La retour de Duncan n’était pas évident, mais il y a des moments qui aident. Boire un café avec Sirius en fait partie. Sans doute parce qu’il ne le traite pas comme une bête curieuse ou une chose fragile. Il ne joue pas non plus les psychologues avec lui. En effet, quand Duncan voit son ami il veut le voir il n’a pas envie d’une psychothérapie. Il n’a pas non plus besoin de faire semblant d’aller bien, Sirius comprend qu’il ne va pas bien et il ne lui met aucune pression. Duncan arrive au café et peut voir que son ami est heureux de le voir. Ils échangent des banalités habituelles que l’on attend dans une société avant de passer aux nouveautés puis de finir sur un sujet plus drôle. En effet, Sirius lui explique qu’il s’est retrouvé à un réveillon de noël avec une peluche en forme de croissant comme cadeau de sa grand-mère. Duncan manque de recracher son café par le nez. Sirius choisit de prendre son cadeau avec humour et il a bien raison. Il lui demande ensuite si le père noël l’a gaté. Les fêtes de fin d’année ont été assez étranges pour Duncan. De retour sans sa famille il ne se sent pas aussi bien qu’on aurait pu l’imaginer. Il peut voir les regards sur lui, il peut voir les non-dits et la gêne. Si tout le monde est content de son retour, il sait qu’on lui cache des choses, il peut le sentir. Il en a assez de cette situation, mais comment les en blâmer ? Il fait mine de rien. Il cache ses blessures, il cache ses failles de peur de n’exploser. Il était soulagé de se retrouver seul un instant. Il se déteste de se sentir ainsi, mais il doit être patient il le sait.  Duncan n’a pas envie de se plaindre face à Sirius alors il lui répondit simplement : « Apparemment, il n’y a pas de cadeau qui dit on est content que tu sois en vie du coup j’ai eu le droit à un panier garni avec du pâté et du vin. » Il était content de ce cadeau puisqu’effectivement il n’y a pas de bon cadeau pour lui, tout est bon à prendre. D’autant plus qu’il n’a pas eu de noël l’année dernière. « Au moins, ils n’ont pas peur que je me noie dans l’alcool. C’était maladroit, mais sympa. » Il sait qu’il devrait se dire qu’il a de la chance d’être ici, d’être en vie et il l’est, mais au fond il ne se sent pas comme avant.