La nouvelle version a été installée cute ! Pour découvrir les nouveautés c'est par ici & pour commenter c'est ici
S'intégrer sur un gros forum, le mode d'emploi excited A découvrir par iciii avec toutes les initiatives mises en place !
Le Deal du moment : -23%
EVGA SuperNOVA 650 G6 – Alimentation PC 100% ...
Voir le deal
77.91 €

Everybody Knows .... But did they ? ( ☼ Amber )

@ Invité

avatar
   
#
Ven 15 Mai - 16:30

Amber & Grisha #Music @Liars

Les jambes pendantes au-dessus d'un toit désaffecté, il s'est allongé sur le dos, observant les étoiles un moment, puis il a clos ses paupières. Au début de cette soirée, il pensait se rendre dans la seule communauté qu'il parvient - pour le moment - à fréquenter. Celle où il n'a pas besoin de regarder derrière son dos pour voir qui va entrer, celle ou les siens, ceux de sa vie d'avant, n'auraient jamais l'idée de venir faire un tour. Mais son œil a capté une ruelle Attrayante et au look désaffecté. Et comme Grisha poursuit ses recherches dès que l'occasion s'en présente, le brun s'est embarqué dans cette exploration imprévue.

Ça l'amuse régulièrement, de noter à quel point même dans les quartiers pleins de vie, il se cache des trésors à l'abandon. Les SDF ne sont pas dupes et le savent aussi, d'ailleurs la plupart le connaissent de vue, et ne prennent plus la peine de se dissimuler quand ils l'aperçoivent. Bon, ça n'empêche en rien les nouvelles rencontres méfiantes ou explosives, mais il s'en sort généralement plutôt bien. Parfois ses passions se mêlent, il sort de chez lui avec une idée en tête et finit tout à fait autre part. Comme ici, Grisha désirait découvrir un bel endroit pour graffer et il à termine à grimper les étages pour explorer cet immeuble abandonné. Pour un peu il s'endormirait sur l'appentis, tranquille, serein ...  

Doucement, avec précaution, Grisha se relève, finalement il pense retourner chez lui, il reviendra avec un meilleur matériel pour l'éclairer la nuit prochaine. Ou encore celle d'après. Ainsi, il redescend les étages en glissant sur ses rollers. Depuis des années qu'il les pratique, on peut affirmer que le jeune homme se déplace avec subtilité. Alors qu'il va atteindre le rez-de-chaussée, ses oreilles captent de la musique. Rien de très inquiétant, des jeunes qui se donnent rendez-vous dans des coins perdus afin de profiter de la vie, le brun en voit des tas. Usuellement ils ne font jamais très attention à lui, chacun dans son monde et c'est mieux comme ça.

Pourtant, Grisha s'applique à ne pas troubler le silence, tel un papillon sur lequel l'intérêt ne s'éveillerait pas. Il tend malgré tout un peu plus son oreille, car ce son ne semble pas parvenir d'une radio mais plutôt d'une guitare toute simple, accompagnée en prime par une voix féminine. Alors oui ça éveille sa curiosité, parce que Grisha si il évite le monde, il n' y est absolument pas indifférent. Ainsi il se dirige donc vers l'endroit d'où provient ce bruit qui sonne de manière assez mélodieuse. Pas trop vite, car il se garde la possibilité de tourner les talons, si ce qu'il découvre lui déplait. Mais non, une chevelure blonde recouvrant un dos féminin s'exerce solitaire au chant. Une tentative plutôt réussie.  

Lui, le brun, il se concentre sur la voix, sur ce qu'elle dégage de tristesse et d'intimité, plutôt que sur la fille. Grisha y entend des peines qui font écho aux siennes. Car pendant ce très petit instant il oublie de les nier. Il ne lutte pas, et se laisse plonger dans un monde étrange, noir et obscur. Un ancien univers qui en lui et pas complétement étranger. Le but demeure de savourer le plus possible, puis de déguerpir dès que la fin s'annoncera pour ne pas troubler la quiétude de la jeune femme, ni la sienne non plus.

Malheureusement, une malencontreuse brique lui barre le chemin quand il se met à reculer. Drame, il ne l'appréhendait pas celle-là, elle le prend au dépourvu, elle l'agresse sans ménagement, alors il trébuche bruyamment pour terminer le derrière sur le sol « Merde ! » S'écrie-t-il furieux de sa maladresse. Putain, jamais ça ne lui arrive ce genre de blague. Et quand il essaye de se remettre droit, patatras sa main glisse sur une peau de banane - genre ils se sont donnés le mot pour lui tendre un piège ces deux-là -, et le voilà étendu sur le côté comme un véritable imbécile.  Elle, vient de se taire, ça ne peut pas être une coïncidence, ça serait trop beau ! Peut-être que s'il imitait une statue ... Non la voilà qui se tourne dans sa direction « Salut ! » Lui lance-t-il jovialement pour désamorcer la bombe. Avec un peu de chance, si elle lui en laisse le temps il va parvenir à se libérer de ce sol afin de déguerpir...


@Amber Moore keur

@ Invité

avatar
   
#
Ven 15 Mai - 22:13

I am not a stranger to the dark
Hide away, they say
'Cause we don't want your broken parts
I've learned to be ashamed of all my scars
Run away, they say
No one'll love you as you are


Bientôt minuit. Les cils battent l'air, papillons effrayés, alors que la silhouette tourne et se retourne dans ce lit sans paix. Le silence l'étouffe, et les rumeurs de la nuit la happent dans une danse mélancolique, suffocante. Elle ne peut fermer les yeux sans que son esprit endormi ne lui resserve des images de glace, souvenirs réchauffés d'une autre époque. Gamines des rues, enfant de rien, elle n'a jamais connu ses parents, enchaînant les familles d'accueil ; les désertant. Tu es...différente, disaient-ils. Comment un enfant peut-il être ainsi possédé par le mal ? chuchotaient les voix. Je comprends pourquoi nul ne souhaitait t'adopter, l'achevèrent les ombres. Les mots font écho dans sa poitrine, perforant de leurs crocs affûtés la chair tendre, le cœur de brique. Et le chagrin se relève, suivant sa perfide amie vengeresse qu'est la mémoire, petite fleur pervenche qui empoisonne ses jours, qui hante ses nuits. Pas cette fois. Les cheveux d'un blanc opalin, éclatés sur l'édredon de lin, suivent la silhouette qui se redresse dans son cercueil de songes. Elle tire les draps, s'extirpe du lit. Elle enfile ses bottines, attrape la housse de guitare et claque la porte ; elle a besoin d'air. La nuit l'accueille d'une brise fraîche, soupir tendre qui l'invite à augmenter ses pas, quittant cet appartement aux airs de soupente, dépassant ce pavillon aux hurlements sinistres. La Lune, son amie, lui sourit, alors que la jeune femme s'invite sur les pavés de la rue. Enluminée de son halo pâle, les cheveux d'argent, la sirène des limbes s'enfonce silencieuse, dans la nuit.

