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A découvrir Tea for two feat. Antek
@ Invité
Il était encore bien tôt ce matin là quand, la tête baissée et les mains enfoncées dans ses poches, Hazel était, telle une ombre, venue prendre son service dans ce café bien trop hipster à son goût. Mais le gérant, un brin libidineux quand il s'y mettait, avait semblé apprécier ses courbes et son minois de poupée et n'avait pas mis plus de cinq minutes à l'engager. Un temps plus que partiel, et pour tout juste quelques semaines, mais dans sa situation Hazel n'avait pas le luxe de refuser. Et tant pis si c'était mal payé voir pas du tout et que seuls les pourboires qu'elle parviendrait à décrocher rempliraient ses poches bien trop vides ces derniers jours.
Une tête qui se baissait et ses lèvres qui s'entrouvraient pour bredouiller quelques explications idiotes et bateau pour justifier le bleu à sa peau. Une chute dans sa salle de bains... mouais... Plutôt un entretien un peu musclé avec des crétins qui avaient voulu lui tirer son sac à la consigne de la gare. Mais à qui pouvait-elle seulement confier cela ? Avouer être l'une de ces âmes paumées qui errent dans les rues ? Pas à son patron c'était certain ! Profitant de la porte qui s'ouvrait pour mieux laisser entrer un client, la jeune femme avait enfilé son tablier et couru jusqu'au comptoir laissant derrière elle un patron un peu perplexe. Arborant son plus beau sourire elle avait énoncé d'une voix qui se voulait joyeuse mais où sonnaient aussi bien la fatigue que la tristesse
« Bienvenue au Think ! Que puis-je vous proposer ce matin ? »
Ce ne fut que lorsqu'elle osa relever les yeux vers son tout premier client du jour qu'Hazel se figea en réalisant qu'elle le connaissait. Ses sourcils qui s'étaient arqués et la surprise qui dut s'entendre dans sa voix quand elle ne put s'empêcher de demander
« Père Blaszczyk ? Mais... Mais que faites-vous si loin de votre paroisse ? »
Signe de Dieu ou mauvais coup d'une destinée qui semblait s'acharner sur elle, Hazel ne le savait pas. Mais, en un sens, elle était heureuse de voir le prêtre. Au moins, lui, ne la jugerait pas ! Enfin, elle l'espérait.
Une tête qui se baissait et ses lèvres qui s'entrouvraient pour bredouiller quelques explications idiotes et bateau pour justifier le bleu à sa peau. Une chute dans sa salle de bains... mouais... Plutôt un entretien un peu musclé avec des crétins qui avaient voulu lui tirer son sac à la consigne de la gare. Mais à qui pouvait-elle seulement confier cela ? Avouer être l'une de ces âmes paumées qui errent dans les rues ? Pas à son patron c'était certain ! Profitant de la porte qui s'ouvrait pour mieux laisser entrer un client, la jeune femme avait enfilé son tablier et couru jusqu'au comptoir laissant derrière elle un patron un peu perplexe. Arborant son plus beau sourire elle avait énoncé d'une voix qui se voulait joyeuse mais où sonnaient aussi bien la fatigue que la tristesse
« Bienvenue au Think ! Que puis-je vous proposer ce matin ? »
Ce ne fut que lorsqu'elle osa relever les yeux vers son tout premier client du jour qu'Hazel se figea en réalisant qu'elle le connaissait. Ses sourcils qui s'étaient arqués et la surprise qui dut s'entendre dans sa voix quand elle ne put s'empêcher de demander
« Père Blaszczyk ? Mais... Mais que faites-vous si loin de votre paroisse ? »
Signe de Dieu ou mauvais coup d'une destinée qui semblait s'acharner sur elle, Hazel ne le savait pas. Mais, en un sens, elle était heureuse de voir le prêtre. Au moins, lui, ne la jugerait pas ! Enfin, elle l'espérait.
@ Invité
Le père Blaszczyk avait été rendre visite chez le père d'une de ses ouailles, dans un autre quartier. En effet, son fils avait demandé au prêtre de venir discuter avec sa famille avec laquelle il était en constant défi, et avec laquelle il ne parvenait plus à discuter, si ce n'était en hurlant et brisant des verres. Il avait, en quelques sortes, demandé à Antek de jouer les médiateurs dans cette affaire familiale. Et autant dire que la situation était loin d'être réglée. L'homme d'église avait été très mal reçu, si bien qu'il devait avouer, honteusement, être heureux d'avoir quitté les lieux. Il retenterait une approche, différente, au moment opportun.
Antek jeta un oeil sur son téléphone portable, qui affichait l'heure courante. Il avait encore un peu de temps avant de devoir rentrer. Du moins, avait-il envie d'une petite pause et d'un moment plaisir. Son budget pour ce genre de choses était très restreint, car la majorité de son traitement se retrouvait dans la caisse de la paroisse, toujours en déficit. Il décida cependant de s'asseoir dans un café pour prendre un petit thé. Il réfléchit un instant à faire un détour pour se rendre chez sa cousine, mais cela le mettrait trop en retard sur le reste de la journée. Il opta, de ce fait, pour un petit café dans le coin où il se trouvait déjà.
Les lieux avaient l'air tranquilles, alors il s'y installe. Mais quelle ne fut sa surprise, de découvrir, derrière le comptoir, Hazel! Une jeune femme paumée qu'il avait rencontré à l'église, et qui, à présent, était bénévole pour l'association d'aide aux devoirs entre autres.
Elle sembla tout autant étonnée de croiser le jeune homme par ici. "Oh Hazel, c'est vraiment plaisir de te voir!" s'exclama-t-il sur un ton agréable, avec ses quelques fautes d'anglais habituelles, un sourire solaire venant illuminer ses traits pâles. Antek avait toujours eu cette aura, cette lumière en lui, qu'il s'efforçait de distribuer aux autres.
"Je suis passé visiter quelqu'un..." répondit-il simplement. "Et toi? Tu ne m'as pas dit que tu travaillais là..." ajouta-t-il ensuite. Il sourit de plus bel, avant de demander. "Pour ce qui est de la commande, je veux bien un thé, si possible, s'il te plaît." ajouta-t-il ensuite aussi jovialement que ses autres paroles. Antek avait pris l'habitude de trop facilement tutoyer les gens, et cela le gênait même parfois qu'on ne lui rende pas la pareille.
@ Invité
« Moi aussi je suis contente de vous voir Padre ! »
avait-elle dit, sincère et en offrant au prêtre son plus radieux sourire. Celui qui, pourtant, se patinait de gêne et de tristesse. Parce que ce n'étaient ni le bon jour ni les meilleures des circonstances pour rencontrer celui à qui, Hazel le savait déjà, elle ne pourrait mentir si le sujet venait à glisser sur son bleu. Préférant se concentrer sur son travail, elle avait pris la commande de celui dont l'accent aussi chantant que tranchant lui plaisait bien puis, se retournant pour s'en aller préparer un thé bien chaud, elle avait répondu dans un haussement d'épaules
« Oh vous savez... Je travaille là où l'on veut bien de moi. A pas encore vingt et un ans rares sont les opportunités sérieuses qui permettent de vous faire embaucher sans tomber dans le sordide et l'illégal. »
puis, se retournant vers l'homme d'église elle lui avait tendu son thé, avait de son propre chef ajouté quelques pâtisseries et, avant même qu'il ait eu le temps de dégainer son portefeuille, elle avait levé la main et affirmé d'une voix sans appels malgré sa douceur
« C'est pour moi. J'ai beau ne pas rouler sur l'or à quoi sert l'argent si ce n'est à survivre et à faire plaisir quand on le peut ? Ce soir j'ai trouvé un toit sous lequel dormir et je sais que je pourrais aussi manger alors... S'il-vous-plaît, permettez que je vous invite. C'est si peu comparé à tout ce que la paroisse et vous accomplissez chaque jour ! »
Faisant signe au prêtre d'attendre elle s'était précipitée vers son patron, et après quelques échanges bien moins houleux qu'elle ne l'aurait imaginé, elle était revenue. Débarrassée de son tablier de serveuse, et un café latte chaud entre ses mains elle avait désigné une table relativement à l'écart.
« Si vous avez le temps... Nous pouvons partager un moment ensemble ? Je... J'aimerais vous parler Padre... Je... »
Elle s'était tue. S'il était trop pressé autant ne pas le retarder avec ses préoccupations certainement idiotes. Mais s'il avait le temps, alors, elle aimerait s'ouvrir à lui, oui.
avait-elle dit, sincère et en offrant au prêtre son plus radieux sourire. Celui qui, pourtant, se patinait de gêne et de tristesse. Parce que ce n'étaient ni le bon jour ni les meilleures des circonstances pour rencontrer celui à qui, Hazel le savait déjà, elle ne pourrait mentir si le sujet venait à glisser sur son bleu. Préférant se concentrer sur son travail, elle avait pris la commande de celui dont l'accent aussi chantant que tranchant lui plaisait bien puis, se retournant pour s'en aller préparer un thé bien chaud, elle avait répondu dans un haussement d'épaules
« Oh vous savez... Je travaille là où l'on veut bien de moi. A pas encore vingt et un ans rares sont les opportunités sérieuses qui permettent de vous faire embaucher sans tomber dans le sordide et l'illégal. »
puis, se retournant vers l'homme d'église elle lui avait tendu son thé, avait de son propre chef ajouté quelques pâtisseries et, avant même qu'il ait eu le temps de dégainer son portefeuille, elle avait levé la main et affirmé d'une voix sans appels malgré sa douceur
« C'est pour moi. J'ai beau ne pas rouler sur l'or à quoi sert l'argent si ce n'est à survivre et à faire plaisir quand on le peut ? Ce soir j'ai trouvé un toit sous lequel dormir et je sais que je pourrais aussi manger alors... S'il-vous-plaît, permettez que je vous invite. C'est si peu comparé à tout ce que la paroisse et vous accomplissez chaque jour ! »
Faisant signe au prêtre d'attendre elle s'était précipitée vers son patron, et après quelques échanges bien moins houleux qu'elle ne l'aurait imaginé, elle était revenue. Débarrassée de son tablier de serveuse, et un café latte chaud entre ses mains elle avait désigné une table relativement à l'écart.
« Si vous avez le temps... Nous pouvons partager un moment ensemble ? Je... J'aimerais vous parler Padre... Je... »
Elle s'était tue. S'il était trop pressé autant ne pas le retarder avec ses préoccupations certainement idiotes. Mais s'il avait le temps, alors, elle aimerait s'ouvrir à lui, oui.
@ Invité
Elle avait raison, dans sa situation, ce n'était pas facile de décrocher un travail stable et honnête. Dans la conjoncture actuelle, même parmi les paroissiens, Antek dégotait de moins en moins d'offres pour ceux qui avaient besoin de travail. Parfois, l'une des ses ouailles, gérante d'un petit commerce lui proposait des offres pour quelques heures par semaine, qu'il pouvait faire passer... Rien de fameux. Il sourit donc simplement.
"Je suis heureux que tu aies pu trouver ça alors." dit-il avec sincérité. "Tu vas travailler ici jusqu'à quand?" ajouta-t-il ensuite, curieux, et espérant que cela n'était pas une question de jours, mais plutôt de mois.
Lorsqu'elle lui rapporta son thé, il fut surpris de la voir accompagné de quelques délicieux petits gâteaux. Aussitôt, il sortit son portefeuille pour payer la note, mais la demoiselle l'arrêta subitement d'un geste. Cela le gênait... "Tu es sûre?" Il eut un petit moment pendant lequel il douta, avant de finir par sourire. Il ne pouvait pas refuser un pareil cadeau. Puis, la petite phrase qu'elle venait de lui dire lui avait chauffé le coeur, cela le motivait, à se dire que la paroisse remplissait son rôle. "Et bien merci alors! Mais c'est à la charge de la revanche! C'est comme ça, qu'on dit? A la charge de la revanche?" demanda-t-il ensuite en riant. Décidément, cette fichue langue lui donnait encore du souci. Il n'était pas un cerveau doué pour les langues et c'était le moins que l'on puisse dire. Heureusement, les gens étaient tolérants parfois pour ses homélies... Mais il les soignait, les donner à corriger lorsqu'il avait trop de doutes sur leur qualité.
Alors qu'il mangeait avec appétit un des petits gâteaux, Hazel revînt vers lui, indiquant une table à l'écart. Il sourit avant d'accepter. "Bien évidemment!" Il s'installèrent donc dans le coin. "Je t'écoute!" affirma-t-il en avalant la dernière bouchée du petit gâteau. Malheureusement, on ne parle la bouche pleine, Antek, combien de fois grand-mère te l'a-t-elle répété? Il faillit s'étouffer, dans sa maladresse, avant de se mettre à rire. "Pardon." dit-il ensuite. Petit gourmand, voilà ta repentance.
@ Invité
La religion, Hazel n'y avait jamais réellement compris grand chose. Pire, elle s'en méfiait même beaucoup. Parce qu'elle avait du mal à saisir comment des êtres, toute obédiences confondues, pouvaient aussi bien prôner la tolérance, l'ouverture et l'altruisme et, en même temps, se montrer aussi sectaires. Faites comme je dis et pas comme je fais, apparemment... Non, cela ne lui plaisait guère. Mais ce prêtre là, Antek, était différent. Au début, quand il avait croisé son chemin, Hazel s'était montrée comme si souvent, des plus méfiantes. Et aujourd'hui que tous les deux avaient surmonté leurs différences et leurs incompréhensions pour en venir à très bien s'entendre, elle s'en voulait de lui avoir donné tant de mal à le laisser l'apprivoiser. Peut-être était-ce pour cela, ou simplement parce qu'elle l'appréciait sincèrement, qu'elle avait décidé de piocher dans ses bien maigres économies pour mieux lui offrir des douceurs. Après tout Antek lui non plus ne roulait pas sur l'or ! Et il faisait tant de bien autour de lui que lui rendre ne serait-ce qu'un peu de ce qu'il lui avait donné semblait des plus normal à celle qui, pourtant et dans sa tête, se demandait comment elle mangerait ce soir du coup... Pas grave, elle se débrouillerait ! Elle avait, hélas, l'habitude, non ?
« Non, malheureusement, je ne suis là que pour au plus la fin de la semaine. » avait-elle révélé dans un haussement d'épaules presque indifférent et tandis qu'elle prenait place face à l'homme d'église « Mais ne vous inquiétez pas ! J'ai d'autres boulots donc je m'en sortirais toujours, non ? »
Puis l'enfant devenue trop vite femme, projetée trop vite dans la mécanique écrasante d'un monde parfois sans pitié avait souri, mais pas ri, devant la faute de langage du polonais. Le reprenant doucement et sans le moindre jugement
« A charge de revanche, mon père. Mais vous vous débrouillez bien, et faites même des progrès admirables à chaque fois que nous nous croisons. Bientôt vous serez parfaitement bilingue ! »
Quand il voulut la rembourser, elle avait froncé les sourcils, et d'une main douce mais ferme, avait repoussé les billets tendus pourtant gentiment.
« Oui, je suis sûre mon Père. Je n'ai rien mais j'aime à partager quand même ! » puis, attrapant une pâtisserie dans laquelle elle mordilla avec plaisir elle avait ajouté dans un clin d'oeil enfantin « Et puis j'en profite aussi, non ? »
Quand Antek avait consenti à lui accorder un peu de son temps, à l'écouter, Hazel avait commencé à se dandiner sur sa chaise et ce fut les yeux baissés et les joues légèrement rosies qu'elle avait confessé
« En fait... C'est idiot et vous allez sans doutes vous moquer de moi mais... J'ai rencontré quelqu'un...Enfin... un garçon quoi... Enfin, non... un homme ! » grimaçant encore plus devant son côté soudainement empoté elle avait soupiré en dodelinant de la tête et ajouté ses grands yeux verts accrochés à ceux du prêtre « Mais... il sait pas pour moi... J'veux dire pour ma « situation » précaire vous voyez ? J'sais que c'est mal de mentir mais... Franchement comment dit on à un Prince qu'on est qu'une vulgaire grenouille hein ?! »
Et débrouille toi avec ça...
« Non, malheureusement, je ne suis là que pour au plus la fin de la semaine. » avait-elle révélé dans un haussement d'épaules presque indifférent et tandis qu'elle prenait place face à l'homme d'église « Mais ne vous inquiétez pas ! J'ai d'autres boulots donc je m'en sortirais toujours, non ? »
Puis l'enfant devenue trop vite femme, projetée trop vite dans la mécanique écrasante d'un monde parfois sans pitié avait souri, mais pas ri, devant la faute de langage du polonais. Le reprenant doucement et sans le moindre jugement
« A charge de revanche, mon père. Mais vous vous débrouillez bien, et faites même des progrès admirables à chaque fois que nous nous croisons. Bientôt vous serez parfaitement bilingue ! »
Quand il voulut la rembourser, elle avait froncé les sourcils, et d'une main douce mais ferme, avait repoussé les billets tendus pourtant gentiment.
« Oui, je suis sûre mon Père. Je n'ai rien mais j'aime à partager quand même ! » puis, attrapant une pâtisserie dans laquelle elle mordilla avec plaisir elle avait ajouté dans un clin d'oeil enfantin « Et puis j'en profite aussi, non ? »
Quand Antek avait consenti à lui accorder un peu de son temps, à l'écouter, Hazel avait commencé à se dandiner sur sa chaise et ce fut les yeux baissés et les joues légèrement rosies qu'elle avait confessé
« En fait... C'est idiot et vous allez sans doutes vous moquer de moi mais... J'ai rencontré quelqu'un...Enfin... un garçon quoi... Enfin, non... un homme ! » grimaçant encore plus devant son côté soudainement empoté elle avait soupiré en dodelinant de la tête et ajouté ses grands yeux verts accrochés à ceux du prêtre « Mais... il sait pas pour moi... J'veux dire pour ma « situation » précaire vous voyez ? J'sais que c'est mal de mentir mais... Franchement comment dit on à un Prince qu'on est qu'une vulgaire grenouille hein ?! »
Et débrouille toi avec ça...
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