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Guide pour comprendre la grossophobie

Dr Akopian
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Guide pour comprendre la grossophobie


Qu’est-ce que la grossophobie ?
Daria Marx et Eva Perez-Bello du collectif Gras Politique, autrices de “Gros” n’est pas un gros mot, définissent la grossophobie comme
“l’ensemble des attitudes hostiles et discriminantes à l’égard des personnes en surpoids”.

Mais concrètement ?
Concrètement, la grossophobie est partout : à la maison comme au travail, dans les transports en commun et dans l’espace public, à l’hôpital et à l’école, dans les magasins et dans les médias, dans la bouche de nos familles et ami·e·s comme dans nos têtes — qu’on soit gros·se ou non. Concrètement, notre société dans son ensemble est grossophobe et sa grossophobie prend de multiples formes. Elle peut être grossièrement évidente comme plus sournoisement subtile. C’est une discrimination quotidienne et normalisée qui passe souvent inaperçue qu’on assimile dès l’enfance. La personne grosse n’est pas uniquement quelqu’un qui défie les normes du corps valide, mince et blanc qui se trouve au centre des standards de beauté occidentaux, elle doit également faire face à des préjugés cultivés à l’échelle sociétale. La personne grosse est souvent perçue comme fainéante, négligée voire sale et puante, méchante et vicieuse ou, à l’inverse, stupide et d’une gentillesse extrême (puisque désireuse d’être un minimum tolérée par ses pairs donc prête à tous les sacrifices), mange mal et se goinfre forcément de sucre et de gras, est en mauvaise santé, n’est ni désirable ni désirée ni désirante et donc dépourvue de toute vie amoureuse et sexuelle. Les préjugés sont légions mais les gros·ses aussi.

La grossophobie, c’est une discrimination ordinaire qui prend différentes formes et dont on parle peu, bien qu’elle se retrouve partout.

Alors pourquoi jouer un personnage gros ?
Pourquoi pas ? Une personne grosse, au même titre qu’une personne mince, ne se définit pas par son poids. Si, tel que l’écrivent Daria Marx et Eva Perez-Bello, elle a “conscience de [son] volume, et de l’embarras qu’il peut causer dans des espaces où rien n’est pensé pour l'accueillir” elle n’en reste pas moins une personne à part entière, avec son vécu et ses émotions, et toute son existence ne tourne pas nécessairement autour de son corps. Il n’existe pas une seule existence universelle de personne grosse et tous·tes les gros·ses ne sont pas confronté·e·s aux mêmes problèmes. Les gros·ses ont également une vie “en dehors” de leur corps, une famille, des ami·e·s, un passé, bref une multitude de possibilités s’offre ainsi à vous… comme avec un personnage mince.

Et quels termes employer ?
Pour une partie de la communauté, utiliser le mot “gros·se” pour parler de soi est une manière de se réapproprier un terme utilisé contre ses membres de manière rabaissante et insultante. Toutefois, ce n’est pas le cas pour tout le monde, ça ne fait pas exactement consensus et ça ne signifie pas non plus qu’une personne utilisant ce terme pour elle-même n’aura aucun problème à l’entendre dans la bouche de quelqu’un d’autre, gros·se ou non.

De manière générale, commenter le poids d’autrui, peu importe leur gabarit, n’est pas ce qu’on fait de plus sympathique et il y a bien d’autres caractéristiques à relever si votre rp exige une description physique d’un autre personnage. Cela dit, en jouant un avatar dit “plus size”, vous pourriez être amené·e à évoquer le corps de votre personnage, son rapport à ce dernier, au regard des autres, à la grossophobie et quantité d’autres sujets liés de près ou de loin à l’image de soi et/ou la grossophobie. La manière dont vous évoquez votre personnage dépend du vécu de votre personnage, de votre propre sensibilité mais aussi de celle de vos partenaires aussi (qui peuvent être concerné·e·s et pas nécessairement à l’aise avec le vocabulaire). Il est cependant nécessaire de prêter une attention particulière aux tournures de phrases et au vocabulaire employés, surtout lorsqu’on écrit à la troisième personne. En effet, la frontière entre le point de vue de votre personnage et le vôtre peut vite être brouillée si vous, narrateur·ice omniscient·e (qui, par définition, êtes sensé·e être objectif·ve) tombez dans la subjectivité à travers des descriptions maladroites (comme, par exemple, “elle est laide” si votre personnage souffre d’un manque de confiance en soi). C’est bien sûr un exemple très simplifié mais toujours est-il que la lecture de ce genre de choses peut s’avérer très violente. La partie trigger & warning du profil peut ainsi vous aider à prévenir de potentiels•les partenaires/lecteurs•ices et éviter les mauvaises surprises susceptibles de mettre mal à l’aise, voire de faire remonter de mauvais souvenirs et traumatismes liés à certains mots. La communication reste votre meilleur allié pour éviter les faux-pas !

