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(Sirianna) system of a down

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Lun 16 Sep - 0:35
system of a down.
Lyzianna avait terminé sa garde depuis dix minutes et tournait en rond dans les vestiaires de son service. Elle n'arrivait pas à se sortir cette histoire de la tête, ni les questions qui allaient avec. Si elle parvenait à mettre ça de côté le temps de travailler, dès qu'elle rangeait sa blouse, la jeune femme était de nouveau assaillie par l'idée qu'elle devait faire quelque chose. Elle avait cherché par elle-même et épuisé toutes les ressources qu'elle connaissait, alors, en désespoir de cause, elle avait commencé à voir avec le service social. Elle n'avait pas été plus avancée. Ces bureaucrates sous perfusion de caféine étaient aussi inefficaces qu'un laxatif sur un mal de tête et depuis cinq jours maintenant, elle attendait une réponse qu'ils étaient toujours incapables de lui donner.

Elle y avait donc longuement réfléchis, c'était malmené elle-même pour envisager demander de l'aide à cet homme qu'elle n'arrivait pas à supporter, mais après moults réflexions (et miles de pas frustrés), elle devait l'admettre : Sirius Vandesky était sa meilleure chance à l'heure actuelle.

Décidant de mettre un peu de son ego (et probablement de son amour propre) de côté, Lyzi se rendit donc à l'étage de la psychiatrie et pénétra dans le service sans s'annoncer. Elle savait où se trouvait le bureau du brun et c'est en essuyant la moiteur de ses mains sur son jean qu'elle pris la direction de celui-ci, entendant bientôt le claquement caractéristique de talons féminins sur ses traces. La secrétaire lui courrait après de son petit pas mal assuré sur ses escarpins, lui criant qu'elle ne pouvait pas aller dans les bureaux comme ça, sans passer par elle.

« La prochaine fois faites comme tout le monde et mettez des baskets ! », grommela la chirurgienne en ouvrant la porte du bureau à la volée. « Heureusement que je ne suis pas une folle à lier prête à planter un de vos psychiatres, vous n'auriez été d'aucune utilité pour lui sauver la vie ! » Et sans demander son reste, Lyzi claque la porte au nez de la jeune femme.

Elle se tourna ensuite vers le bureau, rencontrant directement le regard de Sirius. Elle n'avait vraiment pas envie d'être dans cette pièce, mais les questions qu'elle avait l'obnubilaient depuis trop longtemps et elle avait réellement besoin qu'il y réponde. Il était le seul professionnel de cette branche stupide qu'elle connaissait. Enfin... le ''connaître'' était un bien grand mot. Le seul qu'elle ''était contrainte de supporter'' était une bien meilleure définition.

« Oui, je sais ! Tu es occupé, mais ça ne peut pas attendre », dit-elle avant qu'il ouvre la bouche et ce, sans le moindre préambule. Lyzianna n'était pas vraiment connue pour faire preuve de tact. Elle allait droit au but, quoi qu'il arrive et n'était pas du genre à s'embarrasser de fioritures qui n'avaient d'intérêt que la politesse et la bienséance. Elle n'avait jamais vraiment eu de court de bonne tenue. Enfin... Si, justement et cela l'ennuyait profondément. Sa mère avait essayé de lui apprendre à être une bonne petite femme bonne à marier, polie et douce. Elle avait envoyé tout ça au feu dès qu'elle avait pu le faire. Elle détestait se perdre en inepties stupides qu'elle ne pensait pas, juste pour préserver l'ego de mal dominants ravis qu'une demoiselle se montre charmante et dans l'attente qu'on lui accorde de l'attention. Elle s'assurait de la capter de la manière la plus rapide et efficace qui soit.

« Tu as bien cinq minutes à m'accorder ! » Ce n'était pas une question, mais une affirmation et son ton le prouvait bien.

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Lun 16 Sep - 13:55
Le docteur Crowley entre dans son bureau. Il avait bien entendu des bruits dans le couloir mais n’y avait pas prêté grande attention. En effet, ceux-ci sont habituels dans un service de psychiatrie, avec des patients pas toujours dans leurs meilleurs jours. Entre ceux qui hurlent à la mort parce qu’ils ont des hallucinations et ceux qui sont tellement renfermés sur eux-mêmes que vous ne les entendrez jamais, le fossé est large ; et pourtant, ce sont toutes ces choses qui ponctuent les journées du brun.

Sirius aperçoit bientôt la tête de sa secrétaire dans l’entrebâillement de la porte et d’un sourire, il lui fait signe que ce n’est pas grave. Il voit bien qu’elle est à bout de souffle et s’il avait vraiment perçu les remarques de Lyzianna au sujet des talons de la jeune femme, sans aucun doute qu’il aurait pouffé de rire. Le psychiatre apprécie la secrétaire, ponctuelle et sérieuse dans son travail. Il ne manque pas de lui ramener quelques gourmandises à l’occasion, car il a toujours pensé d’elle qu’elle est trop mince et que quelques kilos supplémentaires ne lui feraient pas de mal. La seule chose qui lui déplait, au final, c’est le fait qu’elle ne sache pas arrêter les chirurgiennes d’entrer dans son bureau alors qu’il a demandé à ne pas être dérangé.

« Ça ira, Lucy, je vais m’occuper de Mme Crowley. Je vous remercie. »

Ils avaient le même âge mais il était toujours resté très professionnel avec elle. Il repose rapidement son attention sur Lyz, après avoir fermé le cahier qui lui sert à prendre ses notes. Inutile qu’elle soit au courant de ce qui s’est dit lors de ses précédents rendez-vous, même si d’un médecin à un autre, le secret médical peut plus facilement être révélé. Un sourire malin se lit bientôt sur le visage de Sirius alors que son regarde croise celui de sa collègue. Elle avait fait part dès son arrivée dans le bureau, et avant même celle de l’assistante, de son souhait de lui parler ; et comme à son habitude, ses souhaits semblaient être des ordres. Il a toujours aimé les femmes fortes et pleines de caractère, mais lorsqu’il s’agit de la jeune Crowley, il a tendance à vouloir l’embêter pour la faire sortir de ses gongs. Il faut dire qu’elle a une manière bien à elle de s’énerver, qui ne manque pas de sensualité, si on en croit le psychiatre. La vérité, c’est qu’elle le fait beaucoup rire malgré elle.

« Ça fait bien longtemps que j’ai compris que lorsque tu entres dans une pièce, il n’y a rien de plus important que toi et que tout le reste doit attendre. » Son sourire ne faillit pas et il est même plutôt satisfait de sa répartie. Néanmoins, malgré cette boutade, il est toujours présent pour aider patients comme collègues et au fond de lui, il est curieux de savoir ce qui l’amène. D’après les bruits de couloir, il n’est pas l’homme qu’elle affectionne le plus au sein de l’hôpital alors si elle est venue, c’est sans doute pour une bonne raison. « Que puis-je faire pour vous, maitresse Lyzianna ? » Un gamin ? Oui, vous l’aurez remarqué ! « Ce doit-être d’une extrême importance pour que tu mettes les pieds dans l’aide psychiatrique. ! »

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Lun 16 Sep - 22:58
system of a down.
Elle détestait son petit air suffisant, son sourire en coin, la façon dont ses yeux scintillaient de malice comme si tout ça lui faisait tellement plaisir. Et plus que tout, elle détestait penser que ce regard, combiné à se sourire, lui donnait l'air très mignon. Il n'était pas mignon. Il n'était qu'un crétin, jouant au médecin alors qu'il n'avait pas plus d'utilité que des granulés d'homéopathie.

Claquant la langue à la façon dont il l'avait appelé, la blondinette fronça les sourcils. « Madame Crowley c'est ma mère ! Moi c'est juste docteur ! » Si elle adorait qu'on l'appelle par son statut, elle détestait qu'on la nomme ''madame''. Elle n'était pas ''juste'' une femme et détestait être réduite à cela. Surtout dans la bouche d'un type comme lui. Si elle pouvait pardonner à ceux qui la rencontraient à l'extérieur et ne savaient donc pas qu'elle était un médecin, elle avait bien plus de mal avec ses collègues et plus encore avec ce collègue en particulier. Ce qui n'était pas une chose compliqué, de toute façon, car il en fallait peu pour qu'une chose qu'il fasse la fasse sortir de ses gongs, là où elle aurait juste été contrarié avec un autre. Sirius Vandesky avait le don de la rendre complètement dingue et furibonde. Son jeu favori, semblait-il.

« Que veux-tu ! Je suis exceptionnelle. Une princesse, disent certains ! », claqua-t-elle sans humour à sa boutade, destinée à la blesser. Elle le connaissait bien ce surnom de princesse. Entre sa famille très célèbre dans le monde hospitalier et son attitude, Lyzianna avait bien vite acquis ce doux surnom et elle devait avouer qu'elle s'en moquait totalement. Elle s'estimait mériter un tel titre, de toute manière. Pas au point de vouloir porter un diadème et qu'on se prosterne à ses pieds, mais si elle en parlait avec mépris, dans le fond, cela la faisait sourire. Elle assumait pleinement son attitude et son ego. Elle savait qu'elle était une des meilleures (si ce n'était LA meilleure) de sa promotion et une excellente praticienne en chirurgie. Elle adorerait être considérée un jour comme la reine de la chirurgie plastique, alors avoir déjà le statut de princesse était quelque chose qu'elle regardait avec fierté.

