jonas n’a rien changé. Elle est bien aménagée, pas très grande mais cocooning, pleine de petites attentions dont Jonas a le secret. Il relève les yeux en entendant l'évocation d'une assistance sociale. Il n'y voit pas d'inconvénient si ça permet au dossier d'avancer et au juge d'être rassuré.

- D'accord.

Murmuré alors que le stylo trace toujours des lettres sur la feuille, il se mord la lèvre face à la question de l'avocat.

- Je ne s-sais pas. Isra veut faire au mieux mais je sais aussi qu'elle... elle a t-toujours peur que je mette en danger Anya.

Il n’était pas responsable du kidnapping, n’a rien fait à part accepter que son enfant fasse du vélo seul, devant la maison, dans leur petit jardin. Il n’y avait pas de danger, excepté le monde inconnu tout autour qui lui, n’est pas sans risque.

- Une semaine sur deux, ça serait t-trop… épuisant pour Anya. Je ne veux pas qu’elle soit fatigué à cause du changement. Un week end c’est déjà très b-bien.

Il a un sourire attendrissant pour Nathaniel Gardner, prouvant qu’il ne demande rien de plus qu'un peu de temps avec son enfant, sans avoir l'impression d'être un prisonnier.

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Dim 1 Mar - 21:26
Nate prend des notes attentives de ce que lui dit Jonas. Le client est toujours roi - sauf quand il a des demandes démesurées auxquelles l'avocat ne croit pas ; mais c'est loin d'être le cas ici. Les demandes de Jonas semblent tout à fait raisonnables, et aussi cohérentes avec le bien être de sa fille. La prendre un week-end sur deux ne peut que leur faire du bien à tous les deux. Réadapter la petite fille à un environnement plus serein avec son père, et réadapter le père à sa condition de papa. Il prend des notes et acquiesce, pour rassurer son client.

- Ca me parait tout à fait raisonnable, et aussi cohérent avec les besoins d'Anya. Un magistrat pourra aisément comprendre et être d'accord avec nous. La situation serait encore plus simple et encore plus sereine si Isra est d'accord pour mettre en place ce droit de visite et d'hébergement un week-end sur deux.

Il acquiesce et lui offre un sourire aimable.

- Vous pourriez aussi envisager de la prendre quelques jours pendant les vacances ? Quoi qu'il en soit, je suis là pour vous accompagner dans vos souhaits à vous. Pensez à moi comme le porte-parole de vos demandes, de ce que vous voulez mettre en place. Je ne suis là que pour vous dire si le droit est de votre côté ou si vos demandes paraissent déraisonnables - mais ce n'est pas le cas ici. Ne vous en faites pas.

Il lui offre un sourire réconfortant et pose son bloc notes.

- Est-ce que vous voulez réfléchir à tout ça à tête reposée et qu'on en reparle dans quelques jours ? Peut-être en discuter avec Isra pour voir ce qu'elle en pense ?

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Dim 8 Mar - 11:42


and here we go again.
feat @nathaniel gardner


Écoutant attentivement l’avocat, Jonas se surprit à se demander comme un homme tel que Nathaniel Gardner tentait de l'aider. Il avait l'air si droit, si doué, si talentueux, pourquoi un sujet comme les soucis de parentalité de Jonas l'intéressait ? Il devait avoir tellement d'autres cas, qui payaient mieux aussi et l'éboueur s'en voulu instantanément de lui prendre du temps pour ça. Même si maitre Gardner lui avait bien expliqué qu'il avait envie de l'aider, ça semblait illogique dans l'esprit de Jonas.
Rangeant son petit calepin, acquiesçant face à ses mots sur le porte-parole, Jonas espérait sincèrement que tout se passerait bien. Il ne voulait pas qu'Isra soit en colère, Anya mal, et Teddy triste de perdre la petite après des mois à l'avoir aimé comme sa propre fille. Les divorces étaient connus pour être compliqués mais les gardes d'enfants l'étaient surement plus, surtout quand il y avait un fond d'affaire judiciaire qui avait failli couter cher à toutes les parties.

- Oui, je vais y ré-réflechir et voir avec Isra. Vous avez raison Maitre Gardner.

Se levant, essayant de sourire malgré la tristesse de mettre en place cette attaque - il la voyait ainsi - contre son ex-épouse, Jonas serra la main de l'avocat, rassuré d'avoir un homme tel quel lui à ses cotés. Même si la culpabilité de l'ennuyer était là, Jonas était du genre rationnel. Et si Nathaniel Gardner acceptait de l'aider, c'était qu'il le voulait réellement, sans arrière pensée.

- Je vous remercie sincèrement et... Et j'espère que ça se-se passera bien.

Pour Anya, pour Isra, pour lui, pour tout le monde à vrai dire. Jonas était à l'opposé de ceux qui aimaient les drames et sa seule envie était de vivre simplement en pouvant aime sa fille sans jugement, ni peur de la voir disparaitre une énième fois.

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Dim 22 Mar - 19:52
Nate est confiant, mais il ne joue jamais avec les espoirs ou la vie des gens. Les matières dans lesquelles il exerce lui ont permis ce recul qu’il a pris de plus en plus au fur et à mesure que son expérience a augmenté. Il y a dans cette profession un juste équilibre à trouver entre le fait de vouloir sauver les gens, leur venir en aide pour faire entendre leur voix ; ce qui vous contraint naturellement à  ressentir des choses pour vos clients - et la distance qu’il faut garder pour ne pas perdre la raison à chaque échec. Les combats qu’il mène ne sont pas les siens, Nathaniel l’a appris avec le temps. Son combat à lui c’est de toute faire pour que la justice l’emporte, dans son sens premier et le plus pur.

- Je suis sûr que tout va bien se passer.

Il lui offre un sourire réconfortant et le raccompagne jusqu’à la sortie, lui tendant la main devant la porte pour lui dire au revoir.

- Tenez moi au courant, et n’hésitez pas à me contacter. J’attends de vos nouvelles.

Il ouvre la porte et lui offre un dernier sourire.

- Bonne journée, Monsieur Irvine.

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