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torture à l'amiable. (aidan)

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Dim 7 Juin - 22:34

désirs coupables, indissociables, la nuit, on se torture à l'amiable.-- @Aidan Blackson & @Jade Monroe

Le monde est bruyant ce soir.
Comme un orage, elle entend les voix qui détonnent d’aberrations. Les éclats de rires, les éclats de voix, les éclats de vie. Ils sont tous ici, menés par la fièvre, l’envie de s’amuser jusqu’au bout de la nuit.
Tous, sauf elle.

Les paupières saupoudrées de paillettes, toute lueur inexistante dans les prunelles. Elle est là, au milieu de ce monde dont elle ne fait pas partie. À proximité, mais, toujours éloignée. Sans savoir ce qu’elle est censée faire pour y entrer, sans réellement en vérité avoir envie d’y pénétrer. Pas une once de fêtarde chez celle qui, depuis l’enfance, a appris à assumer la responsabilité de son trône. Mais les exigences mondaines, ce sont elles, sous la forme de son agent, qui l’ont poussée à accepter l’indésirée invitation. L’astre lunaire se tient, vêtue d’une robe noire qui témoigne de son élégance habituelle. Et, pour les plus observateurs - ou les plus attentionnés à son égard (mais ils demeurent plus rares), plus sensuelle qu’à l’ordinaire. La robe lascive, le tissu semble caresser sa peau d’ébène. Il suit ses mouvements avec grâce, mais la nymphe demeure à l’écart de la piste de danse. Installée au comptoir de ce bar réservé à l’élite, un verre de Cosmopolitan à peine entamé devant elle, Jade observe. Attentive et curieuse, elle scrute, non pas un moyen de se divertir. C’est sur le travail que reste focalisé son esprit. Les dernières tendances, les futures envies, les besoins en devenir. C’est en scrutant le monde qui l’entoure que la reine a déployé son empire. Comme pour mieux le comprendre, elle cerne ses attentes. Mais c’est aussi la pire manière qu’elle a trouvée, de vivre sa vie. Près du monde, mais pas suffisamment pour en faire partie. Comme si une barrière invisible subsistait entre elle et le reste de l’humanité. Comme un voile, une vitrine transparente, mais bien présente. Elle est ici, mais elle est ailleurs, Jade. Elle est enfermée dans son palais d’argent, prise au piège d’une cage dorée dont elle n’a, même, jamais tenté de s’échapper. Elle observe le monde, loin, du haut de son piédestal de verre qui, à tout instant, pourrait se briser en mille éclats éparpillés. Définitivement incapable de s’y intégrer.

Jusqu’à ce qu’elle le voit, lui, apparaître.

Le charme assuré, l’arrogance exacerbé. Ou c’est peut-être sous le voile trop sombre de ses iris intransigeants qu’il paraît aussi… agaçant. Sa seule vision suffit, instinctivement, à sortir la belle endormie de sa torpeur. La princesse, soudain, plus aussi inaccessible qu’elle n’en a l’air. C’est troublant, que ce soit grâce à l’arrivée de celui qu’elle a en horreur. Il est, Aidan, son parfait opposé. Ils sont comme le yin et le yang, le feu et la glace, l’ange et… le démon. Pourtant, le démon enchanteur parvient toujours, à merveille, à faire sortir l’imposteur aux allures angéliques de ses gonds. Comme un pouvoir étrange qu’il exerce sur elle depuis qu’ils sont enfants. À peine le voit-elle que l’âme délicate lève impudiquement les prunelles vers le ciel. – J’aurais dû m’attendre à ce que tu sois là. elle lance, la voix revêche, comme elle ne lui ressemble pas. Comme elle surprendrait quiconque l’entendrait. Quiconque hormis lui, son bel opposé. Aidan, les opales volages, elle n’en connaît pas davantage. Il est, depuis toujours, un visage familier, mais il demeure un étranger. Elle n’a jamais saisi sa manière de fonctionner. Les fêtes à répétitions, sans jamais se poser, sans jamais se demander ce qu’il pourrait réaliser. En roue libre, il se laisse aller à suivre seulement ses envies. Il se laisse guider uniquement par cette soif de vivre. C’est peut-être la raison, même, qui fait qu’elle le déteste autant. Car, au fond d’elle, il y a un faible fragment d’elle, si minime mais bien réel, qui l’envie d’être aussi vivant.


