not again (johanna)

Le retour à NYC s’est fait plus ou moins sans trop difficulté. Après avoir supplié Madison de te reprendre dans la troupe, tu as trouvé une colocation avec une de tes collègues sur la pièce avec qui tu t’entends bien… ce qui est rare, vous en conviendrez. Cela fait maintenant quelques semaines que tu as rejoins l’appartement et contrairement à ta première colocation où tu ne faisais aucun effort, ici, tu tentes d’y mettre du tien pour une fois. A Paris, tu as vécu seul et tu n’as pas eu d’autres choix que de te débrouiller totalement alors autant mettre à profit ce que tu as appris (c’est-à-dire faire une machine à laver et faire la vaisselle) pour faire en sorte que cela fonctionne avec Johanna – et surtout, qu’elle n’est pas envie de te virer plus rapidement que prévu.

Ce soir-là, tu as eu la bonne idée de vouloir lancer une machine. Problème ? Un bouton rouge qui ne s’enlève pas, peu importe les autres boutons que tu touches. Hors de question d’appeler un service de dépannage d’urgence qui ne viendra qu’au plus tard demain après-midi alors que tu as besoin de ton costume pour la répétition de demain matin. Mad va te tuer sinon. Tu décides alors de régler le problème toi-même en t’amusant à toucher les branchages. Le bouton rouge finit par disparaître au bout de plusieurs minutes. C’est que c’est bon, non ? Alors tu lances la machine et tu pars te coucher de bonne humeur, pensant avoir accompli un acte grandiose dans ta vie.

Le lendemain matin, tu te réveilles tôt et tu entends le réveil de Johanna en faire de même dans sa chambre. Tu souffles avant d’enfiler un tee-shirt et de te lever, marchant dans le couloir jusqu’à la cuisine. Sauf que tu t’arrêtes lorsque tu sens que tes pieds sont mouillés. Tu baisses les yeux et observe la flaque d’eau qui vient visiblement du placard où se trouve la machine à laver. Oh merde. Tu ouvres le placard et observe les dégâts, clignant des yeux plusieurs fois comme si tu ne réalises pas ce qui est en train de se dérouler sous tes yeux. « Jo ! » t’exclames-tu tout en commençant légèrement à paniquer. « Je ne comprends pas, j’ai lancé une machine hier soir et tout allait bien ! » dis-tu en mentant à moitié lorsque la brune finit par te rejoindre. Ben quoi, tout allait bien… Le bouton n’était plus rouge, cela veut dire que tu l’avais bien réparé non ? Bon, tu t’abstiens de préciser à ta colocataire que tu as touché aux branchages car tu n’as pas envie qu’elle t’assassine. Parce qu’une autre personne va s’en charger. « Oh bordel, Mad va me tuer si je viens sans costume... ». Toi légèrement drama king ? Non, Johanna connaît le caractère de Madison Plympton elle aussi. Et quand cette dernière veut quelque chose, il ne vaut mieux pas s’amuser à aller contre sa volonté.

not again
@Aidan Blackson

C’est plus que crevée que tu te laisses tomber dans ton lit. T’aurais surement pu parler avec Aidan avant d’aller te coucher, après tout, tu veux que votre colocation se passe le mieux possible, mais la fatigue prend le dessus. T’auras toujours l’occasion de lui parler le lendemain matin. Oui voilà, sinon sur le chemin des répétitions.
Ou encore grâce à une catastrophe le lendemain matin. Oh, t’aurais discuté avec lui dans tous les cas, mais t’aurais peut-être attendu peu plus longtemps après ton réveil. T’es en train de te changer quand la voix d’Aidan s’élève dans le couloir. « J’arrive ! » Que tu dis en terminant d’enfiler des pantalons - une bien mauvaise idée.

T’as droit à une surprise dès que tu vas rejoindre ton coloc dans le couloir : de l’eau. T’as les pieds trempés… pour une raison qui devient évidente lorsque Aidan te parle d’une machine. Ton regard passe de lui à la laveuse et une petite lumière s’allume dans ton esprit.
Autant dire que vous êtes dans la merde. Parce que t’as peur de ce que ça pourrait être. T’as certainement pas l’argent pour payer une autre machine… « T’inquiètes, ça va… » Ou pas. Tu t’interromps au commentaire qu’il fait. Ouais non, sans son costume ça ne va pas aller. Tu lui adresses tout de même un petit sourire, tu ne te décourages pas si facilement. « On va éviter que tu te fasses tuer, no worries. » Tu lui tapotes l’épaule, essayant de faire fonctionner ton cerveau malgré la fatigue - et la petite pointe de panique. « On va commencer par sécher le plancher. Tu peux attraper des serviettes ? » T’as pas envie de devoir gérer votre propriétaire si vous causer un dégât d’eau. Ensuite la priorité sera de rescaper son costume, t’as pas plus envie de devoir affronter Madison ou de voir Aidan le faire.

Armée des serviettes, tu te penches pour éponger la flaque. Ça peut pas être pire que tous les dégâts que t’as ramassé au café. En fait, tu vas finir imperturbable à ce genre de désastre avec le temps. « Y’avait rien de bizarre avec la machine hier ? » Oh tu sais qu’il a dit que tout allait bien et tu le crois, mais sait-on jamais. Peut-être qu’il se souviendrait de quelque chose maintenant que tu lui poses la question. « Parce qu’elle fonctionnait bien la dernière fois que j’ai fait une machine. » Tu réfléchis un moment pour ce qui aurait pu mal fonctionner pendant la nuit. Trop de détergeant ? Trop de vêtements ? Ce serait étonnant si c’est que son costume. Tu préférerais que ce soit juste Aidan qui a fait une mauvaise manipulation, mais bon, si ça se trouve elle a juste rendu l’âme.

Spoiler:

Contrairement à toi qui reste bloqué sur la flaque d’eau et qui est incapable de faire quoi que ce soit à cause de la panique que tu as toi-même causé, Jo réagit et tu lui obéis, attrapant les serviettes pour commencer à éponger le sol. Tu t’imagines déjà devoir racheter une machine alors que tu n’as même pas l’argent pour. Ben ouais, tu n’as clairement pas pu économiser un seul centime durant ton année à Paris et tu viens tout juste de rentrer alors tu n’as même pas touché ton salaire de ce mois-ci. Demander une avance à ta productrice ? Impossible. Tu l’as déjà supplié de te reprendre malgré son avis assez mitigé sur toi alors il ne faut pas exagérer. Peut-être à Noam ? Lui-même est dans la galère comme toi. Alors oui, tu pourrais demander à Jules pour qui dépenser de l’argent pour une machine est aussi minime qu’un menu enfant chez McDonald’s mais tu as une fierté, merde ! Et puis hors de question de mettre ça d’une manière ou d’une autre sur le dos de ta colocataire parce que tu es incapable d’assumer que c’est de ta faute.

« Non, rien de spécial. Ou alors je n’ai rien remarqué. » réponds-tu, mentant ouvertement juste parce que tu n’as pas envie d’avouer que tu es un abruti incapable de te servir de tes deux mains. Ni pour faire à manger, ni pour réparer la machine à laver. « C’est bizarre… » ajoutes-tu en fronçant les sourcils tout en observant la machine. Aidan, comédien hors pair. Dans tous les cas, tu sais que tu vas devoir appeler un réparateur et que tu ne peux pas quitter l’appartement en laissant ce bordel sans nom. Cela te coûtera moins cher que d’en prendre une nouvelle, non ? Tu n’en sais rien, tu n’as jamais eu à te soucier de ce genre de problème auparavant ! Que font les pauvres dans ce genre de situation ? « Je vais appeler un réparateur. ». Sous les yeux de Jo, tu te lèves du sol que tu épongeais quelques secondes plus tôt et appelles le premier numéro de réparateur d’électroménagers que tu trouves et celui-ci t’annonce qu’il peut passer dans la matinée. Sauvé ! « Il passe ce matin. Au pire, tu diras à Mad que… que j’ai la grippe ou qu’un voisin a fait une crise cardiaque et que je l’ai sauvé et que je vais arriver en retard. Ouais, c’est pas mal ça. ». La deuxième excuse te semble même meilleur que la première. Au moins, tu te fait passer pour un héros et non pour un débile qui a foutu en l’air une machine à laver. Sauf que Mad a peu de patience avec toi et que tu n’as pas envie de foirer alors que tu viens à peine de retrouver ta place dans la troupe.

Spoiler:

not again
@Aidan Blackson

T’hoches la tête lorsque Aidan t’assure qu’il n’a rien vu de spécial ou d’étrange lorsqu’il a parti la machine la veille. T’aurais préféré qu’il répondre autre chose, au moins, comme ça, ça vous aurait donné une piste de solution, mais bon… T’arbores une petite mine embêtée par la situation qui vous couterait sans doute bien trop cher pour votre bien. T’essaies de faire le calcul, de te dire combien d’heures supplémentaires tu devrais accepter pour couvrir le prix. Enfin, c’est comme ça, la vie vient toujours avec un lot d’aléas, t’as appris à les accepter. « C'est une vieille machine, ça arrive. » T’es embêtée oui, mais en même temps, vous n’y pouvez rien si elle a décidée de briser pendant la nuit. Est-ce que ta réaction serait différente si tu savais la vérité ? Oui, sans doute, mais pour l’heure, t’es en mode solution. Renvoyer le blâme sur qui que ce soit ne servirait à rien après tout.
Ça ne t’empêche certainement pas de grimacer lorsqu’il parle d’appeler un réparateur. Tu sais que c’est la bonne chose à faire, mais tu sais aussi que ça couterait potentiellement cher. Tu te demandes distraitement s’il ne serait pas plus simple d’essayer de réparer la machine avec des tutoriels sur YouTube. Oh, ça prendrait du temps que tu n’as certainement pas, mais c’est une option à considérer non ? Peut-être que ton père pourrait aider aussi… Rien de tout ça ne traverse tes lèvres alors que tu continues d’éponger le sol dans l’espoir de prévenir un pire désastre.

Puis, Aidan revient quelques instants plus tard avec une semi-bonne nouvelle. « Ah génial ! » Sauf pour votre portefeuille dépendant combien de temps ça allait prendre pour faire la réparation. Et peut-être sauf pour ton colocataire si ça prenait trop de temps. La mention de Mad t’arrache une nouvelle grimace, effectivement, il vous faudrait une excuse à offrir. « Je pense qu’on aurait plus de chance avec la deuxième excuse. » Oui, on, parce que tu comptes pas le laisser se débrouiller avec cette merde. T’es solidaire jusqu’à la fin, même si cette fin doit être atteinte si vite. « Mais je pense qu’on peut essayer de rescaper ton costume et vider la machine ça rendra la réparation plus rapide. » Du moins, s’il reste quoi que ce soit à vider, parce que vu l’eau sur le plancher, c’est possible que tout soit déjà hors de la machine. Tu ne désespères pas pour autant, te relèves même pour aller tapoter l’épaule d’Aidan dans une geste qui se veut réconfortant. Tu ne peux pas t’empêcher de voir du bon côté des choses, même dans ce genre de situation. « Puis on peut toujours voir avec un voisin pour superviser le réparateur au besoin. » Vu l’heure tu doutes que Soledad soit réveillée au point qu’elle puisse venir vous faire cette faveur, mais il y aura forcément quelqu’un qui pourrait vous aider.

Spoiler: