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Covoiturage forcé (Lenny + Isobel)

@ Dr Akopian

Dr Akopian
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Mer 20 Nov - 12:28
LE COVOIT DE L'ENFER

@Isobel Allen est venue participer à une formation sur les intelligences multiples donnée au Lycée Susan E. Wagner de Staten Island. Si elle a appris beaucoup de choses sur la manière dont on peut valoriser chaque profil d'apprenant en classe, cela n'empêche pas que le lycée est à l'autre bout de NY ! Aussi, ayant prévu le coup, la jolie Isobel a réservé un covoiturage pour rentrer chez elle après la formation. Ombre au tableau, son covoiturage a annulé à la dernière minute ! Par chance, un collègue a pointé du doigt que @Lenny Cooper et Izzy habitaient tous les deux dans le Queens ! Encore mieux, dans la même résidence ! Sympathique, et un peu forcé par la situation le pauvre @Lenny Cooper accepte gentiment de ramener Isobel. Seulement voilà, Lenny aime conduire dans le calme et Isobel est une vraie pipelette ! Nul doute que cette 1h10 de route sera bien agitée !

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À vous de jouer ! Et si vous avez besoin d'un peu de fun ajouté par le Dr Akopian, n'hésitez pas à nous le signaler  keur Vous pouvez sans soucis ouvrir un sujet de flood ici si vous avez besoin pour discuter !

Si vous voulez avoir de quoi discuter pendant le trajet, une petite vidéo de 4min pour savoir ce que sont les intelligences multiples love

@ Invité

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Mer 20 Nov - 13:19
Pourquoi Lenny avait-il accepté cet arrangement, déjà ? Probablement parce qu'il avait oublié qu'il pouvait dire "non", pendant un instant. Le pouvait-il seulement ? Il était certain qu'il se serait attiré toutes sortes d'ennuis, si cela avait été le cas...

Ce n'était qu'une formalité. Après tout, lui et Miss Allen se rendaient à la même destination, il n'aurait pas à faire de détour. Juste... à supporter une passagère quand il ne s'était pas préparé à la chose. Quand il était toujours allé et rentré seul du travail, qu'il vienne en voiture ou en transport en commun, selon l'énergie qu'il était prêt à déployer et la vigilance dont il pouvait faire preuve.

Lenny connaissait à peine sa voisine. Il n'était pas encore arrivé à nouer des liens significatifs avec les autres habitants de leurs immeubles respectifs, généralement trop fatigué par sa journée de travail pour trouver la motivation d'aller toquer à la porte de qui que ce soit ou de prendre part aux fêtes des voisins.

Lenny s'installa au volant de sa voiture, nerveux, se focalisant sur sa respiration. Peut-être aurait-il dû faire preuve de galanterie envers la jeune femme, lui ouvrir la porte de la voiture, lui réserver des paroles courtoises...

Au lieu de cela, Lenny laissa son attention être accaparée par son véhicule, effectuant tous les réglages nécessaires comme s'il était en train de passer son permis sous les yeux d'un inspecteur particulièrement retors, s'attachant tout en lâchant un "Ceinture." qui devait probablement paraître froid et paternaliste.

Lenny n'avait pas su s'en empêcher. Plus encore que le fait de devoir supporter de potentiels bavardages, c'était le fait d'être responsable de la vie de sa voisine qui le rendait anxieux. S'ils avaient un accident, ce serait de sa faute. Si elle était blessée, ce serait de sa faute. Si elle mourrait, ce serait de sa faute.

Lenny démarra sa voiture, mais il ne quitta pas sa place de parking. Au lieu de cela, il détacha ses mains de son volant, les pressant nerveusement sur son visage. A cet instant précis, il avait presque envie de hurler. Il se força à respirer lentement, avant de relever la tête, tournant son visage vers Miss Allen, la regardant tout en cherchant à éviter le contact visuel direct :

"Désolé. Je n'ai pas l'habitude de conduire avec quelqu'un. Dites-le moi si je me montre incorrect ou impoli envers vous."

Le sujet de leur conférence lui revint en tête et il songea avec amertume qu'il ne maîtrisait décidément pas l'intelligence interpersonnelle. Cela allait avec son handicap, il le savait, mais ça n'en restait pas moins frustrant...

Une autre inspiration, profonde. Il était plus calme. Pas forcément apaisé, mais... moins nerveux, en tout cas. Lenny régla à nouveau son rétroviseur intérieur, avant de commencer à s'engager hors de sa place de parking. Il n'avait pas envie de discuter, mais c'était ce qu'il était supposé faire, non ? Rendre les choses moins malaisantes entre sa collègue et lui ?

"J'espère que la conférence vous a plu. Que vous n'ayez pas fait tout ce trajet pour rien."

Est-ce qu'il s'y prenait bien ? Lenny n'en avait pas la moindre idée.

