La nouvelle version a été installée cute ! Pour découvrir les nouveautés c'est par ici & pour commenter c'est ici
S'intégrer sur un gros forum, le mode d'emploi excited A découvrir par iciii avec toutes les initiatives mises en place !
-20%
Le deal à ne pas rater :
Pack Gigabyte Ecran PC Gamer 27″ LED M27Q (rev2.0) + Radeon RX 6950 ...
749 € 939 €
Voir le deal

Dime con quien andas y te diré quien eres

@ Invité

avatar
   
#
Ven 30 Aoû - 18:10


Dime con quien andas y te diré quien eres
feat @esteban gardner


Les yeux croisent la petite horloge accrochée au mur jaune, il n’a pas vu la journée passée. Il est 17h30 et Jan n’a pas arrêté depuis ce matin. C’est son ventre qui le rappelle à l’ordre quand un plat de chilaquiles est déposé sur la grande table centrale. Attends que ce soit un peu plus tiède cariño ! que lui balance Tania, la cuisinière fraichement débarquée et à la spatule bien aiguisée quand il est question de frapper sur les doigts des p’tits voleurs comme lui. Il l’aime bien Tania, elle a grandi au Veracruz et lui rappelle un peu ses terres natales. Le soleil, l’odeur des tamales fraichement emballées. De la terre aussi, tournée et retournée par les cultures et les pieds. Une fois, Tania lui a demandé si Mexico lui manquait, Jan n’a pas répondu, est passé à une autre conversation avec un sourire dont lui-seul a le secret. Il ne veut toujours pas en parler, n’en parlera sans doute jamais. L’odeur des chilaquiles de Tania lui suffit pour combler le trou béant dans le coeur. C'est un mensonge mais ça, lui seul le sait.
Du bout des doigts, Jan attrape une tortilla baignant dans la sauce et il s’enfuit aussi rapidement, de peur de se faire gronder comme un enfant. Ce serait dommage que l’adulte en charge ici, se fasse réprimander devant les gosses. En parlant d’eux, il jette un rapide coup d’oeil dans l’unique salle juxtaposée à celle principale. Ils sont calmes, c’est le groupe des 8/14ans. Une petite dizaine de gamins, l’air concentré et le crayon traçant des lettres pour écrire un refrain. C’est la mission de l’après midi, tenter d’écrire une chanson sur le thème de l’été. Avec leurs mots, leurs connaissances, leur folie. Pas de consigne à part que ça rime. Il est tout seul cet après-midi et attend l’aide qui ne devrait pas tarder. Alejandro et lui en ont parlé, le fils Gardner doit apprendre un peu plus sur la vie et ce qu’elle implique et son père s’est dit que bosser aux côtés de Jan serait une bonne idée. L’intéressé n’a pas eu du mal à accepter - de l'aide, il en a tout le temps besoin - même s'il a cette douloureuse impression que le lien entre le père et le fils s’effiloche de plus en plus. Le mexicain ne sait pas ce qu’il pourra y faire, conscient que ce n’est pas son rôle de rebâtir des fondations déjà bancales. Mais s’il peut faire qu’Esteban comprenne mieux pourquoi son père est aussi tatillon sur ses origines… Ça lui conviendra. Ce ne sera pas grand chose mais ça apportera une pierre nouvelle à l’édifice qu’est leur lien.

La porte s’ouvre, la petite clochette retentit et Jan a juste le temps d’épousseter ses mains qu’il reconnait Esteban. Il a toujours cet air rêveur et ses boucles brunes ne font qu’accentuer cette impression. Il aurait la trace de l’oreiller sur la joue que ça ne choquerait pas Jan. T’arrives à l’heure pour le goûter ! Et lui servir un sourire - et non des chilaquiles- pour son premier jour à l’association.

@ Invité

avatar
   
#
Dim 1 Sep - 0:12
Este n'a jamais été aussi fâché de toute sa vie, et ce malgré les longs étés à devoir aider ses grands-parents au restaurant. Pompom sur la Garonne, il faut maintenant qu'il fasse du bénévolat, dans le Bronx. Pendant que sa bande d'amis s'amuse en banlieue de New York, dans la villa d'une de ses amies de fac. L'injustice lui étreint le cœur alors qu'il pianote fébrilement sur son téléphone dernier cri, cadeau de son père pour la rentrée, cadeau sans doute négocié avec le dragon qui cherche aujourd'hui à lui rendre la vie misérable comme il le fait souvent. Il ne comprendra jamais Alejandro Paredes, jamais. Instagram ouvert sur la page de son amie, il peut malgré lui imaginer les bouchons de champagne qui sautent joyeusement, les rires et les sauts dans la piscine. Son cœur s'emballe et son sang ne fait qu'un tour tant il s’énerve à cette idée. Il voudrait protester, mais son père ne lui en laisse pas le choix, le déposant devant la bouche de métro sans même l'accompagner jusqu'au Bronx.

- Fais pas cette tête, il y a franchement pire que d'aider des jeunes avec Jan. A ton âge je travaillais pour payer mes études, c'est pas ton cas jusqu'à preuve du contraire.

Jugement dans la voix, Esteban ne peut pas s'empêcher de souffler à cette énième réflexion. Il a entendu ce discours des tonnes et des tonnes de fois, jamais de variante. Leurs situations sont différentes pourtant. Eux ne manquent pas d'argent, pourquoi donc le forcer à vivre comme si c'était le cas. Este se sent exclu. Il est toujours celui qui ne peut pas aller à toutes les soirées, celui qui doit travailler pour avoir de l'argent de poche quand d'autres ont des virements mensuels aux sommes astronomiques et arrosent toute la bande sans compter. Il pourrait vivre comme eux, son père en a tout simplement décidé autrement. Lui apprendre la valeur de l'argent, voilà sa belle intention. Este l'aura entendu toute sa vie celle là.

Grognon comme jamais, il envoie une suite de textos dramatiques à son autre père pour crier à l'injustice tandis qu'il se dirige vers l'endroit du rendez-vous à l'aide de city mapper, et de son casque sur les oreilles. Habillé comme un jeune hipster bien fringuant, bouclettes bien ordonnées, il passe la porte, rangeant son Iphone dans la poche de son jean. Loin d'être enthousiaste, il salue tout de même son parrain en essayant d'être agréable. Lui n'a probablement rien demandé.

- Salut, qu'est-ce que je suis supposé faire ? Le dragon ne m'a rien dit. Tout ce qu'il veut c'est que je travaille apparemment.

