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/!\ Sinner's syndrom. (Dynah)

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Mer 6 Nov - 21:25
Harry n'aime pas faire les choses dans le dos de Lyzianna. C'est comme si, soudainement, sa conscience était entrain de naître. Et elle est entrain de naître dans la douleur, cette salope, à lui bourrer le crâne de remords et le cœur de plomb. C'est donc ça, la morale ? Cette petite voix condescendante et un peu pincée qui lui souffle que c'est pas bien. C'est pas bien, Harry. Ouais, c'est pas bien. Alors tu fous quoi, à recommencer ? La première fois, on peut dire que c'est une erreur, la seconde aussi. Mais la troisième et toutes celles d'après ? Ça commence à devenir compliqué de simplement prétexter avoir trébuché sur son paillasson. Et le pire, c'est qu'à chaque fois que Harry arrive à se persuader que c'est fini, que maintenant, on arrête tout, il suffit que Dynah rentre dans son champ de vision, ou n'est-ce qu'elle lui envoie un texto un peu trop équivoque pour que c'en soit fini de ses résolutions. Quelle faiblesse. Même pas capable de résister à un texto. Faut dire que Dynah est beaucoup trop splendide. Et pourtant, Harry en a connu un paquet, de filles splendides. Mais alors des qui avec elle prend autant son pied, ça, c'est déjà plus rare. Tellement plus rare qu'il n'y a aucun autre visage qui lui revient. Peut-être Jane ? Mais Jane est une psychopathe. Longue histoire. Bref. 

La réponse est oui : Harriet Mayfair a encore cédé à l'appel d'un énième putain de texto.

Oh, elle a tout de suite regretté. Davantage quand Lyzianna l'a appelée dans les cinq minutes suivantes et que Harry a juste préféré ne pas répondre. Même causer de banalités, ça lui aurait fait mal à son honnêteté. Ah, la fuite ! Quelle belle valeur, hein ? Ça va. Lyz est une grande fille. C'est une soirée sans réponse. Eh si elle était entrain d'agoniser quelque part, hein, Harry ? T'y as pensé, à ça ? Elle se masse nerveusement la tempe. C'est absurde. Et si c'était vrai ? Peut-être qu'elle ferait mieux d'annuler. Une soirée, ça se reporte. Surtout une soirée pour baiser. Non, n'importe quoi. On ne reporte pas du cul avec Dynah. Elle arrive à s'en convaincre rien qu'en pensant à ses lèvres. On fait beaucoup de choses avec des lèvres... Ses pensées (qui dérivent déjà trop loin) sont coupées par la sonnette de la porte.

Faut quand même qu'elles parlent de Lyz. Un jour. Peut-être pas aujourd'hui. Parce que tout ce qu'elle veut, c'est passer une soirée tranquille, là, tout de suite. Elles passent de plus en plus de ces soirées, d'ailleurs. Pas seulement à niquer (quoique ça arrive forcément ensuite), mais à passer du temps ensemble. Manger, netflixer, boire, ce que font les gens normalement constitués quoi. Ça fait du bien. Surtout à une personne comme Harry, qui peine même à se faire des amis. Sont-elles amies, elle et Dynah ? La question se pose. Sans doute que si elles ne couchaient pas ensemble, elles ne se côtoieraient même pas.

Elle est restée un peu trop longtemps à penser devant la porte, faut croire. Ça sonne une seconde fois. Et cette fois là, elle ouvre directement.

« J'étais, euh... A la douche. Ouais, à la douche, c'est ça. » Crédibilité/20. Vieille meuf. Pourtant elle ment très bien, d'habitude. Là, on dirait juste qu'elle vient de tromper Dynah. Et c'est d'autant plus absurde qu'il n'y a pas lieu de tromper qui que ce soit : elles ne sont pas un couple, et Harry assume totalement ses autres relations sexuelles. La gêne doit se lire dans ses pupilles, alors elle enchaîne pour détourner l'attention.

« Mais bonsoir, sinon. Je suis contente de te voir. » Elle dégaine son sourire le plus sulfureux et effleure à peine les lèvres avant de tourner les talons. Ça s'appelle une allumeuse, oui madame. « Allez, entre. J'ai une bouteille de rouge au frigo et un très bon canapé. » Un très beau cul aussi, surtout dans ce peignoir à peine attaché. 

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Jeu 7 Nov - 0:44
    Ne surtout pas écrire à Harriet ! Ne surtout pas lui écrire que tu as envie d'elle là tout de suite... Depuis le début de l'après midi et ce cours d'économie (qu'est ce que ça vient foutre en histoire de l'Arts ça ?) avec ce prof totalement soporifique, Dynah avait eu le temps de penser. Ses pensées avaient bientôt fait taire la voix du professeur et il n'y avait plus que la voix d'Harry dans sa tête. Cette voix si...Sensuelle ?! Cette façon qu'elle avait de prononcer des mots qui lui faisait carrément tourner la tête, surtout quand ces mots étaient pour le moins explicites. Il fallait qu'elle revienne à elle et qu'elle se reconcentre sur le cours, au moins pour éviter que le rouge ne lui monte aux joues et qu'elle soit bientôt obligée d'aller aux toilettes pour se faire du bien seule...Oui, il lui arrivait de penser à Harriet même quand elle n'était pas avec la jeune femme. Putain Dynah! Heureusement que Lyzianna ne savait pas lire dans les pensées parce qu'elle aurait su très rapidement que sa petite soeur se tapait Harriet tant la jeune brune avait prit possession de ses pensées. C'était presque étonnant. Depuis, son ex, Dynah enchaînait les histoires de cul et ce qui aurait dû n'être que cela se transformait petit à petit en autre chose. Dynah n'aurait pas su dire de quoi il s'agissait mais il était évident que Harriet était plus importante que la dernière meuf rencontrée en soirée, qui l'avait baisé dans des toilettes. Non, Harry c'était...Harry ! Plus expérimentée que Dynah, plus sexy que toutes les autres nanas réunies, plus...tout en fait ! Dynah ne se considérait pas amoureuse mais elle était tout de même très inquiète de ce qu'elle ressentait pour la jeune femme car ce qui était au départ purement sexuelle devenait purement classique...Netflix, pizza, confidences sur l'oreiller. Trop classique, trop proche de ce que Dynah avait connu avec son ex. Trop dangereux pour que cela ne revienne pas un jour aux oreilles de Lyzianna qui la tuerait c'était certain. Pourtant, le but de tout ça n'était absolument pas de faire du mal à sa soeur, au contraire, elle adorait sa soeur même si elle n'était absolument pas douée pour le lui dire. C'était juste trop compliqué de mettre un terme à sa relation avec Harriet et pourtant, ça aurait été tellement plus simple.