Les notes s'élèvent, douces, mélodieuses. Les cordes s'emballent, suivant le rythme, l'accompagnant tantôt pour le sublimer ensuite. Elle marque le tempo de quelques coups de gratte, tape sur le bois de l'instrument pour marquer le coup lorsque l'émotion la rattrape. Le balcon explosé filtre la lumière de son amie de toujours, la réconfortant sans pourtant chasser ces fantômes qui l'ennuient. Les étoiles pour seules spectatrices, la voix grave reprend, doux murmure aux embruns tristes. Et les yeux, perdus dans les méandres du soir, racontent, brumeux, cette rage qu'elle garde. « Look out 'cause here I come and I'm marching on to the beat I drum ! I'm not scared to be seen I make no apologies.. » s'élève la voix, les prunelles emplies de défi, le menton relevé vers le ciel. « this is me » Un fracas retentit, suivit d'un juron. Sursautant, la tête de la blonde fait volte-face, le regard perçant l'obscurité, tranchant les mânes. Et le regard azur se pose sur la silhouette d'un jeune homme en.. rollers ? Ne lui a-t-on pas dit que cette mode est dépassée ? Avachi par terre, confus, elle compris qu'il devait l'avoir entendue. Peut-être même l'avait-il écouté chanter. Était-il un pervers ? Après tout, les rollers étaient synonyme soit d'un certain mauvais goût, soit de fonctions encéphales dysfonctionnelles. Non, elle n'était pas de bonne humeur. Ne l'était jamais lorsqu'on la surprenait, qu'on lui faisait peur ; qu'on l'interrompait, de surcroît, dans l'un de ces rares moments de quiétudes qu'elle s'autorisait. Mise à nue par ses sentiments, sa fierté bafouée par l'intrusion du brun, elle pose alors la guitare, décidée à le lui faire payer au prix coûtant. Elle approche vers la silhouette, le visage impassible, ignorant tout salut. A quelques pas de lui, elle s'arrête, et les doigts glissent à l'arrière de son jean, sous son débardeur noir. Elle en ressort une arme, pistolet qu'elle pointe sur le visage de l'importun. « Meurs en silence.. » lui demande-t-elle. Elle appuie alors sur la gâchette. Et un filet d'eau jaillit, éclaboussant le visage de celui qui l'avait dérangée. C'est vrai quoi, elle ne l'emmerdait pas lui, quand il faisait...ce qu'il faisait. Du roller, par exemple. Rien que l'idée de le voir crapahuter avec ces machins lui donnait envie de rire. Sérieusement, il s'était cru dans les années 70 ?

@ Invité

avatar
   
#
Lun 18 Mai - 16:35

Amber & Grisha #Music @Liars



Paradoxalement, s'il craint d'être découvert, ou même de se rapprocher trop prêt d'autres êtres humains, il n'a pas forcément peur des situations dangereuses. Sinon il n'arpenterait pas les rues obscures et sombres pendant la nuit dans des lieux qui sont synonymes de coupe-gorge. Dans son esprit il n'existe pas de garde-fous, il fuit tout autant qu'il affronte. Pour un observateur passager, Grisha semble se mettre à l'abri des gouttelettes mais sortir en plein orage. La logique parait carrément absente de ses actions. Lui seul sait comprend ou décide.

Evidemment, n'étant pas l'unique personne vivant sur terre, les bâtons dans les roues peuvent se révéler extrêmement sévères. La blonde n'a pas manqué de poser les yeux sur lui, impossible de le rater avachi de la sorte.  Aussi il a tenté une sortie salutaire, parce qu'en dehors de son identité pour lui l'existence s'avère être comme un jeu. Dans lequel on ment tout le temps. Et si cela a été démarré par nécessité, Grisha il l'a désormais adapté comme style de vie. Bien entendu, le regard qui se pose sur lui ne reflète aucune admiration que du contraire. Ça ne le contrarie pas, vu qu'il n'en attendait rien, que dans la suite naturelle il eut simplement dû disparaitre, et elle ne jamais apprendre sa présence.  

Et bien non ! Ce bâtiment et cette voix le prirent à leur piège, le voilà désormais prisonnier. Visiblement Grisha a provoqué la mauvaise humeur de la fille, qu'elle se rassure, elle ne sera pas la première. Maintenant elle va l'insulter et tout se remettra dans l'ordre. La colère domine ses réactions, elle refuse de lui parler, sans doute estime t'elle qu'il n'en vaut pas la peine. Néanmoins elle s'avance vers lui, va-t-elle lui cracher à la figure ?

Cette option n'habite pas les désirs secrets de Grisha, il calcule l'éventualité, toujours possible, de se relever d'un bond puis prendre la poudre d'escampette. Rapidement ses pupilles balayent le sol sale et poussiéreux. Aucun autre obstacle que ceux qui ont eu raison de lui. Cependant elle s'arrête. Muette. Et comme il n'a pas été très attentif il capte enfin l'arme qui le vise. Après il ne va pas non plus prétendre un faux étonnement, ici les gens se baladent avec des pistolets comme s'il s'agissait de sac à mains. Ceci dit ça n'entraine pas forcément que ce soit un fait qu'il approuve. Lui n'y a jamais songé, et dans ses dernières minutes il se dit que probablement ce fut une erreur. Sans autre forme de procès elle tira sur la gâchette, et filet d'eau lui arrosa le visage lui arrachant un léger rire. Soulagé. Amusé aussi ...

Pas elle.

Absolument pas.

