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too good to you

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Sam 4 Avr - 17:40


too good to you
@Alejandro Estrella



Ça fait des semaines et des semaines qu’elle hésite. Qu’elle rumine la nuit, qu’elle n’arrive pas bien à s’endormir. Elle a retourné le problème dans tous les sens, a mâchouillé sans aucune pitié le bouchon du stylo bic qu’elle utilise au poste. Ça la ronge. Elle le revoit, prostré dans sa cellule. Elle le revoit, riant aux éclats sous le soleil chaud de leur pays. Elle se force à oublier ces images, à chasser ça de son esprit. Mais elles reviennent sans cesse, et elle serre trop fort le volant de la voiture en patrouille, elle soupire quand elle s’arrête au feu rouge.

Elle a déjà fait l’aller-retour deux fois jusqu’au commissariat du Bronx, là où elle sait qu’ils ont encore le dossier. Elle y est allé deux fois et puis s’est ravisée en arrivant devant les portes, a juré en espagnol avant de passer son chemin.

Et maintenant, la revoilà, devant le poste. Elle relit une quinzaine de fois la devise du NYPD sur la devanture avant de jurer en espagnol, encore, mais cette fois-ci elle saute le pas. Elle pousse la porte.
Il y a du mouvement, comme toujours – la police ne s’arrête jamais à New-York. Elle salue quelques collègues qu’elle reconnaît, dit qu’elle est juste venue consulter un dossier, si ça ne les dérange pas. Lequel ? « Alejandro Flores, » qu’elle demande. Ça lui prend un moment, une fois installée face à un ordinateur, et elle en parle avec la fille qui gère les dossiers papiers. Il y a deux Alejandro Flores dans la base, mais aucun d’eux ne ressemble à celui qu’elle recherche. « J’t’assure, il a été arrêté pendant cette manif, il y a plusieurs mois… mais si, j’suis sûre que c’était lui... » Elles cherchent, ressortent tous les papiers liés aux interpellations de la manifestation. Il n’y a qu’un seul Alejandro qui en ressort. Alejandro Estrella.

Teresa hausse un sourcil dubitatif et sent son estomac se serrer.





Écouteurs enfoncés dans les oreilles, Teresa marche le long d’un trottoir, les poings fourrés dans les poches de son sweat, capuche relevée sur ses cheveux lâchés. Elle essaye de laisser la musique l’emporter sur le flot de ses pensées, dans une vaine tentative de faire retomber sa nervosité. La journée a été longue et intense, pas le temps de s’ennuyer. D’habitude c’est tout ce qu’elle aime, mais ces derniers temps elle n’a pas l’esprit vraiment à ce qu’elle fait. Surtout depuis la veille, depuis qu’elle a ouvert ce maigre dossier constitué d’à peine quelques mots, et de deux adresses. El Halito. C’est là que ses pas la mènent. Elle a déjà vaguement entendu parler de cette association, mais n’avait aucune idée de qui en était le fondateur.
Les sourcils froncés, elle se concentre en approchant de l’entrée. Elle souffle un grand coup, se recentre comme elle le fait parfois au travail. Ce n’est rien de personnel. Ça ne me touche pas. La poignée tourne, la porte s’ouvre et elle entre. Il est assez tard, mais il y a quand même quelques jeunes qui sont là. Teresa observe les lieux, déambule un peu, sur le qui-vive – déformation professionnelle. Elle finit par poser les yeux sur Alejandro, un peu plus loin, en train de discuter avec un jeune homme. Teresa s’approche, le laisse finir sa conversation. Dans le fond de ses poches, ses poings se serrent, elle sent ses ongles agresser la paume de ses mains.

Plus le temps d'y penser, maintenant, il faut sauter. « Excusez-moi m’sieur, vous êtres bien le directeur ? »

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Sam 11 Avr - 17:36


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feat @Teresa Soler


Ça le rend heureux, de savoir qu’Eliot souhaite reprendre des études malgré un parcours scolaire chaotique. Que l’adolescent se sent prêt à retourner dans un établissement après des mois à éviter le sujet. El Halito n’est pas le seul responsable de cette progression. Le jeune homme a pu avoir accès à un soutien psychologique gratuit grâce aux partenaires de l’association et ça lui a permis de poser des mots sur tout ce qui le tracassait. Jan est fier, ça se sent dans son ton mais aussi, dans ses gestes. La main sur l’épaule du garçon est tendre, c'est rapide mais assez significatif pour ne pas laisser de doutes sur sa fierté. Le sentiment d'avoir bien agi en acceptant le môme à leurs côtés malgré des rumeurs sur son caractère de mierda et son comportement violent dans certaines situations. Il fallait juste savoir l'écouter, Eliot et pas lui tourner la tête quand il ne demandait qu'une petite aide.

