Spoiler:

Très honnêtement, seule, elle n’y serait pas allée. Depuis quelques mois, Anneke rate plus de cours de boxe qu’elle n’y assiste et elle se sentirait bien coupable d’aller s’amuser à cette soirée si la cause ne lui tenait pas à cœur. Elle a prévu un chèque à la hauteur des moyens familiaux pour la peine, histoire de se donner une raison d’aller sociabiliser tout en faisant un geste qui, elle le sait, comptera. Mais pour subir un peu moins la soirée – entendez là s’obliger à bouger ses fesses du canapé, puisque c’est là toute la base du problème -, elle a convié Wesley à se joindre à elle. Elle n’a pas eu besoin d’insister longtemps : entre son pote le coach Burberry qui serait peut-être présent, la musique et les petits fours, son colocataire a dû voir là une occasion de joindre l’utile à l’agréable.

« Bloody hell, Takagi, quelle classe ! Ce pantalon te fait un boule d’enfer ! », rit-elle alors qu’elle suit Wesley à l’intérieur de la salle où du monde se bouscule déjà. Il s’est mis sur son trente-et-un pour l’occasion. Ann aussi a fait un petit effort vestimentaire, osant une robe échancrée couleur émeraude et une paire de talons hauts pour la première fois depuis des mois – voire des années, pour ce qui est des escarpins. Elle sent déjà qu’elle va le regretter, mais après tout, les sacs à mains servent uniquement à transporter une paire de baskets de secours, n’est-ce pas ?

La brune écoute religieusement le discours du maître des lieux, applaudit aux bons moments, fait tout ce qu’il faut pour être socialement acceptable. Aussi, elle sonde les lieux à la recherche d’une tête connue, repère un ou deux visages familiers qui doivent probablement partager ses entraînements. Elle ne peut s’empêcher de se féliciter d’avoir invité un ami aux réjouissances, cela dit. Elle n’est pas certaine qu’elle aurait eu le courage de faire face à ses camarades de cours seule – après tout, ils ne la reconnaissent peut-être même pas, au vu de sa fréquence de participation aux cours. Enfin, le bar est déclaré ouvert et c’est bien là la meilleure nouvelle de la soirée. « Alors, prêt à braver la foule pour te lancer sur les petits fours ? », elle plaisante à moitié en se retournant vers Wes. « Ou on tente une pause bière d’abord ? »

@Wesley Takagi koukou

Jaden avait une fête de fin d'année prévue au Lift en ce mois de décembre. Cela tombait bien pour lui car même s'il n'avait pas pu aller travailler ni même faire du sport ces derniers jours, il avait besoin de sortir. Il n'avait jamais été un homme qui aimait rester chez lui. Il en avait trouvé des occupations bien entendu mais il finissait parfois par en avoir marre d’être chez lui. Heureusement, lorsqu’Arya le pouvait, elle était avec lui mais il avait besoin de bouger, de retourner travailler. Il espérait bien pouvoir reprendre d’ici peu même s’il savait qu’il devrait aussi rassurer sa petite amie de ce côté-là.

Ce soir, il s’était préparé pour aller au lift. C’était une soirée mise en place pour une association et des dons. Le flic trouvait cela plutôt bien de se retrouver tous ensemble pour une autre raison que faire du sport même s’il adore ça également. Il y retrouverait certains collègues de la salle. Il a enfilé une tenue plus décontractée, une chemise et un pantalon noir. Il écoutait le discours du maître des lieux avant de décider de se rendre au buffet et de prendre un verre et quelques trucs à grignoter. Pour le moment, il n’avait pas encore vu de têtes connues.

La voiture s'arrêta au pied de l'immeuble, le chauffeur s'en extrayant en vitesse pour venir ouvrir la portière arrière, prêtant sa main à une jeune femme portant une robe moulante et fluide de couleur or afin de l'aider à monter sur le trottoir. Resserrant son manteau en fausse fourrure sur ses frêles épaules, Charlize scruta le bâtiment devant elle, ignorant volontairement les regards posés sur elle. La jeune femme savait pertinemment l'effet qu'elle procurait sur les autres et elle n'avait pas choisi cette robe pour rien. De ses doigts parfaitement manucurés, elle ouvrit sa pochette assortie à sa robe et en sortit son téléphone portable, s'empressant de commencer la vidéo tant promise à ses fans, tapotant au mieux sur l'écran avec ses griffes de 2cm de long.
Depuis qu'elle avait été contrainte d'arrêter la boxe, elle avait eu tout le loisir de laisser ses ongles pousser et comptait bien en profiter encore un peu, quitte à éborgner quelqu'un par erreur.
Tenant son téléphone d'une main et sa robe de l'autre, elle grimpa les marches en s'adressant à ses fans d'une manière enjouée qui trahissait son excitation. Elle était extatique ! S'il y avait une chose que Charlize aimait, c'était bien les fêtes de fin d'année. « Hello les chéris ! Comme promis, je vous emmène avec moi à la petite soirée caritative du Lift en soutient au Black Lives Matters. N'hésitez pas à liker ou commenter sous la vidéo. »
Après quelques photos de sa robe dans l'ascenseur qu'elle posta une fois sortie de la cage, elle déposa son manteau aux vestiaires et se dandina jusqu'au hall où le propriétaire du Lift faisait un petit discours. Charlize attrapa une petite flute d'eau gazeuse, observant une demi seconde la formation et l'éclosion des bulles à la surface de l'eau, avant d'aller déposer un chèque conséquent dans l'urne.
La cause la touchait personnellement et même si elle avait déjà donné à diverses associations depuis le début des sinistres évènements de l'année, elle comptait bien soutenir au maximum. Rien à voir avec le fait de faire bonne figure quand il s'agissait d'aider les causes qui en valaient la peine.
Le discours terminé, elle se rapprocha du propriétaire pour discuter avec lui et échanger des banalités, le félicitant pour son discours.