(c) calaveras.

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Sam 13 Juin - 19:01

désirs coupables, indissociables, la nuit, on se torture à l'amiable.-- @Aidan Blackson & @Jade Monroe

Jojo's est l'un des rares restaurant et bar où tu t'autorises encore à mettre les pieds même si tu ne fais plus du tout partie de la haute new-yorkaise. Disons que les propriétaires t'ont à la bonne après tout l’argent que tu as dépensé chez eux par le passé alors tu en profites de temps en temps pour t'y rendre et te mêler au monde d'hypocrite et de faux semblants que tu rejettes maintenant avec beaucoup trop de colère. Tu croises toujours des anciennes connaissances, avec qui tu n'as plus du tout de contact, mais aussi de nouvelles têtes. Dans tous les cas, tu ne viens jamais là pour te faire des amis ou pour papoter avec qui que ce soit mis-à-part les propriétaires. Tu viens boire un verre ou t'offrir un repas en souvenir de tes années en France lorsque tu as l'argent pour (ce qui n'arrive plus aussi souvent qu'auparavant) et c'est tout. Une soirée qui ne paye pas de mine en perspective mais toi, tu te sens juste bien dans ce lieu. Presque à la maison. Presque, parce que tu fais partie du petit peuple maintenant et tu n'as normalement aucun droit d'être ici. Peu importe le costard hors de prix que tu portes, le seul que tu as gardé et que tu ressors à chaque occasion parce que tu ne peux plus te permettre d'en acheter de marque. Tu ne devrais venir te pavaner de la sorte, faire le fier au milieu de toutes ces personnes dont certaines te méprisent. D'autres n'ont jamais eu l'honneur de te connaître. Et puis, il y a ceux qui font semblant de ne t'avoir jamais connu. Ah, l'influence de tes parents... Plus rien ne t'étonne. Cela ne t'empêche pas de garder ton sourire rempli d'arrogance lorsque tu t'avances dans la pièce, saluant les propriétaires d'un signe de la main comme pour prouver aux autres que ce n'est pas à eux de décider de ta place. Tu t'en fiches à présent, Aidan. Tu t'en fiches de leurs regards. La honte est toujours bien présente en toi mais petit à petit, tu réussis à la dompter et en faire ta force. Tu as parfaitement conscience que tu ne retrouveras plus jamais ta vie d'avant mais cela ne t'empêche pas d'en jouer. « Hm ? ». Tes yeux se tournent vers la brunette à tes côtés, Jade, que tu as remarqué bien évidemment mais à qui tu as fait exprès de ne pas adresser directement la parole. Parce que tu savais, au fond de toi, qu'elle ne pourrait pas s'empêcher de te faire une réflexion. Comme à son habitude. « Tu sais, rien ne t'empêche de faire une pétition pour m'empêcher de venir ici. Je suis certain que beaucoup s'empresseront de la signer. Et puis, ça te donnerait un peu plus d'importance. Difficile de se faire remarquer parmi ce beau monde, n'est-ce pas ? » lui lances-tu avec un sourire narquois avant de lui faire un clin d’œil. C'est ce qu'elle cherche, Jade, non ? Tu n'en sais rien au final. Elle a toujours paru... trop parfaite. La fille parfaite, celle qui ne fait jamais un pas de travers. Insupportable à tes yeux. Elle n'a jamais voulu te suivre dans ta jeunesse. Tu ne te rappelles même pas l'avoir vu une seule fois à une de tes soirées. Le cliché parfait du Gotha. Sauf que le Gotha a une face bien plus sombre, moins nette. Et Jade n'a pas l'air d'en faire partie. En fait, cette fille est tout simplement un mystère à tes yeux. Tu ne peux pas croire une seule seconde qu'une personne soit aussi lisse et irréprochable aux yeux de tous. Il doit bien y avoir quelque chose qui ne va pas, une faille quelque part. « Tu m'offres un verre ? » finis-tu par lui lancer tout en faisant signe au barman d'approcher et sans lui laisser le temps de répliquer, tu enchaînes. « Je sais, je pourrais te proposer de t'en offrir un moi-même mais... Changeons tes petites habitudes de princesse, veux-tu ? ». Tu cherches à la piquer, comme à ton habitude. Pas de ta faute si elle réagit toujours à tes mots. Oh, tu te doutes bien qu'elle est courtisée, Jade. Elle est belle, c'est un fait. Beaucoup d'hommes doivent tenter leur chance à ce genre de soirée, lui offrir tous les verres qu'elle veut. Mais toi, tu as envie de t'amuser un peu. Peut-être qu'elle ne voudra pas rentrer dans ton jeu, pas ce soir en tout cas. Qu'elle n'est pas d'humeur à tes conneries. Ou qu'elle ne veut pas être vu avec toi. Peu importe. Tu es là, et tu comptes lui rappeler pour le reste de la soirée.