@ Invité

avatar
   
#
Lun 2 Sep - 17:43


Dime con quien andas y te diré quien eres
feat @esteban gardner


Esteban a cette allure du gosse qui sort d’une publicité : les bouclettes toujours au bon endroit, les bonnes fringues et le casque sur les oreilles qui envoie un message pas très positif au mexicain. Vu son air, il n’a clairement pas envie d’être là… Ça peut se comprendre, la relation entre Alejandro père et Esteban n’a jamais été réellement au beau fixe depuis que le second est rentré dans l’age adulte. En envoyant ce dernier ici, Alejandro n'a pas du remonter dans son estime. Alors à la prise de parole du jeune homme, Jan se rapproche, toujours aussi souriant et accueillant et lui montre son casque de musique du bout de l'index. Déjà, tu vas retirer ton casque. Va le mettre sur mon bureau avec ton portable s’il te plait. Malgré l’ordre, le ton reste sympathique. J’préfère que tu sois à 100% avec nous si ça ne te dérange pas Esteban. Et pas collé aux réponses de ses amis ou aux storys Instagram que le jeune homme réalise au fil de sa journée. Et oui, 40ans peut-être, mais toujours à la page. Jan a même ouvert un compte pour l’association y’a 6mois, il comprend réellement l'utilité es réseaux sociaux et ce que ça implique dans la vie du jeune Garder. Peut-être que ça lui plairait de l’alimenter en y pensant… Mais en attendant, c’est un tout autre job qu’il fera ici. Et prend les gants en caoutchouc dans le petit placard en sortant, tu vas m’aider au ménage en attendant que les enfants aient terminé ! Après on goûtera et je te présenterai ! Il le teste, il le cherche, toujours avec un air sympathique et la gentillesse dans la voix. Malgré leur lien affectif et ce qu'il sait du jeune homme, Jan doit voir ce qu’Esteban accepte de faire ici, voir s’il est réellement capable de se mêler à ceux de l’association sans que ça fasse tâche. Il aime  réellement ce jeune homme, sait ce dont il est capable malgré une confiance parfois ébranlée que même ses pères ne voient pas. Mais ça ne signifie pas qu’il ne doit pas faire le même travail que tous les bénévoles ici. Et ici, ils ont tous débuté par le ménage. Car pour des jeunes qui vivent parfois dans la rue, parfois dans des lieux peu recommandables, un lieu sain et propre à longueur de journée, ça a autant de valeur qu’un casque de musique à deux cents balles.

@ Invité

avatar
   
#
Jeu 5 Sep - 15:26
S'il en avait seulement l'intime conviction jusque là, il en est désormais certain, son père cherche définitivement à lui ruiner ses vacances. Pire encore, il implique Jan dans tout ça, ce qui est franchement d'une bassesse sans nom et lui déclenche presque instantanément une moue boudeuse dont lui seul a le secret. Agacé, il dépose cela dit son casque et son portable sur le bureau de Jan, comme un adolescent qu'on priverait de téléphone après une mauvaise note. Il se promet d'en parler à son père Nate une fois rentré, histoire de mettre en évidence le caractère proprement scandaleux de la situation, même si celui-ci se rangera probablement du côté du dragon mexicain qui lui sert de mari, comme d'habitude.

- Super, entendu, répond-il alors avec un enthousiasme flamboyant.

Cerise sur le gâteau, il découvre maintenant qu'il doit nettoyer, pendant que, rappelons-le, ses amis s'amusent dans une grande villa sur la côte. Dans un mouvement d'humeur qu'il espère tout de même un brin discret, Este se saisit des gants et suit son parrain dans un silence de mort qui en dit long sur sa motivation à récurer les toilettes.

- Compris, ajoute t-il cette fois-ci avec politesse, mais fermé comme une huître.

Il n'offrira pas à son père le loisir de se plaindre de son travail ou de son investissement, en revanche, rien ne l'oblige à ne pas bouder. Personne n'a besoin d'être d'une humeur éblouissante pour récurer des toilettes, ça se saurait. Son père a beau penser ce qu'il veut, Este a toujours travaillé plus que les autres jeunes de son âge qui fréquentent son université. Et s'il pense lui apprendre l'humilité avec ça, il se trompe. La plonge qu'il a dû se farcir tous les étés jusqu'à aujourd'hui, s'en est chargé il y a bien longtemps. Il s'en veut un peu pour Jan d'être d'aussi mauvaise humeur, mais il a choisi de fraterniser avec l'ennemi après tout. Esteban dramatique ? Nooon.

@ Invité

avatar
   
#
Lun 9 Sep - 12:02


Dime con quien andas y te diré quien eres
feat @esteban gardner


Il le sent, que le jeune Gardner, est en colère. Pas contre lui, pas contre le travail, mais contre tout le reste. Contre son père surement, contre ce qu’on lui demande de faire, d’être, de ne pas oublier. Jan n’a jamais eu de soucis avec la façon dont Alejandro et Nathan ont éduqué Esteban. Il n’avait de toute façon, pas son mot à dire. Il n’est qu’un ami, le parrain non officiel du petit. Et bien qu’il comprenne le besoin d’Alejandro d’inculquer à son enfant des valeurs que lui même a du apprendre à accepter en arrivant du Mexique, parfois, il se dit que l’homme en demande trop à son gosse. Qu’il le perdra à force de vouloir le modeler à sa guise. Pour le moment, Esteban boude encore à la place de grogner. Mais un jour, l’enfant n’en sera plus un et Jan ne veut pas que ça se passe comme parfois il s’imagine quand il voit Esteban dans cet état. C'est discret, mais la tension dans le crâne du jeune Gardner, Jan la sent.

Attrapant à son tour une paire de gant, le latex claquant sur ses poignets, les deux balais sont déjà à les attendre. J’ai fais un coups d’aspirateur hier, tu peux juste passer le balai et on fera la serpillère après. Je vais m’occuper des toilettes. Il a un sourire en disant ça, se rapprochant du jeune homme pour lui taper sur l’épaule. On parlera après si tu veux. De ton nouveau casque, j’aimerais bien m’en acheter un. Le mexicain dit ça en rigolant, sait que le jeune homme comprendra que ce n’est qu’un prétexte. Jan est là, s’il en a besoin. Il attendra qu’Esteban veuille s’épancher, quitte à gueuler contre son père. Jan acquiescera et tentera de lui expliquer que ce n’est jamais méchant, ce que veut Alejandro. Que ce n'est que pour son bien, pour un avenir florissant. Mais si ça lui fait du bien, d’exploser, son parrain sera présent.

@ Invité

avatar
   
#
Lun 9 Sep - 23:40
Par chance, son parrain éprouve un semblant de pitié et lui demande de passer un simple coup de balai. Rien de dramatique donc. Pour l'instant en tout cas. Este s'exécute sans témoigner de mauvaise humeur, même s'il est évident qu'il boude quand on connaît son tempérament habituel. Plutôt solaire et enthousiaste, il est en effet plutôt rare de le voir aussi fermé. C'est surtout l'idée de ses amis en train de s'amuser sans lui qui lui étreint le cœur. Il aimerait être capable de ne pas y penser, mais la réalité du Bronx et du travail qu'il doit fournir pour prouver il ne sait quoi à son père le rattrape à chaque fois. Este aurait même aimé faire du bénévolat avec Jan en réalité, cela aurait été l'occasion de discuter un peu, de prendre des photos artistiques du quartier, mais le problème c'est surtout qu'il aurait aimé en avoir l'idée lui-même, et potentiellement éviter d'organiser ça pendant la soirée de l'été.

Aujourd'hui, tout cela a plutôt l'air d'une punition, terriblement injustifiée qui plus est, et c'est ainsi qu'il le ressent. A force de vouloir lui apprendre la vie, il a la sensation de ne pas vraiment avoir le droit de la vivre finalement. Évidemment, il connaît les difficultés traversées par ses parents, sa famille, mais Este ne peut pas revivre le passé pour eux. Cela n'a aucun sens. Connecter avec une réalité qui n'est pas la sienne, n'a rien d'évident pour un gamin de vingt ans. Et c'est ce qu'il est. Un gamin de vingt-ans, privilégié certes. Alors il balaye, avec l'expertise du travailleur saisonnier, montrant qu'il n'est pas qu'un amas de bouclettes brunes à instagrammer qui n'a aucune idée de comment tenir un balai. Lorsqu'il a fini, il le range et s'approche de son parrain.

- Autre chose ?