Ok. J'sais qu'j'm'y prends au dernier moment, comme toujours, mais si ça te dit... voilà l'adresse: au programme, de la bouffe, de la boisson et très probablement de la bonne musique. Si tu veux me rejoindre...

Emmitouflée dans un plaid, seule chez elle, Eryn est surprise lorsque son téléphone lui annonce un sms de Marley - elle n’attendait pas de ses nouvelles ce soir. Aussi, l’idée même qu’il ait pensé à elle arrache à la barmaid, d’habitude peu généreuse en démonstrations de bonheur, un sourire un peu niais qu’elle s’empresse aussitôt de décoller de son visage. Dehors, il fait déjà sombre et l’hiver prépare sa grande apparition. Elle commence par se renseigner sur l’évènement, visiblement organisé par la salle de sport où Marley travaille. Puis, elle jette un œil à l’horloge et, estimant qu’il n’est pas trop tard, pianote une réponse : Chouette, une soirée pour les pingouins ! Laisse-moi le temps de faire quelques fouilles archéologiques

Il faut dire qu’elle n’a probablement pas porté une tenue de soirée à proprement parler depuis qu’elle n’avait plus à se pointer au bras de ce même Marley à des galas divers et variés. Oh, elle pourrait se contenter d’un chemisier un peu plus habillé que ses t-shirts de groupes habituels, mais la brune est soudainement prise d’une envie de se montrer sous un jour qu’elle a oublié. Décision qu’elle regrettera probablement dès les premiers signes d’inconforts, aussi, il est hors de question pour elle de lâcher sa paire de Docs. Reste à trouver une robe qui fera l’affaire. Ce qui signifie : déballer les quelques cartons qui traînent encore dans un coin de sa chambre.

Elle jette son dévolu sur une longue robe bordeaux au décolleté vertigineux dont elle avait oublié jusqu’à l’existence. Un œil dans le miroir lui renvoie un visage pâle et fatigué qui cloche avec son accoutrement. Grimaçante, Eryn fouille sa trousse à maquillage pour rectifier le tir autant que faire se peut et sort de chez elle.

Lorsqu’elle arrive au Lift, un homme annonce l’ouverture du buffet. Juste à temps pour les réjouissances, elle pense. Elle scrute les environs et repère Marley un peu plus loin, accompagné d’Anneke et Wesley, amis et bénévoles pour l’Overkill. Elle s’arme de son air le plus enjoué et se dirige vers le trio. Il y a bien longtemps qu’elle n’a pas vu son ex-compagnon dans un tel accoutrement et elle doit dire qu’elle n’est pas certaine de pouvoir rivaliser – il est radieux. « Coach Burberry ! », elle plaisante en arrivant derrière Marley. « Merci pour l’invitation, tu m’as fait sortir de ma combinaison en pilou-pilou pour mon seul week-end de congé de toute l’année, je ne te félicite pas ! » Elle lui adresse un clin d’œil joueur, puis se tourne vers les deux autres en riant doucement : « Ann, Wes, c’est cool de vous voir ! Marley aurait dû commencer par me le dire quand il m’a invitée, je me serais dépêchée ! » Ou : comment brouiller les pistes en faisant croire qu'elle n'avait absolument pas sauté de son canapé et démarré au quart de tour. Et ce, sans aucune raison apparente. Après tout, elle a déjà donné, avec Marley. Pas de quoi se comporter comme une adolescente... Ahem.