Mais lui n'a pas envie de suivre sa suggestion et de mourir en silence. Façon très subtile de le congédier « Pour ça faudrait que tu vises un peu mieux » s'enhardit-il en lui désignant son cœur. Pourquoi après s'être mis debout il ne lui tourne pas le dos et continue son chemin ? Grisha ne répondra pas à cette question, il pose ses actes spontanément, quand ça lui convient - et souvent peu importe les autres - « En plus tu as foutu en l'air tout mon maquillage ! »

Ensuite, il démarre une ronde autour de la blonde, à la manière d'un requin, mais non pour l'attaquer. Plutôt pour se protéger de ce qu'elle pourrait encore dissimuler sous ses jupons « C'était habité ce que tu chantais, j'ai bien aimé, et ça m'a rendu triste aussi ... Un peu » Elle pourrait ne pas le croire, pourtant il s'agit bien d'un compliment qu'il lui adresse. De plus ça respire l'honnêteté. Rare pour lui. Pas complétement étonnant, depuis un petit moment c'est un processus qui se déclenche face à ceux qu'il ne sera pas destiné à revoir. Afin de ne pas se perdre complétement ...

@Amber Moore tea

@ Invité

avatar
   
#
Mar 9 Juin - 16:41

I am not a stranger to the dark
Hide away, they say
'Cause we don't want your broken parts
I've learned to be ashamed of all my scars
Run away, they say
No one'll love you as you are


Interrompue par le jeune homme, posant guitare et vocalise, elle s'approche de lui pour le tourner en ridicule. Du moins, plus qu'il n'était arrivé à faire tout seul. Sa manière à elle de lui dire de dégager, qu'il l'avait dérangée. Voulait-elle réellement être seule ? Elle n'en était pas sûre. Parfois, la solitude l'apaisait, ces moments de quiétude dans la brise du soir lui permettant de se ressourcer. Mieux se reconstruire dans ce havre de paix pour faire face à ce monde de faux-semblants et d'hypocrites, cette vie de misère et de mensonges. Seul l'escape game, qui allait ouvrir, lui donnait un peu d'espoir sur cet avenir incertain, flouté par cette vie de vices qu'elle étreint. Mais alors qu'elle l'attaque, filet d'eau vengeur, l'autre s'en amuse. Hallucinait-elle, ou était-ce un sourire qui étirait ses traits ? Elle fronce les sourcils, pas bien heureuse que l'intrus n'en tire pas une certaine leçon. Il l'avait troublée, ne l'avait-il pas dis lui-même plus tôt ? Certes, par un doux son qu'était ce "merde" prononcé à sa chute, mais tout de même. Il la dérangeait. La dérange, actuellement, alors qu'il se moque. Comment ose-t-il ? « T'es bouché ? Qu'est-ce que tu ne comprends pas dans 'meurs' ?! » s'offusque-t-elle alors qu'il entame son tourniquet, l'encerclant à coup de rollers. Vraiment, il fallait que quelqu'un lui dise que ce n'était pas glamour, et clairement plus à la mode. Elle, quand elle n'avait pas sa moto, prenait son skate. Voilà, un skate, ça ne donnait pas l'air d'un gogo danseur à roulettes. « Va-t-en !! » lui répète-t-elle, renfrognée alors qu'elle tente de le viser, toujours à l'aide de son arme factice. Un parasite, voilà ce qu'était le brun. Et il continuait à lui tourner autour, comme un gamin qui aurait trouvé un escargot écrasé, le torturant.

Elle avait beau avoir un sacré caractère, elle était calme ce soir, comme tous les soirs où elle se recueillait sur elle-même. Malgré ça, la colère commençait à poindre, l'autre gâchant son seul moment de répit de la semaine. A court d'eau, elle fut également à court de mots lorsqu'il complimenta son chant. Pas elle. Pas la musique. Mais la profondeur qu'elle avait. Il l'avait entendu ? Elle baissa la tête, se cachant le visage d'une main. Cessant de le viser, son bras retombant contre ses hanches, la blonde n'osait plus lever les yeux. « Tu.. l'as entendue ?.. » demande-t-elle, dans un souffle. Elle tente de cacher son visage cramoisi par la honte. La honte de s'être livrée, comme ça, à un parfait inconnu. La gêne de s'être livrée tout court, son cœur chantant sa peine, à défaut d'hurler sa colère contre ce monde qui ne l'a pas épargnée. Elle a rendu chaque coup, plus encore sans doute, devenant une véritable teigne. Mais si elle le cachait bien, ses chansons laissaient poindre cette âme éborgnée, de temps à autre, fracassée par la douleur, crucifiée par le doute. Qui est-elle au fond ? Qui est sa famille ? Qu'a-t-elle fait pour mériter tant d'abandons ? L'a-t-il entendue, alors, cette tristesse qui embaume ses larmes, qui anime ses sons et vivifie ses songes ? L'entend-t-il, ce petit carillon de désespoir, qui tinte faiblement dans le noir de l'oubli ? « Va-t-en.. » lui demande-t-elle simplement, écho soudain qu'elle minaude plus qu'elle ne crie. Qu'elle susurre un peu pour lui, plus pour elle-même. Qu'il s'en aille, et emporte avec lui cegtte entrevue. Elle ne veut pas y penser, ne veut pas affronter ses fantômes. Elle préfère les laisser danser dans son silence, s'agiter dans ses airs plutôt qu'en confronter aucun de ses phonèmes. « Tu ne peux pas comprendre. » lui lâche-t-elle subitement, le poussant pour s'extraire à cette tornade à roller. Et elle le rate, de peu. Le sol lui, l'attend de ses bras forts, la faisant mordre la poussière, elle et ses joues en feu. Idiot.

@ Invité

avatar
   
#
Mar 16 Juin - 16:48

Amber & Grisha #Music @Liars



Le ridicule demeure un concept un peu abstrait pour Grisha. A vrai dire il n'a pas ressenti que son éventuelle dignité venait d'être bafouée. Les idées du brun sont surtout restées branchés sur la meilleure façon de déguerpir jusqu'à ce que ce ne soit plus possible. Il s'offusquait plutôt de mourir sans avoir eu l'occasion de se défendre. Ça lui laissait un gout d'inachevé sur la langue, telle une craquelure qui entamait le bouclier impalpable avec lequel il se protégeait. Assurément le soulagement de découvrir qu'il ne s'agissait que d'une fine pluie liquide qui vint l'arroser amena ce léger sourire sur ses lèvres. A la minute, la possibilité de fuir sans demander son reste lui fut ouverte. Cependant la douleur humaine dont il se tenait toujours très loin résonnait si fort dans l'ombre de cette pièce dégradée qu'il se senti capturé dans l'instant.

