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mirando la gente pasar #jan

@ Invité

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Mar 29 Oct - 11:44

i was painting a picture, the picture was a painting of you


bonjour, vous êtes bien sur la messagerie de dario jensen. laissez-moi un message vocal ou textuel, et je vous répondrai dés que possible. merci. à la fin de votre message, si vous souhaitez le modifier, tapez dièse.
dario, t'es le pire, et j'espère vraiment que tu vas finir stérile et impuissant.

t'as pressé ton doigt sur le bouton rouge avec vivacité, énergie dépensée inutilement puisque ton téléphone est tactile. mais ton grand frère, là, l'aîné supposément fiable et responsable, il te casse les couilles sévère, alors te te défoules sur la vitre de verre qui n'a rien demandé à personne. tu prends ton téléphone à deux mains, cherche encore son contact. la sonnerie retentit pendant vingt très longues secondes, et le même manège se répète.
bonjour, vous êtes bien sur la messagerie de da-
cette fois, tu coupes avant d'avoir la possibilité de lui laisser un message. t'as l'impression de lui avoir coupé la parole, qu'il a fermé son clapet, et quelque part c'est presque satisfaisant. t'attends trente secondes. c'est long, trente secondes, dans le froid de l'automne new yorkais, tard le soir. le bronx n'est en rien chaleureux à ton égard de petit blanc homo. tu lèves les yeux vers un grand building, baisse le nez sur la ribambelle de messages que t'as envoyé à dario. ça fait plus d'une heure que tu l'attends, ce cacchio di ciuco. ta mère a jamais aimé que tu l'insultes, mais il l'a mérité tellement de fois que t'en as perdu le compte. une heure que tu poireautes à dix mètres d'el halito, dont t'as vu les gens sortir, les portes se fermer, les lumières s'éteindre. ton téléphone vibre.
j'ai oublié, je vais dormir là, gros tournage demain. prends un uber, je te rembourses.
tu te dis que tu vas directement demander son adresse pour passer la nuit à lui flinguer son sommeil réparateur.

ton paquet de clopes est presque vite, t'as jeté l'avant-dernier mégot à tes pieds. ça veut dire que tu tiendras jamais le voyage du retour sans tuer quelqu'un. t'as un regard par dessus ton épaule, fixe le bâtiment dans lequel t'as été une bonne partie de la journée. t'as accueilli un médecin au nom d'act-up pour donner une conférence spéciale adultes ; enfermé dans la salle, derrière un rideau, t'as laissé une camarade poser les questions et gérer l'entretien, pour une fois. tu te sentais pas d'être sur scène, d'être regardé, qu'on t'entende parler. t'es resté dans les coulisses, sans rien demander à personne. fallait que tu sois là.
et que ton frère te laisse tomber, ça te rend fou. vous êtes pas proches, mais t'espérais juste pouvoir retrouver la chaleur de ton foyer au plus vite. prendre une douche chaude, pouvoir appeler ta mère en disant que dario t'as bien déposé, que oui il va bien, qu'il a un gros tournage demain. et elle aurait été fière de vous deux, et ça aurait été juste bien pour t'endormir devant un film à la noix. t'aurais eu un peu de quiétude. mais non.

tu reviens sur tes pas. le froid rougit tes joues, et tu te sens pas de rester debout dans la rue. t'as pas appelé de uber parce que t'as pas les moyens - mais tu diras quand même à dario que la course t'a coûtée bonbon. tu passes la portes du centre d'accueil, arrive dans le hall. il te semble entendre de la musique venant de l'étage, alors tu la suit, tout naturellement. tes yeux humides à cause du froid cherchent la source en même temps que tes oreilles gelées. y a une porte, là, entrouverte. la mélodie vient de là, et tu toques d'une phalanges peu assurée, tout en te creusant une ouverture plus conséquente.

buona sera. tu souris, timidement. le cadrant de la porte rattrape ton épaule qui s'y vautre sans douceur : ça se voit sur ta gueule que t'en as marres. mais y a quelque chose qui s'est illuminé quand t'as posé tes yeux sur alejandro, seule présence dans la pièce, seule source de chaleur et de lumière dans cet automne maussade. t'es attiré, comme une mouche. tu vas te griller les ailes. désolé, je te dérange. t'hausses le nez vers l'activité de ton ami. mon frère m'a posé un lapin. je viens t'aider à fermer, du coup. tu te pinces les lèvres, regarde tes pieds d'un air gêné. si tu veux bien. t'as relevé les yeux vers la tronche de jan, et ton sourire est revenu au galop. tu peux pas, tu peux juste pas ne pas sourire quand il est là.

