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cheers darlin' #pace

@ Invité

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Lun 7 Oct - 18:19

you give me three cigarettes to smoke my tears away

avant de rentrer, passer la porte de l'immeuble, tu termines ta cigarette. ça t'as pris plus de quarante minutes pour arriver jusqu'ici, et tu tenais plus de pas pouvoir fumer dans le métro. tout le long du chemin, de la route, t'as marché avec ta clope au bec, à la laisser se consumer, et la fumée te rentrer dans les narines. tu t'imprègnes de l'odeur encore un peu, puis jettes ton mégot dans le caniveau, avec un soupçon de regret. en 2019, tu pourrais au moins faire l'effort de le jeter dans une poubelle. sauf que les efforts, c'est pas ton truc, visiblement. par exemple, ceux pour être quelqu'un de correct. quand t'y penses, tes vraies motivations pour aller à act-up, c'est que t'en avais besoin. pas que t'en avais envie. en même temps, qui a envie d'avoir le sida, hein ?

tu passes la porte après avoir tapé le code. monte les marches - pas d’ascenseur pour toi, t'aimes pas les endroits clos et mécaniques comme ça. il t'a dit de venir pour 19h, il est 20h30, et tu l'as pas prévenu. "désolé, j'ai fini tard", t'utiliseras comme excuse une fois sur le pas de sa porte. puis tu justifieras que t'avais besoin de passer prendre des affaires, alors que tu sais très bien que t'en as laissé chez lui, et tu diras "ah oui c'est vrai", sur un ton fatigué et las, et même un peu désolé. et lui il pensera sûrement que, quand même liv, ça fait pas une semaine qu'on est ensemble, tu pourrais faire un effort. mais au lieu de ça, il te prendra dans ses bras en te demandant si t'as eu une dure journée, et tu diras que oui, parce que c'est vrai, mais pas pour les raisons qu'il pense. tu diras oui, et vous vous installerez quelque part, à vivre votre vie pitoyable de petit couple pseudo-parfait. et toi, tu l'auras encore arnaqué. toi, tu t'en seras encore tiré avec tes mensonges, ta comédie. t'auras rien assumé, et lui il restera là, à te serrer contre lui, en te plaignant, en taisant sa douleur sourde qui ne fera que grandir, et grandir, à ton contact.

tu sais exactement comment ça va se passer.

t'espère tellement qu'il fasse la gueule. ça te donnerait une excuse pour la faire aussi - t'as envie de faire la gueule. et de pleurer.
au lieu de ça, tu sonnes. t'as pas les clés de chez lui, tu les as refusées en prétextant que t'avais déjà trop de clés, et que de toute façon t'étais rarement dans son quartier, que ça servait à rien, puis tu serais pas chez lui s'il y était pas non plus. encore des prétextes, des excuses. encore, toujours.

ciao, caro. tu le salues dans la langue qui est la tienne alors qu'il t'ouvre la porte. l'embrasse, sans trop de cérémonies, juste une main dans son cou. désolé, j'ai fini tard.

comme c'est étonnant.

@ Invité

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Lun 7 Oct - 22:20
cheers darlin'
@livio jensen

la fenêtre est ouverte. le vent, il s'engouffre dans l'appartement avec violence. t'es appuyé sur le rebord, en t-shirt, en train d'attraper la mort. mais qu'est-ce que tu t'en fous. coincée entre tes doigts, ta troisième clope se consume à une vitesse folle. tu tournes le dos au salon, à sa chaleur, à la lampe à pied allumée dans un coin et à la télé qui beugle des informations que tu n'écoutes pas. l'appartement, sans toi dedans, pourrait presque être chaleureux. si on oublie le bordel ambiant, les affaires qui traînent et que t'as pas eu le temps de ranger, entre le boulot et tes sorties quotidiennes. sur la table basse, un pack de bière déjà entamé. t'as pris des ambrées. tu les préfères et t'es à peu prêt certain que lui aussi les aime. mais t'es peut-être plus très lucide. même modèle que pour les clopes, y'a déjà deux  cadavres de bouteilles qui traînent et une troisième est déjà bien vidée. faut dire qu'il est pas ponctuel, le gamin. et si ça t'a gonflé la première heure d'attente, maintenant, t'es juste froid.

littéralement, la peau gelée.
et les émotions figées.
cristallisées par l'alcool qui a eu le drôle d'effet de te calmer.

il te dira que c'est de la faute de l'asso, qu'il a été retenu par act-up. t'es pas du genre à t'inquiéter pour si peu de retard. ça te fait juste chier. tu dois aller bosser tôt demain matin, et t'aurais aimé maximiser ton temps passé en sa compagnie. mais t'arrives à te convaincre que c'est pas sa faute, que c'est pas lui qui veut ça. ( et t'étouffes cette petite voix qui te met en garde ) tu peux pas lui en demander trop. c'est déjà pas si mal qu'il trouve des créneaux pour toi, au milieu de son emploi du temps surchargé. quelques poignées d'instants volés au milieu de ses différentes vie. si tu savais, pauvre pace, si tu savais à quel point son esprit dérive vers d'autres horizons, dès que tu as le dos tourné. mais là, t'es focus sur la douleur à ton visage, sur les effets des calmants que t'as gobés pour l'atténuer.

ça sonne à ta porte.
e n f i n

t'inspires une bouffée de nicotine, refermes la fenêtre, la clope coincée entre tes lippes. quelques pas vers la porte, tu passes devant la pizza froide à côté du pack, sur la petite table. t'es pas du genre à cuisiner des bons petits plats. mais t'avais fait l'effort de prévoir quelque chose. avant d'ouvrir, t'as la présence d'esprit de bloquer la cigarette entre tes doigts. t'évites de fumer à l'intérieur d'ordinaire. ce soir-là, t'as un arrière-goût de je m'en fous. la porte s'ouvre sur son minois. sur la chaleur de son accent. son baiser déposé sur tes lèvres glacées, la chaleur de ce contact. — désolé, j'ai fini tard. haussement de sourcils, tu décroches pas un sourire, mais t'as pas l'air pour autant énervé. t'as juste l'air d'un mec fatigué.

— tu t'fais désirer. que t'articules en t'effaçant pour le laisser entrer. et c'est seulement à ce moment-là, quand la cigarette vient à nouveau se coincer au bord de ta bouche, que y'a un rictus qui se glisse sur ta gueule, creuse comme une fossette sur ta joue droite. la gauche, elle porte encore les stigmates de ton dernier écart. pas sur le ring, cette fois. tu balaies l'air de la main, désignes distraitement le salon de ce geste un peu vague. — fais comme chez toi. ironique. et tu le laisses te précéder. dans ce faux désordre maintenant si familier.

@ Invité

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Mer 9 Oct - 18:38
sa froideur te surprend. autant physique que celle qu'il dégage, dans son timbre monotone. tu te retiens de balancer quelque chose de tranchant, qui voudrait dire "cache ta joie de me voir". ça passe pas tes lèvres, parce que t'as pas à faire le malin, parce que t'es à la bourre, d'une heure et demie, et que tu l'as pas prévenu. donc tu fais profil bas, tu dis rien. fais comme chez toi, ça te sonne comme si t'étais un étranger, comme s'il t'accusait de prendre ce statut envers lui. et encore une fois, tu dis rien, tu te la fermes. et tu rentres, ton sac à bandoulière sur une seule épaule.

naturellement, tu te déchausses, range soigneusement tes pompes à côté des siennes balancées n'importe comment près de ce qui devait être un meuble à chaussures - mais dont la fonctionne principale a été négligée très vite après acquisition. l'odeur de la cigarette te donne envie, alors sans avoir enlevé ta veste, juste posé ton sac près du mur, tu viens la chercher entre ses lèvres.

tu tires dessus, et t'allais le prendre dans tes bras, pour t'excuser encore, sauf quelque chose retient ton attention. tu plisses les yeux, fronce légèrement, très légèrement les sourcils. mimique à peine perceptible, comme si le film avait raté une frame, que t'avais légèrement sauté sans transition. tu craches ton futur cancer, loin de lui, et t'attrapes son menton, fait tourner sa belle gueule, sans douceur, pour regarder son hématome. tu détestes quand il se bat. tu trouves ça con, mais con. et inutile. et stupide. et pourtant, t'es manifestant. et pourtant, t'as du te battre, toi aussi, pour te faire entendre, respecter parfois. mais t'y peux rien, c'est plus fort que toi. sur lui, ça te dépasse. ça t'inquiètes. ça t'emmerde.

ta langue claque contre ton palais, et tu t'en vas avec sa cigarette, ton air agacé collé à la gueule. tu dis rien. tes silences ont l'avantage d'être compris tout de suite, sans laisser place au doute, ou à l'interprétation. il sait ce que tu penses, à cet instant là. quand t'enlèves ta veste, tu la jette sur le dossier du canapé et t'y assieds dans un même mouvement. tu lui lances un regard, tends les bras vers lui.

viens sur mes genoux. t'as envie de le serrer dans tes bras et de juste perdre ton visage dans son torse, écouter les battements de son cœur. tu sais très bien qu'il va devoir le faire s'il veut récupérer sa cigarette, sur laquelle t'as pas tiré depuis tout à l'heure. il a beau être plus grand, plus costaud que toi, t'aimes bien quand il vient s'asseoir sur tes genoux. tu peux l'enlacer, et ça fait une proximité affectueuse impossible autrement.

en vrai, t'es énervé. t'es fatigué. t'es agacé. ça t'arrangeait pas de venir chez lui ce soir. mais ça fait plusieurs jours que vous vous êtes pas vu. demain il bosse, plus tôt que toi, il va te réveiller quand son réveil va sonner. t'hésiteras à te rendormir, ou à te lever prendre un café avec lui. dans tous les cas, il va te laisser sa clé, tu vas devoir la laisser dans la boîte aux lettres, lui envoyer un message pour lui dire que c'est bon, et partir une heure et demie à l'avance pour être sûr d'arriver à l'heure, prendre trois plombes dans les transports. mais tant pis. il voulait te voir. t'es là, maintenant. t'as pas particulièrement envie de voir du monde, mais t'es là. t'as les bras tendus vers lui. tu quémandes sa présence, après qu'il ait quémandé la tienne.

steuplé.
t'aimes pas quand il est blessé. vraiment pas. et t'as peur qu'en le déshabillant ce soir, tu trouves d'autres marques moins belles qui donnent à son corps des teintes de pourritures. que tu puisses pas le toucher où tu veux, parce qu'il aura un bleu là, ou là.

@ Invité

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#
Ven 11 Oct - 11:00
cheers darlin'
@livio jensen

tu le suis du regard, quand il pénètre dans la pièce. et tu refermes la porte dans son dos. le bruit de la clef que tu tournes sur la serrure résonne un instant dans le montant, suivi de près par celui du loquet. il sait que tu ne le fais en rien prisonnier, que t’assures juste votre tranquillité. parce que dans ton appartement minable un peu hors du temps, t’en restes pas moins un vulgaire habitant du bronx, qui entend les mioches de ses voisins du dessous brailler, quand ceux du dessus ne sont pas en train de baiser. tu te tournes vers lui alors qu’il retire ses chaussures, et t’observes la courbe de son dos en silence, son organisation si tranchante avec ton bordel ambiant. est-ce que tu lui en veux pour le retard ? non. c’est son silence qui te froisse. et plus que cela, ce manque de considération qui sommeille sous ces couches superficielles. t’en attends trop, pace, parce que tu peux pas t’empêcher de penser que ça sera différent, que ça peut être différent, que ça doit l’être. que lui, tu ne le feras pas souffrir, que ça ne se terminera pas dans les hurlements. qu’avec lui, ça filera doux, tranquille. qu’avec lui, l’avenir a un goût de présent.

tu le laisses te prendre la cigarette des lèvres, mais son absence laisse un vide que tu combles vainement en te les humectant du bout de la langue. t’aimerais qu’il dise quelque chose, qu’il prenne les devants, qu’il se pende à ton cou, qu’il te fasse sentir que malgré tout t’es important. mais entre vous, y’a ce silence étrange, ces comportements. la sensation d’un problème latent, l'impression qu’il faut simplement ( faire comme si ). alors, tu perçois son changement d’expression et ça t’arraches comme un sourire, alors qu’il prend ton menton entre ses doigts. ce sourire légèrement amusé, presque amer. passive froideur de l’animal que l’on inspecte entre deux combats. de la bête avant l’abattoir. il regarde à quelle hauteur s’élève les dégâts et tu le laisses faire. il n’a pas besoin de s’exprimer, son silence parle pour lui. toute la désapprobation que tu lis dans son regard et que ton entourage te renvoie constamment à la gueule. t’excuses pas d’être ce que tu es pace, t’as pas de comptes à rendre, à personne.

il n'aime pas quand tu te bats
il aime pas
il déteste
il ( te ) déteste
e t . a p r è s

tu le suis dans le salon, mais tu t’arrêtes à l’entrée de ce dernier, ton épaule appuyée contre le mur, les bras venus se croiser sur ton torse. la pièce, encore froide, commence à se réchauffer. il détonne, ton livio, au milieu de ce décor. et le voir agir comme il le fait te fait sourire, vaguement. l’oeil rendu brillant par sa présence et par l’alcool. son invitation, ses bras tendus, son regard de chiot. t’as ce sourire en coin qui s’agrandit, souffle par le nez ton amusement, ton attendrissement. l’ordre qu’il te lance, le regard que tu lui rends, les pupilles qui glissent jusqu’à la clope entre ses lèvres. mécanique bien huilée d’une étrange routine. t’as pas envie d’obéir comme un bon petit chien bien dressé. mais y’a ce fossé entre vous à enjamber, ce premier pas à faire. son agacement à effacer, le tien à étouffer.

steuplé qu’il balance
et ton corps qui se décolle enfin du mur

tu t’approches tranquillement, décidé, du canapé, bouffe la distance entre vous avec aisance. tu marques un très court temps planté devant lui, à le surplomber, avant de te baisser, t’installer, presque à califourchon sur ses jambes, presque à genoux sur le canapé. tes bras autour de son cou. tes yeux ancrés dans les siens. tu le dévisages et après un instant, viens récupérer la clope entre ses lèvres. tu tires dessus, longuement, sans le quitter du regard. livio, ce gamin. cet adulte pas tout à fait terminé. la jeunesse sur ses joues et la vie dans ses yeux. ordinaire, unique, tellement différent de toi. à son contact, tu te réchauffes. le corps et l’esprit qui s’apaisent.

doucement, tu te penches vers lui.

la fumée ne glisse entre tes lèvres que dans le court moment qui précède cet instant où elles rencontrent celles de livio. malgré les coups sur la gueule et dans le coeur, t’es parvenu à préserver cette douceur. celle dont tu fais preuve quand tu l’embrasses, quand tes doigts se glissent dans ses boucles brunes. t’adores sa tignasse, t’adores passer tes nuits à les emmêler. tu te détaches de lui, le scrutes, sourire flottant sur le visage. ta main traîne encore à l’arrière de son crâne. caresse qui descend à la naissance de ses cheveux, sa fine nuque offerte à tes doigts. — c'est rien, t'sais. léger mouvement du menton, ta joue à l’hématome mise en avant. l’air plus sérieux, plus grave tout à coup. tu t’excuses pas, mais y’a cet air navré dans tes iris au bleu sombre. t’es désolé que ça l’énerve, gonflé que ça lui fasse avoir cette tête, lui qui est si beau. qu’il puisse s’inquiéter, aussi, quoique t’aies encore du mal à te figurer que quiconque puisse réellement s’inquiéter pour toi, à part simon. et en même temps, tu comprends. tu serais pareil à sa place. tes lèvres qui frôlent son front, comme pour le rassurer. la cigarette tenue entre deux doigts que tu tiens bien éloignée de lui, comme pour le protéger. tu sais pas si ce qui te fait le plus chier c'est de l'avoir contrarié ou qu'il ait cet air. pourtant c'est toi qui devrait faire la gueule.

tu pourrais
tu devrais
mais t'es pas comme ça
t'es pas comme ça

@ Invité

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Lun 21 Oct - 22:32
en tout point naturelles, tes mains viennent chercher sa taille, ne s’embarrassent pas de découvrir la peau, préfèrent le froid moins tangible à travers le tissu. elles ont ce mouvement d'haut en bas, de ses côtes à ses hanches, suivies du soupir d'aise quand tu t'enfonces dans le canapé, les yeux rivés sur lui. yeux qui n'arrivent pas à garder le cap - ils n'ont pas le temps de changer de bord qu'il te sauve la mise en t'embrassant. tant mieux. sauf que juste après, il te scrute, trop, tu t'sens observé. salement observé, l'impression qu'il est en train de percer le coffre fort de ton esprit, qu'il va tout savoir, qu'il va découvrir l'espèce de connard que t'es, dépourvu d'une once d'empathie, d'intelligence, de gentillesse. que t'es qu'un trou du cul froid, distant, hautain, carriériste, en manque cruel d'attention et qu'a tellement quelque chose à compenser avec ce qui te galope dans le sang que tu vas frotter ton cul à des braguettes qui lui appartiennent pas.

et tu t'en sers, de ça.
tu t'en sers quand y a sa voix qui s'élève, que tu serres les dents, te retiens si fort de monter les yeux au ciel. t'as rien à dire, tu devrais fermer ta gueule, te mettre un peu à ta place pour une fois, et te mettre à la sienne aussi pour changer. mais non, t'es gêné de le regarder dans les yeux, t'y arrives pas, alors tu profites d'être agacé par son comportement débile pour le repousser d'un bras, le laisser s'échouer le dos sur le dossier du canapé, sans même lui adresser un regard, alors que tu te lèves. y a un petit c'est bon. froid qui cisaille son cœur - tu l'as entendu. tu vas fouiller dans ta veste pour trouver ton paquet de clope, brûler la chandelle par les deux bouts histoire d'en finir vite avec ce caractère de merde, cette vie foirée et ce futur obstrué.

y a une cigarette dans ton bec quand, juste, tu laisses claquer tes paumes contre tes cuisses, l'air aussi froid qu'excédé. tu réchauffes pas du tout la pièce avec ton teint pâle, tes cernes bleus, ton haut, ton bas et tes chaussettes noirs. t'es un p'tain de glaçon, t'as juste la chance d'être à 37°C.

j'm'en fous que ça soit rien, pace.

t'entends ton père quand tu dis ça. et ça t'énerve plus encore. tu trouves ça injuste pour pace, tu trouves qu'il mérite pas. ni d'avoir la joue bleue, ni de subir ta mauvaise humeur (par ta faute, on le rappelle), ni de devoir se faire illégitimement engueulé par son mec qui le trompe et qui arrive une heure et demie en retard sans même prévenir. putain.
chienne de vie.

tu brûles ta clope d'un geste nerveux après t'être excité sur la roulette de ton briquet.

t'aimerais rester silencieux, mais ça serai trahir ton malaise. t'as besoin de passer tes nerfs sur quelque chose, et évidemment, égocentrique de service, tu peux pas t'empêcher de le faire sur un truc à la con.

tu dirais quoi si j'faisais ça, moi aussi, hein ?

t'es agressivement froid dans ton ton, quand tu te penches à la fenêtre. tu prétends t'offusquer - y a une part de vrai, en fait. une très grosse part. mais ça, c'est minoritaire face à toutes les erreurs que tu peux commettre à longueur de temps.

@ Invité

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Sam 2 Nov - 21:33
cheers darlin'
@livio jensen

livio t'attire dans ses filets pour mieux balancer ton corps à la mer. il est comme ça. c'est ce qui te plaît. c'est ce qui t'a plu. c'est ce qui, là, en cet instant précis, contracte tes mâchoires, résonne dans ton crâne. une chaleur qui te bouffe la gorge, brûle ta nuque, sourde à ton calme apparent. il ne te regarde pas, ça te heurte de plein fouet. ses yeux à la dérivent, qui te fuient. son corps qui lui aussi t'échappe, non, te repousse, après avoir réclamé ta présence, comme un enfant. il te dégage d'un bras et tu te laisses glisser sur la place froide à côté, une main massant tes yeux alors qu'il s'éloigne, l'incompréhension bercée de colère que t'étouffes d'un soupir. agacement profond. son indifférence te glace le sang et les mots qui la porte percent ta carapace plus violemment que tu ne le laisses voir.

c'est
bon
( y'a plus rien de bon )

mais tu t'enfonces pas dans le canapé, non. tu te redresses, appuies tes coudes sur tes cuisses et ton menton sur tes poings serrés. et tu le regardes. bouger, s'agiter, s'exciter. s'éloigner. te fuir, lâcheté sous-jacente, alors qu'il évite toujours ton regard. alors qu'il fait l'enfant. ( il en a le droit, il n'a que vingt-deux ans ) ton visage fermé, les sourcils légèrement froncés, t'essaies de comprendre. de comprendre cet air sur son visage, de cerner où il veut te mener, pourquoi ce besoin de t'embrouiller. t'es pas con, pace, vous en avez vécu des dizaines, des engueulades, vous êtes clairement pas souvent sur la même longueur d'ondes. mais depuis quelques temps, c'est différent. la relation sans prise de tête est devenue un champs de bataille.

et ça te gonfle.

et plus encore ce qui te gonfle, c'est l'agacement dont il fait preuve. l'agacement plus que l'inquiétude. t'arrives pas à mettre le mot dessus, t'es pas dans sa tête. mais t'as la sensation qu'il y a quelque chose de pas tout à fait honnête derrière ça. ça te fait pas peur. t'aimerais t'en convaincre, que ça te fait pas peur. mais peut-être un peu au fond. alors tu te mets sur la défensive, le chien de garde qui gronde pour masquer son anxiété. tu claques la langue sur ton palais, quand le vent d'engouffre dans la pièce, une nouvelle fois.

— ok, t'as passé une sale journée. c'est quoi le problème ?
tu le vois déjà te reprocher ton caractère de merde, tes colères, les coups que tu te prends, ton tempérament à la con, ton manque de jugeote, peut-être qu'il ira jusqu'à te dire stupide, grosse brute sans cervelle. tu désamorces. pour lui, autant que pour toi. le ton qui se pose alors que tu te lèves, t'approches de lui, doucement.

— et viens pas me dire que c'est ma gueule qui te revient pas... tu tapes en plein dedans sans le savoir, pauvre gosse. ta langue passe sur ta lèvre inférieure, tu lèves les yeux vers le plafond, inspires. — j'gagne de la thune comme ça livio, et ça marche. c'est p't'être pas la meilleure manière qui soit, mais ça marche. et c'est toujours plus clean que d'aller dealer dans un gang à la con ou d'aller offrir mon cul au premier venu... si tu savais. — j'comprends que ça te fasse chier, j'dois pas être très agréable à baiser avec cette gueule, mais. et t'es chiant pace. t'es chiant parce que t'as pas envie de t'embrouiller, que t'as cet air presque inquiet, que échappes à ta propre nature d'écorché, d'enculé, pour lui. parce que tu penses qu'il le mérite, t'en es persuadé. que livio, il est mieux que toi, sur tous les tableaux. et qu'il te tirera vers le haut. relation à la con, pas totalement désintéressée. soupir. t'es à sa hauteur, les mains glissée dans les poches arrière de ton jean.

— j'sais pas. ouais. ouais ça me ferait chier, j'aurais peur de te r'trouver à l'hosto. et j'essaierai de te convaincre d'arrêter. mais t'es têtu, t'écouterais pas. on s'engueulerait. tu comprendrais que ça m'inquiète et t'essaierais de me rassurer. tu baisses légèrement le menton, soutiens son regard. — en m'disant que c'est rien.
vous n'êtes pas si différents, au fond.

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