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In our private room [PV Anya]

@ Invité

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Lun 30 Déc - 15:34
30 décembre 2019


La dernière soirée de l'année où il se rendait là.

De cette année, il ne savait pas combien de fois il était venu ici, au Casino, et était descendu au Scarlet en sachant très bien ce qu'il allait y trouver. Des dizaines de fois ? Peut-être même davantage, car il était bien incapable de mettre un véritable chiffre sur ces venues. Il venait toujours de la même façon : d'un pas sûr, avenant, et sachant bien que sa simple présence allait lui ouvrir les portes qu'il voulait. On le reconnaissait, on le laissait entrer, on empochait ses billets (moyennant une réduction due à son rang), et il allait s'installer. Au fond à droite.

Au fond à droite. Première porte sur la gauche. Il passait les rideaux, dans ce couloir et ces pièces tamisées d'où émanaient des lueurs rouges. Ici, tout était rouge, noir, sombre et conçu pour stimuler le désir. De faibles échos de deux, voir plus, êtres en train de se livrer à des passions diverses lui parvenaient des autres pièces, plus loin dans le couloir. Il n'en tint pas compte, car comme à son habitude, Caleb avait l'esprit tourné vers une seule et unique personne, vers un seul et unique endroit, vers cette pièce qui lui était toujours réservée.

Il ignorait pourquoi, mais ça lui faisait toujours plaisir de voir qu'il pouvait, quand il le désirait, venir et suivre à chaque fois le même chemin.

Caleb entra donc dans la petite pièce, et laissa son regard glisser sur les murs sombres, les teintures rouges, le lit circulaire, les fauteuils, la petite table basse où était toujours déposée une bouteille. Evidemment, il était seul pour le moment, car la femme qu'il voyait toujours ici n'arrivait qu'après lui, sauf exigence du client. Un peu de nervosité secoua ses mains, et il lui prit l'envie de s'allumer une cigarette.

Ce qu'il fit donc.

Personne ne l'emmerderait jamais pour fumer à l'intérieur, car il était assez influent pour faire taire toute tentative de l'empêcher de faire ce qu'il voulait. Il vint donc d'asseoir sur le fauteuil, s'efforçant de ne pas penser à tout ce qui pouvait le déranger ici : les femmes esclaves, notamment, de la vie au au Scarlet. Il l'avait déjà expliqué à Eve (ou Anya, bien qu'il était censé ignorer son nom), qu'il n'aimait pas cette partie du Casino mais que c'était ainsi le seul moyen pour lui de la voir. Il avait eu peur de se griller un peu en faisant cela, mais fort heureusement, ce n'était pas le cas.

La belle blonde ne tarda pas à venir, vêtue comme à l'accoutumée. Son cœur se mit à battre légèrement plus fort, et il tira une longue bouffée sur sa clope. Il se tendait, car son regard parcourait le corps, les formes (et quelles formes putain!), et s'accrochait aux yeux de la dame. De sa simple démarche, elle parvenait à le captiver et cela le mettait toujours terriblement mal à l'aise. En silence, il lui adressa un sourire sincère, puis lui indiqua le lit devant lui pour qu'elle s'assied.

Et comme à chaque fois, que dire ? Il ne voulait pas la toucher, pas si elle ne le voulait pas. Il ne voulait pas la forcer à quoique ce soit, contrairement à beaucoup d'autres clients qui, il le savait, avaient essayé. Caleb s'était alors arrangé pour que ça ne se reproduise pas.

Merde, elle était envoûtante.

C'était la dernière soirée de l'année où il allait venir la voir, car demain il ne pourrait être disponible. Il aurait voulu lui apporter quelque chose, mais c'était impossible. Il se sentait donc comme un idiot, assis là à la contempler, alors qu'elle était assise et qu'il devait résister à chaque instant. Elle lui donnait envie, et lui, il préférait la jouer gentleman. Un secret qu'il gardait bien, par ailleurs.

 « Bonsoir, Eve. Comment vas-tu ? »

Il fait bien de garder ce secret, oh que oui. Il savait comment ça fonctionnait, dans la mafia, et même s'il était bien placé et qu'il avait parfois envie de dire non, il préférait garder la tête baissée et s'assurer qu'on ne pouvait pas l'atteindre. Sa vie lui convenait bien comme elle était, pour le moment.

 « Je suis désolé de pas être venu plus tôt, mais j'ai été occupé toute la semaine dernière. »

Il ne savait pas trop pourquoi il avouait ça, pourquoi il se donnait la peine de lui dire. Mais leurs conversations, même si elles étaient toujours tendues, commençaient souvent ainsi . Lui qui parlait, pour ne rien dire, et petit à petit, ils parlaient.

@ Invité

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Ven 3 Jan - 11:05
La fin d’année se veut relativement calme. Du moins, pour l’instant. Tu sais bien qu’il ne faut pas parler trop vite. Après tout, demain soir est le réveillon du nouvel an et si la plupart des gens font ça entre amis, tu sais que certains groupes et surtout, certains habitués, aiment venir fêter la fin de l’année comme il se doit au Scarlett. Une grosse soirée en perspective. Tu frisonnes rien que d’y penser, secoues la tête pour chasser les images qui te viennent à l’esprit alors que tu enfiles ta tenue de scène. Ce soir, tu ne mettras pas ta nouvelle tenue. Le patron t’a demandé de faire des efforts vestimentaires et c’est ce que tu as fait, bien que tu pensais tes tenues déjà suffisamment sexy. Mais ce que tu as acheté, tu le gardes pour demain. Secrètement tu espères qu’il sera là, parmi les gens présents. Voilà bientôt une semaine qu’il n’a plus mis les pieds au club. Tu t’es fait une raison. Du moins, tu essayes. Te persuadant que tu ne le reverras plus. Qu’il est parti ailleurs ou bien même qu’il s’est lassé.  Ça te fait quelque chose, bien malgré toi. Le cœur qui se serre à cette pensée. Tu t’observes dans le miroir après avoir fait les dernières retouches à ton maquillage: Perruque noire, yeux charbonneux, jupe noire très courte, escarpins, top noir en dentelle qui laisse très peu de place à l’imagination.

Franchement, tu t’imaginais quoi ma fille.


Tu te lèves finalement, l’heure d’entrée en scène approchant rapidement. Mais alors que tu t’apprêtes à te placer en coulisse, le manager t’attrape par le bras pour te sommer d’aller dans la pièce qui a été réservée à ton intention. Pas de show pour toi ce soir. Tu arques un sourcil, l’incompréhension et l’envie d’en savoir plus se lisant sur tes traits. Mais l’homme ne te donne pas d’informations supplémentaires alors qu’il te pousse vivement vers le couloir des pièces insonorisées. Mais il te suffit de savoir le numéro de la chambre pour que ton cœur fasse des embardées. Une seule et unique personne réserve cette salle. A chaque fois. Et tandis que tu avances dans le long couloir, tu tentes de te persuader que ce n’est pas lui, histoire de ne pas te faire de faux espoirs et affronter la déception qui sera immense si ce n’est pas celui que tu espères. Car ici, l’espoir n’est pas permis.  

Devant la porte, tu inspires un grand coup avant de te saisir de la poignée, ouvrir la porte et entrer dans la pièce qui vous a été réservée. Ton cœur manque un raté lorsque ton regard se pose sur sa silhouette. Mais tu ne laisses rien paraître. Visage fermé, tu fais comme si sa présence ne te faisait absolument ni chaud ni froid. Comme si son regard qui parcourt ton corps avec insistance ne te faisait aucun effet. Alors que c’est tout le contraire. Secouant la main devant ton visage pour lui faire comprendre que tu es incommodée par la fumée de cigarette. Tu ne fumes pas. Tu n’as jamais aimé ça. Mais chez lui, la clope apporte un petit quelque chose que tu ne peux pas nier. « Je vais bien. » que tu mens ouvertement en faignant l’indifférence, venant t’asseoir au bord du lit, sans même lui retourner la question. « Tu n’as aucun compte à me rendre. » que tu réponds finalement tandis que tu croises les jambes, prenant appui sur tes bras tendus, paumes contre le matelas. Et tu te perds un instant dans ses yeux. Luttant contre cette envie d’esquisser un sourire face au soulagement que tu éprouves. Il ne t’a pas oubliée. Il ne s’est pas lassé. Le silence se fait un moment alors que des questions s’immisce bien malgré toi dans ton esprit. La plus importante étant : était-il avec une femme toute la semaine passée ? Tu es presque certaine que oui. Après tout, tu restes une prostituée, même s’il ne t’a jamais touchée. Mais cette question, jamais tu n’oseras la lui poser. Alors tu te tais. Te creusant les méninges pour amorcer la discussion et ne pas qu’il reparte trop vite. « Alors ? Prêt pour la nouvelle année ? » que tu le questionnes finalement avec un léger sourire. Question stupide et inutile, mais tu n'as pas trouvé mieux.

@Caleb Merson

@ Invité

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Ven 3 Jan - 19:54
Tirant une nouvelle bouffée de sa cigarette, Caleb plongea un instant son regard dans celui de la jeune femme. Ils avaient ce petit jeu, des fois, de ne pas poser beaucoup de questions, de ne pas savoir quoi dire, et pourtant, de faire passer des messages tellement clairs et tellement... différents, de tout ce que les mots disent, via ces regards. Et il y avait aussi cette habitude, presque aussi dérangeante qu'étrange, de parler pour ne rien dire car aucun ne semblait savoir quoi dire d'intéressant.

Il n'était pas un homme facile à impressionner, et pourtant, il était totalement désarmé face à cette femme.

Il consentit toutefois à lui répondre de manière honnête, car même si elle ignorait tout de sa véritable identité et de ce qu'il faisait en dehors... il sentait qu'un peu d'honnêteté ne pouvait pas gâcher le moment. Les yeux de Caleb s'attardèrent un peu plus longtemps qu'il n'était nécessaire sur les seins, pas très mais certainement fermes, de la stripeuse, avant qu'il ne remonte son regard pour parler :

 « Pour la nouvelle année, oui. Pour le réveillon de demain, sans doute pas, toutefois. Je sens que la soirée va m'être insupportable, mais j'ai des obligations auxquelles je peux pas échapper. »

Il tira une dernière bouffée de sa cigarette, puis écrasa le mégot dans le cendrier prévu à cet effet. Il savait, le voyait bien, qu'elle n'aimait pas ça, car elle-même ne fumait pas. Mais il n'arrivait pas à arrêter, alors il fumait. Un paquet par jour, à peu près.

 « Puis suivra une période où je vais sans doute devoir voyager un peu partout dans la ville, à me les geler, et à regretter de pas avoir le droit de rester niché au chaud dans mon lit, ou sur mon canapé. Bien sur, je pourrais toujours venir passer ma vie ici, mais ce serait... disons que ça reviendrait vite à très, très, cher. »

Il avait failli dire que ce serait incorrect, idiot, ou tout ce qu'on voulait pour qualifier le fait qu'il aimait venir ici et ne voir qu'elle. Il savait déjà plein de trucs sur elle, mais il préférait que ce soit elle qui lui révèle tout ça. C'était stupide, il le savait. Mais il avait besoin de la voir. Il avait besoin de savoir qu'elle était là, indemne, à défaut d'être heureuse. Car il se doutait bien qu'elle ne l'était pas, même si, aussi atroce que ça paraisse, il y avait pire. Elle aurait pu être à la rue, à supplier les gens de lui donner de quoi manger, de quoi dormir.

Il hésita, encore.

Putain, pourquoi tout devait être magnifique chez elle ?

 « Et toi... tu as des projets ? Tu aimerais sortir d'ici, je suppose. Tu dois bien avoir envie d'une résolution à prendre ? »

Il garda pour lui le reste de ses questions. Peut-être plus tard, peut-être en d'autres circonstances. Ainsi, il pourrait en savoir toujours plus. Une image, fugace, lui vint en esprit : la jeune femme, habillée normalement, qui aurait eu le droit de changer de vie. Ou peut-être...

Ou peut-être qu'elle avait, malgré tout, une vie en dehors de cet endroit sordide. Il constatait avec effarement que même ce qu'il avait arraché de ses secrets, même ce qu'il avait trouvé de lui même... il ne savait même pas si elle vivait en dehors de ces lieux.

@ Invité

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Sam 4 Jan - 9:33
Tu as le cœur qui bat bien trop vite même si tu n’en montres rien. Tu sembles détachée, sûre de toi. Comme s’il s’agissait d’un client lambda. Mais ce n’est pas le cas. Tu es soulagée. Soulagée de le voir face à toi. De voir qu’il continue de venir ici, pour toi, malgré ses obligations. Ce qui explique son absence des derniers jours. Son regard intense qui te détaille te provoque un frisson d’excitation. Et pourtant, tu ne détaches pas tes prunelles des siennes, croisant et décroisant les jambes de façon presque provocatrice. Depuis le temps qu’il vient ici, Caleb ne t’a jamais touchée. Ne s’est même jamais approché de toi, restant assis dans son fauteuil et toi, sur le matelas, instaurant ainsi une distance entre vous. Si, au début, tu trouvais cela plus qu’étrange, voire un brin dérangeant (après tout, ici est un club de strip tease loin d’être conventionnel et les gens qui passent la porte viennent en connaissance de cause et toujours avec une arrière-pensée), tu as fini par t’y faire d'une certaine façon. Te sentant désormais en sécurité en sa présence. Et en même temps... Tu es dans l'incompréhension. Surtout que tu te surprends de plus en plus à vouloir qu’il te touche et c’est presque un supplice de le voir si distant avec ce regard brûlant… « Je vois. » que tu te contentes de répondre lorsqu’il t’énonce ses projets pour demain. Un petit pincement au cœur quand tu as la confirmation qu’il ne cherchera pas à te voir. « Bon courage alors. » que tu ajoutes avec un sourire qui n’atteint pourtant pas ton regard. Tu meurs d’envie d’en savoir plus. Qu’il te dise où il va passer sa soirée et surtout s’il sera accompagné. Mais tu ne dis rien. Te mordant l’intérieur de la joue pour éviter les questions indiscrètes. T'insultant mentalement pour réagir ainsi. On dirait une petit amie jalouse...

Caleb tire sur sa cigarette, ce qui te fait esquisser une légère grimace. Mais fort heureusement pour toi, il finit par l’éteindre, venant l’écraser dans le cendrier à sa portée. Nouveau sourire que tu lui offres, mais cette fois plus sincère. Puis, le blond poursuit la discussion, t’informant davantage sur ses projets pour l’année à venir. Et alors que tu te demandes s’il aura toujours du temps pour toi, Caleb semble lire dans tes pensées et répondre à cette question au même instant. Il n’a pas tort, quand il parle des frais engendrés en venant ici. Le Scarlett est loin d’être un endroit pour toutes les bourses. Tu baisses les yeux et légèrement la tête, pour qu’il ne lise pas la déception sur tes traits. Tu as des choses à lui dire. Tu ne sais pas par quoi commencer. Tu hésites. Te redresses, le regardes un moment, détournes une nouvelle fois les yeux. Tu ne sais pas comment t’y prendre. Et finalement, Caleb prend à nouveau les devants, souhaitant, comme à son habitude, en savoir un peu plus sur toi. Juste retour des choses. Après tout, tu as commencé. Tu hausses les épaules, presque désolée. « Il y a bien longtemps que je ne prends plus de résolutions. » que tu finis par lui lâcher. « Je travaille demain soir. » que tu ajoutes pour lui faire comprendre que même le soir de nouvel an tu n’es pas libre de tes mouvements. Tu devras monter sur scène. « Mais je ne finis pas trop tard je crois. Peut-être que j’irai rejoindre mes colocataires, je ne sais pas. J’avoue que je ne sais même pas ce qu’elles ont prévu. Peut-être que je resterai à l’appart finalement » que tu enchaines sans discontinuer. Lui révélant ainsi quelques détails supplémentaires sur ta vie. Mais tu as très peu d’espoir quant à ce que tu racontes. Notamment le fait de pouvoir être libre en fin de soirée. Il faudra sûrement que tu assouvisses les fantasmes de pervers sadiques. Tu fermes les yeux un moment pour ne pas y penser. Chasser les images qui te viennent à l’esprit.

