La nouvelle version a été installée cute ! Pour découvrir les nouveautés c'est par ici & pour commenter c'est ici
S'intégrer sur un gros forum, le mode d'emploi excited A découvrir par iciii avec toutes les initiatives mises en place !
-40%
Le deal à ne pas rater :
-40% sur le Pack Gaming Mario PDP Manette filaire + Casque filaire ...
29.99 € 49.99 €
Voir le deal

The House of broken dreams feat. Curtis

@ Invité

avatar
   
#
Mer 4 Déc - 0:31
House of Broken Dreams
Curtis & Samara.

//
Le soir de Thanksgiving,
La villa sur la plage de Sam,

Dans la chambre la clepsydre égrenait ces secondes qui se faisaient, presque trop lentement, minutes. Le regard si pâle de la propriétaire qui venait affleurer à la surface miroitante de l'horloge. Dieu comme le temps passait vite ! Et un soupir qui s'échappait de ses lèvres encore nues alors qu'elle tourbillonnait sur elle-même et, pour la millionième fois depuis le début d'après-midi tentait de s'assurer que tout était fin prêt pour le dîner de ce soir. Le premier qu'elle organisait en ces lieux et qui ne ressemblerait pas à l'une de ces fêtes presque orgiaques qu'elle avait pu y donner par le passé. Ce soir, si l'alcool coulerait à flots, il serait fait de ces meilleurs crus qu'elle avait été acheter chez son caviste préféré. Le champagne était au frais dans son seau et patientait sagement sur son lit de glace qu'on daigne le laisser s'exprimer dans un pop de bouchon qui saute et un feu d'artifice de bulles festives. Et, pour les enfants, des jus de fruits avaient été disposés sur la table. Celle au centre de laquelle trônait un imposant bouquet de fleurs fraîches qui venaient tout juste d'être livrées et qui exhalaient dans l'air réchauffé par le feu de cheminée leur doux parfum.

« Les tartes ! Merde ! »

S'était écriée celle qui, tout en continuant de jurer, se précipita dans la cuisine. Sans même prendre la peine d'enfiler un gant Samara avait ouvert la porte pourtant brûlante du four.

«  Et merde ! Merde ! Merde ! Manquait plus que cela ! »

Avait-elle crié en sentant la brûlure se répandre dans ses chairs. Pourtant, déterminée à sauver ses précieux desserts, la jeune femme avait plongé les deux mains dans l'appareil et en avait prestement sorti les tartes.Grimaçant un instant sous la douleur mais ne pouvant s'empêcher de glapir de satisfaction en constatant le résultat !

 « Il faudra que je pense à faire livrer une bonne bouteille au père de Curtis pour m'avoir donné ses recettes ! » une grimace et une moue presque boudeuse qui venait plisser ses lèvres alors qu'elle soupirait «  En espérant qu'elles seront aussi bonnes qu'elles sont belles... Manquerait plus que je nous empoisonne tous! » puis, alors qu'elle réalisait parler toute seule elle avait éclaté de rire «  Toi, ma grande, depuis quelques temps tu ne tournes plus rond ! Non pas que cela ait jamais été le cas, remarques mais ...Pour Curtis... »

Pour lui tu  changes déjà... Réveilles-toi ma belle : tu tiens à lui bien plus que tu n'as le cran de te l'avouer!

Son alarme qui sonnait, la rappelant à sa réalité du moment. A savoir que tout était fin prêt dans la maison... sauf elle ! Un regard à la surface chromée de son réfrigérateur et elle qui soupirait plus encore... Elle ressemblait à un épouvantail ! Vite, direction la douche ! Mais avant... Son téléphone qu'elle attrapait sur l'îlot central et sur lequel elle envoyait deux textos. Le premier à Clay qui avait eu la gentillesse de garder les enfants pour qu'elle puisse tout préparer

Tout va bien ? Killian est sage ? Ici tout est presque prêt ! Impatiente de vous retrouver tous ! Xoxo

Puis, le second. Celui qu'elle réécrit mille et une fois avant que de l'envoyer.

Tu as pu trouver une dinde ? Curtis... Merci encore d'avoir accepté mon invitation. Tu n'imagines pas, je pense, ce que cette soirée représente pour moi. Allez je te laisse il faut que je me prépare sinon je serais encore en sous-vêtements quand vous arriverez ! Je t'embrasse.

Riant devant ses hésitations de midinette, Samara s'était relevée et était allée se préparer. Une douche chaude pendant laquelle elle chantonnait tout bas tandis que ses pensées voguaient sans qu'elles puissent les retenir vers celui qui la hantait parfois jusque dans ses songes. Des rires qui se moquaient d'elle-même aux soupirs de désespoir quand elle se maudissait de rêver d'une chose qui ne pourrait jamais arriver, ce ne fut que lorsque l'eau fut froide qu'elle s'aperçut que ses errances romantiques l'avaient menée bien près du début de sa soirée !

«  Malin ! Je suis en retard maintenant ! Idiote ! Triple nouille ! »

Se maudissant, sautant hors de la douche pour mieux s'en aller chercher ses vêtements. Un ensemble de lingerie fine qu'elle choisit avec le plus grand soin bien qu'elle se maudisse de le faire car personne ne le verrait... Une robe, si faussement sage qu'elle enfila avant que de l'ôter dans un grognement

«  Fête de famille Sam ! Tu vas pas lever un mec dans un bar bon sang ! »

Optant finalement pour une robe longue en lainage blanc qui soulignait aussi bien la délicatesse de ses courbes qu'elle se montrait pudique elle achevait à peine de se maquiller quand la sonnette de l'entrée retentit. Haussant un sourcil en voyant qu'il était encore bien tôt, Samara s'était précipitée en bas.

«  J'arrive ! »

Dévalant quatre à quatre les marches de son escalier, manquant plusieurs fois de tomber, elle avait ensuite pris le temps d'arranger les bougies sur les tables et dessertes puis, inspirant un bon coup comme pour mieux se donner de la contenance quand bien même elle se sentait fébrile, elle avait ouvert la porte. Son visage était jovial. Son sourire radieux. Et ses yeux brillaient de tous leurs plus beaux feux quand elle ouvrit en grand la porte, accueillant ses invités d'un chantant

«  Bienvenue ! Vous êtes en avan... »

Son teint qui blêmit. Ses yeux qui s'écarquillèrent alors qu'elle reculait d'un pas.

Quelques secondes plus tard la porte se refermait à triple tour sur la maison de la plage.



~***~


Un texo envoyé à Curtis depuis le téléphone de Sam

Merci pour le lapin ! Oublies la soirée ! Samara

~***~


Plus tard dans la soirée,

Les larmes roulaient sur ses joues alors que, impuissantes, elle le voyait arriver sur le pas de sa porte. Sonner. Tapper. L'appeler. Et ses paupières qui se fermaient alors qu'elle entendait l'homme à ses côtés se pencher, la lame si fortement appuyée sur sa gorge qu'une goutte de sang en perla

«  Si tu te tiens tranquille alors tout se passera bien. Pour lui, surtout. Mais si tu es vilaine, alors je serais obligé d'aller m'occuper de ton ami. »

Un frisson, glacial, qui remontait à l'échine de la jeune femme alors qu'elle fermait les yeux et, déjà vaincue, se laissait aller à pleurer.