@ Invité

avatar
   
#
Jeu 12 Sep - 9:54


Dime con quien andas y te diré quien eres
feat @esteban gardner


Les minutes lui semblent une éternité. Trop de silence, il entend même les enfants dans l’autre classe. Alors qu’il y a un mur qui les sépare, c’est dire le calme régnant dans la salle principale. Même Maria, la cuisinière qui vient déposer quelques gâteaux sur la grande table, arque un sourcil face à la situation. Elle ne dit rien, comprend au regard du directeur des lieux, que le soucis est difficilement explicable. Savoir qu’Esteban ronchonne dans son coin sans oser en parler, ça gêne Alejandro. Ici, ce n’est pas censé être un endroit où les mauvaises ondes opèrent. Bien au contraire, El Halito est un havre de paix, où les enfants n’ont plus à penser aux histoires des adultes, un lieu où ils ont le droit d’être ce qu’ils sont, sans règle ni reproche ni guerre. Ça vaut pour Esteban, même s’il a 20ans, il a le droit d’être encore un peu innocent, de faire quelques conneries, de sortir avec ses amis qui ont plus de sous dans les poches que sur le compte en banque de son parrain. Ce n’est pas ce qui importe Jan. C’est son bonheur auquel il tient, sa joie quand il se retrouve dans son monde, entouré de ses copains. Même si le mexicain comprend le père du jeune Gardner,  il ne veut pas les voir se déchirer et se perdre pour des avis divergents. Nate fera attention, il saura les détendre mais… Mais Jan sait, que quand quelque chose est brisé, c’est difficile à recoller. Même avec une super glue qui se prénomme Nathan, même avec du scotch au nom d’Alejandro Estrella. Les humains ne sont pas doués pour faire tenir des liens, ils sont plus efficaces à les briser.

Il entend le balais être posé et relève la tête pour croiser le regard d’Esteban. Il ne peut s’empêcher de sourire face à l’air légèrement boudeur du jeune homme. J’comprends mieux que tu aies du succès, ton petit air boudeur te va à ravir. Déposant le balais dans un coin, il attrape le seau et la serpillère avant d’indiquer à Esteban de s’asseoir. Si tu peux couper les gâteaux, je vais passe la serpillère pendant ce temps là. Le bruit du balais dans le seau est plus stressant qu’autre chose. Tu reprends bientôt l’université, non ?  Les r roulants trahissent encore ses origines. Parfois il se déteste de ne pas parler parfaitement anglais, parfois entendre ces sonorités fait battre son coeur d'une chamade dont seul son pays avait le secret. Ça te manquait ? Si Jan essaye de discuter des émotions d'Esteban face à la situation estivale ? Totalement et disons qu’il espère être assez discret dans sa façon de procéder.

@ Invité

avatar
   
#
Lun 16 Sep - 12:39
Son parrain se moque et Esteban s'autorise un soupir cette fois-ci. Il n'est pas d'humeur à l'humour aujourd'hui. Personne ne semble vouloir faire l'effort de le comprendre un tant soit peu. Évidemment qu'il boude ! Qui ne bouderait pas avec un paternel aussi exigeant sérieusement ? Il plaint les élèves qui doivent se le coltiner en classe quotidiennement, l'enfer programmé de 55 minutes ! Quoi qu'il dise, il aura toujours tort aux yeux d'Alejandro Paredes, alors il boude, incapable de cacher ces belles émotions qu'il ressent si intensément au fond de son petit coeur. Roi de la mauvaise foi cependant, il réplique alors en croisant les bras, comme pour accentuer l'ironie de la chose :

- Je ne boude pas. Je me suis disputé avec dad ce matin. Il ne m'écoute jamais, il se fout de ce que je peux bien penser.

Dramatique ? Probablement oui, mais il ne peut pas s'empêcher de crier à l'injustice. Il aimerait effacer cette moue boudeuse sur son visage et passer à autre chose, mais le jeune adulte peine grande à cacher son expressivité. Il est conscient d'en faire de trop, en particulier au sein de cette association qui œuvre pour des jeunes ayant des difficultés à milles lieues de ses siennes, mais c'est plus fort que lui. Conscient de tout cela, il lâche un nouveau soupir et ajoute.

- First world problems, je sais. Et okay je te coupe ça.

Este s'exécute, moulinant dans son coin jusqu'à ce que son parrain réapparaisse finalement. Lorsqu'il le questionne sur l'université, Esteban hausse simplement les épaules. Il entame sa première année de Law School. Un choix assez audacieux après une licence d'histoire de l'art d'ailleurs, un choix qu'il pourrait regretter d'ici quelques mois, s'il ne le faisait justement pas par conviction, même si tout le monde se plaît à penser qu'il n'a aucun respect pour ses valeurs, ses origines.

- C'est effrayant et en même temps, oui ça me manque. Bad cop et moi on ne s'entend pas.

Un poil exagéré, mais Esteban ne sait pas faire dans la demi mesure en bonne drama queen qu'il est.

@ Invité

avatar
   
#
Lun 16 Sep - 22:01



Dime con quien andas y te diré quien eres
feat @esteban gardner

C’est faux, Alejandro réfléchit beaucoup en fonction de son fils, fait tout ce qu’il peut pour que son existence ne soit pas à milles lieux de ce que lui ou Nate souhaite. Mais il est aussi difficile de faire entrer ça dans la tête d’un jeune adulte de 20ans que de se trouver une place de parking gratuite.  Pourtant, Jan reste silencieux, préfère écouter et jeter quelques regards en biais à Esteban. Il a l’air parfaitement concentré sur sa tâche, si concentré que les mots dérivent vers là où le mexicain veut l’amener. Discuter réellement du pourquoi ils ne s’entendent pas, comment lui, le parrain, peut aider. Jan, faire le pont, c’est sa spécialité. Ses points d’ancrages, ce sont les personnes qu’il aime. Si celles-ci ne vont pas bien, tout pourrait s’effondrer.  « C’est de plus en plus compliqué, no ? Toi et ton père ? » Il pose la question en s’asseyant, la serpillère posée à côté. Il sait qu’en y allant doucement, en montrant à Esteban patte blanche, peut-être qu’il réussirait à lui tirer les vers du nez. Il a 20ans, il est presque adulte, il ne peut pas continuer à haïr un homme qui fait tout pour que son entrée dans la vie ne soit pas douloureuse après avoir vécu dans un univers fait de dollars et de simplicité. « À part le fait qu’il… t'a pourri un peu ton été, il s’est passé autre chose ? » Le ton est simple, dénué de curiosité ou de ressentiment. Jan sait parler à Esteban, et Esteban sait que son parrain n'est d'aucun côté. Qu'il veut leur bien à tous les deux, qu'importe le nombre de discussions à avoir, ou leur durée.

@ Invité

avatar
   
#
Mer 18 Sep - 16:22
Esteban ne parle que très peu de ces choses là cela dit, même s'il donne paradoxalement l'air de se plaindre constamment de son père, et ce quitte à faire lever quelques yeux au ciel au passage. Les vraies raisons, la souffrance qu'il ressent parfois, il l'intériorise, ne se perdant alors en élans dramatiques que pour des broutilles qui ne sont finalement pas la source du problème. Pour ne rien arranger, peu de gens le voient avec autant de clarté qu'Alejandro Estrella. Son parrain, n'est en effet pas vraiment homme à se laisser distraire de ce qui compte réellement. La différence entre lui et les autres, c'est d'ailleurs sans doute la position privilégiée qu'il occupe dans la famille, cette disposition bien personnelle à constituer le ciment de beaucoup de relations au final, par sa position stratégique, mais aussi sa générosité sans limites. Aussi, assez naturellement, il est plus simple de lui parler de ses soucis avec son père que cela ne pourrait l'être avec Nate qu'il accuse souvent de prendre le parti de son mari.