Loin de se suffire à lui-même avec sa propre idiotie, le brun continua, la qualifiant de maîtresse. Elle refusa de laisser l'image d'un Sirius en guenille, enchaînée et traîner sur les genoux à ses pieds. L'image était un peu trop plaisante et le sujet qu'elle voulait aborder avec lui demandait qu'elle reste sérieuse et professionnelle. « Ça l'est », répondit-elle plutôt, affichant soudainement un air un peu moins assuré. À peine perceptible, mais assez pour qu'un fin limier comme le psychiatre de l'hôpital puisse le détecter. « C'est à propos d'un patient... Enfin, d'un potentiel patient. »

Sans vraiment y réfléchir, la jeune femme commença à faire quelques pas. C'était un truc qu'elle faisait, souvent, réfléchir en se défoulant au sport. Le reste du temps, marcher l'aidait à concentrer ses idées, même si elle errait sans but. La plupart du temps, elle se contentait donc de faire les cent pas. « J'ai réfléchi à toutes les possibilités, j'ai demandé au service juridique de regarder ce qui pouvait être fait au sein des associations de victimes ou des aides gouvernementales, mais ces technocrates décérébrés sont incapables de répondre dans des délais raisonnables et je me disais que peut-être... peut-être que la psychiatrie pourrait avoir une utilité, finalement. »

S'arrêtant de marcher, la jeune femme regarda son collègue, frottant à nouveau ses mains sur son jean, une sale habitude inconsciente qu'elle avait pris quand la situation touchait de manière un peu trop sensible un point de son histoire qu'elle ne voulait pas regarder en face. « Il a été mutilé, sévèrement. Il a besoin de cette opération. L'ennui c'est que physiquement, il n'en a aucun besoin. Il peut toujours faire tout ce qu'il a besoin de faire avec son pénis. D'une façon purement mécanique, tout fonctionne sans séquelles, mais il est meurtri dans sa chair. Il vit avec ça, tous les jours. Ce rappel permanent à ce qui lui est arrivé. Les cicatrices ne s'effacent pas et celles de son esprit ne le peuvent pas non plus. » Peut-être qu'elle extrapolait un peu. Peut-être qu'elle imaginait un peu trop ce qu'il pouvait ressentir ou qu'elle dramatisait, mais si cela pouvait aider à ce que son cas soit traité, elle pouvait supporter de mentir un petit peu (ou en tout cas d'exagérer). « Il n'a pas d'assurance. Certainement pas un service minimum qui lui permettrait d'avoir une opération purement esthétique – même si je pourrais argumenter qu'il serait préférable d'avoir cette chirurgie pour éviter une surinfection s'il devait avoir, un jour, un problème dans cette zone-là, mais... » Elle secoua la tête. « On n'a pas le financement. Il ne peut pas payer et il n'a pas d'assurance qui le permet. J'ai besoin de trouver une solution. J'ai besoin de trouver comment financer cette opération. Est-ce que tu peux pas faire quelque chose ? Dire que c'est une nécessité pour l'efficacité d'une thérapie psychique ou quelque chose comme ça ? J'en sais rien, moi. Un truc de psy quoi ? »

Il était sa dernière chance. La dernière chance de son patient. Elle voulait espérer. Pouvait-il trouver une solution ?

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Jeu 19 Sep - 8:41
La remarque de la jeune femme le fait rouler des yeux. On aurait pû croire qu’elle veut se montrer supérieur et d’ailleurs, cette supposition reste encore à réfuter. Pourtant, elle et Sirius ont le même statut, le même niveau d’études, bien que leurs spécialités soient différentes et qu’ils aient donc à un moment donné divergé dans leurs cursus respectifs. Il arrive au brun d’être un peu vantard et donc d’arborer son titre professionnel avec un grand plaisir, mais la plupart du temps, en dehors de l’hôpital, il préfère n’être que Sirius Vandesky, un homme ordinaire, lambda comme diraient certains. L’hôpital prend déjà tellement de place dans sa vie. Son métier a beau être une vocation, il a besoin de vivre également pour lui. Pour d’autres batailles, il aurait sans doute tenu tête à la jeune femme mais sur ce coup-là, il préfère ne pas répondre, jugeant que ça n’en vaut pas le coup.

Elle ne semble pas plus chagrinée par le reste de ses paroles et cela viendrait presque décevoir le psychiatre, s’il n’était pas du genre à ne pas vouloir du mal aux gens. Il laisse même échapper un petit rire, plus parce qu’elle l’impressionnera toujours qu’autre chose. Il préfère s’attarder sur ce qui est vraiment important, à savoir la raison de sa visite. Il connait assez Lyzianna pour savoir qu’elle ne serait pas venue le voir sans un réel motif sérieux – au moins selon son point de vue à elle. Alors, il la laisse continuer et attend qu’elle termine toutes les explications pour s’exprimer. Dès qu’un patient est en cause, il remet ses taquineries à plus tard car le plus important est toujours le bien-être du malade.

Il garde le silence un moment, laissant ses pensées le contrôler pour chercher une éventuelle solution. La belle blonde et lui ont beau être différents sur bien des points, et elle a beau ne pas vraiment l’aimer, elle l’a toujours impressionnée pour sa dévotion envers ses clients. Alors que bien des confrères en chirurgie se contentent d’opérations mammaires ou autres choses qui rapportent beaucoup mais ne sont absolument pas vitales dans la vie des gens – selon Sirius, Lyzianna a toujours a cœur le bien-être de ses patients, ceux qui sont réellement blessés par la vie. En tout cas, c’est ce que le psychiatre s’est fait comme opinion au fil du temps et il lui montre donc plus de respect à cause de cela. Et comme le brun est aussi d’avis qu’un corps meurtri ou déformé, peut influer sur le mental…

« En réalité, c’est difficile à dire sans connaitre réellement le patient. » Oui, ce n’est certainement pas ce qu’elle aurait aimé entendre, mais il compte quand même l’aider du mieux possible. « S’il avait eu une assurance, j’aurais… » Leur système de santé américain était tellement primaire pour tout ça que sans mutuelle, difficile de faire quoi que ce soit. Néanmoins, il y a toujours des solutions, même s’il faut parfois chercher loin pour les trouver. « La dernière mode est d’ouvrir des cagnottes litchis pour récolter les fonds… » On aurait pu croire qu’il dit cela pour rire et d’ailleurs, face aux situations complexes et quand il est pris au dépourvu, Sirius a vraiment tendance à être encore plus maladroit que de coutumes. Néanmoins, sa phrase n’est que réalité, ayant vu plusieurs de ses patients s’orienter vers cette stratégie plus ou moins fructueuses. Ça ne reste pas la solution qu’il compte trouver pour cet homme dont lui parle Lyzianna.

« Est-ce que c’est le patient qui demande cette opération ou est-ce que c’est toi qui juge qu’il en a réellement besoin ? » Aucun jugement dans cette phrase, même si elle le prendrait peut-être autrement. Il a vraiment besoin de savoir à qui il a à faire. « Tu penses qu’il accepterait de me rencontrer pour une séance ? Je m’assirais sur les honoraires bien sûr. » Il pourrait prétendre ne pas l’avoir rencontré, ce ne serait pas la première fois. Il pourrait même faire cela en dehors de ses heures de service si nécessaire. Sirius ne compte que très rarement son temps pour des patients qui en ont réellement besoin. « Si je peux déceler un début de quelque chose, ça nous aidera pour une prise en charge ; mais je ne peux rien promettre. » Il préfère être clair dès le départ. « Même si je ne doute pas de ton diagnostic, tu n’es pas psychiatre et je ne pourrais pas mentir pour le faire prendre en charge en chirurgie. » Ses principes restent forts, même si ça pourrait ne pas plaire à madame – pardon, docteur.

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Mer 25 Sep - 11:29
system of a down.
Elle savait que Sirius était le genre de type insupportable, toujours à faire des remarques pour la faire sortir de ses gongs. Mais si d'ordinaire, la jeune femme essayait pas tous les moyens de ne juste pas répondre... Jusqu'à ce qu'elle craque finalement et devienne complètement dingue, aujourd'hui, elle n'avait pas envie de jouer. Elle devait se concentrer. Elle avait besoin de répondre à la demande de ce patient qui devenait peu à peu une entêtante obsession et elle refusait de nier une possibilité pour y parvenir, parce qu'elle avait du mal à supporter son seul atout dans la bataille, un psychiatre gamin et irresponsable.

Lorsqu'il parla d'une cagnotte Litchi, la blondinette lui lança un regard noir. « Tu te fous de moi, n'est-ce pas ? » Elle n'avait vraiment aucune envie de rire. Certainement pas avec un tel sujet. Cet idiot pouvait parfois être utile. Oui, elle l'avait vu plusieurs fois arriver à faire parler des patients bien peu loquace et obtenir des informations et des pistes réellement utiles pour avancer dans leurs problématiques, mais ce n'était pas pour autant qu'elle pensait que la psychiatrie pouvait avoir un intérêt. Il savait bien parler et savait faire s'ouvrir les autres, mais il n'avait pas acquis le niveau de respect nécessaire chez elle pour pouvoir se permettre ce genre de blagues. En fait, s'agissant d'Alejandro Estrella, il y avait probablement peu d'humour que Lyzianna pouvait supporter.