«  Tu ne voudrais pas qu'il arrive quelque chose à ce type n'est-ce pas ? C'est bien pour lui que tu t'es faite belle, non ? »

Le corps de la brune qui se raidissait alors que les yeux de l'homme plongeaient dans les siens.

«  Si tu as compris, hoche de la tête ! »

Elle s'exécuta.

«  Gentille fille ! Et n'aies pas peur... Si tu es bien sage et obéissante alors ton copain pourra rentrer paisiblement chez lui. Déçu, sans doutes, mais indemne. Et, tu as ma parole, dès que nous aurons trouvé ce que nous sommes venus chercher nous disparaîtrons et tu pourras reprendre ta vie de petite princesse. »

Samara avait de nouveau hoché la tête. Priant intérieurement pour que Curtis n'insiste pas et parte. Loin, très loin de cette maison où elle regrettait de l'avoir jamais invité. Sa seule consolation ? Que Curtis et les enfants ne soient pas venus. Sans doutes, après avoir reçu le texto, Curtis avait-il demandé à son frère de les garder le temps qu'il vienne voir ce qu'il se passait ? Elle n'avait pas répondu à ses si nombreux appels... S'était-il inquiété ? Alors qu'elle pleurait, l'homme à la porte avait fait un geste. Sans doutes pour signifier que l'intrus s'en était allé. Alors, et alors seulement, Samara avait pu respirer. Peu importait bien ce qu'il se passerait maintenant. Curtis et les enfants étaient à l'abri et c'était bien tout ce qui importait.


~***~


Trois jours plus tard,

Dans le salon, comme dans toutes les pièces de la maison, plus aucun meuble ou bibelots qui ne tiennent debout. Comme si un typhon s'était invité sous le toit de cette luxueuse villa, tout n'était plus que débris et désolation. Les tableaux, parfois de maîtres, étaient décrochés et lacérés de part en part. Comme ces sofas qui étaient éventrés et renversés. La table qui aurait du accueillir ceux qu'elle considérait comme sa famille n'était plus qu'un gigantesque gâchis où les plats étaient étalés, picorés, jetés au sol parfois même. Les chaises étaient renversées comme si elles avaient chuté, victime d'une course poursuite peu précautionneuse. Dans la cuisine, les tiroirs, les placards et jusqu'au congélateur, tout avait été méticuleusement vidé, retourné pour mieux être fouillé. Et, sur les murs, des traces d'un rouge bien sombre semblaient mener jusqu'à cet étage où la situation n'était guère meilleure. Même sur la terrasse devant la piscine le mobilier avait été saccagé ou jeté au fond de la piscine. Quoiqu'il se soit passé ici la maison semblait avoir été comme vidée de sa vie. Assassinée.

Une voix d'homme qui résonnait dehors et fit sursauter celle qui, réfugiée dans les tréfonds de son dressing, se recroquevilla plus encore sur elle-même. Ses bras entourant ses genoux, ses épaules et sa tête baissée, elle se balançait sur elle-même comme une enfant aurait pu le faire. Encore une fois la voix si familière de cet homme qui avait du pénétrer par la baie donnant sur la terrasse et l'appelait. Encore et encore. Aux côtés de Samara son portable avec encore un résidu de batterie qui sonnait encore et encore, faisant entendre son chant aigrelet dans toute la maison. Il l'appelait. Encore et encore. Encore et toujours. Et elle qui fermait les yeux. Priant tout bas pour qu'il parte. Il ne le ferait pas, elle s'en doutait. Elle l'espérait ? Non... Non... Non ! Il fallait qu'il parte ! Il... déjà sa silhouette apparaissait dans l'encadrement de la porte du dressing. LA sonnerie du portable qui cessa. Il l'avait trouvée. Et Samara avait explosé en sanglots tandis que, se recroquevillant plus au point de n'être plus qu'une boule elle avait supplié, imploré

 «  Va-t-en... S'il-te-plaît... Curtis... Faut pas que tu restes... Ils... Ils pourraient revenir... Ils doivent pas te trouver... Va-t-en... Je t'en supplie... Va-t-en... »


 
CODES c LITTLE WOLF.

@ Invité

avatar
   
#
Sam 7 Déc - 5:32
House of Broken Dreams
Curtis & Samara.

(music)

Le jour de Thanksgiving

T'as du mal à croire ce qui t'es arrivé. Cette voiture qui a manqué de te percuter, ces images qui ont défilé bien rapidement devant toi. Et parmi elles, il y avait Sam, inconsciemment. Il y avait aussi Clay et Cassidy, Andy. Tes parents et certains de tes amis. Mais surtout, Sam. Et ça te perturbe, ça reste dans ton esprit, alors que tu te retrouves à nouveau seul, face à ton échec cuisant pour trouver le plat que va composer votre dîner. T'as fini par appeler ton père, lui expliquer rapidement la situation. T'as pas osé lui mentir, tu savais déjà que tu ne pourrais pas lui cacher. Il te donne rendez-vous au restaurant, et tu t'empresses déjà d'y aller, te promettant à toi-même de faire attention, cette fois. En y repensant, tu ne sais pas comment tu pourrais remercier Leela de t'avoir sauvé de ce triste sort.

Ton téléphone toujours en main, tu composes le numéro de Clay. Il est à l'appartement, avec les enfants. Parfois, tu te demandes comment tu aurais pu t'en sortir sans lui, et la réponse est claire comme de l'eau de roche : t'aurais certainement échoué dans bien des domaines. Tu tombes sur le répondeur, un soupire s'échappant d'entre tes lèvres.
« Clay, j'passe chez papa chercher la dinde. J'te raconterais ce qui s'est passé. On se retrouve chez Sam. A toute. »

Au même moment, un message de Samara qui apparaît sur ton écran, un léger sourire, presque gêné qui se dessine sur tes traits. Il ne te faut pas beaucoup de temps pour y répondre, planté en plein milieu du trottoir, dérangeant cette foule autour de toi.
« J’ai trouvé, j'vais la chercher. J'aurais sûrement un peu de retard mais je me dépêche. Merci à toi, d'organiser tout ça pour nous ce soir, vraiment. On se voit tout à l’heure. »

Et te voilà parti en direction du restaurant, ce rictus qui ne te quitte pas. Plus d'écouteurs, un regard un peu plus attentif autour de toi, malgré cette tête douloureuse, résultat d'une chute qui t'as sauvé la vie, en fin de compte.

Quelques heures plus tard...
Devant la maison sur la plage.


Aucune lumière, aucun bruit. Comme si tout autour de toi était désert. La nuit est déjà tombée alors que l'hiver prend déjà place, lentement mais sûrement. Tu n'as pas compris, ce message reçu, celui qui t'informe que le repas est annulé. Tu ne comprends pas ce revirement de situation, cette animosité en quelques mots. Ça ne lui ressemble pas. Elle n'est pas comme ça, en temps normal. Ton téléphone en main, t'appelles Samara une nouvelle fois, sans réponse. Tu toques en même temps à la porte, toujours rien. Sourcils froncés, le cœur battant à tout va, tu finis par appeler Clay, qui décroche bien vite cette fois.
« T'es où ? Les enfants vont bien ? Sam est avec toi ?
- Je viens de rentrer. Je suis allé jusqu'à chez elle mais il n'y avait personne. J'ai attendu dix minutes, sans réponse. Même au téléphone elle ne répond pas.
- Putain... J'ai un mauvais pressentiment. J'te jure, c'est pas normal Clay ! Reste à l'appart avec les petits, j'vais aller la chercher. Et si elle t'appelle tu m'préviens ! »
Et tu raccroches, sans attendre de réponse de sa part. Il y a une certaine panique qui s'installe au fond de toi, alors qu'une main passe devant ton visage. Tu te décides à faire le tour de la maison, une fois de plus. Cogne ton poing contre les vitres, les portes. Essaie de voir si quelque chose a l'intérieur se serait produit. Rien, absolument rien. Tu tentes une nouvelle fois de la joindre, mais une fois de plus, c'est sur son répondeur que tu tombes.
« Sam, qu'est-ce qui se passe ? Réponds moi j't'en supplie ! Dis moi simplement où t'es, je t'expliquerais tout. »
Il faut te rendre à l'évidence, tu n'auras aucun retour, pas ce soir en tout cas. Alors, par dépit, tu pars. Sans le moindre indice sur l'endroit où elle pourrait se trouver.

Assis au volant de ta voiture, tu pars en direction de son appartement. Et tu vas la chercher, partout. Tous les endroits où elle peut aller, en temps normal. Tu te renseignes auprès d'Harry, de quelques connaissances, mais elle n'a donné aucun signe de vie. Tu n'oses pas demander quoi que ce soit à Terry, de peur qu'il se fasse de fausses idées. Mais au fond de toi, l'inquiétude a pris toute la place. Ce soir, tu ne rentreras pas avant le levé du soleil. Le besoin omniprésent de savoir ce qu'il se passe exactement, que signifie ce message reçu, mais surtout, pourquoi elle devient introuvable. Et ça va te hanter, t'empêchant même de dormir.

Le lendemain de Thanksgiving
Appartement de Curtis


Killian est assis sur tes jambes, alors que tu caresses lentement sa tête. Tu tentes de faire taire cette crise qui ne passe pas, depuis plusieurs heures. Malgré tes mots, le petit garçon est difficile à calmer, après une longue nuit passée dans ce lieu inconnu.
« Tonton, il va aller bien Killian, pas vrai ?
- On va tout faire pour. » Un sourire teinté d'incompréhension, que ton neveu ne pourrait pas comprendre. Clay avait un rendez-vous important, et tu attends, impatient, qu'il revienne. Mais tu sais au fond de toi, que l'enfant sur tes jambes peut le sentir, alors tu essaies, du mieux possible, de le canaliser. Quelques minutes de plus, avant que la porte d'entrée ne s'ouvre, dévoilant la silhouette de ton frère devant vous. Andy, pour qui l'inquiétude est bien plus présente, va lui réclamer un câlin, avant de le traîner jusqu'à toi.
« Pas de nouvelles ?
- Toujours rien… » souffles-tu, ton regard posé sur Killian. Tu ne sais plus quoi faire, alors que tes appels, tes messages restent sans réponse. Mais tu ne peut pas laisser le petit comme ça, alors tu restes avec lui, le temps qu'il retrouve son monde, sa bulle. Tu lui dois bien ça.
Et tu restes là, jouant avec Killian qui se reprend enfin. Andy vous rejoint, pendant que Clay, lui, s'affaire en cuisine pour vous préparer à manger. Mais tu n'arrives pas à te sortir Sam de la tête. Elle n'aurait jamais abandonné son fils comme ça. Tu sais par quelles épreuves elle a dû passer, mais surtout, tu es sûr de toi sur un point : elle n'aurait jamais, au grand jamais, disparu sans lui.
« Andy, tu restes avec Killian cinq minutes ? J'ai un coup de fil à passer. » Ton neveu acquiesce d'un geste de la tête, alors que tu te relèves, t'éloigne des enfants. T'appelles Samara, même si tu sais que tu tomberas sur son répondeur.
« Sam... J'sais plus quoi faire. J't'ai cherché toute la nuit. Killian a besoin de toi. Je me fous de ce qui s'est passé, laisse moi juste venir discuter avec toi. Rappelle moi, s'il te plaît… »
Tu n'as pas vraiment le temps de terminer d'enregistrer ce nouveau message, que Killian s'accroche à ta jambe, sans un mot. Dans ce silence douloureux qui s'installe entre vous, tu t'accroupies devant lui, le laissant agriper ton pull de ses mains frêles.
« Ça va aller Killian, maman va bientôt revenir. J'te le promet. »

Et cette nuit encore, tu parcours tous les lieux possibles. Tu pars à sa recherche une fois de plus. Les yeux rivés sur la route, l'espoir de la voir surgir devant toi. T'as attendu que les garçons s'endorment pour partir à la quête de ce qui semble désormais impossible. Mais tu ne sais plus où aller, où chercher. T'as accumulé tous les lieux où elle aurait pu se cacher, sans succès. Une fois de plus.

Trois jours après Thanksgiving

Les enfants dorment encore, alors que toi, tu continues de tourner en rond dans le salon. Clay est en train de préparer deux cafés, alors que tes doigts pianotent sur ton téléphone.
« J’te demande juste de me répondre. J'comprends pas pourquoi tu donnes plus aucun signe. On s'inquiète tous pour toi. Killian a besoin de toi. Viens à l'appart, appelle moi, ce que tu veux. Mais donne moi un signe de vie… »
Un message de plus, le sentiment que celui-ci aussi, restera sans réponse. Tu frottes brièvement ton œil de ta main libre avant de récupérer la tasse que ton frère te tend.
« J'sais plus quoi faire Clay...
- Retourne à la maison, va la chercher, je vais garder les enfants.
- Et pour papa et maman ? On est censés manger chez eux à midi.
- Je leur enverrai un message pour dire que tu te sens pas très bien, et qu'on repoussera à un autre jour. »
T'es pas convaincu, mais tu n'as pas d'autre choix. Tu bois ton café rapidement, rend le récipient à Clay avant de récupérer tes clés, déjà prêt à partir.
« Si elle vient ici, tu m’préviens. » Pourtant, au fond de toi tu le sais, ça ne sera pas le cas.

Ta première destination, son appartement, mais encore une fois, celui-ci semble vide. Tu choisis alors de retourner vers la maison sur la plage, même si tu perds espoir au fur et à mesure des heures. Le chemin semble interminable, comme à chaque fois depuis trois jours maintenant. Et lorsque tu peut enfin te garer, tu ne prends pas le temps de verrouiller ton véhicule, courant jusqu'à la porte d'entrée. Ta main qui vient frapper le bois, ta voix qui jailli dans l'air, criant son nom. Mais aucun son ne te parvient en retour. Alors tu appelles ce numéro, encore et encore.
« La boîte vocale de votre correspondant est pleine...
- Et merde ! »

Après quelques minutes à observer autour de toi, tes jambes te guident jusqu'à la terrasse. Tes yeux s'écarquillent en voyant la table renversée, plusieurs chaises au fond de la piscine.
« C'est quoi ce bordel… »

Tu sens ton cœur rater un battement, tes jambes qui se mettent à trembler face à ce spectacle. Ta voix déraille alors que tu tentes encore de prononcer son nom. La baie vitrée qui semble ouverte te permet enfin de pénétrer dans le salon, où le résultat est encore pire qu'à l'extérieur. Des tâches rouges, qui ne présagent rien de bon, te font te précipiter à l'étage, vacillant. Obligé de te tenir aux murs pour ne pas tomber, alors que ton cœur pourrait bien exploser dans ta poitrine. La peur au ventre, tu arrives à peine à lancer cet appel, la sonnerie que tu entends te laissant encore de minces espoirs. A bout de souffle, le visage déformé par la peur de ce que tu pourrais découvrir, tu ouvres la porte du dressing, Samara se tenant au sol devant toi.
« Va-t-en... S'il-te-plaît... Curtis... Faut pas que tu restes... Ils... Ils pourraient revenir... Ils doivent pas te trouver... Va-t-en... Je t'en supplie... Va-t-en… »
Mais tu n'entends rien de tout ça, alors qu'elle est là, devant toi. Tu l'as retrouvée, te laissant tomber sur le sol à côté d'elle. Tu ne contrôle plus tes gestes, te dépêches d'enrouler tes bras autour d'elle. Cette panique qui s'échappe peu à peu de toi, alors que l'inquiétude elle, reste bien là. Une larme, marquant la fin de cet enfer, glisse sur ta joue.
« J'partirais pas sans toi Sam. J'te laisserais pas là. » Les seuls mots que tu arrives à prononcer, alors que tu déposes un baiser sur le sommet de son crâne. Incapable de la lâcher, de la laisser à son propre sort. Ton étreinte qui se fait un peu plus ferme, ces palpitations qui ne disparaissent pas. L'effroi mêlé au soulagement, celui de la revoir.


 
CODES c LITTLE WOLF.

@ Invité

avatar
   
#
Dim 8 Déc - 15:53
House of Broken Dreams
Curtis & Samara.

(music)

Le soir de Thanksgiving,
la maison sur la plage,

Une autre gifle qui s'abat, si violemment sur sa joue, que sa tête en fit un quart de tour. Et de nouveau les mots, chuchotés de la plus glaciale des voix, qui viennent hanter ses tympans.

« Je crois que nous ne nous sommes pas bien compris toi et moi ma belle... »

marmonnait celui qui, du bout de sa lame aussi rutilante que trop acérée, désignait les écrans de télésurveillance supposés veiller sur la propriété. Ceux que, toute à ses préparatifs, la jeune femme n'avait pas même pris le temps ni la peine de regarder. Si seulement elle l'avait fait... Si seulement elle n'avait pas laissé ses émotions la submerger au point de la noyer dans le plus tendre des rêves alors, peut-être bien en effet, Samara ne nagerait-elle pas maintenant en plein cauchemar ! Elle avait tremblé en reconnaissant la voiture de Clay apparaître dans l'allée et ses lèvres bâillonnées avaient gémi en voyant la silhouette des enfants surgir, si joyeusement, de l'habitacle. Elle avait frémi d'horreur et de peur en les voyant venir jusqu'à ce palier où, pendant dix longues minutes, elle avait vu le frère de Curtis tenter de la joindre, de comprendre. Son téléphone qui n'en était qu'aux prémisses de son chant funèbre, avait sonné. Une fois, deux fois, trois fois... Des enveloppes témoignant de messages qui ne cessaient d'apparaître provoquant l'hilarité tout juste étouffée de ses agresseurs. Ceux qui s'étaient fait un plaisir sadique d'écouter ces messages qu'ils commentaient entre eux et devant elle. Elle qui n'osait plus même bouger un petit doigt tandis que, réduite à la plus insupportable des impuissances elle tentait de se reprendre, de se concentrer sur le moindre détail qui, plus tard et si elle en réchappait, lui permettraient d'identifier ces salopards. Des voix auxquelles elle se raccrochait tant bien que mal, tentant d'en enregistrer le ton, les accents et même ces tics de langage que tout un chacun possède. Mais sa concentration, son ultime étincelle de lucidité et de raison s'étaient éteintes au moment même où il était apparu. Curtis... Non ! Pas lui ! Pitié pas lui !

Et quand, comprenant dans un sanglot, qu'il ne partirait pas avant d'être sûr qu'elle n'était pas là... Quand elle l'avait vu tenter de la joindre, tenter encore et encore de la trouver à chacune des fenêtres de la maison...Samara avait perdu toute raison. Il fallait qu'il parte ! Déjà il apparaissait sur la terrasse et plongeait dans ces ténèbres au cœur desquelles, aux mains de ses ravisseurs, Samara ne put que trembler. Devant ces armes qui se pointaient dans sa direction, déjà prêtes à cracher les plus létales de leurs balles sur celui qu'elle suppliait intérieurement de partir ! Qu'il parte bon sang ! Et ce sentiment étrange, ce vœux presque pieux même : celui de pouvoir donner sa propre vie pour protéger celui vers qui celui qui semblait être le chef se dirigeait maintenant à pas feutrés. Ombre massive perdue dans les ténèbres, l'arme au poing, prêt à en faire usage. Elle avait su que sa réaction ne resterait pas sans conséquences. Elle savait qu'elle devrait payer le prix de sa rébellion mais plus rien n'importait plus en ce moment là que sauver Curtis. Alors, dans une tentative née bien plus de l'amour que du désespoir, Samara avait scellé son destin. Cette main qui la tenait au silence et qu'elle mordit à si pleines dents que le sang en jaillit. Cette chaise sur laquelle on la maintenait qu'elle fit basculer jusqu'à en tomber à la renverse. Et, profitant de la surprise, son corps aux mains liées qu'elle projetait en avant vers cette porte d'entrée qu'elle savait pertinemment ne jamais pouvoir atteindre ni encore moins franchir. Mais peu importait ! Si son stratagème fonctionnait alors Curtis aurait du temps. Celui de s'en retourner à sa voiture et de quitter ces lieux devenus ceux de l'horreur. Des mains qui tentaient de l'agripper mais auxquelles elle parvint à échapper par un miracle qu'elle ne chercha pas même à s'expliquer. Puis la chute, brutale, qui la fit tomber lourdement au sol. Le poids d'un pied qu'elle sentait s'écraser pour mieux peser de tout son poids entre ses omoplates. Et ces mains, brutales, qui ne la redressèrent que pour mieux, d'une gifle, la renvoyer au sol. Jeu qui dura de bien longues minutes et pendant lesquelles Samara n'eut pas même la chance de perdre connaissance. Et quand, l'agrippant par le col de sa robe déjà en piteux état, il avait ramené son visage tuméfié jusqu'au sien, l'homme avait repris, persiflant

« Je t'avais prévenue ma belle, non ? »

Un soufflet qu'il lui assénait d'un revers de la main et venait fendre la lèvre inférieure de celle qui, comme ragaillardie par la certitude qu'ils ne pourraient plus atteindre Curtis, soutenait le regard de son agresseur, poussant même la provocation jusqu'à lui cracher à la gueule avant de fanfaronner, le défi luisant au fond de ses yeux clairs


«  Je t'emmerde connard ! Tu te crois fort parce que tu frappes une femme ? Mais vas y ! Libères mes mains et on verra bien qui en a dans le futale ! Connard !  »

L'homme qui se figea un instant comme s'il admirait presque l'effronterie de celle dont, pourtant, il tenait la vie entre ses mains. Elle avait du cran, cela était indéniable. Mais elle manquait singulièrement de jugeote comme il s'empressa de le lui prouver en extirpant de sa poche un petit carnet relié en cuir et portant le monogramme de Samara en lettre d'or. Ces pages qu'il feuilleta, à dessin à souhaits, et en égrainant à voix haute les noms et les adresses des gens qui s'y trouvaient. Feignant d'en chercher un en particulier il s'arrêta à une page et d'un doigt pointa un nom en particulier.

«  Curtis Grant... Inutile de te donner son adresse je pense, n'est-ce pas ? »

Se délectant de la voir blêmir et se figer, se pourléchant les babines de lire la terreur naître au fond des iris de sa captive il avait dégaîné la photo, le polaroïd caché en fin de son calepin. Celui où on les voyait, presque tendrement enlacés, Curtis et elle. Celui que Samara se maudit immédiatement d'avoir daté et signé. Si elle s'était abstenue jamais ces monstres n'auraient pu trouver le nom ni encore moins l'adresse de Curtis...  

«  Que tes enculés de potes et toi vous avisiez seulement de toucher à un seul de ses cheveux et je vous...  Je vous retrouverais... Je sais pas quand ni comment mais je vous retrouverais ! Et je vous ferais payer ! Tous ! Je vous crèverais tous ! »

Les hommes avaient ri à gorge déployée devant pareille audace.

«  T'as de sacrées couilles pour une nana, ça je vais pas te l'enlever chérie... » la main gantée de l'homme qui se perdait dans cette longue chevelure qu'il n'agrippa que pour mieux tirer sèchement dessus, forçant sa captive à renverser sa tête sous peine de voir sa nuque se briser «  Mais c'est ce qui pourrait bien te coûter la vie justement ! Dommage... Tu es plutôt du genre appétissante tu sais ? Ce gringalet à bon goût ! Il te saute bien au moins dis-moi ? »

Un soupir, presque rieur, qui échappait des lèvres en sang de celle qui levant son majeur aussi haut qu'elle le pouvait encore, mentit éhontément

« Mieux que ça ! Un seul de ses coups de bite fera toujours plus d'effet que toutes vos queues minables réunies ! Lui, c'est un homme, un vrai ! Pas des sans couilles qui, comme toi et tes potes, n'osent l'ouvrir que parce que vous portez des masques ! T'as que de la gueule branleur ! T'as une queue ou un moignon dans le falzar ? Vas-y sors là que je me marre !  »

«  Sale petite pute ! Je vais t'apprendre la politesse moi ! »

Les coups avaient recommencé à pleuvoir. Plus violents encore que les précédents. Samara, elle, s'en contrefichait éperdument. Elle ne les sentait déjà plus, glissait lentement vers ces terres d'où l'on ne revient jamais. Elle s'endormait, rêvait. Et alors qu'elle perdait conscience un sourire flottait ses lèvres. Samara n'était plus là, elle voguait sur les terres de ces souvenirs qu'un cliché avait ravivés en elle.

~***~


L'été dernier,
la même villa,

«Andy ! Je te confie Killian ! Tu y fais attention d'accord ? »
«  Bien sûr Sam ! » puis, pouffant de rire son regard mutin mais déjà si mature virevoltant de son oncle à celle qu'il s'amusait parfois à appeler sa tante, il avait pris Killian par la main et murmuré à son oreille, assez haut pour que les grands l'entendent «  Viens Killi ! On va laisser les grands ensemble... J'crois que mon oncle il serait pas contre embrasser ta maman ! Ca serait chouette non ? On serait frères toi et moi ! »
«  Oui ! Andy et Killi frères ! Oui ! Oui ! Oui ! »

Puis les deux gamins étaient partis, main dans la main et rires aux lèvres, vers la maison. Abandonnant derrière eux ceux qui se sentirent sans doutes bien gênés. Elle, en tous cas, l'était comme en témoignait trop bien ce pourpre naissant délicatement à ses joues et cette serviette qu'elle enroulait presque plus nerveusement autour de son corps seulement vêtu d'un bikini. Se perdant un instant dans les yeux de Curtis elle avait toussé, puis, feignant d'aller chercher un paquet de cigarettes qui l'attendait si sagement sur la desserte à côté du rocker, elle était revenue quelques instants plus tard. Le trouble encore bien présent mais bien caché aussi. Sans même avoir le courage de rebondir sur les propos de l'enfant, elle s'était glissé sur le grand transat où Curtis reposait déjà et se glissant tout contre lui comme elle aimait toujours presque innocemment à le faire, Samara avait posé sa main là où, les yeux clos, elle pouvait sentir le cœur battre au même rythme que le sien.

« J'aime bien vous avoir à la  maison Andy et toi. Il faudra que nous remettions cela, promis ? » ses yeux qui ne se rouvraient que pour mieux venir s'ancrer à leurs homologues masculins et un sourire doux qui affleurait à ses lèvres «Merci Curtis. J'ai adoré cette journée à la fête foraine. »

Un baiser qu'elle voulait déposer aux commissures des lèvres du jeune homme mais qui, par un malencontreux hasard qui n'en en était peut-être pas même un, dérapa. Ces lèvres qui se trouvèrent pour mieux s'épouser. Infinie seconde qui sembla comme hors du temps et des réalités. Sensation étrange d'être aussi sereine qu'épanouie. Sentiment qui faisait trop bien pulser le sang à son cœur, allumait un feu nouveau en son ventre. Instant magique s'il en était. Et ce soupir qu'elle poussa alors que, brisant l'étrangeté de ce moment en se reculant pour mieux faire mine, cette-fois, de boire à ce verre pourtant vide depuis un moment. Les bras de Curtis qui la ramenèrent doucement à lui et ce baiser qu'il déposa, comme il le faisait souvent, à son front. Leurs mains qui se joignaient alors que, épuisés par leur sortie, ils s'endormaient. Enlacés. Et apparemment heureux. Instant que Andy eut la si bonne idée d'immortaliser avec l'appareil que Samara et Curtis lui avaient offert quelques heures plus tôt. Un cliché qui, depuis, ne quittait jamais Samara. Reposant dans son carnet d'adresse.


~***~


La lumière qui, pour la première fois depuis trois interminables journées, vint frapper la rétine de celle qui ferme les yeux, les plissent si fort qu'ils en semblent plus que fentes. Ses mains qui viennent, comme en un geste de vaine et bien maigre protection, se poser sur sa tête. Comme si elle craignait encore de voir les coups tomber. Comme si... Ses cheveux, plus courts, sur lesquels elle tire nerveusement alors que les autres, ceux qu'ils lui ont arrachés ou coupés, reposent à ses pieds nus et écorchés eux aussi. Un souffle, rien que celui du déplacement de celui qui vient de la retrouver et qui la fait reculée, tenter de se fondre dans un mur qu'elle semble refuser de quitter. Ses mains qui, en sang et tremblantes, tentent de repousser celui qui ne l'écoute pas. Il est là et, dans un hoquet nerveux, Samara le sent refermer sur elle ces bras qu'elle craint mais au creux desquels, pourtant, elle se blottit, s'abandonne pour mieux y trouver ce refuge qu'elle n'a pas eu pendant son enfer. Contre sa peau quasiment nue, plus juste couvertes que des lambeaux de ce qui aurait dû être sa tenue de fête, elle sent le tissu des vêtements auxquels elle se raccroche maintenant comme une enfant. Les mots qu'elle voudrait jeter, hurler, mais qu'elle n'a plus même la force d'articuler. Ce baiser qu'il dépose, sur sa chevelure, et qui la fait hurler comme s'il lui avait été brûlure. Et ces mots qu'elle hurle, comme encore prisonnière de son cauchemar encore bien trop réel pour elle.

« Me touchez pas ! Me touchez pas ! »

Elle s'agite, se débat, pleure. Elle hurle, gémit, se perd un peu plus dans sa tourmente pourtant terminée. Et puis... Ce parfum... Celui de cette peau qu'elle reconnaît d'instinct ou presque. Cette chaleur tout contre son corps gelé et qui la rassure, l'apaise un tant soit peu... Chaleur si familière à laquelle Samara se raccroche pour ne pas totalement perdre la raison. Et ces mots qu'elle hoquette alors qu'elle tente d'échapper à l'étreinte de Curtis, à ces mots qu'il lui murmure et qui lui font presque peur. Parce que...

« Nan... Nan... Faut pas... Faut pas que tu sois là... Tu... Les enfants ! Comment vont-ils ? Où sont-ils ? Andy ! Killian ! Co... »

Crie-t-elle comme dans un sursaut et en cherchant la réponse au fond des prunelles de celui à qui elle se montre, brisée, perdue. Son visage tuméfié s'empourpre alors que ses mains se lèvent pour mieux venir se poser devant.

« J'veux pas que tu me vois comme ça... J'veux pas ! J'peux pas ! »

De nouveau elle s'agite, tant et tant qu'elle finit par lui échapper. Son corps brisé et couvert d'autant d'ecchymoses que de sang qui ne se lève que pour mieux s'effondrer l'instant suivant. Samara est à bouts de force. Et, alors qu'elle se sent de nouveau perdre conscience entre les bras de Curtis elle soupire tout contre lui, tout contre la peau de son cou où elle est venue nicher sa tête trop lourde

« Je veux pas que tu restes... Je veux pas qu'ils te fassent du mal... Ils... Ils ont promis de te tuer si j'étais pas sage... J'veux pas qu'ils te fassent du mal... J' le supporterai pas... J'préfère crever que les laisser te blesser... Oui, j'préfère crever... Curtis ? J'crois que je t'... »

Puis elle se tut. Samara venait de perdre connaissance.


 
CODES c LITTLE WOLF.

@ Invité

avatar
   
#
Mar 7 Jan - 8:49
House of Broken Dreams
Curtis & Samara.

(music)

Tu te souviens encore, de l’été dernier. De ces moments partagés, que ce soit avec ou sans les enfants. Les rires qui égaillaient vos journées, une sorte de bonheur que vous sembliez être capable de partager. Tant d’instants passés dans cette villa, des repas, des fins de journées ensoleillées qui ravivaient les coeurs, laissaient aux petits le loisir de se créer de nombreux souvenirs. Tu te souviens encore, cette journée là. A vagabonder à travers les stands et les manèges de la fête foraine installée pour l’occasion. Andy et Killian incapable de se séparer, agissant comme deux frères, te rappelant presque cette enfance avec Clay. T’aurais aimé que Cassidy puisse voir ça, alors t’as gardé à l’esprit qu’elle l’observait, de là ou elle se trouve désormais. Gardant espoir sur le fait qu’elle puisse être fière de toi, de ce que tu fais pour son fils, lui qui est devenu ton plus grand combat contre le monde.
Tu te rappelles ce soir là, alors qu’ils étaient partis jouer dans leur chambre, vous profitiez des derniers rayons de soleil. Des verres vides depuis longtemps, le regard perdu sur l’horizon. Sa main posée sur ton torse qui faisait rater un battement à ton coeur, dans un sourire sincère. Une douceur dont tu te délectais à chaque fois, bien malgré toi, et cette pointe d’espièglerie face aux paroles d’Andy. La vérité ne sort-elle pas de la bouche des enfants ? Il fallait croire qu’ils avaient eu raison, une fois de plus, alors que ses lèvres avaient parfaitement su trouver les tiennes, dans un baiser chaste, qui pourtant laissait un frisson te parcourir, comme à chaque fois. Ce n’était pas la première fois, que vous osiez vous embrasser. Parfois, t’espérais que ce ne soit pas le dernier. Pourtant jusqu’à aujourd’hui, il l’a été. Laissant à ton esprit le souvenir d’un instant hors du temps. Et si tu pensais ne jamais pouvoir tomber amoureux un jour, tu t’amusais parfois à croire que Samara aurait pu être la bonne, si plusieurs années en arrière, d’autres choix auraient été faits. On ne change pourtant pas le passé. Tu avais ta propre vie, bien loin de New York, bien loin d’eux, même si tu tentais de rentrer dès que l’occasion se présentait. Elle avait la sienne, aux côtés de Terry, avec cet enfant qui allait naître. Peut-être que tout aurait été différent si tu n’étais jamais parti, tu ne le sauras jamais. De toute façon, on changerait le monde avec des ‘et si’.

Pourtant, il faut voir la vérité en face. Jamais, tu n’aurais agit de cette manière pour quelqu’un d’autre, en dehors de ta famille. Jamais tu n’aurais autant manqué de force et de sommeil pour retrouver celle qui avait finalement su capturer ton coeur. Qu’importe le passé, qu’importe ces baisers que tu pensais insignifiants depuis trop longtemps, il faut voir les choses telles qu’elles sont. Parce qu’en la voyant, si frêle, si abîmée, tu as le sentiment de mourir intérieurement. Pire que n’importe quelle maladie. Pire que tout ce que tu avais pu imaginer. Ton corps qui ne répond plus alors qu’il tombe lourdement à côté d’elle. Cette larme de détresse que tu ne saurais dissimuler, alors que tes bras s’accrochent à elle. Son enveloppe charnelle que tu presses contre toi dans un geste libérateur. Mais ça n’enlève pas cette terreur qui gronde au fond de toi, lorsqu’elle tente de se défendre.
« Me touchez pas ! Me touchez pas ! »
Interdit, pendant quelques secondes qui semblent interminables. Ton étreinte qui se fait moins ferme, alors que l’incompréhension gagne ton esprit. Tu n’oses pas imaginer ce qu’elle a du traverser. Tu refuses de le faire, n’en trouvant pas le courage. Les mots te manquent à cet instant précis, alors que sa voix reprend place dans cette pièce. Plus puissante cette fois.
« Nan... Nan... Faut pas... Faut pas que tu sois là... Tu... Les enfants ! Comment vont-ils ? Où sont-ils ? Andy ! Killian ! Co... »
Ton regard qui se pose sur elle, cette caresse dans ses cheveux que tu arrives enfin à lui offrir.
« Les enfants vont bien… Ils sont avec Clay. » arrives-tu finalement à bredouiller, de cette voix cassée sous les émotions qui te submergent.
« J'veux pas que tu me vois comme ça... J'veux pas ! J'peux pas ! » Et voilà qu’elle tente de cacher son visage, pourtant les signes de la violence qu’elle a subit ne trompent pas. Chaque nouvelle blessure que tu devines sur son corps n’est qu’un coup de plus que tu te prends en plein visage. Et ces questions, ces remords qui prennent déjà place en toi. Pourquoi n’as-tu pas forcé l’entrée de cette porte, trois jours en arrière. Pourquoi es-tu simplement parti de cette maison alors qu’elle était là, à vivre ce cauchemar que tu ne saurais deviner. Elle s’échappe de tes bras, et tu n’arrives plus à bouger. Ton air dévasté, tes yeux suivant ses gestes sans comprendre ce qu’il peut bien se passer dans son esprit. Tout ce que tu oses faire devient simplement instinctif, alors qu’elle retombe rapidement contre toi. Ta main libre passant sur son visage, le plus délicatement possible, tentant de capter ses mots.
« Je veux pas que tu restes... Je veux pas qu'ils te fassent du mal... Ils... Ils ont promis de te tuer si j'étais pas sage... J'veux pas qu'ils te fassent du mal... J' le supporterai pas... J'préfère crever que les laisser te blesser... Oui, j'préfère crever... Curtis ? J'crois que je t'... »
« Je suis là chérie. Ils me feront rien, j’te le promet. » On peut sentir tout le désarroi que tu ressens dans ta voix. Jusqu’à voir ses yeux se fermer, le son de sa voix qui ne parvient plus à toi.
« Samara ? Sam ! Réveille-toi ! » Tu paniques, alors que tu presses un peu plus son corps contre le tiens. Elle perd connaissance, alors que tu crois voir l’enfer se dessiner sous tes yeux. « Me fais pas ça Sam ! J’t’en supplie, réveille-toi ! » De nouvelles larmes qui se mettent lentement à couler sur tes joues, que tu ne prends pas la peine d’essuyer. Tu ne sais plus quoi faire, les mots te manquent alors que la peur te submerge une nouvelle fois. Sans réfléchir, tu te lèves, soulevant son corps de tes bras tremblants. Tu sors enfin de cette pièce, la dépose un instant sur le lit pour y attraper une couverture avec laquelle tu l’enveloppes.
« Me lâche pas Sam ! J’t’en supplie. » Des hauts le coeur, alors que tu la rattrapes, sans même penser à ce que tu es en train de faire. Il faut quitter cette maison, cet endroit. Elle a besoin d’être soignée, t’as besoin de la voir ouvrir à nouveau les yeux. Cette peur incontrôlée fait naître une force insoupçonnée alors que tu descends déjà les marches de l’escaliers, dans une vitesse folle. Les pleurs qui redoublent, la sensation que t’es en train de perdre pied. A bout de souffle, tu arrives finalement jusqu’à ta voiture, peinant à l’installer sur la banquette arrière de celle-ci. Tu n’as pas le temps d’attendre qui que ce soit. Tout ce que tu as en tête à cet instant, c’est de trouver un médecin capable de la soigner, la ramener à elle. Pour qu’enfin, cette panique s’apaise. Si seulement c’était possible.


 
CODES c LITTLE WOLF.

@ Invité

avatar
   
#
Sam 18 Jan - 18:05
House of Broken Dreams
Curtis & Samara.

(music)

Il y a neuf ans,
juste après la naissance de Killian,
la maternité

L'accouchement, en plus d'être arrivé avant le terme, s'était vraiment mal passé. Et si Samara ne le réalisait pas, ce n'était pas le cas de ces proches et amis qui, regroupés dans le couloir, attendaient de pouvoir venir féliciter la jeune maman. Sans doutes l'auraient-ils aussi fait pour le père si celui-ci avait seulement daigné se montrer. Mais, non, le seul absent en ce grand jour était bien Terry. C'était seule que la femme enceinte s'était présentée aux urgences de la maternité, une valise dans une main et l'autre posée sur son ventre pris de convulsions bien trop violentes pour être normales. C'était seule qu'elle avait du se rendre en salle de travail et mettre au monde ce fils qui, à peine avait-il poussé son premier cri, qu'on l'emmenait loin d'elle. Et c'était encore et toujours seule que la toute jeune mère de dix-huit ans devait maintenant entamer la ronde des visites et des félicitations. Elle était belle à voir, ses yeux pétillants plus que jamais alors que, son fils entre ses bras, elle tentait de faire abstraction de son épuisement... et de ces bleus à sa peau que nul ne put manquer de voir. Et dont, tous, connaissaient l'origine. Une chute dans l'escalier... La dernière fois elle avait prétexté une chute dans la baignoire... Mensonges pour dissimuler à ses plus proches amis qu'elle avait laissé Terry la frapper. Pour protéger cet enfant, le leur, qu'elle portait encore en son ventre. Pour protéger cette petite merveille que Terry attendait avec impatience jusqu'à ce qu'on leur annonce que le fils ne serait probablement jamais normal. Là, la tempête s'était levée... et les coups avaient commencé à pleuvoir. C'était un miracle que l'enfant et la mère aient pu survivre d'ailleurs !

« Si jamais il ose encore porter la main sur elle maintenant... »

Cassidy était bien trop polie et gentille pour seulement oser finir sa phrase mais Clay et John, présents eux aussi, en devinaient aisément la suite. Et, tout comme elle, ils espéraient que leur amie, à défaut d'encore parvenir à s'extraire de l'influence si néfaste de son compagnon, n'aurait plus jamais à en subir les foudres. Pourtant, au fond d'eux, aucun des trois êtres présents n'y croyaient réellement. Terry recommencerait. Encore et encore... Jusqu'à ce que Samara ne surmonte sa peur de le quitter... ou jusqu'à ce que le coup fatal ne soit porté. Tous, avaient bien tenté de lui faire entendre raison. Et quand bien même la jeune femme se montrait d'une lucidité parfaite quant à sa situation, elle ne parvenait pas à prendre la décision qui, seule, pouvait les sauver l'enfant et elle. Terry la manipulait, savait trouver les mots pour la terrifier ou l'apaiser quand, a plusieurs occasions, elle avait pourtant tenté de le fuir. La dernière fois c'était à l'aéroport qu'il l'avait rattrapée. Elle s'était décidé, voulait rejoindre Curtis et enfin lui parler. Peu importait bien la réponse qu'elle aurait reçue, Samara voulait savoir. Elle en avait besoin. Mais, le lendemain, elle était de nouveau pendue au bras de son amant. L'oeil plus noir que celui d'un panda. Cassidy avait enragé, comme elle enrageait ce jour là aussi, arpentant en long et en large ce couloir qui aurait du être celui de la joie mais n'était jamais que comme l'anti-chambre de la mort.

«  Calme-toi... Curtis a promis qu'il serait bientôt là... Peut-être que le voir changera les choses ? »
«  T 'y crois toi ? Moi, non ! On sait tous les deux que Samara ne lui dira rien ! Qu'elle aura trop peur que Terry ne s'énerve encore une fois... »
«  Curtis n'est pas idiot. Il verra bien les bleus... »
«  Même pas ! Elle s'est maquillée à l'instant même où je lui ai dit que Curtis venait exprès passer  72H à NYC pour fêter la naissance du petit... »
«  Alors peut-être est-ce à nous de le lui dire ? Tu ne penses pas qu'il a le droit de savoir ? » un haussement d'épaules et de nouveau Clay qui prenait la parole «  On sait tous que notre frère est amoureux d'elle, non ? »
«  Et elle folle de lui, oui merci, on sait. » avait répondu celle qui, peinant à se calmer même après le baiser que son époux lui avait offert avant que de s'éclipser chercher des cafés pour tout le monde, repartait de plus belle «  Et ça change quoi hein ? Ces deux adorables idiots s'aiment depuis le premier jour mais, à cause de Terry... » elle avait grommelé et pesté tout bas «  Oh je le hais lui ! Que Dieu me pardonne mais je le hais ! »
«  Terry s'est toujours montré particulièrement bon avec Curtis tu ne peux pas lui ôter cela... »
«  Cela n'empêche pas qu'il soit un monstre ! Et qu'il serait temps que notre frère le réalise ! »
«  En parlant du loup... »

Curtis venait d'apparaître au bout du couloir, son sac portant encore l'étiquette de la douane à son épaule. Il était épuisé, cela se voyait, et pourtant ce fut avec un sourire radieux qu'il vint embrasser sa fratrie et son beau-frère. Etait-ce une once de surprise ou d'inquiétude que Cassidy et Clay avaient vu poindre à son regard quand, lentement, il s'était tourné vers la porte derrière laquelle la jeune maman et son enfant attendaient sa visite ? La femme aurait pu jurer que oui. Et ce fut d'une voix aussi douce et posée que possible qu'elle avait répondu à ses questions aussi légitimes qu'étranges. Non, Terry n'était pas là. Oui, la mère et l'enfant se portaient bien. Enfin... Il avait semblé marquer une pause et, l'espace d'un instant, Cassidy et Clay s'étaient demandés s'il ne savait pas. Peut-être après tout... Samara était si proche de lui que, parfois, les gens autour avaient l'impression qu'ils pouvaient se comprendre sans même avoir à se parler. Qu'ils se devinaient d'un regard... Mais, quelle que soit la vérité, ce n'était pas le moment pour en parler. Curtis était entré seul dans la chambre de Samara et, quand bien des minutes plus tard, Clay les avait rejoints il n'avait pu s'empêcher de rester en arrêt quelques minutes sur le seuil. Là, assis sur le lit, l'enfant dans un bras et la main de Samara dans l'autre, son frère. Et ce sourire qui naissaient aux lèvres du spectateur et de cette sœur qui le rejoignait. Là, devant eux, c'était une famille. Là, devant eux, c'était l'amour. Déjà.



☽ ☽ ☽



Trois jours après Thankgiving,
le Richmond's Center Hospital,

«  Tu as bien fait de m'appeler... »

Avait commencé à dire la blonde qui, le visage aux traits tirés par un manque évident de sommeil et par une chose qui ne pouvait être qualifiée que d'inquiétude, elle s'était rapprochée de celui qui, depuis de si longues heures, faisait de son mieux pour ne pas devenir fou dans ce couloir où elle l'avait abandonnée pour mieux prendre en charge cette patiente pas tout à fait comme les autres qu'il lui avait amenée. Mina n'avait jamais vu son ami pleurer. Depuis le temps où leurs engagements humanitaires avaient permis à leurs routes de se croiser, elle n'avait jamais connu Curtis que joyeux et des étoiles plein les yeux.

Mais, cette nuit là, quand elle avait reçu son appel paniqué, la femme avait su que quelque chose de grave se passait. Et, quand elle l'avait enfin vue arriver aux urgences, c'est un homme presque mort qui lui était apparu, serrant entre ses bras tremblants et avec toute la force du désespoir, cette femme que Mina avait reconnue sans même pourtant l'avoir jamais croisée auparavant. Samara... LA fameuse Samara dont son ami, à chaque fois qu'ils se croisaient, ne pouvait jamais s'empêcher de parler. Avec une tendresse dans la voix, des étoiles au fond des yeux qui en disaient bien plus encore que tous les superlatifs dont il usait pour dépeindre celle qu'il avait l'aveuglement d'appeler une « simple amie ». Elle, parfois, le taquinait gentiment. Elle aussi aurait bien aimé trouver un homme pour parler avec autant d'amour d'elle, sa « simple amie » ! Elle avait vu le rocker au grand cœur en rougir, se troubler et, toujours finir par esquiver. Mais cette nuit là les larmes ne mentaient pas. C'était la femme que Curtis aimait qu'il lui avait confiée et Mina s'était jurée de tout faire pour la soigner.

Cela avait été bien plus compliquée que prévu. Les blessures, hélas pas toutes apparentes, étaient si nombreuses que l 'équipe avait du agir étape après étape. Et, oui, cela avait nécessité un passage au bloc dont, d'ailleurs, la blonde sortait tout juste. Ce masque et ces gants qu'elle jetait dans la poubelle aux côtés de son ami et ce soupir qu'elle poussa alors qu'elle tentait de trouver les mots justes. Ceux qui ne mentiraient pas mais épargneraient quand même celui qu'elle sentait sur le point de littéralement s'effondrer. L'emmenant de force jusqu'à la salle de pause des médecins, elle l'avait contraint à se poser sur une chaise tandis qu'elle allait leur servir un café.

«  Elle est tirée d'affaires. L'hémorragie interne a pu être aisément jugulée et, hormis une cicatrice de plus, ton... amie... vivra normalement. » son regard cependant qui se faisait plus intense alors que, rapportant d'une main son café au jeune homme et de l'autre venant effleurer son visage encore baignés de larmes d'une caresse elle avait ajouté «  Mais je suppose que tu sais ce que je vais te dire, hein Curtis ? » des mots qu'elle ne parvenait pas à prononcer car, là, c'était un ami face à elle et non un être lambda. Un soupir alors qu'elle reprenait, d'une voix lente et qu'elle espérait assez chaleureuse pour aider l'homme face à elle à encaisser «  Ce qu'elle a subi... Ce que ces malades lui ont fait subir... Ca, ça demandera bien plus de temps à guérir. Et elle aura besoin de toi dans ce long processus de guérison qui l'attend. » un silence et son corps qui ne s'éloignait de la table que pour mieux revenir avec une plaquette qu'elle tendit à son ami. Celle où l'on expliquait aux proches et compagnons des femmes agressées ce qui les attendait dans les jours, semaines et mois suivant. «  Ne lui en veux pas... Ne lui en veux jamais si elle ne parvient pas à mettre des mots sur ses maux, si elle veut fuir quand elle aurait besoin au contraire de te trouver... » et la question, enfin «  Tu aimes cette femme, n'est-ce pas  Curtis ? » et une autre phrase «  Alors sois là pour elle. Comme cet ami que tu as toujours su être. Comme l'homme qui, demain, pourra l'aider à reprendre goût à la vie. »

Puis, sans plus un mot prononcer, elle l'avait laissé lui répondre, poser toutes les questions qu'il désirait.Et, quand il s'y sentit prêt, elle le mena jusqu'à la chambre où Samara dormait encore.

«  Elle est encore un peu groggy par l'anesthésie mais elle ne va pas tarder à se réveiller. Tu veux que je prévienne Clay ? Pour qu'il te rejoigne ? Il peut bien déposer les enfants chez vos parents, non ? »

A Curtis de décider. Pour Clay, pour les enfants... Pour Samara aussi.


 
CODES c LITTLE WOLF.

@ Contenu sponsorisé

   
#

Poster un nouveau sujetRépondre au sujet

permissions de ce forum

Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum