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Cambriolage El Halito

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Mar 23 Juin - 9:04




6H30 du matin,
El Halito. Cambriolage.
(juin 2020)

feat @Leone Castelli @Senji Kovács @Samia Lakhani @Candace Jordan

Il n’est pas sûr de ce qu’il voit. Du moins, si, mais la colère rend sa vision plus trouble devant l’étendue des dégâts. Pour certains, ce n’est pas grand chose, quelques fresques arrachées, quatre instrument volés, des crayons et de la peinture disparus, une salle principale mise à sac. Mais pour le propriétaire des lieux, c’est tout un travail foutu en l’air, un lieu sécuritaire et de confiance, qu’il va devoir remettre en place. Et aussi un endroit fermé pour quelques jours peut-être. Il n'a pas envie de fouiller pour vérifier si tout le reste est encore à sa place. Il n'y avait rien d'autres à voler de toute façon, les deux ordis sont toujours ramenés chez lui depuis la dernière tentative de cambriolage.

Le regard fixé sur la scène, les lampions de couleur lui paraissent bien monotones et glauques à cet instant. Les doigts sont tremblants, le coeur tambourinant dans son poitrail. Il sait ce que ça lui rappelle mais ne veut pas se laisser happer par la crise de panique. Il est plus fort que son passé, le sait pertinemment. Pourtant, Alejandro n’arrive pas à bouger alors que dans une heure, les premiers jeunes sont censés arriver. Il pourrait appeler Aran mais le réveiller alors que son petit ami a passé la nuit au boulot... Non. Esteban a d'autres soucis en tête, son parrain n'a pas envie de rajouter un peu de stress sur ses épaules. Alej va partir au boulot... Ah, Candace est de service ce matin, peut-être que... Ou Senji ? Il devait passer faire une intervention. Jan finit par s'asseoir sur le bord d'une table, incapable de réagir, bloqué par la peur et la colère qui l'anime depuis des années. Un sms au groupe whatsapp est envoyé au bout de cinq minutes.

6:17am
Si quelqu’un est réveillé, j’aurais besoin d’aide à El Halito. C’est assez urgent. Gracias.

Peu exhaustif comme message mais il ne veut pas inquiéter.  Lui est déjà bien assez anxieux à l’idée de tout ce que ça va engendrer.


Résumé et infos :

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Mar 23 Juin - 17:19
Rarement Leone avait connu une garde aussi paisible : trois accouchements qui s’étaient tous parfaitement déroulés, dont un par césarienne qui l’avait un peu plus occupé que les autres, il n’avait certes pas chômé, mais admettait qu’il s’agissait, dans leur service, d’une nuit plutôt tranquille. A vrai dire, il avait passé vingt bonnes minutes à regarder les trois poussins nés dans la nurserie, le temps que leurs parents respectifs se reposent, trop heureux de contempler les babillages de ces êtres miniatures qui contemplaient pour la première fois le monde des humains avec leurs yeux curieux et ensommeillés. Il avait même eu le temps de fermer les yeux deux heures avant de se relever pour mettre tout en ordre afin de passer le témoin à la personne qui le remplacerait, et qui avait le bon goût d’arriver un peu plus tôt que d’habitude. Ainsi libéré, le chirurgien avait donc pu raccrocher la blouse pour rentrer chez lui et profiter de sa journée de repos. C’est donc dans le métro qu’il reçut le message de Jan, un peu surpris au vu de l’heure tardive – ou très matinale pour les gens pas encore complètement décalés comme lui – et attendit quelques secondes le temps de répondre, estimant qu’il n’était tout de même pas l’homme le plus frais du monde en cas de besoin. Mais il se ravisa, un flash d’un SMS analogue, qu’il avait cette fois envoyé lui-même quelques mois plus tôt lui revenant brutalement en mémoire. Soudainement de nettement moins bonne humeur, fronçant déjà les sourcils en imaginant l’éventail des possibles, l’italien tapa rapidement qu’il n’allait pas tarder à arriver à la station la plus proche d’El Halito et qu’il y descendrait. Tant pis, son lit attendrait quelques heures supplémentaires. De toute manière, il lui faisait tellement d’infidélités que ce dernier n’allait pas lui en vouloir.