Posant les mains sur ses hanches, la jeune femme secoua la tête à la question suivante du brun, gémissant en un soupir désespéré. « Bien sûr, c'est moi qui porte un jugement médical sur un problème aussi important qu'une modification corporelle dans une zone intime ! » Elle ne savait pas pourquoi elle était aussi irritée. Elle avait envie de dire que c'était à cause de celui qu'elle avait même du mal à considérer comme un collègue, mais elle savait que c'était quelque chose de hautement plus profond. Pourtant, elle n'arrivait pas à se contrôler face à cet idiot. « Parfois je me demande vraiment si les psy obtiennent leur diplôme dans une pochette-surprise... », grincha-t-elle en roulant des yeux. « Sérieusement, Sirius... » Se mordant la lèvre en secouant la tête de gauche à droite, elle soupira une nouvelle fois. « Je ne sais pas s'il l'accepterait. Je dois lui demander... Venir ici pour demander une consultation lui a déjà tellement coûter... »

Et puis soudain, un froid glacial la parcourut et elle croisa les bras pour se redonner une contenance. « Écoutes... Je m'en fiche de tout ça. Je voudrais juste... Je voudrais juste pouvoir lui apporter une réponse satisfaisante. Il a dû faire beaucoup d'effort pour me faire confiance, me montrer ses atteintes et accepter que je pose les yeux ou les mains sur ce qui lui a été fait. Alors oui, c'était sa décision ! Sa volonté. Et il a décidé de venir voir un chirurgien résident dans un hôpital universitaire avec tout ce que ça comporte d'humiliant dans l'espoir que le coût soit même juste envisageable. Cet homme est prêt à s'accrocher à l'infime espoir de, peut-être, pouvoir réunir cette somme à la fin de sa vie et tout ce que je peux lui proposer, c'est une somme qu'il n'atteindra jamais. Pas sans aide. Pas sans réduction et j'ai déjà réduit le devis au maximum. » Elle avait retiré tous ses honoraires du tableau, réduit l'équipe au minimum nécessaire, ajouté un maximum de consultation d'enseignement qu'il était humainement possible de supporter pour offrir une réduction décente et le prix était encore trop élevé, trop énorme. Baissant les yeux, elle ajouta d'une petite voix : « Je vais lui demander, mais je ne peux pas garantir qu'il acceptera. Parler de psychiatrie, vue qui il est et pourquoi ça lui est arrivé et lui proposer de rencontrer un homme pour parler de... Ça... » Cette fois, elle les ferma. « J'imagine sans mal combien ça peut sembler impensable. » Elle le sentait, si lourdement dans son propre cœur, que si elle ne se forçait pas à maintenir une respiration normale, elle pourrait se sentir mal.

Puis, le moment de faiblesse passée, Lyzianna releva vers lui un regard dur et déterminé. « Mais tu dois me promettre que tu vas faire tout ton possible pour lui apporter la meilleure réponse qu'il te sera en mesure de fournir. Tu dois me promettre d'explorer toutes les options, même celles qui te sembles stériles. Je lui ai promis que je ferais tout ce que je pourrais pour l'aider et que je ne laisserais personne le mettre plus à terre qu'il ne l'a été. Je ne te permettrais pas de me faire mentir, okay ? »

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Dim 29 Sep - 12:48
« Bah non. » Il aurait dû s’en douter qu’elle croirait à de l’ironie, et pourtant, non. C’est le problème quand on est le genre d’hommes à faire bien trop de blagues. On finit par ne plus être pris au sérieux quand on essaye de l’être. Ce n’est pas la première fois que Sirius est confronté à un tel jugement et ce ne sera pas la dernière fois, encore moins face à Lyzianna. Il le sait pertinemment. Un instant, il en vient à se demander pourquoi elle le déteste autant. Il cherche à l’analyser mais comme d’habitude, il ne parvient à aucun diagnostic. Son regard la transperce, devant un brin plus noir au fil des paroles qu’elle prononce. Pour qui est-ce qu’elle le prend ? Pourquoi est-elle venu le voir lui si elle a si peu confiance en ses capacités médicales ? Ne sait-elle donc pas qu’il ferait tout pour ses patients, sans doute un de leurs rares points communs d’ailleurs. Il lui semble pourtant qu’il a eu l’occasion de lui montrer dans des cas précédents. De toute façon, elle semble mieux que tout le monde, et lui donne l’impression que lui, n’est qu’une merde. Ce sentiment déplait profondément au psychiatre. Ses questions étaient pourtant neutres – enfin c’est ce qu’il se dit – alors quel intérêt qu’elle s’emporte autant ? Ses nerfs à lui aussi peuvent lâcher ! Pourquoi est-ce que ce ne serait que le privilège du docteur Crowley ? Un moment de silence, une fraction de seconde. Il ouvre la bouche pour parler mais se ravise. Elle enchaine aussi rapidement. La colère monte aussi en Sirius qui devient totalement tiraillé entre sa collègue qui l’excède et son besoin de sauver ce patient. Puis, il y a ces principes, ces choses qu’il ne peut pas faire comme mentir dans le seul but que la chirurgie soit acceptée. Ce serait contre sa nature, contre toutes ces choses dans sa tête. Bientôt, c’est à son tour d’exploser.

« Tu peux me dire pour quel genre de médecin tu me prends sérieusement ? Si t’as si peu confiance en mon jugement, tu peux aussi bien retourner d’où tu viens, que je sois ton dernier espoir ou non ! Je suis un psychiatre professionnel, c’est peut-être un diplôme que j’ai obtenu en cours de papier mâché selon toi, mais je peux t’assurer que j’ai passé autant de temps à la fac que toi ! Et si tu crois encore que je ne tiens pas au bien-être de mes patients autant que toi, alors c’est que t’as vraiment rien compris ! » Il soupire fortement. Le patient est ce qu’il y a de plus important. Il faut qu’il se concentre là-dessus. « Donc soit t’es capable de me faire confiance, soit ça sert à rien ! » Il aimerait s’arrêter là et d’ailleurs, sa patience ordinaire lui permet ce genre de choses d’habitude mais là, c’est comme si c’était la goutte de trop.

« Tu crois que t’es la seule à te crever pour tes patients, à contourner parfois les règles pour eux, à ne pas dormir plusieurs nuits d’affilés pour éviter le pire ? Tu crois que t’es la seule qui souffre de les voir souffrir ? T’en vois mourir souvent, toi, des patients ? Parce que tu crois que ça me fait quoi quand ils se tuent alors qu’ils étaient en plein progrès ? Ah bah oui, toi, tu te dis que c’est parce que je n’ai pas réussi à faire mon boulot… » Il secoue la tête de gauche à droite. Il la dévisage de haut en bas. Il en a marre de passer pour une merde. Il est un homme bien ! La culpabilité qui lui pèse sur les épaules est suffisante pour ne pas que quelqu’un qui ne le connait pas en rajoute. « De toute façon, t’es le genre de médecin tellement parfait que tu ne fais jamais d’erreurs, toi ! » C’est impossible, tout le monde fait des erreurs. Pire, il s’éloigne complètement du sujet de base mais elle a tellement réussi à le toucher là où ça fait mal. « Des patients comme lui, t’en vois un de temps en temps. Moi, j’en vois tous les jours. Alors non, je ne te promettrais rien parce que j’ai pas besoin de promettre de telles choses ! Je le fais systématiquement, et j’aurais cru que malgré le peu d’intérêt que tu me portes, tu aurais au moins su ça à force qu’on travaille ensemble ! » Son ton est glacial, son visage est fermé, son regard est meurtrier. « Donc si tu veux que j’aide ton patient, tu le convaincs de venir me voir, parce que de toute façon, je ne pourrais rien faire sans avoir discuté avec lui et ça, tu le sais très bien. Mais si tu crois que je suis capable d’un quelconque jugement envers lui, alors adresses toi à un autre psychiatre ! » Parce qu’il ne travaillera pas avec quelqu’un qui ne lui fait pas confiance, ça ne sert absolument à rien. « Et arrêtes de croire que je suis immunisé contre les horreurs de la vie ! » S’il voit un psy lui-même pour réussir à extérioriser, ce n’est pas pour rien. Il a beau avoir appris à prendre un certain recul au fil du temps, ce n’est vraiment pas suffisant.

Pour réussir à se donner une constance, il rassemble les papiers sur son bureau dans un tas et tente de respirer plus calmement. Il n’aime pas ce type de confrontation. Quand d’habitude il rit de tout et la taquine encore plus, ce n’est pas le cas aujourd’hui. « Donc on fait quoi ? » Dit-il d’un ton qui se veut plus amical, d’un collègue à un autre collègue.

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Dim 29 Sep - 15:08
system of a down.
Elle se disputait souvent avec Sirius. Leurs altercations dans les couloirs étaient légendaires. Pourtant, ici, dans ce bureau, quand il explosa, la blonde sentit que c'était bien plus personnel et intime. Ils ne se disputaient pas à propos de leur image de marque ou d'un sujet futile. Ils se disputaient à propos de choses très fortes et intimes et Lyzianna... Elle n'avait jamais été à l'aise avec ce sujet. Elle aurait aimé s'en moquer, continuer à dire que la psychiatrie n'était pas une vraie discipline et qu'elle ne le considérait même pas comme un médecin, mais le feu dans ses yeux, la douleur dans sa voix et le fait qu'elle lui ait donné l'impression de remettre au cause son humanité la heurta plus violemment qu'elle n'e s'y attendait. Elle n'avait jamais pensé qu'il ne se préoccupait pas des patients qu'il avait à sa charge. C'était l'unique raison pour laquelle elle l'écoutait un tant soit peu. Elle savait qu'il avait un don pour leur parler, pour les écouter et qu'il était précieux pour les aider à avancer dans leur traitement.

Ne pouvant en placer une, alors qu'il explosait complètement sous ses yeux, Lyzianna se prit sa colère de plein fouet et pour la première fois devant lui, elle prit peur. Peur de ce qu'il pourrait dire ou faire. Elle recula sous l'assaut des mots, comme s'il avait été physiquement menaçant, ses yeux s'emplissant de larmes alors qu'il parlait de l'absence de confiance, du fait qu'elle n'était pas meilleure que les autres, pas meilleur que lui, que lui aussi s'impliquait. Incapable de dire quoi que ce soit, elle se contenta d'enrouler ses bras autour d'elle-même, baissant les yeux, comme une enfant prise en faute. La voix de Sirius raisonnait à ses oreilles. donc soit t’es capable de me faire confiance, soit ça sert à rien... toi, tu te dis que c’est parce que je n’ai pas réussi à faire mon boulot... de toute façon, t’es le genre de médecin tellement parfait que tu ne fais jamais d’erreurs, toi... jamais d’erreurs, toi... jamais d’erreurs, toi... « Je... Je suis désolée... », souffla-t-elle, la voix tremblante.

