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Padrino

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Lun 2 Déc - 12:59
Peu avant 7h, on t’avait demandé de faire un tour du côté de l’église avant de rentrer pour le débriefing parce qu’un employé avait signalé un code d’infraction au niveau de celle-ci. Ton partenaire à moitié endormi, qui avait fini il y a peu les 2 ans de patrouille à pieds, avait la tronche de ceux qui n’étaient pas encore habitués au rythme de nuit. S’y habituait-on seulement ? Il n’avait semble-t-il pas encore accepté de sacrifier ses journées et sa vie personnelle sur l’autel de la justice et devait dormir moins que nécessaire. Tu l’avais laissé près du poste de police et lui avait dit de rentrer à pieds au commissariat, le temps que tu ailles rapidement vérifier de quoi il en retournait. Une autre voiture de patrouille se tenait à disposition non loin au cas où tu ais besoin de renfort.

Tu gares la voiture de patrouille non loi de l’église et tu te diriges vers la porte de celle-ci. Il y a bien des restes de soirée qui trainent sur le parvis de l’église – si on peut appeler un morceau de trottoir un parvis – et quelqu’un avait vomi sur un mur mais rien de bien terrifiant. Tu pousses l’huis, un grognement t’échappe alors que tu te glisses dans l’antre du christianisme. Tu n’ôtes ni ta casquette, ni t’approche du bénitier pour te signer, le seul signe de respect qui t’échappe est un bref arrêt entre les rangées de chaise. « Mon père ? On nous a signalé des bruits suspects. » Tu appelles depuis une travée, profitant de l’acoustique de l’église pour laisser tes paroles se propager jusqu’à l’endroit où devait se cacher le curé.

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Mar 3 Déc - 14:56
La matinée venait à peine de commencer alors que le père Antoni Blaszczyk transportait un sceau rempli d'eau et de produit détergent, sortant de la sacristie. Alors qu'il était en train de se préparer avant la messe matinale, il avait entendu, depuis le presbytère, des bruits suspects. Il était sorti, vers 6h30, pour chasser quelques trouble-faits. Il restait encore un bon moment pour nettoyer avant l'heure. S'approchant de l'autel, il déposa le sceau, avant de s'agenouiller et de se signer. L'entrée et le trottoir longeant l'église avaient été souillés, par des individus pour le moins alcoolisés. Antek avait réussi à les faire partir, sans violence, les poussant à aller terminer leur fête plus loin. Il fallait dire que, parmi eux, il y avait des jeunes qui venaient parfois profiter de l'aide de la paroisse, et voyant sortir l'abbé, avaient compris qu'ils dépassaient les bornes. C'était donc eux qui avaient aidé Antek à raisonner leurs amis. Si le curé était loin d'être respecté dans le quartier -son jeune âge étant une tare vis-à-vis de son autorité-, il était plutôt aimé.
Ainsi, le voilà qui se retroussait les manches, avant d'aller nettoyer le parvis de St Luke. Alors que notre jeune homme se redressait, après avoir pris le temps de prier sous la croix, une voix parvînt subitement à ses oreilles.  Il se retourna. Un policier s'approchait, traversant l'allée principale. "Ah, quelqu'un vous a appelé?"
Sans doute le voisinage, effaré devant le spectacle affligeant que pouvaient donner des jeunes gens ivres devant une église. "Je suis désolé, ce n'était pas nécessaire, tout va bien." dit-il simplement, hochant la tête en direction de son interlocuteur.

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Mar 3 Déc - 22:59
« Z’êtes sûr mon père ? » Tu coinces tes pouces dans ta ceinture, un reniflement t’échappe et un sourire mi-figue, mi-raisin fait son apparition sur tes lippes. T’es juste là à ne pas bouger, à observer le gamin dans sa soutane faire des signes compliqués des doigts et des bras pour guider mystiquement tout une brochette d’âmes en perdition. « Vous voulez pas au moins remplir un constat et une plainte ? Pour l’assurance ou quoi ? Pas que ça m’arrange que vous le fassiez mais qu’on me dise pas qu’on vous a pas prévenu quoi. » Tu bailles, passe d’un pied sur l’autre, bascule le poids sur un autre côté de la hanche, tu observes d’un œil fatigué la voute de l’église, les bancs, l’autel. « S’ils vous menacent, faut le signaler mon père, tous les préchi précha vont pas vous sauver de la mauvaise graine. »