Les rues ne bourdonnaient pas encore d’activité, mais plusieurs travailleurs nocturnes comme lui rentraient dans leurs pénates, ils étaient nombreux dans ce quartier défavorisé à travailler en horaires décalés, avec ce que cela impliquait. Et les galériens matinaux, eux, sortaient et se ruaient également dans les transports en communs ou vers leurs véhicules. Les commerçants avaient déjà commencé à s’affairer. En temps normal, Leone se serait probablement arrêté dans une épicerie ouverte en permanence pour récupérer de quoi grignoter, mais n’avait pas envie d’être retardé, aussi à la place, il allongea ses pas et marcha aussi rapidement que possible jusqu’aux locaux de l’association. Arrivés devant, il s’y engouffra pour tomber sur Jan assis sur sa table et … la désolation autour. Des images de chez sa grand-mère lui revinrent en mémoire et il laissa choir son sac à dos pour contempler les fresques vandalisées, son poing se serrant mécaniquement. Néanmoins, cette fois, on avait besoin de lui. Alors il poussa ses affaires contre la porte et se dirigea vers Jan, mit une main sur son épaule qui se voulait aussi réconfortante que rassurante et déclara simplement :

« Je rentrai de garde quand j’ai eu ton message. Qui d’autre a répondu ? Je n’ai pas eu le temps de vérifier mon téléphone après être sorti du métro. »

L’esprit pratique de Leone était déjà en action, et il ajouta :

« On devrait peut-être fermer le temps de nettoyer non ? Tu veux que je fasse ça, avec une liste des personnes à contacter qui devaient venir ? »

Résumé:

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Mer 24 Juin - 12:51
cambriolage el halito
hell is empty and all the devils are here

Putainnnnnn tout allait pourtant tès bien jusque là. Il est à peine plus de six heures du mat' et tu rentres à peine de soirée. Tu es encore légèrement alcoolisé et tu te prépares a passé une bonne nuit de sommeil. C'est cependant à ce moment précis ou après t'être installé confortablement installé dans ton lit douillet que tu jettes un dernier coup d'oeil à ton téléphone et remarque tu as reçu un message. Le regard trouble tu t'efforces de te concentrer pour comprendre ce que tu lis. C'est Alejandro, et le message que tu lis et quand assez clair. Il s'est passé quelque chose à El Halito et Jan a besoin d'aide. Et quand le chef à besoin d'aide, tu rappliques.

Ni une ni deux tu te remets sur pied, tant bien que mal, te passe un coup sur le visage en espérant que par miracle l'eau puisse redonner vie à ton visage embuer par l'alcool, tu attrapes tes clés, fermes la porte derrière toi et te mets en chemin. Une fois sur place tu te retrouves face au problème et ton alcoolémie descend tout d'un coup. Tu te doutais que quelque chose c'était passé mais pas ça. Pas encore.

Tu ne sais pas trop quoi dire, ou faire à ce moment là. Déçu et énervé par ce que tu vois tout autour de toi. Tu te diriges vers Jan, alors que tu vois plus loin Leone déjà en train de courir partout. "Hey Jan...ca...ca va ?" lances-tu hésitant. Un léger sourire navré sur les lèvres, tu continues. "Je suis désolé...est-ce qu'il y a quoi que ce soit que je puisse faire ? Enfin comment je peux aider ?" Tu rejettes un regard autour de toi, te passant une main dans les cheveux en essayant tant bien que mal de comprendre pourquoi des gens voudraient venir s'en prendre à El Halito. Ca te dépasse.
code by bat'phanie


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Mer 24 Juin - 15:11
Lorsqu’elle se réveille, le soleil est à peine levé. Elle sait qu’il est trop tôt, mais il semble que son corps soit assez reposé pour l’instant. Pourtant, elle reste dans le lit, sentant le bras de Nash l’envelopper, et entendant sa respiration régulière. Samia ferme les yeux et respire doucement. Dans ces moments, elle pourrait presque se dire que tout va bien, que tout est comme avant. Pourquoi est-ce que ça ne pourrait pas l’être ? Samia l’ignore, mais elle garde confiance que les choses redeviendront plus normales. Peut-être une fois que sa grossesse sera plus avancée, ou quand ils seront mieux installés ici. Cette pensée agréable est interrompue par l’arrivée de nausées, ce qui l’oblige à sortir du lit et de cette petite bulle irréelle.
Décidant qu’au lieu d’aller se recoucher, elle ferait une sieste plus tard, elle s’installe dans le salon pour suivre un programme de yoga d’une application qu’elle vient de télécharger. Elle suit les consignes de respiration quand un autre bruit se fait entendre sur son téléphone. Elle s’étonne de recevoir un message si tôt, alors elle s’arrête pour regarder de quoi il s’agit. Elle ne comprend pas vraiment de quoi il peut s’agir mais se dit que peu de personnes doivent être réveillées et qu’elle se doit d’aller aider. Elle répond un message rapide, avant de s’habiller. Elle laisse un mot sur le frigo pour Nash, et emporte deux barres chocolatées avec elle. A cette heure, elle ne croise pas grand-monde sur le ferry qui l’amène jusqu’à Manhattan. Puis, au vu du caractère assez urgent du message reçu par le président de l’association, elle choisit de prendre un taxi, qui la fait arriver plus rapidement à destination. Elle pousse la porte, surprise de trouver déjà quelques personnes présentes, puis encore plus surprise en découvrant l’état de la pièce. Cette salle, elle la connait pleine de vie, avec du passage et des rires. Là, l’ambiance est tout à fait différente, et vu les dégâts, c’est tout à fait compréhensible. Elle s’approche des trois hommes déjà sur place, et a un peu l’impression d’être de trop. Mais elle a quand même envie d’aider. « Merde alors… » Pour le coup, elle n’est pas très utile, mais comment réagit-on dans ce genre de situation ? « Vous avez appelé la police ? » Il lui semble que c’est la première chose à faire, mais autant vérifier.

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Mar 30 Juin - 18:19
Une fois n'est pas coutume, Candace était tombée du lit aux aurores après une nuit bien trop courte. La fatigue avait beau s'accumuler, elle était bien trop habituée à se lever tôt pour traîner au lit passé 6h du matin. Elle était en plein processus de réveil, le nez dans une tasse de café, pliée sur l'une des chaises de la cuisine qu'elle partageait avec ses colocataires, lorsque son portable avait vibré pour annoncer la réception d'un nouveau message. Avec la chance qu'elle avait, c'était l'un ou l'autre de ses frères ayant besoin d'un alibi ou d'un coup de main pour leur lessive de la semaine. Elle songea une seconde à les ignorer et à oublier l'existence de son portable mais Candace avait toujours été incapable de leur dire non et encore moins de leur refuser son aide. Et, il fallait bien l'avouer, savoir qu'elle était généralement la première personne qu'ils appelaient en cas de besoin lui faisait toujours plaisir, même au saut du lit. Toutefois ce n'était pas l'un de ses frangins perdu au fond de son panier à linge mais Alejandro et El Halito. Elle était sensée passer à l'association un peu plus tard mais, après tout, elle n'avait rien d'autre à faire avant, mis à part peut-être comater en pyjama. Et ça, elle pouvait tout aussi bien le faire dans le métro — habillée convenablement au moins, encore qu'on avait vu plus étrange dans les rames new-yorkaises.

Après avoir enfilé un jean propre, répondu de manière assez brève et concise qu'elle arrivait et versé le reste de la cafetière dans un travel mug, Candace se mit en chemin pour le Bronx, non sans lutter contre le sommeil. Un ratage de station et un sprint plus tard, elle finit par rallier le local, à bout de souffle.

Désolée, je- oh, lâcha-t-elle devant le triste spectacle qui s'offrait à ses yeux. Stupéfaite, Candace cligna plusieurs fois des yeux, comme si les posters et les fresques déchirées n'étaient qu'un produit de son esprit fatigué et allaient subitement disparaître une fois qu'elle serait revenue à la réalité. Sauf que c'était ça, la réalité. Un local saccagé, des bénévoles désemparés, Alejandro bouleversé. À juste titre, évidemment.

Bordel, finit-elle par murmurer avant de s'approcher du petit groupe, on devrait probablement toucher à rien en attendant les flics, non ? Enfin, pas que ça change quoi que ce soit mais... vous avez déjà fait un état des lieux ? Pris des photos ? demanda-t-elle sans oser regarder Alejandro. Elle osait à peine imaginer ce qui pouvait lui passer par la tête, de voir tant d'investissement et d'efforts saccagés par pure malveillance.