Il lui avait demandé ce qu'ils faisaient maintenant, mais tout ce à quoi elle pensait, c'était aux mots durs. Les mots qui fâchent, qui la ramenait à une autre vie, une autre époque et une autre souffrance. tellement belle... belle... belle... tellement parfaite... parfaite... parfaite... jamais d’erreurs, toi... « J'aurais pas dû te déranger... Je... Je lui donnerais ton numéro... Je... Merci... » Il fallait qu'elle sorte d'ici. Il fallait qu'elle souffle. Qu'elle disparaisse, loin. Là où il ne pourrait pas la blesser avec ses mots. tellement parfaite... parfaite... parfaite... jamais d’erreurs, toi... toi... toi... Elle ne voulait pas d'un autre psy. Elle ne voulait pas quelqu'un d'autre, mais là, tout ce qu'elle voulait, c'était s'en aller de ce bureau étouffant, loin de cet homme habituellement si rayonnant, si sombre maintenant. Loin de cette peur qui lui dévorait le ventre et lui tuait le cœur. Alors, Lyzianna tourna les talons, sans en demander plus et partie, pratiquement en courant. Elle marcha longtemps, une éternité, la tête plongée dans les souvenirs d'une autre voix, d'une autre peur, d'une autre douleur. tellement parfaite... parfaite... parfaite... jamais d’erreurs, toi... toi... toi...

Elle ne s'arrêta que lorsqu'elle fut sur le balcon. Ce balcon qui était son point de soupape. Ce balcon où certains médecins se réunissaient pour fumer, discuter, évacuer ensemble. Ce soir, il était vide et c'était une bonne chose, elle n'avait envie de voir personne, alors qu'elle se sentait si mal. Les doigts tremblants, la chirurgienne tira une blonde longiligne de son paquet et la porta à ses lèvres. Elle l'alluma, désireuse, initialement, de s'accouder au garde-corps du balcon, mes à peine eu-t-elle posée la main dessus que ses jambes flageolantes menacèrent de céder. tellement parfaite... parfaite... parfaite... jamais d’erreurs, toi... toi... toi... les deux voix se mélangeaient dans sa tête. Elle se laissa doucement glisser, jusqu'à s'asseoir par terre, rempliant ses jambes contre sa poitrine, un bras enroulé autour de ses genoux pour les maintenir. Elle tira une nouvelle bouffée, fermant les yeux, inspirant fort pour que la nicotine rejoigne le plus profond de ses poumons intoxiqués, fermant les yeux pour chasser les larmes, basculant la tête en arrière pour cracher la toxique loin dans le ciel, espérant qu'elle emporte les souvenirs et la douleur avec elle. Pourquoi est-ce qu'elle craquait ? Pourquoi est-ce qu'il avait ce pouvoir sur elle ? Pourquoi est-ce qu'il avait ce don de la ramener à toutes ces choses qu'elle était avant... ça ?

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Mar 1 Oct - 23:53
Sirius avait explosé, dit des choses qu’il n’aurait jamais dit. Sa patience avait été mise à rude épreuve et il avait perdu son sang-froid. En d’autres circonstances, si la fatigue n’avait pas été aussi présente peut-être, ou si on ne l’avait pas attaqué sur les points qui font mal, il n’aurait peut-être pas été aussi brutal dans ses paroles. Pourtant, il n’avait pas voulu faire de mal ou blesser Lyzianna. Elle restait une de ses collègues qu’il respecte fortement. Et puis, on aura beau dire, elle a les plus beaux seins de l’hôpital, bien que ce ne soit pas ce qu’il voit en premier lorsqu’il la voit. Il ne saurait pas dire pourquoi, mais sa voix tremblante le fait se sentir plus coupable encore et très mal à l’aise. Il ne prononce alors plus un mot jusqu’à ce qu’elle quitte son bureau, incapable du moindre mouvement. Qu’est-ce que j’ai fait ? Il aurait pu lui courir après, s’excuser mais les pensées en lui sont contradictoires. Encore sous le choc et dans un état de colère qu’il a bien du mal à contrôler, il reste assis à son bureau pendant de longues minutes, fixant la porte et entendant encore et encore le bruit des talons de Lyz qui s’en va, dans sa tête. Tap, tap, tap. Elle est déjà loin, mais les bruits ne s’arrêtent pas. Tap, tap, tap. Lyzianna… Trop tard. Le téléphone sonne et son assistante lui indique que son prochain rendez-vous est arrivé. Il n’y a plus qu’à reprendre possession de son corps et de son esprit, Sirius.

Quelques jours plus tard.

« Lyzianna ! » Il appelle fort dans le couloir, afin qu’elle l’entende d’aussi loin qu’il est. Il presse le pas pour arriver à sa hauteur. Par quoi commencer ? Leur altercation lui revient en tête. La culpabilité aussi. Un malaise s’installe, qu’il souhaite dissiper. « Est-ce que t’as eu le temps de parler à ton patient ? » Ce n’est pas ce qu’il avait l’intention de dire à la base mais au final, c’est le truc qui est sorti le plus naturellement. Il tortille ses doigts. Il entend encore les paroles de son professeur de psychologie en quatrième année : pour désamorcer un conflit, il faut être capable de reconnaitre ses torts. Jusque-là, il avait souvent appliqué le principe mais avec le docteur Crowley, il y avait toujours quelque chose. Mettre son égo de côté alors qu’elle ne le fera sans doute pas de son côté ? Pas évident. « Ecoute… Je… J’ai été un peu dur l’autre jour. Enfin, pas qu’un peu d’ailleurs. On sait tous les deux que j’aime bien te faire sortir de tes gongs et que tu ne marches pas mais que tu cours à chaque fois mais… Mon but n’était pas de te blesser ! Alors je ne vais pas blâmer la fatigue ou je ne sais trop quoi, aussi blessé dans mon égo que j’ai pu être, j’avais pas à te parler comme ça… » Sirius reste un homme capable de se remettre en question et d’avouer ses faiblesses. Il sait aussi comment apaiser les tensions lorsque cela s’avère nécessaire pour le bien d’un patient. D’ailleurs, il ne manque pas de le préciser. « J’espère qu’on pourra laisser ça derrière nous pour le bien du patient. » Le sourire qui s’en suit se veut sincère et il espère qu’elle ira dans son sens.

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Jeu 17 Oct - 22:53
system of a down.
La conversation avec Sirius avait laissé Lyzianna assez ébranlé. Alors, comme chaque fois, elle s'était plongé dans le travail, ne comptant pas ses heures et dépassant de beaucoup son temps de travail autorisé. Dès qu'elle arrêtait, elle repensait aux mots qu'il lui avait lancés et qui lui faisaient si mal, alors la blonde avait décidé de ne tout simplement pas s'arrêter. Elle avait même refusé un déjeuner avec sa mère pour pouvoir réviser une opération complexe qu'elle devait effectuer le jour même. Sa génitrice avait été fière de son excuse, Lyzi beaucoup moins. Elle connaissait la procédure par cœur. Elle l'avait plus que réviser ces derniers jours. Elle était presque certaine de pouvoir la faire les yeux fermés tant elle connaissait les gestes à la perfection, sur ce corps qu'elle avait étudié de long en large. Rien ne pourrait la surprendre. Elle avait tout envisagé, tout simuler.

Perdue dans ses pensées, la tête plongée dans un dossier où elle révisait la prescription, elle entendit son nom lancé par une voix qui hantait ses cauchemars. Un frisson la parcourut, alors qu'elle fermait les yeux, essayant de nier l'évidence que la voix était trop réelle, pas issue de son imagination, comme souvent ces derniers jours. Mais rapidement, Sirius apparu en chair et en os à ses côtés, lui demandant si elle avait eu le temps de parler à son patient. « Non. Je dois prendre rendez-vous avec lui, lui en parler en face-à-face. » Elle se disait qu'elle devait rester professionnelle. Pas plus. Elle ne voulait pas faire une esclandre de plus dans le couloir. Ils se donnaient déjà bien assez en spectacle au milieu du service tous les deux. Elle ne voulait pas en rajouter. Plus maintenant. Maintenir les relations au strict minimum et oublier que pendant une petite minute délicate, elle avait pensé qu'il pourrait être différent des autres.

Retournant à son dossier, elle s'attendait donc à clore la discussion ici, mais apparamment, ce n'était pas au goût du psychiatre, qui ne bougea pas d'un pouce, visiblement anxieux. Il avait tendance à tortiller ses doigts dans tous les sens lorsqu'il était en conflit avec lui-même pour quelque chose. Elle l'avait remarqué un jour où elle n'aurait certainement pas dû le regarder aussi longtemps en coin.

Travaillant toujours sur sa prescription alors qu'il parlait – simplement pour éviter son regard, alors qu'elle l'écoutait avouer ses torts et lui demander en quelque sorte de lui pardonner – elle se retint de se mordre la lèvre. Elle avait réellement envie de hurler et de lui dire qu'il était le dernier des connards d'une longue liste rencontré dans sa vie, mais il avait raison sur un point : ils devaient faire au mieux pour le bien de leurs patients. Aussi, elle se contenta de soupirer, rangeant son stylo dans sa poche et reposant le dossier dans le porte dossier du bureau, avant de se tourner vers lui. Elle avait appris à travailler sa poker face, la blondinette, depuis toutes ses années. Elle savait se montrer douce et avenante quand il le fallait, mais aussi froide que le marbre quand il était vital pour elle de se protéger. « Pourquoi pas ? », demanda-t-elle, par pure rhétorique. « Pourquoi ''je n'avais pas à te parler comme ça'' ? C'est ce que tu penses, après tout, non ? Que je ne suis qu'une de ces chirurgiennes prétentieuses qui se pense au-dessus de tout le monde. Que je ne sais pas vraiment ce que c'est que d'être touchée par l'histoire d'un patient parce qu'au fond, tout ce que je veux, c'est passer ma lame dans leurs viscères. » Elle haussa les épaules. « Tu sais quoi ? Je m'en fous complètement de ce que tu penses de moi. Ça ne m'atteint pas. Alors ne t'inquiètes pas. J'ai pas l'intention d'éclater en sanglots chaque fois que je te vois ou je ne sais quoi. Je sais être professionnelle. »

Lyzi soupira une nouvelle fois. Elle avait besoin d'une cigarette. « Tu avais besoin d'autre chose ? J'ai hâte de pouvoir prendre l'air alors soit tu me suis, soit on en a fini. » C'était aussi un peu sa manière détournée de le prendre à part. S'ils devaient avoir une conversation déplaisante, autant de faire dans l'intimité d'un balcon fumeur, plutôt qu'en plein milieu du couloir.

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Mar 22 Oct - 11:25
Le patient n’était donc toujours pas au courant. Sirius fut presque soulagé d’apprendre cela car ça voulait dire qu’il n’aurait pas à travailler avec Lyzianna tout de suite. Un soulagement. Ce n’est pas qu’il n’apprécie pas la jeune femme mais il a tellement de mal à la comprendre que d’avoir un peu de temps avant leur prochaine collaboration ne peut pas faire de mal. Ce n’est pas pour autant qu’il la quitte des yeux et décide de s’en aller. Non, après leur dernière altercation, il veut remettre les choses à plat. Il le faut. La jeune femme lui lance à peine un regard alors qu’il lui présente ce qui ressemble à des excuses, et cela l’énerve. Il n’est quand même pas le pire homme du monde pour mériter si peu d’attention. D’ailleurs, le fait qu’on puisse le détester de la sorte est incompréhensible pour cet homme qui n’a aucun véritable ennemi et qui ferait tout pour son prochain. Qu’est-ce qui a engendré un tel comportement de la part de la chirurgienne ?

Finalement, sa réponse fuse et ce n’est vraiment pas la réaction à laquelle s’attendait le psychiatre. C’est de pire en pire, comme s’il avait déversé une carafe d’eau sur le feu et que ça n’avait fait qu’attiser les flammes. Le visage du psychiatre reste de marbre, totalement sous le choc, surpris de sa réponse. Il faut quelques secondes avant que son cerveau ne soit assez irrigué pour qu’il revienne à lui, clignote des yeux et ne comprenne l’ampleur des remarques de sa collègue. Ça valait le coup de faire des excuses… Il aurait mieux fait de fuir pendant qu’il le pouvait encore. Quel idiot de ne pas l’avoir fait. Et doublement idiot alors qu’il n’a toujours pas répliqué et qu’elle est déjà en train de s’éloigner. Elle vient de lui donner une nouvelle porte de sortie et qu’est-ce qu’il fait ? Il la suit comme un petit toutou. Il reste silencieux, quelques mètres derrière elle jusqu’à arriver dehors. Cela lui laisse le temps de réfléchir un peu, bien que rien de cohérent ne ressorte de cette réflexion.

A bout, il finit par lâcher. « Je ne sais même pas ce que je pense de toi. Je ne sais même pas ce qu’IL FAUT penser de toi. T’es genre un mystère et ça me déstabilise. Un jour, on dirait que tu as un cœur de pierre. Le lendemain, on se rend compte qu’il est capable d’éprouver des sentiments. » Il ne veut pas du tout être méchant. Il lui dit ce qui lui passe par la tête, ses impressions, telles qu’elles viennent. « Tout ce que je sais, c’est que tu me détestes et je ne comprends pas pourquoi. Comment est-ce qu’on peut me détester ? Je fais toujours tout ce que je peux pour aider les autres ! Bon okay, je vais souvent un peu loin dans mes blagues débiles mais je suis pas un monstre quand même ! » C’est ça qui le gène autant dans le fond, c’est qu’on puisse ne pas l’aimer sans qu’il n’en comprenne les raisons.

Il lui pique des mains la clope qu’elle est en train d’allumer. Il ne fume pas mais là, il en a bien besoin. Il tire une latte, puis deux, s’en imbibe les poumons. Ca le ferait bien tousser mais heureusement, ça ne vient pas, ce qui lui évite une humiliation supplémentaire. « T’es douée et réputée dans ton domaine. Tu sais te faire respecter. T’as des seins tellement énormes que tu dois avoir tous les mecs et les femmes que tu veux à tes pieds… » OUPS. L’humour pourri est de retour, bien que ce soit le fond de sa pensée et qu’il ne dise donc rien de plus que la vérité. Mais c’est dit avec un tel sérieux qu’on pourrait presque croire qu’il parle d’autre chose et qu’il ne s’est même pas rendu compte des paroles que ses lèvres prononcent. « Donc vu que tu as tout pour toi, faut vraiment que tu me dises ce que j’ai fait pour que tu me détestes autant ! » Au moins, l’abcès serait crevé ! Et forcément, Sirius est le seul à penser qu’il peut y avoir un lien entre le fait que Lyz le déteste et le fait que tout lui réussisse, d’après son opinion à lui. A croire que tous ses talents de psychiatre s’envolent quand il est face à elle. Plus aucune logique. Plus rien. C’est quoi cet effet qu’elle a sur lui ?

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Mer 23 Oct - 19:40
system of a down.
Il la suivi, finalement, alors qu'elle aurait pensé qu'il allait lâcher l'affaire, mais elle ne lui refusa pas cela. C'est elle qui l'avait invité à la rejoindre sur la terrasse s'il le voulait. Elle ne pouvait pas le rejeter maintenant. Alors elle sortit à l'air libre, inspirant l'air à plein poumons, Sirius toujours dans son dos, assez loin pour lui laisser de l'espace, mais assez proche pour qu'elle puisse le voir en tournant la tête. Elle tira son paquet de cigarettes de sa poche en l'attendant, cherchant en serrant les dents pour ne pas grommeler ce foutu briquet qu'elle avait encore une fois perdu dans les nombreuses poches de sa blouse blanche. Elle n'avait pas fumé depuis des heures et le manque de nicotine commençait sérieusement à se faire ressentir dans l'empressement de ses doigts, alors qu'elle soupirait de soulagement en mettant enfin les doigts sur l'objet en plastique capable d'allumer sa drogue à elle.

La façon dont il avoua qu'il ne savait pas quoi penser d'elle, la sincérité, l'honnêteté, la pris au dépourvue. Bien sûr, la jeune femme était habituée aux compliments, mais d'ordinaire, c'était pour la séduire, pour la mettre dans un lit et elle savait que Sirius ne cherchait pas ça. Elle était convaincue qu'en un sens, il ne cherchait même pas à devenir son ami, alors non. Tout ce qu'il disait était cru et honnête, sans arrière-pensée et sans volonté derrière, alors, quand il lui demanda comment on pouvait le détester, elle chercha réellement à réfléchir à la question. Pas parce qu'elle le voulait, mais parce que s'il était honnête, la moindre des choses qu'elle pouvait faire était de l'être aussi, sa cigarette momentanément oubliée entre son majeur et son index.

Se rappelant soudain qu'elle avait envie de soulager son besoin de nicotine, elle porta le bâton mortel à ses lèvres et craqua le briquet pour pouvoir l'allumer, tirant à peine une petite bouffée avant qu'il ne la lui pique. Toute protestation sur sa langue mourut quand il porta à sa bouche le filtre orange qu'elle avait elle-même entre les lèvres une seconde plus tôt. Une vague de chaleur fusa directement dans son bas-ventre, la frappant par surprise et retirant tout son de sa gorge. Elle le regarda tirer sur le bâton mortel, se mordant la langue en se disant qu'elle devrait cesser d'être une idiote et la lui reprendre, mais il parla à nouveau et elle fut pendue à ses lèvres, stupide femelle qu'elle était. En d'autres circonstances, elle aurait pu rougir quand il parla de ses seins, mais la façon dont il glissa ça dans la conversation, comme une autre qualité parmi ses talents de chirurgienne et sa force qu'elle ne sut pas si elle avait bien entendu, s'ils cherchaient à se moquer ou s'il était sincère, une fois de plus. À bien y réfléchir, là, tout de suite, rien ne lui venait pour justifier son antipathie pour cet homme. Rien, sinon ces putains de boucles brunes indisciplinées, ses taches de rousseurs qu'elle aurait aimé relié les unes ou autre pour découvrir le motif qu'elles dessinaient et ses lèvres tentantes qui appelaient à ce qu'elle pose les siennes dessus.

Elle l'envisagea une seconde, de ne rien répondre, de simplement saisir la cigarette pour la jeter et se glisser contre lui pour poser ses deux mains sur ses joues et appuyer un baiser fiévreux sur sa bouche. Elle l'envisagea, de se presser contre lui jusqu'à sentir l'entrejambe masculine contre son aine et pour que ses narines ne capte plus que l'odeur de son savon qui lui faisait parfois tourner la tête, même à distance. Elle l'envisagea, de le prendre, ici et maintenant, en se foutant royalement que quiconque puisse les surprendre, alors qu'elle le chevaucherait pour enfin le sortir de son système...

Mue par le besoin profond de son contact, elle se saisit de la cigarette et la tira brutalement hors des mains du psychiatre pour tirer une nouvelle latte profonde, fermant les yeux pour chasser de son esprit les lèvres de Sirius, sa langue et toute autre partie de son anatomie qu'elle aurait voulu goûter. Le cœur battant et le cerveau hurlant des signaux d'alerte, la blondinette inspira longuement, laissant la fumée descendre jusqu'à ses alvéoles, la nicotine imprégnant son sang, volant la place de l'oxygène et lui faisant un peu tourner la tête.

« Je ne te déteste pas », souffla-t-elle, finalement. « Pas tout le temps », se sentit-elle obligé d'ajouter avec un demi-sourire blagueur. « Seulement quand tu agis comme un gamin attardé ou que tu ruines mes efforts pour qu'un patient accepte une opération. » Elle tira une nouvelle bouffée de la cigarette avant qu'il ne se décide à la lui voler de nouveau, une petite voix ironique dans sa tête lui signalant qu'il devait être la seule personne au monde à qui elle n'allait pas couper la main pour avoir osé faire ça en premier lieu. Elle haussa les épaules, cherchant toujours quoi répondre en toute honnêteté. « Je déteste que mon droit de pratiquer soit conditionné à la validation par un praticien qui pour moi est un coup d'épée dans l'eau. Sérieusement, est-ce que tu as déjà eu un patient guéri simplement parce qu'ils se sont assis avec toi et ont discuté de leurs problèmes ? Est-ce que les dépressifs sont moins dépressifs, les psychopathes moins vilains, les hystériques moins folles ? On vit des trucs de merde et on doit juste composer avec ça. On peut effacer les séquelles physiques, les tumeurs, les cicatrices. On peut agir sur le corps... Mais sur l'esprit... Un gamin qui s'est fait battre par son père restera à jamais un gosse qui s'est fait tabasser. Je crois pas qu'on puisse un jour effacer le traumatisme. C'est bien beau si tu peux aider quand ça va pas, pour parler, pour hurler ou pour... Je ne sais pas... Mais la finalité, c'est que quand t'es plus là, dans sa vie, quand il se couche le soir, il est toujours ce gamin qui se faisait brutaliser et qui aura toujours peur de se prendre des coups. » C'était cynique et triste. Peut-être même que c'était irrespectueux pour lui qui se donnait tellement pour ses patients, mais c'était comme ça. Elle n'avait jamais vu une personne fracassée par la vie s'en sortir comme neuf par la psychiatrie. Elle avait plus souvent vu les gens s'abrutir de médicaments pour ne plus rien ressentir. « Je ne dis pas que tu ne te donnes pas à fond. J'admire la façon dont tu t'impliques avec eux... mais ils resteront brisés, quoi que tu fasses. Tu es au mieux un trop grand optimiste, au pire un pauvre fou qui va passer sa vie à brasser du vent. » Elle soupira, dépitée elle-même de son propre pessimisme. « Et ne jalouse pas mon corps. Tu pourrais avoir n'importe qui dans ton lit si tu le voulais. Bordel, la petite infirmière brune de mon service désespère que tu l'invites à boire un verre. »

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Mer 30 Oct - 22:35
« J’ai jamais essayé de ruiner tes efforts ! » Au contraire, il avait même essayé de l’aider, du mieux qu’il peut, avec ses moyens limités, certes, mais quand même… Il ne préfére pas relever les termes de gamin atardé, tout simplement parce qu’il sait qu’elle a raison. Il cherche tellement à l’emmerder parfois, qu’il dépasse tout simplement les bords. Il y a de ces personnes avec qui il restera toujours professionnel, sage, mature, et puis les autres avec qui il se permet d’être davantage lui-même. Ce lui-même qu’on ne voit que trop peu souvent depuis la mort de Nyla malheureusement. Sauf quand Léone est dans les parages, ça c’est la véritable exception ! Elle devrait le prendre bien qu’il agisse ainsi avec elle au final… C’est qu’il a envie de lui montrer qui il est au fond de lui, bien que visiblement ça ne plaise pas à la belle blonde – ce qui est totalement compréhensible, on en conviendra.

A les regarder, tous les deux à s’échanger leur cigarette comme si de rien n’était, on aurait eu du mal à deviner qu’une réelle tension règne entre les deux professionnels de santé. On aurait presque pu dire de vieux amis, ou en tout cas deux collègues qui s’entendent bien. Pourtant, la suite de la conversation ne va faire que confirmer ce qui se trame réellement, cette situation à la fois trop compliquée à expliquer mais aussi à vivre. Alors que Sirius finit par demander des explications sur cette haine que lui voue Lyzianna, c’est un flot de paroles qui déferlent sur lui tel un ouragan qui le submerge et qui va finir par le fracasser contre les rochers. Notre Sirius, d’ordinaire si calme, patient, tombe littéralement de haut alors que la vérité le foudroie de plein fouet. Heureusement que la nicotine, si étrangère à son corps et son esprit, commence déjà à faire son petit effet, mais peut-être pas le meilleur effet justement. A ce moment là, il se met à penser qu’un joint n’aurait pas été plus mal.

« T’es en train de dire que la psychiatrie ne sert à rien. » Simple constat. Visage totalement fermé. La claque. « Que je sers à rien. » Il baisse les yeux au sol. Il se tourne, s’adosse à la balustrade et regarde au loin. Moment de silence intense alors que son cerveau est en ébullition, se rendant compte qu’elle n’a absolument pas tort. C’est bien là le problème. « Mes patients ne sont pas des personnes qui peuvent être soignées, t’as raison. Je ne peux que me contenter de soulager leur quotidien, les aider à vivre un peu mieux. Au mieux, je peux les empêcher d’être dangereux pour les autres. » Pourtant, ce qu’il fait n’est pas inutile, loin de là. D’ailleurs, certains patients l’ont parfois remercié, d’avoir été là, d’avoir su les écouter quand ils en avaient besoin, de les avoir aidé à trouver certaines réponses pour vivre mieux, enterrer le passé parfois. « Toi et moi, on n’exerce pas le même type de médecine et je ne pourrais jamais me vanter que j’ai sauvé des vies. Mes patients viennent à moi avec leurs problèmes et repartent souvent avec. » Les constats continuent, plus dur les uns que les autres et Sirius se rend compte qu’il espérait à plus, en entrant en école de médecine. Oui, il voulait sauver des vies à l’époque, et le voilà à faire de la psychiatrie, voie qu’il a pourtant choisi avec soin, et qu’il adore pratiquer, parce que malgré tout ce que dit Lyzianna, il se sent particulièrement utile. « T’as peut-être raison. Mais je préférerais que tu ais tort. J’peux pas me permettre de penser que t’as raison ! » Sa voix tremble. Oui, sa voix tremble.

Pourquoi lui avait-elle dit tout cela ? Pourquoi avait-elle été si dure ? En réalité, il avait posé une question et elle s’était contentée de répondre. Au moins, maintenant il sait que ce n’est pas réellement lui qu’elle déteste mais son métier. Oui, c’est ce que ça veut dire, tout ça, non ? Sur le coup, elle lui avait aussi parlé de la petite infirmière brune, mais il n’avait pas encore réagi à cela. Qui est cette infirmière d’ailleurs ? Il ne voit pas vraiment. Il ne fait pas réellement attention aux femmes, ou en tout cas pas comme les autres hommes. Il voit des collègues, des amis, mais la sexualité n’a plus tellement de place dans sa vie depuis Nyla. C’est bien dommage d’ailleurs. Conscient que la discussion a trop tourné à l’orage, que s’il n’arrange pas les choses, il va déprimer tout le reste de la journée avec ce dilemme.

« Tu prends le temps d’analyser qui veut sortir avec moi ? » Il la regarde, droit dans les yeux. Encore un de ces moments où il veut la rendre folle, un de ses petits jeux ? Peut-être bien… « Tu te trompes ! Je peux pas avoir n’importe qui, il y a au moins une exception : TOI ! » Et il se sent vainqueur d’un coup, parce qu’il sait pertinemment qu’elle ne voudrait jamais de lui dans son lit, ce qui est bien dommage d’ailleurs. S’il devait s’intéresser de nouveau au corps des femmes, sans doute qu’il craquerait pour un corps comme celui du Dr Crowley…

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Dim 3 Nov - 23:09
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Il semblait qu'elle dise que la psychiatrie ne servait à rien, alors même que c'était une évidence pour elle et elle pouvait le comprendre. C'était son métier. Bien sûr qu'il avait foi en ce qu'il faisait. Elle ne partageait juste pas son avis, non. Jamais elle ne pourrait dire autre chose que cela, parce que pour elle, la psychiatrie n'était qu'un pansement sur une hémorragie. Pourtant, à la manière dont il ajouta un ''que je ne sers à rien'', elle se sentit mal et se mordit la lèvre, mal à l'aise. Avait-elle été si dure ? Sans doute. C'était tout à fait possible. C'était bien son genre, après tout. Lyzianna n'était ni une fille facile, ni une gentille. Elle pouvait être la pire des garces quand elle le voulait.

L'observant en coin alors qu'il évitait désormais son regard, elle l'écouta expliquer son rôle, comment il essayait de limiter les dégâts et à quel point leurs métiers étaient différents. Prise d'une soudaine crise de conscience (peut-être parce qu'il avait l'air vraiment affecté par ce qu'elle lui avait dit et que d'une manière ou d'une autre, cela l'affectait, elle aussi), la blonde essaya de ne rien laisser paraître, tirant sur la dernière latte de sa cigarette avant de l'écraser contre la balustrade. « Tu n'as pas à penser comme moi. C'est pour ça que tu es psychiatre. Parce que tu y crois dur comme fer. C'est ce qui fait de toi le... médecin que tu es. » Pourquoi était-il toujours si difficile de dire qu'il était véritablement un médecin ? Elle l'estimait en tant que personne, pour l'implication qu'il avait auprès de ses patients. « Ce n'est pas toi que je dénigre. C'est ta spécialité. Je n'arrive pas à croire que ça serve véritablement à quelque chose, mais en même temps... Je t'ai vu avec mes patients. Tu fais quelque chose. Quoi ? Je ne sais pas... Mais tu as un impact dans leur vie. » Elle se maudissait d'être aussi faible, d'avoir besoin de le rassurer, mais la tête qu'il faisait, ce regard et ce sentiment d'être inutile... Elle n'arrivait pas à le supporter. Plus tard, elle le secouerait, mais là, maintenant, elle avait envie d'être faible. Ou peut-être besoin. Les choses partaient en vrille dans sa vie et elle avait besoin d'arrêter d'être en colère contre tout et tout le monde. Elle était fatiguée de se battre tout le temps.

Et puis il changea de sujet d'un coup et elle tourna un regard surpris vers lui. Pourquoi déformait-il ses propos ? Je n'analyse pas qui veut sortir ou pas avec toi, je m'en contrefous, mais cette fille est une vraie plaie incapable de cacher qu'elle bave littéralement sur toi ! Et la voilà de retour, la Lyzianna sur la défensive. Mais elle n'eut pas le temps de dire quoi que ce soit, qu'il poursuivait déjà, ajoutant qu'elle se trompait, qu'il y avait au moins une exception et pendant une seconde encore, elle se retrouva bouche bée. « Tu me veux moi ? », souffla-t-elle tout bas. Cela était bien la dernière chose qu'elle s'attendait à entendre de lui. Il ne pouvait pas vouloir d'elle. Il passait son temps à tout faire pour la rendre chèvre. Ils se détestaient, d'une certaine manière, non ? Enfin non. Elle ne le détestait pas. Elle venait de le lui dire et elle savait que c'était la vérité. Elle détestait tout ce qu'il lui faisait ressentir, mais pas lui.

Elle se tourna complètement vers lui, pour lui faire face. « C'est toi qui te trompes », dit-elle, le plus sérieusement du monde. « Je le pense vraiment, Sirius, tu es vraiment agréable à regarder et je ne dirais pas non si tu voulais qu'on s'envoie en l'air. » Oh non, elle ne saurait certainement pas lui dire non. Elle n'en avait ni envie, ni besoin. Mais Sirius n'était pas ce genre d'hommes. Il n'avait pas eu de relation amoureuse depuis sa femme défunte et elle pensait qu'il était le genre à ne pas pouvoir coucher pour coucher. Non. S'il devait se retrouver dans un lit avec quelqu'un, il faudrait qu'avant il y ait eu le flirt, les dîners et compagnie. Peut-être même de l'amour. Ça, c'était tout ce qu'elle n'avait pas à offrir. « J'ai juste rien d'autre à offrir que ça. Du sexe. Je ne suis pas une fille qui s'engage et t'es pas le genre de mecs qui s'envoie en l'air juste parce qu'il en a envie alors... » Elle haussa les épaules. Alors quoi ? Il avait dit elle comme ça, sans doute juste pour se moquer. Il n'avait pas l'intention de tenter quoi que ce soit avec elle de toute manière. « Tu devrais inviter cette idiote. Au moins elle arrêtera de faire tomber des trucs dès qu'elle te voit. »


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Lun 4 Nov - 23:17
Cette pensée le hanterait pendant des semaines, il le savait par avance. Il allait se poser tout un tas de questions sur son existence. Quiconque lui aurait fait le même genre de réflexion que ça ne l’aurait sans aucun doute pas atteint. Il en aurait ri, même. Mais non, là, dans la bouche de Lyzianna, les mots avaient une force incalculable, et surtout inexplicable pour le psychiatre. Comment pouvait-elle avoir un tel impact sur lui dès qu’il se retrouvait en sa présence. Il aurait analysé un peu plus la chose, il se serait rendu compte que la dernière fois qu’une personne l’avait rendu hors de lui à ce point, c’était il y a plus de dix ans, une certaine personne qui est ensuite devenue sa femme. Mais non, ça ne lui vient pas du tout à l’esprit tout ça, parce que ça fait bien longtemps qu’il ne réfléchit plus aux femmes, comme si sa vie sentimentale était morte en même temps que son épouse. Il n’y avait plus que son travail qui comptait depuis toutes ces années, et ses quelques amis également, les personnes qui sont si chères à son cœur.

Elle tente de le rassurer. Pourquoi dès que ces deux là se parlent, l’un finit irrémédiablement par pleurer, être blessé, partir en courant ou être totalement en colère ? Des réactions tellement poussées, extrêmes. Et étrangement, elle parvient à l’apaiser, un peu. Il ne répondra pas. Tout simplement parce qu’il ne sait pas ce qu’il convient de dire à ce moment précis. Il aimerait la remercier, mais après tout, c’est elle qui l’a mis dans un état pareil en premier lieu. Son regard ne la fuit plus, le temps d’un instant, et il transmet son message à travers ses yeux, avant de complètement partir sur autre chose, sans rapport direct. Passer du coq à l’âne, peut-être pour éviter une situation trop embarrassante, même si au final, ce qui s’en suit va s’avérer bien pire que de remercier la chirurgienne d’avoir dit qu’il a un impact dans la vie de ses patients. La reconnaissance dans son travail, il faut bien avouer que c’est l’un des moteurs principaux de Sirius.

Voilà Sirius davantage dans son élément, avec une Lyzianna qui court directement dans leur petit jeu habituel. Il sourit en coin, pas mécontent, oubliant totalement ses états d’âme de quelques secondes plus tôt – mais ne vous en faites pas, elles reviendront le hanter bien assez tôt comme ça. « Ah oui ? C’est pas l’impression que ça donne. » Il rit avant d’enchaîner. Ses mots sortent sans qu’il n’ait pu analyser leur portée et la jeune femme comprend ce qu’il n’a pas voulu dire. A moins que… « Je voulais juste dire que SI je te voulais, je pourrais pas t’avoir et que tu serais l’exception. » Il ne veut personne. Léone le chambre de temps en temps avec ça, lui disant qu’il est temps qu’il se remette en selle mais que voulez-vous, quand le cœur n’y est pas, il n’y est pas, tout simplement. Mais tout de même, cette petite pensée de la jeune femme dans son lit lui éclaira un petit quelque chose dans le cerveau. Une petite pensée coquine peut-être ? Il ne peut alors s’empêcher de la regarder de haut en bas. C’est vrai qu’elle est belle et que s’il voulait une femme, elle correspondrait parfaitement à ses critères, physiquement parlant en tout cas parce que niveau caractère, elle est coriace… même s’il ne serait peut-être pas contre quelques défis à relever pour pimenter le quotidien après tout.

Mais bientôt, les révélations s’accumulent, ce qui surprend totalement le brun qui reste sans voix de longues secondes. Puis, une proposition des plus inattendues vient se glisser dans la conversation. « Je… » QUOI ? C’est bien la première fois qu’on lui dit ça de but en blanc et venant d’une femme, cela le déconcerte encore davantage. La galanterie dans tout ça ? L’art de séduire, de se faire la court, de flirter. Sirius avait bien compris depuis un moment que la chirurgienne n’est pas un bout de femme comme les autres mais là, c’est tout simplement du jamais vu pour lui. Même après 4 années d’un mariage ouvert d’esprit, Nyla ne lui avait jamais dit aussi crûment les choses. Il faut dire que leurs parties de jambes en l’air étaient plus souvent romantiques que réellement sauvages. « T’es sérieuse ? T’es réellement en train de me proposer qu’on s’envoie en l’air, là ? » Il a besoin d’une confirmation. Question plus réthorique mais la surprise est si forte.

« En vrai, c’est la première fois qu’on me propose ça comme ça ! » Il se met bientôt à éclater de rire, les nerfs prenant le dessus. « Soit je connais des femmes trop peu décomplexées, soit je suis trop arriéré… Mais bon Dieu, je m’attendais pas à ça ! » Son ton est enjoué, parce que franchement, tout ça est tout simplement improbable et il risque de le ressortir sur un plateau un jour, c’est obligé ! D’autres trouveraient pourtant ça tout à fait normal, mais pas Sirius. Au moins, elle a raison sur un point, il n’est pas du genre à s’envoyer en l’air juste comme ça, même si… « N’empéche, ça pourrait presque sonner comme un reproche dans ta bouche, que je ne mette pas toutes les femmes dans mon lit. » Il rit encore. « A moins que ce ne soit de la frustration ? » Là, il la cherche. Mode Play ON. « Tu fais souvent des propositions comme ça aux collègues ? » Il aurait juré que non. Ou espéré en tout cas…

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Jeu 7 Nov - 2:19
system of a down.
Elle était contente, finalement, de l'avoir éloigné de ses sombres pensées pour parler de choses moins difficiles et douloureuses. Elle avait assez de problèmes dans sa vie ses temps-ci. Elle n'avait pas envie que Sirius en devienne un. Pourquoi ? Elle n'en savait rien. Elle ne savait généralement pas grand chose quand ça concernait cet homme en particulier. Elle savait juste qu'elle ne voulait pas, une fois de plus, partir le cœur brisé et les larmes aux yeux. Et puis elle s'imaginait d'autres façons de terminer cette discussion maintenant. Une façon bien plus agréable et bien plus utile. Peut-être qu'une fois qu'elle aurait couché avec lui, il sortirait enfin complètement de son système. Peut-être qu'ils pourraient reprendre le travail et ne plus subir cette tension latente étrange qu'elle sentait parfois, sans trop savoir pourquoi.

Sirius tenta de prétendre qu'il n'avait pas voulu dire qu'il la désirait. Du moins, elle l'espérait... En fait, elle n'en savait rien. Est-ce qu'il ne la désirait vraiment pas ? Est-ce qu'elle le rebutait ? Elle en serait blessée, bien sûr. Le pire, encore une fois, c'est qu'elle ne comprenait pas pourquoi. Il lui était arrivé de se faire rejeter, de ne pas plaire, elle s'en était toujours moquée. Il y avait assez de poissons dans l'océan pour qu'elle trouve de quoi passer la nuit. Pourquoi l'idée que lui spécifiquement n'ait pas envie d'elle la dérangeait à ce point ?

Osant lui dire qu'elle, elle le voulait, elle dût se retenir de ne pas rire devant son air ahurit. Cela semblait-il si fou ? Elle était une femme forte, indépendante. Elle savait ce qu'elle voulait et elle avait toujours tout fait pour l'obtenir. Il en allait de même dans sa vie sexuelle. Quand elle voulait quelqu'un, elle n'avait aucune honte à le dire clairement. Cherchant probablement à savoir si elle se moquait de lui ou non, il lui demanda une confirmation de ses mots précédents. Elle roula des yeux avant de soupirer. « Je ne plaisante jamais sur ce sujet. Trop de mecs ne comprennent pas la boutade et le sérieux, donc oui, c'est ce que je te dis qu'on pourrait faire, Sherlock », dit-elle, se tournant vers lui, aimant bien voir son visage choqué.