    La voix du professeur changea tout d'un coup de ton. Comme quoi, il sait aussi lever le ton pensa Dynah ce qui eu le mérite de la faire revenir à elle. Elle attrapa néanmoins son téléphone portable. Un message de Nael qui lui demandait si elle était libre ce soir. Il fallait qu'elle lui réponde oui. Il le fallait vraiment mais...Une chaleur se dégageait déjà entre ses jambes. Désolée Nael mais... Pas ce soir, elle avait eu autre idée. Un texto à Nael pour lui dire clairement que là tout de suite, elle n'avait qu'une seule idée en tête puis un texte à sa petite amie ?! Non, juste plan cul alors ?!
    A Harriet a écrit:J'suis en cours d'éco et j'suis déjà en train de t'imaginer nue. C'est grave docteur ? Un traitement pour ça ce soir ?
    Voilà, le message était clairement explicite et bientôt Harriet lui proposa de la rejoindre le soir même. Parfait ! Dynah devrait très certainement songer à changer le nom de Harriet sur son portable ou Lyzianna risquerait de tomber dessus un jour...

    L'après midi de cours lui avait semblé durer une éternité. Elle avait hésité à rejoindre l'appartement d'Harriet juste à l'issu de ses cours mais avait changé d'avis. Déjà parce qu'elle n'avait pas envie que Harriet la croit si accro mais aussi parce qu'elle n'avait pas de sous vêtements assortis. Il était évident que les choses risquaient de prendre une tournure sexuelle ce soir et elle voulait être jolie. C'était sûrement ça le pire. Pour les autres, elle s'en fichait mais pas avec Harriet. D'ailleurs, des autres, il n'y en avait plus depuis que son histoire avec la meilleure amie de sa soeur avait commencé. Pourquoi elle se privait d'avoir des relations sexuelles avec d'autres alors que Harry ne s'en privait pas ?! C'était évident que Dynah s'investissait différemment dans cette relation et elle aurait dû fuir tant qu'il en était encore temps mais elle en était incapable... Sexuellement c'était le pied ! Et c'était tout aussi bien pour le reste en plus. Elles se comprenaient, riaient. Elles auraient presque pu être amies non ?! Non, ce n'était pas certain ça. Il y avait quelque chose de beaucoup trop attirant en Harry pour que Dynah puisse envisager une quelconque amitié avec elle.

    Harriet n'était pas la fille la plus belle que Dynah avait rencontré. Elle n'était pas non plus la plus intelligente ou encore la plus sexy mais il y avait quelque chose d'incomparable aux autres files chez Harry. Elle savait s'y prendre avec Dynah. Elle connaissait ce qui la rendait dingue, pas seulement sexuellement non. Elle savait aussi comment lui faire tourner la tête, juste par des mots, des attentions, des gestes. Harriet devenait une obsession. Dynah venait d'ailleurs de sonner à la porte de son obsession qui mit quelques minutes avant d'ouvrir. C'était peut être une technique pour la faire languir. C'était réussit en tout cas. Harry ouvrit la porte, vêtue d'un sublime et sexy peignoir très mal fermé d'ailleurs. C'est fait exprès Dynah, ne te fais pas avoir en lui sautant dessus direct. La jeune femme effleure ses lèvres mais rien de plus. Vraiment ?! Harriet était une allumeuse c'était indéniable mais c'était une chose qui rendait Dynah totalement dingue. Une chose qui ferait d'ailleurs bondir Lyzianna si elle savait que sa petite soeur avait craqué pour la fille la moins sérieuse de la ville en matière de relation amoureuse ? Sexuelle ? Harriet proposa à Dynah d'entrer. Un canapé, une bouteille de vin tout ce qu'il fallait pour passer un bon moment en bonne compagnie. "T'aurais pu t'habiller plus convenablement, j'ai déjà passé toute la journée à t'imaginer en petite tenue." Elle leva les yeux au ciel, retirant doucement son manteau en pénétrant dans l'appartement. Elle s'approcha du canapé, s'attarda quelques instants sur le magasine posé sur la table basse avant de reporter son attention sur Harriet qui devait déjà jubiler que Dynah ai pu rêver d'elle toute la journée. Elle n'aurait jamais du dire ça. "Franchement, hier soir je m'étais dis qu'on devrait arrêter toutes les deux mais..." Oui c'était impossible mais à chaque fois que Dynah passait la porte de l'appartement de son amie, elle le redisait. C'était comme pour se donner bonne conscience. Comme pour passer pour quelqu'un de bien si jamais sa soeur entendait cette conversation..."C'est de la faute de mon prof aussi, il parle trop et pour dire des choses inintéressantes alors mes pensées divaguent..." Oui, elles divaguaient ses pensées, au point qu'elles avaient entraîner Dynah tout droit vers sa Kryptonite : Harriet Mayfair !

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Jeu 7 Nov - 2:48
Harriet Mayfair a-t-elle un jour été convenable ? Peut-être avant ses quatorze ans. Ou devant ses parents. Dans tous les cas, il y a prescription ou non-lieu. Un sourire lascif corne ses lèvres. Elle aime constater tout l'effet qu'elle fait aux gens, et encore plus à Dynah. Ça l'amuse. Ça l'excite un peu, aussi. Ça occulte totalement l'évocation d'une potentielle rupture. Etant donné les constances de leur relation, c'est même complètement normal de l'envisager. Ça serait mentir que de dire le contraire... N'y pensait-elle pas, elle aussi, il y a seulement quelques dizaines de minutes avant ? Et puis, c'est absurde. Qui voudrait quitter Harriet Mayfair ?

Ses yeux s'amusent à dessiner les courbes de Dynah sous les vêtements, alors qu'elle sort la fameuse bouteille de vin du frigo en même temps que deux verres du buffet. La voila qui s'arrête un instant, et prend le temps de profiter du récit et de la présence.

« Si tu portais un autre nom de famille, elle ne mentionne même pas le nom de Lyzianna, tant elle a peur d'invoquer une sorte de démon dans la pièce, je te dirais bien de sécher son prochain cours pour venir passer la journée avec moi. » Oui, Dynah est spéciale, parce que Harry ne peut pas se permettre de faire n'importe quoi avec elle. Parce qu'elle veut bien faire. « Mais je suis une bonne copine. Donc je me contenterai d'un traditionnel : il faut bien travailler à l'école, ma chérie, ou tu finiras comme moi. » Evidemment, le ton est léger, pas vraiment maternaliste. Elle n'a aucune leçon de sérieux à donner, c'est évident. Du reste, les surnoms et les familiarités ne sont pas si inhabituels que ça, pour Harriet. Quand elle s'est rendue compte qu'elle aurait mieux fait d'éviter avec Dynah (pour essayer de garder une certaine distance), il était déjà trop tard.

Le peignoir bâille dangereusement, alors qu'elle arrive avec les deux verres pleins et qu'elle se penche excessivement pour déposer le tout sur la table basse. 