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Ven 6 Déc - 20:40
Le policier le regarda un instant et Antek se contenta de lui sourire en retour, de cette façon presque enfantine qu'était la sienne. Il hocha la tête, plusieurs fois. "Non, c'est pas la peine. Cette fois, c'était juste des gamins. Ils font des bêtises parfois. Encore une fois, je suis désolé qu'on vous ait appelé pour ça." déclara-t-il. Un peu d'eau et de détergent, et le passage des joyeux fêtard serait oublié. De toute façon, il ne voulait pas créer d'ennuis, ni occuper la police pour une si banale histoire. Personne n'avait été blessé, ni même vraiment lésé, dans le fond. Les fêtards étaient partis sans heurts lorsque cela leur avait été demandé. Certes, ils avaient laissé un petit cadeau peu ragoutant derrière leur passage... Mais ce n'était rien de dramatique.
Cependant, Antek se figea un instant, à la remarque suivante. Cela se lisait clairement dans ses yeux qu'il hésitait à parler d'un fait précis. En effet, il recevait parfois des lettres de menace. Son activité dans le quartier n'était pas bien vue par certaines personnes dont il perturbait le business. Peu de monde était au courant de ces petits mots doux, mais ceux qui l'étaient lui avaient demandé d'y remédier. Il répondait toujours que ce n'était que des paroles en l'air, que c'était fait pour faire peur. Nerveusement, il passa d'un pied sur l'autre, tenant fermement sa serpillière d'une main, avant de finalement faire la moue et baisser les yeux. "Non, vraiment, c'est rien. Tout est ok." conclut-il avec un large sourire, après hésitation.

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Ven 6 Déc - 20:54
Il ne veut pas se faire d’ennemis, d’ennuis ou d’emmerdes, tu le comprends. Tu auras juste à remplir un rapport pour dire que le padre avait préféré la fermer plutôt que de dénoncer ses ouailles. Moins de boulot, plus vite au chaud sous la couette, ça t’allait tout aussi bien. Tu souris au bonhomme, les lippes ourlées dans une risette un peu désagréable, de celle qu’on fait par automatisme parce que c’est le métier qui le demande. T’as sûrement une sale tronche, de celui qui a bossé plus de 8h, de nuit, qui ne voit le soleil que lorsqu’il rentre chez lui le matin. « Oki doki. » Tu extirpes tes doigts de ta ceinture utilitaire et tu fais rouler les épaules. Tes doigts tapotent sur ton talkie, hésitant à contacter l’autre voiture qui attend plus loin l’autorisation de rentrer au bercail. Le prêtre est nerveux, il hésite mais est-ce vraiment ton problème ? Tes yeux s’étrécissent un instant de malice. « Mais… mon père… le mensonge n’est pas un pêché ? A moins qu’on ne compte ça dans de l’omission ? » Tu passes un doigt sous ton nez et tu lui fais un clin d’œil. « Avec vot’dégaine de jeune premier mon père, y a un tas de choses que vous devez omettre. »

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Ven 6 Déc - 22:09
Ce n'était pas tant parce qu'il ne voulait pas se faire d'ennuis que Antek refusait la proposition du gardien de la paix, mais plutôt parce qu'il ne voulait pas créer d'histoire aux autres. Après tout, il n'y avait absolument rien de grave dans un peu de vomi et quelques morceaux de verres brisés. En plus, cela n'avait pas été fait par manque de respect. Cependant, il hésita un instant, l'homme lui rappelant qu'il devrait peut-être signaler les jolies lettres qu'il recevait de plus en plus souvent, épîtres anonymes et cinglants. Il décida cependant de ne pas le faire. Malheureusement pour lui, et malgré la fatigue clairement présente sur ses traits, le policier eut tôt fait de remarquer son doute, lorsque l'abbé lui affirma que tout allait bien. Il plissa les yeux face à sa remarque suivante. Il ne savait pas vraiment ce que cela voulait dire. "Comment ça? Quelles choses? Je ne comprends pas." dit-il, perplexe tout autant face à la remarque qu'au clin d'oeil de son interlocuteur. Peut-être lui manquait-il encore un peu de vocabulaire? C'était une expression? Qu'est-ce que le sergent voulait lui faire comprendre?