@ Invité

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Mar 29 Oct - 17:32


mirando la gente pasar
feat @Livio Jensen

Il est tard et comme de plus en plus souvent, ils sont ouverts alors que les portes de l’association devraient être fermées depuis longtemps. Il voudrait apprendre à dire non parfois, à refuser, à expliquer qu’il ne peut se permettre d’en faire autant, que lui aussi a une vie et le droit de se reposer. Mais Jan n’y arrive pas, car il aime ce qu’il fait, car il aime tout court ces gens et ces jeunes qui passent les portes de la petit association qu’il a créé par la fureur de son coeur et l’espoir de meilleurs soirs. Alors oui, il est tard, oui il devrait être chez lui, oui il devrait être avec quelqu’un, aimer, réapprendre à sourire, ne pas être seulement l’éduc’ du Bronx, celui qui aide, celui qui sauve, celui qui aime. Il devrait n’être que lui, accepter de n’être que lui. Mais c’est trop dur, d’écouter son propre coeur jouer du tambour quand la mélodie des autres est plus facile à calmer. Alors ils sont encore ouverts et il n’a pas été capable de refuser.

Il a mis un peu de musique, ce soir, seul un lit est occupé par une jeune fille de 17ans, que ses parents ont mit dehors pour des raisons illogiques. Ils ont mangé ensembles, discuté puis, épuisée, la petite est allée se coucher après un merci qui aurait pu faire chialer Estrella s’il n’avait pas le coeur bien accroché. Il reste la nuit quand il y a quelqu’un dans les locaux, pas par manque de confiance juste pas peur qu’il arrive quelque chose. Son chat sera nourri par le voisin qui a les clés de chez lui, il a du rechange dans son bureau, il prendra le canapé comme lit pour laisser de l’intimité à Clea, l’adolescente endormie. Occupé, les yeux rivés sur les papiers qu’il range sans relire, Jan entend bien des bruits de pas en arrière mais ne se retourne qu’en reconnaissant la voix et le timbre italien qui le fait immédiatement sourire. Livio est à quelques mètres, il a l’air fatigué, a les yeux brillants. Surement le froid de dehors, il n’a pas la veste adéquate pour des températures comme celles d’en ce moment. Il ne le dérange pas, malgré ce qu’il dit, ils ne se sont pas vus depuis quelques jours, il n’y a pas eu d’ateliers à El Halito depuis le dernier, ils devaient réfléchir à la date du prochain mais ils n’ont pas eu le temps et Jan se note dans un coin de la tête d’y repenser le lendemain.
- Tu ne me déranges jamais Liv’,  je dors ici de toute façon…
Il se lève, abandonne le sol et les dossiers empilés pour se diriger vers son ami.  De près, il n’a pas l’air bien, Jan est observateur, trop peut-être et  lorsque son empathie  se mêle, ça ne donne jamais de bons résultats : il comprend vite ce qui se trame, lit à travers les mensonges, se fait du mal en ressentant trop fort, trop vite, trop tout.
-Y’a un truc qui ne va pas, n’me dis pas non, c’est écrit sur ton visage… Tu veux un café ?
Un café, pas du mezcal. Un café pour rester éveillé, pour discuter, pour se réchauffer. Un café, pour ne pas oublier, pour accepter d’en parler.

@ Invité

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Mer 30 Oct - 21:24
un haussement de sourcils étonné. il dort ici ? tu ne savais pas que jan faisait ça. tu t'imaginais qu'il parvienne à garder un peu de son intimité, au mois pouvoir rentrer chez lui et souffler, avec son chat qu'il semble tant apprécier. mais, en y réfléchissant bien, ça lui ressemble. t'as un léger rire, soufflé du nez, avec tes yeux brumeux qui clignent lentement. et quand tu le vois arriver, la première chose que t'as envie de faire, c'est le prendre dans tes bras. t'as cette espèce d'impulsion, d'envie, de besoin même. t'as besoin d'affection. ta relation avec pace, récemment, n'est pas au plus haut ; vous passez pas vingt quatre heures sans que tu fasses la gueule à un moment donné. en fait, quand tu passes en revu toutes tes interactions sociales récentes, y en a aucune qui est au plus haut.

tu gardes tes bras bien croisés contre ton torse, baisse la tête quand il lit à travers tes prunelles. t'aimes pas ça, t'aimes pas quand on regarde dans tes yeux. t'as peur que les gens qui te fixent comprennent tout, lisent tout ce que t'as pu faire de mal. qu'on te voit enfin comme t'es, ton vrai visage. t'aimes pas ça. t'as perdu ton sourire, il est sûrement tombé à tes pieds.

ça me fait chier que mon frère m'ait oublié. c'est rien. tu sais très bien ce qu'il veut dire par y’a un truc qui ne va pas. y a un truc qui va pas en général, globalement. t'es à fleur de peau en ce moment, livio, tu démarres au quart de tour, t'es une bouteille de gaz dans une cheminée. ça se voit, tu transpires ça. tu prétends toujours que c'est la saison, que c'est ta mère, que tu t'es engueulé avec ton frère, que tu t'inquiètes pour ton mec. quand, vraiment, t'as pas envie d'en parler, tu marmonnes un "c'est ma maladie", et ça calme direct tout le monde. comme si t'étais une pauvre bichette en sucre avec un cancer en phase terminale. tu détestes te définir par ça. t'en servir comme excuse. c'est juste parfois plus simple.
parfois, tu dis juste que c'est quelque chose qui te chiffonne sur le moment. comme là.

tu as du déca' ? tu demandes, tout en défaisant ton écharpe. je préfère pas prendre de café à cette heure-ci. t'as cours demain. ton client aimerait te voir demain soir, et pace aussi. tu dors déjà pas, en ce moment, tu peux pas te permettre de te tenir éveillé. puis, à vrai dire, tu n'imagines pas une seule seconde t'endormir en présence de jan. il te tient éveillé. tu lui souris, achève d'enlever ta veste que tu vas machinalement poser sur le dossier d'une chaise qui traîne. en quoi je peux t'être utile ?

t'es là, t'es prêt à juste t'abrutir en passant le balais, sifflotant une chanson italienne. ou à ranger des chaises, toujours le même chemin, de la première à la dernière.
la musique qui tourne en fond te réveille, te rappelle un peu au présent, à la réalité. tu papillonnes des cils, tourne ta tête vers la toute petite enceinte. c'est marrant, tu te dis, comme il ne met de la musique que pour lui, il a le matériel adéquat. il n'est pas grandiloquent, ni dans la surenchère. il est tout ce qu'il y a de plus vrai, évident ; c'est sûrement ça qui le rend si complexe.

t'écoutes quoi, cucciolo ? le mot est parti tout seul, et tu glousses un peu malgré toi. revenu au galop, ton sourire. tu te dis que ça lui va bien à jan, mais aussi qu'il a gagné une place dans ton estime. elles sont rares les personnes que t'appelles comme ça. un sobriquet hérité de ta mère, qui le disait en te pinçant les joues. penser à elle redouble ton sourire.

@ Invité

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Jeu 7 Nov - 20:48


mirando la gente pasar
feat @Livio Jensen


Il ment mal Livio, très mal mais Jan ne dit rien, continue de sourire tendrement avant de reculer pour attraper un dossier. Son frère, oui, surement que ça le fait chier qu’il l’ait oublié mais y’a pas que ça. Ils n’ont pas eu énormément d’intimité, mais Jan est observateur, il sait déceler quand quelque chose tire vers le bas ou vers le haut. Il sait reconnaitre la lumière et les ombres. C’est surement pour ça que lui arrive à feindre si aisément, quand les seconds rattrape la première. Faisant volte-face en entendant la question de l’italien, Jan ne fit qu’acquiescer, il avait du déca, du thé, du jus d’orange pressé et surement un fond de mezcal qu’Hawa lui avait acheté quelques semaines plus tôt. Il avait même des gateaux si Livio avait la dalle : Jan en gardait toujours car lui était un bec sucré et qu’il dépensait plus d’énergie que deux hommes réunis. C’était ça, de courir partout, de vivre plusieurs vies, de ne jamais s’arrêter. D’être un soleil contre lequel les autres peuvent se nicher.
Faisant quelques pas vers la petite cafetière, attrapant le paquet de déca, il changea le filtre avant de mettre la machine à tourner. Il en prendra aussi, ça ne lui donnera pas de coups de fouet mais est-ce-que le café le faisait encore ? Pas sûr, il en boit tellement que ça autant d’effet sur son organisme que de l'eau minérale. Y'a que l'alcool qui le réveille, ce qui en y pensant, est peu triste. Heureusement pour lui qu'il n'a pas la bouteille facile, ça pourrait devenir un problème.

- Tu peux porter ces piles de dossier dans l'armoire là ? Por favor.

Du bout de l’index, il désigna la grosse armoire en bois, celle qu’on ferme à clé en habitude, celle qui contient toute sa paperasse à défaut d’avoir de la palce dans son petit bureau. À l’origine, c’était un cagibi, ceci explique cela, y’a pas de place dans un placard à balais pour deux ans de compta. Occupé par la cafetière qui tourne, Jan ne peut s’empêcher de relever la tête, les yeux froncés, sous la remarque de Livio. Il comprend parfois quelques mots d’italien, proche de l’espagnol mais là… Là non. Et Visiblement ça fait tire le jeune homme qui retrouve un peu des couleurs.

- Ça veut dire quoi cucciolo ?

La tasse remplie à moitié, l’éducateur ne perd pas son sourire, se rapprochant enfin de son ami pour lui tendre son café.

- J’préfere te voir sourire, je n’aime voir les gens auxquels je tiens, dans une mauvaise passe.

Ainsi que tous les gens autour de lui. Jan ne supporte pas la tristesse, le malheur, les difficultés. Il essaye tellement de guérir les maux de tout le monde, de panser les plaies qu’à force, il s’oublie, s’efface, fait passer les autres avant sa propre santé. Heureusement qu’il n’a pas de médecin traitant, il se ferait remonter les bretelles rapidement.
Se grattant la nuque de la main libre, le regard se tourna vers la petite enceinte. Oui, la musique, il aimait ça, surtout cette chanson qui lui rappelait de bons souvenirs dans son pays. Petit à petit, il tentait de faire au mieux pour faire le deuil et accepter à nouveau ce territoire qui l’avait vu grandir. Ça passait par la musique et la cuisine, c’était plus simple pour lui.

- C’est La Llorona, une chanson populaire chantée par Irene Mardi, c’est… ma chanson préféré même si ce n’est pas très joyeux. Tu aimes ?

la chanson <3:

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