Attentif à un(e) autre que lui. Le choix de la laisser à sa colère le taraude, car Grisha il n’a que faire des misères humaines qui s'abattent sur ceux qui vivent en parallèle de son existence. Mais peut-être qu'il se sent un - tout petit - peu responsable de la tournure que prend cette soirée nocturne « Déjà c'est illégal de tuer, tu risquerais de finir en prison, et si les mots tuaient, il ne demeurerait plus âme qui vive sur terre, à part peut-être le dernier à avoir parlé ! »

Longtemps avant, alors qu'il n'était encore qu'un adolescent, il a fui, les maltraitances psychologiques et physiques. Alors il n'a plus peur, que de ceux qui pourraient le récupérer, eux ils ont figure de monstre comme dans les livres d'enfants. Donc il parvient à catalyser toute rage à condition que l'origine n'en soit pas son passé. Ainsi l'apparent tempérament d'Amber ne le déstabilise pas. Grisha en rajoute un peu, avec ce côté un peu espiègle qui le caractérise quand il se libère intangiblement de son propre carcan « Et puis pour me noyer il aurait quand tout de même fallut beaucoup plus d'eau ! » Déclare-t-il alors qu'elle essaye à nouveau de l'atteindre avec son jouet en plastique tandis qu'il tournoie autour d'elle pour examiner à sa manière la scène qui se déroule ici, et dont il fait partie.

Elle lui ordonne de s'en aller, mais le brun n'en possède plus le désir. Parce que tout se révèle relatif au bout de quelques secondes, et une décision peut se retourner comme un gant. Grisha n'imagine pas qu'il puisse exister un petit fil en commun qui les relierait. Rien de visible. Évidement il ne la connait pas, il n'a pas non plus l'intention d'en faire une future camarade. Cependant le gamin qui se dissimule sous sa peau voudrait effacer la tristesse qui a pénétré son cœur quand il l'a entendu chanter.

Finalement la petite arme se découvre à court de munitions, ce qui permet au brun de s'arrêter enfin, à bonne distance de la blonde. Au cas où elle concevrait l'idée intempestive de se jeter sur lui pour lui régler son compte. Mais non, les dernières paroles qu'il a prononcées semblent toucher plus qu'il ne s'y l'attendait la jeune fille. On dirait presque qu'elle à honte. Et ça il ne parvient pas à le comprendre. Jusqu'à ce qu'elle vérifie ce qu'il lui à affirmer trois secondes avant « Oui j'ai entendu »

Là-dessus il n'ira pas mentir, ça n'implique pas son identité, sa vie, tout ce qu'il s'acharne étouffer. Sans étendre sa vision assez loin pour constater qu'elle s'entête dans une direction similaire. Grisha il se renie constamment, alors comment appréhenderait-il le néant qui emplit cette âme-là ? Néanmoins elle trouve un écho dans sa poitrine. Il y des vérités qui ne se déterrent pas au risque de vous aveugler bien trop fortement. Alors on décide de s'aveugler. Leur monde se sont fracassés l'un contre l'autre et ce choc a soulevé le rideau par-dessus leurs failles ...

« Explique moi ? »

Non il n'a pas formulé une requête, il à offert une sortie de secours. Maladroitement oui, mais grisha n'a jamais prétendu être un expert quant à la communication...  


@Amber Moore cutie

@ Invité

avatar
   
#
Ven 17 Juil - 23:21

I am not a stranger to the dark
Hide away, they say
'Cause we don't want your broken parts
I've learned to be ashamed of all my scars
Run away, they say
No one'll love you as you are


En prison, vraiment ? Amber a un sourire mauvais, cachant toute la tristesse et l'ironie qui se cache derrière ces mots qu'elle prononce comme une évidence, linge sale qu'elle enterre : « Tu serais étonné du nombre de mauvaises personnes qui ne sont pas sous les barreaux... » Et il y en avait. Des dealeurs. Des proxénètes. Des tueurs. Elle en connaissait. Plus qu'elle ne voudrait l'admettre. La violence avait eu une grande part dans sa vie. Mais l'autre continue à la chercher, lui disant qu'elle ne le noierait pas avec son jouet. Son regard s'allume de nouveau. Il est celui en tord ici, venant perturber sa quiétude. Elle se trouvait même plutôt indulgente envers lui, ne l'ayant ni frappé, ni insulté - encore. Mais s'il jouait avec ses nerfs... ce n'était pas le moment. Elle n'avait pas envie de se battre, pas envie de se mettre en colère. Pourtant, elle faisait tout comme, tentant de se montrer assez menaçante pour qu'il la laisse en paix. L'aspergeant comme elle peut, lui sommant de déguerpir, l'autre roule sans vergogne, l'encerclant avec malice. Jusqu'à ce qu'elle soit à court de munitions. La patience, le raisonnement, ce n'était pas exactement ce qui primait chez la blonde, bien au contraire. Aussi jeta-t-elle sa petite arme par terre, de rage.

Il essaie de s'insinuer, peu à peu, dans sa tête. Il l'a entendue. Cette tristesse, vibration douce et mélancolique chargeant sa voix d'une profondeur sourde. Il l'a reconnue, cet écho de désespoir, fébrile lamentation dans l'air du soir. Et soudain, elle se sent nue. Ses bras se referment, les mains s'emparant de ceux-ci en maigre rempart. Elle souhaitait qu'il s'en aille. Qu'il n'en dise pas plus. Pas un seul mot de plus. Mais l'autre semblait ne pas vouloir comprendre, fermement campé sur ses deux pieds à roulettes, la dévisageant. Elle s'énerve, et veut le pousser jusqu'à la sortie ; elle tombe. Le sol froid la réceptionne, et elle se sent niaise, alors que ses poignets se positionnent, alors que ses coudes la relèvent à demi. Il ne comprends pas, ne comprendrait pas. Pourtant, alors même que le pathétique l'a emporté sur la fureur, au vu de la situation de la blonde, l'autre ne se démonte pas. Explique-moi. Il souffle ces mots comme une plume, acérée, lame doucereuse qu'on lui tend sous la gorge. Elle déglutit, se tournant pour s'asseoir sur le sol. Et ses iris d'un topaze pur, bleu azur, le transcendent. Que lui veut-il ? Se connaissent-ils ? Il est si... étrange. Quelques secondes passent sans qu'elle ne réponde. Puis, finalement, lâchant son regard, elle soupire. « Tu n'abandonnes jamais, hein ? » sourit-elle presque, vaincue par la détermination de l'autre. Ramenant ses jambes à elle, assise en tailleur, elle lui indique de s'asseoir à son tour d'un geste de la main. « Soit. Puisque tu refuses de partir, et que je n'ai pas assez d'eau pour te noyer - autant discuter. » Réfléchissant, elle ne sait pas bien par quoi commencer. « T'as déjà eu des problèmes dans ta vie, roller-man ? » lui demande-t-elle après un moment, le regard dans le flou. « Des problèmes qui te dépassent... Des problèmes, que les autres voient, mais pas toi, et qui pourtant te bouffent de l'intérieur. Ils te culpabilisent, t'envoient des images à chaque regard que tu croises, à chaque parole que t'entends. Et ces problèmes, finalement, qui te perdent et te malmènent, tu finis par comprendre, qu'il n'y en a qu'un. Que ce problème, finalement... » Sa voix s'éteint. Plongeant son regard dans le sien, impassible, elle termine : « C'est toi. »

