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We used to ruled the World ( ☼ Kenneth )

@ Invité

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Sam 6 Juin - 21:39

Kenneth & Grisha #PrinceDéchus @PastIsBackFromTheDeath



Assit sur un petit muret, juste en face du Miranda Heights il rêvasse. Un peu dépité du tour que les choses prennent dans sa vie. Pourtant il n'a pas l'habitude de traîner face à son immeuble. Un voisin quI croirait - et il aurait raison - le reconnaitre, pourrait se sentir l'envie de faire un brin de causette. Probablement par curiosité, et ce, s'il n'a pas déjà été rudement accueilli auparavant par Grisha. Là-dessus, ça doit rester C L A I R, on ne copine pas avec les gens qui vivent dans la même habitation. Parce que leur donne cette idée saugrenue qu'on leur a accordé un passe-droit ou même une invitation au dialogue intempestif.

Oui il pourrait partager ses états d'âmes, et se déverser dans une oreille bienveillante ce qui le soulagerait très certainement. Néanmoins l'habitude étant prise de ne s'attarder qu'avec des inconnus, des automatismes se sont implantés dans sa façon de se comporter envers le genre humain. Avec l'étonnant apostolat que lui, et bien il n'en fait pas parti. Qu'il vît dans ce monde parallèle où se croise les parias, et ceux qui végètent en marge de la société. D'accord il ne loge pas - plus - à proprement parler dans une rue, sous un pont, mais autrefois il résidait dans ce qui ressemblait à un palace. Oui, renoncé à cette vie de rêve fut son choix. Enfin, poussé par diverses situations qui le brimaient totalement. Impossible pour lui de séjourner dans une cage dorée plus longtemps.  

Regrette-t-il ce troc ? Non. En vérité, il ne se questionne jamais sur cette décision. Grisha sait qu'il s'agissait de l'action la plus saine de son existence. Le brun ne doute pas qu'il ne se retournera jamais - ou très rarement - en arrière, parce qu'il a attrapé la liberté au vol. Sans forcément prendre conscience qu'il se barricadait dans une autre forme de tyrannie. La sienne. A quinze, presque seize ans il s'est proclamé le roi de son pays. Il a bâti ses règles, il en a exclu la majorité des gens, sauf ceux par lesquels il devait obligatoirement passer pour réussir à se faire une place.

Cependant il les a choisis avec circonspection, avec la conviction que ça ne se rebondirait pas dans la face, qu'il n'atterrirait pas à la case départ. Evidement il existe des concessions à accorder, malgré ses envies il n'a pas la possibilité de trop ruer dans les brancards. Obligé de fournir des romans d'amour qui ne l'inspirent pas. Mais néanmoins que lui donne une certaine stabilité. Et Grisha il veut bien accepter cette déception tant qu'on n'envahit pas son espace, tant qu'on n'ébranle pas son royaume. Malheureusement, depuis un moment, tout se met en mouvement, contre sa volonté. Alors il à cru qu'en colmatant quelques trous il arrêterait cette progression. Non, telle une avalanche qui se prépare, elle passe par-dessus ses défenses, et lui ne parvient pas à distinguer ce qui cloche exactement.  

Essaye-t-on prendre d'assaut son château ? Se sont-ils donnés le mot ? Qui donc ? Y-a-t-il une cabale contre lui ? Toutes les suppositions se révèlent acceptable dans l'esprit de Grisha. Il se transpose depuis si longtemps dans une réalité tronquée que bien qu'il se déplace dans le même monde que ses voisins, le brouillard qu'il projette de son plein gré depuis des années, dissimule les évidences.

Parfois, Grisha se laisse entrainer dans des épopées fantastiques qu'il retranscrit sur du papier. Mais son éditeur rejette invariablement ses scripts. Néanmoins par instant il a conscience de frôler le ridicule. Voilà pourquoi il secoue la tête avec énergie en se disant que ce n'est pas ici qu'il trouvera une solution à son - ses ? - dilemmes. Alors il saute de son muret brusquement sans avoir prêté attention à qui marche sur le trottoir, et heurte une personne un peu brusquement « Désolé » Murmure-t-il sans vérifier qui est ce passant un peu gênant. Et tant pis, s'il s'agit d'un habitant du Miranda. Ça lui ôtera l'envie de lui adresser la parole. Il va s'éloigner très vite, mais il se remémore qu'il n'a pas pris son skate, alors il fait demi-tour pour aller le récupérer.


@Kenneth Myers

@ Invité

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Mer 1 Juil - 15:27

We used to rule the world.