« Tu as l'air d'avoir passé une journée si affreuse... Appuie-t-elle d'un faux air peiné. Il va falloir y remédier. »

Son sourire sulfureux se fait un peu plus brûlant. Pas encore. Pas tout de suite. Plus que l'acte, Harry aime jouer, garder un ascendant sur les choses. Il n'est rien qui se passe sans qu'elle le veuille bien. « Assieds-toi donc. Mets-toi à l'aise. » Elle ne demande pas, elle n'attend même pas de réponse : elle se contente d'attraper sa main et de l'entraîner dans le canapé. Une fois que Dynah est assise, Harry grimpe à califourchon sur ses genoux. Ses mains passent derrière le cou de son amante, joue lascivement avec quelques mèches de cheveux. « Tu es belle. » Dans le contexte, entre les lèvres de Harriet Mayfair, ça sonne toujours un peu comme j'ai envie de toi. Et son sourire... Ô son sourire qui chaque seconde tire davantage vers le vice. Elle donne presque l'impression de céder quand son visage se penche sur le sien. Or elle ne fait jamais que s'arrêter à mi-chemin. Si près qu'elles peuvent sentir leur souffle respectif, si loin que la distance en devient douloureuse.

« Tu m'as manqué, Dynah. Atrocement. Susurre-t-elle en prenant soin de détacher chaque syllabe. »

Et puis, tout à coup, Harry se relève, laisse traîner ses doigts le long de l'échine au passage. C'est le point de rupture. Celui où il est temps d'oublier leurs vies en dehors de ces murs. D'oublier leurs activités, leurs familles, Lyzianna. Celui où les instincts s'exacerbent et dégoulinent d'envie. « Comme ça, on n'écoute pas en cours... » Un vilaine fille semble s'échappe quasiment de ses lèvres. C'est un comble, parce que Harry a sans doute écouté moins de cours dans sa vie que l'équivalent d'une semaine pour Dynah. Mais le propos n'est pas là. Le propos, ce sont ces yeux qui dévorent la silhouette. Ce sont ces reins qui se consument et ce désir qui lui remonte l'intérieur des côtes.

« C'est problématique. Qu'est-ce qu'on devrait faire, d'après toi ? »

L'innocence toute fabriquée nimbe les mots.
 

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Jeu 7 Nov - 18:33
    Harriet Mayfair est de la cocaïne ! Un geste, un mot explicite de sa part et Dynah ressent instantanément une chaleur intense dans le bas de son ventre. Dynah qui ne se dévoilait jamais vraiment à personne; sauf à Nael bien entendu qui était comme un frère pour elle; avait clairement fait tout l'inverse avec Harry. Elle lui avait montré ses failles. Elle avait laissé entrevoir à plusieurs reprises le désir qu'elle ressentait pour la brune. Elle l'avait supplié même à certains moments quand Harry décidait de la tourmenter, la faisant mourir de désir refusant d'éteindre le feu qu'elle avait allumé en Dynah. Parce que c'était bien ça que préférait Harriet finalement, avoir le pouvoir. Jouer avec l'autre comme on joue avec une poupée de chiffon. Forcer l'autre à être esclave de son propre désir. Lui faire perdre la tête, le rendre fou d'elle. Harriet avait réussit avec Dynah et la blonde ne se privait pas pour lui montrer à quel point elle l'a rendait folle. Finalement, il n'était pas déplaisant d'être dominée. Il était même clairement excitant de l'être par Harry. Si ça avait été n'importe qui d'autres, les choses auraient été différentes. C'était Dynah qui avait le pouvoir habituellement. Elle était celle qui baisait les meufs dans les toilettes d'une boite, refusant même la plupart du temps que cette nana ne la touche. Son corps, elle ne le donnait pas à n'importe qui. Elle ne s'offrait pas rapidement. Pourtant, les choses étaient allées très vite avec Harriet. Trop vite sans doute. Trop fort dés le début...A tel point que mettre un terme à tout ça semblait quasiment impossible.

    La chaleur environnante prenait déjà possession dans le corps de Dynah alors qu'elle n'était même pas encore installée sur le canapé. Putain Harry t'es trop forte. Oh oui, elle était très forte et bonne aussi. Un détail non négligeable! Dynah n'avait jamais ressenti pareille attirance. Si elle avait parfois douté être lesbienne, elle n'en doutait plus du tout. La présence de Harriet suffisait à lui rappeler ce qu'elle trouvait si séduisant chez une femme. Son peignoir ne lui servait plus à grand chose tant il laissait entrevoir les courbes et des fragments de peau du corps de son amie. Voyant Harry en rajouter, dans sa façon de se baisser, un léger sourire perça sur les lèvres de la blonde. Sourire qui fût bientôt remplacé par un plissement de lèvres. Dynah ne pu s'empêcher de se mordre les lèvres tant elle essayait de masquer son désir pour la brune. Harry lui demanda ou plutôt l'obligea à s'asseoir sur le canapé. Dynah ne se fit pas prier, elle le savait ce qui allait suivre serait très agréable. A califourchon au dessus d'elle, Harry caressait son cou alors que les mains de Dynah s'attardaient déjà sous le peignoir de la demoiselle qui de toute façon ne servait plus à grand chose. Si le but de la manoeuvre était de la rendre dingue, Harry se débrouillait très bien. Elle effleura ses lèvres, précisant qu'elle lui avait manqué. Allez embrasse moi. C'était presque trop douloureux de ne pas le faire. D'ailleurs, Dynah écarte légèrement les lèvres attendant quelque chose qui ne viendrait pas. Harriet était déjà debout. Tu t'attendais à quoi franchement, ça aurait été trop facile pour elle. Oh oui beaucoup trop simple pour quelqu'un qui aimait jouer au chat et à la souris. Pour quelqu'un qui aimait jouer avec ses proies avant de les dévorer. Dynah n'en était pas si surprise. Elle se redressa doucement, essayant de se reconnecter avec la réalité. Elle passa la main dans ses cheveux qu'elle rejeta en arrière et souffla doucement. Il était important de garder un minimum de self contrôle. "Je suis sûre que tu dis ça à toutes les autres filles qui pénètrent dans cet appart." Pointe de jalousie ?! Peut être un peu. Non, t'es pas jalouse ce n'est pas possible. En tout cas, Dynah s'en doutait que d'autres filles passaient la porte de cet appartement, que d'autres filles étaient aussi dingues qu'elle d'Harriet et que la brune devait aussi leur dire à quel points elles étaient belles et à quel point elles lui avaient manqué. Un peu de jalousie finalement...Il ne fallait pas que Harry le remarque alors Dynah s'empressa de baisser la tête et chercha comment passer à autre chose rapidement. Elle attrapa son verre de vin qu'elle porte à ses lèvres. "Il est plutôt bon ce vin..." Tentative désespérée de changer de sujet. Evidemment qu'il étai bon ce vin, il devait coûter autant que cet appartement !

    Et voilà, le côté séductrice d'Harriet avait maintenant laissé place à autre chose. Plus de doute possible. Harriet ferait de Dynah sa proie ce soir et bien entendu, Dynah se laisserait faire avec plaisir. Elle attendait même avec impatience de se faire dévorer. Se soumettre à Harry c'était ce qu'elle attendait, plus que tout. Elle y avait pensé toute la journée. Okay ?! Harry voulait jouer, Dynah allait rentrer dans son jeu. Elle ne pensait plus à rien. En tout cas, elle ne pensait plus du tout à Lyzianna à cet instant précis. Peut être que si elle l'avait fait elle aurait prit ses jambes à son cou mais elle en était incapable. C'était trop tard, Harry avait déjà commencé son ascendant sur Dynah. Il était trop tard depuis plusieurs semaines d'ailleurs.

    Dynah s'allongea un peu plus sur le canapé, se mettant plus à son aise. Elle passa sa langue sur sa lèvre du haut, faisant bien en sorte que son amie puisse le voir de là où elle se trouvait. Elle joua avec une mèche de ses cheveux avec sa main droit alors que sa main gauche descendait déjà entre ses seins, puis sur son ventre..."Je pense que tu pourrais me donner des cours, je serais certainement plus intéressée..." sa voix se faisait plus sensuelle. L'idée n'était absolument pas de cacher à Harry ses attentions. Sa main glissa d'avantage pour s'arrêter juste en bas de son ventre, tout prêt du bouton de son jean. "Qu'attendez vous Mademoiselle Mayfair pour aider votre élève ?" Putain prends moi maintenant, j'attends que ça depuis quatre heures. C'était ça qu'elle voulait dire en réalité mais si elle le disait, si elle suppliait Harry de la baiser sur le champ, celle-ci l'aurait encore plus fait languir.

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Jeu 7 Nov - 22:30
Harriet n'aime pas la jalousie. Ce qu'elle n'admet pas, surtout, c'est qu'on considère la jalousie comme un indicateur de l'amour. La jalousie, c'est vaurien, très rustre... Ça finit par transfigurer la plus belle des personnes. Harriet Mayfair n'a pas le temps pour la jalousie. Elles étaient d'accord. D'accord sur ce qu'est cette relation, d'accord sur ses conquêtes. Pourtant, elle voit bien que les choses changent, muent, doucement. Elle s'attache. Soyons clairs, elle n'a pas peur de l'attachement. Elle a peur de tout ce qui en découle, et de tout ce que ça implique.

C'est simple, si ça avait été n'importe qui d'autre que Dynah, elle aurait sans doute déjà renvoyé la personne pour la simple mention des autres. Or, dans la présente, Harry ressent le besoin sale et urgent de s'expliquer, comme si elle avait été prise sur le fait, entrain de commettre l'affront. Et elle déteste ça.

« Un très bon cru, effectivement. »

Elle ne fait pas spécialement d'effort pour dissiper la gêne. Malgré tout ce que lui dise ses contre-instincts, ce n'est pas à elle de le faire. Heureusement, l'ennui ne dure pas et la diversion enclenchée par Dynah fonctionne. C'est bien connu, il suffit d'un peu de chair pour attirer Harriet Mayfair comme un papillon à la flamme.
Ses yeux ne quittent plus la main flâneuse. Harry est curieuse. Curieuse de savoir jusqu'où Dynah ira. Curieuse de savoir à quel point on la veut. Curieuse de savoir où s'arrêtent les barrières et où débute la débauche. Dans un coin de sa tête, plié et rangé pour plus tard, elle se fait la réflexion que son intérêt n'est pas seulement sexuel. Ça lui fait un peu peur, cette envie d'apprendre à connaître sincèrement Dynah. Elle ne le dit pas, elle n'ose même pas le penser, et elle ne s'en rend peut-être pas compte, là, tout de suite, mais elle est contente, qu'on lui parle de tout, de rien, des cours, de la vie ; contente de pouvoir se connecter à quelque chose, à quelqu'un. L'humain est un animal sociable, et Harriet Mayfair est paradoxalement l'une des plus solitaires.

« Allumeuse, va. Donne-t-elle pour seule réponse. » Le ton taquine, aguiche, complimente, coule tout à la fois. Si elle essaye de garder une façade maîtrisée, ses bras se croisent presque nerveusement sur sa poitrine, comme pour s'empêcher de céder à la provocation. La mise en valeur de son décolleté n'est qu'un énorme bonus. « Tu vois, c'est ça ton problème, Dynah. Tu crois que tu as besoin d'aide... » Le sourire, carnassier et polisson, s'étire davantage s'il en est encore capable. « Alors que tout ce que tu as besoin, au fond, c'est de prendre. Ne demande plus. » Sur ça, elle peut donner des cours. Et pour joindre l'action à la parole, Harry s'approche pour grimper à nouveau sur les cuisses. D'un geste beaucoup trop lent pour la patience déjà échaudée, elle déboutonne le pantalon et attrape la main de Dynah. Si on pourrait d'abord croire qu'elle va la repousser, ses doigts se contentent de conduire la paume plus loin dans les chutes de reins.  

« Libère-toi. »

Le sourire ne tombe jamais. Un mouvement d'épaules et ce qui reste du peignoir tombe le long des bras pour dévoiler sa poitrine. Et la voila qui se penche. Or, chaque centimètre qui la sépare de Dynah devient rapidement une torture. Elle escompte sans doute que ça soit encore pire de l'autre côté. C'est qu'au jeu de l'égo mal placé et de qui cédera en dernier, Harriet Mayfair est une compétitrice acharnée. Et ses phalanges, qui ne conduisent plus du tout, qui semblent givrées dans un statu-quo infernal.

« Ou commence à supplier. Glisse-t-elle à l'oreille alors que ses lèvres traînent sur le lobe. »

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Ven 8 Nov - 0:28
    Dynah n'avait jamais été particulièrement jalouse. Elle détestait ce que ça pouvait créer dans une relation et même si elle ne l'était pas totalement, il était évident que plus la relation avec Harry évoluait, plus elle ressentait un petit pincement dans le coeur de savoir qu'il se passait exactement la même chose avec d'autres...Dans le coeur ou ailleurs. Mais il y avait quelque chose de différent. Au départ, Dynah s'était approché d'Harry dans le seul et unique but de faire chier sa soeur. Parce qu'elle voulait prouver à Lyz que elle aussi pouvait être intéressante, qu'elle n'avait pas besoin d'être chirurgienne pour que quelqu'un de son entourage s'intéresse à elle. Car Harriet s'était intéressée à elle. Pendant une soirée, elles avaient échangé, bu, rit, danser. Harry avait regardé Dynah comme n'importe quelle autre fille et non comme la petite dernière Crowley. Elle n'avait pas vu Lyzianna en Dynah, pas une version miniature et beaucoup moins réussit que la première version. Pourtant, Harriet aimait Lyzianna sincèrement. C'était sa meilleure amie mais ça ne l'avait pas empêché de prendre Dynah pour ce qu'elle était vraiment en dehors de sa famille. Dans le fond, elle aurait peut être du se rappeler qu'elle était tout de même un membre des Crowley avant de l'emmener dans sa voiture. Mais l'alcool fait parfois des ravages...Et le sexe les accentue souvent.

    Ne pas évoquer sa jalousie. Ne pas parler de cette chose qui s'éveillait en elle. Cette envie d'être plus proche encore d'Harry. Au delà du sexe bien entendu. Ne surtout pas dire à Harry qu'elle se sentait de plus en plus proche d'elle, qu'elle n'avait pas du tout envie que ça s'arrête. Merde Dynah ! Ce qui aurait pu faire tout foirer entre elles aujourd'hui, ça aurait été que Lyzianna découvre la vérité. C'était quoi cette vérité d'ailleurs ? Dynah aime bien Harry. Dynah couche avec Harry. Dynah veut se taper Harry tous les jours. Dynah aime rire avec Harry. Dynah aime parler avec Harry...Dynah aguiche Harriet.

    Dynah jouait à un jeu dangereux. Un jeu auquel elle risquait de perdre car il était évident que Harriet était plus expérimentée que Dynah dans ce petit va-et-vient provocateur, sensuel et excitant. Mais Dynah avait un défi a réaliser : elle devait faire en sorte que Harry ne se lasse pas d'elle et plus particulièrement du sexe avec elle. Ainsi, elle cesserait peut être d'aller voir ailleurs. Qu'est ce que t'en as à foutre Dynah qu'elle aille voir ailleurs sérieux ? Ne demande plus. Les mots d'Harry éclataient dans la pièce et c'était délicieux. Ne plus demander et prendre. C'était tout ce dont rêvait Dynah là tout de suite mais il était évident que cela aurait été bien trop facile pour Harriet, bien trop décevant même. S'il y avait bien une chose que Dynah savait faire, c'était cerner les gens. Et puis, Lyzianna lui avait déjà parlé de sa meilleure amie. Le simplicité n'intéressait que très peu Harriet et elle aimait beaucoup mais elle aimait peu de temps. Alors Dynah avait envie de préserver ce qu'elles avaient toutes les deux. C'était sans doute éphémère mais c'était doux, sexy et intense.

    Joignant les gestes à la parole, Harriet s'approcha de Dynah, s'installant contre ses cuisses. Délicieux. Seulement, Dynah savait pertinemment qu'elle n'avait pas gagné. Pas encore. Il était impossible que la brune craque aussi facilement. Elle allait jouer plus encore. Elle allait continuer ce que Dynah avait commencé et elle allait la torturer. Une évidence. Douce torture. Son bouton ouvert, elle avait espérer que les choses aillent plus loin...mais non! Sa main droite dans le creux des reins d'Harriet, elle ne tarda pas à faire glisser son peignoir laissant apparaître sa magnifique poitrine. Elle se mouva d'avantage contre le corps de Dynah, lui permettant presque de poser ses lèvres sur cette magnifique poitrine. Mais non...Encore trop loin. Encore trop tôt...Harry se pencha encore, un peu plus, caressant de ses lèvres le lobe de son oreille gauche. Dynah ferma les yeux, profitant de cet instant et se flagellant mentalement, s'interdisant totalement de craquer. Elle n'avait pas envie de laisser gagner Harry. Pas si vite, pas alors qu'elle avait attendu cela toute la journée. "Putain..." c'était sortit de ses lèvres presque malgré elle. Comme une expiration qu'on ne peut pas contrôler. Supplie moi. Tu rêves Harry ! Pourtant ça finirait comme ça. C'était une évidence. C'était toujours comme ça que les choses se terminaient. Harry gagnait, Dynah perdait. Harry contrôlait, Dynah subissait. Un jeu auquel elles jouaient toutes les deux de manière consentante toutes les deux. "J'ai attendu la journée, je peux encore attendre longtemps..." Menteuse !

    Dynah se redressa légèrement, obligeant son amie à se redresser également. Plongeant ses yeux dans ceux de la brune, elle avala sa valise un peu trop difficile pour cacher son excitation. Harriet était belle. Le genre de beauté dont on ne se lasse pas. Elle reprit le contrôle de sa main et la posa entre les seins d'Harry qui étaient déjà durs, attendant que cette main se fasse plus entreprenante. Elle redressa ensuite le haut de son corps pour approcher ses lèvres de celles d'Harry. C'était certain, elle l'embrasserait la première mais tant qu'elle pouvait encore tenir, il le fallait. C'était une question d’ego. Une question de dignité même. Ne pas montrer aussi rapidement le pouvoir qu'Harry exerçait sur elle. "Qui sait ?! Peut être que tu craqueras la première ce soir." Un frisson traversa le corps d'Harry alors que la main de Dynah était maintenant descendue le long de son ventre, le caressant du bout des doigts. "Ton corps te trahit Harry..." Le regard plein de malice, d'excitation, elle adressa un sourire à la jeune femme toujours assise sur ses cuisses. Laquelle des deux aurait le dernier mot ?! Il était préférable de parier pour Mayfair !

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Ven 8 Nov - 20:18
Le mensonge est éhonté, mais il sait tirer un éclat de rire moqueur à Harry. Tout de même. Elle n'ajoute rien, se laisse manipuler, effleurer, redresser. Ses phalanges encadrent le visage Dynah, rangent une mèche rebelle derrière l'oreille. A cet instant précis, elle a l'impression que le temps n'a plus d'emprise sur elles, qu'elles évoluent dans un monde où Dynah ne porte pas le nom Crowley et Harry arrive à lui accorder un peu, juste un peu de ce qu'elle mérite réellement. Car personne n'est dupe : Harriet Mayfair n'est pas le genre de fille qu'on marie par amour, ni le genre de fille avec qui on envisage seulement l'avenir. Non, ce qui compte, avec Harriet Mayfair, c'est de profiter du présent, de profiter de tout ce qu'elle a à vous offrir sur le moment, et de préparer le deuil du vide qu'elle laissera derrière elle.

Et aussi délectable que soit l'instant, aussi fort qu'elle veuille voir toutes les barrières de Dynah s'effondrer, Harry décide qu'il est temps de mettre fin au face à face. Il y a beaucoup de moyens de se battre et une solution toute désignée pour vaincre la tentation : en y cédant. Le sourire s'étend. Il y a un intervalle de silence où leurs yeux se croisent, où Harry fait miroiter toutes les choses merveilleuses qu'il pourrait se passer. Qui vont se passer.

« Le truc, Dynah, c'est que contrairement à toi... Souffle-t-elle en attrapant la main baladeuse de son amante. Je ne vois aucun mal dans le fait de céder... » Ses lèvres se posent sur celles de Dynah, comme pour sceller toutes les promesses silencieuses de leur soirée, tandis qu'elle conduit la main plus bas dans la chute de ses reins. « De supplier... Renchérit-elle contre la pulpe. S'il-te-plaît... » Sa voix prend des teintes exagérément lascives. Dans le fond, tout ce qu'elle souhaite, tout ce qui compte, c'est qu'elles soient l'une et l'autre satisfaites à la fin de leurs échanges. Peu importe qui gagne, qui perd... Qui enclenche, qui subit, qui résiste ou cède... « S'il-te-plaît, mon amour, fais-moi jouir. »

C'est la première fois.

Pas la première fois qu'elle supplie, mais la première fois qu'elle l'appelle mon amour. C'est mécanique, quasi-inconscient... Presque naturel, elle ne le remarque même pas. Si elle l'avait dit dans d'autres circonstances, elle aurait eu peur. Peur qu'on arrive à crocheter des serrures trop personnelles. Or le plaisir lui aveugle la conscience et le bon sens, aussi pose-t-elle à nouveau ses lèvres sur celles de Dynah. Et sa paume, qui conduit celle de son amante toujours plus bas... Et son bassin, qui se colle un peu plus contre. Son désir coule liquide, entre les cuisses et contre le cœur. Elle veut qu'on la touche. Maintenant. Et Harry est magnifique, trop sulfureuse et trop charmante pour qu'on veuille y résister. Surtout, elle a l'air en contrôle en toutes circonstances. Même dans la soumission ou l'abandon, Harriet Mayfair sait tirer sur les bons cordons et user la résistance. La capitulation ne prend-t-elle alors pas subitement des couleurs de victoire ?

« Tu ne vas quand même pas me faire attendre alors que j'ai dit s'il-te-plaît. Minaude-t-elle contre les lippes. » Et le sourire qui ne faiblit pas, le regard qui brûle toujours plus fort la carne.

Leçon numéro une : gagner à tout prix. Gagner même dans la défaite.  

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Dim 10 Nov - 10:22
    Harriet Mayfair était très forte. Bien plus forte que Dynah. Elle avait cette capacité à mener la danse et cela même quand elle laissait pensé qu'elle n'avait pas le pouvoir. C'était un jeu excitant pour elle et délicieux pour Dynah. Pourtant du genre à aimer garder le contrôle, la blonde se laissait aller aux envies de Harry, se soumettant consciemment. Dans aucune autre de ses autres relations, Dynah n'avait ressenti cela. Parfois, il ne s'agissait que de sexe et Dynah se lassait alors rapidement ayant besoin de renouveler la partenaire. Quand il s'agissait d'amour; c'était arrivé une fois; les sentiments étaient présents mais les relation sexuelles pas si excitantes que ça. Dynah c'était d'ailleurs dit une fois, qu'elle ne pourrait jamais se contenter d'une seule et même partenaire. Avec Harry, elle ne ressentait pas d'amour mais un sentiment différent qu'elle n'était pas encore capable de décrire. Sexuellement, c'était fantastique. Plus fantastique encore que tout ce qu'elle avait connu jusqu'à maintenant. Il y avait quelque chose diélectrique entre elles. Une sorte de fil transparent qui les reliait comme des aimants. Malgré les risques, ou plus précisément celui de perdre la personne la plus importante de leur existence, elles répétaient leur jeu encore et encore, se disant chaque fois qu'il fallait y mettre un terme.

    Ce n'était pas pour ce soir. La fin de cette relation arriverait sans doute mais définitivement ce n'était pas le moment. Harriet avait décidé; car c'était toujours elle qui avait le dernier mot; que leur petit jeu de celle qui cédera en première devait cesser. Harry en avait marre et comptait bien garder le pouvoir dans sa défaite. Toujours à califourchon sur les cuisses de Dynah, elle attrapa sa main qu'elle entraîna vers son intimité. La chaleur qui s'en dégageait ainsi qu'une certaine humidité signifiait à quel point Harry désirait Dynah et c'était jouissif. La blonde appréciait particulièrement ce qu'elle faisait ressentir à Harriet, cela avait le don d'augmenter son propre désir. Les yeux d'Harriet, ce regard emprunt de feu, Dynah ne pouvait y résister. Si Harry voulait les doigts de Dynah en elle, elle les auraient. Tu es faible Dynah ! Tellement faible en effet. Incapable de tenir plus longtemps. Incapable de tenter de résister à Harriet pour lui faire tourner la tête. Non Dynah obéissait au moindre désir de la jeune femme au dessus d'elle. Se laissant guider, elle arriva à l'endroit tant attendu. Harry étant déjà nue, il n'était pas difficile de passer à l'action. Une action à laquelle Dynah ne pouvait pas résister plus longtemps. Un baiser enfin !

    Harry la supplia une première fois, exagérant chaque syllabe comme pour rendre la situation plus excitante. C'était le cas. Harriet savait y faire. Dynah lui adressa un sourire qui trahissait son désir pour la brune, la lèvre inférieur déjà prisonnière de ses dents. Le baiser qu'elles venaient d'échanger avait été délicieux et libérateur tant Dynah avait attendu cela toute la journée. Enfin les lèvres d'Harry se posait sur les siennes. Enfin, elles ne faisaient qu'une et s'apprêtaient à aller encore plus loin. "s'il te plais mon amour, fais moi jouir". Mon amour ? Ce petit mot, tellement anodin dans certaines circonstances, dans certaines relations était terriblement étrange dans la bouche. Si étrange que Dynah arrêta le léger mouvement qu'elle avait entreprit au niveau de l'intimité de Harry. Ce n'était pas chose courante de l'entendre dire un mot sans doute trop intime, sans doute trop significatif...Ou alors l'avait elle dit dans le feu de l'action ? Sans prendre réellement conscience de ce qu'il signifiait. Dynah, elle, elle avait bien entendu et pendant une seconde elle prit peur. Ce mot, ce tout petit mot il était si important pour elle qu'elle ne l'avait dit qu'une fois, à une seule personne et voilà qu'on lui disait. Voilà que Harriet lui disait. C'était effrayant. Sans doute parce que ça venait d'Harriet mais aussi et surtout parce qu'elle avait aimé. Oh oui, elle avait aimé entendre ce petit mot de la bouche de celle qu'elle devait à tout prix éviter : la meilleure amie de sa soeur, à qui elles mentaient toutes les deux. Harriet qui n'avait, apparemment pas prit conscience du mot qu'elle venait d'employer, s'étonna que Dynah n'aille pas plus loin alors qu'elle avait dit "s'il te plais". Comment réagir ? Lui faire remarquer ?

    Dynah posa ses lèvres sur celles de la jeune femme dans un baiser passionné; peut être un peu trop; elle se retira ensuite, restant le visage très proche de celui d'Harry alors que sa main se trouvait toujours sur son entrejambe sans aucun mouvement. "J'ignorai que l'on avait passé un cap." Harriet ne comprenait pas, Dynah pouvait le voir à son expression faciale. Elle laissa sa main jouer doucement à l'endroit de son désir, embrassant le cou d'Harriet. "Je suis privilégiée si j'ai le droit d'être nommée mon amour maintenant" lui glissa t-elle à l'oreille. Une façon d'appuyer encore une fois sur ces autres... Mais surtout Dynah n'avait pas pu se résoudre à laisser passer ce mot. Parce qu'elle avait eu peur. Parce qu'elle ne voulait pas être la seule à avoir peur de ce qui se passait entre elles. Cela mettrait peut être fin à un moment qui s'annonçait délicieux mais tant pis.

    Harriet Mayfair, reine du pouvoir et de la maitrise...T'as rien maitrisé du tout sur ce coup là !

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Dim 10 Nov - 20:45
Comme ça ne vient pas, et puisqu'on veut visiblement avoir une discussion sérieuse (quel ennui...) maintenant, Harry se fait violence pour réussir à mieux s'ancrer dans le pragmatisme. La vie réelle. Putain. Elle aurait mieux fait de fermer sa gueule. Et si elle arrive à faire en sorte que son visage dégage de l'indifférence, la frustration rampe sous le masque, et menace chaque seconde de l'exploser en un millier de morceaux tranchants. Pour ne pas l'aider, Harry se recule un peu, force d'ailleurs la main à sortir d'entre ses cuisses.
« Tu réfléchis trop, Dynah. Se contente-t-elle de répondre. » Son ton est définitivement trop neutre pour que la réaction soit naturelle. C'est ce qu'elle fait, en public, pour sauver les apparences. C'est ce qu'elle fait, tout le temps, quand elle veut éviter un sujet. Car Harriet Mayfair est la reine de la fuite et de l'esquive. « C'était sur le moment. Je le pensais pas. » On dirait presque qu'elle se défend. On dirait presque qu'elle se sent attaquée.

Oh, une faille, là, dans ton joli masque, Harry.

La voila qui se relève définitivement, cette fois. La chaleur de la peau est toxique, et lui embrouille l'esprit. D'autant que cette discussion commence sévèrement à lui couper l'envie. C'était censé être une soirée tranquille, posée... Une soirée comme elles en ont fait beaucoup, ces derniers temps. Au lieu de quoi, elles se retrouvent à devoir statuer si oui, ou non, elles sont bel et bien quelque chose. La réponse est évidente : non. Du moins, Harry en reste persuadée. Avec Lyzianna dans l'équation, ça restera non, d'ailleurs. Alors pourquoi elles continuent de se voir ? La baise, oui... Mais la baise, elle peut en avoir partout. La bonne baise, alors, la baise exceptionnelle, même. Ces semblants de raisons lui suffisent, à elle, pourquoi pas à Dynah ? Elles s'étaient mises d'accord, pourtant... C'était censé suffire. Ou s'est-elle mise d'accord toute seule ?

« Ecoute, Dynah. Je t'aime bien. Tu m'aimes bien. Tu baises bien, même plus que bien, puisque c'est la minute honnêteté... Mais je suis pas le genre de filles avec qui tu veux t'engager. Et de toute façon, ta sœur finirait par me décapiter pour donner mes yeux à picorer à des corbeaux, si elle apprenait pour toi et moi. »

Tu évites la problématique, Harry...
Elle déglutit péniblement. Est-ce que Dynah est privilégiée ? Peut-être bien que oui. Pourquoi ça a de l'importe ? Pourquoi ça peut pas juste être simple ? 

« Je t'aime bien. Répète-t-elle. J'aime passer du temps avec toi. Pas seulement pour coucher. Juste, j'aime passer du temps avec toi. »

Dans d'autres dimensions, des Harry sont mortes pour avoir dit moins que ça. C'est que d'habitude, elle ne s'étouffe clairement pas avec son honnêteté. Quoi qu'il en soit, les mots sont dehors, flottent à la dérive, sous les yeux mi-fuyants mi-francs. Elles sont quoi, alors ? Des amies ? Des amies avec des bénéfices ? Elle ne sait pas. Elle n'aime pas les étiquettes... Ce qu'elle sait, en revanche, c'est qu'il y a bel et bien une sorte de complicité qu'elle ne saurait totalement expliquer.

Et si c'est ça...
Elles vont devoir le dire à Lyzianna.

« Mais je pensais ce que j'ai dit : il n'y a pas de nous. Il n'y en aura pas tant que ta sœur ne sera pas au courant. Pour moi, c'est très clair, et il faut que ça le soit aussi pour toi. Je t'aime bien, Dynah. Sincèrement. Mais dans une relation comme celle-ci, il faut que tu te contentes de prendre ce que je donne... Je ne veux pas de ta jalousie, et je ne veux pas de cette angoisse qui me ferait me soucier un peu trop de tes sentiments. Ou des miens, d'ailleurs. Je ne veux pas me demander si oui, ou non, j'ai le droit de faire telle ou telle chose. J'ai le droit. Point. Je n'ai pas le temps de me consacrer à quelque chose qui ne survivra pas, et par là, elle veut dire quelque chose qui ne sera pas approuvé par Lyz, et je t'assure, tu n'as pas le temps non plus... »

Douchebag. 
Bravo Harry, tu vas sans doute lui briser le peu d'affection qu'elle avait pour toi. 

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Lun 11 Nov - 14:15
    Bravo Dynah ! Pour le moment "baise exceptionnelle" qui s'annonçait c'était foutu. A peine avait elle prononcé ces mots qu'elle sentie le corps de son amie ? plan cul ? (on ne sait toujours pas en fait) se raidir. Il n'y aurait plus rien à espérer ce soir et les mots de la jeune femme, s'écartant maintenant du corps de Dynah ne faisaient que le confirmer. Est ce que Dynah réfléchissait trop ? Sans doute mais elle ne regrettait pas pour autant. Non, il était peut être temps qu'elles aient une discussion toutes les deux. Surtout, elle ne regrettait pas avoir déstabilisé Harriet Mayfair car il ne fallait pas la connaître depuis vingt ans pour se rendre compte. La frustration qui se lisait sur son visage suffisait. Dynah regard Harry se lever, poussant un léger soupir elle aussi. Elle avait tout de même rêvé d'une baise phénoménale toute la journée, elle devrait se contenter d'une discussion qui; elle s'en doutait déjà; ne lui plairait pas. Dynah referma le bouton de son jean, il ne servait plus à rien qu'il reste ouvert. Elle arrangea ses cheveux et se redressa, s'asseyant plus convenablement sur le canapé. Son yeux ancrés sur le visage d'Harry. Pour une fois, Harriet semblait prête à avoir une discussion; légèrement forcée; et Dynah devait en entendre chaque mot.