Du coin de l’oeil, il voit une silhouette approchée, ne reconnait pas la démarche. Il n’a pas de rendez-vous avant 19H, peut-être une simple visite ou quelqu’un de curieux passant dans le quartier ? Ça ne serait pas étonnant, avec ses murs colorés et ses décorations en papiers mâchés, El Halito reste en mémoire, même dans le Bronx.

- On en reparle plus tard si tu veux mais... Bravo, c'est tout ce que j'ai à te dire Eliot.

Bravo et merci, mais ça, il le garde pour lui. Le jeune homme disparait, Jan se retourne et manque de reculer d’un pas sous le malaise. C’est toujours comme ça, avec des personnes en qui il reconnait des traits de son pays ou du moins, d’une Amérique lointaine et toujours aussi douloureuse dans son esprit. Il avance, progresse mais parfois, sa colère prend le dessus et c’est souvent envers des inconnus. Au moins, il sait qu’avec eux, il ne leur fera pas autant de mal qu’à ceux qu’il connait.
Pourtant, Jan réussit à ne pas monter sa gêne et le sourire arrive très vite face à sa question.

- Si, c’est moi. Alejandro Estrella mais vous pouvez m’appelez Jan. Vous êtes venue pour… visiter ?

À moins qu’elle connaisse quelqu’un par ici ? Pourtant, son visage ne lui dit rien. Sauf les yeux chocolat qui lui rappellent tant ceux qu’il a un jour aimé.

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Jeu 16 Avr - 11:43


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@Alejandro Estrella




Il y a le temps qui s’arrête un instant, quand il se retourne et que leurs yeux se croisent pour la première fois depuis des années. Il y a cette seconde qui s’étiole, pendant laquelle elle croit voir un éclair passer dans ces prunelles qu’elle voyait toujours rire à l’époque, et qui s’étaient éteintes en même temps que Marco. Et puis le moment passe, fugitif, et un sourire se dessine sur les lèvres du mexicain, le même sourire qu’elle vient de le voir adresser au jeune homme qui vient de s’éclipser. Le sourire de l’aidant, disponible, présent. Elle cligne des yeux, soupire par le nez doucement. Il ne l’a pas reconnue.

Quand il parle, c’est comme si les années n’avaient pas existé, et cette voix lui fout une gifle en pleine gueule. Teresa détourne le regard, fait mine d’être distraite par les décorations dans la pièce, en profite en fait pour reprendre contenance et lui répondre comme si de rien n’était. Elle sait assez bien masquer ses émotions, sinon elle ne ferait pas ce job. Mais face à Jan, elle ne sait pas combien de temps elle pourra tenir. « Nan, j’connais personne. » Elle repose les yeux sur lui, s’efforçant de ressembler à la petite latina de quartier qui ne sait pas trop quoi faire de sa vie mais qui n’a pas non plus l’air de trop s’en soucier. « On m’a dit que c’était bien ici, j’me suis dit que j’viendrai voir. » Vague, très vague tout ça, mais elle n’a pas vraiment préparé de discours, n’ayant pas pensé qu’il ne la reconnaîtrait pas. « Estrella, c’est joli comme nom. » C’est vrai que c’est joli, c’est bien choisi. Même si pour elle c’est une manière d’oublier, d’oublier encore un peu Marco. Elle hausse les sourcils, feint un sourire à ces mots, sourire qu’elle finit par rendre plus naturel en le regardant. Elle lui en veut, elle lui en veut tellement. Mais elle l’a aussi beaucoup aimé.

Elle détourne de nouveau le regard, perturbée par ce mélange d’émotions, et se sentant soudainement un peu agacée. Il ne l’a pas reconnue… Il a changé de nom. Il a survécu. Il n’est pas allé à l’enterrement. La fliquette le regarde de nouveau, et lâche sans trop réfléchir, d’un ton très badin : « J’m’appelle Teresa. » Teresa, c’est un prénom courant. Super courant, pour les latinas. Elle sourit de nouveau, scrutant le visage de Alejandro en attendant sa réaction.

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Dim 26 Avr - 12:17


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feat @Teresa Soler


Il y a dans le comportement de l’inconnue quelque chose de dérangeant. Sa façon de regarder à droite à gauche, d’être papillon dans ses mots et ses réactions. Venir ici pour « voir », c’est peu commun bien que Jan comprenne que le lieu attise la curiosité dans un quartier comme le bronx. Des murs aussi colorés, des cris de joies, des rires, parfois un tintamarre quand les ado se mettent à jouer des instruments qu’ils ne connaissent pas, ça change de la radio criant de la musique électronique.
Jan hésite, ne sait pas trop quoi répondre à sa remarque sur son nom. Oui, elle le met un peu mal à l'aise et le sentiment explose quand la jeune femme se présente. Teresa. Le prénom est porteur de sens pour le mexicain, rend sa déglutition difficile. Il ne sait pas quoi en penser, si le destin se fout de lui ou si...

- Enchanté Teresa, vous… Qui vous a parlé d’El Halito ? Si vous n’y connaissez personne ?

Les sourcils légèrement froncés, les bras sont croisés. Son attitude a changé, est plus fermée que quelques secondes auparavant. Teresa. Ce n’est pas la même qu’il a connu mais malgré tout, il ne peut s’empêcher d’avoir un sentiment de doulur en regardant le visage de l’inconnue. La Teresa dont il se souvient, elle doit être plus jeune, la femme devant lui doit avoir la trentaine passée. Du moins, son regard et sa prestance laisse présager un age plus avancé que l’adolescente qu’il a aimé comme un frère aime une petite soeur. Teresa… Rien que d’y repenser fait tambouriner son coeur un peu trop vite.

- On n’est pas ouvert au public par contre, sauf pour ceux qui souhaitent communiquer autour de l’asso et la faire connaitre. C’est ce que vous voulez ?

Le ton est froid, il essaye de se reprendre mais n’y arrive pas. Teresa. Il n’avait pas pensé à elle depuis des années, n’a jamais osé reprendre contact. À quoi ça servirait de toute façon ? Elle a surement dû l’oublier, le rayer de son existence en sachant ce qu’il a fait à son frère aimé et la façon dont il l'a abandonné.

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Jeu 21 Mai - 11:28


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@Alejandro Estrella




Elle n’avait pas de plan en entrant ici, et si elle avait peut-être réfléchi à quelques phrases, quelques mots qu’elle aurait voulu lui lâcher à la figure, tout s’est envolé dès qu’elle a franchi la porte et que ses yeux se sont de nouveau posés sur lui. Dès qu’elle lui donne son prénom, pourtant, elle sent comme un vent glacial s’insinuer dans la pièce aux murs chauds et le malaise s’installer, plus profondément encore. Elle aurait pu dire que son manège a fonctionné, le problème c’est qu’elle n’a pas fait de manège, n’a rien préparé. Elle se contente de plisser les yeux en le voyant réagir, le voir croiser les bras et perdre manifestement cette attitude chaleureuse qu’il réserve sûrement à ses petits protégés. Les inconnus ne sont pas les bienvenus ici, manifestement. Tiens, serait-il méfiant, Alejandro ? Il aurait des raisons de l’être. Le Bronx n’est peut-être pas Tepito, mais à New-York c’est certainement ce qui s’en rapproche le plus. Nul doute qu’il est choisi de s’installer ici, de donner de son temps et de son énergie aux jeunes d’ici. Il reproduit ce qu’il a fait, avant, sauf qu’il sait ce qu’il peut lui en coûter, s’il ne se méfie pas…

Les battements de son cœur accélère alors qu’elle rumine ces pensées, ressent une profonde rancœur qu’elle sait pourtant être totalement injustifiée à son encontre. C’est avec une certaine aigreur qu’elle répond à son ancien frère, qui dans cette-vie là, sous cette capuche là, ne semble pas prêt à lui tendre la main. « Vous faites quoi ici ? Vous essayez de sauver des gens, hein, c’est ça ? » Question acerbe, presque cynique. Elle est injuste, Teresa, parce qu’en vrai elle est reconnaissante et admirative de ce que fait Jan. Elle l’a toujours été. « J’vous inquiète ? Vous avez peur des inconnus ? » Elle secoue la tête, dépitée. « Vous avez peur de quoi ? »

La colère incompréhensible qui l’habite se mêle à son sentiment propre d’injustice, elle s’en veut, elle s’en veut tellement de lui en vouloir comme ça. Il n’a rien fait. Rien de mal. Mais le voir ici, c’est comme sentir Marco mourir une nouvelle fois, au fond de son cœur. Les larmes lui montent aux yeux et elle se détourne, fait quelques pas pour s’en aller, puis change d’avis. Elle ne sait pas ce qui la fait s’arrêter, mais elle retire sa capuche, réunit ses cheveux en cette queue de cheval qu’elle fait si souvent, qu’elle faisait toujours, gamine, ado, parce que c’était plus facile pour courir, pour taper dans un ballon, pour jouer du violoncelle, pour grimper dans les arbres, pour jouer à chat avec Alejandro.

Elle se retourne, le regard désolé. « J’peux pas continuer. Jan, c’est moi. »

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Lun 8 Juin - 20:14


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feat @Teresa Soler

Y’a quelque chose qui le gêne chez cette jeune femme. Une façon de le regarder en biais à cause de sa capuche, une façon de lui parler aussi, de s’imaginer des choses sur ses activités à El Halito. Le mexicain ne répond même pas aux allusions de sauvetage, fronce des sourcils, se ferme encore plus alors que tout lui semble sombre autour de l’inconnue. Elle n’a pas l’air à son aise ici, avec lui surtout, comme si elle lui reprochait quelque chose alors qu’ils ne se connaissent pas. Le brun déteste être pris de haut, avec cette façon de juger ce qu’on ne connait pas. Il n’a pas peur des inconnus Jan, il a peur de ceux qui ne savent pas se gérer. Ceux qui explosent sans crier gare et l’oblige à compartimenter sa propre panique pour aider. Les prunelles vacillent à peine, regardent un peu sur le côté en sachant que quelques jeunes sont encore dans la cour à s'amuser. Il n'aime pas ça, cette visite impromptue, cette colère sourde qu'il comprend à travers les mots de l'inconnue. Cette impression d'étouffer.

Il veut qu'elle dégage.
Il veut qu'elle disparaisse.
Car au fond il sait, qu'il la connait.


La tête se tourne, les prunelles deviennent invisibles, insondables. Il sait ce qui va passer etil pourrait reculer pour éviter le naufrage. Sa propre respiration se coupe, son coeur manque un battement. Jan sait qui elle est avant qu’elle se retourne.. La capuche disparait, les cheveux sont ramenés en queue de cheval mais pas n’importe laquelle. Celle qui tire chaque mèche vers l’arrière pour mettre en valeur un si joli visage. Une si jolie jeune femme. Une si belle Teresa.  Une si grande Teresa.

Les yeux sont brillants, la colère a l’air différente, plus chaude, plus désolée. Jan ne cille pas, les lèvres entrouvertes, incapable de s'exprimer alors que devant lui, c'est 8ans de honte et de fuite qu'il se prend en pleine tronche. Il la dévisage quelques instants, reconnait ses prunelles sombres - les mêmes que Marco. Ella toujours le même air neutre qui pourtant cache autant de tempête que de soleil. Et son nez, si petit, mutin, qu'il s'amusait à voler quand elle était plus jeune et croyait encore qu'il était quelqu'un de bien.

Il veut qu’elle dégage.
Il veut qu’elle disparaisse.

Car au fond il sait, qu’il n’est pas prêt.


- Où est-ton violoncelle Teresita ?

Le murmure est à peine audible, il a à nouveau 32ans et la peur au creux du bide. Jan finit par tituber quelques secondes après, comme si enfin il prenait conscience de la personne en face de lui. De cette jeune fille qu’il a trahit en lui promettant qu’à jamais son frère serait protégé. Que sa famille vivrait à ses côtés. Qu’il ne lui ferait jamais de tort, encore moins de mal. De cette femme qu'il n'avait pu appeler.
Les doigts se relèvent pour écraser une goutte de sueur sur son front . Il a besoin de s'asseoir, de respirer. De se barrer.

- Je… Qu’est ce… qu’est ce que tu fais à New-York ?

Comme un fantôme qui vient le hanter, comme pour lui prouver qu’ils n’ont pas avancé.

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