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Mother and son ft Tristan & Isolde

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Ven 22 Mai - 12:26
En sortant de sa douche, ses courts cheveux encore humides et habillée d’une salopette en tissu ocre, Isolde profite du calme qui règne dans la maison. Pas pour longtemps car l’artiste n’aime le silence que dans ses moments créatifs, préférant de loin se repaître de la présence des autres et de leurs regards le reste du temps. Mais pour une fois il lui est tout de même agréable de pouvoir profiter de quelques minutes de quiétude sans son mari qui est au travail et Ivy qui est partie en vadrouille sans dire où elle allait. Enfin, elle est bien entendu libre de son temps et ce n’est pas Isolde qui va commencer à la surveiller. Elle passe sa serviette dans ses cheveux et les frotte un bon coup avant de l’abandonner sur le sol sans plus y penser et de se diriger vers les escaliers qui mènent jusqu’à l’étage inférieur, pour se rendre en l’occurrence dans la cuisine et prendre un petit-déjeuner. S’il peut lui arriver de rater des repas, Isolde essaie toujours de profiter de ce repas particulier – pour ce qu’il lui offre en petits plaisirs mais pour une autre raison également, celle de passer du temps avec son fils. Tradition tacite instaurée par la mère il y a 15 ans de cela et qu’elle serait bien affligée de ne plus respecter. Son fils grandissant, il arrive cependant que ce repas du matin se passe en solitaire. Et si l’idée de le voir quitter le nid définitivement n’est vraiment pas pour lui plaire, il faut bien que l’oisillon qu’elle chérit s’éloigne un jour. Heureusement, la vie à New-York est chère et l’espace privé dont il dispose avec murs insonorisés à la clef semble ralentir ce départ.

Une fois dans la cuisine, Isolde aperçoit Tristant, de dos, assis auprès du bar qui sert régulièrement de table le matin et de buffet lors de soirées qui sont monnaie courante chez les Hastings. Se faufilant derrière lui, Isolde glisse une main sur les cheveux noirs de jais de son enfant et dépose un léger baiser contre sa tempe. « Bonjour mon fils. » La Hastings se dirige ensuite vers les placards d’où elle sort du muesli qu’elle met dans un bol avec du lait de soja et une banane. Puis, s’en retourne s’installer au côté de son fils. Si quelqu’un prenait le temps – et avait la patience nécessaire – pour faire un tableau de la personnalité d’Isolde, l’altruisme et l’intérêt aux autres ne serait pas en tête de ses qualités. Il n’est pas rare que ses amis proches lui reprochent le manque de question banales posées à leur égard, ou l’oublie de certaines dates d’anniversaire. Ce à quoi l’artiste ne peut que répondre par l’affirmatif. Mais s’il y a bien une personne pour lequel elle a décidé de faire des efforts depuis le jour où elle prit dans ses bras, c’est bien Tristan. Pour lui – et lui seulement – elle peut se montrer attentive et à l’écoute, ce n’est donc pas anodin qu’il se confie souvent à elle. Ces derniers jours, voire semaines et peut-être mois (le temps ne passe pas normalement quand on s’appelle Isolde), il ne semble pas aussi ouvert qu’à l’ordinaire. Entendons par là donc qu’il est encore plus refermé qu’à son habitude. Et la pâleur de son teint ainsi que ses silences prolongés commencent bien à l’inquiéter. Isolde a même hésité à appeler le médecin de famille il y a trois jours pour finalement décider d’avoir une heart to heart conversation avec lui avant de mettre les pieds dans le plat. Elle enfourche une cuillerée de céréales avant d’engager la conversation, sans passer par quatre chemins. « Tu as la mine bien pâle ces derniers jours mon fils, on dirait un fantôme. Tout va bien ? » en même temps, What did you expect!