- Ça a toujours été compliqué, parce qu'il n'admet jamais quand il a tort ou quand il abuse complètement. Il se fiche des sentiments des autres et ça m'étonne qu'il soit si bien entouré en réalité vu son caractère de merde.

Esteban crache son venin. Les relations avec les parents sont compliquées pour beaucoup de gens. L’exaspération vient beaucoup plus facilement quand on ne connaît que trop bien chaque travers d'une personne aimée. Il devient alors difficile de rationaliser leur comportement, ces petites choses agaçantes qui rendent dingue quand on les subit quotidiennement. Et le problème d'Esteban, c'est qu'il n'a jamais vraiment réussi à dialoguer avec son père, se rebeller contre son autorité. Secrètement, il admire ces amis à lui qui se sentent libre de faire ce qu'ils veulent et d'aller à contre courant, de s'opposer frontalement à l'autorité parentale. Lui n'a pas été élevé comme ça, et n'en serait même pas capable. Tout ce qu'il sait faire, c'est s'engueuler en espagnol sans jamais réussir à ce que les choses aillent dans son sens. Frustrant pour un gamin de vingt ans qui n'a pas l'impression d'être un voyou.

- Il m'a pourri mon été oui, et en soi c'est déjà bien suffisant. Mais je vais arrêter de le critiquer, c'est ton meilleur ami après tout. God knows why..., il murmure un peu plus bas.

@ Invité

avatar
   
#
Ven 20 Sep - 9:46



Dime con quien andas y te diré quien eres
feat @esteban gardner

L’oreille attentive, entendre ces mots est toujours aussi difficile pour le mexicain. Alejandro a ce caractère, quasi à l’opposé du sien alors qu’au fond, ils ont les mêmes valeurs et la même façon de concevoir l’avenir. Alors savoir qu’Esteban pense ça de son père, père qui a élevé le gamin malgré des études prenantes, père qui a tout fait pour avoir sa garde et ne pas le voir partir dans les méandres des orphelinats, ça le touche particulièrement. Si le jeune Gardner se rendait compte de tout ce qu’Alejandro lui avait offert dans son enfance, une existence, un futur réel. Esteban ne voit pas la chance qu’il a eu, de vivre aux côtés d’hommes comme Nate ou Alejandro.
La main passant dans les cheveux, les mèches rebelles difficilement remises en place, le murmure ne lui échappe pas, le fait même sourire, d’une tendresse dont lui seul est capable.
- Laisse Dieu en  dehors de ça, il est clairement inutile depuis quelques années.
Un rire, franc, un brin moqueur aussi. Dieu, il y a cru, comme une grande majorité de mexicain. Il l’a même prié pendant des heures, quand il s’est retrouvé poings liés, pendu comme un cochon qu'on éventre. Dieu n’est jamais venu l’aider, ne lui a même jamais répondu. Alors Dieu, qu’il aille se faire foutre.
- Et tu peux m’en parler, c’est mon meilleur ami mais tu es aussi mon filleul.  Je pense surtout que vous n’avez jamais appris à vous connaitre réellement…
Et c’est bien ça le soucis entre les deux hommes. Esteban n’est plus un enfant, a des envies de jeune homme, un besoin de liberté, de souffler, d’être perçu comme un être capable. Alejandro a certainement des difficultés à laisser son gamin partir, surtout en le voyant agir avec une légère immaturité dû a ses 20ans. Jan les connait, les jeunes de son age et Esteban n’est pas différent d’eux. Il réclame les mêmes choses, la confiance des adultes, un regard d’un parent, pas des fers autour des mains.
- Tu dis que ton père ne te comprend pas, je te crois mais… Qu’est ce que tu connais de lui ?
Le ton se veut simple, sans critique. Esteban le connait assez bien pour savoir que Jan n’est pas là pour protéger son ami. Il est ici pour remettre des briques là où le ciment s’est affaissé depuis des années.

@ Invité

avatar
   
#
Ven 20 Sep - 13:42
Este ne relève pas le commentaire de son parrain sur Dieu. La famille d'Esteban est très catholique de part les origines irlandaises des Gardner et des origines mexicaines des Paredes. Et si lui même n'est pas pratiquant, il n'en est pas au stade où il se permettrait de critiquer ouvertement la religion, même avec son parrain qu'il apprécie beaucoup. Alors il se tait, préfère changer de sujet, car il sait sans trop savoir les détails que son parrain n'a pas eu la vie facile que lui peut se permettre de mener aujourd'hui sans se soucier du reste. Il n'a d'ailleurs jamais eu besoin de connaître les détails de la vie d'Alejandro Estrella pour savoir que son parrain cache quelque chose de plus personnel derrière la bienveillance et les discours plein de bon sens. La maturité, l'aura qu'il dégage ne vient pas de nul part, Esteban en est persuadé. Et si parfois la curiosité le dévore, le jeune Gardner n'a jamais osé se lancer dans une telle conversation avec Alejandro. Peut-être qu'il devrait se lancer un jour... qui sait.

Le sujet familial revient cependant sur le tapis, en même temps que l'agacement qui suit généralement l'évocation de son paternel. Il sait que good cop est à deux doigts de craquer devant le manque de communication, mais Esteban estime qu'il n'est franchement pas celui qui bloque la communication. Alors lorsqu'Alejandro soulève l'idée qu'il ne connaisse pas spécialement son père, Este secoue vivement la tête.

- Je sais qu'il est génial blah blah blah, qu'il vient en aide à beaucoup de gens, et qu'il ne veut que mon bien, qu'on vit dans une chouette maison et que j'ai pu faire les études que je voulais blah blah blah. Je sais que je ne suis qu'un sale gosse privilégié qui râle après son père. Je sais tout ça, les gens ne voient que ça chez moi, j'ai l'habitude à force. Je sais aussi qu'il est borné, trop exigeant, et qu'il accorde plus d'attention à ses élèves et ses migrants qu'à son fils.

Et de l'attention, Esteban Gardner en a besoin d'une sacré dose. Il s'en rend compte, et Nate lui en donne énormément, seulement il aimerait probablement qu'Alejandro l'écoute de temps en temps, qu'il ne dévalorise pas ses sentiments et émotions sous prétexte qu'il les trouve irrationnelles la plupart du temps.

- Alors oui c'est peut-être des first world problems, mais je traverse des choses compliquées moi aussi et qui ne peuvent pas être simplement balayées d'un haussement d'épaules.

Il souffle, cela lui fait du bien d'en parler. L'étiquette du gamin superficiel lui colle à la peau. A l'université, avec ses amis, à la maison. Il a l'impression de passer son temps à s'excuser d'être aussi un Gardner alors qu'il a l'air d'un Paredes.

- Je ne dois pas te donner envie d'avoir des enfants, j'imagine...