Puis, tu te lèves subitement pour marcher de gauche à droite devant lui. Tu fais les cent pas comme si tu réfléchissais à ce que tu viens de dire. Mais ce n’est pas à ça que tu penses… Tu t’arrêtes tout à coup. Tu t’approches de quelques pas pour te poster devant lui. « Je ne comprends pas pourquoi tu fais ça. Pourquoi tu viens ici ? Pourquoi tu dépenses autant d’argent depuis des semaines pour me voir dans une pièce privée alors que tu ne me touches même pas ? Je sais que je te plais, je vois bien comment tu me regardes... Alors c’est quoi le problème ? C’est pas les filles qui manquent ici en plus… T’as pitié c’est ça ? » que tu finis par lui demander. Le bombardant de questions sans t’arrêter. Et pourtant, ce n’est pas ça que tu voulais lui dire. Ce n’est pas comme ça que tu voulais le formuler. Mais c’est trop tard maintenant. Et peut-être que tu as tout gâché.

@ Invité

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Sam 4 Jan - 14:12
Des colocataires, oui. Il en avait entendu parler, et il avait l'impression que ce n'était pas la première fois qu'elle laissait échapper quelque chose sur le sujet... oui, c'était ça. Il avait déjà réussi, une fois, à lui arracher qu'elle avait un endroit où vivre en dehors de ces lieux sordides. Mais là, il en apprenait un peu plus. Comme toujours, détail après détail, il parvenait à voir un peu plus clair dans son jeu, dans sa vie, et plus il en apprenait plus il sentait qu'il aimait en apprendre sur elle. C'était frustrant et bon à la fois. Parce qu'il avait le sentiment de progresser... alors qu'il la savait hors d'atteinte.

Il s'apprêtait à dire quelque chose, à réagir par rapport au fait qu'elle devait bosser demain et qu'il ne la verrait pas, quand elle se leva. Aussitôt, il sut que quelque chose allait sortir, qu'il allait y avoir une certaine émotion dans les propos qui suivraient. De l'instinct, sans doute, mais aussi une longue expérience des gens qui avaient tendance à s'énerver soudainement, essayant de paraître moins agités qu'ils ne l'étaient... alors qu'ils lâchaient prise.

Et Eve... Anya... semblait se lâcher d'un coup, elle aussi. Caleb se garda de faire un commentaire sur tout ce qu'elle lui balança alors, préférant rester le visage plongé dans le vague. Il réfléchissait à tout ce qu'elle disait, cherchant quoi lui répondre sans prendre de risque. Que lui dire, à part une réaction idiote ? Lui dire qu'il avait envie de changer un peu son quotidien, qu'il aimait penser qu'il apportait un peu de gentillesse et de calme dans sa vie qui paraissait tourmentée ? Qu'il prenait plaisir à juste la voir et lui parler, et qu'il n'aimait pas l'idée que d'autres la touchent sans son consentement ? Qu'il se renseignait régulièrement sur les clients qui venaient la voir, et qu'ils s'occupaient d'eux quand il savait qu'ils avaient été mauvais avec elle.

Non, il ne pouvait pas lui dire ça, même s'il en avait envie.

Pas plus qu'il ne pouvait la toucher, là, alors qu'il aurait aimé lui prendre le bras pour la faire s'asseoir, de sorte à ce qu'elle ne reste pas debout, exposant ainsi sa féminité à lui. Il se racla la gorge, avant de finalement essayer, bien que maladroitement, de lui répondre.

 « La pitié n'a rien à voir avec ça. Si j'avais pitié de toi, je ne viendrais pas régulièrement pour te voir. »

Il ne savait pas quel effet auraient ses mots sur la jeune femme, mais il espérait ne pas avoir été trop dur.

 « Nous en avons parlé la première fois que je suis venu. Tu es arrivée, tu m'as regardé, tu as commencé à enlever tes vêtements car tu pressentais ce qui allait venir, estimant qu'il s'agirait de la même chose que d'ordinaire. Or, je t'avais dit, mot pour mot, que je ne te toucherais pas, sauf si tu en avais l'envie. Ça n'a pas changé. C'est juste que... j'ai pris plaisir à te parler ce jour-là. Et à chaque fois, je viens pour te parler, pour savoir comment tu vas. Parce que simplement parler et te connaître est... disons que ça fait du bien. »

Il la transperce de son regard ; il ne la juge pas, mais il attends sa réaction, car il sait qu'il va y en avoir une. Il sait qu'elle va vouloir répondre, mais il ne sait pas comment ni si elle va mal le prendre. Et si ça trouve, soudainement, elle va partir, vexée ? Ou peut-être qu'elle va lui dire qu'elle le veut, maintenant ?

Il s'efforça de ne pas se mettre cette idée en tête. Il était presque certain qu'il n'arriverait pas à tenir bien longtemps, vu la dame.

@ Invité

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Sam 4 Jan - 14:47
Tu lâches prise, un court moment. Ce n’est pas ainsi que tu voulais obtenir les réponses à tes questions. Bien malgré toi, tu es presque agressive. De nouveau sur la défensive. Simplement parce que cette situation entre vous est tout bonnement improbable. Alors, tu te méfies. Les hommes qui viennent ici ont souvent, pour ne pas dire toujours, une idée derrière la tête. Mais pas Caleb. Caleb lui, ne s’est jamais approché de toi. Pas une seule fois. Il ne t’a jamais touché de quelque façon que ce soit. Plus le temps passe et plus tu l’apprécies. Ce qui rend cette situation d’autant plus compliquée et invraisemblable. Du coup, tu as l’impression qu’il s’amuse de toi. Qu’il joue avec toi. Un passe-temps sadique pour voir… pour voir quoi ? Comme s’il attendait quelque chose. A nouveau, tu te sens comme un objet dont on profiterait. Mais pas de la même façon que d’habitude. Pas sexuellement parlant. Alors quoi ? Les questions s’enchaînent sans discontinuer. Tu avais besoin de soulager ta conscience, ces interrogations pesant bien trop lourd. Mais il le fallait. Même si tu restes éloignée du soleil, ce jeu dangereux entre vous finira par te brûler les ailes, tu le sais.

Quand Caleb affirme que ce n’est pas de la pitié, tu écartes les bras, les yeux légèrement écarquillés, incrédule, l’air de lui dire « C’est quoi alors ?! ». Tu attends la suite, bras croisés sous la poitrine, l’estomac noué, redoutant bien malgré toi ce qu’il s’apprête à te dire. Et tu ne peux empêcher un léger sourire venir étirer tes lèvres. Mais un nouveau questionnement vient s’immiscer dans ton esprit. « Tu fais ça avec toutes les filles ? » que tu finis par demander d’une voix plus calme et pourtant légèrement chevrotante. Dans ton fort intérieur, tu sais que ce n’est pas le cas. Que tu es l’exception. Mais bien que tu en sois intimement persuadée, tu as besoin de l’entendre de sa bouche. D’être rassurée. Savoir que non, tu n’es pas folle de croire ça. D'imaginer des choses que tu ne devrais pas. Il faut que tu te calmes Anya. Fermant les yeux, tu viens te pincer l’arrête du nez tout en inspirant un grand coup silencieusement. Tu devrais partir avant de regretter, tu le sais. Mais tu en es bien incapable.

