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Octobre 2015 {Hannah & Gabriele}

@ Invité

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Dim 10 Nov - 20:45
    Son cours était enfin terminé. Elle avait eu l'impression qu'il avait duré une éternité. Quatre heures de gymnastique à la suite. Ce n'était pas le sport qu'elle préférait proposer à ses élèves mais il était malheureusement au programme des premières et dernières années. La rentrée venait de débuter et Gabriele se disait déjà que l'année allait être longue. Elle aimait son métier, sincèrement. Seulement, l'été était passé beaucoup trop vite à son goût et la rentrée; comme tous les ans; avait débuté à toute allure. Nouvel emploi du temps à mémoriser, nouveaux élèves et nouveaux professeurs dont elle devrait retenir le visage et le nom. Il y en avait un qu'elle n'allait pas oublier pour le coup : Hannah Decker. Nouvelle professeur d'Histoire-Géographie, beaucoup trop belle pour être professeur d'une matière si peu passionnante. Quoi que Gabrielle était certaine que Mademoiselle Decker aurait l'attention de tous les garçons de cette classe. La moyenne en histoire géographie de la classe des dernières année allait augmenter considérablement cette année. Gabriele aussi n'était pas insensible au charme de la jeune femme. Plus d'un mois qu'elles s'étaient rencontrées et celle-ci hantait déjà les pensées de la blonde. Hannah représentait; son métier mis à part; tout ce que Gabriele avait toujours rêvé d'avoir. Physiquement, elle était sublime. Au delà de cet aspect, il y avait quelque chose de terriblement attirant chez cette femme. Toutes les deux, elles passaient presque tout leur temps ensemble; du moins lorsqu'elles en avaient le temps entre un cours ou deux. Pourtant, rien ne s'était encore passé entre les deux jeunes femmes. Rien qui nécessite d'être raconté. Seulement, Gabriele en avait envie. Vraiment envie.

    Vêtue de son indémodable survêtement noir et blanc, Gabriele était dans la réserve du gymnase en train de ranger des cerceaux. Les élèves étaient enfin tous partis. Une chance, les dernières années avaient été particulièrement fatigants aujourd'hui, elle ne voulait plus en voir un seul jusqu'à la semaine prochaine. On était vendredi, elle n'avait plus qu'à ranger le gymnase, aller faire deux trois photocopies dans la salle des profs et elle pourrait rentrer chez elle pour démarrer son week end. Le programme était plutôt sympathique : Rachel tout le week end, des Magueritas, de la musique et pourquoi pas des jolies filles. Aussi jolie qu'Hannah ?! Non impossible mais peut être plus accessibles. On frappa à la porte de la réserve et la porte s'ouvrit pour laisser place à l'une de ces adolescentes qui passait plus de temps à réajuster son jogging pour plaire aux garçons plutôt qu'à essayer de faire un seul exercice de gym. "Qu'est ce tu veux Maddie ?" Gabriele avait prit l'habitude d'appeler les élèves par leur prénom, elle trouvait cela plus pratique et plus agréable alors que certains professeurs n'appelaient les élèves que par leur nom de famille. Gabriele n'aimait pas ça. "En fait...j'ai oublié de vous faire signer un mot comme quoi j'serai pas là la semaine pro pour votre cours vue que..." L'adolescente hésita une seconde. "Bah j'aurai mes règles quoi !" Gabriele leva un sourcil surprise. Elle aurait pu tenter de débattre avec cette jeune fille qui avait déjà trouvé une excuse très douteuse pour sécher le cours de sport de la semaine prochaine mais elle n'en avait pas l'envie, ni la force ce soir. Et puis, Gabriele avait l'habitude, si les élèves séchaient un cours c'était toujours le sien. A croire que le sport n'avait aucune importe pour eux. Tant pis, ils n'avaient pas totalement tords, il était moins risqué de se planter en sport qu'en Anglais. Sauf bien sûr pour les joueurs de football. Elle aurait dû être coach de l'équipe de foot. "Il faudra que tu trouves une meilleure excuse le prochain coup. Je ne te signe pas ton mot." Et c'était terminé. La jeune fille tenta de dire quelque chose mais Gabriele ne lui en laissa pas le temps, se dirigeant vers les vestiaires pour s'assurer qu'aucun élève n'avait oublié quelque chose. Elle n'avait pas envie de voir Maddie une seconde de plus.

    Les élèves avaient cette fâcheuse tendance à oublier toujours un truc dans les vestiaires. Et cette fois-ci n'allait pas faire exception à la règle. Gabriele poussa un soupir en ramassant une chaussette, puis une veste. Elle ne se souvenait pas être aussi tête en l'air quand elle était adolescente. En même temps, en tant que sportive de haut niveau, elle avait plutôt intérêt à être organisée. Alors qu'elle se redressait, elle vit la porte s'ouvrir et avant même de voir la personne qui allait faire irruption dans le vestiaire, elle s'adressa à celle qu'elle pensait être Maddie. " Je t'attends la semaine prochaine. Nous ferons une évaluation sur la poutre. Ce n'est pas négociable. Maintenant sors d'ici !" Gabriele avait appuyé un peu sur le "sors d'ici" pour que Maddie Gallagher comprenne bien que Gabriele était en week end et qu'elle n'avait pas envie de se prendre la tête avec cette gamine pour aujourd'hui.

    C'est alors que la tête de Mademoiselle Decker fît son apparition dans l'encadrement de la porte. Gabriele ne put masquer son étonnement. "Arg...Non désolée, je..." Gênée, elle fît un léger sourire baissant la tête pour reprendre ses esprits. Oui, ce n'était pas Maddie mais bien Hannah. Finalement, ce week end commençait plutôt bien. Gabriele ne mit pas longtemps à se ressaisir et s'approcha de la porte où se trouvait toujours Hannah. Usant de son plus beau sourire, elle passa une main dans ses cheveux. Technique de drague ?! Peut être un peu oui. Ce dernier mois, Gabriele n'avait pas pu faire autrement que de tenter de séduire la jeune femme et c'était plus fort qu'elle. Elle ne s'en rendait pas toujours compte. Seulement là, elle le savait. "Je ne m'adressais pas à toi, tu t'en doutes. Je ne t'aurai jamais dis de sortir d'ici." Elle se mordit doucement la lèvre inférieur, ne lâchant pas Hannah du regard. "Toi et moi dans un vestiaire. J'en rêve depuis un mois." C'était une blague. Enfin c'était aussi très vrai mais dit sur un ton humoristique, cela pourrait passer pour une blague. Non ?! Tant pis. En réalité, Gabriele se demandait bien ce qu'une professeur d'histoire et géographie pouvait bien faire dans les vestiaires d'un gymnase.

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Mar 12 Nov - 0:54
FB - octobre 2015.
Elle ne savait pas pourquoi elle faisait ça, mais alors qu'elle voyait le dernier groupe de jeune fille s'éloigner du gymnase, Hannah sentait son cœur battre la chamade. Elle avait passé une partie de sa journée à se convaincre qu'elle allait le faire, une autre partie à se convaincre que c'était une mauvaise idée et elle en était presque venue à la conclusion qu'elle ne devait surtout pas le faire quand elle réalisa que ses pas l'avaient conduite devant le gymnase, alors qu'elle savait qu'en cette heure, en cette date précise, personne ne traînerait aux abord du domaine des sportifs après le dernier cours de Gabriele Gärtner, la dernière à quitter les lieux en prenant soin de fermer soigneusement le bâtiment jusqu'à la semaine suivante.

Se mordillant la lèvre, la brune s'avança donc vers la porte, une fois certaine que personne ne pouvait la voir et pénétra dans la grande pièce... l'immense pièce, qui avait été (dans un autre lycée), l'horreur de son enfance. Pour une adolescente cachant son homosexualité, le gymnase scolaire était le pire des endroits. Attirée par le corps des femmes, la brune avait dû se changer, des années durant, entouré de ses filles qui la faisaient fantasmer. Dévoiler son propre corps qu'elle trouvait anormal, avec ses petits seins qui n'avaient pas voulu se développer, ses hanches un peu trop large à l'époque et ses envies qu'elle n'arrivait ni à comprendre, ni à contrôler. Elle s'était souvent posé la question, avant son premier baiser entre filles. Pourquoi ne pouvait-elle pas regarder la poitrine des autres filles sans rougir ? Pourquoi se sentait-elle si mal à l'aise à se changer devant les filles, alors qu'elle se foutait du regard des garçons, gêner uniquement par leurs sifflements appréciateurs ? Pourquoi la forme d'une bosse dans un pantalon ne la faisait pas mouiller, quand la vision des hanches d'une femme la rendait flageolante ? Pourquoi se sentait-elle coupable chaque fois qu'elle frôlait une courbe féminine, alors qu'elle devait assurer la sécurité de celle qui évoluait sur les instruments de torture gymniques ? Cela avait fini par lui passer (une fois qu'elle avait compris sa sexualité) et le sport était devenu une torture juste parce que c'était du sport et que son corps d'adolescente en plein travail de formation de son futur corps de femme adulte se fatiguait trop vite pour qu'elle puisse avoir l'énergie nécessaire, mais ses premiers mois (ses premières années) gardait le goût d'une toute autre forme de torture.

Se dirigeant vers les vestiaires où elle entendait du bruit, Hannah sentit son cœur battre plus fort et plus vite encore, jusqu'à ce qu'elle pose une main tremblante sur la poignée de la porte et l'ouvre doucement. L'accueil n'était pas vraiment celui escompté, mais il eu au moins le mérite de lui assurer qu'elle avait trouvé la bonne personne (comment en être autrement ? Il ne restait qu'une seule personne dans ce grand bâtiment. Une chose dont la brune s'était assurée par des semaines à surveiller inconsciemment tout ce qu'il se passait autour du pôle sportif de l'établissement scolaire).

Elle se disait parfois qu'elle n'était qu'une idiote, une folle. Tomber sous le charme d'une collègue de travail... C'était bien la dernière chose à faire. Pourtant, cela ne l'avait pas empêché. L'attirance ne se contrôle pas. Hannah l'avait appris à ses dépens à l'adolescence. Elle avait bien essayé d'être hétérosexuelle. Correspondre aux standards familiaux. Être une bonne chrétienne, une grenouille de bénitier qui épouserait un homme, aurait autant d'enfants que la nature (Dieu ?) lui donnerait et une bonne fille de républicain... Échec sur toute la ligne. Plus de dix ans plus tard, Hannah était une agnostique complète, une lesbienne incapable d'embrasser un homme sans rire tellement c'était ridicule et une pseudo-démocrate qui, en vérité, détestait parler politique, bien qu'elle ait des connaissances assez pointue sur le sujet. Elle était une professeur d'histoire-géographie, dans un lycée publique de Staten Island, tremblante de peur à l'idée de parler seule à seule avec la professeur de sport de l'établissement alors que tout ce qu'elle avait en tête était d'assouvir son fantasme des derniers mois, à savoir embrasser cette femme sur de toutes autres lèvres que celle qu'elle montrait au publique.

Hannah ouvrit un peu plus la porte, entrant dans la pièce, se révélant à celle qui, visiblement, s'attendait à voir une toute autre personne. Quand elle réalisa que ce n'était que la brune, Gabriele s'excusa immédiatement, la faisant sourire. « Ça va ! Moi aussi parfois, j'ai juste envie qu'ils me fichent la paix... » Elle se mordit le lèvre, rougissant un peu. La blonde n'avait pas précisé à qui elle pensait parler, ce qui trahissait clairement qu'Hannah avait vu la dernière élève sortir du bâtiment et donc, qu'elle n'était pas ici sans savoir qu'elles seraient seules, toutes les deux, une situation qu'elle avait pourtant soigneusement éviter ces derniers mois. Surtout que la brune n'avait rien loupé de la façon dont le langage corporel de son homologue sportif changea, la façon dont elle s'approcha, plus séductrice. Elles avaient passé les dernières semaines à faire cela, jouer au chat et à la souris, se draguer sous couvert de banalités ou d'attitudes juste complètement féminines. Il s'était vite révélé évident, dès leur première rencontre, que Gabriele était complètement homosexuelle. La blonde ne l'avait jamais caché et Hannah admirait à quel point elle se sentait à l'aise avec sa sexualité. Hannah, pour sa part, l'avait caché, bien sûr. Quand elle était arrivée dans l'école, elle prétendait même encore être en couple avec un homme et parlait un peu de lui, s'assurant que tout le monde la croyait hétéro. Cela n'avait pas trompé Gabriele longtemps, cependant, mais Hannah avait vite été rassuré de voir que la jeune femme n'avait pas trahi son secret. Un jeu de séduction plus ou moins discret s'était instauré entre les deux femmes, le fait de le faire dans le dos de tout le monde rendant le tout encore plus excitant.

"Toi et moi dans un vestiaire. J'en rêve depuis un mois.", s'exclama la jeune femme sur le ton de la plaisanterie et Hannah déglutit difficilement. C'était tout à fait le genre d'idée qui l'allumait. La pensée qui l'avait conduite ici, aujourd'hui et encore une fois, le débat entre son petit ange et son petit démon intérieur fit rage, alors qu'elle tentait de trouver un courage fou. « Moi aussi », dit-elle, sursaut de courage dont elle profita pour s'avancer en deux grande enjambées, plaquant ses mains sur les joues de la jeune femme et pressant ses lèvres contre celles de Gabriele. Elle savait que si elle avait pris le temps d'y réfléchir, elle ne l'aurait jamais fait, alors elle avait décidé de débrancher son cerveau et de se jeter littéralement sur la blonde pour l'embrasser langoureusement.

OH MON DIEU, hurla une voix (sa propre voix) dans sa tête. Elle était réellement en train d'embrasser Gabriele Gärtner et comme une adolescente découvrant l'amour, la petite voix dans sa tête se déchaînait. Les lèvres de la jeune femme étaient douces, sucrées, son parfum délicieux sublimé par la légère odeur chaude de sudation après plusieurs heures de sports. Sa peau était douce sous ses mains et la pulpe de ses doigts brûlait à ce contact si particulier. Son cœur battait un staccato désordonné qui lui faisait tourner la tête (à moins que ça ne soit les lèvres, le goût de Gabriele) et la sensation de la langue de la sportive contre la sienne était la sensation la plus merveilleuse qu'elle n'eut jamais sentit de sa vie. Oh mon dieu, j'embrasse Gabriele et elle m'embrasse en retour !!!

À bout de souffle, les muscles faibles et la tête dans les nuages, Hannah brisa le baiser, reculant d'un pas, rouge comme une tomate. Elle réalisa que dans l'étreinte passionnée, elle avait poussé la jeune femme jusqu'à une ranger de vestiaires, se pressant totalement contre elle, fusionnant littéralement leurs corps. Elle n'avait même pas trouvé cela gênant. Être tout contre Gabriele avait semblé être comme la chose la plus naturelle au monde. « Pardon, pardon... Je... J'arrêtais pas de penser à ça et... merde je... J'avais pas prévu de t'attaquer comme ça, comme une... sauvage ? » Elle ne savait même pas vraiment quoi dire d'elle-même. Elle se sentait honteuse. Elle lui avait littéralement sauté dessus, sans vraiment lui demander son avis, et même si les dernières semaines l'avaient laissé à penser que la blonde n'avait rien contre une telle activité ensemble, elle n'avait peut-être pas eu envie que leur premier baiser soit si désordonné. Attend, premier ???

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Mer 13 Nov - 11:34
    Hannah Decker ! Elle était devenue un genre d'obsession, un fantasme que Gabriele avait terriblement envie d'assouvir. C'était allé très vite. Dés qu'elle était entrée dans la salle de réunion en compagnie du proviseur du lycée, mi août alors qu'il était accompagné d'autres professeurs qui allaient faire leurs débuts ici. Gabriele n'avait eu d'yeux que pour Hannah Decker. Bien trop belle pour être professeur d'une matière si peu attrayante. Quand elle était gamine ou adolescente, elle détestait l'histoire et elle se souvenait que tous les professeurs enseignants cette matière ne l'avaient jamais aidé à trouver cela intéressant. Si seulement elle avait eu une prof aussi attirante que Mademoiselle Decker. Un petit jeu de séduction avait beau s'être installé entre elles depuis ces dernières semaines, Gabriele n'avait jamais rien tenté de physique avec la brune. Et elle ne comptait pas le faire d'ailleurs. Non pas parce qu'elle n'en avait pas envie mais plutôt parce qu'elle n'était pas sûre de l'attirance sexuelle d'Hannah. La brune n'était pas comme elle, elle ne criait pas haut et fort son attirance pour les femmes et c'était invraisemblable qu'Hannah soit encore dans le placard à son âge. Tout du moins pour Gabriele qui était convaincue qu'à presque trente ans, tout le monde assumait ce qu'il était. Elle n'imaginait pas que tous n'avaient pas la chance d'avoir la même famille que la sienne. Elle était parfois naïve.

    Pourtant quand la brune posa ses lèvres sur les siennes, ce fût presque une délivrance. Enfin ! Enfin, elle embrassait Hannah Decker ! Et elle avait été suffisamment respectueuse envers la brune pour ne pas en être à l'origine. Mais maintenant que ce moment arrivait, elle n'allait pas s'en priver. Elle embrassa Hannah en retour, rendant le baiser plus passionnel encore. Gabriele ne pensait plus à rien, pas même au fait qu'elle venait d'enchaîner plusieurs heures de sport et qu'elle n'avait pas encore eu le temps de prendre sa douche. Tant pis, rien d'autre ne comptait que les lèvres d'Hannah sur les siennes. Des lèvres chaudes, sucrées et terriblement agréables. Appuyée contre les casiers puisque Mademoiselle Decker y était allée un peu fort; ce qui n'était certainement pas pour déplaire à Gabriele; elle répondait au baiser torride qu'elles se livraient alors que ses mains se baladaient déjà sous le tee-shit d'Hannah. Pourtant, elle n'avait pas envie d’accélérer les choses, elle voulait même y aller doucement. Si ça se trouve, c'était la première fois qu'Hannah embrassait une fille. Ne brusque pas les choses Gabi, ne la fait pas flipper. Un baiser d'abord, on verra après pour la suite. Alors elle retira ses mains bien que son corps entier réclamait celui d'Hannah et quelques seconde plus tard, ce baiser prit fin. "Wahoo..." souffla t-elle légèrement alors qu'elle réouvrait doucement les yeux. Putain Hannah embrasse comme un DIEU Ne pas trop prêter attention à ses pensées et se reconnecter avec la réalité.

    Hannah s'excusait ?! Vraiment elle s'excusait là ? C'était totalement inutile. Il était hors de question de s'excuser pour quelque chose dont Gabriele avait rêvé depuis des lustres. Non quelques semaines seulement mais cela avait parût une éternité car finalement, Gabriele n'avait pas beaucoup l'habitude que quelqu'un lui résiste. Quand elle voulait quelqu'un, elle mettait tout en oeuvre pour l'avoir et en général ça fonctionnait. Quoi qu'elle n'avait jamais eu de vraies relations sérieuses mais en tout cas, sexuellement, elle n'avait pas de difficultés à arriver à ses fins. D'ailleurs, si au départ son attirance pour Hannah avait été purement sexuelle, cela était un peu différent ces temps-ci. Elles étaient complices toutes les deux. Riaient souvent alors que les autres professeurs ne comprenaient pas la raison de leur fou rire. Déjeunaient ensemble tous les midis. Parlaient de tout et de rien, se racontant des banalités ou des choses plus intimes. Des choses qui n'avaient pourtant rien à voir avec les relations et l'amour. Hannah semblait timide sur ce sujet alors que Gabriele était absolument à l'aise pour en discuter mais elle s'était rendue compte que ce n'était pas le cas de la brune. Alors, elle s'était calmée sur les allusions sexuelles ou les conversations intimes. Gabriele était douée pour cerner les gens et l'amitié naissante avec Hannah était très importante pour elle. Une amitié qui semblait prendre une toute autre tournure ce soir. "Non, non. Ne t'excuse surtout pas..." adressa t-elle à Hannah en souriant. Elle n'avait pas envie que Hannah regrette. Surtout pas déjà. Elle avait envie de plus.

    Gabriele décolla son dos de la rangée de casiers pour s'approcher d'Hannah. Doucement. Elle n'avait pas envie de la faire fuir ou même de lui faire peur. Elle posa sa main sous le menton de la brune pour redresser sa tête posa de nouveau ses lèvres sur celles de la jeune professeur d'histoire. Putain tu te tapes une prof! Son fantasme d'adolescente ça et même son fantasme depuis qu'elle travaillait dans ce lycée d'ailleurs. Le bon vieux fantasme de la collègue de travail. Bref, pour l'instant elle ne se la tapait pas d'ailleurs. Elle mit un terme à ce baiser qui s'était voulu moins passionné que le précédent et laissa échapper un petit rire. "En fait, je n'étais même pas certaine que tu étais sensible aux courbes féminines." Une façon de lui demander si c'était sa première fois. Une façon aussi de lui poser une question sur le petit ami dont Hannah parlait parfois dans la salle des profs depuis son arrivée. Une façon surtout pour Gabriele de ne pas s'engager dans une situation complexe avec par exemple quelqu'un qui ne serait pas encore sortie du placard. Gabriele avait besoin de plus. Une relation cachée ce n'était pas fait pour elle. Un nouveau sourire sur le visage, elle replaça une mèche brune derrière l'oreille d'Hannah. "Je suis sincèrement heureuse que ce soit le cas." Oh oui. Elle avait eu envie de ce baiser depuis des jours. Et maintenant ?! Ouais il se passe quoi maintenant Gabi ? Elle s'accorda quelques secondes pour y réfléchir silencieusement et la même si la réponse était terrifiante, elle était déjà sûre d'elle. Maintenant tu la veux ! Oui, elle la voulait vraiment et pas seulement pour une histoire de cul. Non. Mais hors de question de le dire pour le moment.

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Mer 13 Nov - 21:52
FB - octobre 2015.
Cette femme avait quelque chose de différent. Quelque chose qui obsédait littéralement Hannah si on écoutait son meilleur ami. "Arrête de me parler d'elle.", lui disait-il tout le temps, roulant des yeux. "Si je n'étais pas cent pourcent convaincu que tu veux la mettre dans ton lit et ne plus jamais la laisser le quitter, je serais jaloux que tu n'ai que son nom à la bouche." Et puis il faisait une petite moue avant d'ajouter. "D'ailleurs, je suis jaloux. Tu m'as jamais désiré moi et elle, elle t'obsède." Ils avaient beau plaisanter sur le sujet (ayant vite compris, avant même que l'un ne tombe amoureux, que l'autre ne le pourrait jamais), la vérité n'en était pas moins là. Ils avaient vraiment essayé, à l'époque, d'être ensemble. Il avait été son premier baiser, ses premières caresses, mais très vite, Hannah avait compris qu'elle n'était absolument pas à l'aise avec l'idée qu'un homme la touche. Elle avait rapidement compris qu'elle était lesbienne et leur destinée de grande histoire d'amour s'était transformée en amitié indéfectible, au grand damne de son comparse (et d'elle-même, aussi. Elle était certaine qu'il aurait été un compagnon parfait, si seulement elle avait pu le désirer). Les choses auraient aussi été bien plus simples, si elle avait pu vouloir de lui, mais non. Quoi qu'il arrive, quoi qu'elle fasse, à la fin du jour, c'était toujours des personnes comme Gabriele Gärtner qui envahissait ses pensées fantasmatiques. En ce moment, d'ailleurs, c'était essentiellement Gabriele.

Elle avait tenté de résister à l'attraction. Elle avait clairement fait savoir qu'elle était hétérosexuelle (trompant tout le monde, sauf la principale intéressée), avait tenu une distance raisonnable, puis avait essayé de devenir simplement son amie, d'en apprendre plus sur elle pour la rendre moins désirable, mais non. Quoi qu'elle apprenne de Gabriele ces derniers mois, elle se retrouvait un peu plus heureuse de la connaître, un peu plus aguichée par cette femme et un peu plus rêveuse. Gabriele avait cette liberté de vie qu'elle-même n'avait pas, cette joie de vivre contagieuse, ce courage de faire tout ce qu'elle voulait. Elle était aventureuse et courageuse et savait pousser Hannah dans ses retranchements. Elle était sexy et sensuelle et Hannah s'était trop souvent perdu dans la contemplation de son corps de rêve, alors qu'elle dirigeait son cours de sport sur le terrain de football ou le stabilisé. Elle s'était surprise à adorer corriger ses copies dehors, sur les bancs des gradins, tenant ses feuilles pour ne pas qu'elle s'envole et râlant contre le vent pour emmêler ses cheveux et contre le froid pour être si... froid. Stupide. N'importe qui d'un peu censé pouvait voir qu'elle était obsédée par Gabriele. Voilà exactement pourquoi la jeune femme s'était toujours interdite les rencontres au travail.

La blonde lui dit de ne pas s'excuser, se rapprochant déjà pour lui prendre un autre baiser que Hannah lui donna sans se faire prier. Un baiser beaucoup plus doux que celui d'Hannah, plus tendre aussi, tout aussi savoureux. Elle sourit quand la jeune femme se recula, ravie par son rire doux. Embrasser Gabriele pourrait rapidement devenir son activité favorite, elle le savait désormais. Elle était ravie que la brune soit attirée par les courbes féminines, ajoutant qu'elle en avait douté et Hannah se mordit la lèvre, posant ses mains sur les hanches délicates de la blondinette. « Je suis gay », assura-t-elle, sans la moindre honte, ni la moindre hésitation. « Je le sais et je l'ai toujours su. Je le sais depuis mon premier baiser. » Enfin... À son premier baiser, elle avait su qu'elle n'aimait pas les hommes. Elle avait mis un peu plus de temps pour être convaincu de son amour des femmes, mais elle n'allait pas lui raconter toute l'histoire maintenant. « Et je n'ai jamais eu de petit-copain », ajouta-t-elle, juste pour confirmer la chose, parce qu'elle avait quand même passé plusieurs semaines à prétendre avoir quelqu'un dans sa vie.

Le visage tout proche de celui de la professeur de sport, un doux sourire ravi sur les lèvres d'être aussi proche de celle dont elle rêvait depuis des semaines, elle poussa un long soupir. « Mais... Je t'en ai déjà parlé, mon père est quelqu'un avec des valeurs qui ne sont pas exactement les miennes. Mon homosexualité... et bien ce n'est vraiment pas quelque-chose dont je peux lui parler. Pas comme ça. Pas sans une bonne raison » Autrement dit, pour l'heure, pas pour des relations non-sérieuses. Encore une fois, les choses étaient un peu plus complexe que ça, mais ce n'était pas la meilleure introduction du monde. En fait, Hannah ne le lui disait que pour une chose : qu'elle ne se fasse pas d'illusions. Qu'elle ne pense pas qu'elles allaient s'embrasser devant tout le monde et se tenir la main en public. Elle ne fonctionnait pas comme ça. Certainement pas pour une relation qui, pour le moment, n'avait rien de sérieux. « Dans mon monde, on ne s'affiche pas avec quelqu'un tant que ce n'est pas sérieux et on ne présente pas quelqu'un à sa famille tant qu'il n'est pas question de faire des projets, que ça soit pour présenter un homme ou une femme. J'ai appris avec le temps à vivre mes histoires de mon côté et de me faire simplement discrète sur ma vie privée dans le domaine public. » Ne résistant pas, Hannah se pencha une nouvelle fois, capturant les lèvres de la jeune femme, glissant ses doigts sous les bords de son T-shirt, juste pour toucher sa peau et s'électriser à ce contact si particulier. Personne avant n'avait jamais rendu sa peau si électrique de son contact. Bon sang, cette femme embrassait si parfaitement, sa peau était si attirante et son parfum... Le parfum de Gabriele la rendait complètement dingue. Si elle n'avait pas une chance avec elle, nul doute qu'elle s'en mordrait fortement les doigts. « Et puis on y trouve quelques avantages », dit-elle, un petit sourire amusé sur les lèvres, alors qu'elle regardait vers la porte. « Le côté secret, l'adrénaline à l'idée de se faire surprendre... Ça a vraiment un côté excitant que j'adore ressentir. » Pourquoi est-ce qu'elle avait le sentiment que c'était le début d'une aventure des plus excitante ?

Malgré tout, doucement, la brune s'obligea à se détacher de la jeune femme. Elle se doutait qu'elle lui demandait beaucoup, si elles devaient dépasser le cadre de quelques baisers volés dans un gymnase. Gabriele était un esprit libre et fier, qui assumait sa vie, ses choix et ses désirs. Lui demander de rester cacher, au moins jusqu'à ce qu'elles sachent ce qu'elles allaient vraiment être, n'était pas vraiment quelque chose qui semblait pouvoir convenir à la blonde. « Mais je comprendrais que ce n'est pas comme ça que tu conçois les choses et que ça ne soit pas ce que tu veux... » En général, quand elle donnait ce genre de règles à une femme avec qui elle envisageait quelque chose, Hannah lui demandait, quoi qu'il arrive, de ne pas dévoiler ce qu'elle savait désormais de sa sexualité, mais elle n'avait aucune envie de faire cette demande à Gabriele. Celle-ci avait été assez discrète jusqu'à maintenant pour ne pas lui demander si elle était lesbienne, malgré leurs flirts et ses doutes. La blonde ne la trahirait pas. Elle en était convaincue. Elle avait pu expérimenter, aux cours des dernières semaines, son intégrité, alors qu'elle apprenait à la connaître en tant qu'amie.

@ Invité

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Jeu 14 Nov - 9:58
    Dans la famille de Gabriele, l'homosexualité ou encore la bisexualité n'avait jamais été un problème.On en parlait ouvertement à table, on se posait même la question régulièrement. Ce n'était absolument pas tabou et Monsieur Gärtner lui même avait pu avouer avoir eu une relation avec un homme une fois, avant de rencontrer sa femme, mère de ses enfants. Gabriele se souvenait que lorsqu'elle avait dit à ses parents qu'elle était tombée amoureuse d'une fille, ils s'étaient montrés bienveillants, compréhensifs lui rappelant sans cesse qu'elle n'était pas obligée de rentrer dans une case, qu'elle pouvait prendre son temps, attendre d'être sûre ou même changer d'avis plus tard. Au fil des années, Gabriele s'était bien rendue compte qu'elle ne pourrait jamais tomber amoureuse d'un garçon. Il était arrivé que l'un d'entre eux la séduise une fois. Elle le trouvait si charmant. Il était si doué pour trouver les mots avec la blonde. Alors il avait gagné son lit parce qu'il lui avait semblé qu'elle en avait envie, sincèrement. Finalement, ça n'avait pas fonctionné et Gabriele avait comprit ce jour là, qu'elle aimerait les filles éternellement. Tout chez la femme la rendait dingue. La façon qu'elle avait de parler, de marcher, de bouger etc...Pourtant, Gabriele avait beau avoir connu plusieurs femmes, jamais il ne lui avait semblé avoir été autant eu autant d'attirance pour une femme avant aujourd'hui. Hannah Decker la rendait dingue. En quelques semaines seulement, Gabriele était devenue folle de son sourire. Ce sourire avait le pouvoir de faire tourner la tête de Gabriele en quelques secondes. Elle aimait la façon qu'Hannah avait de jouer avec ses cheveux. Cette façon qu'elle avait de la regarder. Et maintenant, elle était en train de tomber raide dingue des lèvres de la jeune femme. Des lèvres qu'elle avait envie d'embrasser encore et encore. A cet instant précis, le corps, le cœur et l'esprit de Gabriele étaient tous les trois d'accord sur un point : ils désiraient Hannah !

    Non Gabriele ne rêvait pas ; quoi qu'elle hésitait à se pincer le bras pour en être certaine. Après tout, ça n'aurait pas été la première fois que la brune venait lui rendre visite dans l'un de ses rêves. Mais non cette fois, tout ceci était bien réel. Hannah l'avait embrassé, Hannah venait de lui dire qu'elle était gay ; bien que le doute planait depuis leur première rencontre. Entendre sa collègue lui dire qu'elle aimait les femmes arracha un sourire à Gabriele. Un sourire complice et plein de désir. Elle mordit légèrement sa lèvre inférieur alors que les mains d'Hannah se posaient sur ses hanches. Il n'était pas certain que Gabriele puisse se passer du moindre contact physique avec Hannah après ce soir. Pourtant son sourire disparût quand la jeune professeur d'histoire-géographie lui expliqua à quel point les choses étaient complexes avec son père. La brune avait déjà raconté à Gabriele de qui elle était la fille donc ce n'était pas une découverte et il n'était absolument pas étonnant qu'Hannah veuille attendre d'être sûre d'avoir trouvé la bonne ; ou une qui compte ; pour faire son comming-out auprès de sa famille. Si pendant des années, Gabriele avait eu du mal à comprendre cela, elle s'était rendue compte au fil du temps que tous n'avaient pas sa chance. Que des associations existaient d'ailleurs pour recueillir les jeunes mis à la porte à l'annonce de leur homosexualité. Elle n'aurait jamais pensé ça. Gabriele avait grandit dans un monde de bisounours. Un monde dans lequel chacun était libre d'aimer qui il désirait, de faire les erreurs qu'il souhaitait etc...Tout ça sans le moindre jugement. Elle avait de la chance. C'est grandir dans cette famille qui avait fait d'elle quelqu'un de si bien dans sa peau. Quelqu'un qui assumait absolument qui elle était et qui n'avait pas besoin de s'inventer un petit copain dans la salle des profs. Les deux femmes ne venaient pas du même monde. Et bien que cela aurait pu être frein pour envisager une relation. L'aurait d'ailleurs sans doute été dans une toute autre situation, la blonde n'avait pas peur. Non seulement elle n'était pas inquiète mais elle avait même le sentiment qu'elle deviendrait un jour la raison d'une sortie de placard d'Hannah. Un sentiment qu'elle ne pouvait expliquer à la jeune femme en face d'elle. « Je comprends...Enfin je n'ai jamais connu ça, une chance. Mais je comprends que nous n'avons pas tous eu la chance d'avoir une famille comme la mienne. » Sous entendu, secret bien gardé avec Gabriele. Elle serait une tombe. Elle l'était d'ailleurs toujours. Elle partait du principe que seuls les principaux intéressés devraient annoncés leur homosexualité.

    Les mains d'Hannah s'étaient maintenant frayées un chemin sous le tee-shirt de la blonde et c'était comme si, tous les principes du « vas y doucement Gabi » s'étaient envolés. Les doigts brûlant qui lui parcouraient l'échine étaient tellement agréables et lui donnait à elle aussi l'envie de toucher la brune. De toucher son corps entier, d'embrasser chaque parcelle, chaque recoins. Gabriele souffla légèrement comme pour calmer ses ardeurs. Même si elle savait maintenant qu'Hannah n'en était pas à son coup d'essai avec une femme, ce n'était pas une raison pour lui laisser penser qu'elle était intéressée seulement par son corps. Parce que ce n'était pas le cas. Hannah lui plaisait entièrement, pas seulement son enveloppe physique. Pourtant oui, c'était excitant, très excitant même d'imaginer le début d'une relation cachée, secrète qui semblait bien être le début de quelque chose. D'une histoire bien plus longue. Un sourire sur les lèvres, Gabriele allait elle aussi se montrer plus entreprenante avec la brune lorsque celle-ci retira ses mains brûlantes du corps de Gabriele lui arrachant presque malgré elle un soupir de frustration. Hannah comprendrait si ce n'était pas le genre de relation qu'imaginait Gabriele. En effet, ce n'était pas comme ça qu'elle concevait les choses habituellement. Elle était plutôt du genre à aimer s'afficher avec une femme, assumant parfaitement qui elle était et par conséquent qui elle aimait. Mais l'idée même de passer à côté de la brune était impossible. Plus maintenant. C'était trop tard. Hannah l'avait embrassé et aucun retour en arrière n'était possible actuellement. « Je n'ai jamais eu l'habitude de vivre une histoire secrète en effet mais... » Puisque la brune avait été honnête, Gabriele se devait de l'être tout autant. Peut être était il trop tôt pour parler « d'histoire » mais une petite voix à l'intérieur de sa tête lui hurlait de ne surtout pas laisser Hannah s'envoler. Et Gabi écoutait toujours les petites choses que lui dictaient son instinct. Elle s'approcha d'Hannah, faisant un demi tour pour pouvoir à son tour écraser le corps de la jeune femme contre la rangée de casier derrière elle. Gabriele avait toujours été la plus entreprenante quand elle était avec une femme. Elle était souvent l'active plutôt que la passive. Elle embrassa tendrement le cou d'Hannah et le parfum ainsi que la peau brûlante et douce de la brune la rendait déjà folle d'excitation faisant se réveiller des papillons dans le bas de son ventre. Les lèvres s'approchèrent ensuite de l'oreille de sa future amante... « J'ai très envie de commencer quelque chose avec toi... »murmura t-elle doucement prenant bien soin de détailler chaque mot.

    Gabriele avait du mal à imaginer que c'était bel et bien réel. Qu'elle était bien en train d'embrasser et de toucher Hannah Decker, la nouvelle professeur hyper sexy qui la rendait dingue depuis le mois d'Août. Pourtant, elles étaient bien toutes les deux dans ce vestiaire désert, ce qui allait certainement rendre difficile de ne pas succomber à la tentation. Pourtant, Gabriele se disait qu'elle aurait peut être dû s'arrêter là, lui proposant seulement un rendez-vous. Oui, elle était parfois vieux jeu mais elle avait surtout envie de faire comprendre à la personne devant elle qu'elle n'était pas seulement une envie sexuelle. Malgré tout, il semblait presque impossible pour Gabriele de se détacher du corps d'Hannah. Elle embrassa de nouveau ses lèvres alors que ses mains attrapaient les bras de la brune pour les soulever délicatement au dessus de sa tête. Elle mit un terme au baiser pour admirer la jeune femme. Putain elle est belle. Putain tu la touches ! Encore une fois, une légère décharge électrique dans son bas ventre, elle ne put retenir un sourire plein de désir. « T'es libre ce week end ? » Oui, elle ne perdait pas de temps. Mais après tout, il était temps de passer à l'action non ?! Depuis le temps qu'elles en rêvaient toutes les deux.

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Dim 17 Nov - 14:03
FB - octobre 2015.
Hannah avait un peu discuté de sa famille avec Gabriele et la blonde avait confessé toute l'ouverture d'esprit de la sienne. La brune l'enviait pour avoir tant de reconnaissance et de liberté offerte par les gens qu'elle aimait le plus au monde. Parce qu'Hannah l'aimait sa famille. Oh oui, elle l'aimait. Elle aimait son père comme la prunelle de ses yeux, sa mère comme le bijou le plus précieux, mais si elle savait être aimée, elle doutait qu'elle le serait toujours si un jour elle venait à leur avouer qu'elle était lesbienne. Et la jeune femme avait trop vu de jeunes rejeter par leur famille à cause de leur orientation sexuelle pour ne pas s'inquiéter de l'éventualité d'être à son tour rejeté. Sans ses parents, sans sa famille, elle n'avait plus rien. Son meilleur ami savait et lui était toujours fidèle, bien évidemment, mais toutes ses autres relations n'étaient qu'une innombrable succession de relation de travail, d'affaires ou d'apparat. Elle avait quelques amis, acquit aux cours des années dans son milieu. Une bande issue du même monde qu'elle, jouant le même rôle, en y adhérant ou non, mais peu étaient de vrais amis fidèles. Peu savaient pour sa sexualité et moins encore n'accepteraient de l'admettre en public. Tant qu'elle restait cachée, elle avait un monde, une vie, un passé et un avenir. Le jour où elle déciderait de l'assumer, elle n'aurait plus qu'un homme dans sa vie et pour cette jeune femme qui avait cruellement manqué de sincérité dans sa vie, l'abandon et la solitude semblait insurmontable. Qui serait-elle, si elle n'avait plus ce rôle de petite fille modèle ? Qui serait-elle, si elle n'était plus Hannah Decker ? Elle avait construit cette femme trop durement et trop ardemment, pour la perdre, pour un avenir incertain.

Alors non, Hannah n'était pas encore prête à avouer au monde entier qui elle était vraiment et elle comprenait que pour une fille libre et ouverte comme Gabriele, cela pouvait être inacceptable. Perdre une potentielle belle histoire avec une telle femme serait réellement dommage, très triste, quelque chose qui la hanterait... Mais elle n'avait pas le choix. Elle avait trop besoin de garder cet équilibre qu'elle avait mis des années à construire.

La blonde expliqua comprendre que tous n'avaient pas eu sa chance, sa manière à elle de lui dire qu'elle ne trahirait pas cette confiance qu'elle avait placé en elle en lui avouant tout cela et la brune lui en était reconnaissante, reconnaissante et pleine d'espoir, parce que Gabriele n'avait pas dit non. Elle n'avait pas dit oui, certes, bien sûr, mais elle ne l'avait pas repoussé en bloc, ce qui signifiait qu'elle avait peut-être une chance. Et pendant une seconde, cela la frappa comment elle espérait une chance. Elle qui n'avait jamais cherché à avoir réellement une relation suivit, elle qui s'était toujours contenté des femmes qui voulaient d'elle, elle se mettait à espérer, ardemment, qu'une femme qui n'avait aucune raison de se trahir pour elle déciderait malgré tout de le faire et son cœur bondit dans sa poitrine, alors qu'elle regardait Gabriele, attendant la suite.

La jeune femme lui avoua n'avoir jamais vécu de relation secrète et avant de continuer, prit les devants physiquement, attrapant la jeune prof d'histoire, la plaquant à son tour contre les casiers et embrassant son cou. Hannah pencha la tête sur le côté, lui offrant un meilleur accès à son cou, fermant les yeux, savourant la sensation de ses lèvres. Elle en était certaine, cette bouche la ferait quémander pour l'éternité. Peut-être que c'était juste l'excitation des dernières semaines de flirt, peut-être que c'était le manque de chaleur humaine ou simplement le désir brut, mais Hannah se sentait fondre sous l'étreinte de la jeune femme, désireuse de plus et pas seulement d'un rapport sexuel. Non. Elle voulait plus. Elle voulait dîner avec elle, elle voulait la tendresse et le plaisir. Elle voulait la garder dans ses bras des heures entières et s'endormir avec elle. Elle voulait tout ça, des images fugaces, mais dessinant quelque chose de nouveau, qu'elle n'osait regarder comme cela avait l'air d'être. Peut-être que ce n'était pas ça, après tout. Peut-être qu'elle voulait juste du désir brûlant et de la tendresse, tout à la fois. Quoi qu'il en soit, elle ne voulait rien précipiter. Elle voulait en apprendre plus sur elle. Pas en tant qu'ami, mais en tant que plus. Elle voulait savoir comment elle était avec une femme qu'elle désirait, comment elle était en tant qu'amante, au quotidien. Elle voulait découvrir plus de cette femme, passer à l'étape suivante et prendre le temps d'en savourer chaque seconde, associer le fantasme à la réalité et voir si les deux pouvaient aller ensemble. Elle fut plus qu'heureuse que la professeur de sport lui avoue désirer la même chose et se mordit la lèvre, rougissant de plus bel. Exit la Hannah sûre d'elle entreprenante, retour de la petite professeur d'histoire-géographie, passionnée de récits ennuyeux pour le reste du monde et peu certaine de ses qualités de femme et d'amante.

« Génial », souffla la brune, évitant le regard de la blonde, ayant peur de ressembler à une adolescente incertaine, alors qu'elle se voulait femme désirable. Dans un nouveau baiser qui attiré toute son attention, Gabriele lui saisit doucement les bras pour les placer au-dessus de sa tête et la brune profita de chaque contact, essayant de se rapprocher de son corps, serrant ses doigts, savourant le goût de ses baisers, alors que son cœur battait la chamade, erratique, fou de joie. L'émotion lui piquait les yeux, mais elle se concentra sur le plaisir, le feu dans son bas ventre et l'envie de plus, de toujours plus, laissant Gabriele contrôler tout ce qu'elle voulait, dans cet endroit où elle avait osé prendre le risque de l'embrasser en premier lieu. Lorsque la jeune femme brisa le baiser, se reculant pour la regarder, Hannah souriait, stupidement, ravie.

Et la professeur de sport lui demanda si elle était libre le week-end qui venait, la figeant sur place, l'excitation et la joie à son comble. Doucement, elle hocha positivement la tête, incapable désormais de se débarrasser de son sourire (il était fort probable qu'elle en serait incapable avant un bon moment), alors que Gabriele venait clairement de lui demander si elle était libre et donc probablement prête, déjà, à lui proposer un rendez-vous. « Totalement libre », souffla-t-elle. « Tout le week-end... » Présomptueux ? Dans sa tête, Hannah avait voulu dire qu'elle n'avait aucune contrainte, aucune limite et que si Gabriele, elle, avait des impératifs, elle pouvait sans crainte la voir quand elle le désirait, mais une fois dit à voix haute, les mots semblaient vouloir dire qu'elle espérait passer le week-end entier avec elle. Alors, une nouvelle fois, elle rougit furieusement.

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Dim 17 Nov - 15:29
    Doucement Gabi ! Lui soufflait une petite voix dans sa tête. Non pas qu'elle était incapable de résister à un corps de femme mais le contexte actuelle rendait les choses compliquées. Elles étaient toutes les deux enfermées dans un vestiaire, Hannah qui était terriblement belle et sexy lui avait littéralement sauté dessus et Gabriele rêvait de ce moment depuis plusieurs semaines. La blonde n'était pas spécialement en manque de relations sexuelles mais Hannah n'était pas comme les autres femmes. En tout cas, elle n'était pas comme celle de la semaine dernière, rencontrée dans une boîte de nuit, totalement sous le charme de Gabriele qui n'avait pas mit beaucoup de temps pour arriver à ses fins. Une nuit délicieuse, dans un appartement plutôt luxueux de l'Upper East Side ! Pourtant les choses s'étaient arrêtées à l'issue de cette fameuse nuit, parce que toutes les deux étaient au clair sur un point, elles ne cherchaient rien de sérieux. Gabriele n'était pas le genre de fille qui couchait à chaque soirée, une fille différente toutes les nuits. Non, elle avait déjà connu des histoires plus ou moins longues même si aucune d'entre elles n'avait vraiment jamais été plus loin. Bien que pas accro au sexe, Gabriele n'avait pas l'habitude de respecter la fameuse règle du « on ne couche pas le premier soir »mais pourtant, aujourd'hui, elle avait envie d'attendre. Enfin son esprit le souhaitait parce que son corps lui, il ne réclamait que celui d'Hannah et sans attendre un seul instant. Pourquoi vouloir attendre ?! Parce qu'il était absolument hors de question qu'Hannah pense que Gabi ne désirait qu'une seule chose. Il était impossible qu'Hannah s'imagine être un plan cul de plus pour la blonde qui se vantait parfois de ses relations sexuelles dans la salle des profs. Elle était à l'aise avec son corps et ne se privait pas pour raconter sa dernière conquête surtout quand Jill ; son amie ; était aussi dans la salle des professeurs. Putain, elle va penser quoi de toi Gabi ! Non, chasser cette pensée de sa tête. Si Hannah était ici, qu'elle l'avait embrassé c'est qu'elle devait savoir que la blonde était une fille bien en réalité. Oui, car elle l'était sincèrement et surtout elle voulait qu'Hannah le pense.

    Ralentir et calmer ses propres ardeurs étaient donc une urgence avant de ne plus pouvoir maîtriser son excitation et son désir pour la brune. Gabi lui avait demandé si elle avait des disponibilités dans le week end. Elle pourrait ainsi lui proposer une sortie, un dîner, un cinéma. Faire les choses bien et calmement. Bien entendu, elle ne s'attendait pas à ce que la jeune professeur d'histoire lui fasse clairement une proposition de passer tout le week end avec elle. Elle n'allait pas pouvoir rester sage et prendre son temps si la brune n'y mettait pas un peu du sien. Un week end entier avec Hannah ? Okay, c'était certain que se serait impossible de résister à la tentation. Quoi qu'il en soit, la proposition se voulait alléchante. Va pour tout le week end alors. Gabriele lui adressa un sourire, se mordant légèrement la lèvre inférieur. « Je pourrais être libre tout le week end aussi, sans problème. Je dois juste gérer un truc avec Jill mais ensuite je suis toute à toi. » Bah quoi ?! Hannah lui avait bien proposé un week end entier non ? Hannah rougissait. Gabriele le voyait et c'était tellement sexy ça aussi. Elle avait un côté timide qui charmait encore plus la blonde si bien qu'elle eut l'impression de rougir elle aussi. Elle n'était pourtant pas du genre à rougir facilement mais Hannah...C'était Hannah ! Elle posa sa main sous le menton de la brune, l'obligeant ainsi à redresser doucement la tête pour qu'elle puisse plonger ses yeux dans les yeux bleus magnifiques de la jeune femme. « Ne sois pas gênée avec moi. Tu me plais sincèrement Hannah. » Elle posa un doux baiser très fugace sur les lèvres d'Hannah. « J'ai envie de toi c'est indéniable mais... » Oui, Gabriele n'avait jamais été doué pour cacher ce qu'elle ressentait sincèrement. Elle disait toujours tout haut ce qu'elle pensait tout bas. Cela lui valait parfois quelques ennuis d'ailleurs mais bon. « Je préférerai qu'on aille dîner avant. » Oui, elle avait besoin de se justifier. Expliquer pourquoi elle n'allait pas lui faire l'amour dans ce vestiaire alors qu'elle en avait terriblement envie. Elle ne voulait surtout pas que Hannah pense qu'elle n'avait pas envie d'elle car c'était clairement tout l'inverse.

    Un nouveau sourire apparût sur son visage. Elle était si heureuse à cet instant précis. Elle avait envie de le hurler au monde entier d'ailleurs mais, elle avait aussi comprit une chose essentielle. Ne pas crier quoi que ce soit avec Hannah. Gabriele devrait s'habituer à cacher des choses sur sa vie si elle voulait espérer pouvoir sortir avec la brune. Hors de question d'arriver dans la salle des profs et de dire à qui voulait bien l'entendre qu'Hannah Decker était un coup d'enfer ! Non, il fallait que Gabriele apprenne à cacher ses émotions et ses ressentis ce qui demanderait certainement un effort et un long travail. Mais elle y arriverait. Parce que Hannah en valait vraiment la peine. Bien sûr, elle serait obligée de raconter tout ça ; cette séance dans les vestiaires ; et tout ce qui suivrait à Jill parce que Jill était Jill. Son amie de toujours. Sa confidente. Son journal intime. Elle le dirait à Hannah mais pas tout de suite. Non, quand ce serait le moment et pour le moment ça ne l'était pas. Pour le moment, Gabriele essayait tant bien que mal d'arrêter de sourire mais c'était peine perdue. Ce sourire ne voulait plus quitter ses lèvres parce que ce qui commençait entre Hannah & elle était tellement délicieux. « Est ce qu'il y a des endroits où je ne dois pas réserver de table ? » Gabriele voulait lui faire comprendre qu'elle avait entendu, qu'elle n'essaierait pas de mettre mal à l'aise Hannah en public et que son secret serait bien gardé. Mais pour autant, il était hors de question de ne pas sortir avec Hannah. Hors de question de ne pas être celle qui réserverait une table. Elle aimait prendre les choses en mains, avoir le contrôle aussi. Ce n'était pas pour elle une façon de dominer mais plutôt une habitude. C'était aussi une façon de montrer à Hannah qu'elle pourrait compter sur elle, que c'était quelqu'un de fiable et de forte.

    Elle s'approcha de nouveau de la jeune femme, collant son corps au sien. Merde Gabi, t'es pas possible ! Ce n'était pas réellement de sa faute. C'était comme si le corps d'Hannah attirait celui de la blonde comme un aimant. Un aimant puissant! Elle posa ses mains sur les hanches de la brune et fit de légère caresses. Elle se concentrait. Elle se concentrait vraiment pour ne pas poser ses mains ailleurs. « Je pourrai passer te prendre samedi soir et ne plus jamais te quitter. » Oups ! Dis comme ça c'était étrange mais en réalité, Gabriele parlait du reste du week end hein. Oui, de ne plus la quitter jusqu'à lundi matin où elles seraient arrachées aux bras l'une de l'autre pour reprendre le travail et où elles devraient faire semblant de ne pas avoir passé un week end ensemble. Hannah avait raison ça avait un côté excitant tout ça. « Enfin du week end, je veux dire. » Elle plaça une mèche de cheveux d'Hannah derrière son oreille, en profitant pour lui caresser la joue. Putain, il faut qu'on sorte de ce vestiaire !

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Mar 19 Nov - 16:50
FB - octobre 2015.
Hannah n'était pas une femme très entreprenante. Bien sûr, quand il lui arrivait de séduire, elle savait être aguicheuse et sensuelle, mais elle n'en restait pas moins, dans le fond, une petite geekette amoureuse de l'histoire et préférant les soirées confortables et les bons livres aux clubs nocturnes. Ce qu'elle venait de faire était un véritable défi et elle en était fière. Pas seulement parce qu'elle avait réussi à trouver le courage de parler (ou plutôt montrer) à Gabriele qu'elle était intéressée par elle, mais aussi et surtout parce qu'elle avait une chance. Une chance incroyable, improbable, d'aller plus loin avec la brune et pas seulement pour une relation sexuelle. Gabriele était une séductrice, une fille qui enchaînait les conquêtes. Elle n'avait aucun mal à parler de sa dernière soirée en charmante compagnie et Hannah avait souvent pu entendre étaler ses exploits face à une de leur collègue avec qui elle semblait très proche. Gabriele s'était aussi beaucoup amusé à utiliser ce genre d'histoires dans leur jeu et chat et de souris, s'amusant à la faire rougir en lui disant qu'elle pouvait satisfaire ses amantes, notamment. La blondinette était sûre d'elle dans son rapport aux femmes, entreprenante, séductrice,... tout ce que Hannah n'était pas. En général, elle couchait ou sortait donc surtout, elle-même, avec des femmes plus entreprenantes, qui, comme elle, ne souhaitait pas sortir au grand jour. Elle n'avait pas l'habitude de jouer avec le feu, comme avec Gabi.

Loin d'être déstabilisée par le sous-tendu d'Hannah, la jeune prof de sport annonça qu'elle avait quelques projets à annuler avec leur collègue et qu'elle serait libre pour elle tout le week-end. En d'autres circonstances, Hannah lui aurait dit qu'elle n'était pas obligée, mais le fait qu'elle prononce le nom de Jill la coupa dans son ambition. Si elle pouvait passer devant l'autre brune dans la liste des priorités de Gabriele, elle n'allait certainement pas s'en priver.

Et puis la jeune femme l'obligea à relever la tête à nouveau et Hannah plongea son regard dans celui de la blonde, frissonnant sous ses mots, s'imaginant déjà dans ses bras, ses caresses sur son corps nu, ses baisers auxquels elle avait déjà pu goûter. Elle sourit. Elle n'avait pas vraiment envie d'attendre le dîner, non plus, mais tout comme Gabriele, elle voulait faire les choses bien. Elle ne voulait pas que la blonde ne soit qu'une amante de passage. Elle la voulait toute entière et pour ce genre de désir, elle savait qu'il fallait prendre son temps. Faire les choses bien. S'envoyer en l'air trop vite réduirait leur relation à une relation sexuelle et ne leur donnerait pas l'occasion de savoir si elles pouvaient aller plus loin. Pourtant, se détacher de la femme semblait quelque chose de terriblement difficile. Elle était bien, là, les mains de la blonde sur ses hanches, des baisers voler entre deux phrases. Alors elle se mordit la lèvre, hochant lentement la tête. « Dîner d'abord est une bonne idée. » Mieux valait, d'ailleurs. Si elles devaient passer la nuit ensemble, elles n'allaient certainement pas dormir sagement. Pas quand le simple fait qu'elle la touche lui faisait tant d'effets. L'avoir dans son lit toute la nuit la rendrait certainement peu prompte à trouver le sommeil sans avoir goûté à son corps de rêve.

Elle fut surprise que Gabriele lui demande s'il y avait des endroits à éviter. Étonnamment surprise. Dans le bon sens. Par là, elle lui disait qu'elle acceptait les termes de discrétion. Par là, elle lui disait qu'elle jouerait selon ses règles. « Contentons-nous d'un endroit dans un quartier gay. Pourquoi pas Park Slope ? » Hannah aimait fréquenter ces quartiers, car s'il était évident qu'elle serait démasquée si on la trouvait dans le genre d'établissement qu'offraient ces quartiers, ils restaient parmi les plus sécurisés pour les gens qui, comme elle, n'avaient pas encore fait leur coming out. Il arrivait, bien sûr, qu'en boite, elle rencontre des hétéros, parfois même des amies, mais il était assez facile de prétendre qu'elle y préférait l'ambiance ou la sécurité. « C'est plus facile de faire comprendre à une femme que l'on n'est pas intéressée par elle qu'à un homme. », disait-elle dans ce genre de situations. « Danser une danse lascive avec une fille, même une lesbienne... Il suffit que je lui dise non et ça n'ira pas plus loin, crois-moi. Au pire, elle me traitera juste d'allumeuse. » C'était presque trop facile comme on la croyait si facilement. « Quoi ? Elle ? Mais non elle ne m'a pas embrassé dans le cou. De loin ça en donne l'impression. C'est une amie. On aime juste bien se faire des câlins, ça nous fait rire. » Vraiment trop facile. Qui voulait réellement croire que la fille Decker puisse être lesbienne ? « Juste... peut-être pas Hell's Kitchen, parce que... » Parce que c'était trop loin, trop proche de son monde, trop proche d'un endroit où on pourrait réellement la voir et elle savait qu'il serait difficile d'expliquer à ses amies qu'elle jouait un jeu pour s'amuser quand elle dévorait littéralement Gabriele des yeux. Quand elle ne pouvait pas s'arrêter de la toucher ou de l'embrasser.

Et puis elle gloussa. Comme une adolescente, elle gloussa, quand Gabriele lui annonça son intention de ne plus la quitter après l'avoir emmené dîner samedi soir. Elle précisa qu'elle parlait du week-end, mais, sans doute pour la première fois de sa vie, l'idée d'une durée plus longue lui plaisait plus qu'elle ne l'effrayait. Quoi qu'il en soit, c'était encore trop tôt pour y penser réellement, alors, une fois de plus, la brunette hocha la tête, un doux sourire aux lèvres. « Le week-end me semble déjà un bon début. » Puis, prise d'un nouveau sursaut de bravoure, elle leva une main pour la poser sur la joue de la jeune femme et rapprocher leurs visages. Elle l'embrassa à nouveau. Un long et doux baiser, avant de s'extirper lentement de ses bras délicats. « A samedi, alors », dit-elle, « J'attendrais ton message pour savoir où on se retrouve. » Et sans attendre, parce qu'il fallait savoir se faire désirer, elle quitta le vestiaire, la lèvre mordue, une rougeur traîtresse aux joues et un sourire à faire pâlir de jalousie le soleil. Oh mon dieu, j'ai un rendez-vous galant avec Gabriele Gärtner !!!

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Jeu 21 Nov - 19:11
SAMEDI SOIR 20h45 - Un resto d'un quartier gay quelque part...

    Le stress commençait étrangement à envahir Gabriele. Pourtant, ce n'était pas le premier rendez-vous galant de sa vie. Elle avait déjà donné rendez-vous à des filles dans des restaurants. Seulement, c'était différent avec Hannah. Depuis la vieille au soir où la brune était venue l'embrasser dans les vestiaires, Gabriele ne pouvait la sortir de ses pensées. Elle n'arrivait pas à penser à autre chose. Elle n'arrivait pas à se dire que c'était bien réel et qu'elle avait un rencard avec Hannah Decker. Avec cette fille qui lui plaisait depuis plusieurs semaines/mois et qu'elle avait longtemps pensé hétéro malgré le petit jeu de séduction qui s'était installé entre elles. Après tout, Gab avait déjà rencontré des hétéros qui aimaient se faire draguer par des lesbiennes pour ensuite prendre la fuite, précisant qu'elles aimaient trop les hommes. Oui, toute lesbienne qui se respecte à déjà connu ce genre de filles. Gabriele fuit d'ailleurs ces nanas comme la peste mais quelque chose chez Hannah la retenait. Sans doute son côté lesbien finalement. Bref, c'était une chance qu'Hannah aime les femmes et surtout qu'elle s'intéresse à Gabi. La blonde avait donc donné rendez-vous à Hannah Decker - putain Hannah Decker sérieusement ?! - dans un quartier gay de la ville. La jeune femme avait besoin de garder sa vie privée et plus précisément sa sexualité secrète et il était important pour Gabriele de montrer qu'elle comprenait et acceptait cela. Même si c'était très étrange pour elle d'imaginer devoir cacher qui elle était vraiment au reste du monde. Hannah n'avait pas la même vie, la même famille....De toute façon, Gabriele avait bien l'habitude de traîner dans les endroits gays de la ville, cela ne la changeait pas trop.

    Elle était devant le restaurant depuis dix minutes et elle avait moitié envie de fumer une clope alors qu'elle n'avait pas touché une cigarette depuis l'âge de dix sept ans. Etrange...Le pouvoir du stress sans doute. Peut être aurait elle dû l'attendre à l'intérieur pour commencer à boire un verre et calmer son stress. Non, elle préférait attendre la jeune femme devant le restaurant, c'était quand même plus galant. Elle lâcha un soupir, comme pour retrouver un semblant de sérénité. Putain mais calmes toi Gab, ce n'est pas le premier rendez-vous galant de ta vie... Pourquoi avait elle le sentiment que ce qui s'apprêtait à commencer avec Hannah Decker serait différent de tout ce qu'elle avait connu jusqu'à maintenant ? Difficile de le savoir...En tout cas, il fallait que Hannah arrive ou Gabriele risquerait de devenir un glaçon, tellement le temps de ce mois d'octobre était très froid. En même temps, quelle idée d'arriver en avance ?! Disons que Gabriele n'était pas quelqu'un de très ponctuelle, c'était même plutôt l'inverse et elle avait donc voulu mettre toutes les chances de son côté pour arriver à l'heure et ainsi éviter de se faire désirer. Si cela peut être excitant par moment, Gab n'avait pas envie de montrer tous ses défauts à Hannah dés le premier rendez-vous. Le premier vrai rendez-vous en tout cas. Elle souffla doucement dans ses mains pour les réchauffer. D'habitude elle mettait des gants mais ils auraient été un peu de trop avec sa tenue du jour. Une robe bleu marine, plutôt élégante et cintrée et un petit gilet blanc par dessus. Bon elle avait quand même une veste en plus mais elle ne réchauffait pas vraiment.

    Alors qu'elle regardait de l'autre côté de la rue, elle faillit sursauter quand elle se retrouva nez à nez avec Hannah Decker qu'elle n'avait pas vu arriver. Un sourire prit possession de ses lèvres. "Salut..." avait elle dit d'une voix douce et presque un peu trop sexy. Hannah était magnifique elle aussi. Gabriele aurait pu rester là des heures à la regarder. Finalement, elle n'avait plus froid du tout d'un seul coup. Au contraire, une vague de chaleur s'était emparée de son corps. Hannah était plus belle que jamais et Gabriele la détestait de lui faire une chose pareille. Elles avaient décidé de prendre leur temps toutes les deux mais si Hannah ni mettait pas un peu du sien, cela allait rendre les choses très compliquées. Gabriele ne pu s'empêcher de se mordre la lèvre inférieure, regardant de haut en bas sa...Sa quoi d'ailleurs ? Petite amie ? Future petite amie ? "Tu es sublime." Oui et encore le mot était un peu faible. Bon, elles devaient arrêter de se regarder de cette façon et entrer dans le restaurant. Cependant, Gabriele ne savait pas trop si elle devait embrasser la jeune femme. En temps normal, elle l'aurait fait sans se poser de question mais elle n'avait pas envie de faire peur à la brune. Elle hésita quelques secondes mais décida finalement de poser ses lèvres sur celles d'Hannah pour un baiser chaste et doux. "Rentrons!" Oui, c'était une bonne façon de rester à distance des lèvres de la brune : aller manger.

    Assise en face d'Hannah, elle fût obligée de détacher son regard d'elle quand le serveur arriva pour prendre leur commande. Elles commandèrent toutes les deux ce qu'elles souhaitaient manger. Ce n'était pas un restaurant gastronomique mais ce n'était pas un fast food non plus. Elles avaient le temps et Gabriele était désireuse de faire de cette soirée, une soirée inoubliable pour toutes les deux. Prenant son verre pour trinquer avec la brune, elle lui adressa un nouveau sourire. "A toi et plus précisément à nous." Gabi, calme toi, y a pas encore de nous là. Elle porta le verre à sa bouche pour boire une gorgée avant de reposer son verre. "Bon si je ne dois rien te cacher, ma nuit a été un peu mouvementée. Je n'arrêtais pas d'avoir des images d'une jeune femme me sautant dessus dans les vestiaires..." Elle savait bien qu'elle risquait de faire rougir la jeune femme avec ces mots mais en même temps c'était la stricte vérité. Gabriele avait tourné dans son lit toute la nuit cherchant déspérément le sommeil. En vain d'ailleurs. Enfin, elle avait fini par s'endormir mais c'était réveillée à cause d'un rêve plus ou moins érotique d'Hannah Decker. Rêve qu'elle préférait garder pour elle pour le moment si elle n'avait pas envie de faire fuir la brune.

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Ven 22 Nov - 21:56
FB - octobre 2015.
La journée avait été très stressante pour Hannah. Même pour la fille du juge Decker, trouver une place disponible dans son salon d'esthétique préféré pour le lendemain n'était pas une mince affaire. Surtout que la brune y avait ses petites habitudes et qu'il fallait que tout soit disponible pour elle. Elle avait dû supplier Tilly, la gérante du salon, pour qu'elle lui trouve un créneau pour la totale. « Bon sang, arrête de t'agiter, Hannah ! On dirait que tu rencontre la femme de ta vie ce soir. », avait grogné la quarantenaire experte, alors qu'elle s'occupait d'éliminer toute pilosité indésirable sur le corps de la jeune femme. En dehors de son cercle très intime, Tilly était la seule à savoir qu'Hannah était lesbienne. Des années de clientèle fidèle avaient poussé les deux femmes à bien se connaître et Hannah à être certaine que la professionnelle tenait à la réputation de son salon. Confiance et intimité. Une promesse qui dépassait le cadre d'une épilation du SIF. La clientèle était prestigieuse, célèbre et totalement publique. Tilly leur promettait une bulle de bien-être où elles pouvaient être elles-mêmes, sans craindre de d'indiscrètes oreilles divulgue les confidences qu'elles pouvaient faire sur la table de massage. « Peut-être, Tilly », avait soufflé Hannah, rêveuse. « Peut-être. » Elle ne savait pas pourquoi, mais une partie d'elle l'espérait grandement.

Aussi, quand elle sortit du Uber qui l'avait conduit à leur lieu de rendez-vous, le soir même, Hannah était plus détendue (merci le modelage d'une heure de Tilly), sa peau douce gommée à la fraise et une épilation parfaite, des orteils aux sourcils. Ses doigts ornées d'une jolie manucure et le visage peint d'un maquillage nude très discret, la brune avait ensuite passé plusieurs heures pour trouver la bonne tenue. Elle qui avait un million de fois trop de vêtements avait eu un mal fou à trouver la bonne tenue, celle qui aurait l'air sexy et sophistiquée, mais aussi confortable. Elle ne voulait pas avoir l'air d'en faire trop. Elle ne voulait pas étaler tout son argent (même s'il était évident qu'elle avait déjà plus dépensé pour ce rendez-vous que pour n'importe quel autre auparavant) et elle ne voulait surtout pas avoir l'air d'une idiote de petite fille de riche alors qu'elle avait rendez-vous avec la femme la plus belle, la plus sexy et la plus sûre d'elle qu'elle n'avait jamais rencontrée. Après plusieurs crises de rage et un appel au secours à son meilleur ami, Hannah avait fini par enfiler une tenue d'un blanc immaculé. Un pantalon large et un body croisé au décolleté vertigineux... Elle se sentait belle, sexy, confiante. Assez confiance pour affronter la blonde qui avait fait chavirer son cœur.

Elle sourit dès qu'elle vit Gabriele, magnifique dans sa robe bleue. « Salut... » La voix de la blondinette était suave, sexy et Hannah frissonna de plaisir, avant de rougir au compliment. « Toi aussi, tu es magnifique », dit-elle en rougissant, après le chaste baiser que lui donna la jeune femme. Elle avait passé toute la route à se demander comment elles allaient se dire bonjour. Elles avaient dépassé le cadre du baiser la veille, elles n'avaient donc pas vraiment de limites, mais tout comme Gabriele, Hannah voulait réellement prendre son temps avec elle, faire les choses bien, pour qu'elles aient une véritable chance. Aussi, elle s'était posé la question. Devait-elle l'embrasser ? Simplement l'enlacer ? Heureusement, Gabriele avait réglé la question pour elles, l'embrassant de manière sage et la faisant sourire. La soirée commençait bien. Vraiment très bien.

Suivant la jeune femme, la demoiselle Decker s'installa à table et commanda. Elles furent bientôt servies en vin et purent trinquer en attendant leur plat. Hannah sourit en retour, hochant la tête quand elle trinqua à elles deux, avant de boire une gorgée de vin, plus longue que nécessaire. Elle allait avoir besoin de courage, la boule d'angoisse dans sa gorge de retour. Et si elle se ridiculisait ? Et si Gabriele se rendait compte que, finalement, elle était ennuyeuse à mourir ? Le nez toujours dans son vin, elle manqua d'avaler de travers quand la blonde parla de sa nuit et de ses rêves mouvementés. Hannah s'essuya la bouche avec la serviette après avoir reposé son verre, le feu dans ses joues lui indiquant qu'elle devait probablement être aussi rouge qu'une tomate. « Je... » Quoi, Hannah ? Suis stupide ? « Je n'ai pas passé une bien meilleure nuit, en fait. » Oui. Mieux. Plus intelligent. « J'étais tellement stressée... » Ou pas. Stupide. Stupide Hannah. « Je veux dire... Tu m'intimides Gabriele. » Quitte à s'enfoncer, autant le faire convenablement, non ? « Tu es si belle et si... sûre de toi. Je rêve de cette soirée depuis si longtemps... » Non ! Non. Elle n'allait certainement pas lui dire qu'elle avait peur de tout gâcher ou de ne pas plaire à la jeune femme. Pas quand elle avait enfin une chance de la séduire. Elle n'allait pas tout casser en lui montrant à quel point elle se sentait petite comparer à la belle Gärtner. Elle se mordit la lèvre, regardant la jeune femme, la rougeur ne quittant plus ses joues. « Tu n'imagines pas l'effet que tu as sur moi... »

Le look

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