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Une aide bienvenue ~ Fran

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Mer 18 Déc - 15:03
Antek regardait l'homme debout face à lui avec dignité. Il était hors de question de montrer sa peur ou des doutes quelconques. Il restait stoïque, calme, tandis que l'autre s'excitait, haussait le temps, hurlait. L'écho de sa voix envahissait l'espace sous la nef, brisant le silence sacré des lieux. Le père Blaszczyk ne savait même pas comment réagir. Il se contentait donc d'encaisser insultes et cris, sans ciller d'un poil.

"Sortez d'ici. C'est une église. C'est un lieu de calme et de prière, pas de colère." déclara-t-il finalement, sur l'air le plus autoritaire qu'il pouvait se permettre de prendre. Mais voilà, bien souvent, cela n'était pas suffisant. Car, malgré sa trentaine, Antek avait plus souvent l'air d'un séminariste en école buissonnière, ou même d'une enfant de choeur que d'un prêtre. En plus de cela, il était loin le temps où il suffisait de revêtir la soutane pour gagner le respect.

"Ha oui?!" s'exclama l'homme, agressif. "Regardez-le tous, le sacro-saint père Antek! Il monte ma femme contre moi, il détourne une épouse de son mari!" s'exclama-t-il furieux. "Et que fait-il encore avec elle, hein? Et avec ma fille! On connait tous le penchant des prêtres !" ajouta-t-il, se tournant vers les quelques âmes présentes. Pour la majorité, il s'agissait de vieilles dames, venues pour se réunir dans l'église, en vue de dire ensemble le rosaire. Elles ne savaient pas comment réagir, si elles devaient appeler la police, s'interposer... Mais le regard de l'abbé croisa le leur, afin de leur signifier de rester calme et de ne rien faire.

Magdalena et Ewa étaient en sécurité à présent, grâce à Leone et à son carnet d'adresse. La jeune mère avait porté plainte contre son époux. Il ne s'en tirerait pas facilement, Antek l'espérait en tous cas. Quoi qu'il arrivait, Antek ne lui dirait rien. De toute façon, il ne savait pas la localisation du foyer où se trouvait la famille, et c'était mieux ainsi.

"J'ai dis, sortez!" s'écria le jeune homme, haussant un peu la voix cette fois-ci. Ce fut à cet instant précis que l'autre leva la main, dans l'idée de frapper. Antek positionna ses avant-bras de façon à se protéger, par réflexe. Mais, étonnement, le coup ne vînt pas.

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Mer 18 Déc - 23:25
« Toutes les unités dispo, on a un 10-15 à la paroisse St. Luke. » Garée de l'autre côté de la rue après avoir attrapé un pretzel bien chaud au stand qui s'installait régulièrement devant l'église, Fran fait descendre sa première bouchée, manquant de peu de s'étouffer avec la moutarde forte. « Matricule 3745, m'en occupe. » Techniquement, elle n'était plus flic de quartier, mais elle était en face — et elle avait un petit point faible pour les lieux, pour avoir tenté de s'en dissocier constamment, sans succès. C'était comme si le destin s'assurait qu'elle ne restait jamais trop loin trop longtemps. Elle débarque de sa voiture de service et traverse la rue à petites foulées rapides, machouillant la fin de son snack en grimpant les marches quatre à quatre. Les lourdes portes passées, elle fait son chemin naturellement vers l'autre côté de l'église, sans savoir réellement où chercher ni ce à quoi elle avait affaire. Heureusement, elle avait un flingue et elle était donc invincible — ou du moins c'est ce qu'elle aimait se dire. Quelques instants suffisent pour qu'elle entende les paroles menaçantes, puis l'interpellation d'une voix qu'elle reconnaissait en raison de l'accent prononcé. Parmi les fidèles, un homme qui détonne par son agressivité et que Fran ne comptait pas laisser faire. Quelques pas de course lui permettent de rejoindre l'abbé et son agresseur. Si elle n’est pas assez rapide pour l’empêcher d’abattre son poing sur le nez de l’homme d’église, un coup bien placé derrière les genoux fait vaciller l'homme, qui ne parvient pas à faire contact avec sa cible. Fran profite de son mauvais équilibre pour tirer sur son veston, le faisant tomber au sol sans trop s'inquiéter du regard de Dieu. « Cześć, mon Père », fait-elle alors qu'elle s'assure que le prêtre n'est pas blessé, sourire aux lèvres, le polonais approximatif. « Mesdames, si ça vous dérange pas d'évacuer, s'iouplaît. » Fran se tourne vers les fidèles, qui ne se font pas prier pour quitter la scène. L'homme mis à terre grogne un peu, mais Fran n'y prête pas attention. « Z'êtes pas trop s'coué? Qu'est-ce qu'il vous voulait c'bâtard? »