A nouveau, tu poses tes yeux sur Caleb qui n’a pas bougé de son fauteuil. Regard intense qui te transperce de part en part et fait encore s’emballer ton cœur. Les mots qu’il vient de te dire résonnent à tes oreilles et tu te mords la lèvre inférieure, l’air de peser le pour et le contre vis-à-vis de ce que tu vas faire. Et finalement, tu agis enfin. Loin de te diriger vers la sortie, tu fais quelques pas dans sa direction, réduisant ainsi le peu de distance qui vous séparent. Tu te penches en avant, bras tendus, prenant appui sur les accoudoirs du fauteuil, offrant ainsi à Caleb une vue imprenable sur tes seins. Mais tu ne lui laisses pas le temps d’apprécier ton décolleté que déjà tu plonges tes yeux bleus dans les siens pour l’empêcher de regarder ailleurs. L’impression que sa respiration accélère alors que tu captes son regard. Ou peut-être est-ce la tienne ? « Et si je veux que tu me touches ? » que tu demandes presque dans un murmure. Mais ce n’est pas véritablement une question. Plus une affirmation déguisée. Le visage à seulement quelques centimètres du sien, il suffirait d’un seul mouvement pour que tes lèvres rencontrent les siennes. Icare qui vole finalement beaucoup trop près du soleil.

@ Invité

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Sam 4 Jan - 17:19
Caleb retint son souffle, se crispant dès qu'il sentit les mains de la jeune femme se poser sur ses jambes.

Putain elle était...

Trop belle, beaucoup trop belle pour lui. Fugacement, il eut le temps d'admirer ses seins qui, s'ils n'étaient pas très gros, étaient à une taille largement suffisante pour satisfaire n'importe quel homme. Ils semblaient fermes, bien que se balaçant légèrement sous le mouvement. Quant au reste... Le mafieu leva la tête pour accrocher le regard de la stripeuse, déglutissant au passage, complètement pris au dépourvu. Ces yeux bleus sont si captivants qu'il se demande, pendant une bonne minute, ce qu'il doit faire ou répondre à tout ça.

 « Euh... »

Non, il n'avait pas prévu ça, même s'il l'avait secrètement espéré.

Il se rend compte aussi qu'il est redevenu, d'un coup d'un seul, diablement excité, et ses mains se lèvent toutes seules pour aller caresser le dos de la jeune femme. Il remarque des détails parfaitement inutiles, des détails qu'il n'avait évidemment pas vu avant, et il se demande comment cela se fait-il. Pourquoi est-ce qu'il prendrait soudainement de l'intérêt pour le faire que ses lèvres semblent si douces ? Que ses sourcils ne sont pas arqués symétriquement ? Que ses yeux sont aussi bleu que l'océan ? Que sa peau porte quelques traces passées ? Que sous la perruque brune, il semble y avoir des mèches blondes comme le miel ?

Tout ça, il le remarque, et tant de choses en plus, alors que ses mains se baladent, caressent, touchent, montent et descendent alors qu'il reste à fixer intensément cette femme qui le perturbe soudainement beaucoup plus. Qui était, en un éclair, si entreprenante qu'il était incapable de faire mieux que balbutier :

 « Si c'est ce que tu veux... j'imagine que... enfin... »

Peut-il oser ?

Le revoilà stupidement redevenu un gosse de seize ans qui se demande comment on dégrafe un soutif. Le revoilà bien des années en arrière, timide et maladroit avec les femmes, alors qu'il ne sait même pas encore ce que c'est que d'aimer quelqu'un. Ici, là, essaye-t-il de se convaincre, il ne s'agit pas d'amour. Juste une attirance réciproque, une tension sexuelle partagée, une envie et un désir de se plonger l'un avec l'autre dans une étreinte sauvage et passionnée....

Les mains de Caleb touchent alors la bretelle, et s'apprêtent à poursuivre leur mouvement pour enlever tout ça. Le souffle retenu, encore une fois, il colle son visage à celui d'Anya, cherchant presque à la forcer à faire les premiers mouvements... même si elle a clairement déjà bien avancé.

 « C'est ce que tu veux ? » chuchote-t-il.

@ Invité

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Dim 5 Jan - 12:34
Si ce n’est de la pitié, alors qu’est-ce que c’est ? Tu n’arrives pas comprendre ce qui peut pousser cet homme à agir ainsi avec toi. Tu ne le connais pas, tu sais peu de choses à son sujet. Et pourtant, malgré le peu d’informations que tu as, tu peux sentir qu’il est quelqu’un d’important. Du charme et un charisme indéniable, il n’a pas besoin de venir au club pour assouvir ses envies et ses désirs. Il n’a qu’à claquer des doigts pour obtenir ce qu’il veut. Alors pourquoi vient-il ici pour te voir ? Pourquoi se montre-t-il si gentil, respectueux et avenant ? Pourquoi toi et pas une autre ? Tu ne parviens pas à accepter la situation. Du moins, tu n’y parviens plus. Parce qu’à force de vous voir… Non. Tu ne peux pas Anya. Et pourtant… Tu hésites, tu observes sa réaction. La réponse à tes questions qui ne vient pas. Mais y’a-t-il seulement réponse ? Souhaites-tu vraiment la connaître ? Rien n’est moins sûr…

N’y tenant plus, tu t’approches de lui d’une démarche assurée. Prenant appui sur les accoudoirs du fauteuil, c’est d’une voix presque suave et provocante que tu lui poses une ultime question tout en te penchant légèrement en avant, faisant glisser tes mains sur ses cuisses, le regard plongé dans le sien. Clairement, tu le prends au dépourvu et semble-t-il qu’il ne s’attendait pas à ce retournement de situation. Toi non plus d’ailleurs. Bonne ou mauvaise surprise ? Tu ne saurais le dire mais en tout cas, tu as fait mouche. Caleb semble presque gêné de ces avances à peine voilées, mettant ainsi à mal tes certitudes quant au fait que tout ceci n’est qu’un jeu pour lui. En tout cas, ce dont tu es certaine, c’est que tu ne le laisses pas indifférent. En témoigne son regard qui vient se perdre un instant sur tes courbes avant de revenir à tes yeux. Détail qui ne t’échappe pas. Tu arques un sourcil, l’air de lui dire « Alors ? », les doigts qui enserrent un peu plus leur prise tandis que les siens viennent parcourir ta peau nue, te provoquant des frissons le long de la colonne vertébrale. Tu ne détaches pas une seule seconde ton regard du sien. L’attente t’est presque insupportable. Tu es à deux doigts de lui demander ce qu’il attend. Lui hurler de faire quelque chose…

Est-ce vraiment ce que tu veux ? C’est bien la première fois que l’on te le demande... Ce qui ajoute encore au charme de cet homme que tu ne parviens pas à cerner. Ton corps tout entier le réclame alors que d’une main il fait glisser la bretelle de ton haut en dentelle. Jamais tu n’as désiré quelqu’un avec autant d’ardeur. Et, son absence des derniers jours, ajoutée à ce que tu ressens présentement, te font réaliser à quel point il a pu prendre de l’importance à tes yeux, bien malgré toi…

L’attente se faisant désormais insoutenable, tu n’y tiens plus. Après quelques secondes de tension palpable, c’est toi qui amorces les choses, venant enfin réduire l’infime distance qui séparait vos lèvres. Prenant le visage de Caleb en coupe entre tes mains, tu l’embrasses avec fougue tandis que tu te places à califourchon sur lui, le cœur qui bat tellement vite et fort que tu as l’impression qu’il va jaillir de ta poitrine.