@Marley Burberry @Wesley Takagi

La remarque d’Ann le fit éclater de rire. « Hé ho, doucement avec le sarcasme, Van Asten ! Tout le monde ne peut pas comme toi avoir l'air de monter les marches du festival de Cannes. » Mais au moment d’entrer, Wes fut submergé par une vague de découragement. Si Ann n’avait pas été là, il aurait sans doute cédé à son envie de faire demi-tour. Pourtant, lorsqu’elle lui avait proposé de l’accompagner, il s’était montré enthousiaste. L’initiative était plus que louable. Et puis l’idée de tenter une infiltration au milieu des sportifs l’avait fait rire. Pour une fois qu’Anneke manifestait l’envie de sortir, Wesley aurait été un ami pitoyable s’il l’en avait dissuadée. « Qui pourrait croire qu'il y a deux heures t’étais encore en pyjama sur le canap ? »

Wes inspira. Développé-couché, gainage, rowing. Il avait bossé son vocabulaire, il était prêt à tenir une conversation de moins de trois minutes. Car au-delà de trois minutes, l’illusion risquait de se dissiper. On allait finir par remarquer qu’il avait à peu près la masse musculaire d'une brique de lait – sa couverture de sportif s’en verrait quelque peu ternie. Quoiqu’il en soit, Wes ne s’inquiétait pas trop. Il maîtrisait l'art du small talk, quand il ne savait plus quoi dire il relançait la conversation en posant des questions, puis en calant une ou deux blagues d’autodérision. Il était rodé à l'exercice, d'ailleurs sociabiliser ne lui déplaisait pas, du moins tant que ça restait à petites doses.

Wes avait lui aussi prévu un don à la hauteur de ses moyens. Moyens qui commençaient d’ailleurs à s’amenuiser, il allait bientôt falloir qu’il s’en préoccupe – mais pas aujourd’hui. Durant le discours, il cala ses applaudissements sur ceux d’Ann, qui semblait savoir comment se comporter en société. Et dans le pire des cas, ils seraient deux à passer pour des paumés. Lorsque la jeune femme lui annonça l’ouverture du bar, il fit mine de réfléchir. « Hum, si on se précipite sur les petits fours on va passer pour des dalleux. Et si on se jette sur la bière on va passer pour des alcoolos. Dans les deux cas c'est socialement inacceptable. » Il prit son plus bel air innocent. « Alors dans le doute, faisons les deux. »

Dans leur quête du buffet, ils furent interceptés par Marley. La présence potentielle du coach avait contribué à convaincre Wes de suivre sa coloc. Il était ravi de pouvoir retrouver son pote, l’autre moitié de ce binôme de gamins infernaux qu’ils formaient. «  Salut, mec. Tu crois pas si bien dire, je n'ai absolument aucune idée de comment j’ai atterri ici. Mais je te retourne le compliment. » Ils furent rejoints par Eryn, à qui Wes rendit son salut. Si la tentative de diversion de la brune le fit sourire intérieurement (on avait déjà vu plus subtil), il n’en laissa rien paraître. Parfois, Wes faisait preuve de plus de finesse que ce qu’on pouvait attendre de lui.

@Anneke Van Asten @Marley Burberry @Eryn O'Hare  

Ann éclate de rire, à l’unisson avec son ami. « Oh, come on, pour une fois que j’étais sérieuse ! » Il faut dire qu’ils n’ont pas l’habitude de se voir habillés comme des mannequins de vitrine, encore moins depuis qu’ils étaient revenus à un style de vie sédentaire où le feu des projecteurs n’avait plus vraiment sa place. La brune grimace : « Touché. Mais dois-je te rappeler l’élégant jogging adidas dont tu ne te sépares plus, en ce moment ? » Adressant un clin d’œil complice à son ami, elle se retourne finalement vers le maître des lieux qui commence son discours.

Partir à la recherche du buffet est probablement la meilleure nouvelle de la soirée. L’estomac d’Ann commence à réclamer son dû, et si elle doit faire bonne figure en société ce soir, elle compte s’arroser d’autant de bière que possible pour y survivre. « Je suis assez d’accord. Va chercher à boire, je m’occupe de la bouffe ! » Maintenant qu’elle est là, il serait stupide de faire demi-tour. Et pourtant, elle soupire de soulagement lorsqu’ils tombent sur le coach Burberry – au moins, Wes ne serait pas tout seul si elle décidait, par flemme, de s’éclipser discrètement pour rentrer à East Village. Son arrivée les coupe cependant en plein élan. Aussi, elle le salue en priant intérieurement pour qu’il ne lui fasse pas remarquer ses absences répétées à ses cours, et se sent bien soulagée lorsqu’il fait part, lui aussi, de son envie de se jeter sur le buffet. Eryn fait son entrée entre temps, et autant elle note discrètement la tentative de diversion de la brune, autant le petit jeu ridicule du coach à son égard a le don de l’amuser. « Oh, get a room already. », marmonne-t-elle amusée à l’oreille de Wesley, un petit sourire narquois sur le visage.

Mais Eryn est suivie de près par Tony, aussi n’a-t-elle pas le temps de s’attarder outre mesure sur les techniques de drague peu subtiles de son professeur de boxe. Bon sang, si elle s’était attendue à tant de sociabilisation, elle serait probablement restée chez elle ! Elle n’en montre rien, cependant, saluant les nouveaux arrivants avec le même entrain dont elle avait fait preuve un peu plus tôt. « Il reste quelqu’un à l’Overkill ? Un vendredi ? » « Je me posais la même question. On sait où aller faire after, du coup. C’est pas souvent qu’on te voit hors service un vendredi soir, Eryn ! » Si tant est qu’elle ait déjà le courage de rester ici jusqu’à minuit, déjà. « Je vous ramène quelque chose à boire pendant que vous êtes à la bouffe ? » Ann acquiesce : « Une pinte pour moi, merci. Je te ramène une assiette ? J’ai la dalle. »

@Wesley Takagi @Marley Burberry @Simon Chatwood

Pour une fois, Brad se rend au lift en métro au lieu d’y courir. Et, lorsque résonne dans la rame le son de  Vive le vent, vive le vent, vive le vent d'hiver, qui s'en va sifflant, soufflant dans les grands sapins verts, il fredonne malgré lui. Ça fait deux jours qu’il a ce truc qui lui revient dans la tête de façon régulière et ça refuse de sortir. Le problème, c’est surtout qu’il ne connaît pas le reste des paroles et que ça revient juste à tourner en rond. Ceci dit, au moins c’est joyeux. Il jette un regard amusé à la personne qui décroche son téléphone, responsable de cette sonnerie bien particulière, et descend du train lorsque les portes s’ouvrent.
Les fêtes de fin d’année du Lift, ça fait déjà quelques années qu’il y va, et qu’il y croise tout type de profils ; de ceux qui se mettent sur leur trente et un à ceux qui viennent en jogging. Pour sa part, c’est un jean sombre et une chemise bordeau bien chaude ; un attirail que tout autre personne trouverait d’un goût particulier mais qu’il estime.
Il n’est pas en retard, cette fois, et dès la sortie de l’ascenseur, il se place dans un coin du hall pour discuter avec quelques abonnés de la salle, qu’il a l’habitude de côtoyer. Le propriétaire fait son discours, qu’il écoute poliment, puis tout se met en branle, chacun bougeant pour changer de côté, aller parler à quelqu’un ou encore, pour la plupart, se rapprocher du buffet.
Pour sa part, Brad vise le bar, comme beaucoup d’autres, pour demander une bière. Sur sa trajectoire, il croise un brun ténébreux qu’il n’avait pas vu depuis un moment, et pose sa main sur son épaule pour attirer son attention. « Hey Jaden. Ça fait un bail, comment ça va ? » Son regard passe au-dessus de quelques têtes et croise celui de Charlize, en pleine discussion avec le propriétaire. Il lui fait un geste de la main pour la saluer.

@Charlize Janse van Steyn @Jaden Summers

La discussion avec le propriétaire ne s'éternise pas. Il faut dire que Charlize n'avait pas grand chose à dire et qu'après les banalités d'usage et les voeux de fin d'année, les blancs commençaient à se faire remarquer. La jeune femme avait l'habitude de faire durer les conversations mais ce soir, l'envie lui manquait. Pour une fois, ses parents n'étaient pas là pour épier ses moindres faits et gestes et la forcer à sociabiliser jusqu'à en vomir.
Par dessus la tête du propriétaire, elle avise Brad qui la salue, ce qu'elle prend comme une invitation pour prendre congé et se glisser jusqu'au buffet où il discute avec Jaden, chantonnant sur l'air de Noël en fond. « Petit Papa Noël. Quand tu descendras du ciel. Avec des jouets par milliers, n'oublie pas mon petit soulier. Mais avant de partir, il faudra bien te couvrir. Dehors tu vas avoir si froid, c'est un peu à cause de moi... » Cette chanson, elle allait l'avoir dans la tête toute la soirée s'ils ne changeaient pas très vite le registre.
Elle posa sa flûte sur le buffet derrière les garçons en sifflotant le reste de la chanson et héla le barman pour avoir une autre eau gazeuse. Passant sa main sur le bras de Brad, elle offrit son plus beau sourire à Jaden avant de les complimenter sur leurs tenues. « Ca change de vous croiser sans jogging, pas de quoi se plaindre en tout cas. »
Le barman l'interpella pour lui tendre sa flûte d'eau gazeuse qu'elle vint taper contre la bière de Brad en lui faisant en clin d'œil « Sans alcool, la fête est plus folle. » trinqua-t-elle, bien trop joyeuse pour avoir l'air de tourner à l'eau. « Qu'est-ce que vous avez prévu pour les fêtes ? »

@Brad Miller @Jaden Summers

Jaden avait eu envie de sortir un peu parce qu’il commençait à s’ennuyer chez lui. Il avait envie et besoin surtout de reprendre le boulot et ce n’était pas encore toute suite. Il commençait à en avoir marre mais si sa petite amie entendait ce qu’il pensait, elle ne risquait pas d’apprécier. Il savait que c’était pour son bien mais voilà, il avait envie de sortir de là. Il en avait besoin même s’il aimait lorsque Arya était chez eux et qu’il pouvait passer du temps avec. Cela faisait du bien à sa journée.