@ Invité

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Ven 22 Nov - 18:24
Izzy s’était réveillée ce matin en sentant que cette journée allait être une bonne journée. Elle avait bien dormi, elle avait fait toutes ses corrections et avait même prit le temps d’envoyer un mail à l’institutrice qui allait la remplacer pour lui montrer tout ce qu’elle avait fait avec ses élèves depuis le début de l’année et elle l’avait prévenu qu’elle n’avait pas besoin de faire des activités créatives, qu’elle ferait ça le lendemain, ils étaient en avance pour les activités en rapport avec les fêtes de fin d’année. Alors Isobel Allen avait eu un bon feeling sur cette journée. D’autant plus que cette formation était très intéressante pour l’institutrice qui avait plus que hâte de profiter de cette journée et d’apprendre beaucoup de choses. Izzy, elle aime apprendre, elle aime s’instruire, se former. Mais évidemment, la journée qui s’était déroulée comme sur des roulettes ne pouvait pas décemment continuer, à croire qu’une fois de plus, elle avait été beaucoup trop confiante. Son co-voiturage avait été annulé à la dernière minute et elle n’avait aucun moyen de rentrer chez elle. Mais son collègue qui l’avait accompagné lui annonçait qu’elle connaissait quelqu’un qui habitait dans le même coin qu’elle. Dans le queens, et s’il ne se trompait pas, les deux -peut-être- futurs co-voitureurs, habitaient dans la même résidence. Envoyant un message à Paul, elle le prévenait que son co-voit avait été annulé et qu’elle avait peut-être trouvé une solution, histoire que son colocataire ne s’inquiète pas. Elle se pinçait l’intérieur de la joue en s’approchant de l’homme et quand il acceptait, elle soufflait intérieurement, elle qui avait peur de rester coincée ici. Quand elle s’installait, elle n’avait pas le temps de faire un geste que le conducteur prononçait un « ceinture » qu’Izzy trouve sec mais elle ne s’en préoccupe pas, elle aurait voulu répondre mais elle ne le faisait pas, après tout, elle n’avait pas envie de se prendre la tête. Elle attachait sa ceinture et posait ses deux mains sur ses cuisses, tentant de se concentrer sur la route, mais le chauffeur ne démarrait pas la voiture. Enfin, il avait démarré le contact mais rien ne bougeait. Izzy n’osait pas le regarder, et elle se pinçait l’intérieur de la joue avec l’envie de faire un commentaire. Mais la voix de Paul s’immisçait dans sa tête et lui disait de ne pas faire de commentaires inutiles. Mais elle voyait dans son champ de vision périphérique, qu’il agissait étrangement, et il lui rappelait un ancien élève à elle. Mais elle ne faisait encore une fois aucun commentaire, jusqu’à ce qu’il prenne la parole « Ne vous en faites pas, il n’y a aucune impolitesse et aucune attitude incorrect de votre part. » lui répondait-elle alors avec un sourire tendre dressé sur les lèvres. Et elle soupirait, mais cette fois-ci intérieurement, il reculait enfin de sa place, elle allait enfin pouvoir rentrer chez elle et se jeter dans son lit. Elle était réveillée depuis beaucoup trop tôt ce matin, si tôt, qu’elle n’avait même pas croisé un seul de ses colocataires au réveil. « Elle était beaucoup trop intéressante cette conférence ! » Isobel était lancée désormais. Elle sortait son carnet où elle avait griffonnée des tonnes et des tonnes de notes. « Je me suis rendue compte que je pourrais mettre en place des tonnes de choses en place avec mes élèves. » Isobel soufflait et attrapait sa gourde dans son sac « Ça vous dérange si je bois ? » Elle sait que sa mère déteste qu’elle sorte boisson ou nourriture dans l’habitacle de sa voiture et que son frère déteste ça aussi. Izzy n’avait jamais vraiment compris. « Et vous, vous l’avez trouvés intéressante cette conférence ? » Un peu de politesse dans ce monde ne fait pas de mal.

@ Invité

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Ven 22 Nov - 19:02
Lenny n'arrivait pas à croire Isobel Allen lorsque celle-ci lui affirma qu'il n'avait pas commis d'impolitesse et que son attitude était correcte. La plupart des gens avaient cette tendance à lui mentir, à chercher à le préserver lorsqu'il cherchait à obtenir d'eux un avis franc, avant de le critiquer dans son dos. Ce qui ne lui permettait nullement de s'améliorer et de corriger son attitude...

Une inspiration. Lenny avait quitté sa place de parking, commençant à conduire, son coeur cognant contre sa poitrine. Il n'avait pas allumé sa radio, ce qu'il tendait généralement à faire, d'habitude, pour empêcher ses pensées de divaguer et éviter d'avoir des absences en pleine conduite. Mais Lenny doutait que sa voisine se montre muette, d'autant plus qu'il avait cherché à l'engager.

Bingo. Miss Allen s'enthousiasma pour la conférence, tout en se mettant à l'aise dans son véhicule. Le regard de Lenny s'attarda brièvement sur son carnet, avant de se focaliser sur la route, les voitures environnantes, les panneaux de signalisation, tout ce sur quoi il était supposé se concentrer pour leur éviter un accident et les ramener à bon port.

Les doigts de Lenny tapotèrent nerveusement le volant, tandis qu'il s'arrêtait à un feu rouge, attendant patiemment que ce dernier passe au vert. Il tourna la tête vers Isobel lorsque celle-ci lui demanda si elle pouvait boire, son regard s'attardant sur la gourde. Sous cet angle-là, impossible de savoir ce que contenait le récipient. Ce fut donc tout naturellement qu'il répondit :

"Vous avez ma permission, tant que ce n'est pas de l'alcool."

Lenny détestait l'odeur de l'alcool. C'était déjà assez d'avoir à supporter cela lorsqu'il se rendait dans des bars pour tenter de rencontrer des gens, il ne voulait pas avoir à endurer cette puanteur dans sa voiture, là où il était supposé être à l'abri du reste du monde. Ce qui n'avait pas empêché le reste du monde de s'imposer à lui, Miss Allen occupant le siège passager qui était habituellement vide...

