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Take your hands and place them both in mine

@ Invité

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Dim 15 Mar - 1:47
Wilcox n’avait pas tellement dormi la veille… Ce n’était pas un homme anxieux. Pas au sens où il ne ressentait aucune inquiétude mais plutôt parce qu’il ne connaissait rien d’autre et qu’il avait vécu toute son existence sous un stress important. By the way, Wilcox est un insomniaque… Il glissa machinalement sa petite monnaie dans la machine à café de la salle du personnel et se commanda un café décaféiné. Pendant que celui-ci coulait dans le gobelet en éclaboussant le plancher de goutelette, le flic palpa ses poches de manteau pour en extraire un flacon de comprimé anti-acide. Il en croqua un premier, réfléchit, et en préleva un deuxième… Autant parer à toute éventualité.

Il savait qui elle était. Évidemment il n’avait pas choisi d’être muté dans ce poste par hasard. Le binôme? Héhé. Exit le binôme, elle n’en n’aurait plus besoin.

Wilcox ramassa son verre de carton en prenant garde à ne pas se brûler les doigts et s’achemina précautionneusement vers la porte. Il sorti dehors dans un froid matin d'hiver. Il s’appuya à la chambranle, relevant le col de son manteau. Pour un peu on l’aurait pris pour un pauvre ère qui sortait de cellule de dégrisement. C’était ça le fond de l’histoire en fait : Wilcox n’avait pas l’air de ce qu’il était… Il attendit.

- Hey, t’as une pièce mec?
Le héla un homme qui traînait par là.

Wilcox palpa d’abords ses jeans et hocha de la tête… Ouais… Ouais il lui restait quelque chose. Avec un air entendu, il partagea ses avoirs…

- Ha, merci! Merci mec…

- À charge de revanche…
- Ouais, d'accord...

Frank avait très peu d’intérêt pour les biens matériels… Il s’en fichait complètement. C’est la raison pour laquelle il ne conduisait pas. Une décision administrative salué par tous les contribuables. Lorsque l’auto patrouille s’immobilisa dans la zone de débarcadère, il se détacha du mur et s’approcha de la portière.

- Hé mec… Non, fais pas ça, le prévint son nouvel ami, se méprenant sur les intentions de Wilcox. Ils ont pas le sens de l’humour ceux-là…
- Ça ira pour moi… fit le flic avec un clin d'oeil.

Frank grimpa sur le siège passager avec souplesse et se tourna vers l’officier Pickford. Il la dévisagea ostensiblement comme seul un lieutenant peut dévisager un prévenu. Il y avait quelque chose de déplaisant dans son regard. Ou peut-être que c’était seulement une impression?

- Alors fillette, tu as du faire quelque chose de particulièrement vilain pour mériter de devenir mon chauffeur… sussura-t-il. Et si tu me racontait ça pendant que tu me fais faire le tour du quartier?

@ Invité

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Dim 15 Mar - 3:54


Changement. Changement de shift. De jour pour quelques semaines, peut-être quelques mois ? Intéressant. Changement de partenaire. Un lieutenant. Ah bon ? Elle ne sait pas si c’est intéressant ou déprimant. Enfin, ce n’est pas très étonnant. Elle change de partenaire souvent. Mais cette fois, elle ne sait pas trop pourquoi. Elle s’entendait plutôt bien avec Siobhan. Un truc de filles probablement. À moins que ce soit elle qui soit plus tolérante avec les femmes ? Bref, un lieutenant. Frank Wilcox. Un vieux, à ce qu'il parait. Elle se demande bien pourquoi on l’a affecté à cette tâche. Balader un vieux lieutenant. Sans doute parce qu’elle est plutôt miss bonne élève et qu’elle risque pas de déconner ? Ou peut-être qu’elle a fait le tour des officiers sans binômes et que Siobhan était la dernière disponible. Elle n’en sait rien.

Elle arrive un peu plus tôt que prévu. Ça fait changement de voir le staff du matin. Elle arrive habituellement en fin de journée. Mais c’est une matinée ensoleillée cette fois. C’est pas plus mal. En fait, c’est plutôt agréable d’être de jour. Y a des gens. Techniquement, c’est pas tellement une patrouille plutôt que de faire visiter le secteur à un vieux lieutenant fraîchement arrivé dans le quartier. Elle ne sait pas trop d’où il a été affecté. Elle espère juste qu’il ne va pas y aller de ses réflexions personnelles concernant le Bronx. C’est agaçant et inutile… bon bon, alors ne pas se faire de mauvaises idées préconçues. Elle se change et va chercher le matériel pour la journée, avant d’aller récupérer la voiture de patrouille. Elle fait le trajet avec un peu d’avance et se stationne pour attendre son passager.

Et ça ne tarde pas. Mais d’abord, elle se demande bien qui est ce type qui s’approche de la portière passager. Elle appuie sur le bouton pour baisser la vitre, mais l’homme ouvre plutôt la portière. Elle le dévisage, jusqu’à ce qu’elle comprenne que c’est lui le lieutenant. Ah ben merde hein. Ok, il est vieux. Mais elle ne s’attendait pas à ça voir ce genre de lieutenant. À vrai dire elle ne sait pas à quoi elle s’attendait. Elle lui offre un sourire le plus professionnel possible qui se crispe lorsqu'il l’appelle fillette. Elle grince presque des dents. Fillette…

- Je me posais justement la même question… à ton sujet. Parce que le dernier qui m’a appelé fillette a passé une nuit à l’hôpital avant de retourner en prison. Il a résisté à son arrestation.

Ouais, elle en met un peu trop, c’est pas à cause d’elle qu’il a fini à l’hôpital, il avait déjà des problèmes de santé, mais elle ne l’a quand même pas ménagé. Et bon, c’est pas fillette qu’il l’avait appelé, c’était nettement plus péjoratif. Mais elle n’avait surtout pas envie de laisser un vieux flic la traiter de fillette. Parce que bon, elle avait droit à pas mal de trucs divers depuis qu’elle était arrivé. Et elle ne tolérait rien de ce genre.

- Écoute papi, si j’ai à me retrouver punie pour quelque chose de vilain, c’est parce que je suis intolérante aux insultes et aux petits noms condescendants. Je ne peux pas me permettre de les tolérer. Alors ce sera agent Pickford ou Ariadne, voir Ari si tu comprends vite ce qui cloche dans ton entrée en matière. Et si ça te plait pas, tu peux retourner à l’intérieur et demander une autre voiture de patrouille, dit-elle en pointant le poste de police.

Tout le monde est d’accord, Ariadne n’est pas une petite marrante. Elle est même un peu beaucoup rabat-joie comme collègue. elle ne semble pas particulièrement furieuse. Pas du tout, même, mais son ton est ferme et son regard implacable.

Ft. @FRANK B. WILCOX

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Mar 17 Mar - 1:36
Frank ne peut pas s’empêcher de sourire sur le bord de son verre en carton. Tomber dans le panneau? Elle a sauté dedans à deux pieds joints! Sa mise au point ? C’est comme si elle prenait plaisir à tout éclabousser alentour! Pas très subtil

- Brutalité policière? Ohlala! C’est de ta mère que tu tiens cette belle susceptibilité?
Demanda Wilcox avec un méchant sourire parce qu’il connaissait très bien sa mère et savait à quoi s’en tenir.

Il lui tendit la main. Une vieille main calleuse, sèche, large à s’y perdre dedans.

- Tu peux m’appeler papi tant qu’il te plaira! Enchanté! Dis-moi, Ari,
 fit-il d’un air de connivence, qu’est-ce qui peut te faire croire que je suis condescendant quand je t’appelle fillette? C’est un état de fait, tu es une jeune flic black dans le Bronx et je suis un vieux flic qui n’est pas d’ici. Et pourquoi tu ne peux pas te permettre tolérer ces épithètes? Tu te sens agressée? Parce que tu es si peu sûre de toi-même que tu te laisses affecter par ce genre de remarque vaine et stérile?

Wilcox tendit la main derrière lui et saisi sa ceinture de sécurité. Il la boucla d’un geste leste parce qu’il n’avait pas l’intention de quitter cette voiture. D’aucun auraient pu dire qu’il s’était trouvé une victime. D’autres auraient pu dire qu’il se montrait étonnamment magnanime.

- Je suis désolé, Ari, mais je crois bien que même syndicalement parlant, il te soit impossible de te débarrasser de moi. Tu as envie de voir lequel de nous deux peut être le plus désagréable ou on visite le quartier?


Sa fille... Il n'avait pas l'air désolé du tout...

@ Invité

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Mer 18 Mar - 2:44


Pourquoi il parle de sa mère, lui ? C’est agaçant. Elle n’aime pas trop qu’on parle de sa mère. Mais bon, après, c’est sûr qu’elle tient de sa mère. Qui d’autre sinon ? Surement pas son père. Quoique ouais, techniquement, c’est une possibilité, elle n’en sait rien. Allons, pourquoi y penser.

- Oui, tout à fait.

Quoi ? Mais il cherche quoi ? Elle a un soupire agacé. Il parle beaucoup. Et surtout pour emmerder les gens, semble-t-il. Il a probablement, raison, c’est elle qui a du faire quelque chose de très vilain. Comme ne pas être hyper friendly avec les collègues. Ou alors c’est justement parce qu’elle n’est pas très marrante qu’on lui a collé de lieutenant. Va savoir. C’est peut-être pour les punir tous les deux. Bon, après, pour ce que ça change. Il essaie quoi au juste ? De lui faire la morale ? Lui apprendre une grande leçon de vie ? Sa mère est fan de psychologie, alors tous les trucs, les techniques, les courants, elle les connaît, parce que qui maman essaie de convaincre ? Evidemment, sa fille aînée. Elle dévisage le lieutenant, puis sa main, sérieuse.

- Une poignée de main ? Vraiment ? À cette période-ci ? La voiture sent le désinfectant. Bien sûr que je me sens agressée. Et c’est exactement ce que tu essayais de faire. Je ne les tolère pas parce que je les subis constamment. Ça n’a rien de vain et stérile, réplique-t-elle sur un ton calme, mais convaincu. Je connais la technique.

Oui, c’est vrai, elle ne pourra pas s’en défaire en se plaignant au syndicat. Il n’a pas l’air de vouloir sortir de cette voiture. Au contraire, il a l’air déterminé à y rester. Il s’est même attaché. Ce qui est déjà pas mal. Soit...

- Mais t’es un vieux flic blanc, alors tu dois avoir raison. Nécessairement, dit-elle, sarcastique. Oh, tu gagnes déjà, je ne suis pas agréable, mais je ne suis pas désagréable en général. Enfin, je crois, ajoute-t-il, dubitative. J’essaie.

Non, pas désagréable, mais pas agréable non plus. Le sourire offert lorsqu’il s’est installé et qui s’est désagrégé au mot fillette n’a pas réapparu et ne semble pas vouloir réapparaître. Elle n’a pas l’air de mauvaise humeur. Elle n’a même plus l’air contrariée. Elle est neutre. Parfaitement neutre. Et pourtant, ses réflexions grondent sous son crâne.

- Alors, visitons le quartier, dit-elle en se mettant en route.



Ft. @FRANK B. WILCOX

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Sam 21 Mar - 20:56
Elle connait la technique?

- Oh, alors c’est ça ta technique?
S’amusa-t-il. Tu essaies?

Cette manière dont il avait prononcé ça… ‘tu essaies’? Méprisante. Not enough. Oui, non, Wilcox n’était pas du genre à se contenter d’essayer. Lui, il avait réussi. Il avait renoncé à son amour de jeunesse, à sa fille, à sa vie entière, mais il avait réussi. Et tout le monde l’ignorait. Et c’était bien. Il ne se vantait pas du tout et c'était évident.

- En fait je t’ai menti,
révéla Wilcox d’un ton léger, je sais parfaitement pourquoi on t’as imposé d’être mon chauffeur. Il se ménagea une petite seconde, pour l’effet théâtral, et expliqua : parce que je l’ai exigé.

Qui avait le pouvoir, fraichement arrivé en poste, d’exiger un chauffeur, une personne particulière, pour faire le tour du quartier? Ou alors c’est qu’il avait fallu peu d’influence et qu’on avait été heureux de lui assigner le rôle. Mais ça n’expliquait pas pourquoi il l’avait choisi puisqu’il ne se connaissait pas.

Sa fille était une vilaine. Oh la la! À quel point? Se noircissait-elle comme il l’avait fait? Oui parce que Wilcox voguait sur sa réputation depuis très longtemps. C’est comme ça, on a toujours besoin d’un bad guy dans le poste… C’est le principe du bon flic et du méchant flic. Wilcox assumait avec panache.

- Alors, tu es une vilaine flic… Je déduis ça à ton attitude attachante et ta charmante humeur. Ta mère doit être vachement fière de toi! Enfin…


Il fallait qu’il arrête ça. Elle allait finir par additionner 2 et 2. Wilcox prit une gorgée de café le temps de passer sa bévue et changer de tactique.

- Je suis à l’aube de la retraite,
poursuivait-il, je suppose qu’il est temps de passer le flambeau. Je te cède le rôle : Je serai le bon flic, tu seras le méchant flic, ça te va?

Cette proposition, qui en valait une autre, avait quelque chose d’inquiétant. Elle sous-entendait qu’ils ne s’engageaient pas dans un simple tour du quartier… Wilcox n’était pas un patrouilleur. Il avait le grade de lieutenant.

- Et si on se dégotait quelque chose à déjeuner? Je suis certain que tu as des questions...
susurra-t-il d'une manière désagréable...

@ Invité

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Dim 29 Mar - 5:00


Moquerie. Il se moque d’elle, de toute évidence. Où alors elle n’a rien compris de son humour et c’est supposé être marrant. Mais elle ne trouve pas ça marrant du tout. Est-ce que vraiment, elle va en rajouter une couche et insister ? Peut-être que si… mais.. est-ce qu’elle en a vraiment envie ? Non, pas vraiment. Allez, qu’il pense ce qu’il veut, elle s’en fiche pas mal. C’est que le tour du quartier après tout. Pas de quoi en faire une affaire d’état. Au pire ce sera un mauvais moment à passer. elle ne cherche pas plus loin. Il n’y a pas grand chose à ajouter. Il peut bien penser ce qu'il veut, elle se contente de hausser les épaules et porte surtout son attention sur la route. Surtout pour éviter de devoir répondre et exagérer une conversation qui ne mènera nul part au final.

Et pourtant, il arrive à lui faire dévier les yeux de la route un instant. Il a exigé que ce soit elle ? Et pourquoi ? Elle ne saisit pas tout à fait comment ça peut être possible. Et si ça l’est, pourquoi ? Elle sait que ce n’est pas, contrairement à ce qu’il a dit, parce qu’elle a fait quelque chose de mal pour le mériter. Non. Ariadne est un bon officier de police. On ne peut rien lui reprocher là-dessus. Ça n’explique pas pourquoi il aurait pu exiger que ce soit elle. Ouais, enfin…

- Si tu veux savoir si ma mère est fière de moi, va lui demander. Sinon, laisse-la tranquille. Elle n’est pas flic.

Ouais, d’ailleurs, elle n’avait pas été ravie, lorsqu’elle avait constaté que c’était ce que sa fille ferait de sa vie. Elle a longtemps cru que c’était qu'une lubie. Elle aurait été plus ravie si Ariadne était devenue une chanteuse de Jazz professionnelle. Voir une rockeuse, avec Golden Dandelions. Mais Flic ? Elle avait mis du temps à l’accepter. Maintenant, ça va. Serait-elle contrariée, furieuse si Ariadne lui avouait qu’en ce moment, elle n’a plus du tout envie d’être flic ? Oui, parce qu'il a bien fallu qu’elle retourne travailler… mais Ariadne, même si elle dit que ça va, ça ne va pas tant que ça. Ça va mieux, peut-être, mais ça ne va pas bien. Et pourtant, elle a dit le contraire, parce qu’elle ne savait pas comment faire autrement.

- Je ne suis pas un méchant flic. Je suis une mauvaise collègue, dit-elle sans la moindre émotion dans la voix. Ni sur le visage. Une simple affirmation. Y a bien une boulangerie française pas très loin. Les sandwich sont pas mauvais et le café est fort.

Elle prendrait bien un croissant. Nature. Mais elle ne pose pas de questions. Non, elle est particulièrement silencieuse.


Ft. @FRANK B. WILCOX

@ Invité

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Mar 31 Mar - 0:43
Laisser sa mère en dehors de ça? Il avait abandonné sa mère enceinte… D’accord, il n’avait pas eu le choix et il était revenu. Mais peu importe la vitesse à laquelle elle s’était consolé de sa disparition, jamais il ne lui demanderait des comptes sur l’éducation de leur fille. Lui, il était fier d’elle, il le serait pour deux.

Wilcox termina son café, appréciant la conduite de son chauffeur. Il ne fit pas de commentaire, se contentant d’observer le quartier. Le Bronx. De hautes tours d’habitation, défraichies et sinistres. Avec de vertigineuses escaliers de secours rouillées donnant dans des ruelles nauséabondes peuplées de bennes à ordure et de rats. Du béton et de brique rouge partout avec, comme oublié, un arbre mature aux racines déformants les trottoirs.