(c) calaveras.

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Dim 14 Juin - 21:31

désirs coupables, indissociables, la nuit, on se torture à l'amiable.-- @Aidan Blackson & @Jade Monroe

Elle n’a pas pu s’en empêcher.
Elle n’arrive, jamais, à s’en empêcher. Comme une envie irrépressible, irrésistible, de s’adresser à lui. Lui envoyer quelques piques dans l’espoir, toujours vain, de lui effacer son joli sourire. Aidan, elle ne connaît depuis qu’ils sont enfants. Ils ont pratiquement grandi ensemble tous les deux. Ils ont fréquenté les mêmes écoles de prestige, le même cercle dont font partie leurs familles respectives, parfois jusqu’à partager les mêmes envies. Mais, peu importe tout ce qui aurait pu les rapprocher, ils n’ont jamais passé leur temps qu’à se chamailler. Il éveille en elle une partie invisible à la plupart des gens, si insolent qu’elle en devient à son tour reine de la provocation. Jade, la poupée lisse. Jade, la fille modèle, l’étudiante exemplaire. Jade, la femme parfaite. Douce illusion qu’il semble capable, mieux que n’importe qui, de faire voler en éclats d’un battement de cils. L’héritière ne saurait véritablement s’expliquer ce pouvoir qu’il possède, cette emprise. Peut-être sont-ils simplement trop différents. Trop opposés pour se comprendre. Trop opposés pour être capable de respirer le même oxygène sans cesser encore et toujours ce même manège. Ce soir, la beauté orientale n’a pas l’avantage. Elle est sur le terrain de jeu de son adversaire qui, bien qu’isolé du milieu mondain dans lequel ils sont tous les deux nés, se trouve encore dans ce bar huppé bien plus à sa place qu’elle ne le sera jamais. Car s’il n’est plus aussi populaire depuis le changement dans son compte en banque, la femme d’affaires trop sérieuse ne l’a jamais beaucoup été lors des rares rendez-vous festifs auxquels elle s’est efforcée de participer. Il y a bien les hommes qui lui tournent autour mais Jade, elle ne les voit même pas. Elle ne les considère pas, sans doute trop occupée à vouloir disparaître de cet endroit. Trop occupée, aussi, pour envisager d’y faire une rencontre.

Non, Jade, elle préfère s’amuser avec Aidan.

Étrange paradoxe, c’est celui qu’elle a en horreur, qui est capable de la sortir de sa léthargie. Peut-être parce que, après toutes ces années, malgré toutes les divergences entre eux, l’on peut dire qu’elle se sent parfaitement à son aise à ses côtés. Qu’elle n’a pas peur de ce qu’elle pourrait dire ou faire, pas avec lui. Elle ne réfléchit pas à chaque mot qu’elle pourrait prononcer, elle ne cherche aucunement à se maîtriser. Il est certainement, de toutes les personnes présentes à cette soirée, celui avec lequel elle est le plus vraie. Mais il ne doit même pas en avoir conscience, lui, si habitué, si à l’aise avec les personnes qu’il peut rencontrer. Il dégage une spontanéité qui manque cruellement à la belle Turque. Elle n’en a même pas conscience, Jade, mais il a peut-être bien sur elle une bonne influence. Elle, dirait que c’est tout le contraire. Qu’il entraîne toujours le pire en elle, lui qui sait éveiller sa colère. Il suffit de voir combien il parvient, en quelques mots à peine, à l’agacer à merveille. Il la connaît si peu, Aidan… il croit qu’elle cherche à se faire remarquer. Quand tout ce qu’elle voudrait, c’est être invisible pour mieux s’échapper. – Je crois que, de nous deux, c’est toi qui cherches constamment à te faire remarquer. Les fêtes à outrances, les années de débauche, les scandales chaque fois qu’il entre dans un lieu. C’est comme s’il faisait tout ce qui est possible pour porter tous les regards sur lui. Dont le sien, moralisateur, irrité, alors qu’il continue de la provoquer. Le sourcil de la princesse se arque instantanément quand elle entend son interlocuteur lui suggérer de lui offrir un verre. Elle n’a aucune envie de lui offrir quoi que ce soit. Pourtant, c’est toute son attention qu’elle lui donne sans se rendre compte. – Je n’ai certainement pas besoin que l’on m’offre des verres. Indépendante, féministe, farouche Jade, elle en paraît parfois légèrement excessive, tant elle refuse de devoir quelque chose aux autres. Encore moins à un homme. – Mais c’est peut-être différent pour toi. La situation est si critique pour que tu ne puisses même pas te payer un verre, dis-moi ? elle demande, odieuse, le sourire insolent au bord des lèvres. Les opales se posent sur le beau-parleur, le contemplent de haut en bas. – C’est peut-être un nouveau costard que je devrais t’offrir. Car il semblerait qu’il porte le même à chaque fois. Détail non négligeable qui n’échappe pas à l’œil observateur de Jade. Elle a entendu parler de son changement de vie soudain, en tout cas cela l’a paru à ses yeux à elle. Ce n’est pas le manque de richesse qu’elle méprise, elle cherche seulement à gagner cette nouvelle partie. Celui qu’elle juge si facilement, en réalité, c’est seulement lui. Et ce bien avant qu’il ne soit plus riche.


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Sam 8 Aoû - 13:00

désirs coupables, indissociables, la nuit, on se torture à l'amiable.-- @Aidan Blackson & @Jade Monroe

Ce n'est un secret pour personne que tu cherches constamment à te faire remarquer. Peu importe où tu te trouves, le but est que tu retrouves cette impression d'exister aux yeux des autres. Tu sais bien que tu es devenu le vilain petit canard du Gotha suite à la décision de tes parents de te déshériter (que tu trouves toujours profondément injuste d’ailleurs) mais tu ne peux pas t'empêcher d'encore flâner autour du cercle sans pour autant y retourner car tu as pris la décision de ne plus jamais y mettre un pied. Mais Jojo's, cela reste ton endroit fétiche et tu sais très bien qu'il y aura toujours quelqu'un pour rapporter à ta chère famille que tu as osé mettre un pied ici, toi le pestiféré qui ose encore porter le nom de Blackson. Crétins. « Je n'ai même pas besoin de chercher à me faire remarquer. J'ai une aura qui fait que j'attire tous les regards naturellement. ». Tu prononces cette phrase avec un sérieux déconcertant, presque persuadé de ce que tu insinues alors que tu sais que c'est totalement faux. Mais ton arrogance reste ta force dans ce bas-monde, depuis que tu ne pries plus appartenance au Gotha en tout cas. Si les regards se tournent vers toi à cet instant, c'est pour se demander ce que tu fous dans ce lieu réservé à l'élite. Jade en ferait les frais. Car s'il y a bien quelque chose qui n'a pas changé dans le Gotha depuis toutes ces années, c'est le fait que tout se sait à un moment ou un autre. Parfois lorsqu'on s'y attend le moins. La preuve, quand on a découvert que tu te trimballais en petit slip doré sur scène pour vivre... « La preuve, tu n'as pas pu t'empêcher de venir me parler. Est-ce si compliqué de me résister ? ». C'est un sourire qui se veut charmeur qui vient étirer tes lèvres tandis que tu l'observes avec un sourcil légèrement haussé. Si elle n'était pas venue t'adresser la parole, tu te serais contenté de faire ta vie de ton côté. Le problème, c'est qu'elle t'a ouvert la porte et qu'à présent, tu es bien décidé à lui mettre les nerfs à vif. Une passion comme une autre, après tout... Mais elle a du répondant, Jade. Elle-même sait comment te toucher, sans forcément avoir encore trouvé le véritable moyen de te faire fermer ta bouche. Il faut dire que tu n'es pas du genre à lâcher prise, à être capable d'ignorer quelqu'un lorsque certains mots sont prononcés. Elle te rappelle que toi, tu ne fais plus partie de ce monde. Qu'effectivement, tu préfères que l'on t'offre des verres et que tu ne peux plus te permettre d'acheter la dernière bouteille de champagne hors de prix pour impressionner ceux qui étaient tes soi disant amis (et qui n'ont jamais cherché à avoir de tes nouvelles). Ton sourire se fige alors qu'elle te fait remarquer que ton costard est le même à chaque fois. Tu aimerais ne pas te sentir humilier de la sorte. Après tout, cela fait plus d'un an que tu es toi-même un gueux à présent. Mais tu ne supportes pas avoir cette impression de ne plus valoir quelque chose, ici. D'être un intrus. De ne plus prétendre pouvoir t'acheter le dernier costard hors de prix. Ah l'argent... Un sujet qui ne te réussit définitivement pas. « Ça vire à l'obsession pour remarquer ce genre de détail. » que tu lui lances avec un sourire figé, totalement vexé par ces mots même si tu tentes de ne pas le montrer. Mais le ton de ta voix te trahit. Seulement, il n'y a qu'un seul moyen de répondre à la provocation : renchérir dans la provocation à ton tour. « Si tu cherches un gigolo dans l'espoir de faire un remake de Pretty Woman qui doit être ton film d'amour préféré, il suffit de demander. Je suis ouvert d'esprit, tu sais. ». Cela te rappelle les rumeurs à ton sujet, lors de ton départ du Gotha. Soit disant que tu es parti avec une femme plus âgée qui t’entretient... Ah, la réalité n'est pas la même. Te faire entretenir ne te dérangerait pas en somme, mais tu n'es pas certain que la princesse soit d'accord avec tes insinuations douteuses. « Par contre, il faut savoir que je vais te coûter extrêmement cher. D'ailleurs... ». Tu fais un signe au barman pour qu'il s'approche de toi et sans même attendre un retour de flamme de la part de la jeune femme à tes côtés, tu reprends la parole. « Deux verres de votre meilleur champagne s'il vous plaît. Nous avons une occasion spéciale à fêter. ».

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Mar 1 Sep - 17:31

désirs coupables, indissociables, la nuit, on se torture à l'amiable.-- @Aidan Blackson & @Jade Monroe

Elle ne devrait pas lui parler.
Elle ne devrait même pas avoir envie de lui parler.
Tout au long de sa vie, elle a dû se coltiner la présence de ce cher Aidan Blackson. Les mêmes écoles, les mêmes réceptions, les mêmes fréquentations. Ils se chevauchaient l’un l’autre, croisant leurs existences mondaines, bien malgré elle. Parce qu’elle n’avait pas le choix, Jade. Il venait du même monde qu’elle, ce qui les obligeait inévitablement à se revoir encore et encore.
Ce n’est plus le cas.
La couronne tombée, destitué de son trône de petit prince capricieux, il n’est plus rien dans le cercle élitiste de l’héritière. Il n’est plus rien qu’un parasite, une honte, un paria, pour sa famille, même. Elle a entendu dire que ses propres parents refusent de le voir. Elle, libérée de ses responsabilités mondaines envers lui, devrait faire comme eux et lui tourner le dos. Ils ne sont pas amis, ils n’ont jamais été rien que des rivaux.
Comme chien et chat, ils se sont écharpés, ils se sont disputés, ils se sont détestés,
elle devrait être la première à se réjouir de le voir poussé vers la sortie.

Pourtant, elle est là, Jade. Elle écoute son autosatisfaction habituelle lui affirmer, avec tant d’évidence, qu’il attire tous les regards naturellement.
Que, même elle, vient lui parler irrésistiblement.  
Sur ce point, il n’a peut-être pas faux, pas complètement.
La reine, non seulement, n’a pas été capable de se détourner de lui. Mais pire, encore, c’est elle qui est venue jusqu’à lui. Irrésistible.
Irrésistiblement agaçant, il devrait dire.
La paume de la main déposée sur son décolleté, laissant entrevoir les ongles parfaitement manucurés, les doigts délicats et raffinés, la belle fait mine de toucher un cœur prétendu bouleversé. – Oh tu as percé mon secret, je ne peux plus le cacher : je n’ai jamais été capable de te résister. elle laisse un léger rictus apparaître sur ses lippes mesquines. Provocatrices. Prétentieux comme il est, il pourrait bien croire que c’est vrai. Comme pour contrebalancer les paroles beaucoup trop gentilles prononcées, les suivantes sont plus acérées.
Et elle le voit, Jade, elle vient de le toucher.
Elle est presque surprise, en vérité, d’avoir été capable de le chambouler. Non pas qu’elle le croit insensible, Aidan, ou peut-être un peu. Peut-être qu’à force de le piquer, depuis toutes ces années, elle a oublié qu’il pouvait avoir un cœur. Pourtant, le sourire figé, la voix mécanisée, il paraît presque… blessé. La femme d’affaires penche légèrement la couronne mais ne se laisse pas atteindre. – J’ai l’impression d’avoir touché une corde sensible. elle le nargue, la garce. Ravie d’avoir su le remettre à sa place.
La culpabilité à peine effleurée, est aussitôt balayée.
Elle ne va pas commencer à faire dans le sentiment avec Aidan Blackson. Il conforte vite cette idée avec cette nouvelle provocation. Un rire narquois s’échappe des lèvres pourpres de l’ébène. – Pretty Woman, sérieusement ? pas touchée. Mais, presque, un peu vexée. Qu’il puisse prétendre qu’elle s’intéresse à un tel film… qui place la femme à un rang d’amoureuse docile. Ou de prostituée accomplie. Elle ne sait pas, Jade, quel est le pire. En vérité, elle n’a jamais vu ce film. Elle ne regarde pas de films d’amours. Le cœur trop cadenassé pour se laisser attirer par des images aussi illusoires. Mais l’opportuniste continue dans ses élucubrations, tout aussi illusoires. Il ose même jusqu’à commander les deux coupes de la meilleure bouteille. – Tu es d’un culot… elle laisse échapper, suffisamment inaudible pour qu’il soit le seul à l’entendre.
Peut-être qu’il a tout perdu, lui, mais la princesse a encore une image à tenir.
Une réputation à préserver, et le monde entier à conquérir.

Et, pour la première fois, elle songe au fait qu’il lui serait préjudiciable d’être vue avec lui. Jade, elle se fiche qu’il a perdu son héritage, sa famille, tout son prestige. Elle ne tourne pas le dos aux autres pour de telles raisons, même pas à ses ennemis. Mais le travail de l’influenceuse implique qu’elle doive y faire attention. Rester auprès d’Aidan, ce n’est pas faire attention.
Pourtant, elle reste là, Jade,
elle ne bouge pas.

Les deux coupes apportées, la nymphe saisit avec délicatesse le cristal, prête à trinquer avec son rival. – Je te laisse l’honneur de faire un toast. Ce n’est plus souvent que tu dois en faire. elle lui adresse un sourire perfide, insidieuse. – Alors, faut-il que tu sois si désespéré pour me proposer d’être à mon service ? elle finit par l’interroger, la voix étonnamment empreinte de neutralité. Peut-être qu’elle a beau le chercher chaque fois qu’elle le voit, il y a une infime partie d’elle qui se préoccupe vraiment de la nouvelle vie d’Aidan.
Mais ça, elle ne l’admettra jamais.


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