@ Invité

avatar
   
#
Mar 6 Oct - 16:55


Amber & Grisha #Music @Liars



Comme ça, elle ne ressemble en rien à l'émotion de la chanson qu'il à pu entendre. Celle qui l'a figé sur place. Il a l'impression d'avoir appuyé sur le bouton on, mais que tout part en sucette et qu'il a beau tenter l'arrêt ça ne fonctionne pas. L'idée de la prison ne l'effraye pas non plus, il n'y comptait pas véritablement, sa remarque n'avait but que d'éventuellement amené un peu de calme. Il n'a pas envie de mourir, et quoi qu'elle en dise elle n'a sûrement le désir de se retrouver derrière les barreaux « Oh je ne sais pas si je serais vraiment étonné, et parfois il y en a qui y sont et ils ne devraient pas l'être... » Il n'en connait pas intimement, c'est juste des paroles qu'il a entendu parfois, à moins qu'il ne s'exprimerait inconsciemment à propos de sa propre bulle.

Grisha il ne souhaite pas être impliqué dans les émotions de quelqu'un d'autre, mais elle l'y a entrainé malgré lui avec sa voix brisée. Et désormais il a un peu la sensation de s'être fourvoyé dans la toile tissée par une araignée très très en colère contre lui. Ça ne le remue pas véritablement, parce qu'il avance indifférent à ce que les autres ressentent pour lui. En vérité il ne veut pas s'encombrer de leurs sentiments à son égard, ce serait bien trop lourd à porter.

Pourtant le voilà. Qui lui adresse une phrase qu'il voudrait anodine tout en possédant le désir de lui tendre la main. Il ne peut pas dire que ça soit courant, parce qu'il aime à laisser penser à ceux qui le rencontrent qu'ils ont affaire à un personnage plutôt rustre. Ça le préserve des rapprochements. Si, oui, parfois il abandonne, tout dépend du problème en question, mais il s'abstient de répondre en se contentant de la regarder silencieux. S'il ne lui offre rien, peut-être qu'elle va s'enfuir, que ce serait éventuellement la meilleure solution pour elle surtout si elle le déteste. Grisha ne parait pas être la personne idéale pour une quelconque confession.

Cependant elle se résout à cette "opportunité" car il ne lui reste absolument rien à lancer à la figure du jeune homme à part des mots. Wow discuter, voilà un truc dans lequel il n'excelle pas Grisha « Je suppose ... Quelques un » S'il va dire non, l'évidence du mensonge la frappera. On ne se retrouve pas à explorer les ruines en pleine nuit pour y dessiner ses cauchemars sur les murs parce que tout va bien. Enfin ça le passionne et ça le rend heureux mais autant l'avouer ça n'a pas du tout commencer comme un conte de fée.

Les phrases qu'elle déverse soudainement, n'ont pas la couleur des fêtes joyeuses et des rires cristallins. Elle le noient bien plus surement que le frêle jouet de tout à l'heure. Au milieu de ses paroles se dégagent une vérité si froide et intense qu'elle vrille dans son cœur. Grisha il se sent solidaire de cette jeune fille perdue sans en comprendre véritablement la raison. Et maintenant qu'elle a révélé un morceau d'elle-même, elle s'attend à ce qu'il lui rende la pareille.

Bien plus complexe qu'il n'y parait, il ne s'est pas avancé vers elle pour se dévoiler. Non, lui, il doit surtout demeurer dans l'ombre. Mais qui d'autre ici que lui ne captera les vibrations dans sa voix ?  « Je ... J'ai dû être un très gros problème pour les autres... Après c'est possible qu'il y en ait que je vois pas. Peut-être que je suis mon problème ... Comme toi. Mais que je l'ignore encore alors que tu toi tu l'as compris. Je ne saurais pas te dire quelle situation est la meilleure, se retrouver dans l'ombre ou la lumière ... A moins que de le choisir soi-même. Je crois que je vis dans l'obscurité alors ni moi, ni les autres ne savent si ça se passe mal pour moi ... Du coup, ça risque de me tomber sur la tête sans que je le voie venir »


@Amber Moore Everybody Knows .... But did they ?   ( ☼ Amber  ) 3095230557 - I'm Back -

@ Invité

avatar
   
#
Mer 28 Oct - 18:46

Take these words
And make them right
So one day you and I
Will write our names
In the sky


Des frissons d'effroi la parcourent alors qu'il mentionne les âmes innocentes étant en prison, elles aussi. Celles qui souffrent à tord. Il l'agace. Parce qu'il a raison. Un sourire mécontent, et satisfait à la fois étire subrepticement le coin droit de ses lèvres, se retirant aussitôt, comme vague sur le sable. Non, il n'abandonne visiblement jamais sa tourmente. Et si sa présence l'avait outrée, dérangée avant, elle devenait peu à peu supportable. Des parfaits inconnus, elle en croisait bon nombre. Mais des hurluberlus dans son genre, pas souvent. Elle retint un second sourire, recouvrant à défaut son regard de Reine des glaces. Et elle l'invite, contre toute attente, à poursuivre cette discussion complètement déraisonnée. A entendre ce qu'il avait à dire, ce qu'il croyait. Parce que ses mots semblaient dénués de filtre. Son ton nimbé des couleurs de la vérité, les dévoilant une à une sans honte, sans gêne. Il jouait carte sur table, sans se soucier des apparences. Et sous les rayons de la lune, crinière argentée dans la pénombre, les étoiles semblaient s'être alignées ce soir pour laisser aller les fantômes. Chassés les cauchemars, détruits les doutes et la solitude ; il était temps de s'envoler.