@ Invité

avatar
   
#
Dim 22 Sep - 22:23



Dime con quien andas y te diré quien eres
feat @esteban gardner

L’entendre était difficile, plus difficile qu’il ne l’aurait cru. Il avait l’habitude de faire le pont, du moins, de tenter de comprendre Esteban et Alejandro pour mieux réussir à les rassembler. Nathaniel faisait certainement la même chose mais en étant le mari de l’un et le père de l’autre, ça pouvait être plus complexe. Jan était totalement externe, un ami de la famille devenu plus au fil des années mais… Seulement un ami. Pas un parent proche, du moins, pas comme lui l’imaginait. Une seconde, il repensa à ce qu’avait dit Hawa, que lui ne voulait surement pas de famille. Au fond, peut-être qu’elle avait raison, qu'aider les autres lui suffisait amplement. Que recoller les morceaux c'était plus simple que de créer en solo.
À l'écoute, Jan attendit que son filleul ait terminé ce qu’il avait à dire avant de reprendre la conversation. «  J’vais te raconter une histoire sur ton père. » Le menton relevé, les yeux déjà rieurs, Jan savait exactement là où il voulait en venir mais préférait clairement qu’Esteban le comprenne seul. « On devait avoir 10ans, c’était un peu avant que sa famille parte aux États Unis. On était plutôt connus dans le quartier, le genre de p’tits bonhommes qui faisaient beaucoup de bêtises mais sans véritable impact. Des p'tits chieurs en gros. Il étouffa un rire avant de continuer. « Sauf qu’un jour, j’ai fais le pari avec ton père d’aller voler un poulet. » La pause dramatique arriva, espérant que ça captiverait le jeune Gardner. « Y’avait un vendeur dans Tepito, le gars en avait quelques uns et clairement c’était l’homme le plus ronchon que j’ai connu. Alors j’me suis dis que lui voler un poulet, ça allait le faire gueuler dans tout le quartier et que ce serait amusant. » Oui, lui et l’humour n’étaient clairement pas meilleurs amis à l’époque. « Ton père a accepté, je l’ai attendu de l’autre côté de la rue et... Il a été piqué un des poulets avant de se barrer en courant sous l’oeil de Señor Joaquin. Je l’ai suivi, on était tout fiers de nous sauf que… Bah y’avait les flics qui trainaient au bout de la rue. Et le soucis c’est que la famille d’Alejandro était bien plus appréciée que la mienne à cause de soucis avec mon frère. C’est donc moi que les flics voulaient embarquer. » Il se souviendra toujours, du malaise quand les deux policiers ont attrapé ses mains pour lui demander de le suivre. Alejandro était toujours là, le poulet en main, sans trop savoir quoi dire. « J’avais pas de billet à leur filer mais…Ton père m’a pas laissé tout seul. Il s’est imposé devant les deux flics, leur a tout raconté, qu’on voulait faire une simple blague et qu’il trouvait ça injuste que je me fasse arrêter parce que mon frère, avait eu des soucis avec eux. Injuste que tout soit mis sur ma tronche car ma famille était connue de leur service. » Les yeux plantés dans le vide, le sourire un peu lointain, Jan se souviendra toujours de ce moment de révolte de l’enfant Paredes. Sans le savoir, Alejandro a participé à sa propre rebellion des années plus tard. « Les flics m’ont relâché, ils nous ont laissé partir en échange du poulet. Personne n’a eu besoin de payer, c’est seulement… Le côté rebelle de ton père et les valeurs qu’il avait déjà en lui qui m’ont sauvé la mise. » Le regard se tourna vers Esteban, sachant pertinemment que le jeune l’avait écouté. Sa position de parrain était utile pour dans cette situation,  car plus qu’un allié, il était celui qui les connaissait tous les deux sans jamais avoir à choisir. Il pouvait les aider. « Je sais qu’on est en 2019, que nous sommes à New York mais tout ça pour te dire que, déjà, ton père n’est pas parfait et que ces valeurs qu’il t’a inculqué, elles peuvent réellement sauver une vie. Et je parle au passé car intérieurement, il sait que tu les as déjà. Y’a que toi qui te perçoit comme un fils à papa Esteban. Ni Nathan, ni Alejandro, ni moi. Et même si… » Les yeux se baissent quelques instant, il cherche ses mots, tente de ne pas brusquer Esteban ou de lui faire penser qu'il est d'un coté et pas de l'autre. « Tu ne vois pas les efforts que fait Alejandro, je te promets qu’il en fait. S’il t’a envoyé bosser ici, c’est qu’il savait très bien que ce serait moins lourd que le restaurant et que… J’te laisserais partir un peu en avance pour que t’ailles voir tes potes. Et lui aussi, il les voit tes efforts juste que… »  Le monologue presque terminé, Jan hésita une dernière seconde, la voix plus émotive qu’au début de son élocution. Cette histoire le touchait bien plus qu’il osait se l’avouer. « Je crois qu’il a peur de te perdre Esteban. Il ne me l’a pas dit mais c’est comme ça que je le ressens… Il a l’impression que vous êtes tellement différents qu'il te perdra un jour, quoi que vous fassiez. Alors qu'en réalité, j’n'ai jamais vu deux personnes aussi semblables que toi et lui. Y'a qu'en aimant quelqu'un aussi fort qu'on peut l'amener à nous détester avec la même force. »Et Jan savait de quoi il parlait, Marco l'avait détesté pendant un temps, de continuer à faire ce qu'il faisait quand tout montrait que leur monde était à la dérive. Pourtant, Marco était resté. Il l'aimait trop pour continuer à la haïr.

@ Invité

avatar
   
#
Mer 25 Sep - 11:26
Este écoute son parrain parler, captivé par les histoires de Mexico que son père garde bien souvent pour lui en vérité, comme s'il s'agissait d'une réalité un peu abstraite qui lui échappe aujourd'hui. Bien sur, ils y sont retournés plusieurs fois depuis, mais pour quelqu'un qui aimerait que son fils connaisse un peu mieux ses racines, il n'en parle finalement que très peu avec lui. Jan non plus d'ailleurs, pour une raison qui intrigue beaucoup son filleul au passage... Este aimerait connaître autre chose que les clichés des séries télévisées contre lesquels son père s'offusque en espagnol en corrigeant ses copies, aussi il prête une oreille attentive à l'histoire de Jan, sans avoir beaucoup de mal à imaginer son paternel se prendre la tête avec la police, même s'il est plus difficile de l'imaginer voler un poulet. Il se souvient des visites de l'immigration, du calme souvent perdu devant les objets foutus en l'air et les questions racistes. C'est en soi un miracle qu'il ait réussi à obtenir ses papiers avec une telle absence de chill.

- Je sais, il est comme ça. Il s'est engueulé avec le père d'un gamin qui m'embêtait à l'école aussi. Ça n'a pas duré très longtemps. Je ne dis pas qu'il n'a aucune qualité. Je dis que j'aurais préféré un autre père que lui. T'aurais fait un meilleur père que lui, parce que tu m'écoutes, même quand tu n'es pas d'accord avec moi.

Este est dur comme toujours, on désire bien souvent ce que l'on ne peut pas avoir. Et Esteban aurait aimé avoir un père comme Jan, toujours à l'écoute et fondamentalement humaniste. Bien sûr, Nate a compensé les choses en apportant beaucoup d'amour au sein de la famille, encourageant chacun d'eux à exprimer ses sentiments, même dans les situations les plus complexe. Mais c'est délicat. Esteban a souvent la sensation qu'ils ne se comprendront jamais, qu'ils seront toujours en opposition.

- Mais oui, il fait sans doute des efforts, je sais tout ça. Mais c'est toujours un effort, jamais naturel. Et dad dit aussi qu'on se ressemble, mais je vois vraiment pas en quoi. Le truc c'est que j'ai plus le courage d'aller vers lui. Enfin bref. Pourquoi tu n'as pas d'enfant toi ? Tu aimes clairement t'occuper de ceux des autres...

@ Invité

avatar
   
#
Jeu 26 Sep - 9:13



Dime con quien andas y te diré quien eres
feat @esteban gardner

Les mots tombent comme un couperet dont il ne s’attendait pas. Les entendre, savoir qu’Esteban les a pensé et dit, ça le fait déglutir difficilement. Un autre père que son ami. Un autre père qu’Alejandro.  Lui par exemple. Ça lui fait dévier la tête une seconde, assez pour reprendre son souffle sentant que la conversation dérive quelque part où il ne voulait pas mettre les pieds. Esteban ne se rend pas compte de la force de ses mots, à quel point ils peuvent toucher. À quel point ils peuvent faire mal. Jan ne verrait pas un autre homme qu’Alejandro pour s’occuper du gamin. Il est droit, sûr de ses valeurs, capable de gérer des ouragans comme l’immigration ou des tempêtes comme Esteban. Capable d'aimer aussi, sans n'attendre rien. Jan connait ses défauts, il sait très bien que parfois, Alejandro va trop loin, ne réussit pas à se poser pour essayer de comprendre sans y mettre son intellect et ses croyances. Mais… De là à penser que Jan aurait fait un meilleur père, c’est passer une frontière que le parrain aurait préféré ne jamais entendre.
Et les mots continuent, Esteban est blessé, ça se sent, touché par l’ignorance de son père qui n’est pas réelle mais bel et bien ressentie par l’enfant. Car c’est ce qu’il est encore, un enfant. Un gamin qui parfois, ne comprends pas le monde des grands et qui, comme aujourd’hui, met les pieds en plein dedans. Jan se note de parler à son père pour tenter d'endiguer rapidement ce qui se trame dans la tête du jeune Gardner.
- Euh…
C’est la seule chose qui sort des lèvres du mexicain face à la question, face à tout ce qu’il a entendu quelques secondes avant. Alors il prend une grande inspiration, sent que ça brûle dans son thorax quand l’oxygène accapare ses poumons.
- Esteban, si c’est moi qui t’avais trouvé dans cette association, je ne t’aurais pas gardé.
Lui aussi, il sait faire dans les couperets tombant sur une gorge dénudée.
- Y’a pleins de choses que t’ignores sur moi. À cette époque, j’étais dans l’armée, pensant que ça allait changer quelque chose, que…
Ces années, il ne les a pas aimé, il y avait découvert tout ce qu’il pensait combattre en prenant les habits d’officiers.
- Que j’allais faire une différence. J’étais incapable de voir un futur, j’aurais été incapable d’en imaginer un pour un gosse. Et après encore moins...
Les yeux se baissent, le sourire est discret, mal à l’aise. Il ne sait pas trop vers quoi il va, où ses mots le mènent mais il est temps qu’Esteban comprenne, que son père est un vrai modèle. Avec ses défauts, avec ses erreurs mais le seul capable de faire ce qu’il a fait en prenant l'enfant sous son aile. En l'aimant comme un père.
- Si j’m’occupe de jeunes, ce n’est pas parce que j’en veux ou que je suis doué là-dedans. Je m’en occupe car j’essaye de gérer la merde que font leurs parents, que font les adultes en général. J’essaye juste de… Mettre des briques là où ils ont des trous béants dans leur existence, j’essaye de colmater au final.
Et s’il avait un enfant, il en serait incapable. Il est trop brisé au final, doit déjà apprendre à colmater ses propres douleurs et son passé qui lui hurle dans le crâne.
- Je ne m’occupe pas de toi, je fais ça parce que je t’aime, parce que tu es mon filleul.  Si tu ne l’étais pas, j’serais incapable de comprendre ce qui ne va pas car…
Soufflant légèrement, son monologue est difficile même pour lui.
- T’es pas brisé Esteban. Y’a que les êtres brisés dont je suis capable de m’occuper.

@ Invité

avatar
   
#
Jeu 26 Sep - 13:43
Esteban se rend rarement compte de ce qu'il dit. De la portée de ses mots. Les paroles lui échappent dans un flot à peine contrôlé et dominé par les émotions. Il est souvent dur dans ses discours, un trait qu'il partage avec son père, même s'il se refuserait à l'admettre. Aussi il ne s'attend pas à la réplique de son parrain, aussi brute que la sienne. Plus sincère que toutes les excuses du monde. Percuté, le gamin s'affaisse un peu, baisse les yeux, en réalisant un peu trop brutalement qu'il aurait pu rester cet orphelin qu'on abandonne devant une porte et dont personne ne veut vraiment. Esteban n'aime pas parler de tout ça et souvent il s'affaire plutôt à se convaincre qu'il est comme Lily, un enfant désiré et pas le fruit des circonstances, du syndrome de sauveur de son père... Si son analyse omet un point essentiel, le fait qu'Alejandro ait réellement désiré un enfant ne se fait pas un chemin dans sa tête. Il le voit évoluer au sein de ses associations, dans ses amitiés. Il veut tout donner à tout le monde, et Esteban ne voit pas forcément sa place à lui dans tout cela. Ce qui le différencie de Mat qu'ils ont recueilli comme un oiseau blessé et qui habite aujourd'hui sa chambre à Staten Island. Esteban l'écoute attentivement, mais n'adhère pas forcément au discours de son parrain.

- Tu n'as peut-être pas fait de différence à l'époque, mais c'est ce que tu fais aujourd'hui, tous les jours. Personne peut t'enlever ça, pas même toi. Et peut-être que mon père à moi, ne sait pas s'occuper des gens qui ne sont pas brisés non plus, ça ne l'empêche pas d'être un père apparemment.

Il hausse les épaules, touché par la conversation qui le renvoie étonnamment toujours à ce manque de profondeur qu'on lui attribue bien facilement. Esteban ne sait rien du passé de son parrain en réalité. Lorsqu'il a posé la question à son père, il lui a simplement répondu que Jan lui en parlerait un jour, lorsqu'il serait prêt à le faire, que ce n'était pas son rôle à lui de lui raconter tout ça. Depuis, Este n'a pas vraiment osé aborder le sujet.

- Il t'a choisi comme parrain, ça veut bien dire que lui au moins pense que tu serais la meilleure personne pour le remplacer s'il lui arrivait quelque chose. Je ne dis pas que son jugement est la meilleure chose au monde, loin de là. Mais on est déjà au moins deux à le penser. Este soupire légèrement, il ne sait pas tellement où il veut en venir avec tout ça, comment expliquer ce qui traverse sa petite tête lorsqu'il réfléchit à tout ça. Je ne sais pas ce que tu as traversé Jan, car tu n'as jamais voulu en parler avec moi, mais je ne pense pas que les gens brisés ne peuvent pas élever des enfants heureux, c'est une question de vision des choses, de ce que tu décides de tirer de ces expériences, si tu vas excuser ton comportement avec celle-ci ou au contraire t'en servir pour comprendre et aider les autres. Les gens se sentent bien avec toi pour une raison et je pense que ça en dit long sur le choix que toi tu as fait. Et je suis alors persuadé qu'en soi tu serais donc un bien meilleur papa que beaucoup d'autres.