Est-ce qu’il y a des choses à ne pas dire/faire ?
De manière générale, on essaiera d’éviter tout compliment ambigu, de type “tu as un beau visage malgré tout”, “tu serais tellement plus joli·e si tu étais mince” et autres commentaires se voulant gentil “en dépit” du gabarit de quelqu’un. Bien que ça puisse partir d’une bonne intention (et peut même être bien reçu), ce genre de réflexions entretient l’idée qu’être gros, c’est obligatoirement être laid.

Partir du postulat qu’une perte de poids qu’a connu ou connaîtrait votre personnage dans son passé ou son développement futur sur 99 résoudrait tous ses problèmes est une idée non seulement dangereuse mais également erronée. Si cela peut, en effet, faciliter un quotidien compliqué en termes d’accessibilité aux soins, au monde du travail, aux vêtements et dans bien des domaines dont la société refuse ou limite l’entrée aux personnes grosses, mincir n’est pas la solution miracle qu’on imagine. Ce n’est d’ailleurs pas juste pour occuper psychologues et psychiatres qu’on leur envoie des gens désireux de subir une chirurgie bariatrique (ou chirurgie de l’obésité) tout au long de cette démarche mais bien parce qu’il s’agit d’un événement sérieux, à ne pas prendre à la légère et susceptible de générer certains problèmes, comme la dysmorphie. De plus, toute perte de poids, peu importe son “mécanisme”, n’est pas nécessairement la success story que décrivent les spécialistes du régime dont on peut voir les spots publicitaires dans les médias. Il arrive qu’on maigrisse sans le vouloir, suite à la maladie, à un traumatisme, à des changements importants dans sa vie. Ce bouleversement dans la vie d’une personne n’appelle pas forcément aux félicitations. On a pourtant souvent envie d’en formuler parce qu’être gros est perçu négativement par la société et que, par extension, la perte de poids est vue comme une victoire. Elle peut l’être, lorsqu’elle est désirée (indépendamment des raisons qui sont à son origine, là n’est pas la question) mais ça n’est pas toujours le cas. Les personnes grosses ont entendu parler régime & minceur toute leur vie, se voir développées en rp comme un problème à résoudre n’est pas exactement la représentation dont elles ont nécessairement besoin ni celles qu’elles attendent avec impatience. De plus, entretenir cette idée à travers ce type de représentation, c’est dire implicitement qu’une personne grosse se doit de changer pour être acceptée en société et, implicitement, nier son droit d’exister et d’être respectée en tant que telle.

Il faut également faire attention aux stéréotypes et aux clichés qui contribuent à entretenir la grossophobie. Comme mentionné précédemment, le fait d’être gros·se ne définit pas une personne et si cela peut, en effet, avoir un impact sur sa vision du monde et son vécu, ce n’est pas pour autant ce qui la construit et explique toute sa personnalité ou son comportement. Lier, par exemple, une sexualité très active à une femme grosse peut vite s’assimiler à une forme d’objectification, voire de fétichisation. Attention, cela ne signifie pas pour autant qu’un personnage plus size ne doit pas avoir la moindre vie sexuelle (encore un cliché très répandu par ailleurs), il s’agit uniquement de réfléchir aux sujets abordés, aux raisons qui vous poussent cela et à la façon de le faire.

Si la grossophobie est partout, en quoi ça pourrait impacter mon personnage ?
Comme mentionné plus haut, il n’y a pas une seule expérience de personne grosse et cela s’applique également aux personnages de rp. Iels peuvent faire l’expérience de la grossophobie, internalisée ou extérieure, à des degrés différents, en être pleinement conscients·es ou non. Le milieu du rpg se veut tolérant et ouvert d’esprit, et faire l’impasse sur l'existence de la grossophobie irp est une idée séduisante. Après tout, l’objectif du rp n’est pas de se faire du mal, surtout lorsqu’on développe des thèmes qui nous tiennent à cœur et/ou qui nous concerne irl. Bien sûr, comme dans la réalité, il existe des situations et des circonstances où elle n’est pas activement présente. Elle n’empêche pas non plus tout le monde d’être heureux·se ni de s’épanouir individuellement ni socialement, elle ne doit donc pas vous arrêter si vous désirez développer des liens et des arcs narratifs qui vous intéressent. À vous de décider, finalement, de la place que vous souhaitez lui laisser avec les informations dont vous disposez.

Mais il n’y a pas beaucoup de ressources côté avatars pour jouer une célébrité “plus size”…
En effet et si les choses commencent à évoluer doucement dans les médias, il faut encore creuser un peu pour trouver des avatars. Cela dit, vous pourrez trouver une petite liste dans l’annexe "Faceclaim : promouvoir la représentation".

J’ai peur de ne pas trouver de liens…
C’est une crainte légitime dans le monde du rpg quand on choisit un avatar moins ou peu connu. Cependant, sur 99, l’avatar n’est pas au centre des préoccupations quand il s’agit de trouver des liens. Jouer un personnage plus size n’empêche pas de rejoindre l’une ou l’autre des communautés du forum (qui sont au centre de l’intégration) et on ne s’arrête pas au physique de l’avatar de lae voisin·e d’à côté quand on décide de lui envoyer un mp.

Et si je ne suis pas à l’aise/si je ne me sens pas légitime pour jouer un personnage gros ?
C’est un sentiment tout à fait valide et après tout, ça n’a rien d’une obligation. Qu’on soit directement concerné·e ou non, le sujet peut être délicat à aborder et cette annexe a simplement pour but d’apporter quelques conseils et des ressources susceptibles de vous aiguiller dans votre démarche.  

RESSOURCES (en vrac et à consulter avec précaution)
- C'est quoi, la grossophobie ? chez grossophobie.ca
- Pour une représentation plus humaine par Catherine Labelle, chez grossophobie.ca
- La vérité sur la grossophobie, chez Moustique
- Le "bon" gros par Catherine Labelle chez grossophobie.ca
- Grossophobie internalisée 101, par Edith Bernier chez grossophobie.ca
- Être un·e allié·e non-gros·se chez grossophobie.ca
- 29 exemples de privilège mince chez Gras Politique
- Cher·ère·s ami·e·s non-gros·ses, lisez donc ça chez Gras Politique
- Se "sentir" gros par Catherine Labelle chez grossophobie.ca
- Le "courage" d'être gros·se par Catherine Labelle chez grossophobie.ca
- La représentation sexuelle des femmes grosses par Bordel Polaire
- (Twitter thread en anglais) Fellow fats: how do you personally define “fat fetishism”? How do you personally distinguish fat fetishism from attraction? par Audrey Gordon/Your Fat Friend
- Grossophobie: "Les gros sont les derniers qu'on peut encore insulter en toute impunité" par Noémie Jadoulle chez Moustique
- Je ne suis pas une grosse acceptable par Queen Mafalda chez Gras Politique
- (vidéo) MON CORPS par Coucou Les Girls
- (interview) Christine Morency : la beauté est dans la tête de qui la projette chez grossophobie.ca
- (témoignage) Justine: "la grosse que je suis reste grossophobe dans ses mauvais jours" chez Gras Politique
- (article en anglais) 'FAT' is not a bad word par Stephanie Yeboah
- (article en anglais) Please Don’t Bring Up ‘Skinny Shaming’ When We Talk About Fat Shaming par Aubrey Gordon/Your Fat Friend