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You’re my best friend ~ Tristan

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@ Invité

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Sam 4 Avr - 19:47
Reagan est en tournée une fois de plus, ce qui laisse Esteban dans un appartement trop grand pour lui, avec sa tristesse pour seule compagnie, ça et celle du chat dont il caresse affectueusement la tête devant la Casa de papel. La vaisselle du midi traîne encore dans l’évier et Reagan le tuerait probablement si elle le savait vautré dans le canapé avec un pot de glace alors que son assiette du midi le somme de venir s’occuper d’elle. Mais Reagan n’est pas là quand on a besoin d’elle, évidemment alors il se fiche bien de ce qu’elle peut penser aujourd’hui. Il essaye de rationaliser la situation, mais ce n’est pas une mince affaire pour Esteban à l’heure actuelle. La tristesse qu’il ressent ne s’efface pas simplement parce qu’il le voudrait et bien malgré lui, des pensées qu’il pensait envolée avec sa nouvelle vie étudiante refont surface en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire.

Il ne peut pas se permettre de retourner à cette période sombre qui a dicté son adolescence. Ses parents sont inquiets, à juste titre sans doute, et foutre en l’air tout le chemin parcouru serait d’une tristesse sans nom en réalité. Pour autant, ignorer ces pensées négatives n’est pas un art dans lequel il excelle. Alors il invite Tristan qui aurait sans doute préféré sortir mais qui a généreusement accepté la soirée Netflix alors que tout le monde préfère être à l’extérieur en ce moment. Este range vaguement,  il ne compte pas se mettre la pression ce soir. Quand Tris arrive, il lui ouvre avec un sourire.

- Hey

@ Invité

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Sam 4 Avr - 20:48
- For fuck’s sake Maman, retire ta dernière photo, c’est à peine si tu es habillée !

Il s’énerve et s’époumone pour rien. D’ailleurs, dans un coin, son père lui jette un regard désapprobateur qui en dit long.

- Mais enfin, Tristan, c’est de l’art. C’est à ça que servait instagram avant que les jeunes comme vous ne décidiez de poster le moindre détail de votre vie dessus.

Tristan lève les yeux au ciel et jette un regard désabusé à son père qui embrasse sans pudeur les lèvres de sa mère. Il est fatigué, fatigué de ces frasques constantes, fatigué que ses parents aient réponse à tout, tout le temps, même en dépit du bon sens et de la logique. Il se lève et quitte le salon ou chacun se prélasse, collant son portable dans la poche intérieure de sa veste. L’invitation d’Esteban tombe à pic ; il aurait préféré sortir, aller boire un coup, parce qu’il a l’impression d’étouffer. Mais son ami va mal, c’est donc logique que ce soit lui qui choisisse le programme. Et puis, la perspective qu’ils ne se retrouvent que tous les deux est assez agréable.

Il enfile juste un manteau pour se protéger du froid new-yorkais, et après avoir claqué la bise d’un enfant docile sur la joue de chacun de ses parents, s’engouffre dans un taxi auquel il souffle l’adresse d’une voix basse. Le trajet lui offre la possibilité de publier une vidéo des immeubles qui défilent et une photo prise un peu plus tôt dans la journée dans sa story, mais ouvrir instagram le ramène bien trop rapidement à la photo de sa mère dénudée - ou presque - les pieds dans le jaccuzi sur la terrasse qui surplombe leur triplex. Il a du mal à croire que tout ça, c’est sa vie.

Il faut de longues minutes avant qu’il soit enfin devant chez Este - il sonne à la porte en s’étirant un peu, et lui offre un sourire chaleureux quand il ouvre la porte. Le mood n’est clairement pas à la fête, c’est certain.

- Salut, il répond. Ca va ?

Question de pure forme à laquelle la réponse est indéniablement non.

- J’imagine que non. J’ai apporté quelques trucs du traiteur italien de ma rue.

Il pose un sac en kraft sur la table et retire son manteau pour l’abandonner sur le dos d’une chaise.

@ Invité

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Sam 4 Avr - 21:42
Lorsque son ami lui demande si ça va, Esteban n'a pas envie d'être celui qui répond non et commence à raconter sa vie sans se soucier du reste du monde. En réalité, il a surtout envie de se changer les idées. Pas assez pour rejoindre un bar et quitter le confort de son canapé et sa crème glacée, mais assez pour boire quelques bières en compagnie de Tristan, qui on peut lui reconnaître cette belle qualité, ne l'a jamais laissé tomber. Dans sa grande motivation, il est même descendu jusqu'au supermarché du coin pour des springles et de la bière. Rien de très fancy, mais il n'a plus besoin de jouer un rôle aujourd'hui, ni même de vider la réserve de vin de Nate pour impressionner un homme plus vieux que lui. C'est l'un des avantages de cette rupture.

- Et moi j'ai acheté de l'alcool et des chips, ça changera des petits fours aux formes phalliques de ta mère, même s'ils sont pas dégueu en vrai.

Il le taquine, il faut dire que les soirées privées auxquelles il a l'immense privilège d'accompagner Tristan pour l'empêcher de criser sont très particulières. Un sourire plus tard, il lui colle une bière dans la main, avant de retourner sur le canapé.

- Ça va, on a vu mieux mais ça va. Toi ?