Les rues défilaient sous ses pas diligents, et au fur et à mesure qu’il progressait le décor étincelant de manhattan s’escamotait au profit des teintes boueuses du bronx, des grandes tours aussi déprimantes qu’inquiétantes d’un quartier qui, Kenneth ne s’en cachait point, ne lui plaisait guère. D’ordinaire, cela n’avait aucune incidence sur sa vie : il se contentait de ne pas y mettre les pieds, et de vaquer à ses occupations dans les endroits les plus prestigieux de New-York;  aussi oubliait-il bien souvent qu’il existait au nord une région peu ragoûtante à ses yeux habitués au luxe. S’il avait pris un tant soi peu de recul, il se serait souvenu qu’il n’avait pas toujours évolué dans les hautes sphères, qu’il était un temps où n’importe quel logement aurait fait l’affaire du moment qu’il était sien. Ou bien, s’il avait pris la peine de regarder à ses pieds, il admettrait  volontiers qu’il n’était plus tout à fait le bienvenu dans les cercles privilégiés de la ville, lui qui était redevenu pauvre plus vite qu’il n’avait pris de temps pour parvenir au succès. Récemment, il avait même dû quitter le Gotha et abandonner tant de privilèges. Le nez froncé, les lèvres pincées, il tâchait de noyer son déplaisir et de se souvenir qu’il devrait bientôt faire bonne figure.

C’est pour sa soeur qu’il faisait ces efforts. Erin avait quitté le confort de chez Jules pour s’installer dans le coin. Sa soeur prenait un nouveau départ, une seconde existence pour balayer les cendres son mariage parti en fumée, et quand bien même certains choix le laissaient dubitatif, Kenneth se devait de soutenir coûte que coûte les progrès de sa soeur sur le chemin de l’indépendance. Le Miranda Heights. Sur le trottoir d’en face, Kenneth balaya d’un regard vertical la résidence avant de se décider à appeler. Erin lui avait dit de lui passer un coup de fil lorsqu’il serait arrivé. Il jeta un coup d’oeil à sa montre, et vit qu’il était en avance. Absorbé dans ses pensées, il ne vit pas l’homme assis sur le muret, pas plus qu’il ne le vit sauter dudit muret pour le heurter. La forme humanoïde à l’angle de son champ de vision le percuta de plein fouet sans qu’il ne puisse espérer réagir, et Kenneth tituba en arrière sur plusieurs pas avant de se stabiliser. « Eh ! Oh ! Faites attention un peu ! » s’écria t-il d’une voix courroucée, avec un je-ne-sais-quoi de hautain qu’il avait copié des nantis qu’il fréquentait. Il fit volte-face et observa la personne en question. Kenneth écarquilla les yeux. « Grisha ? » Certes, ses traits étaient un peu plus vieux, sa coupe de cheveux un brin différente, et surtout le style vestimentaire avait beaucoup évolué, mais Kenneth ne s’y trompait pas : c’était bel et bien Grisha. « Qu’est-ce que tu fiches là ?! » Dans ses souvenirs, l’homme était l’un de ces jeunes adultes issus de familles huppées, dont on lisait la fortune rien qu’en les observant évoluer parmi les autres. Il n’aurait jamais pensé le trouver ici, dans le Bronx, un skate-board sous le bras.

@ Invité

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Mar 22 Sep - 17:15

Kenneth & Grisha #PrinceDéchus @PastIsBackFromTheDeath



Son demi-tour le fait à nouveau côtoyer celui qu'il a heurté par hasard. Grisha l'a bien entendu grommeler, mais il n'a pas l'intention de s'y arrêter ou de lui prêter la plus petite attention qui soit. La vie pour lui, ça ressemble un peu à un jeu d'échec ou il se découvre entouré de pions. Les noirs et les blancs, de cela il se contrefiche. En fait il ne participe pas à ce jeu, et il n'a pas non plus envie d'imiter un marionnettiste. Simplement les autres ne possèdent pas de visages, pas d'identité pour lui, et si par miracle l'un sort de la foule, il y retourne aussi vite. Oh, il souhaiterait bien dire de même pour ceux qui partagent l'immeuble qu'il habite, mais ça se révèle un peu plus difficile.

Alors non, il ne va pas s'excuser, ni prendre le temps de vérifier si tout va bien chez le ronchon de service. Il parle non ? Voilà déjà la preuve que celui-là s'en sortira très bien. Malheureusement son élan se voit coupé par un mot, un seul, prononcé avec un accent empreint d'étonnement : Grisha. Son prénom. A vrai dire, il aurait tout simplement pu continué et feindre l'indifférence mais ce prénom-là n'est pas si commun. En plus il évite de l'offrir en pâture si facilement, mais faut l'avouer il existe des petits fouineurs partout, comme ce voisin qui ne cesse de lui amener son courir sur le pas de sa porte.