- Une mauvaise collègues… Et qu’as-tu fais au dernier en date avant moi? Les flics protègents les flics… Méfie-toi…
fit soudainement Wilcox. C’était dit sur un ton rogue, c’était énoncé comme un fait.

Frank n’éprouvait pas d’appartenance. Il avait été seul. La solidarité entre flic? Très peu pour lui. Il avait été le binôme d’un homme exceptionnel, droit et honnête, et il n’aurait pas pu se lier à lui s’il en avait été autrement. Et maintenant Powell prenait sa retraite et ça s’arrêtait là.

Il protégerait sa fille…

Ouais, non, il annonçait la couleur subtilement mais Wilcox n’avait jamais été un vilain flic. Et c’est probablement pour ça qu’il n’avait jamais été très apprécié de ses collègues. Sans doute était-il un mauvais collègue lui aussi.

- Boulangerie Française?
Répéta Wilcox en français avec un accent qui n’était pas français du tout, Dans le Bronx? Comme c’est intéressant!

Il la laissa se garer sans émettre un commentaire et la suivi à l’intérieur avec une docilité suspecte, les mains dans les poches.

- Je vais prendre un sandwich dinde et provolone! Avec un café! Vous avez du décaféiné? Questionna-t-il sans tenir compte du regard de jugement du caissier. Puis il se tourna vers sa fille et demanda : Et qu’est-ce que ce sera pour vous, jeune fille?

On avait rapidement évolué du fillette à jeune fille. Wilcox pouvait s’ajuster. Ce n’était pas un cas désespéré, seulement désespérant. Il y avait sur sa figure une telle bonne volonté que c’était difficile d’y résister. Après tout, c’était la première fois que Wilcox pouvait jouer au papa-gâteau!

- Allez quoi, tu vas bien m’accompagner? Ensuite nous irons marcher dans le quartier… J’ai besoin de me dégourdir les jambes…

Il lui offrit son croissant, café, deux crèmes, pas de sucre… Versa un généreux pourboire et empocha quelques serviettes en papier. Wilcox observait les lieux, les gens qui les tenait et leur attitude face à lui et à Ari. C’était très satisfaisant. Oh oui, il allait être fier d’elle… Il s’attarda même un instant au comptoir, mastiquant sa première bouchée pour faire part de son appréciation au commerçant…

- Ça c’est vraiment un extra-ordinaire sandwich! Tu avais raison!
Fit-il la bouche pleine. Elle a dit : café fort et les meilleurs sandwichs! Je dirais le meilleur pain de ce côté de l’Atlantique!!

Elle n’avait rien dit de tout ça, mais Wilcox avait le chic pour saisir la balle au bond, pour se fondre dans le rôle. Et il l’entraina dehors marchant comme au hasard, longeant une clôture de frost le long d’un terrain vague. Un bâtiment incendié et placardé était recouvert de graffitis.

- À quelle vitesse les promoteurs immobiliers s’intéresse-t-il aux édifices à démolir dans le coin? Celui-là par exemple, il est là depuis longtemps? hum? Parce qu'on n'était pas simplement à la promenade, quoi qu'il en dise... Qu’est-ce qu’on a dans le coin? Drogues? Il n’y a rien à voler ici… De quel type de criminalité on parle? Homicide? Doit falloir avoir tué tout un régiment pour avoir besoin de se cacher dans le coin…

Ils étaient visibles comme le nez au milieu de la figure. Un petit homme blanc et une patrouilleuse de police en uniforme… Il y avait toujours du monde dans les rues du Bronx.

@ Invité

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Jeu 9 Avr - 4:14


Elle a toujours été réservée en tant que flic. Une mauvaise coéquipière dans le sens qu’elle ne liait pas d’amitié avec son partenaire. C’était un collègue. Ses coéquipiers ne connaissaient pas sa vie, ni sa famille, ni aucun de ses proches. Enfin, non, ils savaient qu’elle traînait avec Alyson Hirsh, Parce que ça avait marqué les esprits lorsque Aly était entrée dans le poste de police escortés de deux gars poussant un immense gâteau lors du 25e anniversaire d’Ariadne. Tout le monde avait eu sa part.. Il y avait même une partie sans sucre au cas ou des collègues auraient été diabétique ou quelque chose du genre. Parce que Aly pensait à tout le monde. D’ailleurs, c’était bien la seule fois où ils avaient vu une Ariadne amusée et ravie. Autrement, elle restait stricte et presque sévère. Et le lendemain, elle était redevenue celle qu'ils croyaient connaître.

- C’était une recrue, elle a eu une affectation dans un autre poste.

Ouais, elle n’a quand même jamais été responsable d’un changement de coéquipier, mais elle n’a pas non plus favoriser qu’ils puissent rester. Après, on ne décide pas vraiment d’où ils seront expédiés. Il propose de manger et elle propose une petite boulangerie française. Elle aime bien y aller, ça fait un lunch rapide, et c’est bon. Elle a dit pas mauvais, mais elle aime pas mal en fait. Il a l’air d’accord et repère boulangerie française en français. Elle lui jette un rapide coup d’oeil. Elle a déjà entendu cet accent français. Ça ressemble à celui de Tony quand il raconte des trucs de ses années universitaires. Il en oublie parfois son anglais. Ce qui est très marrant. Plus il est ivre, plus il oublie son anglais.

Boulangerie française était un bien grand mot. C’était petit, pas plus grand qu’une shop à tacos, mais l‘ensemble tentait d’être respectable et ça sentait bon le pain. Il commande, mais elle décline, elle a mangé avant de venir travailler, elle. Elle pourra attendre jusqu’au midi. Après, bon, elle a toujours quelques trucs à grignoter dans la voiture. Elle accepte tout de même le café et capitule pour un croissant lorsque la propriétaire affirme qu,ils sortent du four. Frankl essaie de se rattrapper ou c’est parce que c’est bien vu d’offrir le café ? De toute manière, elle ne va pas refuser. Impoli ? Non, elle a bien envie de ce café. Non, elle n’a pas dit ça du tout. Elle n’est pas loin de le penser, mais les meilleurs sandwich, ce sont ceux de sa mère. Surement parce qu’elle les fait avec amour. Et pour plusieurs enfants, mais elle sait tout ce qu’ils préfèrent dedans et elle ne se trompe jamais. Ariadne échange quelques mots avec le caissier, souriante, nettement plus qu’avec Frank. elle est comme ça, Ariadne, elle reste distante avec les collègues.

Et puis ils vont marcher. Elle hésite, se disant que bon, pourquoi ils ne prennent pas la voiture s’il veut faire un tour du quartier ? Mais bon, c’est lui le lieutenant. Alors en grignotant son croissant, délicieux d’ailleurs, elle le suit et elle l’écoute parler. Il en pose des questions. Oui, ok, il visite le quartier, mais elle ne sait pas répondre à toute les questions. Alors elle dit ce qu’elle sait.

- Je sais pas s’ils vont le détruire. Il y a un squat dedans. Ils vont surement attendre au printemps encore quelques semaines avant de faire quoique ce soit. Ouais, mieux vaut garder certains squat ouvert, autrement ça fait un tas d’itinérants qui meurent de froid. Oui, beaucoup de drogue. C’est assez pauvre, en général. Y a plusieurs petits gangs qui profite de tout. En général, y a plus de violence conjugales que d’autres choses. C’était bien les pires et les plus sournois, la violence conjugales. C’est moins terrible que ce qu'on raconte.


Ft. @FRANK B. WILCOX

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Mer 15 Avr - 22:35
- Mange pas chez toi… Les commerçants voient et entendent… Peu sont des héros au sens strict, mais le jour ou ils auront envie de parler, ce sera plus facile si t’es devant eux à brasser ton café que si tu passes devant la boutique en voiture… Surtout si t’es le flic qui brasse son café devant eux tous les matins… Mais tu le savais déjà ça, n’est-ce pas?

Il y a des flics qui exercent le métier de flic et il y a les flics flic. Dans la catégorie des flics flic, il arrive toujours un moment ou ils implosent à cause du stress, de la laideur et de la douleur du monde. Ils se font dévorer, la blessure se faisant plus profonde d’année en année et rare sont ceux qui trouvent quelque chose à quoi s’ancrer qui les empêche de sombrer. Frank Wilcox aurait dû être à la retraite depuis longtemps et pourtant il était encore là.

Frank glissa sa main dans sa poche de poitrine et en sorti un flacon d’antiacide. Il en fit sauter le couvercle d’un coup de pouce.

- Une recrue? Pourquoi t’as pas demandé à ce qu’elle te soit affectée? Tu l’aimais pas? Questionna sèchement Wilcox. C’est important de trouver son binôme tu sais… Faut retenir ceux qu’on apprécie…

Il goba deux comprimés qu’il mastiqua avec application en la dévisageant. Powell avait retenu Wilcox. Et c’est probablement pour ça qu’il était resté à ses côtés pendant plus de 25ans.

Frank rangea le flacon dans sa poche de poitrine. Se faisant elle vit briller sa plaque à sa ceinture, dissimulée par sa veste. Son arme? Sans doute un holster lui barrant les épaules parce qu’il n’avait pas l’air armé. Frank était inspecteur à la criminelle. Ce n’était pas un flic de terrain. En principe. Il n’avait rien à faire à se promener dans les quartiers chaud du bronx. Même pour dévorer des sandwichs…

Il écouta attentivement les renseignements qu’elle avait à lui donner sur la criminalité du coin.

- Et t’as fait quoi pour ce problème ambiant de violence conjugale? Hum? T’as noté la plainte du voisinage, t’es allée voir si tout le monde était vivant et t’es revenu la semaine suivante? Lui asséna-t-il avec une touche d’animosité. C’est ça qui est moins terrible que ce qu’on raconte?

Wilcox se glissa comme un chat sous la chaine liant les poteaux de la clôture décrépie encerclant le squat.

- Je me cherche un binôme. On m’a assigné 2 enquêtes… J’imagine que ça t’intéresse pas de savoir ce que j’ai trouvé? Lança-t-il par-dessus son épaule en faisant le tour de l’édifice désaffecté pour trouver l’issus par laquelle il pourrait s’introduire.

La perche était tendue, et le vers était particulièrement gras et grouillant.

@ Invité

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Dim 26 Avr - 0:42


Oui, bien sûr, elle le sait. Elle se dit qu’à ce compte, il aurait du rester patrouilleur. Mais elle ne peut pas faire tous les matins toutes les petites échoppes à café. Son coeur ne tiendra pas la caféine. Sa vessie non plus. Mais bon, elle saisit le principe, être disponible et visible pour les travailleurs du coin. Un seul endroit ne sera jamais assez pour elle.

- Je suis de nuit, en général...

Parce que c’était vrai. Elle n’est plus une recrue depuis peu de temps et bon, elle n’est pas la première à choisir ses horaires. Elle est même plutôt du genre à prendre ce qui reste. Et tout ce qu’il y a. Elle prend tout ce qu’il y a, pour s’occuper l’esprit. Pour ne pas être seule. Retenir sa dernière coéquipière ? Et pourquoi ? Et pourquoi elle aurait demandé à ce qu’elle lui soit affectée ? Elle a été réaffectée, pourquoi elle l’aurait empêchée ? Ariadne n’est plus une recrue depuis peu de temps, elle n’a pas beaucoup d’expérience à partager. Et puis elle n’a pas grand chose à raconter. Elle n’a jamais été très bavarde sur sa vie personnelle avec les collègues. Tout comme elle n’est pas très bavardes sur sa vie professionnelle dans sa vie personnelle. Elle tient à garder ces deux aspects de sa vie bien séparés.

- Elle a eu une opportunité, ça n’a rien à voir avec le fait de s’apprécier ou non, réplique-t-elle.

Elle le suit, parce que bon, c’est son supérieur et elle est là pour lui faire visiter la ville. Mais quand même, c’est pas ce à quoi elle s’attendait. Elle lui jette un regard de biais. Oui, c’est ce qu’elle a fait, en gros. C’est un reproche ? Elle n’en fait pas assez ? Bien sûr qu’elle n’en fait pas assez, mais elle en fait plus que pas mal de monde. Elle ne sait pas si elle doit s’offusquer ou non. Mais il semble s’amuser à la provoquer depuis le début. Il la teste ? Mais il la teste sur quoi au juste et pourquoi ?

- Oui, c’est ce que j’ai fait, entre autre. Je donne aussi beaucoup de paperasse pour de l’aide. Je fais des arrestations quand je peux, mais si y a rien de solide pour des accusations, ou si la victime ne porte pas plainte… je fais ce que je peux. Je porte un uniforme, je ne peux pas défoncer la gueule du mari violent, parce que dans la plupart des cas, sa femme viendra le faire libérer et ne portera pas plainte. Elle hoche la tête. Ce n’est pas ce que je voulais dire quand j’ai dit que c’est moins terrible que ce qu'on raconte. Ce que je voulais dire, c’est que ce n’est pas pire qu’ailleurs, compte tenu de la pauvreté du milieu.

Ariadne suit le lieutenant sous la chaîne et s’aventure à pas prudent dans ses traces. Qu’est-ce qu’il fait ici ? Ils ne devraient pas être là, c’est un terrain privé. Et elle est un peu mal à l’aise de se retrouver là.

- Quelles deux enquêtes ?

Eh oui, évidemment, c’est intéressant et intriguant. Il se cherche un binôme ? Elle ne le connaît pas, alors du coup, elle aurait bien du mal à savoir avec quels autres lieutenants ça pourrait coller. Et lorsqu’elle saisit qu'il semble vouloir entrer dans le bâtiment, elle s’arrête.

- Je peux pas entrer là-dedans.


Ft. @FRANK B. WILCOX

@ Invité

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Sam 9 Mai - 5:10
- T’as vu? Fit subitement Wilcox en écartant largement les bras. Il fit même crânement un tour sur lui-même en lissant sa veste avantageusement. Je ne porte pas d’uniforme, n’hésite pas si tu as besoin de défoncer la gueule de quelqu’un, je suis disponible.

Le venir qui placardait la plupart des issues était intact. Un bon squat n’est jamais trop facile d’accès; il deviendrait trop fréquenté. Et voilà que Wilcox trouva ce qu’il cherchait : quelqu’un avait retiré les vis de cette fenêtre et les avait judicieusement remplacées par un clou servant de pivot. Il se ménagea de l’espace et se hissa souplement sur le rebord pour l’enjamber.

Alors l’agent Pickford déclara catégoriquement qu’elle ne pouvait entrer là…

Wilcox se retourna :

- Ah? T’as pas entendu?
Il porta la main en corole autour de son oreille. OUI! Mais oui, j’ai entendu qqn appeler à l’aide!!! Viens! Protéger et servir! Ne te sépare pas de ton coéquipier…

Le bâtiment avait un rez de chaussé du genre demi sous-sol, et deux étages supplémentaires… Même si le flic n’était jamais venu et qu’il ne connaissait pas les lieux, il avait des instructions… Premier, au fond, côté est… Il laissa le temps à Ariadne de grimper et lui fit signe de le suivre.

Le chef avait désigné l’agent Pickford pour lui servir de chauffeur… Et puis il avait dit qu’il voulait faire une balade dans le quartier, non? Normal…

L’homme qui se trouvait là était nettement plus jeune que Wilcox. Un blanc, les cheveux pâles et la barbe courte et blonde. Il avait la figure partiellement dissimulée par une casquette des Red Sox de Boston, profondément enfoncée sur sa tête. Il était de taille moyenne, sa stature gommée par sa veste de cuir. Lorsqu’ils entrèrent, il était appuyé contre une fenêtre intacte et tirait la langue pour sceller une roulée… Et à l’odeur, il n’y avait pas que du tabac là-dedans.

- Vincent!
L’appostropha Wilcox avec bonne humeur…
- Flic!

D’un même mouvement, tous deux s’avancèrent à la rencontre l’un de l’autre et échangèrent cette sorte d’étreinte virile assortie de grandes tapes dans le dos que les hommes se donnent quand l’air est saturé d’émotion.

- Eh bien! V. j’avoue que je n’y croyais pas à celle-là!

- Qu’est-ce que tu fais aussi au sud de la frontière?
- Affaire familiale…

D’un bref coup de menton, l’homme pâle désigna l’agent Pickford…

- Et elle? Elle est en règle?
S’informa-t-il, alors que son regard revenait sans arrêt à elle, nerveusement.
- Oh oui, c’est ma collaboratrice! Elle sait ou on peut se trouver de bons sandwichs…
- Boulangerie Française? C’est à 3 pâtés de maison…

- Voilà!
- Un bon atout alors…

Et voilà les deux hommes qui se lancent avec familiarité dans l’exposé de leur bonne fortune, synchronisant leur existence comme s’ils avaient déjà été particulièrement proches et que la séparation leur avait coûté. Le dénommé Vincent sorti un briquet à l'ancienne et s'alluma, recrachant la fumée... Il avait la voix rauque des fumeurs invétérés.

- Alors, le post?

- Va pour le post…
- T’es au courant que Lee opère dans le coin?
- Ah bon?
- Ouais… Ça va poser problème?
- Ça dépend de Lee…
- Écoute, je ne veux pas de problème avec Lee…
- Tu n’en auras pas! Alors? T’as quoi comme quincaillerie?
- J’ai rien apporté, flic… Je ne croyais pas vraiment que c’était toi… ça aurait pu être une coincidence… justifia-t-il avec regret. Mais à bout portant, ça ne laisse pas tellement de chance… Vous portez quoi à la fonction publique?
- J’en porte pas…
- Flic…
- Agent Pickford? Vous portez votre veste par balle réglementaire? Mon ami, V., aimerait voir de quel modèle il s’agit?

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Jeu 11 Juin - 3:36


Elle marque un temps d’arrêt. Il se propose pour se faire péter la gueule ou pour péter des gueules puisqu'il ne porte pas d’uniforme ? Elle hésite. Un comme l’autre, ça se tient, mais elle déduit qu’il prétend plutôt pouvoir péter des gueules si elle a besoin. Ce serait plus logique… et plausible. Mais accessoirement, l’uniforme est le plus visible, mais c’est pas une raison pour péter la gueule de qui que ce soit. Enfin, sauf pour se défendre. Elle n’est pas du genre à se laisser faire, au contraire. Elle est toutefois patiente et endurante. Si elle attaque, c’est que quelqu’un est définitivement allé trop loin. Elle essaie toujours de parler avant de cogner. Mais bon, elle ne fait pas non plus de miracle.

- Mais t’as une plaque. Ça revient presque au même. Mais l’uniforme est plus voyant.

Elle le suit, autour du bâtiment, parce qu’elle est supposée lui faire visiter le quartier, mais de toute évidence, c’est lui qui lui fait visiter le squat. Bon, tant qu’ils sont à l’extérieur, c’est ok, une ronde, ça peut toujours passer. Elle n’aime pas trop ça. Il y a bien assez de problèmes comme ça dans le Bronx sans qu’elle soit obligée de courir après. S’il est visible, elle ira fouiner, comme tout bon flic. S’il n’y a rien, elle n’ira pas chercher les embrouilles. Elle n’a jamais été du genre à chercher les embrouilles, mais quand elle en voit, elle ne recule pas. Et là, c’est un squat tout tranquille, presque invisible, ils savent qu’il est là, mais il ne se passe pas grand chose de très mal. Bon, ok, c’est pas très légal, mais tant que c’est pas mauvais, elle ne s’en mêle pas. Elle aurait préféré que Frank ne trouve pas cette planche… et encore moins qu’il enjambe la fenêtre pour entrer. Elle le prévient qu’elle ne peut pas entrer là-dedans, mais il lui fait le coup du flic qui a entendu crier à l’aide. Elle hésite, parce qu’elle n’a franchement pas envie d’entrer là-dedans, parce qu’elle n’aura pas le choix d’expulser ceux qu’ils trouveront. Elle ne peut pas faire semblant, elle est en uniforme. Mais elle capitule à contre coeur, lorsqu’il prétend qu’elle ne doit pas laisser son coéquipier seul. Elle le sait. Elle soupire, mais elle le suit tout de même.

- Je suis en uniforme… si je vois des gens, je vais devoir les faire sortir… et remplir un rapport ajoute-t-elle avec contrariété.

Mais elle suit Frank, dès que ses yeux se sont habitués à la semi obscurité des lieux. Prudente, elle reste derrière lui et observe les lieux attentivement, question de pouvoir sortir rapidement sans hésiter au cas où. Oui, elle pense à ce genre de trucs. Et ils finissent par arriver face à face avec un type. Lui aussi, elle le détaille attentivement, au cas où. Oui, elle pense à ce genre de trucs. Ils se connaissent, de toute évidence… et très bien. Si elle est en règle ? Comparé à quoi ? Parce que là, concrètement, ils sont pas en règle, ni l’un ni l’autre. À son grand dam, d’ailleurs. Elle préfèrerait de loin être en règle hors d’ici.  Son gilet pare-balles ? Elle a un hochement de tête qui indique clairement qu’elle ne bougera pas de l’endroit où elle est et qu’il est préférable qu’aucun des deux ne pousse l’audace à approcher.

- Il fait partie de l’uniforme en patrouille. Il n’est pas obligé de « voir » le modèle.

Elle ne semble pas vouloir montrer quoique ce soit à un type qui n’est pas flic, mais elle n’a vraiment pas envie d’entendre Frank dire qu,il est son supérieur et tout ça. Et avec la fluidité du fabricant, elle récite par coeur le modèle et les composantes de base, ce qu’on peut apprendre en fouillant un peu. Elle se dit que c’est sans doute une des deux enquêtes sur lesquelles il est. Mieux vaut obtempérer.


Ft. @FRANK B. WILCOX

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Mer 24 Juin - 5:40
Lorsque l’agent Pickford prit la parole, V. releva la tête pour regarder son interlocutrice, un peu comme s’il s’était timidement caché derrière la visière de sa casquette jusqu’alors. Il l’écouta énumérer les détails techniques du modèle de gilet qu’elle porte en hochant la tête avec approbation. Parce que c’est important de connaitre son équipement.

- Ouais, approuva-t-il en soulevant sa casquette. Un modèle Point Blank Alpha Elite : alors c’est du balistique… conclu Vincent avec un reniflement méprisant. Ce ne sera pas suffisant. Il y a du nickel de mélangé au plomb de ces balles. La seule chose qui les arrêtera, c’est une veste tactique Paraclete.
- Ça pèse une tonne avec les plaques! S’insurgea Wilcox.

L’autre écarta les bras avec fatalisme, le briquet à la main.

- T’en porte même pas de toute manière!
- C’est à cause de l’arthrose, ça me coince le sciatique. Je ne suis plus tout jeune, moi…
- C’est vrai, t’es bon pour la retraite… fit V. en lui plantant son poing dans l’épaule avec un petit sourire asymétrique. Alors tu m’explique ce que tu fais dans la rue?
- Je forme la relève! Répondit Frank en désignant celle qui se tenait en retrait.
- Ouais… fit V comme si c’était une réponse qui méritait réflexion.

Il tira une autre roulée de ses poches et la glissa entre ses lèvres. Il fixait ses chaussures pensivement, jouant avec son briquet. Il s’alluma, recrachant un nuage de fumée odorante tandis qu’il plantait à nouveau ses yeux dans ceux de Wilcox. Certaines choses se passent de commentaires. Il jeta un regard en billet à la jeune femme, encore hésitant. Puis il se décida et s’avança en lui tendant la main.

- Je m’appelle Vincent… Police de Boston. Tu peux m’appeler V., et si jamais il arrive quelque chose au Flic, c’est moi qui prend Canard.
- Tu ne le connais pas, tu ne l’as jamais vu et il n’est pas des nôtres… Entendu? Demanda Wilcox avec quelque chose de doux et de solennel.
- Ouais… Elle est intelligente, elle a compris, Flic… N’est-ce pas? Demanda-t-il malgré tout en la regardant par en dessous…

Le flic donnait l’impression d’être le genre d’homme qui ne ferait pas de mal à une mouche. Le genre ‘chic type’, pas du tout le genre diplômé ès crime violent.

- Ouais… poursuivit-il en s’adressant cette fois à Wilcox tout en se dirigeant vers la sortie. Je vais te faire parvenir un échantillon dans la semaine…
- Le fournisseur semble encore unique pour le moment alors le marché n’est pas encore développé. Il est temps d’interrompre le trafic…
- Ça c’est ton job!
- C’est mon job!

Frank alla à la fenêtre ou s’était tenu V. et regarda dehors…

- Il t’aime bien! Fit-il avec une sorte de fierté, affichant un grand sourire. Un peu comme si l’approbation de V. était importante. Je crois même que tu l’as impressionné.

Il semblait se féliciter de cette rencontre...

- Alors? T'accepte de travailler avec moi? V. l'a dit, je suis vieux, j'ai besoin d'aide d'une femme intelligente...

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Dim 28 Juin - 16:55


Ariadne ne sait trop quoi penser. Elle n’a jamais rencontré Frank avant aujourd’hui et voilà qu’elle déballait la fiche technique des vestes pare-balles de la police à un parfait inconnu. Tous les deux sont de parfaits inconnus pour elle, à vrai dire. Alors elle reste là, à les observer, sans savoir exactement ce qu’elle doit faire. Elle est entrée dans ce bâtiment parce qu’il a raison, elle ne pouvait pas laisser son coéquipier y aller seul. Mais elle ne savait pas du tout à quoi s’attendre, parce qu'elle ne le connaît pas. Elle n’est pas certaine d’apprécier les manières de Frank à lui imposer des choses… ce qu’elle a remarqué après à peine deux heures qu’elle le connaît. En tout cas, le gars, il a l’air de savoir de quoi il parle. Un flic en infiltration ? Est-ce que c’est raisonnable qu’elle sache tout ça ? C’est quoi Canard ? Comment Frank sait qu’elle peut lui faire confiance ? Former la relève ? Mais ils se connaissent que depuis à peu près deux heures ? Oui, oui, elle a saisi, non, elle n’en parlera pas, sauf si c’est nécessaire. Elle ne sait pas du tout pourquoi elle accepte de jouer le jeu. Parce qu’un flic de Boston en infiltration à New-York, c’est probablement important que ça reste secret. N’est-ce pas qu’elle a bien compris ? Elle n’a pas serré la main tendue. Elle se contente de le fixer quelques secondes, avant de détourner le regard vers Frank. Oui, elle a bien compris.

- Si on croise quelqu'un, je suis en uniforme, Lieutenant Wilcox, faudra que je l’expulse ou que je l’arrête.

Elle n’aime pas trop ces cachotteries, mais pour le moment, même si elle n’apprécie pas tellement les manières de Frank de la mettre devant les faits accomplis, elle lui accorde le bénéfice du doute concernant la légitimité… nan, en fait, tout ça n’a pas du tout l’air légitime… peut-être pas totalement illégale, mais pas très légitime… elle n’aime pas tant que ça, mais elle a quand même compris qu’il s’agit de quelque chose qui peut abîmer les vestes pare-balles actuelles. Des balles, en toute logique. Effectivement, ça ne doit pas circuler librement ici. Parce que bon, faut pas se le cacher, les gens deviennent stupides et dangereux avec trop de pouvoirs. Alors avec des balles qui peuvent traverser les vestes standard… c’est une très mauvaise nouvelle.

- Je ne sais pas de qui tu parles, mais il a dit que t’étais bon pour la retraite, pas que tu as besoin d’aide.

Elle ne sait pas trop quoi penser à vrai dire. Évidemment, un trafic d’armes qui peut transpercer les vestes c’est pas la joie et il faut l’arrêter, mais elle est seulement officier de police. Elle ne comprend pas vraiment où il veut en venir. Il s’attend à quoi ?

- Il y a surement des plus hauts gradés et avec plus d’expérience qui seraient nettement plus utile… dit-elle, mais peut-être plus comme réflexion à voix haute.

Mais en même temps, il sait nécessairement tout ça puisqu’il lui a dit d’emblée qu'il l’avait choisi. Et qu’il avait fait des recherches sur elle. Mais s'il y a des balles qui peuvent traverser les gilets pare-balles, ça devient dangereux pour tout le monde.

- Je suppose que tu sais ce que tu fais… ouais, d’accord. Elle ne peut pas non plus nier que c’est une super opportunité. Mais j’aimerais bien qu’on me prévienne pour que je sache un minimum à quoi m’attendre. Comme là, c’était totalement illégal, j’aime pas ça ! Si je dois transgresser des règles, ce que je ne souhaite pas, j’aimerais savoir pourquoi.

Elle est contrariée quand même un peu. Elle se détourne et refait le chemin inverse vers la sortie, prenant soin de ne regarder que devant elle, pour éviter de voir qui que ce soit s'il y a quelqu’un. Quelqu'un d’autre que Frank.


Ft. @FRANK B. WILCOX

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