Assise en tailleur, elle le contemple, buvant ses mots comme s'ils étaient emplis d'une sagesse profonde. Comme s'ils étaient amis. Les barrières étaient tombées, plus besoin de prétendre quoi que ce soit. Elle n'avait rien à lui prouver. Elle ne prit pas la peine d'acquiesçer ou de faire une moue compatissante ; ils s'en fichaient bien. Plus da façade, plus de mensonges. Elle le toisa un moment, interdite, alors qu'il restait planté là, pas bien sûr de cerner ses problèmes. Ce qui est le mieux ? Bonne question. Dans l'obscurité, nul ne pouvait t'atteindre, te toucher ; te blesser. Mais d'aucun ne pouvait te soutenir également, te supporter dans tes galères. La lumière en revanche t'attirait bien des ennuis, mais elle amenait parfois quelques joies avec elle, un espoir. Pourtant souvent vain. « Aucune. » répond-t-elle simplement, le regard se décrochant des iris du brun. « Les deux amènent un paquet de problèmes, qu'on les voit ou non arriver, ils finissent toujours par apparaître. C'est le jeu, je suppose. » Elle inspire, fermant les yeux un instant, écoutant le crépitement du petit feu improvisé, laissant sa chaleur imprégner sa peau. Le silence s'installe de nouveau, doucement, couvant les jeunes de sa robe invisible. Elle expire, lentement, pleinement. Les cils s'élèvent à nouveau, et le regard se perd dans la nuit noire, les étoiles perdues profondément dans la pénombre, brillant avec hésitation. « Hey roller-man, tu viens souvent dans le coin ? » demande-t-elle, pas bien sûre s'il est encore là ou s'il en a profité pour rouler discrètement jusqu'à la porte. Elle ne lui en voudrait pas. Elle-même ne sait pas si elle serait restée. Car elle aussi en était une, d'hurluberlue. Deux étranges énergumènes, artistes anonymes rêvant d'évasion. Peut-être un jour marqueront ils les esprits ? Peut-être qu'un jour, l'un d'eux deviendra célèbre et l'autre se dira "j'ai rencontré cette personne, avant". Peut-être. Que leurs noms restent dans l'obscurité ou brillent parmi les étoiles, ils n'en étaient pas moins deux êtres humains aux âmes sensibles, se rencontrant pour la toute première fois. Deux hurluberlus.

@ Invité

avatar
   
#
Mer 4 Nov - 21:48

Amber & Grisha #Music @Liars



Sa voix à déchirée l'obscurité pour offrir un léger éclairage de sa personne. Grisha il n'a pas calculé ses mots, parce qu'il n'est pas de ceux qui tentent de jouer avec les sentiments des autres. Il s'en moque de l'image qu'il pourrait donner, il ne veut juste pas qu'on sache qui il est réellement. Textuellement, d'où il vient et pourquoi il ne s'y trouve plus. Au fond dans son petit royaume personnel, il ne pourrait même plus dire qui il est vraiment, mais est-ce que ça à de l'importance ? Il à juste cette envie de partager cet instant avec elle, de la voir un peu moins encombrée de ses chagrins ou - et - de ses blessures.

Grisha il possède un cœur bien plus tendre que ce qu'il prétend ou montre à son entourage. Pour autant que celui-ci parvienne à le capter pendant qu'il fuit toujours vers l'avant. Alors, il lui accorde ce qu'il ne donne jamais aux autres, quelques miettes sans aucune distorsion de ce qui habite son esprit.

Elle, assise dans l'ombre, lumineuse et pourtant si sombre. Il ignore si elle écoute ou non les mots sortant de sa bouche et qui voguent dans l'atmosphère, tels des âmes errantes. Probablement ne trouveront-ils aucun abri et demeureront des orphelins à tout jamais, ou ils atterriront au creux de des paumes de la chanteuse trouvant ainsi leur destination.

Le poids du silence qui s'ensuivit ne pesait pas sur leurs épaules, léger comme un papillon, il levait les pans de l'inavoué, qui demeurait dans la zone interdite pour ceux qui les approchaient. Pareils et pourtant si dissemblables. Comme des pôles opposés qui n'auraient jamais dû se rencontrer mais qui venaient de percuter par maladresse ou alors avec le léger souffle du destin.

Aucune...

Pas nécessaire d'approuver, parce qu'elle soulignait l'évidence même. Était-il perdu ? Se cachait-il de lui-même ? Rien que la formulation de ses éventuels problèmes craquelait sa jolie bulle « Tu crois vraiment qu'ils vont finir par arriver ? » On pouvait déceler dans sa tonalité comme une lueur d'espoir ou un refus irrémédiable de se retourner et d'affronter ce qu'il semait derrière depuis des années. Attendait-il véritablement une réponse, ou simplement celle qui irait dans son sens ? Habile à ce jeu de toujours tourner les événements en sa faveur afin d'éviter de faire sombrer son château de cartes dans le néant.

Elle ne lui répondra pas d'ailleurs, s'enfonçant davantage dans son mutisme comme pour y trouver son propre refuge. Le congédie-t-elle sans un mot, parce qu'elle en à entendu assez et qu'il ne possède pas la recette miracle sur lui ? Il se peut mais il ne bouge pas roulant doucement dans sa direction ...

Soudainement, elle s'adresse de nouveau à lui, et il vient se planter devant elle, enfin avec le petit foyer entre eux, puis il s'agenouille pour être à sa hauteur « Ici exactement c'est la première fois, j'avais repéré l'endroit depuis un moment, mais je suis régulièrement dans le coin ... » Il a répondu sans injecter de mensonges, parce que là il n'y a rien à cacher « Et toi ?  T'habites dans le coin ? » Il se pourrait que ça soit sa cachette secrète et il qu'il ait trépassé une ligne invisible dont il n'avait pas connaissance. Il sait que parfois il y a des terrains à éviter, mais on ne le découvre souvent que bien trop tard « J'aime bien explorer mais si tu me dis c'est propriété interdite je ne reviendrais pas »


@Amber Moore tea

@ Invité

avatar
   
#
Jeu 5 Nov - 1:14

Take these words
And make them right
So one day you and I
Will write our names
In the sky


Il quémande une réponse, demandant avec innocence, espoir si les ennuis finiront par venir à lui. Probablement. Peut-être pas. Tu verras, lui souffle-t-elle sans bouger les lèvres, enfermée dans le mutisme de ses songes, la quiétude de l'instant. Le petit foyer danse sous ses yeux, les flammes crépitant sous leurs yeux. Elle ne le sent pas approcher, l'entend à peine tant la navire de ses pensées vogue vers le grand large, soufflé par les embruns de son esprit. Elle est déjà bien loin, et lui, revient tout près. Comme un fantôme sur son embarcation mystère, navire invisible. Ou bien est-elle le passager du sien ? Est-il déjà venu ici ? La question la traverse, quitte ses lèvres avant même qu'elle ne tourne le regard vers le brun. Elle ne le cherche d'ailleurs pas, ce regard, ses iris océan perdus dans le brun des mèches de l'Enfer, langues rougeoyant à leurs côtés. Un voyageur clandestin, voilà ce qu'il avoue être dans la bâtisse aux murs de béton. Tout comme elle. Lorsqu'il lui demande si elle est du coin, elle réfléchit. Ils devaient encore être dans le Bronx, ou pas très loin. Ils n'étaient cependant pas à côté de l'immeuble où elle vivait. Elle dodelina lentement la tête, le regard toujours rivé sur les flammes. « Plus ou moins. » avoue-t-elle sans donner de vraie réponse.