Énorme mensonge sans doute, mais qu'importe. Il n'a pas envie de s'épancher sur le sujet avec Tristan. L'année a été désastreuse sur le plan sentimental, et même si son ami n'est pas vraiment en mesure de juger, il a sûrement en tête une bien meilleure soirée que celle qu'il s'apprête à passer en sa compagnie si Esteban commence à se plaindre. Vu les circonstances, la bière est sans doute une mauvaise idée d'ailleurs, mais il a besoin de ça.

- Déso, c'est pas très bien rangé, mais bon...

@ Invité

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Sam 4 Avr - 21:54
Il semblerait que leur stock de vivres pour la soirée soit largement suffisant pour leur permettre de se détendre, donc. Loin des commérages de sa mère et des histoires de leur groupe habituel d’amis, ce qui n’est peut-être pas plus mal, finalement. La souffrance d’Esteban est visible, et Tristan la comprend, même s’il n’a techniquement jamais été mis dans sa situation - la situation d’une rupture. Il lui est arrivé de souffrir pour d’autres choses, cela dit, et parfois, sans qu’il ne sache trop pourquoi, il ressent cette pression étrange sur sa cage thoracique, ce noeud dans sa gorge qui lui donne l’impression qu’il va se mettre à pleurer. C’est sans doute ça, souffrir - avoir de la peine. Avoir mal. Il évitera de dire qu’il comprend, parce que cela lui semble être la dernière chose que qui que ce soit veut entendre en pareilles conditions. Il se contentera d’être là - c’est quelque chose qu’il fait plutôt bien.

- Parfait. J’en peux plus des plats cuisinés par Ellen tous les jours qu’il faut manger pendant une heure en commentant l’actualité des réseaux sociaux et des prochaines soirées. Quant aux petits fours phalliques, sans commentaire.

Ellen est une femme adorable, cuisinière de métier, qui fait la cuisine chez lui. Ca va avec l’image de sa mère qui adoooore poster les photographies de la cuisine parfois minimaliste d’Ellen sur son profil insta. Des heures pour dîner de choses originales et recherchées, alors que lui, il aimerait manger un cheesburger devant une série tv. La vie simple lui manque souvent. Il s’empare donc avec soulagement de la bière qui lui est tendue et se laisse tomber sur le canapé.

- Ca va aussi, en dehors de la perspective de la prochaine lubie maternelle, cette improbable soirée consacrée à son demi-anniversaire.

Il avale une gorgée de sa bière et soupire. C’est sa vie, il ne peut pas s’en défaire. C’est comme ça.

- T’as de la chance que tes parents te forcent pas à assister à toutes ces conneries, je te jure. Comment ça se passe, les cours ?

Il essaye de changer de sujet, mais aussi de prendre la température de son ami. Tout le monde sait qu’Esteban peut être fragile dans les périodes difficiles, ce qui n’est aucunement un reproche. Mais à l’idée que son ami puisse être déprimé au point de resombrer dans ses vieux travers, c’est justement la bien familière douleur dans sa poitrine qui s’éveille ; et sa gorge se serre, aussi. Heureusement, ce n’est pas à lui de parler.

@ Invité

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Sam 4 Avr - 23:27
La taquinerie fait son effet mais Esteban n'en rajoute pas une couche. Il sait ce que ça fait que d'avoir des parents à part, même si les siens sont encore une fois normaux en comparaison. Il faut dire que de l'extérieur, ceux de Tristan paraissent assez décontractés et drôles. Quand il a besoin de se changer les idées, une soirée chez son meilleur ami suffit à lui remonter le moral, même si celui-ci ne le vit pas exactement de la même manière. C'est bien connu, on veut toujours ce qu'on a pas. Espen et Mat par exemple vouent un couple à son professeur de père avec lequel lui ne s'entend pas du tout. Ironie.

- Tes parents sont intenses, c'est vrai. Tu peux toujours venir squatter ici de temps en temps si t'en as marre, c'est pas très loin de ton école.

Esteban a bien conscience d'être désespéré pour un peu de compagnie, mais à l'heure actuelle, la solitude lui pèse plus qu'il ne voudrait bien l'admettre. C'est stupide sans doute, de ne pas savoir vivre seul, mais avec cette rupture dont il ne peut même pas parler à n'importe qui, la présence de Tristan est apaisante. Bien sur il y Bloom, mais elle aussi elle est intense.

- Mes parents me forcent à faire d'autre chose ne t'inquiète pas pour ça. Mon père s'assure que je m'ennuie pas pendant les vacances en m'envoyant bosser dans le restaurant de ma grand-mère.

Esteban sourit, et trinque avec lui. Lorsqu'il repose sa bière, il s'affaire à ouvrir le paquet de chips.

- Mario Kart ?

@ Invité

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Dim 5 Avr - 13:05
Tristan n’aime pas dire du mal de ses parents. Il est conscient qu’il a beaucoup de chance d’avoir des parents aimants, ouverts, présents, prêts à dépenser des fortunes pour faire plaisir à leur fils. Il n’a jamais manqué de rien et ne manquera jamais de rien. Il a eu le droit de faire ce qu’il avait envie de faire, ne récoltant de ses parents qu’un soutien certes un peu loufoque mais important tout de même. D’extérieur, la plupart des gens ne doivent pas vraiment comprendre pourquoi il souffre parfois d’avoir une famille comme la sienne ; pourtant il suffit de jeter un oeil au profil instagram de sa mère pour savoir exactement quel est le problème.