Son regard se pose sur le visage de l'autre, dans la crainte de ce qu'il va découvrir, avec cette peur qu'il dissimule en lui depuis des années. Ainsi qu'une suspicion qui se confirme tout en balayant le pire, car il ne s'agit d'aucun de ses parents proches, ce qui aurait été une véritable catastrophe. Celui qui se trouve là, réveille quelques souvenirs enfuis de soirées certainement trop arrosées, ils ont tourné dans le même cercle sans pour autant qu'il en connaisse beaucoup sur lui. Inconsciemment il esquisse un léger geste, comme s'il demandait le silence tout en regardant autour de lui. Au cas où ce dernier serait accompagné, d'ailleurs c'est bien la première question qu'il lui lance « Tu es tout seul ? »

Oui ça peut paraître étrange et un peu désobligeant comme entrée en manière mais Grisha il n'a pas réfléchi, le mode survie s'est enclenché un peu comme s'il se retrouvait à la guerre. Et il ne doute pas que c'est la meilleure façon d'attirer les soupçons « Kennnn ... neth c'est ça ? » Grisha le demandait, tout en sachant très bien que la réponse ne pouvait qu'être positive. Il hésitait quant à la suite, parce que l'autre ne paraissait pas le chercher en particulier, ni même être au courant de ce qui lui était arrivé « J'avoue que c'est bien le dernier endroit où j'aurais pensé te voir déambuler un jour, tu t'es perdu ? » Comment se défiler sans pour autant tourner la conversation dans la bizarrerie ... Quoi que ...

@Kenneth Myers  We used to ruled the World  ( ☼ Kenneth  ) 2881807329

@ Invité

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Jeu 26 Nov - 11:54

We used to rule the world.



Kenneth détaillait son ancien compagnon du Gotha avec un peu trop d’insistance, comme s’il ne pouvait pas croire que c’était bel et bien Grisha. L’ex-trader fronça les sourcils tout en l’examinant minutieusement, tentant de superposer ce qu’il voyait à l’image qu’il conservait de lui, comme on joue aux sept différences. S’il en était une qui était frappante et qui, à ses yeux, voulait dire beaucoup, c’était le style vestimentaire de l’homme. Ainsi que la majeure partie des jeunes aisés du Gotha, Grisha avait toujours porté de la haute couture, l’allure élégante. Désormais, il était habillé comme tout un chacun. A dire vrai, il en allait de même pour Kenneth. Il se pouvait tout à fait que Grisha ait cette apparence dès lors qu’il quittait le strass de la haute société, et ainsi l’indien ne l’aurait-il jamais su s’il ne l’avait pas malencontreusement croisé aujourd’hui. Mais quelque chose dans le regard soupçonneux et inquiet de son vis-à-vis le laissait penser qu’il y avait autre chose. Qu’il n’avait pas devant lui l’homme qu’il connaissait alors.

D’une voix méfiante, son ancien camarade l’interrogea :
« - Tu es tout seul ? »
La question prit Kenneth de court, qui balbutia une vague réponse.
- Je… Euh… Oui. »

Que cela pouvait-il bien faire ? Craignait-il qu’on le traque ? Ne souhaitait-il pas être découvert ici ? L’imagination de Kenneth s’échauffa, et il conjecturait déjà des improbables hypothèses. Grisha était un toxicomane et il se réapprovisionnait dans le coin. Ou bien Grisha était mêlé à des affaires judiciaires douteuses, et c’était un homme désormais recherché par la police New-Yorkaise. Le coeur de Kenneth se mit à battre plus vite. Grisha tenta de se rappeler son nom, et l’indien hocha vigoureusement la tête, un peu trop rapidement peut-être. « Oui oui, c’est bien ça. » Kenneth marqua une pause et eut un rire nerveux. « Je te retourne la remarque. » Il comprit d’emblée ce que les mots de Grisha sous-entendait : il avait l’habitude d’être ici. La curiosité de l’ex-trader ne s’en retrouva que plus attisée. Il hésita à lui dire ce qu’il venait faire ici, mais s’il voulait savoir pourquoi Grisha se promenait dans les rues du Bronx fagoté comme un besogneux. « Je te retourne la remarque… Je viens voir ma soeur. Je ne pense pas que tu l’aies déjà vu ? Il posait la question par pure formalité. Erin venait tout juste de débarquer à New-York. Elle a récemment déménagé dans le coin, aussi je viens lui rendre visite. »

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