    Les propos de la brune avaient le mérite de lui permettre de maintenir une certaine maitrise de la situation. Parler des sentiments de Dynah plutôt que des siens. Est ce que Dynah avait des sentiments d'ailleurs ?! Peut être. Ou peut être pas. Elle était certaine que ce n'était pas juste pour la baise et si Harry pouvait se contenter de cette explication, ce n'était pas son cas. Dynah voulait comprendre ce sentiment qu'elle ressentait. Comprendre ce que lui faisait ressentir cette fille qu'elle n'avait jamais ressenti auparavant. Si Harriet ne voulait pas se poser des questions, Dynah s'en posait parce qu'il y avait un enjeu dans cette histoire : elles étaient en train de faire du mal à Lyzianna et Dynah avait envie de penser que c'était pour des raisons plus importantes que seulement du sexe, aussi merveilleux soit il. La blonde poussa un soupir devant les mots, presque douloureux d'Harry. Si elle comptait tenir Dynah à distance, elle était plutôt en bonne voie. Harriet Mayfair ne voulait pas de jalousie, de prise de tête ou de mots d'amour : bien ! C'était clair et peut être que ça l'avait toujours été d'ailleurs. Harry faisait ce qu'elle voulait des choses et des gens, c'était évident ! "Je t'emmerde Harriet. Je ne suis pas ton putain de jouer et j'ai aussi mon mot à dire..." souffla t-elle, les yeux noircis par la colère, avant de se lever du canapé. Elle replia tranquillement le petit plaid légèrement déplié par les corps des deux jeunes femmes s'apprêtant à passer un moment plus que sympathique mais qui n'aurait de toute manière pas lieu. Dynah prenait son temps comme pour laisser paraître qu'elle était calme, que tout allait bien, garder le contrôle alors que les mots d'Harriet lui avaient fait mal. Trop mal. Pourquoi ils t'ont fait mal Dynah ? Tu t'en fou d'Harry, c'est juste du cul. Pas assez convainquant même dit à voix basse dans sa tête. Il ne servait donc à rien de les dire tout haut. Harry n'y croirait pas un seul instant. Jouer l'honnêteté alors. Sans regarder son interlocutrice; lâche; elle reprit la parole. "Ouais, je l'admet pour moi, t'es plus qu'une nana qui me baise bien ou très bien. T'es plus que la meilleure amie de ma soeur que je saute pour peut être éventuellement me prouver que je vaux aussi bien qu'elle." Oui, il y avait sûrement un peu de ça au début. Si Lyzianna pouvait intéresser Mayfair, peut être que Dynah le pouvait aussi. Pourtant ça avait toujours été Lyz la plus intéressante des deux, la plus intelligente aussi et bien sûre la plus douée. "Et je sais pertinemment que j'suis plus que ça aussi pour toi. Je l'ai vu à la façon dont tu t'es intéressée à moi. Tu pouvais te contenter de me baiser Harriet, je t'aurai laissé faire." Se tournant vers la jeune femme qu'elle pouvait maintenant regarder dans les yeux. Elle pouvait peut être avoir le pouvoir pour une fois et déstabiliser la jeune femme ou la blesser autant qu'elle l'avait fait quelques minutes auparavant. Un sourire se dessina sur son visage. "Putain oui je t'aurai laissé faire. Parce que j'aime que tu me baises, j'aime cette façon que tu as de me dominer..." souffla t-elle en s'approchant de la jeune femme nue. Elle approcha son corps du sien, se mouvant contre elle alors que leurs lèvres n'étaient plus qu'à quelques centimètres les unes des autres. Echange de rôle ?! Peut être un peu. "Mais tu ne t'ais pas contenter de ça. T'as essayé de me connaître." Personne le lui avait demandé après tout. Même pas Dynah. Et si Harriet s'était contenté du cul alors elles n'en seraient pas là toutes les deux. Dynah s'éloigna, replaçant une mèche de ses cheveux derrière son oreille. Elle se dirigea vers la table où elle avait posé sa veste en arrivant et l'enfila. De toute façon, il ne servait à rien de rester ici. "Si je n'étais qu'un plan cul Harry, tu m'aurais déjà remplacé depuis longtemps. Je sais que tu ne prendrais pas le risque que Lyzianna le découvre. Certainement pas." Harriet était forte quand il s'agissait de certaines choses mais pas quand il s'agissait de Lyzianna. Dynah le savait, déjà avant qu'elle ne connaisse réellement Harriet. Lyz était importante, très importante. Et il était évident qu'Harriet Mayfair ne pourrait prendre le risque de perdre l'amour de celle qui était son amie depuis si longtemps. Ce qui arriverait forcément si sa soeur venait à le découvrir. Quoi que Dynah n'avait pas intérêt que ça se sache non plus...

    Sa veste sur le dos, il était temps de partir. Plus rien ne la restait ici et finalement le désir qui la brûlait quelques instants auparavant c'était maintenant envolé. Pourtant, elle n'aurait pas été contre une bonne partie de baise torride là mais trop tard. Elle devrait se rabattre sur la présence de Nael ce soir à qui elle dirait à quel point elle se sentait triste. Trop triste. Elle n'aurait pas dû ressentir ce genre d'émotions, pas avec une fille qui ne devait être rien d'autre qu'un plan cul mais qui était devenue plus que ça sans qu'aucune des deux ne s'en rendent vraiment compte. Putain de sentiments de merde Il serait tellement plus simple d'être juste un corps. Un putain de corps se nourrissant d'orgasmes à répétitions sans que cela n'aille jamais plus loin. Dynah se dirigea vers la porte d'entrée. Elle regarda la pièce comme si elle s'apprêtait à ne plus jamais y revenir. Peut être que c'était bel et bien la dernière fois qu'elle foulait ce sol.

    Une main sur la poignée, porte entre-ouverte, elle se tourna une dernière fois vers celle qu'elle trouvait toujours aussi magnifique, au milieu de la cuisine, dans son plus bel habillement : c'est à dire nue. Dynah, le regard triste, trop triste sans doute. Elle aurait préféré que cela ne se voit pas. C'était fichu. "Pour ta gouverne, je n'ai rien gâché du tout aujourd'hui. C'est toi..." Oui c'était Harriet la responsable. Harriet qui avait employé un mot "trop romantique". "Au revoir mon amour..." Elle avait appuyé sur ce mot comme pour lui rappeler qui était la responsable de tout ceci. Partir d'ici, c'était tout de ce dont elle avait envie maintenant. Alors elle claqua la porte derrière elle, ne se retournant pas au cas où Harry voudrait la suivre...pff comme si Harry allait te suivre. Arrête les putains de comédies romantiques Dynah !

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