Finalement, elle s'arrache à sa contemplation, le fantôme de la blonde se glissant de nouveau dans ce corps à l'abandon. « Pas vraiment... Disons que j'aime bien cet endroit, c'est calme et - d'ordinaire - solitaire. » C'est reposant, avoue-t-elle à demis mots. « Tu venais faire quoi dans le coin, d'ailleurs ? » s'enquiert-elle. « Moi... je crois que c'est évident. » Un furtif sourire passe dans son regard, étire un instant un coin de ses lèvres. Juste brièvement, quelques secondes tout au plus. Mais tout de même existant.

Après un instant, son regard parcourt la pièce, tranquillement, avant de se poser sur la guitare qui l'avait plus tôt accompagnée. « Tu sais jouer ? » lui demande-t-elle, rompant de nouveau le rythme de la nuit. Pas qu'elle se sente anxieuse de ce silence, gênée. Pas le moins du monde. Elle se sent assez calme, bien plus que tout à l'heure. Elle ne le connaît pas mais elle devine qu'il sait écouter. Savoir profiter du néant, du rien, rythmé par les battements de son propre cœur ; il savait le faire. C'était rare, chez les gens. Le tumulte de leur vie balayait souvent toutes ces périodes d'ennui, toutes ces envies de s'allonger dans un coin d'herbe ou bien sur son lit, et de ne plus penser à rien.
D'écouter. De ne rien entendre.
De s'écouter ; de se détendre.
L'Homme avait tendance à l'oublier, dans le torrent de vie et de situations dans lequel il se mouvait, mais ce qui lui manquait le plus aujourd'hui, c'était le temps. C'était l'ennui. C'était de profiter d'un instant pour se poser les bonnes questions, les vraies questions. Quel regard portait-il vers l'avenir ? Quel chemin voulait-il prendre ? Quel sens donner à son existence, qui le fera vibrer, qui le satisfera au fond de lui. Mais les réseaux sociaux, les discussions, les news incessantes qui défilaient sous ses yeux, devenus addicts à ces petits plaisirs, qui bombardaient ses oreilles de mots et de cris, de conversations bourdonnantes, tout ça, lui empêchait d'y réfléchir. L'empêchait de penser. L'empêchait de se poser et simplement profiter. Et c'est à ça qu'elle méditait, Amber, alors que la nuit les berçait. Car lui comme elle, y arrivaient.

@ Invité

avatar
   
#
Sam 14 Nov - 20:44

Amber & Grisha #Music @Liars



Tel un papillon de nuit attiré par la lumière qui se dérobe toujours à lui, il s'est approché des flammes. A travers elles, il perçoit le visage, illuminé d'étranges ombres, de la chanteuse. Ses lèvres remuent mais aucune parole ne parvient jusqu'à ses oreilles. Ailleurs, elle ne prête pas attention à lui, et lui, Grisha n'en est pas perturbé. Parce qu'il vit à côté des autres, dans son monde parallèle. Son propre royaume. Il pourrait partir autant qu'il pourrait rester. Mais il ne se trouve pas sur la ligne d'un quelconque choix, il suit simplement son instinct.

... Plus ou moins ... « Oui on est tous plus ou moins des passagers ici-bas ». Sauf dans son monde qui ne comprend que lui. Mais il s'autorise à en franchir les limites parce qu'elle a réussie à atteindre son âme avec sa chanson, et la douleur qui irradiait de sa voix à cet instant-là ... Magique et tellement sombre. Heureusement ils se retrouvent dans une atmosphère un peu plus légère, presque empreinte de magie. Mais la question est revenue vers lui, il ne s'y attendait pas, il n'imaginait pas un seul instant qu'elle pourrait s'y intéresser. Il hausse les épaules, insouciant, avec cette attitude qu'il offre quand on veut creuser davantage qu'à sa surface « J'aime bien explorer les lieux abandonnés ... Surtout la nuit, c'est beaucoup plus intéressant et tranquille »

Un coin de la vérité. Pas toute. Mais il n'a pas menti, il n'a pas prétendu qu'il se promenait par hasard et que la curiosité l'a poussé à aller plus avant, parce qu'il aurait entendu un bruit « Je pratique activement l'Urbex, mais ça demande souvent de pénétrer dans des lieux interdits » ça c'est la partie la plus compliquée, ensuite il ne sait jamais qui il va rencontrer, ça peut se révéler extrêmement dangereux. Mais si passionnant « C'est genre je vis plus la nuit que le jour »

Il n'était pas vraiment nécessaire de rajouter ses explications, peut-être qu'il pensait avoir un vide à remplir. Ou peut-être juste parce qu'il en ressentait l'envie. Grisha il n'aime pas s'analyser, il a ses règles qu'il est supposé ne jamais enfreindre. Pas d'exceptions. Cependant sans véritablement se l'avouer, en ces derniers mois, ça ne fonctionnait pas très bien « Pis ce n'est pas forcément évident ce que tu venais y faire. Il y à ce qu'on voit, ce qu'on entend ... Mais tout le reste qu'on ne peut pas deviner » Tout ce qui dérobe dans le noir, qui n'appartient qu'à la personne qu'on voit, mais dont on ne pourra jamais sonder le crâne. Personne ne possède un tel pouvoir. Tant mieux, sinon le monder tournerait encore plus mal ... Ou Pas.

Le pétillement du feu reprend le contrôle, tandis qu'ils se taisent tous les deux. Les bruits de la ville ne sont qu'un accompagnement habituel pour Grisha. Il ne tend pas à parler beaucoup aux gens, d'ailleurs son éditeur le lui reproche souvent. Le brun ne développe pas assez les contacts avec ses lecteurs, et il n'appréhende pas l'importance d'un tel échange. Pourquoi ne pas apprécier sans tout ce tralala autour ? Puis surtout il rêverait de publier autre chose ...