Il s’est donc préparé pour cette soirée alors que les gens commencent à arriver doucement. Certains se connaissent déjà. Il ne connait pas tout le monde mais une partie parce qu’il vient quelques fois par semaine. Bon, cela fait quelques jours qu’il n’a pas pu venir avec sa blessure mais peu importe. Il s’approche du buffet pour l’instant, attrapant un verre et de quoi grignoter. Il se retourne finalement en voyant Brad. Il lui adresse alors un sourire. « Hey ! Oui c’est vrai, disons que j’ai eu un petit souci au boulot et que je ne peux plus vraiment faire de sport pour l’instant. » Il lui dit en indiquant sa cuisse. « Mais ça va, je vais bien et toi ? » Il lui dit avec un sourire alors que Charlize vint les rejoindre. Il ne peut s’empêcher de rire, amusé. « Tu es dans l’humeur de Noël. » Il lui lance avec un sourire. « Il faut bien se mettre à notre avantage mais tu es superbe aussi. » Il lui dit en buvant une gorgée e sa bière. « Noël avec mes parents et ma petite amie puis inversement dans sa famille. Et vous ? » Ce serait leur premier Noël en tant que couple d’ailleurs.

Sa pochette sous le bras, son téléphone d'une main et sa flûte de l'autre, Charlize ne cachait à personne qu'elle était bien née. Pas besoin d'être belle lorsque l'on a de l'argent, les soins, le maquillage, les vêtements l'étaient pour vous. La jeune femme s'était interrogée maintes fois sur ce qu'elle serait devenue si elle n'était pas née dans cette famille, si elle était née dans une famille plus commune. Si certains s'imaginent pas très différent de leur alter dans ce genre de chemin de réflexion, elle savait au fond d'elle que la différence serait fondamentale dans son cas. Sans doute n'aurait elle jamais été retirée à ses parents à son jeune âge.
Charlize switcha sa flûte d'une main pour lisser sa robe de sa main libre, tenant le téléphone et la flûte de l'autre. Est-ce que le fait qu'elle ne porte pas de soutien gorge se voyait ? Et si cela se voyait, qu'est-ce qu'elle aurait fait ? La jeune femme avait suffisamment peu de poitrine pour se permettre ce genre de tenue et l'amas de tissus au niveau du col donnait un effet de flou assez couvrant. « Merci mon chou, ça fait plaisir après tout ce temps passé à se pomponner. » Et du temps, elle en avait mis, bien une après-midi entière ! Il y avait eu la douche, puis la crème, la coiffure, le maquillage, le choix des vêtements (sans parler de leur achat avant), elle s'en était donné du mal alors ce compliment, elle le valait bien et pour l'effort qu'ils avaient eux-même présenté, elle était sincère.

« Sympa le programme ! » s'exclama-t-elle non sans une pointe de jalousie dans la voix. Ce n'était pas tant le Noël en famille qu'elle enviait puisqu'elle aurait droit au même que la perspective d'une vie sentimentale. Son trouble ne lui permettait pas ce genre de fantaisie ou plutôt, elle ne se permettait pas ce genre de fantaisie, prenant son trouble pour excuse. De quoi avait-elle peur ? De suppositions. Mais elle balaya son envie d'un sourire. « Noël en famille pour moi aussi, juste mes parents et moi. On aime célébrer en petit comité, aller à la messe de minuit et  ouvrir notre coeur au repas qui s'en suit. »
Noêl se fêtait en famille chez les Janse van Steyn, en bon catholiques qu'ils étaient, le schéma était toujours le même. Charlize aimait ce moment si particulier, même si elle dinait régulièrement avec ses parents. Noël, c'était différent. Parfois, ils retournaient dans son pays natal pour fêter avec les autres membres de sa famille, parfois c'était eux qui se déplaçaient mais souvent, ils fêtaient en petit comité, juste eux trois. Il leur était arrivé de le passer au Pays Bas et en Corée aussi mais beaucoup plus rarement. « Et toi Brad ? »

Le regard de Brad suit le mouvement du brun, qui indique sa cuisse tout en évoquant un souci au boulot, résultant en son absence récente du Lift. Il hoche la tête, se rappelant du métier -qui peut être considéré à risque - de Jaden. « Ah oui ! En effet, il vaut mieux y aller doucement alors. Tu te remettras rapidement, j’espère. » Il préfère ne pas poser de questions, malgré la certaine curiosité qui le pique, car il semble que Jaden ne semble pas forcément d’humeur à s’étendre sur le sujet, ce qu’il peut comprendre. (Et puis, ils n’étaient après tout pas très proches). « Ça va, ça va ! » Il lui adresse un sourire, alors que Charlize les rejoint en chantonnant, visiblement très gaie, et entame la discussion par un compliment, que le policier lui retourne et auquel il acquiesce également pour marquer son approbation. Même si en soi, l'un comme l'autre étaient très beaux même en tenues de sport.