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Ven 6 Déc - 22:22
« Laissez-tomber mon père, y a avoir un beau cul et avoir un esprit rapide. » Et on voit lequel vous avez choisi sous entendaient le silence de connivence qui suivit sa phrase. Tu l’accompagnais d’un sourire mi-figue, mi-raisin et d’un autre clin d’œil censé faire passer la remarque sous l’aune d’une boutade, histoire qu’un immigré spirituel de plus ne vienne pas hurler au meurtre dans les heures qui suivent pour avoir mal saisi une subtilité de langage. Tu roulais des épaules en baillant et lançait un dernier regard dans l’église, à la recherche d’éventuels chenapans qui se seraient cachés dans les travées en espérant que la bonne âme un peu naïve qu’était le père peuimportesonom leur épargnerait l’indignation de se retrouver au commissariat pour dégradations. C’était très mal vu pour les ferventes communautés chrétiennes – ou quakers, musulmanes, capitalistes – de voir leurs descendants en garde à vue ou en cellule de dégrisement. « Bon, mon père, si j’peux rien faire de plus, j’vais vous laisser à vos ouailles et votre travail bassement terrestre. » Tu indiques d’un signe de tête la sortie et passe une main dans tes cheveux pour les replacer et tu revissais ta caquette sur ton crâne.

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Ven 6 Déc - 22:48
Antek fronça les sourcils. Est-ce que c'était une insulte ? Oui, en effet, il avait bien l'impression, et ce fut à ce moment qu'il se rendit compte de ce que lson interlocuteur avait voulu dire. "Je croyais que les policiers devaient se montrer polis... Et non, je n'omets rien.. Et je n'ai pas un beau cul..." commença-t-il, avant de se rendre compte qu'il n'avait pas à se justifier. Il haussa donc les épaules, laissant la remarque lui passer au-dessus de la tête. Ce n'était pas la peine de s'énerver, de toute façon, qu'est-ce que cela pouvait bien lui faire ce qu'on en pensait et ce qu'on en disait du moment que son esprit était blanc de toute mauvaise conscience possible? Il se contenta donc de sourire. "Enfin, c'est pas la question." dit-il ensuite. Il hésita encore un instant. Cet homme n'était pas très... chaud. Au contraire, il était plutôt froid. Était-ce le bon moment de parler de ces menaces qu'on lui envoyait?
"Attendez!" indiqua-t-il alors que l'autre s'apprêtait à partir. Il lâcha la serpillière et se rendit rapidement dans la sacristie, ouvrant le tiroir, il en sortit un bout de papier et l'apporta à l'officier de police. "Vous en pensez quoi, vous?" Sur le papier, en lettres majuscules, des insultes, suivies d'une explication détaillée des tortures que le chaleureux expéditeur désirait exercer sur le prêtre.

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Ven 6 Déc - 22:56
« J’ai été impoli, mon père ? » Tu lâches sur un ton exagéré de surprise, une main posée sur ton plexus solaire dans l’attitude de la personne touchée en plein cœur. Un gloussement ravi finit cependant par t’échapper face au désarroi de l’ecclésiastique et tu commences à faire demi-tour pour retrouver la chaleur, toute relative, de ta voiture de patrouille. « Prenez les compliments comme ils viennent, allons. » Tu fais un signe de main par-dessus ton épaule et t’apprêtais à prendre congé pour aller retrouver tes pénates – dans quelques heures, il fallait se rendre à l’évidence, lorsque la voix du père résonna dans le silence de l’allée centrale. Tu te stoppais et tournais la tête vers lui en cillant, les sourcils lourds d’ennuis.

Un long soupir t’échappe et tu coinçais tes pouces dans ta ceinture, faisant quelques pas pour aller observer avec plus d’attention un élément d’architecture, tremper un doigt dans le bénitier, observer les vitraux, la serpillière qui s’était écroulée par terre et que tu n’avais pas fait mine de relever. « Pas trop tôt ! » Tu lâchais vers le jeune homme qui revenait, tout empressé et tu tendais la main pour attraper le papier, les yeux plissés pour lire les quelques phrases. « Eh bien je ne sais pas ce que vous en pensez mais vous auriez peut-être dû réagir un peu plus tôt mon père. Cela fait combien de temps que vous recevez ce genre de mots doux ? Vous en avez d’autres ? » Rien d’urgent mais les haineux se sentaient parfois prêts à passer à l’acte s’ils ne recevaient pas de réponses et la passivité niaiseuse du prêtre était toute prête à accueillir un homme doté de moins bonnes intentions que la plupart des gens qui devaient fréquenter le prêtre. « Vous avez une idée de qui ça pourrait bien venir ? » Bon, tu faisais mine de t’y intéresser mais tu allais surtout refiler le bébé aux équipes de jours et surtout à la brigade de détection des menaces qui se chargerait d’envoyer de temps en temps une voiture de patrouilles veiller à ce que le polak n’était pas éviscéré sur les marches de son église.

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Ven 6 Déc - 23:22
La remarque de l'homme face à lui, avec son petit air faussement outré, donna à Antek l’irrémédiable envie non contrôlée de lever les yeux au ciel. "Ouuuh, vous êtes vraiment très coquin, Sergent." dit-il ensuite, laissant paraître un petit sourire. Il voulait dire 'taquin', mais bon, remplacer un mot par un autre, ce qui amenait à donner un tout autre sens à la phrase, cela lui arrivait bien plus souvent qu'il ne l'aurait désiré. Le pire étant, qu'il ne s'en rendait jamais vraiment compte, sauf quand l'interlocuteur était assez sympathique pour le lui faire remarquer et lui expliquer la différence entre les termes.

Il arrêta le policier dans son envol, et d'un pas rapide, mais malhabile, il se hâta de se rendre dans la sacristie. Heureusement, tout était bien trié et rangé, dans ses documents. S'il y avait bien une chose pour laquelle il craquait, c'était le classement, il adorait trier. Il prit le document et se hâta de nouveau d'un petit pas de course pour le tendre au gardien de la paix. "Désolé." s'excusa-t-il lorsque l'autre rouspéta du fait de l'attente occasionnée.
Antek haussa les épaules. "Ca doit faire trois mois, j'en reçois plusieurs par semaines. Enfin, avant j'en avais aussi, mais c'était rare." Il hocha la tête à la négative face à la question suivante qu'on lui posait. "Je ne sais pas, enfin... Il y a plusieurs entités dont ça peut provenir. Je ne crois pas que toutes ces lettres viennent de la même personne." indiqua-t-il. "Je pense que c'est juste pour me faire peur de toute façon, non? Sinon je serais déjà mort." dit-il en riant nerveusement. Mais ce fut en prononçant cette phrase qu'il se rendit compte que ce n'était finalement pas à prendre à la légère. Il mettait des bâtons dans les roues aux rois du quartier: les trafiquants en tout genre. Et s'il ne pouvait rien faire seul, sa communauté prenait de la place, et certaines personnes s'en étaient tiré grâce à celle-ci. Et puis, il y avait les maris violents, furieux, ou autre personnes auxquelles il avait enlevé leur poupée à déchirer.

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Ven 6 Déc - 23:30
Un ricanement t’échappe, quelque chose qui s’apparente plus à une inspiration moqueuse qu’un vrai rire. « Coquin, oui. C’est ce que disait mon ex avant que je la mette dehors. » Tu le laissais s’en aller pour t’occuper à ne rien faire, comptant les secondes qui s’égrenaient et laissant le talkie crachoter avec les autres patrouilleurs qui essayaient de te faire comprendre subtilement qu’ils aimeraient bien avoir quelques retours de ton expérience spirituelle avec la chrétienté. Tu te frottais le nez, passant l’index sur l’arête du nez pour tracer la courbe non-naturelle du nez qui avait été plusieurs fois cassé et pas toujours bien remis à sa place. Tu avais parfois besoin de respirer par la bouche et des inspirations trop sifflantes lorsque tu inspirais trop fortement.

La lettre entre tes mains, tu arques les sourcils face à ce que tu ne considères plus comme de la naïveté mais de la betise. Est-ce qu’il cherchait à ce que tu lui tapotes l’épaule en lui disant que tout irait bien ? Un rire étranglé, un gloussement amusé t’échappe, rebondit sur tes lèvres et éclot un instant alors que tu lui rendais la feuille. « Ecoutez mon père, je suis sûr que malgré tous vos prêchi-prêcha vous êtes pas si con que vous voulez le faire croire. Vous allez prendre toutes les lettres que vous avez reçu et aller au commissariat pour faire une déposition, ok ? Vous me comprenez ? » Il avait l’air à la fois un peu lent et terriblement malhabile avec la langue américaine, comme s’il débutait dans celle-ci. Les sermons devaient valoir le détour. « Vous allez au poste de police et portez plainte et une enquête sera ouverte et des patrouilles vont passer plus régulièrement chez vous pour s’assurer que tout va bien. »