@ Invité

avatar
   
#
Jeu 26 Sep - 18:14



Dime con quien andas y te diré quien eres
feat @esteban gardner

Esteban lui répond avec le même ton, cette même envie, de lui faire comprendre qu’il a un peu tort aussi. Jan a du mal a décrocher ses yeux du profil de son filleul, a en face de lui, la preuve qu’il n’est vraiment plus un enfant malgré sa pensée de tout à l’heure. Encore un peu, sur certaines choses mais dans ses mots, dans son explication, son argumentaire, c’est un homme qui s’exprime pour mieux comprendre.
Jan ne le coupe pas, l’écoute attentivement alors que les mots se hissent aisément au delà du présent. Jamais Esteban n’a su ce qu’il lui était arrivé, jamais Jan n’en a parlé. Alejandro sait, car Alejandro est mexicain et que Jan lui a expliqué rapidement mais… Jamais il n’a réellement tout raconté. De ce qu’il a ressenti, de ce qu’il a fait aussi, de ce que ces hommes lui ont demandé de faire. Contre ses amis, contre Marco. Tout ça pour survivre. "Elige, eres tu o él " il n’a jamais oublié ce murmure, il n’en serait pas capable. Toi ou lui, ce fut surement le seul instant où Jan fut égoïste.
La main du parrain remonta contre l’épaule de son filleul, légère, tendre, les doigts appuyant légèrement sur l’arrondi du bras.
- C’est moi qui suis censé t’apprendre des choses chico, pas le contraire.
Se levant rapidement pour aller dans son petit bureau, son porte-feuille en fut sorti et une photographie attrapée. Elle est vieille, les couleurs ont passé, elle est abimée mais c’est surement la chose auquel il tient le plus. Il n’osa pas la regarder, ni la déplier et ce n’est qu’en revenant près d’Esteban, qui lui confia la photo en la posant à côté de ses doigts, pas loin des gâteaux à vrai dire.
- La photo, c’est moi quand j’avais 27ans… Et oui, avant que tu me le balances, je ressemblais a un bébé. À côté, c’est…
Ça le fait sourire, mal à l’aise, ne sachant trop comment continuer ce qu’il a commencé. Ce n’est peut-être pas le bon moment ? Peut-être qu’il peut simplement lui dire quelques éléments sans tout expliquer ? Oui, ce sera mieux, pour lui-même et son filleul.
- Marco. C’était mon… Enfin, j’avais déjà une asso’ à l’époque, on s’occupait ensemble des gosses de Tepito. On voulait pas d’enfant, c’était impossible pour des gars comme nous, dans ce pays mais… Parfois on en parlait et si ça avait été possible… Il aurait voulu une fille, je sais pas pourquoi mais il voulait une petite fille.
Jan se souvient encore de cette nuit, où Marco lui a balancé qu’il l’appellerait Gabriela, qu’elle serait aussi courageuse que ses pères et capables de foutre un pain aux cabron qui viendraient lui faire la misère.
- J’aurais peut-être été un bon père mais lui… C’était lui, qui aurait excellé dans c’rôle.
Une pause de quelques millièmes de seconde, le regard perdu sur la photo, incapable d’en dire plus sur l’instant.
- Il a disparu et... J’ai une responsabilité là-dedans. Ton père m’a récupéré dans un sale état après ça, tu dois peut-être t’en souvenir. M'enfin...Non, je ne serais pas un bon père Esteban, j’serais incapable de m’occuper d’un gosse. Ça me rappellerait tous les jours que lui n’en aura jamais l’occasion. Ça me rappellerait trop ce que je lui ai pris alors que lui m’a tout donné sans aucune hésitation.
Et se taire, sentir qu’il ne peut pas aller plus loin. Esteban comprendra peut-être, Esteban se souviendra surement que lorsqu’il avait 12ans, son parrain est arrivé du Mexique, accompagné de ses parents, incapable de s’exprimer et avec trop d’hématomes pour que ce ne soit qu'un accident.
- Tes deux pères m'ont sauvé et toi aussi quand j'y pense.
Et recroiser les yeux de son filleul, un sourire léger, sincère, qui signifie qu'il sait, ce que vaut le jeune homme. Et à quel point il a confiance.

@ Invité

avatar
   
#
Jeu 26 Sep - 19:24
Este lui offre un sourire éblouissant et accompagné d'un haussement d'épaule. Il lui arrive de faire preuve d'un peu de maturité parfois. Parfois. Le sujet le touche d'autant plus qu'il est tiraillé entre deux mondes, deux cercles d'amis. Il a eu la chance de côtoyer des gens différents, assez en tout cas pour savoir qu'il y avait deux types de personnes sur cette terre. Celles qui se cherchent des excuses  et celles qui en présentent, essayent de composer de manière positive avec les épreuves les plus difficile de la vie. Engagé lui aussi dans quelques causes comme le reste de la famille, il assez vu de gens faire passer leur frustration sur ceux qu'ils considéraient alors sans grand soin comme de vulgaires punching balls. Este s'est lui même déjà retrouvé dans cette situation et il en sait désormais assez pour savoir qu'en dépit de ses erreurs passée,  Jan ne fait pas partie de ces gens là.

Néanmoins, l'ouverture laissée par son parrain le surprend, et un instant il reste pantois devant les révélations qui s'ensuivent alors qu'Alejandro est lui de retour avec une vielle photo qu'il peine à regarder. Este la dévore des yeux, bouffé par une curiosité qui n'a rien d'étonnant. Jan a toujours été un grand mystère pour son filleul, et Esteban intrigué par les informations évasives qu'il essayait d'obtenir en écoutant les conversations dans la cage d'escaliers. L'homme prénommé Marco a l'air heureux sur la photo, tout comme Jan qui a l'air d'un adolescent qui aurait grandi trop vite mais gardé sa bouille d'enfant. C'est la première fois que Jan parle de l'homme qu'il a vraisemblablement aimé, même si les mots peinent à franchir la barrière de ses lèvres.

- Il était vraiment beau. Et tu avais l'air heureux ?

Este note, avant de laisser Jan poursuivre son explication. Tout cela lui coûte bien évidemment et Este ne veut pas lui compliquer la tâche en posant trop de questions. Il ne s'attendait pas à ce qu'il s'ouvre à lui. Son père lui a toujours demandé de ne pas venir l'embêter avec son passé.

- T'en vouloir éternellement ne le ramènera pas. Il serait sans doute content d'apprendre que tu continues votre projet ici. C'était plus compliqué à Mexico, mais tu fais des choses très bien pour beaucoup de monde. Tout le monde fait d'énormes conneries dans sa vie. On ne peut pas tout contrôler non plus. On n'est pas des dieux maya jusqu'à preuve du contraire.

Este ignore les détails de l'histoire, mais il ne peut pas vraiment s'imaginer que Jan ait pu faire quelque chose de terrible. Si sa responsabilité est engagée, il y a forcément une explication, des circonstances qui ont échappé à son contrôle. Il ne peut pas vivre comme s'il avait vraiment eu le choix, cela ne l'aiderait pas.

- Moi ? Le gamin superficiel qui te fait perdre ton temps. J'ai du mal à voir en quoi.

Este accompagne le tout d'un rire triste. Cette histoire l'affecte beaucoup. Il n'a pas revu Jan avec un homme depuis et il se rend compte son parrain se sent probablement très seul en réalité.