@ Invité

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Sam 23 Mai - 23:40
Cela fait des années que les sentiments de Tristan pour Esteban ne sont pas un problème. D'aussi longtemps qu'il s'en souvienne, le jeune homme a toujours éprouvé une forme d'attirance toute particulière pour celui qui deviendrait bien rapidement son meilleur ami ; à l'époque où il se questionnait sur les choses, les relations, et sa sexualité, il éprouvait déjà des choses ambigues pour Esteban. Il lui a fallu du temps, à Tristan, avant de mettre un mot sur ces choses ; il l'a fait dans la pudeur, dans la solitude de sa chambre, avec ses états d'âme et ses avancées laborieuses, à force de noircir des feuilles de papier de ses pensées, à force d'entendre parler les gens. Et depuis qu'il a réalisé ce qu'il éprouvait, il a mis tout ça de côté, dans une boite fermée à double-tour et soigneusement rangée dans un coin de son cerveau, pour devenir un meilleur ami loyal, présent et fidèle. Il pensait que ça finirait par passer au fil des conquêtes d'Este ; qu'un jour, le jeune homme aux cheveux bouclés finirait par trouver quelqu'un pour de bon et que ce jour-là, il serait las d'avoir mal au coeur. Il passerait à autre chose, avec quelqu'un d'autre qu'il aimerait sans doute moins mais qui lui ferait oublier ces sentiments adolescents qu'il ressentait pour Este. Sa tâche s'est compliquée quand son meilleur ami a commencé à flirter avec d'autres hommes. Avant ça, même s'il n'avait jamais osé poser la question, Tristan était persuadé que son meilleur ami aimait les femmes, ce qui réduisait à néant ses chances de trouver un jour l'amour dans ses bras. Et puis les choses ont changé ; Este a dragué Livio, est sorti avec Oscar. Et une partie de lui, une infime partie désagréable, s'est remise à espérer qu'il pourrait peut-être un jour le regarder différemment.

Trop occupé à batailler avec ses sentiments - et à les contenir, surtout, principal enjeu de sa lutte quotidienne - il en a oublié de vivre ses propres expériences, trop effrayé à l'idée de blesser les gens qu'il pourrait fréquenter et dont il ne pourrait jamais tomber amoureux tant qu'il ne serait pas débarrassé de ces sentiments étranges éprouvés pour Este. Il y a quelques semaines, il s'est décidé à se forcer un peu, à s'ouvrir. Este commençait à fréquenter Oscar, et même s'il était peu probable que leur histoire fonctionne sur le long terme à cause de leur différence d'âge importante, Tristan avait découvert son ami vraiment amoureux. Et si Este était capable de tomber aussi vivement amoureux d'un autre, c'était bien qu'il n'éprouverait jamais rien pour celui qui, depuis tout ce temps, se trouvait sous ses yeux. L'occasion inespérée de broyer son coeur pour passer à autre chose. Sauf que l'histoire d'Oscar et Este n'avait pas duré, et que son meilleur ami, très déprimé par la rupture, avait eu besoin de lui comme jamais auparavant. Tristan avait voué toute son énergie disponible à tenter de s'assurer qu'Esteban aille mieux. Depuis des semaines, en dehors des cours et du piano, il ne faisait que s'enquérir de l'état de son ami ; et ces derniers temps, des choses étranges s'étaient produites. Des rapprochements étranges qu'il était en peine d'expliquer en raison de son inexpérience, et qu'il mettait bien volontiers sur le compte de sa candeur et de sa naïveté. Mais des rapprochements qui l'avaient fait se sentir comme il ne s'était jamais senti auparavant - et Esteban ne savait pas quoi en faire. A nouveau, il était revenu tout entier à ses sentiments pour le brun. Une chance que son meilleur ami ne soit pas un manipulateur - ou il aurait pu se retrouver affaibli entre les griffes de la mauvaise personne.

Il s'est levé un peu tôt, ce matin là, après une nuit courte et troublée. En plus de ses questionnements sempiternels sur sa relation avec son meilleur ami, Tristan doit boucler les cours de Julliard à la veille de l'été, et répéter sans cesse le Concerto pour Piano de Tchaïkovski qu'il joue en ce moment au David Geffen Hall. Les représentations régulières ne l'exemptent pas de répétitions. Il est fatigué ; épuisé même peut-être, et en proie à des discussions et débats solitaires dans lesquels il se retrouve totalement perdu. Il est en train de prendre son petit-déjeuner quand sa mère fait son apparition ; c'est à peine s'il l'a entendue arriver.

- Bonjour Maman.

Il avale une gorgée de jus d'orange et s'étire un peu, se laissant embrasser. Il aime bien quand ils se croisent, le matin. Elle est calme et tendre. Parfois, il aimerait qu'elle soit calme et tendre plus souvent, mais il ne peut pas lui dire. C'est sa mère, et il l'aime. Elle est un peu extravagante, mais il ne peut pas lui reprocher d'être qui elle est, même si parfois, ses extravagances lui pèsent sur le moral.

- Tout va bien, je suis juste un peu fatigué. J'ai hâte que l'été arrive.

Ce qui n'est pas entièrement faux ; pas entièrement vrai non plus. Mais quand il s'agit d'ouvrir son coeur et de se confier, Tristan est rarement le premier - ou même le plus à l'aise.

- Et toi, ça va ?

@ Invité

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Mar 9 Juin - 18:55
Voir son fils grandir et s’épanouir est une des grandes joies d’Isolde. S’il ne partage ni ses gênes ni ceux de son mari, Tristan fait autant partie d’elle que si elle l’avait conçu. Parfois, elle en oublie même qu’il n’est pas une extension de son âme, qu’il vit sa propre vie et n’a pas les mêmes élans qu'elle. Bien qu’elle ne se pose que rarement de grands questionnements sur son rôle de mère, Isolde a bien conscience de ne pas être exceptionnelle ; elle prend trop de place et ne sait pas comment elle réagira le jour où son oisillon quittera le nid, très effrayée à l’idée qu’il ne fasse plus partie de son quotidien – aussi silencieux fusse-t-il. Mais ce ne sont pas des conjectures dans lesquelles l’artiste aime se perdre, préférant de loin prendre les jours comme ils viennent sans s’inquiéter du futur. Sans être donc la parfaite mère que certains attendent qu’elle soit, Isolde sait faire attention à celui qu’elle considère comme son petit miracle et espère de tout son cœur qu’il saura où la trouver s’il a un jour besoin de conseils ou d’une oreille attentive – aussi attentive que puisse l’être l’extravagante Isolde Hastings en tout cas.

Mais pour toute réponse à son inquiétude, Tristan évoque une fatigue – entendable pour un étudiant à la Julliard School qui se représente au Gaffin Deven Hall et qui doit vivre avec tous les changements et toutes les inquiétudes des jeunes adultes de son époque, mais qui ne lui convient pas complètement. Une chose est sûre, la blonde n’aimerait pas grandir dans cette période d’incertitude encore moins dans un pays qui semble parfois plus reculer qu’avancer. Mais trop penser à cela à pour résultat de faire ressurgir l’anarchiste et rebelle jeune femme qu’elle était quand elle a rencontré les McMuffin ; ce n’est donc pas non plus un terrain sur lequel elle aime s’avancer. Car Isolde préfère se murer dans ses illusions que se détester pour son assagissement. Elle prend la parole alors, fait semblant de se contenter de cette réponse évasive pour revenir à l'attaque avec une autre approche. « Je vais très bien. Très impatiente de pouvoir organiser l’escape murder game night sur le theme de la mythologie. Ton costume est prêt d’ailleurs, mais il faudra que tu l’essayes. Mais je te vois venir à essayer de changer le sujet. Je veux bien que tu sois fatigué mon chéri, mais mon instinct maternel – celui-là même qui a été inventé par notre société patriarcale – me crie qu’il n’y a pas que la fatigue. C’est à peine si je te vois ces derniers temps, alors de deux choses l’une : soit tu as quelqu’un dans ta vie que tu me caches, soit tu ne te sens pas très bien et tu ne m’en parles pas. Dans les deux cas, cela ne peut pas continuer ainsi. » Elle agite son doigt, un regard entendu sur le visage, son bol de céréale délaissé. Un peu trop insistante, tout à fait, mais Isolde est persuadée que c’est pour le bien de son fils, qu’il ne lui révélera rien si elle ne lui ouvre pas le chemin, et que Tristan dispose par moment d’un jardin qu’il veut trop secret dans une maison qui n’en propose peut-être pas assez. Ouverte et honnête, peu intéressée par le regard des autres, sauf quand il s’agit de choquer les plus prudes ou gagner contre sa soeur, Isolde ne comprend pas très bien comment les gens font pour dissimuler leur peine au regard de leurs proches. Chez elle, la colère est explosive et fracassante, la joie communicative, la tristesse faite de vagues de larme. Force lui est de constater que son fils n’a pas le même élan qu’elle – et ce n’est pas un soucis en soit, tant qu’il est capable de temps en temps de donner à sa mère juste assez pour être rassurée.

Car Isolde, sous ses airs insouciant et parfois négligeant culpabilise souvent de ne pas apporter suffisamment à son fils.

@ Invité

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Mar 23 Juin - 21:34
Tristan a perdu l'habitude des faces à faces avec sa mère. Pour être honnête, il ne se sent pas très à l'aise. Il aime sa mère, vraiment, et il a appris à vivre avec ses extravagances et son goût prononcé pour les choses originales de la vie. Ce n'est pas le problème. La seule chose, c'est que quand il se décide à s'ouvrir sur les problématiques qu'il peut rencontrer parfois, elle a toujours réponse à tout - et souvent pas vraiment de la bonne façon. Il aimerait s'y risquer, lui dire qu'il est amoureux d'Esteban depuis tellement longtemps, qu'il pensait que les sentiments finiraient par passer pour qu'il soit tranquille, apaisé. Il voudrait lui expliquer que ces derniers temps, son amour est plus difficile à contenir. Il pourrait aussi lui dire qu'il n'a jamais rien ressenti de semblable pour personne d'autre, que personne n'a su le détourner de ses sentiments. Le brun bouclé est l'objet de l'attention de tous les sentiments qui animent Tristan, et il réalise, inquiet par ses propres émotions, qu'il pense à lui trop souvent. En jouant, en choisissant une chemise le matin, en faisant une blague en public, en sélectionnant un parfum. C'est comme si toute sa vie ne tournait qu'autour de son meilleur ami. Oh, bien entendu, il y a d'autres gens auxquels il tient, c'est indéniable. Quelques amis qui ont de l'importance, des fréquentations, sa famille. Mais rien de semblable à ce qu'il éprouve pour Este. Il était proche du but, pourtant. Par amour pour son meilleur ami, il a réussi, un temps, à étouffer ses sentiments, à faire comme s'il ne les ressentait pas. Mais ces derniers temps, sans qu'il ne sache bien pourquoi, les voilà qui reviennent, insistants. C'est forcément de sa faute, et il est horrifié à l'idée que le brun puisse s'en apercevoir.

- C'est quoi, comme costume ?

Il demande ça d'un ton un peu inquiet, et réservé. En réalité, il adorerait vraiment changer de sujet pour qu'elle oublie le reste - et aussi être rassuré sur l'allure qu'il aura à cette soirée.

- Est-ce qu'Esteban peut venir ?

Mais Isolde est têtue, et elle revient donc bien rapidement sur le sujet qui l'intéresse le plus. Voilà qu'elle le réprimande d'être discret, maintenant. Tristan se demande un instant s'il est triste - mais il ne l'est pas vraiment. Il est inquiet pour Esteban, c'est certain - et c'est d'ailleurs sans doute la meilleure chose à affirmer en cet instant.

- Je vais bien. Tu sais déjà que je n'ai personne dans ma vie, come on.

Il lève les yeux au ciel, persuadé que la terre entière est convaincue qu'il finira seul quoi qu'il arrive. Trop bizarre, pas assez sexy, sans doute.

- Je suis un peu inquiet pour Esteban. Il traverse une période difficile. Il est déprimé à cause de sa dernière rupture, et comme il a déjà essayé de...

Tristan grimace, refusant d'aborder ce sujet si sensible qui torture encore son coeur quand il y pense. La tentative de suicide de son ami a laissé un souvenir traumatisant au jeune garçon.

- Bref. Je suis juste un peu inquiet, et aussi fatigué, je ne t'ai pas menti.

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