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Ven 6 Déc - 23:44
"J'aurais plutôt cru que c'était vous qu'on mettait dehors. Dès que vous regardiez d'autres beaux culs." répondit subitement Antek, sans trop savoir pourquoi cette remarque lui avait traversé l'esprit, et encore moins pourquoi il l'avait formulée à voix haute. Peut-être parce que, malgré tout, il avait envie de se montrer moins passif face aux quelques petites agressions verbales de son interlocuteur. Il laissa ensuite paraître son sourire habituel, solaire, comme si de rien était.

L'officier de police n'avait pas l'air de son avis, bien au contraire... Et en fin de compte, Antek se rendait bien compte qu'il se voilait la face. Il passait son temps à s'occuper des autres, alors quand un problème lui tombait sur la figure, et ne le concernait que lui, il avait tendance à l'omettre, à le foutre dans un tiroir. C'était la même chose pour ces petits mots doux.... Il fourrait la lettre reçue dans un tiroir, jusqu'à ce qu'une nouvelle lui rappelle qu'il n'était en vérité pas décemment en sécurité. "Je comprends." répondit-il simplement à la remarque de son interlocuteur. Peut-être qu'il irait, mais ce n'était pas certain, même très peu probable. Il y avait des gens qui venaient à l'église, qui n'étaient pas à l'aise avec la police. Et voir des patrouilles venir surveiller le coin fréquemment, cela pourrait les déstabiliser, leur faire perdre confiance aussi, alors qu'ils étaient sur le chemin de la rédemption, que, peu à peu, ils se décidaient à changer de vie. Mais de l'autre côté, ses ouailles n'étaient-elles pas être en danger, à cause de lui? "Par contre... je n'en ai pas gardé beaucoup." Ouais, ça aussi c'était un problème, la grande majorité avait fini à la poubelle. "Vous pensez qu'ils m'écouteront quand même?" demanda-t-il, plissant le front. Sur ce coup-là, il n'avait pas été malin, mais, il pensait sincèrement ne pas avoir à s'en soucier. Ou plutôt, son rejet de la situation l'avait fait agir ainsi. Lorsqu'il s'agissait des autres, Antek gérait parfaitement les crises. Mais lorsqu'il s'agissait de sa propre personne, c'était une catastrophe.

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Ven 6 Déc - 23:51
Un clin d’œil et un sourire amusé sont les seules réponses à la pique du père qui semble plus surpris que toi du retournement de situation. Il retourne ensuite à son air de bienheureux et tu te demandes un instant si tu venais d’entrevoir une preuve divine de l’existence d’explosions d’intelligence ou si l’homme cachait bien son jeu derrière un masque d’abruti en soutane. Tu lèves les yeux vers le Jésus accroché à sa croix et tu soupires lourdement. « Il faut garder les preuves à l’avenir, mon père mais si vous en avez plusieurs et que vous vous souvenez depuis combien de temps ça dure, ça devrait être un début pour nos services. Faut comprendre que vous êtes en danger et c’est pas celui qui a absout tous nos péchés qui va descendre de la croix pour vous défendre une fois qu’ils vous auront coincé quelque part. » Tu as un silence, puis tu te mets à glousser. « A moins qu’y leur tombe dessus et les tue sur le coup. » Tu renifles et passes un doigt sous tes narines en lançant un coup d’œil vers la feuille. « B’en sûr on peut pas vous obliger à porter plainte mais vous aurez l’air b’en con quand vous serez mort émasculé parce que vous avez choisi le péché d’orgueil p’utôt que de penser à vous et aux aut’mômes qui sont dans vot’paroisse. Les gars qui font ça c’est parfois juste des gamins qui savent pas quoi faire mais c’est aussi de vrais criminels qu’on veut choper. » Tu bailles un instant et soupires, roule une nouvelle fois des épaules. « En tous les cas, entravez pas not’boulot par fierté mon père. »

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Sam 7 Déc - 0:11
Un nouveau petit clin d'oeil, auquel Antek se contenta de répondre par un petit haussement de sourcils. Il lève les yeux vers la figure de Jésus, sur la croix, à son tour, comme poussé par le mouvement des yeux de son interlocuteur. "Et bien, peut-être qu'Il a aidé et vous a envoyé à moi pour que je me pose les bonnes questions à ce sujet." rétorqua-t-il simplement. Il laissa échapper un rire franc face à la remarque suivante du policier. Pour le coup, ça, c'était drôle et du coup de notre Antek, il était lui-même friand de ce genre de blagues.
"Vous savez, vu l'état de l'église, ce serait complètement possible!" s'exclama-t-il jovialement.
"Par fierté ou orgueil? Oh non, ce n'est pas pour ça que je n'ai pas porté plainte jusqu'à présent." répondit-il simplement. Antek n'avait pas vraiment ni fierté ni orgueil. D'ailleurs, cela devait se voir par la façon dont on l'écrasait si facilement. "Je ne voulais juste pas mobiliser du monde là-dessus, alors qu'il y a des choses plus graves et urgentes. Je n'ai pas pris le temps d'y penser, j'ai minimisé. Je l'avoue, j'ai vraiment voulu croire à la blague de gamins sans conséquences, quelque part... Mais je ne veux pas que quelqu'un d'autre soit en danger!" affirma-t-il avant de hausser les épaules.
Il irait porter plainte, oui, il irait. Mais il demanderait d'éviter les patrouilles. Une enquête, certes, mais effrayer les gamins du coin avec des voitures de police, ce n'était pas dans leur intérêt. A moins que ce ne soit des patrouilles en civil, mais ça l'étonnerait que quelqu'un mette ce moyen en place pour quelques lettres anonymes.
"Je vous remercie pour votre temps, en tous cas." affirma-t-il ensuite. "Vous voulez un café ou quelque chose, avant de partir?" demanda-t-il poliment. Il ne savait pas trop si l'homme en face de lui était en fin de service ou en début, parce que la fatigue pouvait très bien signifier les deux possibilités...

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Sam 7 Déc - 11:28
La volonté divine t’échappait mais tu t’étais parfois demandé si vous n’étiez pas comme des sims dans un jeu participatif géant et que vos gestes impulsifs étaient en réalité gérés par une volonté supérieure et indécise. « Ignorer un problème c’est le laisser grandir et après c’est une plaie à régler, pensez aux gens qui vont devoir passer derrière vous. » Chaque chose en son temps était un adage sympathique pour des communautés paysannes peu développées qui avaient un rythme de vie assez lent. Lorsqu’on commençait à entrer dans le tentaculaire urbain et s’intéresser au crime, il valait mieux laisser de côté les expressions héritées d’ancêtres qui n’habitaient même pas le même continent. « Bon. Allez-y rapidement, mon père, ça me ferait trop plaisir de dire aux mecs de la crime ‘j’lui avais dit’. » T’as un rire jovial malgré la teneur de tes propos et tu renifles à nouveau. « C’aurait été avec plaisir d’avoir quelque chose d’offert si gratuitement mais mes gars sont en train de piaffer pour rentrer chez eux. J’vais donc vous laisser à votre ménage. » Tu fais un léger signe de main, autant pour acter ton départ que pour indiquer la serpillière qui se retrouvait vautrée par terre. Tu chopes ton talkie et tu laisses entendre à l’autre voiture qu’ils pouvaient retourner au preccinct. « Bonne journée, mon père. »

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Mer 18 Déc - 15:16
Les gens qui devraient passer derrière lui... Sans doute que cela arrangerait du monde, s'il était remplacé, lui et son ouverture, lui et ses idées, lui et sa façon si étrange de faire. Il n'était pas conventionnel, et cela ne plaisait pas à certains. Mais, soit, l'on ne pouvait pas plaire à tout le monde... Et s'il y avait bien une chose que notre jeune homme faisait sans cesse, c'était se remettre en question. C'était sa base de vie, la remise en question.

"Très bien, alors, si vous repassez un jour, je vous dois un café." indiqua notre trentenaire en laissant échapper un petit clin d'oeil furtif. Il irait au commissariat. Quand? Alors là, il ne savait pas encore. Sans doute lorsqu'il trouverait le courage, et encore une fois la certitude de bien faire. Mais c'était forcément la bonne chose à faire. Il sourit, naturellement, de cette façon contagieuse qu'on lui connaissait habituellement. "Bonne journée, sergent!" s'exclama-t-il jovialement, avant de se baisser pour ramasser la serpillère qui traînait sur le sol carrelé des lieux.

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