Ses doigts tapotèrent un peu plus rapidement son volant. Le feu était resté bloqué bien trop longtemps à son goût. Est-ce qu'il y avait un dysfonctionnement ? Est-ce qu'ils allaient rester coincés là ? Peut-être était-ce une forme de punition divine pour un quelconque crime qu'il aurait commis dans une vie antérieure...

Après tout, Lenny ne pouvait imaginer pire châtiment que d'être coincé dans un endroit restreint à être obligé de bavarder pour une durée indéterminée. Venait-il d'être jeté dans le Tartare ? Lenny laissa échapper un soupir, avant de se résoudre à répondre à la question d'Isobel, tentant de garder son attention rivée sur le feu de signalisation :

"Hmm... Intéressante, oui. Elle va dans le sens de ce que je pense. Les détracteurs de l'intelligence multiple tendent à lui reprocher son manque de hiérarchisation entre les différentes intelligences, mais c'est justement ce qui fait son intérêt. Tout n'a pas à être évalué selon..."

Un coup de klaxon l'interrompit. Les mains de Lenny se crispèrent sur le volant, une grimace douloureuse tordant son visage, alors qu'il devait réunir toute sa volonté pour ne pas couvrir ses oreilles. Le feu venait de passer au vert. Coeur battant, agrippé au volant, Lenny reprit la route, évitant soigneusement le regard de sa voisine. Inspirer. Expirer. Inspirer. Expirer.

Faisant au mieux pour se détourner du sentiment d'angoisse qui commençait lentement à s'emparer de lui, le bibliothécaire changea de sujet, ses doigts se détendant légèrement pour recommencer à tapoter le volant :

"Je ne sais pas si vous me connaissez. Je m'appelle Lenny Cooper. Je vous ai croisée quelques fois, là où nous habitons, mais je ne vous ai pas adressé la parole. Mais je connais votre nom. Le collègue qui m'a demandé de vous raccompagner me l'a donné."

Etait-ce vraiment une demande s'il n'était pas supposé dire non ? Techniquement, il pouvait, mais cela lui aurait causé plus d'ennuis qu'il n'était prêt à les affronter... Lenny ne voulait pas ternir sa réputation, qui n'était déjà pas fantastique. Si on lui attribuait l'étiquette d'égoïste, en plus du reste, il n'aurait pas fini de souffrir...

"Vous avez du courage. Monter dans le véhicule d'un inconnu, lui faire confiance pour vous mener à destination et vous garder en vie... Je crois que je préférerais encore faire le trajet à pied que de m'aventurer à cela. Vous avez bien attaché votre ceinture ?"

La dernière phrase avait été articulée trop rapidement, comme si les mots s'étaient précipités hors de ses lèvres avant qu'il ne puisse y réfléchir.

"70 % des victimes d'accident de la route sont des occupants même du véhicule. Mais le passager ne représente que 20 % de ce pourcentage. Techniquement, je suis celui qui court le plus de risques. Mais j'apprécierais énormément de savoir que je vous ai ramenée chez vous en un seul morceau, alors, s'il vous plaît, pas d'imprudence !"

Lenny n'était pas certain de savoir pourquoi il s'était emballé ainsi. Peut-être à cause de ce reportage sur les accidents de la route qu'il avait vu, une semaine auparavant ? Parce qu'il n'avait pas l'habitude de conduire et d'être responsable de la vie de quelqu'un ? Parce qu'il avait manqué d'attention et s'était fait klaxonner, ce qui ne lui arrivait presque jamais ?

Il n'était pas censé paniquer de la sorte, encore moins ouvertement. Et, Lenny en était conscient, parler d'accidents de la route alors qu'il était au volant et raccompagnait quelqu'un qu'il connaissait à peine n'était pas non plus indiqué. Mais il n'avait pas pu s'en empêcher. Et il était désormais silencieux, ses mains moites crispées sur son volant, son regard focalisé sur la route. Il aurait dû dire quelque chose, s'excuser, changer de sujet, mais il en était incapable actuellement.

