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" J'aime trop ma culotte pour l'enlever : c'est un problème ?" feat. Malina

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Lun 18 Nov - 11:32
  « Bonjour... Mademoiselle Difeable... J'ai... rendez-vous. »

Sa voix était pâle mais toujours moins que ses joues rendues blêmes par cet entretien qu'on lui avait imposé et qu'elle aurait rêvé pouvoir esquiver... Non, pas rêvé mais fantasmé plutôt ! Car cet abruti trop zélé d'éducateur avait été très clair : si elle ne voulait pas qu'il s'empresse de lancer la machine à broyer des services sociaux... Si elle espérait pouvoir préserver sa liberté, même synonyme de précarité, alors elle devait consentir à rencontrer cette... sexologue ? Vraiment ? Non mais sérieusement ! Depuis quand ne pas être une obsédée à la culotte en feu était-il suspect ? Alors, parce qu'elle ne s'envoyait pas en l'air avec les premières personnes venues, c'est qu'elle devait sûrement être victime d'un trauma quelconque ? Âneries ! Conneries ! Hazel allait très bien, merci, et elle entendait bien le faire comprendre à cette femme qu'elle voyait sortir de son bureau pour mieux venir à sa rencontre. Au moins, elle était jolie, cela serait agréable à regarder pendant qu'elle resterait enfermée dans son silence ! Parce que, non, cette fois la colombe n'avait pas l'intention de se montrer coopérative ! Fallait pas pousser ! Néanmoins polie, elle avait tendue sa main à la praticienne et, les yeux luisant d'innocence avait simplement dit

  « Je ne voulais pas venir. Je ne sais même pas pourquoi je suis là, d'ailleurs. C'est un crime de pas coucher ? »

Ca, c'était une entrée en matière !

@ Invité

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Mar 19 Nov - 10:58
Malina regarde un instant la photo d’elle, Cian et Maddi qui trone sur son bureau et son sourire rayonne encore un peu plus dans la pièce. Aucun problème en vue pour cette journée, une période de sa vie qui va particulièrement bien. Elle ne peut pas toujours en dire autant, alors elle profite à fond. Son assistante la bipe et elle comprend alors que son prochain rendez-vous est arrivé. La jeune femme pianote une dernière fois sur son ordinateur, préférant checké son agenda au cas où quelque chose aurait évolué depuis une heure. Puis, elle se lève et prend la direction de la salle d’attente. S’avançant vers sa nouvelle patiente, Malina n’a pas le temps de se présenter que celle-ci lui fait déjà savoir qu’elle est réfractaire à leur rendez-vous.

« Eh bien, comme ça, au moins je suis prévenue. »

Elle se met à rire, Malina. Elle a l’habitude des clients un peu étrange, ou plutôt mal à l’aise par le métier qu’elle exerce. Entre ceux qui n’assument pas du tout, ceux qui sont trainés là par leur conjoint dans le but d’une thérapie de couple, etc, elle en voit tous les jours des vertes et des pas mures mais son énergie n’en est pas pour autant diminué. Elle s’affaire à faire comprendre aux gens qu’elle n’est pas une professionnelle du sexe, mais qu’elle est là pour leur apprendre à communiquer, se libérer d’un poids, ce genre de choses, un peu comme de la psychologie sur les choses de l’amour.

« On commence par s’asseoir et discuter de tout ça ? »

Elle propose à la demoiselle de l’accompagner dans son bureau et lui indique un canapé où elle peut s’asseoir, une forme de petit salon.

« Moi, j’ai jamais compris l’intérêt de coucher pour coucher. On le fait si on en a envie, point. Certaines personnes trouvent leur compte à s’envoyer tout ce qui bouge, d’autres préfèrent la chasteté. Je ne pense pas qu’il y ait une chose mieux que l’autre. »

Engager la conversation, lui montrer qu’elle n’est pas son ennemi.

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Ven 22 Nov - 13:04
Les sourcils de la jeune patiente réfractaire qui s'étaient froncés quand, dans un rire franc et pas le moins du monde moqueur, elle avait accueilli ses propos certes aussi peu polis qu'un brin agressifs. S'en voulant immédiatement de ces manières qui ne lui ressemblaient en rien Hazel s'était sentie rougir de honte et commençait déjà à se dandiner, mal à l'aise, quand ses lèvres tremblèrent pour mieux bafouiller à voix si basse que son interlocutrice dut certainement tendre l'oreille pour mieux les saisir au vol.

« Mes excuses... Je... Je ne voulais vraiment pas me montrer impolie mais... » puis, plus bas encore «  C'est juste que je ne comprends pas en quoi m'envoyer vers vous et plus urgent que de m'aider à trouver un toit à mettre sur ma tête... Je suis vierge c'est quand même pas la fin du monde ! »

Un soupir exaspéré et son corps qui ne s'en mettait pas moins en mouvement, suivant celui de cette thérapeute qui la conduisait jusqu'à son bureau. Observant un instant ces lieux devenus cocon une fois la porte fermée, laissant son regard s'attarder sur ce canapé où elle n'osait pas même encore s'asseoir, la jeune patiente finit par opter pour ce sol où elle s'assit en tailleur. Pas conventionnel ? Non mais au moins, ainsi, elle parvint à se sentir presque à son aise. Plus encore quand la voix, si douce qu'elle en semblait caressante, vint tinter à ses oreilles. Des propos que Hazel accueillit dans un sourire aussi franc que détendu et ses lèvres maintenant apaisées qui s'entrouvraient pour mieux confesser

«  J'aime bien votre façon de voir les choses... Mais je ne peux même pas vous dire si je la partage je suis... » son nez qui se retroussait comme à chaque fois qu'elle était troublée et gênée et son corps qui se déployait, se relevait, arpentait le sol de ses pas feutrés tandis que, à grand renfort de gestes elle tentait de s'expliquer, de s'exprimer «  Ce maudit éducateur semble penser qu'être vierge à vingt ans c'est pas normal ! Que si je m'accroche autant à ma culotte c'est parce que j'ai du subir je ne sais quel trauma dans mon enfance et que depuis ma cervelle bloquerait... » Là elle s'était figée, avait soupiré bruyamment et précisé «  C'est n'importe quoi ! Et de une je ne mens pas si j'avais couché ou subi quoique ce soit je le dirai ! Et de deux si j'avais eu envie de balancer ma culotte je l'aurais fait ! Enfin , non, peut-être pas... Certainement pas d'ailleurs parce que, bon... Tout le monde parle de sexe etc mais... » son regard qui venait chercher celui de la thérapeute alors qu'elle demandait «  Hormis le fait que vivre dans la rue ça facilite pas forcément les rencontres... Et que même si, oui, il pourrait bien y avoir quelqu'un qui me plaît assez pour... enfin vous voyez... Bah admettons que tout cela soit vrai... » son regard qui plongeait dans celui de Malina alors qu'elle se laissait enfin choir sur le canapé «  J'ai pas envie de passer pour une andouille … enfin encore plus pour une andouille ! Il me prend déjà pour une alien ou un truc du genre et lui il a genre une expérience de dingue je parie... Et moi... bah franchement je suis pas non plus décérébrée du coup évidemment que j'ai des « connaissances » sur le sujet mais de la théorie à la pratique bonjour l'écart ! J'y connais tellement rien... Tellement... »

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Mer 27 Nov - 23:38
Un sourire sympathique pour montrer à la jeune femme qu’elle ne lui tient pas du tout rigueur de son impolitesse, qui l’a réellement plus amusée qu’autre chose pour dire vrai. « C’est sûr que niveau priorité, il fait quelque peu fausse route… » Elle est sceptique, Malina. Elle ne comprend pas, en effet, qu’on puisse laisser les gens dormir à la rue. Il y a encore quelques années, elle aurait tout de suite tendu la main à cette jeune femme, lui aurait dit qu’elle pouvait venir dormir chez elle quand elle veut, pour la durée qu’elle veut. Mais de un, elle est une professionnelle, une sexologue et dans ce cadre, elle doit accepter qu’elle ne peut pas aider tout le monde, qu’elle doit s’en tenir à son métier et à ce qu’elle est capable d’apporter. Et de deux, elle ne vit pas seule et ne pourrait donc pas prendre la décision de laisser quelqu’un entrer dans son appartement sans le consentement de Maddi et Cian. Ils ne diraient pas non les connaissant, mais leur équilibre de vie à trois est encore tellement fragile qu’il est difficile d’envisager de risquer de mettre le tout en péril.

La patiente s’installe, au sol. Puis, sans que Malina n’ait à trop creuser, la voilà qui parle et parle encore, comme si elle avait un poids plutôt lourd dont elle aurait besoin d’être libérée. Et la sexologue l’écoute, parce qu’elle est là pour ça avant tout, un peu comme tout thérapeuthe, avant de pouvoir apporter son expertise, ses conseils. Elle observe Hazel faire des va et vient. Elle comprend qu’elle ne doit pas trop être à son aise et ses paroles résonnent dans l’esprit de la coréenne. « Vous savez, c’est, certes, votre éducateur qui vous envoie, mais je n’ai aucun compte rendu à lui faire. Tout ce qu’on se dira restera entre nous. » Il est important qu’elle le précise, pour que cette femme sache que Malina n’a pas en tête de la dévergonder. Non, ce n’est pas ça son métier. « Les hommes ont parfois une façon de voir la sexualité de manière un peu… brutale disons. Les femmes aussi parfois en fait... Vous savez, il n’y a pas tellement de « connaissances » à savoir sur les choses de l’amour, car notre cœur et notre corps nous guident au moment venu. Il est important de savoir se protéger, de savoir dire non, d’être à l’aise avec son corps et ses actions surtout. » Ce même baratin qu’elle sort à chaque fois, mais ce n’est pas pour rien. Elle y croit dur comme fer et s’applique cette même philosophie à elle-même. « S’il y a des choses particulières que vous voulez savoir, on peut en parler bien entendu. » Son sourire est empli de bienveillance. « Sinon, on peut parler de ce qui vous fait plaisir. Il y a peut-être une personne dont vous êtes un peu proche ? Un ou une amie ? »

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Lun 9 Déc - 13:42
« Ne m'en voulez pas doc mais vous savez le nombre de fois où des gens comme vous m'ont sorti ce genre de mensonges ? Des gens supposés m'aider et qui promettaient de garder le secret sur nos conversations mais qui, dès que j'ai eu le dos tourné, se sont empressés d'aller tout rapporter à un autre ? Et on dit que c'est moi la gosse ? Moi au moins je n'ai qu'une parole ! »

Un haussement d'épaules et un sifflement plus tard et voilà Hazel qui revenait sagement s'asseoir sur le canapé. Ses yeux qui virevoltaient sur le bureau, comme si elle y eut cherché quelque chose, des réponses à ces questions qu'elle n'osait pas encore laisser s'écouler de ses lèvres encore un peu boudeuses. Pourtant, et alors qu'elle avait pénétré dans ce bureau fermement décidée à faire sa tête de mule, ce fut avec une attention certaine que la jeune femme écouta les paroles qui s'écoulèrent alors de la bouche de la sexologue. Et Hazel ne s'aperçut pas même que ses lèvres s'étiraient en un doux sourire tandis que ses épaules, jusque là tendues, s'abaissaient en un signe d'apaisement. Elle se sentait bien en compagnie de cette femme. Mieux, elle se sentait en confiance. Sans doutes est-ce pour cela qu'elle se laissa aller à se confier. Un peu, rien qu'un peu. Mais bien plus qu'elle ne le faisait d'ordinaire. Ces mots là, il n'y avait guère que Noah qui les ait jamais entendus.

« Oui, il y a quelqu'un... Un garçon... enfin ... » sans même qu'elle comprenne pourquoi, ou plutôt sans qu'elle consente encore à comprendre les raisons de son trouble, la demoiselle aux joues alors bien rouges, se surprit elle-même à murmurer « Enfin disons qu'il y a peut-être bien deux personnes qui ne me laissent pas indifférente... Deux hommes... »

Et des phénomènes chacun dans leur genre... Grimaçant alors que leurs images venaient à se superposer dans son esprit la jeune patiente s'était laissée tomber en arrière sur le sofa, son dos calé contre l'assise et son regard empli d'étoiles rivé au plafond. Ces mains qui s'agitaient de nouveau, comme si cela eut pu l'aider à trouver ces mots qui ne lui échappaient que trop . Ses pensées étaient confuses, tellement confuses. A l'image de ce cœur qui palpitait bien fort en son sein.

« Noah dit que lorsque l'on est amoureux on le sait pas, on le sent. Tom, lui, dit que baiser pour baiser c'est pas aussi mal que la société le prétend. Et moi... Avec ça... Moi ? Bah je suis paumée ! Genre Aidan, mon acteur fétiche au slip doré ne m'est carrément pas indifférent... Même qu'il me plaît beaucoup ! Et après m'être littéralement trouvée collée à lui en slip sur une scène bah... Bah disons que je me dis que c est pas tout à fait impossible que ce soit réciproque ? Mais bon y a l autre aussi et, là, c'est pas bon. »

Franchement mauvais, même. Pourtant il était charmant cet autre, non ? Trop. Et bien trop pour que Hazel s'en ouvre encore trop à qui que ce soit. Sans compter qu'elle n'avait pas menti : Aidan, elle l'aimait vraiment beaucoup. Et elle pensait beaucoup à lui ces derniers temps. Et pas toujours de façon très sage...

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Mar 17 Déc - 20:11
Malina hoche la tête en signe de compréhension. Elle sait à quel point les personnes peuvent mentir pour arriver à leurs fins, ou parce qu’ils n’ont pas toujours le choix, mais elle n’est pas ainsi. Elle sait aussi qu’elle aura beau faire de beaux discours à la jeune femme, celle-ci n’a pas à la croire, parce que des beaux discours, ça ne fait pas tout. Il faut qu’elle fasse en sorte de lui montrer qu’elle peut avoir confiance en elle, de la laisser venir. C’est ce qui marchera le mieux, lui montrer qu’elle est là pour elle et qu’elle n’attend rien, absolument rien. Qu’elle ira à son rythme et c’est tout.

« Il est très difficile, dans notre société d’aujourd’hui, de savoir à qui on peut faire confiance ou non. »

Mais il semblerait que la jeune femme se sente bien dans son cabinet, ou qu’elle ait besoin de parler, parce que le tout vient plutôt naturellement, même si c’est de manière totalement décousue. Malina en a l’habitude, avec les personnes qui sont les plus touchées, les plus ignorantes sur les choses de la vie, les plus innocentes aussi. Un petit sourire amusé se lit sur son visage, qui n’a absolument rien de moqueur. C’est juste qu’elle reconnait tellement de choses en cette femme, et elle trouve cela merveilleux.

La coréenne ne s’attendait pas à ce que la jeune femme lui réponde par la positive, et encore moins à ce qu’elle ‘fréquente’ plusieurs personnes. Elle note mentalement les noms qui sortent de la bouche d’Hazel. Tom. Noah. Aidan. Il est même question de slips aussi. Malina sait pertinemment qu’elle ne doit pas demander à sa jeune patiente de lui expliquer de A à Z, ça casserait tout et elle se refermerait. Comme à chaque fois, elle va devoir reconstituer les choses, comme un puzzle avec des pièces manquantes, et comprendre le tableau final.

« Même si vous êtes perdue, vous devez avoir votre propre avis sur la question. Vous m’avez l’air d’être une femme qui sait réfléchir et se faire ses propres opinions. » Elle lui sourit afin de l’encourager, et aussi pour la remercier de s’être confiée ainsi. « Qu’est-ce que vous avez envie de mettre derrière le mot ‘amour’, vous ? Et qu’est-ce que ça vous inspire ? Ou disons, quelle est la définition que vous en avez ? » Les questions sont multiples mais sont toutes dans le même but : que la blondinette puisse répondre à ses propres doutes par elle-même. Malina n’a pas une réponse à lui formuler, tout simplement parce que la vision de l’amour de chacun est différente. La professionnelle peut alors seulement l’aiguiller.

« Si vous voulez mon avis, Noah et Tom ont tous les deux raisons, mais il y a encore d’autres vérités. Quand on est amoureux, on peut le savoir, mais certaines personnes ne savent pas reconnaître les signes en eux, alors tout le monde ne sait pas quand il est amoureux. Et en effet, coucher pour coucher n’est pas un mal en soi. Néanmoins, cela est différent de l’amour. C’est du plaisir, ou pour certains un besoin pour remplacer d’autres choses. Il n’y a pas de mal à ça, mais il faut savoir pourquoi on le fait. » Elle marque une légère pause et reprend. « Qu’avez-vous ressenti sur cette scène, dans votre corps et dans votre tête qui vous ferait penser que c’est peut-être réciproque ? »

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Lun 6 Jan - 12:26
«La confiance ? C'est un bien beau mot même si, le plus souvent, les gens n'y mettent jamais que du vent. C'est un peu comme les promesses, non ? Tout cela n'a jamais de valeur que pour ceux qui, comme moi je l'admets pour une fois sans rougir, ont la candeur de vouloir y croire. »

Hazel pensait chacun de ces mots qu'elle venait de confesser dans un sourire à cette femme dont elle ignorait tout, qu'elle n'avait pas eu la moindre envie de jamais rencontrer même mais qui, pour son plus grand étonnement, semblait capable, à défaut de pouvoir réellement la comprendre, au moins la suivre dans le dédale complexe de ses pensées. Celles que la sans-abri livrait sans fausse pudeur mais avec toute la maladresse de ses mots. Et elle parlait, entraînant dans le sillage de ses réflexions, ces noms d'hommes qui comptaient tant pour elle. Ce pompier qui avait su la sauver par une bien trop froide nuit d'hiver et qui, depuis, veillait si bien sur elle. De ce flic aux manières parfaitement odieuses mais qui avait eu le cœur et la gentillesse désintéressée de l'inviter dans sa famille pour leur anniversaire commun. Et puis, évidemment, il y avait lui. Celui dont les traits s'invitaient dans l'esprit de la jouvencelle, faisant monter le rose à ses joues et trembler ses lèvres quand, d'une manière encore aussi franche que singulière, elle répondait à la thérapeute.

« L'amour, pour moi ? Lui. » et elle avait souri, comme si s'entendre pour la toute première fois avouer sa bien tendre inclinaison, l'avait libérée et apaisée. Ses genoux qu'elle ramenait à sa poitrine tandis qu'elle laissait son menton venir se poser dessus et ses yeux qui se mirent à étinceler alors qu'elle continuait de poser des mots sur son si beau mal « Je ne sais pas ce que c'est l'amour. Je ne sais pas ce que les gens y voient, y mettent ou en attendent mais je sais, avec certitude apparemment, ce que je ressens de lui. Aidan est celui que je n'attendais pas, aurais même du fuir dès que nos routes se sont croisées mais... Mais sans même que je comprenne... Sans que je puisse surtout rien faire pour l'en empêcher... »

Un bon aussi agile que celui d'un chat et la voilà sur ses pieds, arpentant de nouveau la pièce, tournoyant sur elle-même comme une ballerine sans musique. Et sa voix qui devenait chantante alors qu'elle confessait à la coréenne ce qu'elle se savait incapable d'avouer à l'intéressé.

« Je suis encore plus niaise que le plus débile et sirupeux des films de Noël ! Et, vous savez quoi ? Ca me va très bien ! Parce que quand nous sommes ensemble, je me sens vivre ! Parce que quand il me regarde je me sens moins laide ! Parce que quand il s'adresse à moi, quand il renonce enfin à n'être qu'un sale petit prétentieux méprisant, il est charmant et me fait me sentir importante. Parce que, lorsqu'il me dit qu'il croit en moi, je le sais sincère et que j'y crois. Parce que... » un rire joyeux qui lui échappait alors qu'elle concluait cette déclaration par ces mots « J'aime Aidan pour ce qu'il est. Avec ses défauts, ses doutes et tout ce merveilleux qu'il a en lui mais semble étouffer. Je l'aime, lui, tout simplement. Et c'est peut-être bien ça l'amour, non ? Accepter l'autre sans chercher à l'idéaliser ou à le changer ? Vous en pensez quoi ? »

Puis, comme un soufflé, Hazel s'était de nouveau laissée retomber sur le canapé et, comme éteinte, avait grommelé, maussade

« Mon corps me brûlait, ne m'avait jamais paru aussi vivant que lorsqu'il s'est retrouvé contre le sien. Et vues nos tenues des plus minimes … Enfin vous comprenez non ?! Comme... un feu qui allait de l'un à l'autre... Comme une brûlure délicieuse … Comme un choc qui nous foudroie... » ses joues qui viraient au rouge le plus net alors qu'elle murmurait tout bas « L'envie d'aller plus loin... De lui donner ce que je n'ai jamais donné à personne... Envie de me donner à lui. » et son corps qui se figeait alors qu'elle laissait sa langue claquer à son palais quand elle conclut « Mais je peux pas. Je peux juste pas... »

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Mar 18 Fév - 10:08
Malina fait un hochement de tête en guise de réponse sur la confiance. Inutile de débattre davantage sur ce point qui n’amènerait à rien. En effet, on est capable de faire confiance ou on ne l’est pas. On a envie de faire confiance ou on n’en a pas envie. Le souhait est propre à chacun et la thérapeute n’oblige à rien.

Les paroles s’envolent et bientôt, la petite brise matinale se transforme en tempête. Les données sont nombreuses et Malina s’efforce de retenir chaque point important. Elle prend quelques notes pour ne rien oublier, car elle sait que sa mémoire lui joue parfois des tours. Ce qu’elle note mentalement, c’est à quel point la jeune femme sait finalement ce qu’elle veut. Ça n’avait pas été si compliqué finalement, et elle s’était rendue compte être amoureuse. Ignorante des choses de l’amour ? C’est ce qu’elle croit, car étant donné tout ce qu’elle dit, elle sait ce qu’est l’amour, même si elle ignore le savoir. Bien sûr, il y aura des choses à compléter au fil de sa vie et il faudra qu’elle se fasse sa propre idée au travers de son vécu, mais elle dispose d’un bon début au fond de son cœur. Malina lui sourit, sincèrement heureuse pour elle.

Elle repense à la dernière fois qu’elle est tombée amoureuse de quelqu’un. Ce n’est pas si vieux, quelques mois au plus, même si ça avait été aussi éphémère qu’intense. Malheureusement, il n’avait pas été près à s’engager plus sérieusement en apprenant qu’elle était déjà dans un couple à trois. Elle lui avait assuré qu’il aurait la même importance que Maddi et Cian, la même place dans son cœur, mais après un essai, l’homme s’était révélé incapable de partager. Dommage. Malina avait eu un pincement au cœur mais elle avait compris, compris qu’il n’était pas comme elle et accepté.

« J’en pense que c’est une très bonne définition. Etre capable d’aimer quelqu’un sans vouloir le changer est quelque chose qui n’est pas donné à tout le monde. L’amour est fait de compromis, mais sur l’essence vitale des personnes, il me semble important de les accepter comme elles sont. »

L’énergie de la jeune femme est communicative, surtout avec une Malina si naturellement énergique. Elle prend vraiment sur elle pour ne pas s’engouffrer dans ses travers et rester le plus professionnel et neutre possible. Quelques jeux de respiration que la patiente ne pourra pas remarquer. Il est difficile pour la coréenne de canaliser ce que certains qualifieraient d’hyperactivité, bien que ce ne soit absolument pas à ce stade là chez la jeune femme. Heureusement, Hazel se rassoit bientôt, ce qui permet à la sexologue de lâcher un peu son carnet, serré un peu trop fort dans ses mains.

« Ces sentiments que vous décrivez là, c’est ce qu’on appelle le plaisir. Quand il est puissant, il vous embrase tout le corps et il est très difficile de le maitriser, même après des années de pratique. Mais chacun trouve ses astuces avec le temps, heureusement. »

Ou bien cède tout simplement à la tentation lorsque la situation le permet, que les deux personnes sont consentantes, etc. Mais ça, elle évite de lui dire. Le vrai problème est sur le fait que la jeune femme ressent un blocage en terme sexuel, d’après ce que comprend la brune.

« Qu’est-ce qui vous ennuie dans le fait de ne pas pouvoir lui offrir votre corps ? » La question est posée calmement, sans aucun jugement. « Il faut du temps pour ces choses-là, surtout la première fois. Vous préserver est également important et si l’homme vous respecte, il doit être en mesure d’attendre que vous soyez prête. Il n’y a qu’ainsi qu’une relation peut être saine et équilibrée. » Tente-t-elle de la rassurer. « Mais, si vous en avez envie, il y a d’autres moyens de se donner du plaisir sans aller jusqu’à l’acte sexuel. Il convient de connaitre vos limites actuelles, pour cela. Des baisers. Des caresses du corps de l’autre par exemple. C’est un bon moyen d’appréhender l’autre. »

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