- Merci, c’est gentil. Mais je ne veux pas leur faire de peine, j’ai déjà suffisamment de mal à convaincre ma mère qu’elle ne me fait pas honte à chaque fois qu’elle me pose la question.

Il soupire un peu, et avale une gorgée de sa bière.

- Tu devrais essayer de négocier tout de suite de pas avoir à travailler toutes les vacances. Ca serait sympa qu’on puisse partir en voyage entre amis sans nos parents, non ?

Ses parents ne le forcent pas à travailler ; la seule chose qui le contraint, ce sont les concerts ou les récitals éventuels de piano. Pas vraiment une corvée pour lui, et puis les mois d’été sont beaucoup plus légers que le reste de l’année.

- Si tu veux que je te mette une raclée comme d’habitude, sure.

Il sourit en attrapant une chips à son tour. Ici, il se sent bien. Moins oppressé, plus détendu.

@ Invité

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Dim 5 Avr - 13:23
Esteban hoche la tête, c'est un peu la même chose pour lui alors il comprend tout à fait le problème de Tristan même si les situations sont différentes. Son père préférerait honnêtement qu'il vive chez eux, et il a même parfois l'impression qu'à la moindre incartade, il convaincrait facilement son autre père de le déposer à l'université en allant au travail à la place de payer un appartement. Parfois ça lui manque même de vivre à Staten avec les autres, de lire un livre dans le jardin ou de faire une partie de trivial poursuit avec sa famille, même s'il est mauvais joueur et qu'il finit toujours par bouder à la fin. Seulement la liberté dont il profite avec cet appartement n'est pas quelque chose qu'il veut remettre en cause, même si ponctuellement, il s'y sent seul.

- Je vais essayer de réclamer l’appartement de Mexico, ce serait vraiment cool de partir seuls. J'adore ma famille, mais mon père c'est un peu Fulgencio Batista et à la longue c'est lourd.

Esteban ricane, même si l'intensité d'Alejandro Paredes n'a franchement rien de marrant au quotidien. Nouvelle gorgée de bière, Tristan lui annonce qu'il va perdre à Mario. Il en est évidemment hors de question. Este lui donne un coup d'épaule et s'empare de la manette.

- Abuse pas, tu gagnes pas si souvent que ça !

@ Invité

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Dim 5 Avr - 14:07
Mexico pour les vacances - quoi rêver de mieux. Tristan adore voyager, et malgré la proximité de la frontière, il n’est jamais allé au Mexique. Il n’est pas un voyageur pressé qui veut tout découvrir et multiplier les visites, il aime simplement découvrir de nouveaux endroits, prendre le soleil, s’imprégner d’une nouvelle culture, et évidemment en profiter pour faire la fête, manger et boire. Il aime prendre des photos et exposer ses trouvailles. Voyager lui vide l’esprit, et il regrette de ne pas pouvoir le faire plus souvent.

- Mexico, ça serait vraiment génial. Je n’ai jamais mis les pieds au Mexique.

Il s’y voit déjà, avec leurs amis, à profiter du soleil et des cocktails à moindre prix. Un peu de liberté, d’évasion, loin de New-York, loin de sa famille trop intense et de la pression du quotidien.

- Par contre, excuse-moi de te décevoir mais je gagne extrêmement souvent, même si tu as parfois un peu de sursis.

Il éclate de rire en piquant une chips à nouveau et s’empare de la manette pour montrer qu’il a raison. Il se moque principalement mais gentiment de son ami cela dit, parce qu’en réalité, il s’en fiche. Tristan n’est pas mauvais perdant.

@ Invité

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Dim 5 Avr - 15:41
Esteban s'étonne qu'il ne soit jamais allé au Mexique. En réalité il aurait pu l'inviter à y aller avec eux plusieurs fois, cela lui aurait fait de la compagnie pendant des vacances un peu compliquées ou son grand-père et son père se seraient regardé dans le blanc de l’œil sans pour autant réussir à entretenir une conversation. Même s'il adore le Mexique, ce n'est pas toujours aussi détendu d'y aller avec les soucis familiaux qui agitent toujours la famille Paredes. Soucis familiaux qu'il n'a pas envie d'évoquer non plus. Cela lui donne trop souvent l'impression d'être exclu trop brutalement de sa petite bulle dorée.

- On pourrait aller faire du pédalo au bosque de Chapultepec, voir la maison de Frida aussi. Il y a plein de musées. Si on veut aller à la plage, on peut toujours s'organiser quelques jours à Cancun ou Merida ? Tu sais surfer ?

L'idée des vacances l'emballe. Il en aurait bien besoin pour oublier toute l'histoire avec Oscar, mais il ne faudrait pas non plus qu'il se fasse des films et se heurte à un non catégorique de la part de ses parents. Esteban le sait, les Paredes-Gardners sont plus strictes que les parents des autres. Après une gorgée de bière, le bouclé entame cela dit sa course poursuite. Deux trois peaux de bananes par-ci par là et le brun croit à une victoire. Un bolide de l'équipe adverse le renverse cela dit et il s'offusque en perdant trois places dans le classement à deux cent-mètres de la ligne d'arrivée.

- Ce type m'a bousculé à deux millimètres de la ligne d'arrivée !!!!!

@ Invité

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Dim 5 Avr - 16:55
Ce n’est pas très compliqué de convaincre Tristan, il est toujours partant pour tout. Il n’est pas du genre à préférer rester chez lui ou à se choisir des vacances au bord d’une piscine dans la maison familiale du sud de l’Italie, même si ces options là ont du bon, parfois. Juillet aura à peine sonné que sa mère va remplir six ou sept énormes valises et réserver une place dans un vol en business pour rejoindre l’Europe. Son père, qui bouclera l’organisation des classes pour l’année suivante, la rejoindra une dizaine de jours plus tard, laissant la maison entière vide - sauf pour ce qui est d’Ellen et des autres personnes qui travaillent pour eux. Avec un peu de chance, s’il a des plans pour l’été, il ne sera pas obligé de les suivre. Sa mère adore qu’il aille en vacances avec eux.

- Je ne suis pas très compliqué, tu sais que tout me tente. Ca me va très bien de bouger un peu, et non, je ne sais évidemment pas surfer mais je te remercie d’avoir posé la question et de ne pas être parti du principe que je n’avais pas du tout la tête à tenir sur une planche.

Il rit un peu, puis gagne - in extremis - la partie de Mario Kart et offre un sourire victorieux et volontairement provocateur à un Esteban que tout le monde sait mauvais perdant.

- Oui, oui bien sûr. Toujours de la faute des autres et pas grâce à mon don naturel pour le jeu !

Il s’esclaffe et se laisse tomber en arrière dans le canapé en attrapant une nouvelle chips.

@ Invité

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Dim 5 Avr - 17:18
Esteban ricane, une soirée avec Tristan lui fait toujours du bien. Ils n’ont pas forcément besoin d’aborder les sujets délicats pour se remonter le moral et c’est sans doute pour cette raison qu’il a accepté cette compagnie malgré tout. Este le ressert en bière, et s’assure que le bol de chips reste plein pour continuer leur soirée jeux vidéos. C’est simple, tranquille et tout ce don’t Esteban avait besoin en réalité. Lorsque le sujet du surf est abordé, Este lui tapote amicalement l’épaule.

- Je t’apprendrais va, et puis si c’est vraiment si dramatique on ira boire des cocktails sur la plage et on mettra a jour nos insta avec des photos canon.

Esteban lui adresse un sourire affectueux et bois une nouvelle gorgée se bière. Il ne peut décidément pas s’arrêter sur une défaite. Il n’est vraiment pas mauvais a ce jeu, il a besoin de s’échauffer c’est tout. Bon d’ici quelques bières l’alcool au volant ne sera potentiellement pas une réussite, mais Tristan ne peut pas s’en tirer comme ça. Sinon il faudra changer de jeu.

- Non tu as eu de la chance Hastings, c’est tout ! On la refait, je suis chaud maintenant !

Esteban récupère sa télécommande, les bleus doivent l’emporter cette fois. Ses camarades les ordinateurs n’ont pas intérêt à faire n’importe quoi !

@ Invité

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Dim 5 Avr - 17:30
Tristan rigole un peu et lève les yeux au ciel. Esteban a le physique d’un surfeur du Mexique, sans aucun doute, mais lui ? Lui il a parfois l’impression de n’avoir que le physique d’un pianiste un peu coincé. S’imaginer lui-même sur une planche de surf le fait sourire ; il n’arrive pas à se figurer un monde dans lequel il pourrait être doué pour ce sport. Mais une fois encore, l’espoir d’Esteban est rafraîchissant, et plutôt sympathique. Il aurait pu être désespéré d’avance - mais non, il semble entretenir l’espoir que son ami puisse être doué.

- D’accord, va pour ce programme. J’ai passé la barre des 20.000 followers cette semaine, d’ailleurs, il faut bien leur donner un peu de contenu.

Ce n’est pas grand chose comparé aux centaines de milliers de personnes qui suivent sa mère - mais il essaye de ne pas se laisser polluer l’esprit par ce genre de pensées dramatiques.

- Entendu, si tu y tiens.

Il rit et attrape aussi sa télécommande pour refaire une partie. Il la perd cette fois, à peu de chose près, attaqué à proximité de la ligne d’arrivée à son tour. Il jette un regard en coin à Este et fait mine de pleurnicher.

- Mais il m’a attaqué à deux secondes de la ligne d’arrivée !

Il éclate de rire et lève un peu les yeux au ciel, avant d’ajouter, bon perdant :

- Bien joué.

@ Invité

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Dim 5 Avr - 18:00
Esteban s’y voit déjà. L’air marin qui vient lui chatouiller les narines, le vent qui fait voler ses boucles, le soleil qui colore sa peau... L’idée des vacances offre un répit agréable aux peines de cœur dont il souffre aujourd’hui. Le Mexique lui manque, même s’il y retourne régulièrement pour voir sa famille. Assez logiquement donc, la perspective de partager un peu de sa culture avec son meilleur ami le séduit plus que de raison. S’il est honnête l’idée de pouvoir se consacrer à insta et faire de la photo en compagnie d’un autre artiste sans être jugé est également quelque chose qu’il attend avec impatience.

- Ta mère c’est la reine, mais tu verras je prendrais tes photos et tu prendras les miennes et on fera un tabac. Comme on a pas d’insta girlfriends, faudra se débrouiller, mais c’est faisable.

Tout le monde fait ça à son niveau, mais c’est agréable de pouvoir en parler librement sans se faire taxer d’hipster toutes les trois secondes parce que lui et Tristan gèrent leur comptes un peu mieux que les autres.

À la fin de la partie les deux s’enfoncent dans le canapé avec leur bière. Este tourne la tête pour regarder Tristan.

- Merci d’être toujours là pour moi.

On ne dit jamais aux gens qu’on aime qu’on les aime, et c’est sans doute un peu niais vu les circonstances, mais Este n’a jamais été élevé dans une famille qui n’encourage pas ce genre de choses alors il se lance avec candeur et affection.

@ Invité

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Dim 5 Avr - 18:49
Tristan sourit et acquiesce. Il a hâte, maintenant que le brun a mis cette idée dans un coin de son esprit. Il espère réellement que ce sera faisable. Au pire, ils loueront quelque chose. Ils sont majeurs après tout, et le compte bancaire de Tristan est alimenté de manière complètement décadente et régulière par sa mère, en plus de ce qu’il gagne lui-même au gré des concerts et des récitals. Alors oui, c’est sans doute aussi une option qui peut être considérée, même si les parents d’Este ne sont pas d’accord pour qu’ils investissent l’appartement de Mexico.

- J’ai déjà hâte, alors on a intérêt à faire en sorte que ça marche. Et il faudra aussi bien choisir qui on emmène avec nous.

Ce point là risque d’entraîner plus de discordance, s’ils décident de ne pas partir que tous les deux. Ils s’enfoncent dans le canapé, Tristan embarquant sa bière avec lui, et Esteban choisit ce moment pour le remercier d’être là. Il se sent rougir, et ne sait trop que répondre. L’affection, les sentiments, voilà des choses qu’il peine souvent à montrer même quand il les ressent. L’extravagance parentale n’a eu d’effet sur lui que de lui inculquer une grande pudeur, ce qui est aussi étrange que compréhensible. Il pousse un peu l’épaule d’Este et lève les yeux au ciel, croyant surement pouvoir s’en sortir avec une boutade.

- Arrête un peu, c’est rien. C’est normal.

@ Invité

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Dim 5 Avr - 23:25
Tristan n'aime pas tout le monde dans la bande, et son petit commentaire le rappelle à Esteban avec douceur. Le bouclé hoche la tête, loin de lui l'envie de le contredire là-dessus. Il est son meilleur ami, et il n'a pas envie qu'il se sente mal à l'aise. S'ils peuvent tous se supporter lors de soirées alcoolisées, ce n'est pas exactement la même chose que de partir en vacances à plusieurs. Cela implique de mettre de l'eau dans son vin pour certaines choses, et il peut tout à fait comprendre que Tristan ne soit pas prêt à faire ce sacrifice pour l'instant.

- Oui, je sais que c'est un peu compliqué avec Athena ?

Il pose la question, mais il connaît déjà la réponse. Esteban ne veut pas prendre parti, mais s'il devait le faire, il le ferait évidemment pour Tristan. D'ailleurs, si elle l'avait critiqué devant lui, il n'aurait pas choisi de se taire à ce sujet. Décapsulant une nouvelle bière, il se laisse aller au moment émotion que Tristan cherche a évacuer par pudeur. Este n'attends rien de lui en retour, il voulait simplement lui dire.

- Peut-être, mais ça compte beaucoup pour moi. Fais-en ce que tu en veux, mais je tenais à le dire, parce que... On dit jamais assez ces choses là ?

@ Invité

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Lun 6 Avr - 23:38
Oui, c’est compliqué avec Athena, et parfois avec d’autres, aussi. Mais il prendra sur lui si Esteban veut emmener tout le groupe. Il prend toujours sur lui, c’est son sport le plus régulier. Seulement les choses seraient plus simples si sa mère pouvait cesser d’être aussi extravagante, et aussi si les gens pouvaient se faire une raison. Oui, elle pose à moitié nue sur une plage un mardi, une jeune femme à côté d’elle, son mari pas loin. Oui, parfois, elle met des photos de plantes peu recommandables. Mais ça fait des années - tout le monde le sait. Il aimerait bien que les gens passent à autre chose.

- Well, certains ne se remettent apparemment pas de l’originalité de mes parents, et je ne peux pas faire grand chose contre ça. Ma mère me sort des yeux de merlan frit à chaque fois que j’essaye de lui expliquer qu’il serait bien de respecter la police d’instagram.

Il soupire un peu en regardant sa bière, mais ses jérémiades laissent place à un instant d’émotion qu’il n’avait pas vu venir et qui le rend toute chose.

- Oui, t’as raison. Désolé.

Les sentiments, chez les Hastings, ce n’est jamais vraiment simple. Il y a toujours beaucoup plus de place pour les blagues, la rigolade et la dérision - même si sa mère aime bien lui dire qu’elle est fière de lui.

- Tu peux compter sur moi, et je sais que c’est réciproque. C’est important pour moi aussi.

@ Invité

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Mar 7 Avr - 0:00
La situation familiale de Tristan n'est pas évidente et Esteban le sait bien. Les parents sont des êtres compliqués avec lesquels il faut composer ce qui n'est évidemment pas toujours tâche aisée. C'est d'ailleurs assez amusant de voir que Tristan a le problème inverse finalement. Avec son père, impossible d'exprimer ses sentiments, pas parce qu'il se vexe, mais parce qu'il n'y accorde que trop peu d'importance en réalité. Le chantage affect et ses dérivés, ça ce n'est pas quelque chose qu'il connaît, il doit bien l'avouer. Quant aux autres, il est clairement temps pour eux de s'en remettre en effet.

- J'essaierai de leur parler si tu veux. C'est dégueulasse de se foutre de toi pour ça.

Et en bon ami, Esteban n'hésitera pas à le faire savoir, même si provoquer un conflit n'est pas son activité favorite on ne va pas se mentir. Il déteste savoir Tristan braqué, ce n'est pas comme s'il était désagréable avec qui que ce soit qui plus est. Alors il parlera à Athenais, même si les chances pour qu'elle change son attitude sont minces.

A la réplique de Tris, Esteban esquisse un sourire. Ils n'ont peut-être pas l'habitude de se dire ces choses là, mais cela n'en reste pas moins agréable à entendre. Dans tout ce drame qui semble lui éclater au visage dernièrement, il sait au moins qu'il aura toujours un ami à ses côtés.

- Qu'est-ce qu'on fait maintenant ?

Manger serait incontestablement une bonne idée, du moins pour éponger tout cet alcool qui doucement mais sûrement se disperse dans leur système sanguin. Ce n'est pas l'idée qui lui vient en premier cela dit. Jetant un coup d'oeil aux jeux toujours éparpillés sur la table du salon, il finit par lancer :

- J'ai un Jenga, on peut tester tes réflexes après toutes ces bières Hastings. Et les miens d'ailleurs, mais détail...

@ Invité

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Mer 8 Avr - 17:16
Tristan n'est pas sûr qu'Esteban soit en mesure de raisonner qui que ce soit. Les gens prennent ce qu'ils peuvent prendre pour rire, et forcément, la famille de Tristan a de quoi les entretenir. Son père, s'il était strict quand il accueillait certains d'entre eux sur les bancs du lycée, prend une toute autre dimension quand il apparaît sur les photographies de sa mère. Quant à Isolde, c'est une femme incompréhensible qui vit dans un monde spécialement conçu par elle-même pour elle-même et quelques chanceux dont Tristan ne fait pas partie. Ils ne se comprennent pas tous les deux, et Isolde en ressent très certainement une frustration qu'elle fait peser sur les épaules de son fils et qui le fait culpabiliser.

- Ne perds pas ton temps avec ça. Ca irait mieux quand on vieillira, j'imagine.

Il hausse une épaule à moitié défaitiste et avale une nouvelle gorgée de sa bière. Ce sujet le chagrine, parce qu'il passe le plus clair de son temps à se sentir coupable. Coupable d'être las des extravagances de sa mère, coupable de ne pas être à son image, comme elle le voudrait, coupable de souhaiter qu'elle soit normale de temps en temps pour que lui puisse se fondre dans la masse.

- Va pour un Jenga, je risque d'être nettement moins bon qu'à Mario Kart, tu sais comme je tiens mal l'alcool de toute façon.

Il se redresse un peu et avale une chips pour donner un peu de consistance à son estomac.

- Il est sympa, cet appartement, mine de rien. T'as de la chance d'avoir réussi à t'échapper.

@ Invité

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Jeu 9 Avr - 0:06
Ça l'agace parfois Esteban, tous ces enfantillages. Pas qu'il s'estime plus mature que les autres, loin de là, mais il a quelque peu perdu pied avec cette réalité en fréquentant Oscar pendant ces longs mois. Innocence volée peut-être, il a bien du mal à retourner à cette vie là, aux dramas qui animent parfois son groupe d'amis sans qu'il ne demande rien à personne. Il faut dire que dernièrement, il a eu d'autres chat à fouetter, d'autres préoccupations. Pour ce qui est de Tristan, c'est sans doute un peu la même chose. Plus sage, plus modéré que les autres, cela ne l'étonne pas de le voir réagir avec philosophie finalement.

- T'as sûrement raison, mais ça m'agace quand même pour toi.

Le bouclé est sincère. Et s'il y a bien quelque chose qu'on ne peut pas lui reprocher, c'est d'être fidèle en amitié. Ses choix ne sont pas toujours acceptés ni même compris par les autres, on lui reproche même de faire preuve de superficialité, mais on ne peut pas lui reprocher d'avoir été un ami pitoyable pour qui que ce soit. Il s'est découvert de nouveaux centre d'intérêt, mais n'a jamais renié le reste quoi qu'on en dise. Quoi que Candice & Robin en disent plus exactement.

- Oh dans tout les cas cette tour va s'éclater par terre, c'est juste pour nous occuper. Je sens que si je perd une course de plus je vais faire ma mauvaise tête, alors on va éviter !

Alors qu'il accompagne le tout d'un sourire, il avale une gorgée de bière et retire (non sans mal), la première pièce de la tour.

- Oui, il est pas mal, espérons juste que mon père ne raconte pas tout à mon autre père, sinon je peux lui dire adieu.

Esteban plaisante, mais la menace reste bien réelle. Il connaît les limites de son paternel, il sait aussi qu'il les a sacrément dépassées. Et si son père Nate sait garder un secret, il ne lui a jamais avoué une telle chose auparavant.

@ Invité

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Ven 10 Avr - 17:58
Tristan ne sait pas vraiment s'il continue d'être agacé, lui. Parfois, ça le pique un peu sur le vif. Il ne comprend pas qu'on puisse se moquer de lui en se basant simplement sur l'attitude de ses parents. Il ne peut quand même pas décider de ce que va faire sa mère. Isolde pense souvent attiser l'admiration de ses pairs, mais force est de constater que ce n'est pas vraiment le cas parmi les jeunes de l'âge de Tristan. Le fait qu'elle ne soit jamais capable de se tenir tranquille n'aide très certainement pas par ailleurs.

- C'est gentil, mais tu ne devrais pas perdre trop d'énergie pour ça.

Il offre un sourire néanmoins ému à son meilleur ami et s'approche de la tour du Jenga dont Este retire la première pièce sans trop d'encombre. Il se concentre un instant et s'empare à son tour d'une petite pièce qui ne lui semble pas trop risquée, parvenant à la retirer sans que le reste ne s'effondre.

- Tu crois que ton père serait capable de trahir ton secret ?

Tristan n'a pas l'impression que ce soit le cas ; il lui semble tout au contraire qu'Este a un confident assez sûr dans son père.

- Il l'a l'air plutôt sûr.

Mais après tout, Tristan n'est pas dans la famille de son meilleur ami. Lui ne sait même pas si sa mère serait choquée de le savoir en couple avec une femme ou un homme plus vieux. Après tout, Karen doit avoir à peine 30 ans, ce qui ne la rend pas beaucoup plus vieille que Tristan.

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Ven 10 Avr - 18:21
Tristan est un garçon gentil et poli, (comme Andy). Esteban lui sourit donc avec tendresse, Hastings a vraiment réussi à lui changer les idées avec tout ça. Ou alors c'est la bière, cette option n'est pas à éliminer complètement non plus pour tout dire. La tête d'Esteban est un peu plus lourde, mais une chose est certaine, il est détendu par cette soirée entre potes. En mauvaise compagnie, il aurait probablement eu l'alcool triste, mais par chance ce n'est pas le cas aujourd'hui. Il n’éclipse pas Oscar de ses pensées complètement cela dit et parfois son regard se perd sur les murs, mais rien de suffisamment dramatique pour alarmer tout son entourage. Aujourd'hui en tout cas.

- Je suis pas très sélectif dans les domaines ou j'aime dépenser de l'énergie, je pense que tu le sais depuis le temps... !

Este n'hésite pas à se moquer de lui-même. Il a beau être assez susceptible, si c'est lui qui se vanne, ça passe totalement. En voyant Tristan retirer précautionneusement sa pièce de la tour, Este se met un peu de pression, tout en anéantissant ses chances de réussite en décapsulant une nouvelle bière d'ailleurs. Il s'en sort néanmoins, et avec toute la concentration dont il est capable il pose le petit bout de bois victorieux sur le coin de la table. Avant qu'il n'ait le temps de crier victoire cela dit, il renverse le bol de chips sur le sol.

- Merde. Ça craint pour moi je crois.

Il ignore de ce fait la question sur Nate. Il a beau faire confiance à son père, il n'a jamais eu l'occasion de mentir sur un truc aussi important auparavant. C'est un avocat qui plus est, le genre de personne avec un sens aiguisé de la justice. Este vient d'avoir vingt et un ans, le calcul n'est pas sûr à faire.

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Ven 10 Avr - 19:30
- C’est vrai mais bon, ça fait plus de 5 ans que j’essaye de faire comprendre aux gens que je ne suis pas responsable des frasques de mes parents et que personne ne veut m’entendre. Je ne sais pas si tu arriveras mieux à les convaincre que moi.

Il hausse une épaule, assez défaitiste à ce sujet. Quand il s’oppose aux gens, il se sent facilement coupable, comme s’il était responsable de ne pas prendre la défense de sa mère. En réalité, quand on se fout de lui, il a en général très envie de disparaître, mais certainement pas d’expliquer pourquoi sa mère n’est pas si folle mais simplement extravagante.

L’attention se porte sur le jeu et Este parvient à retirer une nouvelle pièce sans faire tomber la tour. Le bol de chips, lui, n’est pas aussi chanceux, et Tristan accueille sa chute sans pouvoir s’empêcher de rire.

- Attends, je vais t’aider.

Il se déplace et son bras frôle malgré lui la tour du Jenga qui s’effondre donc sans même qu’il ait pu jouer son tour.

- Merde...

Il plaque sa main sur sa bouche comme un gamin pris sur le fait d’une connerie, et ramasse tout de même une chips pour la remettre dans le bol.

- J’crois que j’ai perdu...

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Ven 10 Avr - 23:05
- Les gens sont jaloux, c'est parfois la seule explication. Qu'est-ce que tu veux que qu'ils te reprochent d'autre ? Tu es intelligent, talentueux et sympa, il fallait bien trouver quelque chose.

Les gens trouvent toujours à redire. Candace est l'experte du jugement par exemple. Elle a décidé qu'Esteban était un abruti parce qu'il traînait avec des personnes issues de sa classe sociale, et elle n'a pas franchement cherché plus loin. Pire, elle l'a même largué sans autre raison valable que celle-ci. A bien y repenser, les relations amoureuses d'Esteban sont une catastrophe. Peut-être qu'il devrait songer à cesser de tomber amoureux de n'importe qui, n'importe quand.

Le bol de chips sur le sol, Tristan s'empresse de l'aider, détruisant la tour au passage, qui finalement, n'aura pas fait long feu. Esteban ne peut pas s'empêcher d'éclater de rire. Pas que ce soit hilarant non, mais vu son état actuel, il en faut vraiment peu pour le faire rire.

- Jouer au Jenga bourré, c'était pas l'idée du siècle on dirait.

Le regard amusé d'Esteban se pose sur Tristan qui s'est mis en tête de l'aider à ramasser tout ça. Clairement l'appartement aura besoin d'un bon rangement dès le lendemain matin, en attendant le bouclé ramasse ce qu'il peut, incapable de stopper son rire.

- Comme un peu toutes mes idées, mais bon...

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Ven 10 Avr - 23:20
Tristan est un peu bourré. Ou peut-être qu’il l’est complètement, il faut dire qu’il ne tient pas très bien l’alcool et qu’il est facilement pompette quand il commence à boire. Ce soir, Este et lui ne se sont pas préservés. Ca lui délie la langue, sans doute. Ca lui permet de s’exprimer plus naturellement et moins pudiquement qu’il le ferait si l’alcool ne l’aidait pas.

- Apparemment, je suis une personne nostalgique aussi. D’après ma mère, même elle s’y met parfois.

Il rit un peu mais en réalité, ça ne le fait pas rire du tout. L’opinion que peut avoir sa mère sur lui le rend triste.

- Apparemment pas, on n’est pas très doués ce soir.

Tristan se laisse tomber au milieu des pièces en bois pour continuer à ramasser les chips et à la remettre dans le bol qui est entre les mains d’Esteban - il en mange une de temps à autre.

- Arrête de te dévaloriser. Tu es intelligent, drôle, présent pour tes amis, et mignon. Tu n’as aucune raison d’avoir une mauvaise opinion de toi.

Il hausse une épaule et laisse tomber sa tête sur le canapé pour fixer le plafond quelques secondes. Esteban a tout pour plaire, il ne voit pas qui pourrait ne pas l’apprécier. Son meilleur ami est quelqu’un de bien, quelqu’un de beau. Ses idées s’embrouillent un peu d’ailleurs, il a peur d’en dire trop sans le faire exprès, de se mettre en danger. De les mettre en danger tous les deux, alors que le coeur d’Esteban est encore auprès d’Oscar.

- J’ai l’impression que la pièce tourne, il ajoute pour changer d’avis, en ricanant un peu, relevant la tête pour planter ses yeux bleus dans le regard d’Este. Mais c’est parce que je ne tiens pas l’alcool.

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Sam 11 Avr - 0:12
- Une personne nostalgique ?

Esteban ne voit pas vraiment ce que la mère de Tristan entend par là. C'est un garçon bien moins excentrique que le reste de sa famille, c'est surtout ça, mais nostalgique ? Comme quoi, Esteban n'est pas le seul à avoir des problèmes avec ses parents. Avoir cette conversation avec Tristan lui fait réaliser qu'il est parfois trop centré sur lui-même et ses problèmes. Il espère cela dit qu'il ne se comporte pas en mauvais ami. C'est la dernière chose qu'il souhaite, surtout avec Tristan qui, contrairement à d'autres, a toujours été là pour lui.

- C'est juste compliqué tu sais ? Je ne me sens à ma place nul part. Dès que j'apprécie quelqu'un ça finit mal. T'as pu être aux premières loges mais vraiment... J'ai l'impression de ne pas être assez bien pour les gens. Trop superficiel, trop lisse. Je me dis que si 90% de mes amis le pensent c'est que ça doit être vrai ? On m'a toujours laissé tomber pour ça. Livio, Candace... Je crois même qu'Oscar refusait de voir la réalité en face lui aussi.

Un gamin gâté superficiel qui se plaint d'une réalité à laquelle personne ne peut s'identifier, voilà ce qu'il a l'impression d'être pour la plupart des gens. Se plaindre de ça en soit est même presque risible et ne change rien au sentiment. Il aimerait que les choses soient différentes, qu'on lui laisse une chance. Peut-être qu'il le vivrait mieux s'il n'était pas coincé entre deux réalité. Bloom par exemple, n'a pas ce problème. Tristan lui comprend. Son monde est différent de celui dans lequel il évolue.

- J'ai passé la moitié de ma vie à être rejeté parce que ma famille était différente de celle des autres, et maintenant on lui reproche d'être parfaite. Quoi que je fasse, ça ne va jamais en fait ?

Les mots lui échappent soudainement sans qu'il n'ait été capable de les formuler jusque là. Avec tout ce qu'il s'est pris dans la gueule dernièrement, même sa propre souffrance ne lui semble pas légitime. Et pourtant, avec sa sensibilité exacerbée, c'est un combat de tous les jours. Esteban travaille dur sur lui-même pour s'affirmer, s'accepter tel qu'il est. Ses essais sont maladroits peut-être, mais il n'a jamais eu la chance de le faire avant. Avant son quotidien était si sombre que la priorité n'était pas là.

- Pourquoi c'est si dur d'être heureux Tristan ?

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