@ Invité

avatar
   
#
Lun 30 Sep - 22:31



Dime con quien andas y te diré quien eres
feat @esteban gardner

Lui, oui. Avec ses bouclettes et son impression de n’être jamais assez face à ses pères. À vrai dire, Esteban lui rappelait beaucoup l’adolescent qu’il avait été. Pas les mêmes problématiques mais la même envie de faire les choses justes et de les faire correctement. Et puis, peut-être aussi la même bouille de gamin que tout le monde imaginait bien plus jeune malgré les années qui commençaient à s’empiler.
- Tu ne te rends pas compte à quel point tu es important pour moi Esteban…
Il prit une pause de quelques instants, un léger rire venant ponctuer la phrase. Non, son filleul ne voyait pas tout l’amour que lui portait son parrain.
- Tu m’as dis que je ferais un bon père, que tu m’aurais préféré moi mais… J’vois pas comment j’pourrais t’aimer plus que je ne t’aime déjà. Tu es… Intelligent, consciencieux, tu acceptes de bosser ici ou au restaurant lors que tes potes sont en vadrouilles.
Il hausse un sourcil, relâchant le regard de son filleul avant de reprendre.
- Même si je sais que c’est ton père qui te le demande, tu pourrais clairement ne pas l’écouter, beaucoup le ferait mais pas toi, car tu respectes tes parents.
Et pour Jan, pour tout mexicain, respecter sa famille c’était plus important que tout le reste. Esteban avait les deux registres, avec son univers d'étudiant à la faculté et celui de ses parents, d’Alejandro, qui avait vécu au Mexique une bonne partie de son enfance. Il pouvait piocher des deux côtés, prendre ce qui était intéressant et important dans les deux univers. C’était une chance que lui avait et que ses amis n’auraient jamais.
- Tu m’as sauvé car en arrivant aussi, t’était le seul à ne pas te douter de ce qui m’était arrivé… Tu ne me regardais pas comme Nate ou Alej ou encore mes parents. Tu me voyais seulement comme ton parrain, pas comme quelqu’un a qui on avait…
Il se rendit trop tard qu’il en avait trop dit, que l’émotion avait submergé ses pensées et que ses yeux piquaient sous l’émotion. D’un revers de manche, tout fut effacé.
- Enfin, j’étais heureux sur cette photo et… Tu fais parti de ceux qui m’aident à le redevenir. Alors oui tu m’as sauvé et tu me sauves encore tous les jours… Comme avec ce gateau qu’on doit finir de couper avant que les gosses arrivent !
Oui, changer de sujet, tenter une autre approche, celles des enfants, de l’association avant que les questions ne fusent dans la bouche du filleul. Accompagné d’une caresse sur l’épaule, Jan embrassa le front d’Esteban avant d’attraper un couteau et de finir ce pour quoi ils s’étaient assis au début. La photo était toujours sur la table, Jan préférait la laisser ici pour quelques secondes encore. Marco était encore là, a ses côtés. À leur côté, pour avancer et y croire.

@ Invité

avatar
   
#
Lun 30 Sep - 23:56
Esteban n'a jamais eu une conversation aussi profonde avec son parrain, et le fait qu'il s'ouvre précisément aujourd'hui lui fait du bien. Peut-être qu'il aurait dû passer plus de temps à El Halito avant d'y avoir été contraint par son père, cela lui aurait alors probablement permis d'en arriver là plus tôt. Leur conversation l'aide à découvrir tellement de chose du passé de son parrain et s'il reste prudent dans ses questions, la curiosité le dévore à chaque histoire racontée, chaque esquisse de la réalité qui était celle de Jan au Mexique.

Alors il s'empare de la photo de Marco qu'il regarde avec attention pour la reposer ensuite avec précaution et respect. Il ne peut pas s'imaginer la douleur que ressent son parrain, mais ça ne l'empêche pas de compatir et de lui offrir une oreille attentive.

Il aurait probablement beaucoup aimé Marco lui aussi. Il aurait été le gamin insupportable qui aurait fui le domicile parental pour des vacances improvisées, où il aurait alors compensé en faisant quelques babysittings pour qu'ils puissent sortir. Il aurait traité Gabriela comme une petite cousine qui aurait joué avec Lily elle aussi. Leur famille aurait été heureuse, plus qu'aujourd'hui sans doute.

Les mots d'Alejandro le percutent pourtant, tant il aurait voulu les entendre de son propre père. Les deux hommes sont différents et à la foi si proches. Este aimerait tellement réussir à comprendre son père, obtenir de lui ces mots qui passent les lèvres de Jan avec tellement plus de facilité.

- Beaucoup de gens n'ont pas Alejandro Paredes comme père. Ce n'est pas si facile que ça de s'opposer à lui. Mais oui je les respecte, je suppose qu'ils m'ont élevé comme ça. J'aimerai qu'il me dise qu'il m'aime aussi de temps en temps lui aussi pourtant ? C'est si difficile que ça ?

Un peu de reconnaissance, quelques mots. Este sait que son père lui a prouvé maintes et maintes fois qu'il l'aimait pas les actes, mais cela ne lui suffit pas. Il aimerait une étreinte, un compliment, qu'il s'ouvre un peu au moins. Jan lui explique ce qu'il représente pour lui et Este sent l'émotion traverse son parrain. C'est un sujet difficile et il ne s'imaginait pas à quel point lui et sa famille avaient pu constituer un roc pour Jan. Alors il s'approche, passe un main autour de son épaule et lui offre une étreinte chaleureuse. Malgré son père, Este n'a jamais eu peur de témoigner son affection. Une des grandes réussite de son père Nate sans doute.

- Tu rends les gens heureux toi aussi Jan, c'est assez logique qu'on veuille te rendre la pareille. Je sais que quoi qu'il arrive tu feras toujours partie de notre famille. Dad l'a toujours dit. Je t'aime moi aussi. Coupons ce gâteau.

@ Invité

avatar
   
#
Mar 1 Oct - 22:36



Dime con quien andas y te diré quien eres
feat @esteban gardner

Il se sentait un peu stupide, d’avoir autant montré d’émotions face à Esteban, d’avoir pris toute la lumière alors que le jeune homme avait eu besoin de parler. Mais peut-être que grâce à cette conversation, le fils Gardner allait ré-évaluer ce qu’il imaginait de son père, peut-être qu’il le verrait autrement, qu’il tenterait un énième pas envers lui ? Dans tous les cas, Jan allait devoir parler à Alejandro, rapidement, pour éviter que l’enfant ne se prenne encore les pieds dans un refus catégorique de son paternel de discuter ou de comprendre.
Les derniers mots de son filleul le laissèrent silencieux quelques secondes, les yeux dardés sur le profil du jeune homme qui commençait à découper soigneusement le gateau. Esteban n’avait pas de soucis à montrer ses sentiments, ses émotions et c’était assez rare dans sa génération pour le souligner. Jan n’avait jamais eu cette chance, avait longtemps du dissimuler ce qu’il ressentait pour les hommes et avait toujours eu quelques difficultés à oser montrer réellement ses sentiments envers ses parents. Il était plus introverti qu’on ne l’imaginait et à présent, il s’en voulait un peu de ne pas avoir pu profiter de cette période où il aurait pu tout simplement dire aux personnes qu’il aimait, à quel point elles étaient importantes à ses yeux. Petit à petit, le brun réapprenait à dire qu’il aimait, qu’il appréciait, qu’il désirait, et c’était en partie grâce à la famille Gardner/Paredes.
- Si, ça serait dommage qu’on se fasse dévorer par des gamins affamés…
Oui, ça serait dommage alors que les deux hommes ont avancé d’un pas de géant dans cette cette relation qui leur apportera plus qu'ils ne l'auraient jamais imaginé.

@ Contenu sponsorisé

   
#

Poster un nouveau sujetRépondre au sujet

permissions de ce forum

Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum