i'm ready to dig into all of it...

❝ She’s fine as fuck and she knows it. ❞

Née à New York un 15 octobre 1997 à 15 heures 34, du nom de June Walton.

Via son compte Instagram, la vie de June paraissait si belle et parfaite. Elle avait un physique de rêve bien qu’un peu atypique avec ses longs cheveux violets. Jalousée de beaucoup, elle était riche et pouvait s’offrir tout de la parfaite panoplie d’influenceuse. Sa vie n’était que strass et projets réussis.

❀ En 2016, elle s’était fait connaitre lors d’une émission de téléréalité. Son excentricité et son honnêteté avaient plu lors du casting. Mais la jeune femme était vite passée à autre chose, loin d’elle l’image de l’idiote de service. Elle y gagna tout de même une communauté sur le réseau social Instagram où elle se mit à poster de nombreuses photos d’elle.

❀ Un an plus tard, passionnée de cosmétique, elle se lança dans le projet de créer sa propre marque. L’argent n’était encore et toujours pas un problème, papa était là pour réaliser tous ses rêves. Il n’était là que pour ça d’ailleurs. Mais elle finit par la créer et le succès ne se fit pas attendre.

Alors tout semblait parfait dans la vie de June Walton mais vous vous imaginez bien que les apparences sont toujours trompeuses.

❝ Where did I go wrong? ❞

Elle se souvenait encore de ces soirs où elle aurait voulu que ses parents l’aident pour ses devoirs. Où elle aurait eu besoin d’aide. Ou simplement d’attention comme une enfant de son âge. À la place elle s’était toujours retrouvée avec une mère en gueule de bois et un père absent, trop occupé avec l’élite new-yorkaise. Sa mère avait toujours été un peu bizarre, sans qu’elle n’en comprenne les raisons. Elle était trop petite et pure pour le comprendre. Son père, lui, il n’était là que pour lui donner de l’argent de poche puis il repartait pour un temps indéterminé.
Ses parents s’étaient dit qu’une nourrice était une solution convenable pour son développement. Comme si cela pouvait remplacer l’amour d’un parent. Alors la petite June l’avait aimé comme sa mère cette nourrice, parce qu’elle n’avait pu se raccrocher qu’à ça. Cette nourrice et Bloom, sa cousine, avec qui elle avait été élevée, c’était la seule dose d’attention et d’amour qu’elle avait reçu durant toute son enfance.

Mais cette deuxième maman avait fini par l’abandonner. Ce n’était pas vraiment un abandon, mais la jeune femme l’avait vécu ainsi. Tout le monde finissait toujours par partir, à croire qu’elle avait quelque chose en elle qui repoussait les gens.
Même son premier amour l’avait abandonné après l’avoir trompé. Comme si elle attirait ce genre de personne et qu’elle était indéniablement destinée à ce qu’on l’abandonne. Alors, elle s’était promis qu’elle ne laisserait plus jamais personne la blesser, quitte à devenir une garce.

Mais cela en résulta quand même un petit syndrome de l’abandon qu’elle avait toujours nié et qu’elle continuera à nier. Sa personnalité pleine d’artifices qu’elle avait créée le cachait si bien. Elle paraissait si sure d’elle avec son petit air hautain et critique. Elle était devenue cette garce qu’on connaît des séries américaines, celle qui n’hésite pas à cracher son venin dans chaque recoin où elle s’immisce. June aimait se sentir supérieure, se faire remarquer en portant des vêtements toujours plus excentriques. Elle était toujours honnête, même beaucoup trop, quitte à blesser. Mais c’était elle ou les autres et son choix avait vite été fait.

June Walton était le genre de femme à pousser les autres dans l’ombre pour pouvoir briller. Dans les grandes soirées huppées auxquelles elle participait pour profiter des coupes de champagne, on ne voyait qu’elle. Ses cheveux violets, ses robes pailletées et son rire aussi fort qu’unique. Elle avait l’habitude d’y assister avec des amis, dont Luis, son meilleur ami. Il était un peu comme elle, ils avaient l’habitude de prendre des verres pour se raconter des potins. S’incruster dans les soirées huppées c’était aussi leur truc.

June Walton était une femme superficielle, comme toutes les relations qu’elles entretenaient. Ce n’était basé que sur du faux et de la débauche. Mais ça plaisait à la jeune femme, son monde était bien moins fade et elle se sentait bien moins seule.