Ton plus gros problème à l’heure actuelle ? Son genou à terre et cette bague qu’il te tend comme pour celer votre amour. Toi s’es ton sort que tu imagines celle sous la pression de ta famille qui te pousse à accepter. C’est l’engagement ton plus gros problème. Cette peur panique de te rattacher de nouveau à quelqu’un, à quelque chose. Toi qui te refuses à partager le même lieu de vie comment pourrais-tu dire oui à une vie entière. Il te fait du bien, il t’aime, mais… toi, toi, tu ne connais pas d’amour simple. Toi, tu veux brûler de nouveau. Toi, tu te complais dans ta peur. Toi, tu veux fuir, fuir à l’autre bout du monde à te refuser de mettre des mots sur ton cœur qui continue de souffrir. Dépérir.  

Une addiction à déclarer ? Tu tentes de te convaincre que tu n’en as plus. Que les tout vas bien que tu lances à ton reflet dans le miroir chaque matin ne sont pas qu’un fichu masque que tu t’entêtes à enfiler par peur. Peur de ce que tu es vraiment. Peur de réaliser que tu es toujours cette gamine torturée. Plus de pilules, mais des angoisses que tu noies dans la nourriture que tu finis par ne plus supporter. Plus rien qui détruit ton corps, mais la recherche constante de ce qui pourrait te permettre d’échapper à tes responsabilités. Tout est aussi toxique de le besoin vital de te perdre dans les bras de celui qui te rappelle cet amour passé. Cet amour fantôme. Addiction à l’adrénaline, à ce besoin continuelle de t’échapper loin. Toujours plus loin.

Comment s’est terminé ta dernière relation ?Dans la douleur des sentiments décuplés du premier amour. Dans les yeux d’adolescents qui avaient tout, qui n’avaient trop… Puis plus rien. T’avais quinze quand ça à commencer et dix-sept quand ça s'est terminés et tu t’en es jamais remise. Depuis relation il n’y a eu que le corps d’être fait de chair et de sang pour réchauffer ta solitude. Depuis, il y a Mane qui n’est que l’ombre de celui que tu ne reverras probablement jamais. Depuis, il y a cet homme qui t’aimes, mais, que t’est pas certaines d’aimer assez pour oublier. Pour te libérer.  

Le dernier texto que tu as envoyé ?
message to mane, 2:53am.
ça va pas...
message from mane, 2:54am.
j'arrive, bouge pas!!
message to mane, 2:55am.
je bouge pas...

Ta relation avec tes parents on en parle cinq minutes ? Compliqué pour ne pas dire chaotique. Pas qu’ils n’aient pas tout donné pour le bonheur de leurs enfants, mais, sûrement que tu n’étais pas fait pour le monde qu’ils t’offraient. Le monde dans lequel tu es né. Ils diront qu’ils ont tout fait pour ton bien, mais, toi, toi, tu ne voies que le mal. Que la trahison. Ils t’on arraché à ton cœur et t’imposent de le rouvrir aujourd’hui. Tu te complais à sourire, mais, au fond, jamais tu ne leur pardonneras.

En dehors du boulot, des études, tu fais quoi ? Tu vies où tu essayes tout du moins. Tu te voiles la face peut-être et cela en demande du temps et de l’énergie. Tu passes ton temps à ignorer la douleur, la souffrance. Tu te noies dans le présent avec l’ombre du passé qui plane toujours au-dessus de toi. Tu te perds dans les photos de tes voyages, dans ces rêves que tu ne réaliseras jamais par la peur qui te paralyse. Tu tentes de te dire que tu es heureuse alors que tu n’es même pas certaines de savoir ce que c’est le bonheur. Tu te noies entre les publications sur les réseaux sociaux et les faux semblants que tu sers à tes parents.

Un fait peu glorieux à nous raconter ? S’il y en avait qu’un, mais tu ne regrettes rien de tous tes choix si ce n’est celui de ne pas lui avoir couru après. Ne pas t’être enfuie. Peut-être que mentir sur le milieu d’où tu viens comme cette envie de liberté. Peut-être que d’avoir volé de l’argent à tes parents pour partir à l’autre bout du monde ou celui de faire attendre ton petit-ami pour une bague de fiançailles que tu n’accepteras sûrement jamais. Encore moins glorieux, ces razzias du frigo dans ces moments de souffrance intenable qui finisse dans le fond des toilettes par honte de toi-même. Par dégoût.