Elle l'écouta ensuite lui expliquer que c'était la première fois qu'on lui faisait une telle proposition. Et puis comme ça, il était reparti à plaisanter, lui demandant si elle l'accusait d'être trop prude, si elle était frustrée ou si elle faisait souvent ce genre de propositions indécentes. Hardie, tout d'un coup, la blondinette s'approcha lentement du brun, levant la tête pour continuer de capter son regard. Il était grand. Bien plus grand qu'elle. Elle le réalisait, dans cette position-là. Chose qu'elle occultait totalement quand elle était dans une position de chirurgienne, pour le regarder d'égal à égal et pas de femme séductrice à homme à séduire. « Seulement à ceux qui me donnent une irrépressible envie de m'envoyer en l'air tout de suite, en me foutant de qui peut nous voir », dit-elle tout bas, glissant sa main sur son buste, de son torse à son ventre. Elle le vit une nouvelle fois afficher un air des plus amusant et éclata de rire, s'écartant. « Tu devrais voir ta tête. Ça vaut tout l'or du monde », dit-elle en s'appuyant à nouveau contre le bord de la terrasse.

« Tu me prendrais pour une fille facile si je te disais qu'il y en a eu quelques-uns ? » Était-ce de l'inquiétude qu'elle entendait dans sa propre voix ?

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Ven 8 Nov - 1:29
Si Sirius s’était attendu à ça… S’il avait imaginé une seule seconde que le problème de cette jeune femme avec lui était d’ordre sexuel… Parce que, c’est ça, non ? Elle a beau lui confirmer, insister que c’est la réalité, une véritable proposition, qu’elle est toujours sérieuse sur ces sujets là, lui n’y croit toujours pas. Cela lui semble si improbable, si saugrenu. Pourtant, les relations sexuelles, ça existe, il connait. Il connait bien même, heureusement après un mariage de plusieurs années. L’expression qui conviendrait le mieux c’est : « C’est comme le vélo, ça s’oublie pas. » Mais alors là, notre pauvre Sirius, il est complètement pris de court, ce qui engendre chez lui une sorte d’euphorie qui le rend un brin stupide, combiné à des expressions de visage qui oscillent entre l’incompréhension, le choc et la surprise. Bref, il a l’air con ! « Sherlock… » Mais oui, même ces mots là, il est obligé de les répéter, mécaniquement. C’est la première fois qu’elle lui donne un surnom qui ne soit pas méchant, alors ça pourrait le toucher en plein cœur, mais il n’en est rien. Cette référence le fait juste rire davantage, encore plus nerveusement que le précédent.

« Mais ma tête… Tu veux que je réagisse comment quand une femme me sort tout ça de but en blanc ? » Quand elle s’est approchée de lui, il a bien ressenti la vague de chaleur monter en lui, et sa déglutition est instantanément devenu plus difficile. Il n’avait plus ressenti cela depuis des années, et il a du mal à admettre qu’il puisse ressentir cela de nouveau d’ailleurs. « J’sais pas si t’es au courant mais ça fait six ans que j’ai pas touché une nana alors… » Son cerveau n’a pas réfléchi avant de parler, vous vous en doutez. Et aussitôt qu’il se rend compte de ce qu’il vient d’avouer, ses yeux deviennent globuleux. Il est choqué de lui-même. Finalement, il se dit qu’il vaut peut-être mieux dédramatiser la situation, qu’on ne le prenne pas pour un extraterrestre. « M’enfin, c’est pas que j’sois un gros coincé ! C’est juste que… Enfin, bref… J’imagine que ma vie sexuelle et sentimentale ne t’intéresse guère. » Manquerait plus qu’elle réponde que si, elle aimerait bien savoir. Et puis, si ça se trouve, elle est déjà au courant parce que les rumeurs circulent vite dans l’hôpital, malgré le nombre d’employés conséquent. La mort de la femme de Sirius s’était déroulée dans l’établissement, dans lequel il était lui-même déjà connu à l’époque… On n’avait pas été sans entendre parler du pauvre interne qui avait perdu sa femme, bien qu’il aurait préféré que cela ne se répande pas. Il n’y avait qu’à voir les regards compatissants et désolés qu’on lui avait lancé après pendant près d’un an pour comprendre que la rumeur avait circulé partout, absolument partout.

Elle avait fini par lui demander si il la prendrait pour une fille facile, aussi, avant qu’il ne commence à réagir sur la tête qu’il était en train de faire. Il avait senti son inquiétude. Elle n’avait pas utilisé le même ton que d’habitude. A moins que son instinct de psychiatre ne soit complètement faussé et que ce ne soit là que des illusions, basées sur ses espoirs inconscients ? « Pour répondre à ta dernière question : non. Tu fais ce que tu veux. » Il hausse les épaules. « Y’en a qui boivent. Y’en a qui se droguent. Y’en a qui baisent. Puis, y’a moi qui n’ais pas de vie. » Nouveau haussement d’épaules. Il a appris à se moquer de lui-même, avant qu’on se moque de lui, et ce depuis tout gamin.

Spoiler:

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Sam 9 Nov - 20:50
system of a down.
Elle devait l'avouer, son aveu sur son abstinence des six dernières années l'avait surprise. Bien sûr, elle savait qu'il était veuf. Elle connaissait l'histoire. Elle traînait déjà dans les couloirs de l'hôpital depuis longtemps quand cela était arrivé et quand un collègue, même d'un service à l'autre bout de l'hôpital, perds son épouse, naturellement, l'histoire fait les choux gras des potins de tous les services. Alors Lyzianna n'avait pas vraiment pu ignorer l'histoire, même si elle ne s'était pas vraiment intéressée aux détails. Sirius était un parfait inconnu à l'époque et elle n'avait nul besoin de passer son temps à fouiner dans les affaires des autres. Elle avait assez à faire avec son externat. Pourtant, elle avait pensé, un peu stupidement, que s'il n'avait pas été chercher à avoir de nouvelle histoire d'amour, il avait au moins soulagé quelques besoins primaires inaliénable à l'espèce masculine. Mais non. Sirius ne semblait pas le genre d'hommes à céder à des pulsions animales primitives... apparemment...

Sous le choc de son propre aveu, le brun eux besoin de se justifier et la jeune femme se mordit la lèvre, un peu amusée et appréciant malgré tout qu'il partage cette chose intime à propos de lui. Elle venait de lui avouer qu'elle avait envie de lui et qu'elle pourrait se donner à lui s'il le demandait tout simplement. Elle était contente qu'il partage un peu de lui-même, aussi. Elle ne savait trop quoi dire, mais une chose était sûre, elle n'allait certainement pas lui avouer que cette petite marque de confiance lui faisait plaisir. Alors, la blonde l'écouta simplement poursuivre, alors qu'il lui donnait son avis et son jugement sur sa promptitude à elle à lui réclamer du sexe.

Elle fut rassurée, une fois de plus (un peu trop pour une fille qui s'en moquait vraiment) qu'il ne la juge pas, mais se contenta de hausser les épaules. Plutôt être torturée que d'avouer toutes les choses plaisante qu'elle ressentait lors de cette conversation. « Alors ne soit pas si prude, Sirius », dit-elle, balayant l'air entre eux, parce qu'elle n'allait certainement pas avouer ni verbalement, ni physiquement qu'elle avait envie de rester pressée contre lui au-delà de toute raison logique. « Ce n'est que du sexe. Un besoin fondamental hérité de notre nature animal. C'est pas une invitation pour une histoire d'amour avec une robe meringue et un château de princesses. » Elle sourit, comme si elle venait de dire quelque chose de vraiment drôle, avant d'ajouter. « Y a pas de règles de garçon et filles à avoir alors. Nul besoin que tu invites et que je joue les petites femmes effarouchée qui meurt d'envie que tu viennes entre ses jambes, mais glousse en disant qu'une femme doit être plus réservée. J'aime m'envoyer en l'air pour me détendre et toi, tu n'en as pas envie. C'est tout, discussion terminée. » Elle haussa les épaules, remettant une distance raisonnable entre eux. « Maintenant tu sais juste qui contacter si un jour, tu en as envie », elle ajouta, un sourire coquin sur les lèvres.

Et puis comme ça, après un dernier clin d'œil, Lyzianna tourna des talons et laissa le psychiatre sur le balcon, retournant à son travail, un sourire amusé et carnassier sur les lèvres, l'ego séducteur ravivé par leur discussion. Il pourrait avoir envie d'elle, peut-être, s'il avait encore du désir sexuel et il avait semblé déstabilisé par elle. C'était une bonne journée, finalement.

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Sam 9 Nov - 23:10
Il aurait voulu rétorquer, plutôt que de rester scotché comme un con une nouvelle fois. C’était le don de Lyzianna, ça, dans toute sa splendeur, de le faire se sentir si… Il ne trouve pas de mot, c’est à l’image de son esprit dans ce moment là : embrouillé. Puis, alors qu’il s’apprétait à répondre, on se sait trop quoi, elle était partie, comme une gagnante. Elle avait de quoi en même temps. Arriver à déstabiliser ainsi le Dr Vandesky, peu peuvent s’en vanter. Au moins, maintenant, il sait qui appeler si jamais… comme elle a dit. Et puis, il sait à quoi s’en tenir quand aux rapports homme / femme lors d’un plan d’un soir. Si jamais il avait besoin de la définition, c’est fait ! Il reste au moins cinq bonnes minutes sur le balcon, le regard plongé vers l’extérieur, dans le vide pour être plus exact, à reprendre ses esprits en ayant bien besoin… Une discussion qui risque d’hanter ses nuits et de rester dans sa tête un moment, vous pouvez le croire !

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