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i don't know what's real, can't help the way i'm feeling (clare)

@ Invité

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Dim 24 Avr - 18:39
Installé dans un coin à l'écart du café-librairie Bluestockings, les doigts d'une de mes mains s'emmêlent distraitement dans mes boucles brunes tandis que sa jumelle dessine soigneusement sur un carnet. A quelques centimètres reposent un large café noir ainsi que l'ouvrage Golden Boy d'Abigail Tarttelin que j'avais dévoré d'un trait, m'offrant par la même occasion une escapade privilégiée des méandres de mon quotidien sur lesquelles je naviguais péniblement. Je regrettais tout comme étais embarrassé qu'à l'aube de mes vingt-neuf ans, tant de questions pourtant simples demeuraient énigmatiques en moi. Je n'arrivais pas à saisir, ni assimiler, qui j'étais - alors que théoriquement, je devais être le seul à détenir la réelle réponse sur la définition de moi-même, non ? Je me doutais que le déni que j'entretenais depuis mon plus jeune âge causait un frein sans appel sur ma réalité, et j'enviais sans vergogne les personnes fréquentant le LGBT center qui assumaient entièrement qui elles étaient et en étaient même fières. J'aimerais pouvoir vivre qui j'étais au grand jour, la tête haute, cependant, j'étais incapable d'aimer moi-même cet individu, l'assassinant à petit feu de mépris. Je me consolais sur le fait que j'avançais malgré tout dans la bonne direction, en osant me rendre régulièrement au LGBT Center, en continuant le Drag, en fréquentant le Outpost. J'étais aussi reconnaissant de posséder le soutien indéfectible de ma sœur, tout en priant qu'un jour je serais capable de me considérer comme elle m'estimait.

Je change de crayon, peaufinant la dernière tenue que je venais de dessiner sur mon cahier, et mordille nerveusement ma lèvre inférieure. Tout en ma silhouette révèle les dilemmes et tracas fracassant ma boîte crânienne : de ma manière à me tenir à cette jambe qui trésaille sous la table, mes doigts qui s'acharnent dans ma tignasse brune et mon regard fuyant. J'inspire profondément et ose un regard vers la porte alors qu'un groupuscule pénètre et va passer commande au serveur. Je les suis du regard un instant, avant que mes pupilles ne se posent sur une connaissance de mon passé : Clare. Mon cœur se serre, une roche tombe dans mon estomac ; bien que je m'adapte de plus en plus à la croiser ici et là. Si auparavant j'étais tétanisé à l'idée qu'elle puisse me reconnaître en ce lieu dont je cachais mon adhésion à ma famille exceptée Ana María, je m'étais complu dans l'idée que peut-être que la Perkins ne m'avait pas reconnu, en dépit des années que nous avions passés au sein du même établissement scolaire. Ou alors, peut-être s'en fichait-elle prodigieusement. Quoi qu'il en soit, j'appréciais cette indifférence du passé, je me complaisais dans l'idée que je ne puisse être qu'un vulgaire inconnu pour elle et par la même occasion : n'importe qui. Si bien que j'étudiais même la possibilité de l'aborder.

L'hésitation se lit sur mon portrait, je referme mon carnet. Mes doigts saisissent le livre ainsi que ma tasse et je traverse le café pour remettre l'ouvrage dans l'étagère, me rapprochant ainsi de la silhouette de la vingtenaire. Nouvelle hésitation, et je finis par lancer, mal assuré, remarquant la tasse devant Clare quasiment vide : « Est-ce que tu en aimerais un autre ? » Le regard azuré de la jeune femme se pose sur mon minois, que je jurerais sentir rougir en retour. Je désigne sa tasse en y jetant rapidement mon regard.

