(one) Elle était mignonne, déjà, enfant, Lyzianna. Jolie petite blonde trop maligne, trop entraînée, trop ambitieuse. Elle savait à peine faire des phrases qu'elle opérait déjà ses petites barbies. Elle a grandi dans les couloirs des hôpitaux de pays, Lyzianna. Parents chirurgiens, papa en neurologie, maman en cardiothoracique, elle a grandit dans les couloirs de ce même hôpital où elle opère aujourd'hui et dans ceux de tous le pays, ses parents étant toujours de grands conférenciers invités dans tous les hôpitaux universitaires des Etats-Unis. Enfant, elle dessinait des organes dans la salle de pause des infirmières, enfant, elle opérait sa poupée dans la salle d'attente des urgences, adolescente, elle faisait ses devoirs dans les salles d'observation des blocs. Elle connaît l'endroit comme sa poche, elle s'y sent comme à la maison. Plus qu'elle ne s'est jamais sentie chez elle au domicile parental. (two) Ambitieuse depuis l'enfance, ces parents ont grandement contribué à ce besoin de reconnaissance professionnelle. Tous les deux brillants chirurgiens pleins d'ambitions, ils ont encouragé ses aspirations dès le plus jeune âge et on, par la suite, montrée de très fortes exigences envers elle. L'ambition et l'envie de faire carrière se mêlent allègrement aux exigences de ses parents, qui ne lui ont jamais pardonné la moindre erreur à l'école. Aujourd'hui encore, leur exigence est immense et son choix d'évoluer dans la chirurgie plastique est loin de leur plaire. Réussir à devenir un grand nom et à faire quelque-chose de grandiose dans cette discipline, repose autant sur ses ambitions personnelles, que sur son besoin de reconnaissance par ses parents... Ce dernier point, en revanche, la blonde caractérielle n'est pas prête de le reconnaître. (three) Intelligence ou travail, Lyzianna a toujours été en avance sur les enfants de son âge. Elle avait les meilleures notes, rendait les devoirs les plus complets, avait les idées les plus ambitieuses. Sa scolarité s'est fait sans grande ombre au tableau et elle n'a eu aucun mal à obtenir une bourse d'études (qui combiné aux frais investis par ses parents font que ses études ont été intégralement payées), une place de choix à l'université et un externat dans l'hôpital de son choix. Bref, avec un tel parcours, il était évident que la jolie Lyzi ferait quelques jaloux et si sa scolarité s'est passé sans encombre, son parcours social fut moins simple. Fille privilégiée, enfant de sommités dans le monde médicale, poupée au fort caractère et à l'ambition démesurée, elle n'avait pas beaucoup d'amies et assez d'ennemis pour que les pauses ne soient pas de tout repos. Pourtant, la blondinette a bien vécu cette période de sa vie, parce qu'elle s'est toujours moqué de la jalousie des autres. Elle aspirait à de plus hautes sphères sociales que celle de l'école, alors ce qu'ils pouvaient penser qu'elle, alors qu'ils n'étaient rien, ne lui faisaient pas grand effet. (for) Estomac sur pattes, elle est une piètre cuisinière, sachant à peine faire de quoi subvenir à ses besoins vitaux. La plupart du temps, elle se contente donc de la cafétéria, des distributeurs de l'hôpital, de plats préparés et de plats commandés. Quand elle le peut, elle n'hésite pas à se faire inviter et pique sans complexe dans les assiettes de ses voisins de table. Une chose qui a tendance à irriter ses collègues, sauf les plus proches, qui lui pardonnent (un peu) cette manie. Dotée d'une bonne constitution, la demoiselle semble avoir l'avantage de pouvoir manger à peu près n'importe quoi sans trop en subir les conséquences sur ses hanches. (five) Même si elle en avait eu le désir, Lyzianna n'a jamais pu créer de véritable relation intime, avec aucun homme, ni aucune femme. Si elle couche sans complexe avec garçons et filles, la blondinette détache complètement les rapports intimes, des relations intimes. Si elle n'a que peu de complexes dans l'exécution des premiers, elle fuit les secondes comme la peste. Elle prétend que c'est parce qu'elle est trop occupée, qu'elle n'a pas le temps de s'encombrer d'un homme ou d'une femme, qu'une relation amoureuse la détournerait de ses objectifs, mais la vérité est qu'elle en est incapable. Elle n'est pas sociopathe, juste traumatisée et personne ne le sait. Parce que personne n'est au courant de sa mésaventure, alors qu'elle avait quinze ans. Personne ne sait qu'il était son premier gros crush, le premier qu'elle désirait de cette façon-là et avec qui elle envisageait une relation... sauf qu'il n'a pas attendu d'avoir son consentement pour obtenir ses faveurs. Honteuse et blessée à l'âme et au corps, Lyzi n'en a jamais rien dit, jusqu'à l'enfouir si profondément dans son inconscient qu'aujourd'hui, elle est non seulement incapable d'en parler, mais n'est même plus capable de le conscientiser. Comme si cela n'était jamais arrivé... même si les séquelles impactent sa vie de manière irréversible. (six) Fidèle à sa parole, la jeune femme ne fait jamais de promesses qu'elle ne pourra pas tenir. C'est pourquoi, elle ne promettra jamais de ne pas doubler un collègue. Si une intervention vaut le coup, elle se battra bec et ongles pour l'obtenir. Très sûr d'elle, la jeune femme aurait même tendance à refuser et dénigrer des opérations qu'elle estimerait inutile pour elle et sa carrière, ce qui a pu lui attirer les foudres de ses résidents lorsqu'elle était interne. Elle essaye d'apprendre à être plus respectueuse de chaque patient et de chaque opération, même la plus basique, mais ce n'est pas évident, avec un ego comme le sien. (seven) Malgré tous ses défauts, Lyzianna est une grande chirurgienne en devenir et un bon médecin. Elle s'implique auprès des patients qui la touche et sait faire preuve d'empathie. Si elle n'est pas très douée pour le montrer, on peut le voir dans chaque coup de scalpel. Le professionnalisme qu'elle met et le temps qu'elle passe à préparer chaque opération n'est que le reflet de combien elle s'implique - à sa façon - dans la vie de ces patients, pour leur redonner une vie et une dignité qu'ils pensent avoir perdu. Si elle n'est pas la dernière à se satisfaire des compliments que ses pairs peuvent lui faire suite à une opération, une suture ou une procédure qu'elle a pu faire, elle est beaucoup plus pudique face aux patients. Elle a du mal à recevoir leurs remerciements et n'est jamais à l'aise avec leur émotivité. Trop perfectionniste, bien qu'elle assure toujours avoir fait le meilleur des travails (parce qu'elle est la meilleure), en privé, elle cherche toujours une façon de faire encore mieux la prochaine fois (pour être plus rapide, plus propre, effectué des procédures plus complexes, etc.). (height) En dehors du travail, elle n'a pas vraiment de vie. Ses parents ont leur propre existence, le reste de sa famille parvient difficilement à l'atteindre, elle n'entretient aucune relation, même brève et est assez spéciale pour qu'aucun autre être humain (s'il n'est pas chirurgien) ne puisse vouloir pousser assez pour devenir son ami. En dehors du cercle restreint que compose Ryan, Jo, James et Louis, Lyzianna n'a que des relations professionnelles (ou presque) et des amant(e)s de passage. Sa grand-mère aimerait qu'elle ait une vie. Alors, pour plus de tranquillité, Lyzi a arrêté de l'appeler et ne répond plus à ses appels. (nine) Loin du glamour et de la perfection des chirurgiens de séries télévisées, Lyzianna a ces vices qu'on beaucoup de médecins. Elle fume sur la terrasse réservée à cet effet quand elle a besoin de souffler et/ou de réfléchir, boit beaucoup trop de café à s'en faire des ulcères et mange n'importe comment et à n'importe quelle heure. Elle dort plus souvent dans une salle de repos que chez elle et vit clairement plus à l'hôpital que dans son appartement, que pourtant, elle adore. Elle évite de s'envoyer en l'air au boulot, même si elle a déjà eu des relations avec plusieurs personnes travaillant à l'hôpital et fait ses prises de sang entre deux patients quand elle a un doute sur quelque chose (et parfois, oui, elle se pique elle-même). Il lui est déjà arrivé de se perfuser à la jambe et de garder la poche cachée sous sa blouse parce qu'elle oubliait de s'hydrater, mais devait continuer d'avancer dans sa garde. Elle a profité de son statut d'interne pour donner ses corvées aux externes en prétendant que leur résident l'avait ordonné et, d'ailleurs, elle déteste les externes. Elle les trouve incompétents et n'est pas très douée pour transmettre et enseigner. Si elle adore le faire quand l'interne est doué et qu'elle peut briller sur des choses complexes, apprendre à un externe à faire un simple examen de routine est une corvée qui la met toujours de mauvaise humeur. (ten) Quand elle doit quitter l'hôpital (souvent parce qu'elle ne peut plus trouver d'excuse pour y rester), la belle blonde doit sortir dans le monde civilisé et en général, elle n'aime tellement pas ça, qu'elle reste enfermé chez elle en attendant de pouvoir retourner bosser. Comme cela reste quelque-chose de très rare, cependant, ces connaissances en profites toujours pour tenter de lui faire faire pleins de choses. Comme elle ne refuse jamais une invitation au restaurant (surtout si on paye) ou une soirée où l'alcool imbibera ses sens (si elle ne peut pas bosser le lendemain), on la retrouve souvent à faire (plus ou moins volontairement et avec un enthousiasme mitigé) des activités sociales diverses.