@ Invité

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Sam 11 Jan - 22:40
« Oulaaaa non, pas d’alcool, je ne tiens pas du tout l’alcool, un verre et je danse la samba. » prononce Isobel en riant un peu, passant sa main comme pour chasser une mouche imaginaire. De l’eau c’est bien, elle avait toujours une bouteille d’eau dans son sac et heureusement pour elle. Parce qu’elle avait toujours soif Izzy. Elle regardait l’homme à ses côtés et fronçait les sourcils quand il tapotait les doigts sur son volant, elle voudrait lui dire que ça la stressait mais elle ne disait rien, elle aurait été malpolie de le faire puisqu’il acceptait de la ramener à la dernière minute, lui évitant transports en commun ou autre covoiturage bizarre. Izzy écoutait les explications de son covoitureur et elle haussait positivement la tête, en souriant, elle était tout à fait d’accord avec lui, elle allait ouvrir la bouche quand le Klaxon coupait son covoitureur et le faisait reprendre le chemin, Izzy se retenait d’ouvrir la fenêtre pour faire un doigt d’honneur à l’homme pressé derrière eux. S’il n’avait pas le temps, il n’avait qu’à partir plus tôt. Elle voyait bien que l’homme se sentait mal mais elle ne disait rien, son regard se posant sur l’extérieur tandis qu’elle s’appuyait sur sa main, le coude appuyé sur la porte. Elle regardait les lumières qui défilaient devant ses yeux et rêvait à sa soirée, un bon bain pour se détendre de sa journée. Et il reprenait la parole ce qui fit sourire Isobel. Elle se pinçait les lèvres, déposant ses deux mains sur ses genoux et elle le regardait du coin de l’oeil « Oui, je me souviens vous avoir croisé mais j’ignorais votre nom je vous l’avoue. » Après tout, elle ne peut pas lui mentir, elle ignorait son nom elle n’allait pas faire sa psychopathe et dire qu’elle avait regardé toutes les boîtes aux lettres pour savoir tout les noms de ses voisins. Elle aurait pu, parce qu’elle aime bien savoir qui est dans son immeuble, mais Paul lui a dit que ça ne se faisait pas. Alors elle ne l’avait pas fait. Et elle s’était contentée de saluer simplement les voisins pour mettre un visage sur ses voisins, simplement. Puis elle fronçait un peu les sourcils quand il se mettait à lui parler d’accidents de la route. Est-ce qu’il savait que c’était un chat noir ? « Euh oui… Je… j’ai bien attaché ma ceinture. » Elle se pince les lèvres et passe une main dans ses cheveux, elle ne voudrait pas se mettre à paniquer. Parce qu’elle savait, enfin elle se doutait que son co-voitureur se mettrait à paniquer aussi. « Je suis sûre que vous me ramènerez en un seul morceau et mes colocataires vous seront reconnaissants. » C’est peut-être une mauvaise idée de parler de ses colocataires mais tant pis. Le silence qui se profile font réfléchir Izzy et elle fronce les sourcils. « Alors vous… vous êtes professeur ? » Demande Izzy sans vraiment savoir comment meubler la conversation, elle a peur de faire une boulette. « Je suis institutrice dans l’Upper East Side. Et j’habite dans le sunflower building, avec des colocataires géniaux. » Elle sourit rien que de parler d’eux alors qu’elle humidifiait ses lèvres « Vous habitez tout seul ? »

@ Invité

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Dim 19 Jan - 15:13
Lenny fut soulagé de savoir qu'Isobel n'avait pas pris d'alcool avec elle. Il savait que c'était impoli de sa part d'en avoir fait la remarque, qu'elle aurait pu se vexer, mais il n'avait pas pu s'en empêcher. Il devait déjà supporter la chose lorsqu'il allait dans des bars pour s'efforcer de sociabiliser, ce n'était pas pour avoir à subir cette odeur dans sa voiture en plus de cela...

Sa voiture, c'était supposé être son lieu bien à lui, où il pouvait laisser éclater ses émotions si nécessaire, où il était à l'abri du reste du monde. Il avait été forcé de le partager aujourd'hui avec quelqu'un qu'il connaissait à peine, il pouvait au moins s'assurer qu'elle ne risquait pas de déclencher chez lui une potentielle crise.

"Je n'aime pas l'alcool. Merci de ne pas en avoir apporté. J'aurais été obligé de vous laisser sur le bas côté et cela aurait été rude de ma part."

Lenny n'aurait pas pris ce risque. Avoir quelqu'un ayant de l'alcool dans le sang dans sa voiture, à côté de lui. Il ne savait que trop ce que la boisson pouvait pousser les gens à faire et il refusait d'avoir à gérer ce facteur imprévisible, en plus de tout le reste. Lui aurait-il vraiment demandé de sortir ? Si elle avait fait mine de boire, oui. Sans hésitation aucune.

Avoir la responsabilité de quelqu'un alors qu'il conduisait était déjà une grande source de stress pour Lenny. Il essayait d'être courtois, d'entretenir la conversation tout en se concentrant sur la route pour ne pas les mettre en danger et cela n'était pas une mince affaire pour lui. La preuve, il avait déjà été klaxonné parce qu'il avait pris trop de temps à démarrer au feu vert...

Si on lui laissait le choix, il ne dirait rien du tout et se focaliserait uniquement sur sa conduite. Mais Lenny savait comment les neurotypiques fonctionnaient. Il était conscient que ce n'était pas une attitude acceptable et qu'elle en serait blessée. Que cela lui attirerait des ennuis et potentiellement le dédain de ses collègues, qui lui avaient déjà imposé cette tâche sans vraiment lui demander son avis...

Alors, Lenny devait parler, mais ses mots échappaient à son contrôle et ce qu'il disait lui déplaisait singulièrement. Il n'aurait pas dû parler d'accidents, de statistiques, lui demander aussi sèchement si elle avait bien sa ceinture attachée. Isobel n'y était pour rien, il était juste particulièrement anxieux et n'arrivait pas à gérer cela à cet instant précis...

La demoiselle essayait d'ailleurs de lui faire la conversation, passant outre sa déclaration paniquée sur les accidents. Lenny lui en était reconnaissant. Ses mains crispées sur le volant, il lui adressa brièvement un sourire maladroit, expression apprise et forcée, peu naturel sur son visage. Puis il répondit à ses questions, regard fixé sur la route qui s'étendait devant eux :

"Je suis bibliothécaire scolaire, en vérité. Je n'avais pas d'obligation particulière d'assister à cette conférence, mais le sujet m'intéressait et j'y ai donc pris part. Je ne pourrais pas être professeur. Il faut savoir s'adresser à un public et capter durablement son attention et j'en suis incapable."

