strange things did happen here
@Paul Hoffman & @Darcy Blackburn

La colocation du bonheur, ses joies et ses peines, tu ne les échangerais pour rien au monde. Tu avais trouvé ton endroit, tu as des habitudes, ton espace secret tout en habitant à plusieurs. Dans cette colocation, tu as eu l’occasion de voir des choses. Certaines choses qui te surprennent et te paraissent étrange. Tu dois te l’avouer tu ne comprends pas la scène qui vient de se dérouler sous tes yeux. Peut être que cela n’était rien, quelque chose d’un peu innocent, mais tu n’avais pas l’esprit tranquille. Tu venais littéralement de voir Isobel sortir de la chambre de Paul. Tu tentes un truc en te secouant la tête mais non, l’idée ne part de ton esprit. Elle y est même bien ancrée. Tu retournes sur ton lit à moitié défait, tu n’avais pas vraiment de compagnie en ce moment, et tu prends ton miroir. Les cheveux bien attachés en deux chignons distincts sur le haut de la tête, tu te concentres pour appliquer ton masque sur le visage. Sa couleur verte ne donnait pas vraiment envie, mais il était efficace. Avec tes études, tu n’avais pas tellement le temps de prendre soin de ta personne, donc dès qu’un moment se présente, tu le saisis. Tu entends la porte de la chambre de Paul se fermer, ton attention est désormais captée. Tu te lèves d’un coup net et tu sors discrètement de ta chambre. Ton pas se fait léger, t’as un peu l’impression d’être dans un film d’action. D’ailleurs, tu ne sais même pas pourquoi tu agis de la sorte, parce que tu aurais pû y aller franchement. Sans avoir frappé au préalable, tu pousses la porte et tu dis d’un air curieux « Vous étiez en train de faire quoi exactement? »

(c) Vesna.

strange things did happen here
@Paul Hoffman & @Darcy Blackburn

Faut dire qu’avec la dégaine que tu avais, il était difficile de te prendre au sérieux. Même en te regardant dans le miroir, tu avais eu envie de rire. Ce masque était bien, mais le fait qu’il se transforme en tout pleins de bulles n’arrangeait pas du tout la situation. « et puis avec la tronche que j’ai, ça m’aide pas à avoir un air sérieux » dis-tu en lâchant un soupire. Ce n’est pas pour autant que tu te permets de lâcher cette affaire mystérieuse. Même que tu te permets d’aller t’asseoir sur le bord de son lit pour lui signifier, que tant que tu n’auras pas eu de réponse satisfaisante, tu ne partirais pas. Tu affiches un grand sourire. « Disons juste que, cette scène, pour quelqu’un qui n’est pas de la coloc’, pourrait paraitre assez curieuse. Même si je vous connais bien tous les deux, je me dis que parfois la vie peut nous faire part de surprise en tout genre. On ne sait jamais ce qu’il va se passer et changer d’avis en cours de chemin ». Clairement, les réflexions philosophiques n’étaient pas ton truc. A chaque parole, tu te perdais le fil de ta pensée. Utilisant un langage imagé, tu essayais tant bien que mal à aborder le sujet, t’avais juste pas le courage de demander directement.

« Moi, espionner les gens? Jamais de la vie! ». En vrai, t’étais devenu toute rouge parce qu’il avait eu raison, mais la couleur de ton masque avait réussi à cacher ce détail. Tu étais sauvée. Par moment, même en lutant contre ta nature, tu étais une vraie curieuse, toujours à l’affut du dernier potin. « Enfin, je voulais juste sortir de ma chambre et puis j’ai vu Izzy sortir de ta chambre. Et comme, on ne voit pas ça tout les jours, j’ai pas pu détourner le regard. »

(c) Vesna.