@Clare Perkins i don't know what's real, can't help the way i'm feeling (clare) 995762081

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Sam 21 Mai - 12:29
Clare a énormément de temps libre depuis qu’elle ne joue plus dans Les Mis. Un temps libre qu’elle met au profit du LGBT Center, qui lui permet de se recentrer et de laisser place à l’essentiel. Et une chose est certaine, si prendre cette décision a été bien difficile, elle ne s’en félicite que d’autant plus aujourd’hui. Une semaine à peine et elle se sent déjà plus reposée, moins angoissée, elle jurerait presque avoir une humeur bien plus joviale aussi, alors qu’elle a toujours mis un point d’honneur à rester courtoise. Bref, avant de retourner déposer son CV au diner, histoire de pouvoir continuer à se nourrir le temps de remettre de l’ordre dans ses idées, Clare prend des vacances bien méritées… et se concentre sur ses actions bénévoles.

En ce moment, la blonde prend une pause bien méritée au Bluestockings. Un thé glacé presque terminé trône sur la table à côté d’elle. Assise de biais pour pouvoir prendre appui contre le mur, elle est perdue dans le dernier roman que lui a conseillé sa copine barista. En toute honnêteté, à l’heure qu’il est, Clare ne fait attention à rien de ce qui se passe autour d’elle. Elle ne sait même pas depuis combien de temps elle est assise là à bouquiner. Aussi, lorsqu’une voix masculine la sort de sa torpeur, elle met quelques secondes à comprendre, un peu perdue.

Lorsqu’elle lève ses grands yeux bleus sur celui qui l’interpelle, un sourire tendre se dessine sur son visage. Gabriel, voilà bien un personnage qu’elle n’aurait pas pensé revoir un jour après le lycée. Le fait est qu’il est souvent dans le coin, et qu’elle a toujours respecté son intimité. Elle a fait semblant de ne pas le reconnaître, par respect tout d’abord – il viendra la trouver s’il en ressent l’envie et le besoin, et elle comprend que faire face à une figure connue de son adolescence n’est pas forcément des plus faciles, surtout dans ce genre de contexte -, et puis parce qu’elle n’est pas certaine qu’il l’ait reconnue non plus. « Hi ! », le salue-t-elle dans un sourire, les joues se teintant d’une couleur rosée à l’instar de son camarade. Puis, en s’emparant de son verre vide, hoche la tête. « Ecoute, si gentiment demandé, avec plaisir. Qu’est-ce que tu bois ? On ne paie pas nos verres, quand on est bénévole, autant t’économiser quelques dollars. » Elle ferme son livre qu’elle dépose sur la table à la hâte, désignant le tabouret à côté du sien pour que Gabriel se mette à l’aise, et se lève elle-même pour prendre la direction du comptoir.

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Jeu 26 Mai - 21:33
Lorsque Clare m’accorde l’attention de ses pupilles azurées, les muscles de mes épaules se tendent davantage, conséquence d’un malaise généré par le manque de confiance en moi frisant le maladif qui me taraude. J’inspire aussi profondément que discrètement, telle une thérapie, et jette mes yeux vers le contenant vide posé sur la table que la vingtenaire occupe. Clare fait partie de ces femmes que je considère dotée d’une beauté fascinante. Je me plais à contempler les traits de son visage comme les aléas de sa fine silhouette. Je la trouve époustouflante, du camaïeu de couleurs de son portrait à ses manières de bouger, de regarder, de s’exprimer. Coupable, je la couche sur le papier, reproduisant de pâles illustrations de sa personne qui me captive. Secret, j’use de mes dessins pour en faire d’elle une de mes poupées, un de mes modèles, en lui inventant des tenues et des maquillages qui la mettraient encore davantage en valeur, bien que le naturel lui sied assurément.

« Hi ! » Un sourire étire ses lippes fines, accentue ses fossettes, provoque indéniablement un écho sur ma propre bouche bien que nos teints tendent tous deux vers le rosée. « Ecoute, si gentiment demandé, avec plaisir. Qu’est-ce que tu bois ? On ne paie pas nos verres, quand on est bénévole, autant t’économiser quelques dollars. » Je l’observe, hésitant même si plus décontracté par l'avenance de ses propos, craignant nuire à l’association en prenant une boisson à l’œil, bien que ça ne risquait pas de les conduire à la faillite non plus. Mais l’attention généreuse me touche droit au cœur et plutôt que de formuler ma volonté de redouter abuser, persuadé que je m’emmêlerais dans mon vocabulaire, j’acquiesce sincèrement et réplique sommairement : « Un café, noir, tout simple. » Une valeur sûre, et j’étais certain de ne pas importuner qui que ce soit par cette commande prompte. De plus, à mon domicile, le café noir composait ma boisson phare. En Bea, je m’amuse à tenter toutes sortes de boissons et cocktails toutefois, la fantaisie sans limite sous les traits de mon alter ego. Clare pose son livre sur la surface boisée et je le regarde curieusement, avant de reporter mon attention sur interlocutrice. J’hésite entre l’accompagner au comptoir ou l’attendre près de la table pour ne pas que la place soit dérobée, et reste ainsi en suspens durant les quelques minutes suffisant à la commande. J’investis ensuite le tabouret qu’elle m’a désigné. « Tu avais l’air passionné par ton roman, » j’initie. « Merci beaucoup pour le café, c’est très gentil. » Je prends une gorgée du liquide fumant. « J’ai l’impression que je te croise de plus en plus, ici, c’est cool, ça me fait plaisir. » Après coup, je me rendais compte que mes propos pouvaient friser le creepy ou même le flirty, alors qu’en réalité, mon vœu était de lui présenter de manière détournée mon appréciation de sa personne, bien que cette dernière fût intrinsèquement mitigée, considérant que j’étais malgré moi mal à l’aise de la croiser au LGBT center ou au Bluestocking, redoutant qu’elle constitue une menace vis-à-vis de mes secrets. Néanmoins, ce dernier point était mon unique problème et Clare demeurait quelqu’un en qui je trouvais multiples qualités en la fréquentant seulement de loin, sans compter à quel point elle rendait plus aisée mon approche de sa personne et m’autorisais à être heureux d’avoir osé franchir ce pas.

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Mer 22 Juin - 14:39
Un café noir. Clare acquiesce avec un sourire et s’éclipse rapidement vers le comptoir, juste le temps de passer les commandes. La perspective d’une petite discussion avec Gabriel ravit la blonde qui n’avait pas eu de ses nouvelles depuis des années avant de finir par le recroiser au détour du LGBT Center il n’y a finalement pas si longtemps. Et cela lui fait plaisir qu’il fasse un pas vers elle, plaisir qu’elle a bien du mal à dissimuler. Puisqu’il n’est visiblement plus question de feindre poliment ne pas s’être reconnus, cependant, la comédienne ne cherche pas à le faire.

Elle revient rapidement à leur table avec leurs deux boissons qu’elle pose devant eux. Prenant place face à Gabriel, elle jette un coup d’œil au roman qui trône toujours, posé à l’envers, devant elle, et elle acquiesce. « C’est vrai. » Elle mentirait si elle n’avouait pas se sentir beaucoup plus légère depuis qu’elle n’est plus sous la pression constante de Broadway, de ses collègues, de son crétin d’ex à qui elle ne doit plus chanter la sérénade deux fois par jour. « Je fais une petite pause carrière, ça me permet de remettre plein de choses en perspectives. Et de consacrer plus de temps à des occupations qui me font du bien, du coup. Lire, et puis faire du bénévolat dans le coin, entre autres. » Il n’y a pas photo : tout est beaucoup plus agréable depuis qu’elle peut se permettre de se consacrer pleinement à des activités comme celles-là.

Clare offre un sourire pétillant à Gabriel, puis prends une gorgée de son thé glacé. Lorsqu’elle repose les yeux sur lui, elle lui retourne le compliment : « Ca me fait plaisir de te voir par ici aussi. Je ne savais pas si tu… enfin, je t’ai laissé vivre ta vie, quoi, mais c’est chouette de te voir. » Une petite allusion, juste comme ça. Un rappel un peu déguisé qu’elle est à l’écoute mais qu’elle ne le forcera à rien dire qu’il n’ait pas envie de dévoiler. A vrai dire, leurs discussions n’allaient jamais beaucoup plus loin que cela même à l’époque du lycée où ils se fréquentaient de loin, Clare étant bien trop impressionnée par lui à l’époque pour initier un échange plus poussé. Elle hausse les épaules. « Comment tu vas ? », finit-elle par demander de façon innocente.

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