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Sam 4 Juil - 9:07




6H30 du matin,
El Halito. Cambriolage.
(juin 2020)

feat @Leone Castelli @Senji Kovács @Samia Lakhani @Candace Jordan

Incapable de réagir, comme un animal prit dans les phares d’une voiture, Jan n’arrive même pas à répondre aux questions. D’abord celles de Leone, puis celles de Senji, Samia et enfin Candace. Il se sait bien entouré, il a conscience d’avoir de la chance, qu’ils aient répondu aussi vite mais… Les souvenirs d’une autre vie, d’un moment similaire sans moins de cris le gèlent sur place.

- Euh… Non, pas de photos, j’ai pas appelé la police, euhm… On va juste ranger. Je veux pas… je veux pas de la police ici.

Il aurait pu appeler Javier, ça n’aurait pas fait de vague et la plainte aurait été quand même déposé. Il aurait pu, oui, mais il n’en a pas envie. Nate aussi, pourrait le conseiller mais il n’en a pas envie. Alej… Aran. Tous pourrait l’aider mais à cet instant précis, le mexicain ne souhaite qu'une chose : que le bordel disparaisse et que les souvenirs s'effacent aussi vite qu'une poussière avec un bon coup de balais.

- Senji, tu connais ce qu’il y a comme matos dans l’armoire, Candace aussi, vous… vous pouvez vérifier qu’il ne manque rien ? J’ai regardé mais… je suis plus trop sûr de moi. Euh Leone et Samia, on va… commencer à ranger. Ça va le faire.

C’est dit en se relevant, un peu chancelant. Oui, ça le fera, comme toujours.

- L’un de vous a un crayon pour mettre un papier sur la porte genre... Ménage intensif pendant une heure ou deux ?

Le rire est mal à l’aise, étouffé par la gorgée nouée. Des crayons, y’en a partout autour d’eux mais le mexicain semble perdu, l’air ailleurs. Paniqué, tout simplement.

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Mar 28 Juil - 21:48
Elle aurait dû se douter qu'Alejandro n'avait pas appelé les flics et, après tout, qui pouvait l'en blâmer ? Les forces de l'ordre n'étaient pas spécialement dignes de confiance et Candace pouvait facilement imaginer leur manque total d'intérêt pour une pareille affaire. Les appeler ne changerait pas grand-chose et ne servirait qu'à retarder le ménage dont l'association — et, clairement, Jan — avait besoin, si tant est qu'ils daignent se déplacer. L'idée de voir débarquer des uniformes la fit grimacer malgré elle et elle hocha lentement la tête, approuvant silencieusement le souhait d'Alejandro de tenir les flics à l'écart.

En s'y mettant tout de suite, ça devrait aller vite, lança Candace, tentant l'optimisme. Pas sa meilleure performance mais dans les circonstances actuelles, elle n'était guère capable de mieux. Plus d'engouement aurait été franchement déplacé de toute manière et une fois associée à Senji, ce qui lui restait d'enthousiasme s'effaça peu à peu. Elle lui glissa un bref regard, vaguement nerveuse, surtout incertaine. Ça paraissait si dérisoire soudain, leur histoire à tous les deux. Histoire ? Passade ? Peu importe, ce n'était pas le moment.

L'armoire, ça marche. En s'y mettant rapidement, iels avaient peut-être une chance de sauver une partie de la journée et de leur moral. Peut-être. Candace abandonna son sac et sa veste dans un coin relativement propre avant de s'approcher de l'armoire.

On devrait tout vider, suggéra-t-elle en attachant sa masse de boucles qui auraient certainement mérité un shampoing sur le sommet de son crâne, noter ce qui manque et remettre en ordre après, non ? Quelle idée, franchement, de venir foutre le bordel dans leur local. Alejandro ne roulait pas sur l'or, l'association non plus, alors pourquoi, sinon par pure malveillance ? Ce n'était certainement pas pour s'enrichir sur les quelques bibelots qui semblaient manquer dans l'armoire. De la malveillance, purement et simplement, le genre dont l'injustice donnait envie d'hurler et de serrer les poings à s'en meurtrir les paumes.

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Dim 2 Aoû - 19:51
En entendant les nouveaux arrivants parler de la police, Leone ne put s'empêcher de se morigéner mentalement. Il aurait dû y penser, bien sûr. En plus, il connaissait quelques agents, bien que dans d'autres directions que la sûreté sur la voie publique et les atteintes aux biens, mais cela aurait aidé. Sauf que, autant l'admettre, la proposition ne lui avait même pas traversé l'esprit. Il fallait être objectif : à une telle heure, l'équipe de nuit locale finissait, et n'aurait absolument pas envie de s'ennuyer à prendre une affaire non létale, et qui, en toute honnêteté, ne mènerait sûrement à rien passé l'enquête de voisinage, où tout le monde expliquerait avoir dormi et donc rien entendu, que ce soit vrai ou pas d'ailleurs. Les effectifs n'étaient pas illimités, surtout dans cet endroit déshérité du Bronx, et il y avait déjà suffisamment à faire pour que l'insécurité du quotidien soit plus ou moins à la charge des habitants. Ce qui était dramatique, car in fine, c'était elle qui pesait aussi sur le mental de tous, mais entre la pression pour le chiffre, les belles affaires médiatiques, ou tout simplement s'occuper des crimes et délits les plus graves ... Il n'allait pas jeter la pierre. Ou du moins, il la jetait, mais aussi en direction des dirigeants qui parlaient beaucoup mais n'affectaient pas les crédits là où il y en aurait eu le plus besoin, et pas forcément aux services qui, en réalité, amélioraient réellement la vie de tous les jours. Jan, déjà, paraissait clôturer la conversation : pas de police. Et un bref instant, l'italien se demanda s'il était juste pressé de passer à autre chose, ou si ce spectacle lui rappelait des souvenirs plus douloureux, d'ailleurs. Répondant par l'action plutot que par le verbe à sa question, il sortit de sa sacoche son stylo et récupéra une page pour y tracer rapidement en lettres capitales, et en s'appliquant autant que possible pour que ce soit lisible, car les rumeurs sur la graphie des médecins n'étaient hélas que trop généralemrnt vérifiées, y compris par lui-même, la petite annonce de "ménage" avant de récupérer de quoi l'accrocher à la devanture, qu'il s'empressa de fermer.

" C'est fait, Jan, on sera tranquille le temps de s'occuper du reste."

La plus jeune bénévole arrivée - Candace s'il se rappelait correctement son nom - s'affairait déjà dans l'armoire. Lui-même se dirigea vers l'endroit où étaient rangés le matériel de nettoyage, s'empara d'un balais et commença à faire un premier tas avec les restes des fresques au mur, son coeur saignant silencieusement en voyant cet ensemble réduit à néant. En vérité, il ne pouvait s'empêcher de penser que ceci avait davantage des airs d'intimidation que d'un vrai cambriolage, mais il n'osa pas, pour le moment en tout cas, en rajouter pour ne pas augmenter le stress de son ami. Pour autant, cela l'inquiétait. En s'occupant des jeunes du quartier, l'association offrait un lieu de sociabilité et une aide qui échouait souvent, qu'on le veuille ou non, aux mains d'organisations qui n'avaient pas grand-chose de légale, et prospérait sur ce terreau facile. D'une certaine façon, il y avait concurrence, et même si Jan avait sa réputation locale, il n'était pas dit que certains commencent à trouver cette immixtion sur leur territoire gênante. Et honnêtement, ce pouvait être un avertissement, comme le simple pétage de plomb de gosses ayant fait un pari stupide. Impossible de le dire. Mais ... Le doute, désormais, avait germé dans sa tête. Et il avait du mal à l'effacer. Alors, il ne put s'empêcher de prendre quelques photographies. Le justifiant rapidement en déclarant:

" Je vais quand même prendre quelques photographies pour l'assurance."

Et ... il verrait bien ce qu'il en ferait.

" Samia, tu me passes un sac poubelle et la balayette pour mettre tout ça dedans ?"

Il avait déjà fait une bonne partie de la pièce, les années comme femme à tout faire, et surtout le ménage de sa grand-mère, et ses propres petits boulots pour l'aider, adolescent, n'ayant au moins pas servis qu'à leur remplir l'estomac et à payer le loyer, même s'il aurait largement préféré qu'ils s'en passent. Enfin, c'était derrière eux, à présent. Déjà, il avait fait deux tas principaux, à grands coups méthodiques.

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Mer 19 Aoû - 17:05
Samia peine à comprendre ce qui a pu se passer. Cette association, elle ne l’a pas rejointe depuis longtemps, mais pourtant elle n’a pas tardé à voir l’importance qu’elle avait. Pour certains, elle est le seul point positif de leur vie difficile. Leur façon de s’en sortir. Alors que quelqu’un – ou même plusieurs personnes – puissent vouloir gâcher ça, ça la dépasse complètement. Bien sûr, elle n’est pas naïve au point de croire que tout le monde est bien intentionné, veut le meilleur pour le monde et accepte les autre, mais là, c’est juste de la haine. Haine qui devrait être punie, clairement. Aussi, elle s’étonne quand Alejandro refuse de prendre des photos ou de contacter la police. Certes, c’est comme tout le monde dans ce pays, tous les policiers ne sont pas bien intentionnés, mais là, on ne peut pas nier le crime. Et si on peut trouver et punir les coupables, Samia ne comprend pas vraiment pourquoi s’en priver. Mais étant assez nouvelle, peut-être celle qui est là depuis le moins longtemps dans la petite équipe qui s’est formée tôt ce matin, elle n’ose pas vraiment faire valoir son avis. Après tout, peut-être y a-t-il des raisons particulières au fait que la police ne doive pas être impliquée. Elle n’est pas venue pour mettre les pieds dans le plat, mais plutôt pour aider comme elle le peut. Alors quand on lui demande de commencer le ménage, elle accepte sa tâche sans problème. « Les balais, c’est… ? » Elle devrait peut-être déjà connaître la réponse, mais là, elle a un trou. On lui indique, et elle ouvre un placard, visiblement intact, pour en prendre un. Elle rassemble des papiers et des bouts de plâtre en plusieurs tas, bientôt rejointe par Leone. L’heure n’est pas à la discussion, mais Samia se demande tout de même ce que chacun ressent dans cette pièce. Alejandro principalement. Et peut-être un peu Leone, quand il décide de prendre des photos malgré tout. Mais elle ne fait pas de commentaire, et se contente de balayer un autre coin, jusqu’à ce que Leone lui demande de l’aide avec une balayette. Maintenant qu’elle connait la localisation du placard, elle ne tarde pas à revenir avec l’objet demandé, et elle s’accroupit pour tenir la balayette, bientôt remplie puis vidée dans un sac. Opération qu’ils répètent plusieurs fois, jusqu’à ce que le sol ait retrouvé sa couleur d’origine – ou presque. Tout en faisant cela, elle réfléchit à la suite logique de ce ménage. Et elle pense aussi que, même s’ils nettoient tout, la pièce ne sera plus la même qu’hier à peine. « Vous voulez qu’on redresse les tables ? Comme ça, on pourra les nettoyer. » Demande-t-elle à Alejandro et Leone. Selon Samia, ça permettra d’y voir plus clair. « Ça me fait bizarre de voir cette pièce comme ça, quand même… » Elle espère qu’elle retrouvera vite ses couleurs et sa vie. Elle veut bien aider, même, si elle le peut.

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Dim 30 Aoû - 8:57




6H30 du matin,
El Halito. Cambriolage.
(juin 2020)

feat @Leone Castelli @Senji Kovács @Samia Lakhani @Candace Jordan

Il sent qu’il perd pied, a dû mal à garder les yeux hauts, papillonnent du regard à droite à gauche sans trop savoir où le poser. Il voit Candace et Senji commencer à faire l’inventaire, Leone et Samia balayer. Et lui… Lui il attend, les bras ballants, le regard flottant et l’esprit ailleurs. Les débris au sol, les tables renversées, les objets volés, détruits, pillés… Il se sent incapable de rester alors que c’est le lieu qu’il chérit le plus au monde.

- Ouais, on peut… on peut relever les tables. Tu m'aides por favor ?

Sa voix est faible, bien différente de celle joviale qu'on connait. Le passé le rattrape avec une telle rapidité que Jan se demande même l'utilité de voir un psy finalement. Lui qui pensait que ça allait passer...
Attrapant un bout de table pour la relever, il regarde vers Samia pour qu'elle lui apporte de l'aide.

- Candace, il manque d’autres trucs ?

Ça lui importe plus finalement, de savoir que les placards n’ont pas été touché, que tout ce qu’ils ont réussi à récolter, est bien resté au chaud, caché.

- Va falloir discuter après de... de la sécurité de l'asso, c'est plus possible là...

Murmurer assez fort pour que ça s'entende, il s'essuie les yeux qui commencent à s'embuer.


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