Brad écoute chacun décrire les fêtes à venir, manifestement en famille pour tout le monde, et il hoche la tête à son tour. « Je ne vais pas faire original, je les passe en famille aussi. Je vais rejoindre mes parents pour quelques jours, ils se sont éloignés de la ville et habitent plus au nord depuis quelques années. Pour être "au calme", comme ils disent. Je reprends le travail le 28 ceci dit, donc ça sera assez court. » Il ne semble guère déprimé à cette idée, cela dit. C’est un simple fait. Il fallait bien des gars pour faire tourner la boîte, et répondre aux astreintes. C’était d’autant plus important en période hivernale et pendant les fêtes, pour le coup. Et puis, « Ça me permettra d’être dans le coin pour fêter la nouvelle année. » il voyait le côté positif des choses : de cette façon, il serait sur New York et pourrait passer voir les potes pour leur donner ses voeux. « A ce propos, n'oubliez pas de renouveler votre abonnement. J'ai failli oublier les papiers chez moi... »



@Charlize Janse van Steyn @Jaden Summers

Les âneries de Marley firent naître un sourire lumineux sur le visage du musicien. « Un moustique, si tu veux, mais avec un boule d’enfer, et c’est même pas moi qui le dis. » Malgré ses réticences de dernière minute, maintenant qu’il était dans le bain, Wes dut reconnaître que la soirée s’annonçait plutôt bien. Le fait d’être entouré de têtes amicales atténuait l’angoisse qu’avait tendance à provoquer ce brouhaha soudain, pour lui qui ne sortait finalement quasi plus.

Certes, il s'était promis de ne pas ironiser au sujet du flirt entre Marley et la patronne de l’Overkill. Mais si Ann l'y incitait en lui glissant des petites remarques, il n'allait pas réussir à s'en empêcher longtemps. Il renchérit à voix basse. « On tient la chandelle, jeez, c'est gênant. » Wes jeta à un regard en direction de l’ex-boxeur, qui, de toute évidence, était complètement absorbé par Eryn. Il se pencha à nouveau vers Ann pour ajouter discrètement : « Si on se tire, je parie vingt dollars qu'ils le remarquent même pas, viens on teste. »

Mais son plan fut aussitôt contrecarré par l’arrivée de Tony. D’entrée de jeu, la plaisanterie de ce dernier lui arracha un rictus crispé. Heureusement, Anneke prit l’initiative de la conversation. L’entendre parler d'after le rassura, elle donnait l'air d'être prête à faire la fête toute la nuit, c'était plutôt positif. Lui comptait suivre le mouvement, comme d’habitude. C’était toujours plus simple de laisser les autres décider. De toute façon, qu’il rentre à vingt-trois heures ou à six heures du mat’, c’était du pareil au même. Il savait déjà que le lendemain allait être déprimant, alors autant le repousser le plus possible.

Quoique la venue de Simon ajoutait une variable aléatoire à l’équation de la fête. Sa présence ne l'enchantait pas et il le cachait difficilement. D'aussi loin qu'ils se connaissaient, Wes avait toujours eu du mal à supporter les piques de Chatwood. Pourtant habituellement il n'était pas si susceptible, mais le batteur de The Rip possédait le don de le hérisser en quelques secondes. Il inspira. Après tout, il ne s’étaient pas vus depuis des lustres, peut-être que Simon avait calmé le jeu entre temps. Et puis, à bientôt quarante ans, il était temps pour Wes d’arrêter de monter dans les tours comme un gamin qu’on provoque. Il choisit donc de la jouer grand seigneur. « Je vais te filer un coup de main avec les boissons. » Puisque de toute façon il en avait la dégaine, Wes décida de prendre très au sérieux son rôle de serveur. « Les autres, on vous ramène quoi ? » Une fois toutes les commandes récoltées – Wes se rendit compte un peu trop tard qu’il en avait déjà oublié la moitié – il tenta de se frayer un chemin à travers la foule qui s’était densifiée. Histoire que le moment ne soit pas définitivement awkward, il lâcha à Tony une remarque bateau : « Bon sang, il y a plus de monde que ce j’avais imaginé. »

@Marley Burberry @Anneke Van Asten @Simon Chatwood

Jaden venait souvent par ici, enfin, au moins une fois par semaine. Il appréciait toujours s’entraîner ici et puis il avait appris à se faire quelques connaissances. Quelques amis. Il ne s’entraînait pas toujours avec les mêmes personnes d’ailleurs mais il appréciait venir. C’était un peu sa propre façon de se changer les idées et puis, c’était un peu comme une famille. Il y retrouvait Charlize, lui disant qu’elle était jolie également. En tout bien tout honneur bien entendu. Il lui expliquait alors en répondant à leur question ce qu’il comptait faire pour Noël. Il avait un programme plutôt chargé puisqu’ils devaient faire une fois avec sa famille à lui et une autre avec la famille de sa petite amie. Ce n’était pas de tout repos et il savait déjà qu’il ne devait pas trop manger d’ici là. Il hoche la tête aux paroles de la jeune femme. « C’est déjà un beau programme et puis en petit comité c’est bien aussi. » Après tout, il le faisait avec ses parents et son frère en général donc ils étaient aussi en petit comité. Il se tourne finalement vers Brad et lui adresse un sourire. « Merci, je l’espère aussi. » Il allait mieux en tout cas depuis quelques temps même si sa famille et ses proches s’inquiéteraient pour lui. En même temps, il les comprend mais il prend des risques tous les jours. Il écoute également Brad raconter ce qu’il va faire pour les fêtes. « C’est déjà mieux que rien. Et il pourra y avoir plus de monde pour le nouvel an. » Le nouvel an c’était plutôt entre amis et ce genre de choses en général. Jaden n’avait rien de prévu encore. « Tu as raison oui. Il faudra que j’y pense également tiens. »

C’était sa mère qui l’avait encouragé à sortir. Il n’aurait jamais pensé cela possible, et pourtant. La notification de son calendrier était arrivée pendant qu’il était chez ses parents et sa mère lui avait dit d’aller s’amuser un peu. Ce qu’il ne fait pas beaucoup ces derniers temps, certes. Adriel avait d’abord décliné, sous le faux prétexte que la soirée ne l’intéressait pas plus que ça, mais sa mère le connait et elle avait su insister jusqu’à ce qu’il parte. Un passage rapide à son appartement pour se changer, et il avait rejoint la salle de sport en métro. Non pas pour s’entraîner comme à son habitude, mais pour participer à la soirée des fêtes de fin d’année, où staff et sportifs se réunissent autour de petits fours et autres boissons. Il pénètre rapidement dans les lieux, ravi de se retrouver au chaud, et réalise que la soirée est sans doute déjà commencée depuis un moment. Différents groupes sont formés et les plateaux de nourriture sont déjà à moitié vides. Ce qui ne l’empêche pas de se servir pour autant, avec une coupe de champagne, et il observe les différentes personnes à la recherche d’un visage connu.

Spoiler:

Qu’il est difficile de feindre l’indifférence. Si Eryn remarque à peine la main qui se glisse sur son épaule, elle ne peut pas en dire autant pour les paroles qui suivent. Elle offre à Marley un regard mi-amusé, mi-surpris. Elle n’avait plus l’habitude d’être complimentée de la sorte, encore moins de sa part. Ne sachant trop que répondre, la barmaid se contente de formuler un « merci » inaudible et reporte son attention sur la petite scène qui se déroule sous leurs yeux.

Tony Chatwood les rejoint, un personnage qu’elle apprécie beaucoup – et pas uniquement parce qu’il lui a refait toute la sono de l’Overkill, je vous assure. Aussi, elle lui offre une petite révérence. « Salut, Chatwood ! Tu peux parler, un rien t’habille ! » Un clin d’œil complice plus tard, elle se tourne vers Ann qui en rajoute une couche sur son congé du vendredi soir. L’Overkill devient de plus en plus rentable et Eryn a pu se permettre d’engager du monde, ce qui lui laisse le loisir de prendre un peu plus de repos que d’habitude. De fait, elle ricane sur le ton de la boutade : « Que voulez-vous, c’est l’avantage d’être la patronne : quand on veut dire merde, on a le droit ! »

Son estomac la rappelle à l’ordre, cependant, et elle n’est visiblement pas la seule. Après avoir passé sa commande à Wes et Tony qui se dévouent pour se rendre au bar, la brune jette un regard pressé sur le buffet et ses deux autres compères. « Allons-y, moi aussi, j’ai faim ! Wes, on peut te ramener quelque chose ? » Tant qu’elle y est, elle peut bien faire quelques acrobaties pour maintenir deux assiettes en place.

Alors qu’ils s’éloignent et s’insèrent sagement dans la file, Eryn soupire. Ça promet d’être long. Et elle a faim. Et soif. Aussi, avec un air innocent, elle marmonne dans sa barbe à l’intention de ses deux comparses : « Je me demande si c’est vraiment très inapproprié de trouver un stratagème pour passer devant tout le monde ? » Oui, ça l’est, mais Eryn n’a que trop l’habitude d’avoir foutu le bazar dans les soirées mondaines lorsqu’elle y suivait encore son père – et Marley, d’ailleurs. « Discrètement, évidemment. Oui ? Non ? »

@Marley Burberry @Wesley Takagi @Tony Chatwood

Eryn proposa de lui ramener à manger et Wes fut prit d’une micro-panique. Choisir parmi les petits-fours était une décision minime, pourtant ça lui paraissait quand même infaisable. Avec son habituel sourire flegmatique, il haussa les épaules : « La même chose que toi, je te fais confiance. » Habile, cette délégation du travail, ça lui épargnait des efforts.

Alors qu’ils patientaient dans la file, Tony se montra drôlement affable. Ça alors. Wes se détendit, il risqua même un sourire en coin. « Je vois. C’est pas exactement la même ambiance qu’à un after de The Rip, hum ? » Les invités étaient bien plus sobres et habillés, déjà. Quoique sobres, ils risquaient de ne pas le rester longtemps, à en juger par l’affluence près du bar. « Je peux pas en dire autant, je ne suis là que par un concours de circonstances. » Un concours de circonstances, jolie façon de dire que seules deux possibilités s’étaient présentées à lui : soit il accompagnait Ann, soit il passait la soirée tout seul, à déprimer devant la télé. Autant dire qu’il n’avait pas eu besoin de réfléchir longtemps.

Lorsque Tony évoqua sa relation avec la coke, Wes fut aussitôt mal à l’aise. Effectivement, ils appartenaient au même monde, fréquentaient les mêmes milieux. Le musicien avait côtoyé les excès, sans jamais y prendre part. Peut-être qu’au fond, ça lui faisait peur, cette perte de contrôle absolue que provoquait la drogue. La part cartésienne de son cerveau refusait de goûter à l’expérience. Ou plutôt de la réitérer. Car Wes se la jouait sainte-nitouche, mais il ne pouvait pas prétendre ne jamais avoir essayé.

Peut-être était-ce lié à Dgee, au fond. La voir perdre la maîtrise de sa consommation l’avait effrayé et vacciné. Raison de plus pour changer de sujet : Wes tenait Tony un peu responsable de ce qui était arrivé à Dgee. Naturellement, ça le rendait nerveux de l’entendre évoquer le sujet avec autant de légèreté. Si les membres de The Rip n’avaient aucun tabous, ça n’était pas le cas de Wes. Heureusement pour lui, l’attente fut moins longue que prévue et ils accédèrent rapidement au bar.  « J’espère que t’as retenu ce qu’ils voulaient, parce moi pas. » Il commanda sa pinte et celle d’Ann, seules boissons que sont cerveau avait bien voulu enregistrer.

@Eryn O'Hare @Tony Chatwood

La jeune femme hocha la tête pour souligner les propos de Jaden. Oui, en petit comité c'était toujours mieux que rien. « Au nord ? Où ça ? » lui demanda-t-elle, curieuse. Elle ne quittait pas souvent New York ou du moins, n'avait jamais trop visité les environs, se contentant des grandes villes étasuniennes et des lieux de plaisances. Elle avait toujours été curieuse de la vie menée par les gens moins.. fortunés. Si Charlize n'avait pas le stress provoqué par les fins de mois difficile, cela ne l'empêchait pas d'envier la simplicité des foyers de moindre revenu. « Bonne chance pour la reprise en tout cas. »
En tant qu'influenceuse, pas un jour ne passait sans qu'elle ne travaille, à sa façon. Tout n'était que poudre aux yeux mais elle aimait s'exposer, se dévoiler, recevoir des compliments sur ses tenues, ses coiffures, son maquillage. Elle passait des heures à réfléchir au contenu qu'elle allait présenter, ce n'était pas de tout repos de travailler sur les réseaux sociaux, contrairement à ce que certaines personnes pouvaient penser.

« Ah ! », lâcha la jeune femme. « J'ai complètement oublié, tu fais bien de me le rappeler. Je vais le noter. » Fourrant sa pochette sous son aisselle, sa flûte d'une main, elle pianota à la vitesse de l'éclair sur son téléphone pour se mettre un rappel, sans quoi elle oublierait de nouveau. Elle scrolla rapidement parmi ses centaines de rappels pour voir si elle n'avait pas oublié autre chose au cours d'un absence mais tout était bon.
Ceci fait, elle rangea de nouveau son téléphone dans sa pochette qui ne pouvait pas contenir grand chose d'autre. « Vous avez prévu de voir des amis pour le nouvel an ? Vous serrez sur Times Square pour le décompte ? » Il y avait toujours une foule folle sur Times Square le soir du nouvel an, Charlize détestait s'y rendre. Elle passait généralement la soirée avec des amis, dans un appartement avec vue sur l'avenue, en sécurité. Ses parents ne l'auraient de toute manière jamais autorisée à se mêler ainsi à la foule.