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Sam 21 Déc - 21:43
Le coup ne parvînt jamais sur sa cible. Et ce ne fut pas le regard plein de colère que notre jeune homme croisa en baissant les bras et rouvrant les yeux, fermés dans la crainte. Non, c'était un regard encore plus familier, sur un visage serein. Fran. Ils s'étaient connus alors qu'elle patrouillait dans le Bronx, depuis, elle était un peu l'ange gardien des lieux, si l'on pouvait dire ainsi. Du moins, elle ne perdait pas une occasion de se rendre à St Luke, question de vérifier si tout allait bien. Elle avait beau dire, Antek sentait bien qu'elle était attirée par les lieux, et faisait preuve d'une immense gentillesse à l'encontre de l'abbé. Celui-ci lui sourit. La lueur accentuée par la peur dans son regard avait été remplacée par de la sérénité.
Le polonais approximatif, elle le salua. "Hey!" déclara-t-il en retour en levant une main. Le nombre de fois où il s'était obstiné à lui parler polonais, du fait de son nom de famille et de ses origines, alors qu'elle ne le comprenait pas....
Sur les conseils de la policière, les dames présentes dans l'église en sortirent, soigneusement, doucement, presque en file indienne.
"Qu'est-ce que je lui voulais!" s'exclama l'homme à terre, qui continuait à grogner bien qu'il ne pouvait plus se débattre. "Demandez-lui plutôt ce qu'il veut à ma fille de quatre ans!" insinua-t-il encore une fois.
Cette fois, Antek hocha la tête et fronça les sourcils.
"Oh poule d'eau!" s'exclama-t-il en traduisant littéralement un juron polonais. Cela perdait tout son sens, mais notre pauvre abbé ne le savait pas, et préférait rester dans l'ignorance. "Tais-toi!" ajouta-t-il. Des mots violents dans la bouche du gentil, calme et doux père Blaszczyk. Il rougit ensuite, reposant son regard sur Fran. "Désolé." dit-il simplement, haussant les épaules. Il n'expliqua alors rien de plus, ne répondant pas à la question de la demoiselle, son esprit partit ailleurs. Rêveur au mauvais moment.

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Jeu 26 Déc - 3:07
La détective fronce les sourcils aux allégations du belliqueux, préférant observer le prêtre un instant, ignorant si elle devait rigoler devant sa tentative d'irritation ou le calmer avant qu'il ne fasse pire. « Tout le monde sait qu'les prêtres préfèrent les p'tits garçons t'façon », qu'elle fait avec un ricanement nasal, sans se soucier que sa blague était déplacée. Fran s'accroupit près du père préoccupé et plonge sa main dans la poche de son jean, sans gêne, tirant le permis de conduire du porte-feuille qu'elle avait pêché. D'un geste rapide, elle prend une photo de la carte avant de tout laisser, sans remettre en ordre, sur le torse du belligérant. « Dégage, pis que j'te r'prenne pas. » Elle se lève, semblant prête à tourner la page, avant de feinter dans sa direction, plaquant sa ranger contre le sol de l'église avec impatience. Sans demander son reste, l'homme détale, quittant l'endroit par la porte de devant. Mains sur les hanches, Fran se tourne vers le prêtre, comme interdite un instant. « Z'avez pas répondu à ma question, mon Père. Vous voulez porter plainte? » Devant l'air rêveur et déconcentré de l'homme, elle fait claquer ses doigts pour attirer son attention. « Z'êtes calme pour un mec qui a failli se faire castagner. »

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Lun 6 Jan - 10:27
Antek eut un petit sursaut à la remarque de la policière. Il fronça les sourcils un instant. Il savait que Fran n'était pas une mauvaise personne et qu'elle ne disait certainement pas ses mots pour l'atteindre lui, mais bien l'homme à terre. Pour lui fermer son clapet par humour, même si cet humour semblait douteux. C'était difficile, parfois, lorsque l'on était prêtre, comme Antek, d'entendre la façon dont les différents médias traitaient le clergé, un peu partout. Tout le monde dans le même sac, c'est plus simple et pas besoin de réfléchir. Cependant, il ne se fâcha pas et se perdit simplement dans ses pensées. Mille idées à la fois, c'était son credo.
"Pardon." répondit-il alors que, d'un claquement de doigt, l'officier de police l'avait sorti de ses rêveries et de sa transe. "J'ai trop de pensées qui me viennent en tête, et je suis un peu fatigué." Il sourit tendrement. "Oui, je pense que je devrai, ça alourdirait son dossier. J'ai déjà porté plainte une fois, parce qu'il m'a déjà dégommé, en plus de sa femme et sa fille." fit Antek d'une petite voix, sans en rire, car ce n'était pas drôle, surtout pour les personnes concernées, pour Magda et sa fille. Mais cela le rendait nerveux et à la fois bêtement amusé de se fourrer sans cesse dans des histoires impossibles. Antek serait-il, au fond de lui, un casse-cou intrépide et téméraire? Tout ce qu'il ne fallait pas pour faire un bon prêtre. Alors serait-il un mauvais prêtre?
"Est-ce que vous avez le droit de prendre une pause?" demanda-t-il gentiment. Il lui offrirait bien un petit café ou quelque chose pour la remercier. Puis, pour la connaître un peu plus aussi, cet ange gardien qui gravitait étrangement autour de la paroisse quand il le fallait!

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Ven 10 Jan - 21:23
Fran sourcille, mais ne rétorque rien. Quel genre de prêtre — quel genre de personne, tout court, à vrai dire — tombait dans la lune deux minutes après avoir failli se faire déboîter la mâchoire? Chacun son mécanisme de défense, aurait dit une instructrice de l’école de police. Entre humour noir, pleurs et rêveries, il y avait une constances : le besoin de gérer les émotions reliées à un traumatisme. Fran avait bien envie de dire qu’il fallait parfois se botter le cul et poursuivre sa vie, mais ça aurait été hypocrite. « Un récidiviste, en plus. » La suite des choses s’annonçait mal pour l’homme. « C’pas mon domaine, mais j’vais mettre quelqu’un d’confiance sur le dossier. » Le téléphone déjà sur l’oreille lorsqu’elle prononce les derniers mots, elle communique avec la centrale de répartition pour mettre quelqu’un aux trousses de l’individu, avant d’envoyer un texto concis à un collègue d’une autre unité qui pourrait prendre le dossier en main. Après les rêveries du prêtre, le petit rire nerveux ne l’étonne pas — c’était même une réponse vaguement plus saine que le simple fait de se déconnecter de la réalité, à son sens. Que l’homme n’ait pas eu d’interdit de contact avec le prêtre, toutefois, l’étonnait. Peut-être que le juge n’avait pas cru nécessaire d’inclure le père Blaszczyk dans la portée de la protection juridique des victimes du belliqueux. « Hm? » fait-elle alors qu’elle range son téléphone dans la poche de son blouson, plongeant ses mains dans les poches de son jean. « Ouais, ouais, j’peux bien. » Au fond, Fran faisait ce qu’elle voulait tant que le travail était fait au bout du compte : si accepter l’offre du prêtre ne mettait pas de bâtons dans les roues de la justice, alors pourquoi pas? « Quoi de neuf, mon père? Ça fait un moment que je suis pas passée. » Pas à l’intérieur, certes, mais elle était venue subtilement fouiner à la dernière vente de quartier avant que le froid s’installe, et faisait souvent exprès de passer devant l’église quand elle était dans les environs. Elle ne savait pas trop pourquoi — elle n’était pas croyante, mais avait un attachement subconscient à l’endroit.

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Dim 12 Jan - 21:06
Antek ne réagissait jamais vraiment comme une personne normale. Enfin, on pouvait lui faire confiance, là n'était pas la question, mais... Autant des fois il gardait son sang-froid dans des situations inattendues, ou alors il banalisait quelque chose de grave qui lui arrivait... autant parfois, il paniquait pour rien. Ses nerfs étaient imprévisibles. Et sans doute que sa matière à rêver avait été un mécanisme de défense, pour ne pas trop songer à toutes les autres lettres de menace qu'il avait reçue. D'ailleurs, il n'avait toujours pas porté plainte, vue la charge de travail qui lui était tombée sur le dos. Il devrait le faire, sans attendre.

Il laissa Fran s'occuper de l'affaire, avant de lui sourire. Alors, il pouvait donc l'inviter à prendre un rafraîchissement? "Vous voulez boire quelque chose?" demanda-t-il simplement, lui faisant de nouveau face. "Il y a eu beaucoup de travail avec Noël, mais tout s'est bien passé. A présent, un peu de répit jusqu'au Mercredi des Cendres. " La période du carême serait intense, et l'agenda du jeune prêtre deux fois plus rempli alors qu'il était souvent déjà rempli à son paroxysme. D'ailleurs, il n'avait qu'une trentaine de minutes à accorder à la demoiselle. " Et vous? "

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Mer 15 Jan - 23:32
« Euh… ce que vous avez sous la main. » Du café, de l’eau, ça ne l’embêtait pas particulièrement, surtout qu’elle ne s’attendait pas à se faire recevoir de cette façon. Les policiers de New York n’étaient pas particulièrement bien reçus, surtout pas dans les quartiers pauvres — où Fran résidait pourtant — et se faire offrir la moindre courtoisie relevait d’une rareté presque choquante. Prise de court, elle se ressaisit rapidement néanmoins, talonnant le prêtre, mains dans les poches de sa veste alors qu’elle prend des nouvelles du saint homme. « Ouais, Mercredi des Cendres, c’est, euh… » hésite-t-elle en tentant de découvrir dans l’expression du prêtre quelque indice sur la proximité de la journée en question. Elle avait assurément eu une mauvaise éducation catholique. « … ça vous laisse un peu d’temps pour souffler, c’est bien. » Fran se range finalement derrière une formulation vague, toussotant comme pour empêcher son interlocuteur de trop s’attarder sur la question, espérant qu’il ne décèlerait pas son ignorance. Lorsqu’il retourne la question, elle hausse les épaules, nonchalante. « La routine. Tant qu’y aura d’la drogue dans l’Bronx, j’aurai du travail, autant dire que c’est pas demain la veille que j’me retrouverai au chômage. » La détective accuse un petit ricanement. Un Bronx clean était digne d’une utopie fantaisiste. « Alors comme ça, il vous embête souvent, le gars? Vous avez pensé mettre la police dans l’coup? » Il avait semblé faire un geste en ce sens, mais pour aider quelqu’un d’autre — ou du moins c’est ce qu’elle avait compris au terme de leur précédente interaction. « J’vis pas loin. » Elle n’explicite pas sur ce qu’elle sous-entendait de par cette affirmation. Sans vouloir dire qu’elle accourrait au moindre signe de danger, elle s’était sentie obligée de le préciser, sans trop savoir pourquoi.

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