Lenny se sentait nerveux rien qu'en imaginant cette potentielle situation. Lui, devant enseigner quoi que ce soit à des jeunes n'attendant qu'une preuve de faiblesse de sa part pour laisser éclater leur énergie et prendre le contrôle de la situation ? Non, non, définitivement pas.

L'idée lui tordait les boyaux et il avait l'impression que cela ferait de lui le garçon qu'il était autrefois, élève à la merci de ses camarades. Sauf qu'il était un adulte et supposément une figure d'autorité. C'était déjà difficile pour lui de s'imposer dans sa bibliothèque, alors dans une salle de classe ? Non, jamais. Lenny préférait encore planter sa voiture dans le mur le plus proche...

"Vos élèves doivent vous apprécier. Vous semblez... gentille. Et douce. Les enfants aiment cela. Ca les rassure. La plupart des enfants ne m'aiment guère. Je ne sais pas interagir avec eux. Je trouve ça admirable de votre part."

Killian, le fils de Samara, était une exception plutôt que la règle. Mais ils avaient un mode de pensée proche et comprenaient chacun les limites de l'autre. C'était plus facile pour Lenny d'interagir avec ce garçon qu'avec n'importe quel autre enfant. Il n'avait pas à se forcer à être ce qu'il n'était pas.

Lenny prit une profonde inspiration. Pour le moment, tout se passait bien. Pas d'accidents. Pas de gros problèmes. Il devait continuer comme cela. La ramener à bon port, sans égratignures. Il pouvait le faire. Il pouvait le faire.

"Je vis seul dans le Rose Building, depuis quelques années. Je n'ai jamais eu de colocataire et je ne sais pas si qui que ce soit pourrait vraiment me supporter au quotidien. Mon tuteur l'a fait, mais il a toujours eu une patience infinie et j'ai fait de mon mieux pour lui faciliter la vie. Je ne voulais pas représenter un poids pour lui..."

Lenny avait toujours du mal à déterminer ce qu'il était approprié pour lui ou non de partager. C'était un exercice délicat, d'autant plus que la réponse changeait selon son interlocuteur et leur degré d'intimité. Il essayait juste de faire au mieux et de ne pas mettre Miss Allen dans l'embarras. Il espérait que cela n'était pas le cas...

"Hmm... Je suis désolé pour mon élan de panique, précédemment. Je n'aurais pas dû parler de ces accidents. Mais vous êtes sous ma responsabilité et je détesterais qu'il vous arrive quelque chose. Vous ne mériteriez pas cela. Ce serait de ma faute."

Lenny recommença à tapoter nerveusement le volant, alors que des images intrusives s'imposaient à son crâne, lui montrant toutes sortes de possibles mésaventures, certaines se terminant dramatiquement. Au milieu de tout cela, le souvenir de sa mère se greffa à sa cervelle, son corps inerte sur le sol, médicaments et alcool éparpillés autour d'elle, odeur rance de vomissure...

Réalisant qu'il avait décroché son attention de la route pendant un peu trop longtemps, Lenny secoua la tête, remettant ses idées en place. Ce n'était pas le moment de rêvasser...

"Je... hmm... j'espère que vous n'êtes pas trop inquiète. Si... Si c'est le cas, je peux m'arrêter dès que possible et vous appeler un taxi pour que vous rentriez chez vous en toute tranquillité. Je... Je paierais la course, si vous le souhaitez. Ce serait impoli de ma part de ne pas le faire. Votre chauffeur sera probablement plus agréable que je ne le suis. Je..."

Lenny déglutit, les joues rouges, mal à l'aise :

"Je ne sais pas vraiment comment parler aux gens. Et pour vous, ça a l'air si facile. Je... Comment faites-vous cela ?"

Il savait qu'il n'obtiendrait pas de réponse miracle. Rien qui ne puisse changer fondamentalement ce qu'il était, ses difficultés. Il n'était même pas sûr de vouloir expérimenter une transformation aussi drastique. Mais dans ces moments-là, il aimerait que cela soit plus... aisé. Plus naturel.

@ Invité

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Jeu 5 Mar - 10:56
Quand elle écoutait ce qu’il lui disait, Izzy lui offrait un sourire compatissant, elle comprenait ce sentiment de se sentir incapable de parler devant un auditoire composé d’étudiants, d’enfants, de collégiens ou même de lycéens en réussissant à attirer leur attention comme il se doit. « Je pensais pas ne pas en être capable non plus, puis on m’a aidé. On m’a donné l’envie de me battre pour réussir. » Elle se souvient encore des mots de Paul, et elle se souvient à quel point il a pu l’aider à se sortir la tête hors de l’eau lorsqu’elle a cru que tout était foutu quand elle ne pouvait plus danser. Elle le remercie encore beaucoup trop souvent pour que ce soit normal et elle a peur parfois, qu’il s’en aille et donc de perdre tout ses repères, mais elle ne dit rien. Un nouveau sourire se dresse sur ses lèvres et elle sent ses joues qui se colorent de rouge à l’entente du compliment de son chauffeur « Il paraît. Après je ne pense pas que je pourrais enseigner à plus grand, j’enseigne à des enfants qui sont en first grade, mais je ne pense pas que je pourrais enseigner à des sixth grade, ce serait trop pour moi, ni même des fifth ou fourth grade je serais beaucoup trop angoissée. »  avoue t-elle avec une. Légère grimace qui se tord sur son visage. Ça a toujours été sa hantise et heureusement pour elle, maintenant, elle est titulaire d’une classe, et elle ne pourra plus changer. Puis Izzy avait envie d’en savoir un peu plus sur lui, la curiosité qui s’immisçait petit à petit dans l’organisme, comme d’habitude, de savoir qui était la personne qui la ramenait de cette conférence, et surtout, qui était cette personne qu’elle ne croisait presque jamais. « Oh, on a dû se croiser quelques fois dans le parc de la résidence. » Elle n’en était plus très sûre puis quand elle a envie de sortir c’est qu’elle sent qu’elle va étouffer alors elle prend l’air, se pose dans le parc et la seule chose dont elle a envie c’est de calme et de silence, donc il n’est pas rare qu’elle parle à personne. Izzy aurait bien voulu déposer une main rassurante sur l’épaule de Lenny mais elle se doutait que ce n’était pas la démarche à suivre alors elle posait un regard compatissant sur lui « Vous ne causerez pas d’accidents. » lui affirmait-elle, alors qu’elle n’en était même pas sûre. Peut-être qu’il le ferait, mais elle était sûre que non, si elle avait eu un mauvais pressentiment, elle ne serait pas monté dans cette voiture, tout simplement. Puis elle secouait la tête négativement quand il lui proposait un taxi « Pour être derrière à devoir parler à un chauffeur qui se fiche comme de la peste de savoir qui je suis, ce que je fais et où j’habite, et qui ne veut que se faire quelques dollars ? Ou pire, pour tomber dans une voiture qui sent la cigarette et le café, et un chauffeur mal aimable qui serait sexiste et qui plus est misogyne ? Non merci. Je préfère votre compagnie. » Peut-être qu’elle abusait, mais elle voulait lui montrer qu’il était de bonne compagnie, ce n’était peut-être pas la bonne solution mais au moins, elle essayait. « Je vais vous dire quelque chose, pendant quelques années, je ne savais pas comment parler aux gens, j’avais toujours peur de les déranger, toujours peur de passer pour une bécasse sans cervelles. Puis j’ai eu un problème qui m’a fait arrêter la chose que j’aimais le plus au monde, à savoir danser. Alors je me suis enfermée dans un mutisme que personne ne comprenait, puis j’ai rencontré Paul — vous avez dû le croiser quelques fois — qui m’a prouvé que la vie pouvait être belle et qu’il ne fallait pas que je me taise. Alors j’ai décidé de ne pas écouter ce que disait les gens, j’ai apprit à ne pas me préoccuper de ce qu’ils pouvaient penser. » Izzy n’avait pas prévu de parler de son vécu, ni même de ce stupide accident qui lui avait coûté sa place au New York City Ballet. Mais elle voulait lui faire comprendre que c’était comme un travail sur soi. « Ce n’est pas facile tout les jours, mais ça l’est beaucoup plus qu’il y a quelques années. » Une boule se formait dans la gorge d’Izzy alors que des images se glissaient dans son esprit, sa chute, le fait qu’elle continue la danse, Londres et les bords de la tamise en pleine nuit et sa rencontre avec Paul. Elle s’humidifiait les lèvres et secouait légèrement la tête pour ne plus penser avant de regarder Lenny du coin de l’oeil « Moi je crois en vous. Vous êtes un bon chauffeur, vous êtes quelqu’un a qui je n’ai pas prit le temps de parler quand on se croisait dans notre immeuble, mais j’aurais dû. » Elle improvisait totalement, mais elle savait que le silence l’achèverait un peu et qu’elle finirait par se mettre à pleurer en pensant à sa vie d’avant. « Si vous le souhaitez, quand nous arriveront au Complex, vous pourrez venir boire un café, ou un thé ? Mes colocataires ne sont pas là ce soir. » Enfin peut-être Paul, mais il sera sûrement enfermé dans sa chambre à travailler. « Il doit nous rester pas moins de cinq minutes de route, et j’aimerais vraiment vous offrir une boisson pour vous remercier. »

@ Invité

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Mer 11 Mar - 23:11
Lenny avait sincèrement du mal à croire qu'Isobel ait pu un jour manquer de confiance en elle de cette manière. Tout en elle semblait respirer l'aise, la facilité à converser, à aller vers les autres. Il l'enviait. Tout cela lui paraissait si compliqué, avec toutes ces règles implicites qui lui passaient au-dessus de la tête, ces erreurs qu'il commettait malgré lui et qui lui valaient d'être ostracisé par ses pairs...

Il hocha la tête lorsqu'elle lui confia ne pas se sentir prête à enseigner à des élèves plus âgés que ceux dont elle s'occupait. Il comprenait tout à fait. D'après Lenny, plus les enfants vieillissaient, plus ils se faisaient cruels, mauvais. Il en avait fait l'amère expérience, durant sa propre scolarité...

"Je comprends. Plus ils sont jeunes, moins ils sont modelés par la société. Ils sont encore innocents, ils n'ont pas cette... méchanceté."

Malgré les années de thérapie, Lenny avait toujours la gorge serrée quand il évoquait ce type de sujet. Il se rappelait des humiliations, des violences, des moqueries, des injures. Il se sentait minuscule, pathétique, lui qui était pourtant si grand et dont l'enfance remontait à bien des années en arrière.

Il recommença à tapoter nerveusement le volant, haussant les épaules lorsqu'Isobel suggéra qu'ils aient pu se croiser dans le parc de la résidence :

"Je ne sais pas. Je n'en profite que très peu et lorsque je le fais, j'ai généralement un casque sur les oreilles et les yeux rivés sur un livre ou mon téléphone. Je n'aime pas parler à des gens lorsque je ne suis pas prêt à le faire et la plupart comprend le message que je renvoie par mon attitude. "

Même s'il lui était déjà arrivé d'être abordé malgré tout, dans le parc ou ailleurs. Des personnes qui considéraient qu'il ferait une bonne oreille attentive pour leurs anecdotes ou leurs malheurs, notamment. Lenny s'était parfois fait draguer, mais il ne l'avait généralement compris qu'après coup, grâce à une nouvelle perspective. Il n'était pas doué pour déceler les sous-entendus et autres jeux de sociabilisation dont les neurotypiques usaient et abusaient tant...

Dans un élan nerveux, Lenny s'était excusé auprès d'Isobel pour son précédent comportement et avait suggéré qu'elle prenne un taxi, qu'il était prêt à payer de sa poche. Mais la demoiselle n'était visiblement pas d'accord avec lui. Il porta une de ses mains à son visage pour se gratter anxieusement la joue face à sa description peu flatteuse des chauffeurs de taxi, marmonnant d'une voix embarrassée :

"... J'aime le café. Mais pas la cigarette. Et je fais de mon mieux pour ne pas être sexiste ou misogyne. Parfois, je dis des choses stupides ou déplacées sans y penser. Mais j'essaie de ne plus le faire. Vous n'apprécierez plus ma compagnie si je venais à dire une de ces choses, c'est certain."

Lenny ne comprenait pas ce qu'elle tirait de sa présence, de leur conversation. Il était incapable de saisir pourquoi quiconque pouvait s'intéresser à lui de la sorte. Il était... perplexe. Perdu. Chassant cette pensée de sa tête, il écouta attentivement la jeune femme, qui lui confia qu'elle n'avait pas toujours été aussi bavarde. Qu'elle avait même fait preuve de mutisme. Lenny hésita un bref instant, avant de souffler timidement, telle une confidence :

"J'ai moi-même été non-verbal, quand j'étais plus jeune. Cela a duré plusieurs mois, à l'époque. Je ne pouvais plus dire le moindre mot, je communiquais en pointant du doigt et en utilisant des images, avant de pouvoir utiliser à nouveau des mots écrits, puis verbaliser mes pensées. C'est... C'est très frustrant. Les gens n'écoutent pas, s'ils n'entendent pas votre voix. Vous avez beau essayer de vous exprimer, ils vous tournent le dos. Hmm... Ca a dû être compliqué pour vous."

Lenny avait craqué après ce qui s'était passé avec ses parents, après avoir été confié à son tuteur. Cela avait été dur, très dur, pour lui comme pour son tuteur et sa famille. Il avait fallu beaucoup de patience, d'aide thérapeutique, de temps, de gentillesse pour qu'il parvienne peu à peu à exorciser ses démons...

"Je crois que ça ne sera jamais complètement facile. Pour moi, en tout cas. J'espère qu'il en sera autrement pour vous. J'ai toujours ces... épisodes, où je n'arrive plus à parler. C'est très agaçant. Ce n'est plus aussi long ou fréquent qu'autrefois, mais ça fera toujours partie de ma vie. Et je dois m'en accommoder."

Lenny avait du mal à ne pas ramener les choses à lui, d'une certaine façon. C'était sa manière de montrer qu'il comprenait ce qu'Isobel avait pu traverser, mais c'était maladroit de sa part et il le savait. Il se mordit les lèvres, songeant qu'elle devait le considérer en égoïste, quelqu'un qui ne songeait qu'à lui-même...

Les doux mots d'Isobel le firent rougir considérablement et il se retrouva incapable de lui offrir une réponse satisfaisante. Elle croyait en lui. Ils se connaissaient à peine et elle croyait en lui. Son coeur battait la chamade dans sa poitrine, sa gorge se nouant sous le coup de l'émotion. C'était là des mots qu'il avait tant besoin d'entendre, en permanence. Cette validation après laquelle il courait malgré lui, sans cesse...

Il fut soulagé qu'elle change de sujet, mais sa proposition le laissa pantois. Lenny n'était pas spontané. Il avait généralement un programme pour la journée et s'y tenait autant que possible. Aller boire le thé ou le café chez Isobel ne faisait définitivement pas partie de ses plans ! Il aurait dû refuser. Il était fatigué, fatigué par la conférence, par la conduite, par leur conversation, mais...

"D'accord. D'accord, un café. J'aime le café. Un café, ce sera parfait."

Lenny se répétait nerveusement, essayant tant bien que mal d'intégrer ce nouvel événement à son planning mental de sa journée. Cinq minutes de route. C'était le temps qu'il avait pour se ressaisir et se lancer dans cette activité ô combien spontanée. Lenny se focalisa sur sa respiration et sa conduite, soulagé de pouvoir finalement se garer à sa place, mais anxieux à l'idée d'entrer dans cet environnement inédit.

Et s'il faisait une bêtise ? S'il cassait quelque chose ? S'il se passait un truc qu'il ne pouvait pas prédire et qu'il paniquait ? Isobel avait déjà eu beaucoup à supporter de sa part, elle n'avait pas besoin de le voir dans cet état...

Plongé dans ses pensées un peu trop longtemps, il en sortit dans un sursaut et s'excusa vivement, retirant sa ceinture et sortant de sa voiture, se frottant vigoureusement les jambes dans un geste nerveux et automatique. Il croisa ensuite les bras, se protégeant symboliquement du reste du monde, avant d'emboîter le pas derrière Isobel jusque chez elle.

Il la suivit avec hésitation dans son appartement, mais n'osa pas se mettre à l'aise, pas sans son autorisation explicite. Veste sur les épaules, chaussures aux pieds, Lenny restait dans l'entrée, ses bras cessant de l'enlacer pour se rabaisser et se faire ballants de chaque côté de son corps, alors que ses sens absorbaient chaque nouvelle information, chaque petite donnée qui lui permettait d'appréhender son environnement.

"C'est... joli."

C'était ce que les gens étaient censés dire, non ? Quand ils rentraient chez quelqu'un ? Lenny n'était plus sûr de rien...

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Lun 23 Mar - 16:49
Izzy n’avait jamais eu l’habitude de se confier de la sorte, elle se sent un peu soulagée et elle se demande tout de même ce qu’il va penser d’elle, est-ce qu’il va croire qu’elle est étrange ? Est-ce qu’il va se dire qu’elle n’a pas la lumière à tout les étages ? Et puis au fond, elle s’en fiche parce qu’en dépit de tout les doutes qui venaient dans son esprit ça lui fait du bien. « Oui, ils sont mignons et surtout, ils ont encore cette éticelle dans le regard qui me donne envie de me lever chaque matin. » Parce qu’elle aime bien écouter leurs histoires, leurs rêves aussi. Même si parfois c’est compliqué, l’institutrice aime bien les voir évoluer, et grandir, que ce soit intellectuellement ou dans leurs façons d’être. Puis Izzy réagit, peut-être qu’elle l’a déjà croisé et si c’est le cas, elle se sent encore plus idiote de ne pas avoir prit le temps de discuter avec lui « Oh… Je ne sais pas alors, mais quoiqu’il en soit, je ferais attention après pour voir si je ne vous croise pas, rien que pour vous dire bonjour, il faut toujours être poli parce qu’on ne sait pas de quoi demain est fait. » Izzy venait d’inventer cela mais elle s’appliquait à dire bonjour à tout ce qu’elle croise dans la résidence pour ne pas passer pour l’aigrie de service et pour pouvoir demander des services à ses voisins si jamais elle a un problème, un jour. Isobel ne peut s’empêcher de s’emporter quand il parle d’un taxi, les seuls expériences qu’elle a eu ont été quelque peu déplorable et elle n’a pas envie de vivre la même chose, même si tout les chauffeurs ne sont pas pareils. Mais Izzy ne veut pas prendre le risque « La cigarette n’est vraiment pas quelque chose que j’aime. » Avoue Izzy en haussant les épaules « Mais je suis sûre que je saurais faire la part des choses, le ton employé est quelque chose qui permet de deviner si la personne est sincère ou non. » Quand quelqu’un semble énervé quand il tient des propos déplacés, Isobel est sûre que cette personne est sérieuse. Puis, Izzy parle de ce qui l’a brisé un peu, quelques longues années plus tôt. Ce qui lui avait brisé le coeur. « Ça n’a pas vraiment été compliqué… enfin si. Mais j’étais à Londres à cette époque, chez ma grand-mère. Disons qu’on a réussi à cohabiter, même si elle voulait m’assommer avec sa théière. Je sortais toute la journée et je rentrais que pour lui faire son dîner. Elle comprenait que je ne voulais pas parler et elle me mettait les ingrédients qu’elle voulait manger au premier étage du frigo. » Et puis elle avait croisé Paul, et Paul lui avait ramené la petite lueur dans les yeux, lui avait ramené l’envie de sourire même si elle ne pouvait plus danser. Izzy regardait Lenny du coin de l’oeil avec un sourire compatissant qui se dressait sur les lèvres « Vous y arriverez. » Elle était un peu trop optimiste sur cette histoire mais elle voulait l’être. Elle voulait qu’il voit, qu’il avait quelqu’un qui croyait en lui, si lui ne pouvait pas le faire. Et par la suite, elle l’invitait à venir boire quelque chose chez lui c’était bien la seule chose qu’elle pouvait faire, lui offrir une boisson chaude en guise de remerciement, peut-être qu’elle pourrait lui donner un billet pour l’essence. Quand ils arrivèrent à destination, Izzy sortait de l’habitacle du véhicule en s’étirant pour réveiller ses muscles endoloris, puis elle se dirigeait vers son appartement, avant d’ouvrir la porte, s’annoncant, mais personne ne répondait, alors elle se dirigeait jusque la cuisine, se tournant vers Lenny pour lui sourire encore « Merci. C’est tout une affaire de colocation cette déco. » Et elle lui tendait une tasse de café ainsi que le sucre avant de se mettre sur la pointe des pieds pour récupérer la boîte de biscuits spécial invités et de lui déposer. « Si jamais vous avez besoin vous savez que vous pouvez venir sonner ici maintenant. » Et elle lui offrait un joli sourire « Même si c’est juste pour parler parce que vous en avez envie. Je serais là à vous écouter. » Et elle prenait une gorgée de sa boisson en passant une main dans ses cheveux « Merci encore pour le voyage, vous avez vu, j’avais raison, rien de grave n’est arrivé. Vous êtes un bon pilote. » Au fond, si elle n’avait pas eu confiance, elle ne serait pas monté dans le véhicule Izzy. C’est tout ce qu’il fallait retenir.

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