« Non » Un peu d'harmonica en solo, mais Grisha pense que ce n'est pas assez conséquent pour le mentionner « Je vis avec la musique mais je n'en fais pas » Surtout il n'a jamais eu l'occasion de le faire « Je dessine plutôt » La confession le surprend lui-même, il n'a pas l'habitude d'évoquer ses activités illégales de la sorte. Mais finalement dessiner ça n'engage à rien. Il lui proposerait bien d'amener plus de couleurs dans ce coin, ou il pourrait la surprendre sans qu'elle s'y attende, sans se trahir. Mais la possibilité qu'elle aime cet endroit intact et vierge le dissuade d'entreprendre quoi que ce soit ...


@Amber Moore Everybody Knows .... But did they ?   ( ☼ Amber  ) 367747377

@ Invité

avatar
   
#
Mer 9 Déc - 22:08

Walkin' out of town
Lookin' for a better place

Need a place to hide, but I can't find one near
Wanna feel alive, outside I can't fight my fear

Isn't it lovely, all alone?
Heart made of glass, my mind of stone



Comme deux cœurs qui s'appellent, deux ombres qui s'attirent, ils restaient là à échanger leur vision. Leur esprit vagabonde, erre sans but dans les escaliers de leurs pensée, colimaçon interminable d'idées et de songes. L'héresie de leur discours ne les choquait en rien, complétant l'un et l'autre leur perspective par de simples rhétoriques, pourtant bien affutées. Combien de temps avait-il passé à réfléchir à tout ça ? A la vie, aux gens et au rôle qu'il avait à jouer dans ce wagonnet d'existence. Le train de la vie ne s'arrêtait pour rien ni personne, c'était là la seule certitude de la blonde. Si elle avait voulu de prime abord le noyer avec son gadget cracheur d'eau, le voir déguerpir en tentant la méchanceté, elle devait bien reconnaître qu'elle ne se sentait pas si mal en sa présence. Son regard du moins, lui semblait familier, à l'égal d'un miroir reflétant le brouillard de son propre regard. Perdue dans son existence, dans sa propre tête et ses cauchemars, elle avait besoin de ces temps-là. Pour se retrouver. Pour faire le point et se sentir exister. Pour pleurer, parfois. Ou bien s'emporter. Pour être elle. Et seule la solitude lui seyait pour se laisser aller.

La nuit, tout les chats sont gris. Un proverbe qu'elle avait bien souvent moqué tant elle le trouvait indigne de la vérité. « Je suis d'accord. » confirme-t-elle aux dires du brun. La nuit, tout devenait plus lumineux à ses yeux, plus coloré de vie, de quiétude. La couleur ne manquait pas, n'était pas grise ; elle était simplement moins aveuglante et extravagante que le jour, plus timide. Et cette sérénité muette qu'elle véhiculait, l'enveloppait toujours dans sa grande cape violacée. Si elle avait facilement concédée ce premier accord au nouvel arrivé, sa prochaine réplique la fit froncer sourcils. « L'Urbex ? Qu'est-ce que c'est ? » demanda-t-elle, tournant vers lui un visage douteux. Le mot lui semblait familier, déjà vu ou ouï quelque part sans pouvoir se souvenir d'où. Elle n'avait pas la prétention de tout connaître, et n'avait pas honte d'avouer ce qu'elle ignorait. Mais si l'Urbex était le fait de s'introduire dans des bâtiments de nuit, alors elle le pratiquait activement aussi. Bien que les gens utilisaient plutôt le mot 'intrusion' ou, pour les plus extrêmes, qualifiaient l'acte de 'pur vandalisme'. Pas qu'elle croise souvent des gens, mais plutôt à son réveil les rares fois où elle s'endort sur place, sortant des ruines pour entendre les chuchotis animés des rues en effervescence. Vivre plus de nuit que de jour... oui, elle aimerait bien faire ça aussi. Le fait parfois, de par son job au Scarlet. Elle acquiesce en silence, un brin rêveuse.

Alors qu'il lui répond de façon franche, sans qu'elle puisse encore bien comprendre ce qu'est sa pratique d'Urbex, elle préfère rester vague sur la raison de sa propre présence. Après tout, c'est plutôt évident : elle ère sans vraiment de raison, jouant de la guitare et respirant seule l'air de la nuit, sans personne pour venir perturber sa quiétude. Du moins, d'ordinaire. Pourtant il semble éluder son affirmation, la balayant comme on soufflerait sur un château de cartes. Non, ce n'était pas évident ce pour quoi elle était ici ce soir. Parce que les faux semblants, les préjugés, il ne semble pas vouloir les ériger dès l'instant, préférant se demander la raison cachée derrière de tels agissements. Pas de predicament pour l'heure, il était ici question d'être et non paraître, de réponse plutôt que de suppositions, de regroupement. Restant interdite, elle haussa les épaules, pas bien ouverte à plonger si profondément dans leur discussion, dans son introspection. Il ne le lui avait pas demandé, et elle ne se sentait pas l'envie d'en parler ce soir, devant un inconnu. Ils avaient égratigné la surface déjà quelques minutes auparavant, et cela lui convenait de laisser les questions ainsi, sans réponse claire. Elle souffla pour toute explication : « J'aime la solitude. »

Appréciant le crépitement des flammes, la réchauffant, elle lui demanda alors s'il jouait d'un instrument quelconque. « Tu vis avec la musique, mais n'en fais pas ... ça veut dire quoi ça ? » s'exclama-t-elle doucement, un brin de rire dans la voix. « Tu dessines quoi ? Tu peux me montrer ? » demande-t-elle, réellement curieuse. Tout ce qui avait attrait à l'art piquait sa curiosité, quelque part. Elle n'était pas de ceux qui s'emerveillaient devant du Mozzart ou des Picasso, mais elle appréciait de voir les artistes à l'oeuvre, de comprendre les émotions guidant chaque geste, chaque coup de crayon. Elle aimait la vie derrière les oeuvres, plus que son historique, sa valeur ou la date de naissance de son auteur. Futiles, les informations d'aujourd'hui. Peut-être pour ça qu'elle tenait en horreur les musées, pour avoir bien trop souvent une tonne d'informations non désirées, voire farfelues.

@ Contenu sponsorisé

   
#

Poster un nouveau sujetRépondre au sujet

permissions de ce forum

Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum