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at the end of the day it's another day over | javier

@ Invité

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Mer 4 Mar - 14:17
Alejandro n'a aucune patience, c'est un détail qui ne fait pas son charme, mais qui reste très probant dans sa personnalité. Il y a effectivement un certain niveau de connerie qu'il n'est pas capable de supporter, et l'incivilité au volant en fait malheureusement intégralement partie. Alors il presse le klaxon, et s'échappe ainsi un flot de jurons d'une rare poésie, à peine compensée par l'exotisme du slang mexicain qui n'a rien à envier à un bon fuck you asshole placé au bon moment. La route qui sépare le restaurant de son modeste appartement est habituellement plutôt tranquille, mais le trajet qui ne devait prendre qu'une petite quinzaine de minutes semble s'éterniser et jouer avec ses nerfs de la plus charmante des manières. La pluie qui vient s'ajouter à l'équation n'arrangent rien. Et tandis que défilent les heures qu'il ne passera pas à dormir cette nuit là, Alejandro songe à la vie qu'il mène, à Este dont le futur est tout aussi incertain que le sien. Est-ce tout ce qu'il peut offrir à cet enfant ? Une vie minable à se battre pour tout et n'importe quoi, à cumuler les emplois sous payés pour avoir commis l'irréparable crime que d'être né ailleurs.

Le manque de sommeil l'empêche de penser clairement. Son quotidien ne ressemble en rien à ce qu'on s'imagine du rêve Américain, mais l'acharnement, la volonté, il n'en a jamais manqué et il ne peut pas se résoudre à penser que ces variables n'auront aucune incidence d'ici quelques années. Il s'en sortira, Esteban aussi.

Passé la porte de l'appartement, Alejandro envoie valser son manteau sans la moindre forme de grâce ou de cérémonie. Ses traits sont tirés, ses lunettes recouvertes de gouttelettes d'eau qu'il essuie agacé avant de les repositionner sur son nez. Lorsqu'il en a fini avec ses affaires détrempées, il s'approche ainsi de Javier qu'il embrasse rapidement en guise de bonjour avant de se laisser tomber dans le canapé. Il a emporté quelques restes du restaurant dans lequel il travaille, restes qu'il pose sur la table basse. Personne n'aura à cuisiner ce soir, maigre consolation.

- Hey. Tout s'est bien passé avec Este ? Ils n'ont pas appelé ma mère en panique en demandant qui était cet hispanique non identifié qui venait chercher le gosse ?

Le gamin en lui-même n'est pas bien emmerdant. Son école en revanche, pose toujours problème. Ale a beau leur avoir donné la liste des personnes autorisées à aller le chercher, c'est toujours la même rengaine. Et comme c'est la seule école publique à accepter des immigrants dans les environs, il faut s'en satisfaire et surtout ne pas se plaindre d'aise.  Débarrassé de son sac de nourriture, Alejandro entreprend d'ouvrir l'immense enveloppe craftée qui contient un bon gros pavé de cours envoyé par la service d'enseignement à distance. En découvrant la bête, il retient un soupir de fatigue.

- J'espère qu'il y a du café. Tu viens du Guatemala, ce serait quand même triste d'être en panne.

Ironie extrême, mais Javier aime les blagues racistes alors il devrait pouvoir tolérer l'ironie à ce sujet de la part d'un concerné de première catégorie. Si ce n'est pas le cas, tant pis, ils se prendront la tête, ils ne sont plus à ça près.

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Lun 9 Mar - 0:06


L'heure défile, et Javier commence à se faire du souci. Probablement parce qu'il a passé une partie de la journée à réviser pour ses futurs examens écrits (pas ceux de la fac, ceux qu'il espère être en capacité de passer quand sa candidature sera enfin traitée et acceptée par la police de leur ville) et que les scénarios qu'il a ingéré lui montent à la tête. (Et parce qu'il tient à cette tête de cochon, obviamente). Quand Alejandro arrive enfin, il regarde un film quelconque à la télé, dont il a déjà loupé une bonne partie à cause d'un vilain cauchemar. Il relève la tête, tendant les lèvres au baiser furtif que sa moitié y dépose.

« Bah alors, tu t'es perdu ou quoi ? »  Un ton de reproche, surtout alimenté par le fait qu'il s'est tracassé à son sujet. « Très exactement... mais ça c'est vite réglé. Et il a été adorable. »

Ça, c'est facile, il est toujours adorable. Oui oui, même quand il vous empêche de regarder un film tranquille en se mettant à pleurer. Appuyé sur l'accoudoir, il hésite un instant à mentionner quelque chose à propos de sa mère, qui commence à le connaître à force d'être appelée pour des conneries, peut-être sous la forme d'une blague quelconque... puis il se ravise finalement. Chaque chose en son temps, pas de pression. Des restes sont posés sur la table et Javier se dit qu'il a bien fait de ne pas cuisiner. Appuyé sur l'accoudoir, il observe son profil, le trouve un peu trop fatigué, mais toujours beau, alors qu'il se concentre sur l'ouverture de son paquet. Gros programme en prévision, apparemment... Ce qui ne fait que lui rappeler ses propres révisions, que certains qualifieraient de beaucoup moins intellectuelles et qu'il perçoit comme telles, admirant muettement les capacités de son amant, mais qui n'en portent pas moins d'enjeux pour lui.
La remarque suivante lui fait hausser un sourcil. On ne va pas se mentir, Alejandro a raison, toute sa famille et lui compris carburent au café. Tant qu'à être guatémaltèque, hein... C'est en soi une assez bonne vanne, et c'est pourquoi Javier réplique aussitôt avec une pique vouée à le taquiner en retour.

«  T'as besoin que je te fasse les courses, en plus de garder ton gosse, maintenant ? »

Avec le recul, ça pouvait être mal interprété. C'est difficile, même, de ne pas mal l'interpréter. Le fait est que ça ne le dérangerait pas plus que ça, de lui faire ses courses de temps en temps. De la même manière que ça ne le dérange pas nécessairement de lui faire à manger non plus. Pour le moment, il ne peut pas leur donner grand chose de plus que du peu de temps qu'il arrive à dégager pour eux... Mais tout cela changerait rapidement, quand il serait enfin pris dans la police. Il imagine des perspectives d'avenir ascendantes.

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Lun 9 Mar - 12:59
Remarque de la part de Javier, il est vrai qu'il aurait pu prendre la peine de quitter son véhicule pour aller explorer New York à la recherche d'une cabine téléphonique, quel scandale ! Quelques années plus tard, il aurait pu même taper quelques mots dans les embouteillages pour l'informer de son retard, mais assez naturellement c'est la dernière chose qui lui a traversé l'esprit en pestant contre l'abruti qui a causé tout ce chambard sur la route. D'ailleurs, il n'était même pas sensé arriver aussi tard. Le fait qu'il ait eu l'air de s'inquiéter lui fait hausser un sourcil cela dit. L'inquiétude à son sujet est la dernière des choses qu'Alejandro s'imaginerait germer dans l'esprit de Javier. Et d'ailleurs, ce n'est sûrement pas l’interprétation la plus logique à sa remarque. Il a attendu comme un con pour manger, s'est occupé d'Este toute la soirée, et c'est sûrement son estomac qui joue les offusqués. Dieu sait qu'il déteste l'attendre pour manger, même si pour sa défense, Alejandro ne lui a jamais demandé de le faire.

- Un connard de merde sur la route, l'accident a bloqué le passage. Mais c'est cool à ce que je vois ça t'a permis de regarder un film de Woody Allen sur ma télévision. Film que j'aurais évidemment fermement boycotté si j'avais été là à l'heure.

Alejandro jette un regard dédaigneux à ladite télévision et change de chaîne par principe. Il sait pertinemment qu'il est chiant, mais il ne finance pas les pédophiles. Petit regard en biais cela dit, il s'apprête à accueillir les protestations, si protestations il y a. Au lieu de ça, ils enchaînent surtout sur l'école, Esteban, tout ce qui a une réelle importance pour eux au final. Tout est presque affreusement normal d'ailleurs, et c'est une chance en réalité, car ce n'est probablement pas le soir à se disputer sur tout et n'importe quoi.

- Bien, au moins une bonne nouvelle aujourd'hui.

Pas comme le gros paquet de feuilles qui trône devant lui, le con sur la route et les clients qui se foutent de son accent et l'appellent Fernando. Javier de son côté le provoque un peu, juste retour des choses.

- Vu le temps que tu passes ici, ce serait sympa ouais. T'y es plus que moi limite ! Promis je déduirais les heures de babysitting et les courses de ta part du loyer.

Il le taquine évidemment. Il n'a aucune intention de lui faire payer de loyer, et encore moins de l'inciter à s'installer durablement chez lui, même si sa phrase peut susciter l'impression inverse en réalité. Ils sont indépendants, ont chacun leur appartement et c'est bien mieux ainsi.  Ironiquement cela dit, ça n'empêche pas Alejandro de se demander pourquoi il paye un loyer pour un appartement dans lequel il doit passer environs 6h par jour, nuit comprise. A ce compte là, la colocation serait sans doute une option financière plus viable. Mais une colocation avec Javier ? Mauvaise idée.

@ Invité

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Dim 22 Mar - 0:06


Alejandro grogne, contre l'accident sur la route autant que contre Javier, ou plus précisément ses choix en matière de films. Le voilà qui évoque un boycott, et change de chaîne dans la seconde, sans lui demander son avis. Fort heureusement, finalement, que Esteban ne lui avait pas permis d'en regarder grand chose. Le geste ne l'emmerde que par principe... Mais encore, ce principe-là n'a pas lieu d'exister face à celui de l'opposition à un pédophile, n'est-ce pas...

« Si ça peut te faire plaisir, ton fils me l'a boycotté pour toi. »

A croire qu'on peut déjà dire tel père tel gamin, dès les couches... Javier respecte les opinions franches d'Alejandro, même alors qu'elles le font sincèrement chier parfois ; même alors que sa façon de faire lui donne le plus souvent l'impression d'être un plouc sans réflexion et sans valeurs. Mais il ne peut pas vraiment cracher sur le fait que son amant s'accroche aux siennes -de valeurs- et les défende, hm ? Non, c'est plutôt un trait de sa personne qui mérite le respect, quand bien même il ne lui est guère donné en retour. Pour les valeurs, Esteban aura en Ale un bon modèle parental. Reste à voir comment serait le sien, de modèle... paternel, protecteur. Le papa sympa plutôt que celui qui étale ses opinions et vous gifle avec ; le pauvre gamin aura déjà assez à faire avec celles de son premier père.
La discussion se tourne naturellement vers le petit, sur fond de grognements d'Alejandro qui a décidément eu une journée de merde, avant de faire un détour sur les courses, une colocation. Eux, vivre ensemble ? Idée absurde, n'est-ce pas ? C'est en tout cas sur ce ton-là qu'il répond à la taquinerie.

« Une coloc dans laquelle je peux même pas regarder la télé tranquille ? Non merci. »

Oui. Évidemment que la plaisanterie cache un oui. Un oui latent, espéré, en sursis. Parce que le bébé complique tout, autant qu'il facilitait tout. Annoncer à sa famille qu'il aménage avec un homme et son gamin, c'est... plus qu'un gros red flag, à l'évidence. Mais son coeur y tend, inexorablement. Il finira par trouver le courage, il le sait. Peut-être qu'une fois pris à l'academy, la fierté d'avoir accompli cela, celle d'avoir un officier dans la famille suffira à couvrir le reste. Il fait plus que l'envisager, il y croit, il y aspire. Il ne s'imagine pas vivre éternellement dans l'obscurité... pas alors qu'Alejandro l'attend, pas alors qu'Esteban grandit dans la lumière.

Sa main s'est glissée naturellement sur la peau à portée, cherchant un contact. Elle remonte le long d'un bras, se faufile avec légèreté jusqu'à sa nuque. Persuadé que ses gestes parlent pour lui, mieux que lui, il l'attire, l'embrasse.
Se satisfait naïvement d'un monde qui n'existera jamais que dans le creux de ses illusions.

@ Invité

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Sam 28 Mar - 16:24
Esteban a été emmerdant ? Good. Si son fils a perturbé le visionnage d'un film de Woody Allen alors celui-ci fait déjà la fierté de son père sans même en avoir conscience. Un sourire amusé s'esquisse ceci dit sur les lèvres d'Alejandro qui remarque un changement notable dans l'habitude de son compagnon. La soirée a beau avoir été proprement merdique, il remercie le bon dieu et tous ses saints de lui avoir accordé un Javier moins enclin à le faire chier ce soir. Le policier est effectivement plus soft que d'habitude dans ses remarques, ce qui est appréciable en somme. Taquineries mignonnes, gestes d'affections, il ne cherche même pas à jouer l'avocat du diable pour le faire enrager, ce qu'il aurait pu faire sans aucun souci vu la conversation. Surpris, mais pas désagréablement, le mexicain se détend donc et s'autorise à oublier la défensive pour la soirée.

- Un brave garçon déjà, il a de l'avenir.

A sa réplique sur le fait de ne pas pouvoir regarder la télé tranquille, Alejandro ricane en haussant une épaule. Il y a des heures pour ça, et vu le peu de temps qu'ils passent ensemble, Alejandro ne se fait pas de souci sur le fait qu'il trouverait parfaitement le temps de regarder ses merdes pendant qu'il s'épuise au travail. Pour ce qui est de leur temps passé ensemble, il a de bien meilleures idées en tête.

- Nianiania, ça va franchement, c'est pas pour le peu d'heures que je passe ici que je t'empêche de regarder la télévision... Et puis tu peux lire aussi. C'est bien la lecture.

Alejandro plaisante, mais ne se rend pas forcément compte que sa remarque pourrait être très mal interprétée vu le ton employé qui lui donne l'air condescendant. Il oublie bien vite sa remarque cela dit puisque la main de Javier vient se perdre sur sa nuque, l'attirant pour un baiser qu'il lui accorde sans broncher. Alejandro se sent seul la plupart du temps, et même s'il ne s'imagine aucun avenir sérieux avec le guatémaltèque, il ne peut pas lui enlever, il sait se servir de ses mains.

- Shots ? Je travaille demain, mais comme je travaille aussi tous les tours, who cares ?

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Lun 6 Avr - 17:58


Javier exagère, taquin, dépeignant la colocation qu'ils formeraient hypothétiquement comme une absurdité dans laquelle il serait enfermé et privé de télé. Il n'en faut pas plus à Alejandro pour réagir, ce qui n'est pas une grande surprise, évidemment. En soit, la pique suivante sur la lecture n'est pas plus surprenante que le reste, mais elle n'en est pas moins brûlante. Fort heureusement, guatémaltèque est déjà passé à l'attaque, à sa façon, ses doigts courant sur la peau à portée atteignant la nuque pour l'attirer contre lui. Et le faire taire. Avant qu'il n'en dise plus, avant que ça ne dégénère davantage. La vérité c'est qu'entre la préparation pour l'académie et ce qu'on lui demande pour la fac, Javier n'en peut plus. Il n'a jamais été premier de la classe, n'a jamais prétendu l'être ni même y aspirer, mais il se retrouve à crouler sous les bouquins au point de s'en sentir étouffé. Alors, même s'il est évident qu'il ne sera jamais un grand intellectuel comme Alejandro peut l'être, s'entendre opposer ce genre de remarques condescendantes alors même qu'il donne justement tout ce qu'il peut en ce moment, c'est proprement blessant. Non, s'il ne peut nier que les parties de jambes en l'air sous un coup de sang sont tout à fait satisfaisantes, il n'a vraiment pas envie d'en entendre davantage à ce sujet.
Le baiser réussit à merveille son objectif premier (lui faire fermer sa --), d'autant mieux qu'Ale lui propose de se faire quelques shots, malgré le travail qui l'attend le lendemain. Et ça, ça le fait sourire, malgré le léger fond d'apitoiement sous-jacent.

«  Oh, I'm always down for that ! »

That, and some other things, but... yeah. Javier lance à Alejandro un petit regard et un haussement de sourcils tout à fait transparents sur les pensées qui le traversent. Mais tout d'abord, des shots. Wouh. Et des fourchettes, pour manger ce qu'Ale a ramené, aussi. Pas qu'il soit en train de mourir de faim, mais... ouais, il est en train de s'auto-digérer, disons-le. Un soudain élan de motivation au corps, il se lève et récupère les restes dans la même foulée pour aller dans la cuisine, avec tout le naturel qu'aurait quelqu'un qui vivrait à temps complet dans l'appartement. Etape un, réchauffer la nourriture au micro-onde. Etape deux, pendant ce temps, se munir des essentiels pour pouvoir tout à la fois se remplir l'estomac et faire travailler leurs foies et ramener le tout à table.



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Lun 13 Avr - 18:24
Voilà au moins un sujet où ils sont d'accord. Pas sûr que l'idée ne vienne pas empirer les choses d'ici quelques heures, mais elle a le mérite d'offrir une alternative plus détendue à la soirée qui aurait pu se profiler devant la fin du film de Woody Allen. Pour être tout à fait honnête, même s'il donne le change dans ce genre de situation, Alejandro est bien heureux de ne pas avoir à défendre ses opinions une fois de plus ce soir. Les commentaires racistes du client insupportable auquel il a dû faire face sans broncher quelques heures plus tôt ont eu raison de toute sa patience de la soirée et Javier fait bien de considérer l'idée d'une soirée sans micro agressions. Fernando, is out, he'll be back for racist comments shortly. Reconnaissant pour la trêve salutaire dont il profite cette fois-ci, Alejandro se détend donc et se laisse un instant distraire par les lèvres du guatémaltèque sur les siennes, ses mains qui caressent sa peau... C'est agréable, et même pas un moyen détourné de l'empêcher de raconter n'importe quoi. Comme quoi, cette relation aurait presque un semblant d'avenir s'il s'autorisait à y croire ne serait-ce qu'un peu.

- Yeah you're always pretty much down for anything and that's enjoyable I must admit.

Les compliments ne sont pas de sortie tous les jours, et aussi rares et pudiques soient-ils, ils ont le mérite de franchir la barrière de ses lèvres pour une fois qui n'est finalement pas coutume. Javier se lève, Alejandro apprécie également qu'il se montre proactif dans la tâche, en particulier après une journée de boulot aussi éreintante. Bonus points pour Javier donc ! A croire qu'il cherche vraiment à la convaincre de signer pour une colocation pimentée entre deux latinos aux caractères opposés.

Pendant que celui-ci s'affaire dans la cuisine, Alejandro prend la décision un peu masochiste de déballer les premières liasses de cours qu'il vient de recevoir pour les passer en révision. Se saisissant d'une bouteille, il se sert lui et son compagnon plutôt généreusement en Mezcal. Ils en auront bien besoin, et pas de jugement entre eux, c'est l'avantage de cette colocation de l'étrange. Glissée parmi les paperasses comme un rappel à l'ordre douloureux, une lettre de Nathaniel semble cependant s'être perdue dans le courrier d'Alejandro. Il reconnaît l'élégance de l'écriture, la façon de former les lettres qui compose son prénom. Le doute sur l'identité du destinataire est moindre. Soudainement mal à l'aise il glisse l'enveloppe entre deux paquets de cours et rejette la tête en arrière en chassant les pensées qui l'agitent. Timing is pretty bad. That's the funny thing about timing. Après une lente inspiration, le mexicain décide de se concentrer sur le présent. Things could be worse for sure, et il passe une bonne soirée. Soirée qu'il n'a pas envie de ruiner avec ses attentes irréalistes. Ce n'est pas absolument pas le moment d'aller jouer avec la nostalgie, pas aujourd'hui, pas alors qu'il considère l'idée de se satisfaire de cette soirée de répit, de la vie pas si terrible qu'il mène ici. That's how being happy feels like, il doit s'en convaincre. Il abandonne la lettre, et son regard se repose sur Javier qui vient de réapparaître.

- That was quick, taking care of a baby makes you surprisingly good at multitasking !

Sourire taquin, mais tendre, il l'invite à le rejoindre en désignant les shots qui l'attendent juste à côté de lui.

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Mer 20 Mai - 0:01


La distraction marche à merveille et donne même à Alejandro quelques idées pour le reste de la soirée, apparemment. Idées que Javier accueille avec plaisir, d'ailleurs, tout comme le compliment qui suit et auquel il était loin de s'attendre. Franchement, il n'irait pas jusqu'à dire qu'il était en effet open pour tout, mais... il ne va pas le contredire alors que ça le caresse dans le sens du poil. Alors à la place, il dépose un baiser bref sur les lèvres du brun avant de se lever et d'aller préparer tout ça. De quoi dîner, chaud, de quoi boire. Une soirée tranquille tous les deux, peut-être même sans engueulade, voilà qui lui vendrait presque du rêve pendant qu'il s'active.
Lorsqu'il retourne dans le salon pour poser tout son bazar sur la table, il croit percevoir une expression étrange sur le visage d'Alejandro, mais celui-ci lui sourit aussitôt, l'ombre disparue n'étant plus qu'un semblant de fausse impression que Javier laisse partir.

« Yeah ! il laisse échapper un petit rire à sa remarque, but still not too good at cleaning up. »

Il l'englobe alors d'un regard bienveillant, pointant ses propres fautes, taquinerie trop évidente pour ne pas la lancer, même si c'est contre lui-même cette fois-ci. Le fait qu'il soit bordélique n'est un secret pour personne, certainement pas pour Alejandro, qui a déjà fait les frais de son manque d'ordre par le passé. Clairement, il s'est grandement amélioré sur ce point histoire de ne pas attirer trop de foudres, mais les début ont connu quelques gros ratés... c'est qu'entre lui et le bébé, il y a de quoi faire au niveau bordel potentiel...

« So... il prend le verre de Mezcal en s'installant de nouveau dans le canapé, do we drink to this pile of utter boredom, or do we forget that for tonight ? »

Javier pose la question d'un ton léger, tout en étendant un index en direction des livres qui viennent d'être déballés. Le poids de la connaissance, en une image : 5 kilos de bouquins, sans compter ceux qu'il possédait déjà et ceux qui restaient à venir.

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Dim 7 Juin - 13:49
Javier est de bonne humeur, assez pour que ce soit communicatif en tout cas. C'est donc interloqué, mais agréablement, que le mexicain accueille ce répit offert par le futur policier. Quelle ironie d'ailleurs qu'il ait choisi cette voie quand on connaît le passif délicat de son amant avec la police... Alejandro n'est pas là pour briser ses rêves de sauveur cela dit, il en bavera probablement assez une fois embrigadé dans tout ce merdier. Quant à lui, le guatémaltèque l'entend suffisamment râler après la télévision pour se faire une idée assez précise de ce qu'il pense vraiment de la profession. De même, il a sûrement déjà dû l'entendre revivre l'arrestation de son père pendant qu'il parlait/gémissait dans son sommeil. Si son inconscient est bavard (et ce à son plus grand dam), Alejandro fait cependant l'effort de tempérer son cynisme avec Javier lorsqu'il est parfaitement éveillé. C'est sa manière à lui de témoigner son soutien, pas grand-chose dans les faits, mais une preuve d'affection notable pour Alejandro. Il a beau ne pas s'imaginer passer sa vie avec cet homme là, s'énerver quand il le voit ricaner aux blagues de ses collègues, il tient à lui. A sa manière peut-être, et pas de la meilleure sans aucune doute, mais. Ils auraient pu être amis... dans une autre vie.  En attendant il sourit, reconnaissant de ses attentions alors qu'Alejandro sent la fatigue prendre possession de tous ses membres. Cumuler autant de petits boulots mal payés en ayant toujours travaillé et étudié d'arrache-pied, c'est quand même difficile de ne pas se sentir découragé par les difficultés. Alors évidemment il apprécie que Javier s'investisse, même s'il devrait lui dire plus souvent. S'il l'avait fait peut-être qu'il l'aurait encouragé à s'exprimer lui aussi. La sacro-sainte communication, on oublie parfois ses attraits...

Mais son esprit s'égare encore et Alejandro tente de chasser la lettre de Nate une bonne fois pour toute de celui-ci. Le mexicain a toujours tendance à penser que l'américain représente la réponse à tous ses problèmes et à l'époque en tout cas, il en était vivement persuadé. Cette perception idéalisée s'est heurté à la réalité avec le temps. Et s'il est heureux aujourd'hui, il ne compte toujours plus les nuits où il se réveille en sueur après un cauchemar trop réaliste où il n'a pas eu le courage de se dresser entre son père et ce flic qui a détruit leur famille sans se soucier du reste.

A la remarque enjouée de Javier, Alejandro esquisse un sourire. Tout va bien finalement. Sa vie n'est pas parfaite, mais la perspective de cette soirée a au moins le don de lui redonner un peu d'espoir. Les clients continueront de l'appeler Fernando, la pile de bouquins ne diminuera pas, mais rentrer à la maison sans avoir à affronter Javier est maintenant une option qu'il peut considérer.

- I know. A tornado, that's what you are. You and Este will be the death of me, that is for sure. But yeah let's drink to this. I'm not going to look at all that tonight. I'm not THAT crazy.

Nul doute qu'après tout ce Mezcal étudier deviendra un tout autre challenge. Un challenge caffeiné à l'extrême par ailleurs, mais là n'est pas le moment de s'en soucier. Alejandro se laisse aller, sous-entend presque qu'il se projette dans un moment d'égarement.

- It's not that boring though, you'd like it. I'm sure you'd like social justice too if you gave it go. You want to become a cop after all, we're not that different, we both want justice.

L'analogie lui coûte, vu sa très maigre considération pour la police, mais Javier a fait un effort ce soir, Alejandro se prête donc à l'exercice avec une étonnante bonne volonté. When he thinks about it, it wasn't all bad.

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