@ Invité

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Dim 5 Jan - 16:03
Les mains de Caleb ont à peine le temps de retirer le soutien-gorge que la jeune femme plonge, se précipite sur lui, avec une fougue et une passion inattendue et inespérée. Il se laisse faire, n'ayant guère le choix, alors qu'elle bouge sur lui pour se mettre à califourchon. Son bassin contre le sien, elle peut clairement sentir qu'il la désire et qu'il ne va pas se contenter de quelques baisers. Alors que sa bretelle tombe au sol, dévoilant sa poitrine et son dos, il réponds à son étreinte avec, lui aussi, fougue et passion. Il se rend compte alors à quel point il évacue, en quelques instants l'horrible frustration qu'il retenait jusque-là.

Leur précipitation n'est pas sans conséquence, mais ils n'en ont pas grand chose à faire.

Bientôt, la bretelle tombée est rejointe par le reste de l'attirail que porte la jeune femme, y compris cette perruque brune qui dévoile de longs cheveux miel, qui sont au moins aussi beaux et divins que le corps d'Anya. Le fauteuil n'étant pas très propice à ce genre d'activité, Caleb se lève, empoignant la stripeuse sans cesser de l'embrasser et de répondre à son appel, à sa supplication. Ce sont ses vêtements qui finissent alors par être jetés : sa veste, son t-shirt, son jean, son caleçon puis ses chaussettes.

Allongés sur le lit, elle sur le dos et lui sur elle, les deux amants se découvrent alors, nus comme des vers, dans cette lueur rouge tamisée qui ne fait, au final, qu'accroître leur passion et leur désir. Baiser après baiser, caresse après caresse, ils se touchent, s'excitent mutuellement, forcent l'appel jusqu'à le rendre terriblement insoutenable. Et c'est dans un souffle rauque, les lèvres collés, que Caleb parvient à parler :

 « Je te veux... ici, maintenant. »

Il ne sait pas si elle lui répond. Mais ça n'a guère d'importance, car il ne doute pas qu'elle en a envie aussi.

Il attrape ses seins, les caresse, les pince, d'une main, alors que l'autre passe plus bas afin d'ouvrir le chemin vers les premiers va-et-vient. Un soupir s'échappe de ses lèvres, au même moment qu'un autre sort de celles de la blonde. Il recommence à l'embrasser, encore et encore, avec toujours plus de fougue et de passion... en contradiction totale avec la délicatesse dont il fait ensuite preuve. Ses premiers coups de rein se font doux, calmes, comme s'il cherchait là encore à calmer le jeu, à se contenir.

Puis il accélère, petit à petit. S'il donne le rythme pour le moment, s'il accompagne chaque geste de caresses et de baisers, il finit au bout de quelques minutes par la laisser reprendre la main. Car, tout pris qu'il soit par leur étreinte, il n'oublie pas qu'il n'est pas le seul à vouloir ce plaisir, et il veut qu'elle participe tout autant ; le contraire l'aurait frustré, d'autant plus qu'il voyait bien qu'elle s'était donnée d'elle-même, pas par contrainte.

Soupir après soupir, il continuait, dans une étreinte pleine de fougue et de passion.

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Dim 5 Jan - 18:32
Caleb te rend ton baiser avec une telle ardeur que tout ton corps s’embrase en un instant. Tes lèvres qui rencontrent les siennes, les barrières tombent en même temps que ta tenue de scène qui vient s’échouer sur le sol. Il en va de même pour ta perruque couleur noir de jais. Et c’est bien la première fois que tu te retrouves sans artifices ici, dans cet espace restreint. Jamais les autres hommes n’ont souhaité que tu te montres toi, toute entière, souhaitant faire leur affaire rapidement. Mais pas Caleb… Il ne faut que peu de temps pour te retrouver nue sous les caresses du blond, alors que tu fais de même en lui retirant ses vêtements tout aussi rapidement que lui a pu le faire. La frustration que tu ressentais encore jusqu’alors, sur le point d’être enfin assouvie. D’ordinaire pudique, il n’en est rien tandis que tu te retrouves allongée sur le lit, sous le regard brûlant de l’homme qui semble te détailler avec une envie non dissimulée. Tu prends plaisir, une certaine fierté née même, alors que tu réalises que c’est toi, la vraie toi, qui est à l’origine de ce regard brûlant. Tu en fais de même, te mordant la lèvre inférieure avant de l’attirer contre toi, n’y tenant plus. Une assoiffée perdue en plein désert qui aurait enfin accès à un oasis. Vos lèvres se rencontrent à nouveau, une passion dévorante et débordante tandis que ses doigts parcourent ton corps. Tes mains, elles, vont de son torse pour glisser lentement, sensuellement, toujours plus bas, vers son intimité d’avantage gonflée par le désir qu’il éprouve pour toi et que tu viens saisir afin de continuer de la faire grandir. La voix rauque de Caleb ne fait qu’accentuer ton excitation. « Vos désirs sont des ordres… » que tu souffles également contre sa bouche, venant ensuite lui mordiller la lèvre inférieure. Vos bouches insatiables se dévorent, et vos langues s’entremêlent.

Premier coup de rein. Doux, presque tendre. Contrastant avec la pression de vos baisers et vos caresses. Tu es agréablement surprise car tu n’as pas l’habitude qu’on prenne autant de précaution à ton égard. Même tout le contraire… Tu grognes de plaisir en passant l’une de tes mains dans ses cheveux. Tes jambes s’enroulent autour de lui. Tu gémis contre ses lèvres alors que Caleb poursuit ses assauts avec le même rythme. Tu l’embrasses avec avidité sur les lèvres, la mâchoire, dans le cou, avant de venir mordiller son épaule tandis que vos deux corps se collent et que ses vas et viens se font de plus en plus rapide. Tu le suis, l’accompagne dans le mouvement alors que tu bouges les hanches en rythme. Puis, c’est à toi de prendre le relais.

Doucement, tu inverses les rôles. Caleb se retrouve allongé sur le lit tandis que tu te places à califourchon sur lui. Tu l’embrasses avec une tendresse non feinte avant de te laisser à nouveau pénétrer. Tu bouges doucement, avant d’accélérer la cadence, prenant appui sur son torse, les ongles qui s’enfoncent dans sa peau à mesure que ton plaisir augmente. Tu prends ton pied, et c’est peut-être bien la première fois depuis longtemps que tu ne fais pas semblant.

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Dim 5 Jan - 19:01
Clairement, elle ne simule pas et n'agit pas sous la contrainte, se dit Caleb pour la énième fois au moins, alors que le corps de la jeune femme claque en rebondissant sur le sien. Leurs mouvements, délicats et attentionnés, doux et prudents, ont vite cédé la place à une rapidité et une férocité passionnées ; ils ont envie, ils ont ce désir brûlant à assouvir, et il faut le faire, vite, bien, fort. Soupir après soupir, retenue de respiration après retenue, les deux amants font ce qu'ils ont envie de faire depuis longtemps : ils se donnent, corps et âme, dans l'étreinte brûlante qui est la leur.

Tout est parfait chez elle, se dit pour la énième fois Caleb.

Ses seins, fermes, beaux, doux, son cul, ferme lui aussi, et si rebondi, ses jambes longues, ses mains délicates qui ne cessent de jouer avec les siennes et de les serrer de plus en plus fort, son visage qui se tord sous l'effort et le plaisir, ses yeux bleus qui crient de joie, sa bouche qui ne se referme plus à force d'expirer le désir, tout... absolument tout. Que ce soit lui qui prenne la main, en étant au-dessus ou derrière elle, ou elle, sur lui, le mafieu se dit une seule et unique chose : il n'a jamais été autant apprécier faire l'amour à une femme.

Il réalise, un peu tard, que la précaution la plus élémentaire n'a pas été prise de sa part, mais il s'en fout. Il rejette aussitôt cette pensée, alors que ses lèvres viennent une fois trouver la poitrine de la stripeuse. Il a envie de lui dire qu'il reviendra tous les jours, s'il le faut, pour goûter de nouveau au plaisir de cette étreinte. Mais il sait que ce n'est pas la chose à dire. Alors il se tait, il continue de donner, coup après coup, de faire crier de plaisir la jeune femme. Et arrive finalement, après un moment qui se transforme en une amère déception tant il paraît avoir été fugace, l'apogée.

Le moment où, finalement, alors qu'elle le chevauche une fois de plus... il se raidit. D'un coup, tout en poussant un soupir, un râle. Et c'est la fin de la magie. Il cligne plusieurs fois des yeux, se laissant retomber sur le lit, alors que la blonde se détache doucement. Il se sent encore fébrile, alors que tout vient de s'arrêter.

Un long silence s'installe alors.

Pendant plusieurs minutes, ils reprennent leurs souffles, et lui ne sait pas quoi dire. Il ne sait pas quels mots utiliser dans ce genre de situation, alors il opte pour l'honnêteté la plus désarmante et la plus crue :

 « Wahou... je dois avouer que c'était... incroyable. Ton corps est parfait. »

Fronçant les sourcils, Caleb se reprends, les yeux fixant le plafond.

 « Je... hum. Tu as aimé aussi ? »

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Dim 5 Jan - 22:54
Tu ne joues pas la comédie comme avec les autres clients que tu as pu fréquenter ou que tu fréquentes toujours. Cette fois rien n’est feint. Que ce soit le plaisir que tu sembles prendre ou les mimiques que tu offres à Caleb. Tes soupires et tes gémissements sont tout ce qu’il y a de plus vrai. Tu ne simules pas. L’envie de lui présente depuis si longtemps que tu en as même oublié les précautions de base… En cet instant, tu n’y penses pas le moins du monde. Regard encré dans celui de Caleb alors que vos corps dansent au rythme de ses coups de reins. Baisers fiévreux, ongles qui s’enfoncent dans son dos au fur et à mesure qu’il accélère, vos corps semblent ne faire plus qu’un. Jusqu’à ce que tu prennes les choses en main et viennes inverser vos positions.  Tu fais comme lui, avant que vos ébats ne deviennent plus intenses : tu y vas en douceur, bougeant avec une lenteur calculée sur son intimité. En même temps, tu te penches pour venir l’embrasser encore une fois. Ses lèvres, tu ne t’en lasseras probablement jamais. Depuis le temps que tu crevais d’envie d’y goûter… Sûrement depuis que ton regard a croisé le sien alors que tu te donnais en spectacle sur scène, il y a plusieurs semaines en arrière… Encore plus lorsqu’il a décidé, par la suite, de vous réserver cette pièce et que vous vous êtes retrouvés en tête à tête. Regard hypnotique, physique avantageux et charme indéniable, tu es tombée sous son charme sans même t’en rendre compte et avant même qu’il refuse de te toucher de quelque façon que ce soit…

Tu chevauches Caleb avec un peu plus d’entrain. De plus en plus vite. Tu poursuis tes assauts tendres et implacables. Encore et encore. Tes longs cheveux blonds tombant en cascade dans ton dos tandis que tu te cabres et rejettes la tête en arrière au moment de jouir. Caleb arrive presque au même moment que toi et tu t’effondres en même temps que lui avant de rouler sur le côté quelques secondes plus tard.  Le silence se fait tandis que vous reprenez votre souffle et vos esprits. Regard rivé vers le plafond, tu souris aux propos de Caleb. D’habitude, tu ne perds pas de temps. Une fois la partie de jambes en l’air passée, tu te rhabilles prestement et quittes la pièce. Mais là tu n’en as pas envie. Incapable bouger, tu as peur qu’en faisant le moindre mouvement, la magie se soit définitivement envolée et que Caleb décide de te quitter. Pas maintenant, pas aussi vite. Ton sourire s’efface.

La voix de Caleb te fait revenir dans l’instant présent. Tu sens qu’il doute. Ou peut-être est-ce ton imagination ? Le visage qui pivote vers le blond, ce dernier garde le sien rivé vers le plafond, comme s’il voulait éviter ton regard. Tu t’apprêtes à dire quelque chose, ouvrant la bouche pour le faire. Mais finalement, tu estimes qu’un acte vaut plus que les mots. Doucement, tu prends appui sur un bras pour te redresser. Te penchant vers Caleb, ta main libre glisse sur sa joue pour l’obliger à te regarder. Tu lui souris, avant de déposer tes lèvres tendrement sur les siennes, ta langue venant jouer un court moment avec la sienne. « Depuis le temps que j’attendais ce moment » que tu lui avoues finalement à voix basse, presque comme un secret, avant de te redresser pleinement et chercher tes affaires éparpillées sur le sol. Pas que tu souhaites son départ, loin de là même. Mais ta pudeur reprend subitement le dessus. Un comble pour une prostituée... Et tandis que tu as remis ta culotte et te saisis de ton haut… « Anya. » que tu dis subitement sans crier gare, dos à Caleb, alors que tu agrafes ton soutien-gorge en dentelle. « C'est mon prénom. » que tu ajoutes en le regardant enfin, léger sourire qui pourtant semble triste, venant étirer faiblement tes lèvres. Le charme est rompu.

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Lun 6 Jan - 11:40
 « C'est clairement mieux que Eve. Et je me sens... privilégié. »

Caleb cache sa satisfaction autant qu'il le peut ; en effet, il est parvenu à lui faire dire son nom. Il le connaissait déjà, et elle connaissait déjà le sien. Mais officiellement, elle ne lui avait jamais dit, et il était donc censé jouer la carte de l'ignorance. Ce qu'il fit donc, aussi bien qu'il le pouvait dans ces circonstances, alors qu'il se redressait et attrapait de quoi se nettoyer aux endroits adéquats. L'odeur de la jeune femme flottait toujours dans son nez, et il avait soudainement envie d'une bonne douche pour pouvoir se revitaliser.

Il consulta son téléphone. L'heure qu'ils avaient ensemble était presque écoulée, et il sentit un pincement au cœur en voyant cela. Il était idiot de ressentir ça, mais maintenant qu'il avait partagé son intimité, il trouvait Anya encore plus belle et plus attirante. Il lui rendit son sourire, avant de commencer à se rhabiller sans un mot de plus. Pendant quelques instants, on n'entendit plus que le silence, lequel n'étant troublé que par le froissement des vêtements. De son côté, le mafieu cherchait à fuir le regard de la blonde.

Parce qu'il ne voulait pas qu'elle voit ses hésitations.

Il aurait bien aimé continuer de parler, lui dire qu'il aurait apprécié de rester un peu plus longtemps auprès d'elle. Qu'il aurait aimé pouvoir rester allongé là, mettre une couverture sur eux, et qu'ils continuent de parler dans leur stricte intimité. Il ne leur restait pourtant que quelques minutes à partager, et c'était difficile de trouver quoi dire pour meubler. Car c'était de ça qu'il s'agissait : meubler, pour s'assurer que tout ne s'efface pas trop vite.

Caleb aperçut alors la perruque, toujours au sol. Il tendit la main pour l'attraper, saisissant avec précaution l'étoffe synthétique. Il la tendit à la jeune femme, comme à regret. Voir disparaître ces mèches blondes l'attrista, mais il ne dit rien concernant ça. A la place, il trouva d'autres mots :

 « Je peux rien te promettre, mais... je vais tâcher de revenir aussi souvent que je peux. Deux jours par semaine, si possible. Et... et ce sera déjà bien. »

Il s'en veut un peu de lui dire ça, comme ça. Surtout qu'il se retenait, car à l'instant, la pensée qu'il avait eue était dirigée non pas vers de possibles retrouvailles, mais vers un but totalement différent. Il aurait aimé lui dire qu'il avait les moyens de la sortir de là, qu'il avait les moyens de faire en sorte qu'elle n'ait plus à travailler ici. Et après quoi ? Elle lui aurait ri à la face, elle aurait pu lui en vouloir, penser qu'il profitait d'elle pour la tourmenter maintenant qu'il avait obtenu ce qu'il voulait, comme une satisfaction perverse.

En un sens, il se demandait lui-même si ce n'était pas ça, la réalité. S'il n'avait pas simplement cherché à satisfaire un besoin pervers. Si il n'avait pas cherché à faire tout ça, sans se l'avouer, juste pour le plaisir d'obtenir ce qu'il voulait en charmant la dame. C'était horrible de penser ainsi, et pourtant, il avait peur d'y penser car il se savait capable d'une telle chose... ou du moins il se pensait capable de l'être.

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Lun 6 Jan - 12:40
Tu as transgressé la première règle du Scarlett. Ne jamais donner sa vraie identité. Tu sais qu’il y a eu des problèmes par le passé. Que certaines filles ont eu des ennuis, face à des détraqués. Mais tu n’as pu t’empêcher de le donner à Caleb. Comme pour lui montrer que tu lui fais confiance. « Quoi ? L’idée d’Eve qui vient de l’Eden ne te plaît pas ? » que tu réponds d’une voix fluette et taquine pour masquer la peine que tu peux éprouver. Tu te sens affreusement vulnérable maintenant qu’il connaît ton vrai prénom. Tu tentes de faire bonne figure mais la tristesse t’envahit alors que vous vous rhabillez en silence. Tu n’as pas de montre accrochée au poignet, et il n’y en a pas dans la chambre. Mais tu sais qu’il ne vous reste que peu de temps à passer encore ensembles. Dur retour à la réalité lorsque tu quitteras la pièce pour retourner à tes activités, la soirée loin d’être terminée. Le mutisme entre vous te plombe le cœur et l’esprit. L’euphorie de votre instant d’intimité disparaît en un claquement de doigts. Charme définitivement rompu, tu en viens à te demander si tout ceci a bien eu lieu alors que tu enfiles tes escarpins. La réalité de la situation te rattrape beaucoup trop vite alors que Caleb s’approche pour te rendre ta perruque. Un sourire vient étirer tes lèvres mais encore une fois, il n’atteint pas tes yeux. Tu redoutais cet instant. L’après du moment. Voilà aussi pourquoi tu mettais de la distance entre vous à chaque entrevue. Parce que tu avais peur. Peur de l’après. Peur d’encore plus t’attacher…. Et c’est exactement ce qui arrive face aux mots de Caleb. Le cœur qui fond quand il affirme qu’il fera tout ce qu’il peut pour venir plus souvent. Tu souris à nouveau et t’approches de lui. De ta main libre, tu attrapes sa nuque pour l’attirer à toi et déposer tes lèvres sur les siennes. Un baiser plein de tendresse qui contraste avec vos ébats d’il y a quelques minutes. Presque comme un baiser d’adieu.

Puis, tu t’éloignes. Tu voudrais qu’il te prenne dans ses bras. Te sentir protégée enlacée contre lui. Mais ce n’est pas possible. « Ne dépense pas ton argent pour moi » que tu souffles finalement, ne parvenant pas à le regarder dans les yeux. Tu voudrais croire ses mots. Croire que tu n’es pas juste une fille de joie et qu’il tient, ne serait-ce qu’un peu, à toi. Sans comprendre réellement pourquoi ce serait le cas. Pourquoi toi et pas une autre… Sauf que c’est impossible, n’est-ce pas ? Toi qui rêvais de grandeur. De devenir une danseuse connue et reconnue... Tu es et resteras une prostituée Anya. Les pensées négatives viennent court-circuiter la sensation de plénitude que tu éprouvais jusqu’alors. Ta petite voix intérieure reprend le dessus et te met en garde. Te met face à la vérité de la situation qui te prend de plein fouet. Tu lui as donné ton vrai prénom mais a-t-il seulement fait de même ? S’appelle-t-il réellement Caleb ? Tu n’en sais rien. Tu ne lui as même jamais demandé, prenant l’information comme elle venait. Tu réalises finalement que tu ne sais absolument rien de cet homme que tu as fantasmé durant de nombreuses semaines. « Bon et bien… Comme on ne se verra pas demain… Bonne année ! » que tu lances finalement pour palier ce mal être qui t’habite subitement. Et tu souris. Tu te forces à sourire pour ne rien laisser paraître encore une fois. Car tu as l'impression que c'est la dernière fois que tu le vois. Tu veux qu’il reste près de toi. Avec toi. Tu veux rester avec lui et en même temps, tu veux qu’il parte le plus vite possible. Tu voudrais pouvoir rentrer chez toi. Prendre une douche pour effacer toute trace de ce qui vient d’arriver entre vous. Effacer son odeur laissée sur ta peau. Faire disparaître la connexion qu’il y a eu entre vous. Ou du moins, que tu as cru voir naître entre vous. Laver ces sentiments qu’il a fait naître en toi malgré la carapace que tu as érigée…

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Mar 7 Jan - 11:07
Caleb reste un instant immobile, sans trop savoir comment réagir alors que la jeune femme vient de s'élancer à son encontre, et qu'elle semble aussitôt le regretter et vouloir mettre une nouvelle distance entre eux. Il peut comprendre pourquoi elle agit ainsi, y ayant pensé lui-même quelques secondes auparavant : mais cela ne soulage en rien son soudain et curieux ressenti d'avoir fait une connerie. Combien de fois avait-il eu l'intention de simplement se montrer gentil avec elle, alors qu'elle n'avait rien fait pour le mériter, simplement parce qu'il était sous le charme ? En vérité, et en toute honnêteté, il était encore sous le charme, indéniablement.

Mais alors, pourquoi est-ce qu'il se sentait si coupable ?

La réponse vint d'elle-même alors qu'Anya lui souhaitait bonne année. Il lui avait laissé entrevoir, pendant toutes leurs rencontres, qu'il était un gars un peu différent, qu'il aimait simplement s'asseoir et discuter, aussi froidement et platement qu'ils pouvaient le faire. Il lui avait montré qu'il n'avait pas envie de venir pour profiter comme pouvaient le faire tant d'autres mecs. Non, il avait essayé de lui prouver qu'il voulait la connaître elle, pas garder la superficielle apparence qu'elle arborait à chaque fois.

Que c'était elle qu'il voulait connaître, pas l'esclave du Scarlett.

 « Tu sais... je payais déjà pour venir avant. Pourquoi est-ce que ça changerait ? »

Il n'était pas sûr que ces mots allaient rassurer la jeune femme. Mais il ne pouvait pas simplement lui dire qu'il avait le droit à une forte réduction de prix, qu'il pouvait donc venir souvent et qu'il savait parfaitement comment faire en sorte de rendre le quotidien de la dame plus facile. Il ne pouvait pas non plus lui dire que d'un mot, d'un geste, il pouvait faire ce qu'il voulait d'elle et personne ne sourcillerait. Il ne pouvait pas non plus lui dire que si elle le voulait, si elle le lui demandait, il pouvait la faire sortir d'ici.

Il pouvait la libérer.

Mais c'était impossible de lui dire, ça non plus. Alors Caleb réfléchissait, il essayait de déterminer quoi dire pour que tout ceci ne se termine pas sur la pire note possible. Il eut une idée, mais hésita beaucoup. Car c'était risqué, et il n'était pas certain que la jeune femme le prenne correctement. Enfin, le prenne comme une bonne intention.

 « Je... j'ai de l'influence. Je peux peut-être essayer de voir si je peux faire en sorte que demain tu ne travailles pas. Si... si tu en as envie. »

Il fixait ses yeux sombres sur la jeune femme, dans l'attente de sa réaction. Il aurait voulu que cela la soulage, qu'elle en soit heureuse, mais il avait aussi peur qu'elle le prenne mal et réagisse sur la défensive. Mais elle l'avait juste... embrassé. Comme ça, sans prévenir. Il avait bon espoir de pouvoir la soulager un peu de son fardeau.

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Mer 29 Jan - 19:28
Tu tentes de faire bonne figure, souris alors que les pensées se bousculent dans ton esprit et viennent bousculer ton cœur aussi. Changement radical alors qu’il y a quelques minutes à peine, tu te sentais bien, apaisée. Maintenant ? Ce que tu redoutais est sur le point d’arriver. Tu as peur que l’attrait de Caleb à ton égard ne disparaisse maintenant qu’il a enfin obtenu ce qu’il voulait. Ton corps. Le pouls qui s’accélère, l’angoisse qui te serre les tripes. Tu as peur qu’il disparaisse de ta vie. Et pourtant, tu n’en montres rien. Tu ne laisses rien paraître de ton trouble. Tout le contraire même. Tu te braques. Laissant la fausse impression de n’attendre qu’une chose : qu’il s’en aille. Parce que tu ne comprends pas. Tu ne comprends pas ce que quelqu’un comme lui vient faire ici. Tu ne comprends pas pourquoi il vient perdre son temps avec toi. Et l'attachement que tu peux éprouver pour lui risque bien de te faire tomber de haut. Tu le sais.

Le temps qui vous est consacré arrive bientôt à son terme. Quelques minutes à peine restantes et tu sais déjà que le vigile viendra s’enquérir qu’aucun dépassement n’a lieu. Malgré tout, tu ne bouges pas. Si d’habitudes tu sors de la pièce la première, comme pour prendre la fuite, cette fois tu es statique, comme encrée dans le sol. Tu ne parviens même plus à regarder Caleb. L’impression que son regard te transperce de part en part jusqu’à sonder ton âme et tes pensées. Tu te sens exposée, encore plus maintenant que vous avez franchi l’étape cruciale de l’intimité. Certes, tu en avais envie, impatiente de le découvrir. Mais maintenant, tu es loin d’apprécier ce ressenti. La voix de Caleb te fait sortir de tes pensées et c’est un regard interrogateur que tu lui lances. Parce que pour toi, la réponse à la question lancée est évidente… « Parce ce que je suis une prostituée Caleb ! » que tu réponds avec un peu trop de virulence, écartant les bras dépitée. Une vérité qu’il semble oublier. Que tu avais presque oubliée dans ses bras. « Regarde-toi » que tu poursuis, le désignant d’une main. « Tu peux avoir toutes les filles que tu veux d’un claquement de doigts. » que tu affirmes d’une voix plus calme, presque résignée.  « Qu'es ce que tu viens faire ici?! » que tu demandes finalement, sans vraiment attendre de réponse. Une question qui te taraude depuis cette routine qui s'est installée entre vous. Depuis qu'il s'évertue à venir te voir chaque semaine pour... discuter. Du moins, jusqu'à ce soir...  

Sa proposition te fait esquisser un faible sourire alors que tu secoues négativement la tête. De l’influence ? Tu t’en doutais, sans avoir pleinement conscience de l’ampleur de la chose. Mais malgré ça, tu ne veux pas qu’il intervienne. Surtout, tu ne veux pas qu’il s’attire des ennuis par ta faute… Doucement, tu réduis la distance que tu avais instaurée entre vous. Tu avances, lentement vers l’homme qui te dépasse largement. Tu souris, faiblement. Et, comme tout à l’heure, tu te mets sur la pointe des pieds malgré la hauteur supplémentaire apportée par tes escarpins, et déposes délicatement tes lèvres sur les siennes, tes doigts venant se perdre dans ses cheveux. Presque comme un adieu. « Ne perds pas ton temps et ton argent. » que tu lances finalement d’une voix dure, plongeant ton regard dans le sien pour montrer ta détermination et le sérieux de tes propos.

Et finalement, la porte s’ouvre subitement et brusquement. Le vigile qui fait son apparition pour couper court à tout contact, tout échange entre vous. « Le temps est écoulé. Allez. » sa voix est ferme et ne laisse pas de place à la discussion alors qu’il fixe ton client. Pourtant, toi, tu ne bouges pas. Du coin de l’œil, tu sondes la réaction de Caleb et attends qu’il se décide à partir en premier avant de pouvoir lui emboîter le pas.

@Caleb Merson

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Ven 31 Jan - 14:06
Figé dans une attitude de défi, pourrait-on penser, Caleb laisse son regard passer par-dessus l'épaule d'Anya pour croiser le regard du videur. Ce dernier n'esquisse pas un geste, mais il crispe la mâchoire, et ses yeux démentent sa froide attitude. Evidemment, songea le mafieu. Il savait parfaitement qui il était, et surtout, il savait qu'il se montrait trop chiant, ça allait mal se terminer. Le vigile ne faisait que son boulot, mais il connaissait la règle : il était inférieur au client qu'il avait en face de lui, et son ton bourru allait vite disparaître s'il la ramenait trop.

Mais surtout, Caleb était irrité.

Il était furieux de se faire jeter dehors, furieux de devoir laisser la jeune femme ici, et surtout, furieux de n'avoir rien de plus à dire qui aurait pu soulager la prostituée de sa condition. Ce n'était pas vraiment de la colère, mais plutôt une frustration exacerbée qui remontait violemment. Il se contrôla, conscient que malgré son statut, il ne ferait qu'empirer la situation s'il agissait de manière stupide et irréfléchie.

 « J'allais m'en aller, de toute façon. »

Il bougea alors, passant à côté de la jeune femme tout en la frôlant au passage. Il hésitait à lui dire quelque chose, mais il ne voyait pas trop quoi ajouter. Que dire ? Qu'il aurait aimé revenir dès le lendemain, et chaque jour, pour la voir ? Qu'il ne voulait pas qu'elle pense qu'il ne reviendrait pas maintenant qu'ils avaient couché ensemble ? Il aurait été le dernier des salauds à faire ça, mais la jeune femme s'attendait sûrement à une attitude aussi machiste et habituelle.

Il ne pouvait pas, et ne voulait pas, lui faire ça.

Il se retourna alors, pour lui adresser un sourire et un clin d’œil, avant de sortir dans le couloir. A peine une minute plus tard, le vigile sortit également de la loge, sans doute après avoir examiné Anya pour s'assurer qu'elle allait bien.

Et c'est à ce moment-là que Caleb, cigarette déjà allumée au bec, lui claqua une main sur l'épaule.

 « Mike, c'est ça ? »

 « Euh... oui, m'sieur Merson. »

Mal à l'aise. Parfait.

 « Tu vas aller voir ton patron, et lui dire que cette jeune femme ne travaillera pas demain soir. Tu lui diras que si ça peut soulager sa conscience, je paierai une somme équivalente pour tout ça. Si jamais il refuse, je viendrai, armé, et je flinguerai tous ceux qui refuseront de m'accorder ma requête. Capice ? »

Hochement de tête très nerveux. Encore plus parfait.

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