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real estate (Noah)

@ Invité

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Mar 10 Déc - 19:07
Dexter ne sait pas s’il a fermé l’œil de la nuit. Peut-être a-t-il connu quelques minutes disparates de sommeil au fil des heures, mais il ne peut même pas dire qu’il en est persuadé. Il a l’impression qu’un rouleau compresseur lui est passé dessus – depuis sa petite altercation dans la rue, avec de charmants personnages qui ont décidé de lui refaire le portrait, tout son corps semble douloureux. Ca lui change les idées, au moins. Ca déporte son attention sur autre chose, sur d’autres sensations. Les nuits sont difficiles, le manque de sommeil creuse le dessous de ses yeux, et ses journées s’étirent en longueur. Quand il a de la chance, tout le monde l’oublie et il n’a besoin que de s’installer dans un coin. Mais d’autres jours, il est obligé de s’activer, parce qu’il n’a certainement pas envie de vivre dans le conflit – et ce jour-là ne manque pas d’occupations. Il a à peine eu le temps de mettre un pied en dehors de son lit qu’il était déjà contraint de se rendre au rapport de sa mère, et même si la journée n’est désormais pas loin de toucher à sa fin, voilà qu’on lui assigne une dernière tâche à réaliser.

Faire visiter le corner. C’est une espèce de local, assez spacieux, qui appartient à la famille depuis des lustres, comme bon nombre de biens immobiliers aux alentours. Mais pour une raison qui échappe à Dexter, celui-là a toujours été laissé plus ou moins à l’abandon, à l’exception de quelques planques occasionnelles et d’une molle tentative pour en faire un bar qui n’a pas vraiment fonctionné. Et maintenant, voilà que la famille s’est mise en tête de vendre. Et que lui doit s’improviser agent immobilier pour faire visiter l’endroit.

Il arrive un peu avant, le temps d’ouvrir la porte et d’allumer les lumières, se replongeant dans quelques souvenirs dont il dispose sur l’endroit qui a servi de terrain de jeux à ses incartades avec certains de ses cousins – au sens large – quand il était plus jeune. A peine le temps de s’imaginer courir entre les fauteuils rouges poussiéreux que quelqu’un frappe. Il file un peu trop vite jusqu’à la porte, ce qui lui arrache une grimace douloureuse, et l’ouvre à la volée.

- Bonsoir. C’est pour la visite, j’imagine ?

@ Invité

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Sam 14 Déc - 21:50
Les coups durs, ça fait partie de la vie. Elle ne se construit pas uniquement autour des moments les plus désagréables de notre existence cependant. Quelquefois, la chance nous sourit, ce qui nous comble d’une joie sans précédent ou, dans le cas présent, nous remplit d’espoir. J’en avais bien besoin. Mon couple partait à vau-l’eau, mon ex se distinguait par sa présence et sa bonne humeur malgré les circonstances. Quant à Tom, il était toujours aux abonnées absentes depuis notre dernière énorme dispute (et le mot est faible). Il me manquait évidemment. Alors que je pensais avoir mis la main sur opportunité d’achat en or pour ce projet de salle de boxe qui me tient particulièrement à cœur, je regrette de ne pas pouvoir l’inviter à visiter les lieux avec moi, à me gratifier de son avis et, qui sait, lui donner envie de s’investir à défaut d’investir. Parfois, quand je brûlais de lui écrire, j’arrivais à me convaincre que c’était à moi à frapper à sa porte, à forcer le dialogue, à réessayer jusqu’à réparer en partie notre amitié. D’autres fois, en revanche, je me dis que ce n’est pas le moment, qu’il doit digérer, que tant qu’il n’aura pas accepté le retour de sa jumelle parmi les vivants, je n’obtiendrai rien de plus que de la haine et la rage. Aussi, pris-je le parti de continuer à ma vie, contactant le propriétaire du bâtiment dans ma ligne de mire et qui m’avait donné rendez-vous pour le lendemain. Soucieux de faire bonne impression, j’arrivai légèrement à l’avance, mais je trouvai porte close. Qu’à cela ne tienne, je me réchauffai dans le café du coin de la rue avec un latte macchiato caramel, appréciant les décorations de Noël qui font de New York une référence dans le monde entier. Mes fêtes, elles seraient gâchées par l’ambiance à la maison, mais je refusais de me laisser abattre.

À l’heure dite – convaincu d’avoir aperçu une silhouette pénétrer dans le hangar à vendre – on m’ouvrit enfin et je ne pus cacher ma bonne humeur et mon enthousiasme de me sentir aussi prêt de mon objectif. « Bonsoir. Oui. C’est bien moi. Noah Denbrough. » Je lui tendis la main, manquai de me présenter par mon grade, par réflexe. Je me félicitai de m’être retenu à temps. Inutile de me faire passer pour un fanfaron. « Ça fait un moment que je cherche quelque chose d’aussi idéalement situé. Je peux vous demander pourquoi vous vous séparez de l’endroit. » Il ressemblait à un manoir hanté, une maison abandonnée en temps de guerre. Il demeurait, sur des tables basses, des verres vides tandis que les fauteuils de velours rouge étaient intacts, quoique poussiéreux. « C’était quel genre de… d’endroit avant ? Un débit de boisson ? » ll comptait parmi mes projets, le bar. Mais, quel intérêt à faire concurrence à mon endroit préféré après le boulot, celui à l’intersection savante entre l’hôpital, la caserne et le commissariat ?    

@ Invité

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Lun 16 Déc - 19:00
L'endroit semble avoir été abandonné du jour au lendemain, sans demander son reste. Dexter s'en rend compte comme il balaye l'ancien bar des yeux. Il questionnera les gens du Casino, à l'occasion, pour avoir le fin mot de l'histoire ; le but de cet endroit qui est resté si longtemps dans les possessions familiales. Il ignore pourquoi si soudainement, il est important de vendre. Ce n'est pas comme si les Sciarra manquaient d'argent - pas qu'il le sache, en tout cas. S'il y a bien une chose dont ils n'ont pas besoin, c'est ça. Mais Dexter ne discute pas les ordres qui lui ont été donnés ; en bon soldat, il s'exécute. C'est la raison pour laquelle il est présent ce soir, machinalement, sans réfléchir. Il tente un instant de s'imaginer quel genre d'établissement était ce lieu qui semble presque avoir été abandonné dans la précipitation, comme si soudainement, quelqu'un était intervenu en priant les gens de partir rapidement, sans terminer leurs verres, et les serveurs de déguerpir sans ranger, sans balayer les traces d'alcool du sol. Personne n'est venu redorer l'endroit dans la perspective des visites qui vont s'enchaîner ici. C'est bien la preuve, d'ailleurs, que vendre n'a que peu d'intérêt. Que ce n'est pas pressé.

Pour un peu, Dexter n'aurait pas été surpris de trouver des marques de violence. Il n'aurait pas été surpris non plus que l'établissement ait soudainement été volé par les Sciarra à n'importe qui d'autre, ce qui expliquerait la soudaineté d'un départ. Mais il sait que l'établissement appartient à Ornella depuis des lustres, et qu'elle a utilisé le bar à plusieurs fins. Aucune de ces options n'est donc envisageable, et le mystère reste entier ; aussi, quand l'acheteur potentiel l'interroge, il ne sait trop que lui dire.

- Dexter Sciarra.

Il tend la main, et puis hausse une épaule pour s'ouvrir à l'analyse de la pièce comme son interlocuteur.

- Un débit de boissons, oui. Qui n'a pas fonctionné, mais c'est sans doute parce que ma famille est déjà détentrice de plusieurs débits de boissons et qu'après réflexion, nous n'avions pas le temps de gérer cet établissement. Par contre, les autorisations sont toujours valables.

Il hausse une épaule, sans ajouter quoi que ce soit. Il ne voit pas ce qu'il pourrait inventer d'autre ; et puis de toute façon, il n'est pas là pour vendre à tout prix, simplement pour faire ce qu'on lui demande. Bêtement.

- Vous voudriez en faire quoi ?

@ Invité

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Sam 21 Déc - 22:17
Sciarra… le patronyme ne m’est pas inconnu. Pour peu qu’on s’intéresse à la vie des mieux nantis de New York, on peut aisément reconstituer le gratin de la ville et, ce nom de famille, il côtoyait les plus hautes sphères. Cela me permettrait-il de négocier un peu le prix ? Le propriétaire – ou son représentant – que je saluai auparavant d’une franche poignée demain et d’un sourire enthousiasme, ne paraissait pas pressé de vendre. Au contraire, j’avais l’impression que le dénommé Dexter était sur place sans l’avoir vraiment décidé. J’en vins à me demander s’il avait pensé à prendre les plans ou s’il avait noté les mesures en m² sur un feuillet dans sa poche. Oserais-je demander ? Plus tard, peut-être, si j’avais un véritable coup de cœur pour l’espace et si j’arrivais à me projeter, à visualiser les lieux pour, d’un côté, y trouver une salle de sport – de boxe principalement – et à côté, un bar. Je n’étais pas encore décidé sur la nature exacte de mon projet. Je l’avais laissé en suspens depuis un moment déjà. Sans le retour de Riley, ma dispute avec Tom et la dégradation de mon couple, je n’y serais peut-être jamais revenu d’ailleurs. Sur l’heure, j’avais néanmoins besoin de me concentrer sur autre chose que sur l’apocalypse que serait bientôt ma vie. J’exagérais ? À peine. Il fallait donc que j’assure mes arrières. « Ah, si les autorisations sont toujours valables, il suffit de faire changer le nom de ces autorisations. » C’était un peu de paperasses, mais je devrais y survivre et obtenir les accords sans grandes difficultés. Un pompier, sans casier judiciaire, en général, c’est un bon candidat. « Et, donc… s’il n’a pas marché, ce n’est pas à cause de la situation, mais du désintérêt par manque… de temps et d’investissements. C’est bien ça ? » ça me semblait aussi louche que cohérent par rapport au décor. L’argent appelle l’argent. En avoir ne justifie pas qu’on le gaspille en prévoyant un dépôt de bilan, à moins de méprisant l’autre, celui qui galère, qui est sans le sou, qui a du mal à boucler ses fins de mois. Je ne juge pas. Je ne sais rien du jeune homme en face de moi. Je ne tire aucune conclusion d’ailleurs. J’observe les lieux… si bien que je me glisse derrière le bar. « Pour être tout à fait honnête, j’ai longtemps eu envie d’ouvrir un bar. Mais, ici, récemment, je me suis dit qu’une salle de boxe, à l’ancienne, où je pourrais entraîner des mômes le soir et la laisser en libre accès la journée, ça me plairait bien. Mais quand je vois l’aménagement de cette salle déjà, je me dis que ça pourrait même être possible de jumeler les deux. Il y a des caves ? Qui pourrait servir de vestiaires ? Ou un étage ? »  

@ Invité

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Dim 5 Jan - 21:47
Dexter n'a que peu de souvenirs de l'endroit. Il se souvient y être passé, une fois ou deux, à l'époque où le débit de boissons fonctionnait tant bien que mal. Ce qui intéressait les gens, ici, dépasserait sans doute le jeune homme qui se tient face à lui. Pendant longtemps, l'endroit a fonctionné en faisant fuir les consommateurs habituels de verres d'alcool ; pas à cause de la situation ou par manque d'investissement, mais parce que les types qui trainaient ici n'inspiraient aucunement la confiance. Tous les mafieux du coin n'ont pas les yeux de Dexter ou les traits fins d'Ornella. Mais ça, c'est une chose qu'il ne peut pas vraiment expliquer pour rassurer ce type sur la fiabilité de son investissement. Alors il ne lui reste qu'une option ; mentir. Pour sa mère, Dexter est un piètre menteur - mais il est déjà bien meilleur qu'une bonne partie de la population, et ses maigres talents devraient suffire à berner M. Denbrough sans avoir à lui faire un exposé précis de l'ancien usage de cet endroit.

- L'endroit appartenait à mon oncle. Il a ouvert le débit de boissons, et quelques semaines plus tard, un médecin lui a trouvé un cancer ; on peut dire que ça l'a démotivé dans ses projets, et que personne n'avait vraiment le temps, dans la famille, de prendre le relai. Il est mort depuis, et installer un bar ici ne représente pas un investissement en accord avec ce que nous souhaitons faire. Disons que c'était un peu son rêve, ou sa lubie, comme vous préférez - et que désormais, personne n'a vraiment le temps de s'en charger.

Voilà un mensonge bien ficelé. Dexter n'a jamais eu le moindre oncle malade dans le coin, simplement des membres d'une mafia qui se lassent sans prendre le temps de se forcer un peu.

- Ne vous sentez pas obligé de me dire que vous êtes désolé, c'était un type détestable.

Dexter préfère lui épargner les condoléances éventuelles et tout ce qui va avec - il n'a pas vraiment la tête à ça.

- C'est une bonne idée, oui, même si à titre personnel, je n'y connais pas grand chose. Il y a une réserve au sous-sol. C'est une ancienne cave, mais elle a été rénovée et bétonnée pour lui permettre d'être fréquentée. Et une petite pièce là-haut mais qui ne vous servira pas à grand chose sauf à entreposer vos affaires et quelques bouteilles, à mon avis. Vous voulez voir ?

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