« Oublie pas aujourd’hui le grand repas de famille » Gneugneugneu non j’avais pas oublié. Je regardais mon téléphone comme si il venait de me dire la pire des insultes et je répondais à mon père. Comment je pourrais oublier cet événement ? Je ne comprenais pas pourquoi mes pères adoraient aller à ce genre de fête sachant qu’à chaque fois on disait beaucoup de méchanceté sur eux, que même après moult et moult années les gens du côtés de mon père considéraient qu’il les avait trahis. Alors que pas du tout, je considère que c’était en restant avec ma mère qu’il aurait fini par trahir tout le monde. Et puis on va pas se mentir depuis que mon deuxième père était dans la famille, moi je ne pouvais pas être plus heureux. Surtout grâce à la présence de Jill. Jill c’était un rayon de soleil ambulant, parfois j’étais même obligé de mettre mes lunettes de soleil ou mettre un bras devant la tête pour ne pas finir aveugle. Et si elle ne venait pas aujourd’hui alors je ferais un scandale, où alors j’irai m’enfermer dans les toilettes en pleurant toutes les larmes de mon corps. Les deux étaient possibles. Mais je savais qu’elle viendrait, parce que j’avais plein de potins sur la famille à lui raconter et je savais que Jill aussi.
Au final j’étais quand même très ravi de cette journée parce que j’avais plein de choses à raconter à Jill et qui n’avait rien à voir avec les derniers potins de notre cousin et de ses aventures dans un club libertins. Ni notre oncle qui s’était retrouvé pris en photo avec une tenue de soubrette. Non ce que j’avais à lui raconter était bien plus important que tout ça. Ma vie était d’ailleurs encore en jeu à l’heure actuelle et je savais que je prenais un gros risque à venir mais je n’avais pas le choix, je ne pouvais pas m’arrêter de vivre. Malgré les prédictions de ma voyante, c’était mon devoir de venir. Ceci dit, je comptais bien raconter à Jill tout ce qu’il s’était passé durant cette séance et surtout lui raconter comment ça s’était terminé et ma rencontre avec mon ange gardien / amour de ma vie. Oui c’était un homme et j’aimais les femmes, mais le temps pouvait nous faire facilement changer d’avis non ? Huuuum, je n’étais pas bien sûr, mais ce n’était pas grave.

Après un temps infini dans la douche et après avoir trouvé une tenue adéquate, j’étais enfin prêt, mais c’était sans compter les garçons qui me faisaient déjà la gueule. « Les gars, vous savez que je le fais pour votre grand père et pour Jill, sinon évidemment que je serais resté avec vous. Mais promis demain on se fait une soirée juste vous et moi et on regardera ce que vous voulez. Je ferais même votre pizza préférée. » Je les regardais avec tous l’amour du monde et je savais qu’à leur façon de me tourner la coquille ils étaient d’accord, mais ils faisaient la tête pour le principe. Je pouvais au moins partir sans trop de culpabilité.
En arrivant sur place je ne m’attendais pas à être en retard (bien que cela arrivait beaucoup trop souvent) mais ni en avance non plus. J’étais arrivé avant Jill et avant même mes pères. Qu’est ce qu’il s’était passé dans l’espace temps ? Dans tous les cas maintenant je devais gérer mon impatience et surtout discuter avec des gens dont j’apprécier moyennement la discussion et notamment mon cousin libertin. « Alors Oscarito, on est tout seul, toujours pas de femme pour t’accompagner ? Tu sais qu’à force on va croire que t’es PD comme ton père » Uuuurg si son rire gras et son bras sur mes épaules je pouvais lui enfoncer dans le cul ça ne pourrait me faire plus plaisir « Bien que cela ne te regarde pas, j’ai une copine, mais je ne trouve pas intéressant de la ramener ici pour qu’elle te rencontre. » Je voyais qu’il essayait de comprendre l’insulte, mais finalement vu son air bienheureux il n’avait pas tout capté « Oooh c’est la femme invisible alors. Ou alors c’est Jill, mais après ton pd de père on est plus à une abomination près avec la consanguinité » A l’heure actuellement je prenais beaucoup sur moi pour ne pas m’énerver et taper mon cousin, mais en même temps quand je m’énervais je me mettais à pleurer et alors ça serait une occasion de lui à lui donner pour se moquer donc j’optais finalement pour le sourire le plus hypocrite de mon répertoire et j’enlevais son bras de mes épaules. « Vu que mon père est si PD, je vais lui dire d’arrêter de financer ton entreprise dans ce cas. Une parole mal placée et tu pourrais dire adieu à tout ce que tu as connu et ton train de vie. Cela serait dommage quand même » Est ce que je jubilais de le voir se décomposer en l’espace d’une seconde ? Oui c’en était presque jouissant et pour une fois je profitais de mon avantage pour ne pas le laisser ajouter quelque chose. « Dommage on peut pas continuer cette conversation, Jill vient d’arriver » J’aurai pu l’embrasser sur la joue pour le perturber un peu plus, mais même pour moi c’était trop et je préférais me jeter dans les bras de Jill. C’était si doux et chaleureux, elle était la femme parfaite. « Dieu merci tu es enfin là. J’ai plein de choses à te raconter et sache que j’ai fais ma salope avec David et je pense on va être tranquille avec lui pour le reste de la journée et de la soirée et sûrement même pour un petit moment » Je me dégageais de l’étreinte de Jill et comme à son habitude elle était magnifique. Si je ne l’aimais pas autant je pourrais lui en vouloir d’être aussi belle. « Tu sais que tu es rayonnante ? Oui tu dois sûrement le savoir, mais je te le dis quand même » Parce que pour l’égo cela faisait toujours du bien. « J’ai des potins pour tenir des heures, j’espère que toi aussi parce qu’on va en avoir besoin » On aurait aussi besoin d’alcool, de beaucoup d’alcool.

☆ ☆ ☆C'est dimanche et comme le premier dimanche de chaque mois, a lieu le repas en famille. La conclusion est toujours la même : c'est long et il est possible de prendre cinq kilos en un seul repas. Mais c'est un repas inévitable auquel Jill ne se voit pas refuser l'invitation, d'autant plus que c'est une occasion de voir ses parents ainsi que certains membres de la famille. S'il a des têtes dont la brune se passerait bien, comme la tante Marge, ça n'est pas le cas de celle d'Oscar. Selon Jill, tout le monde devrait avoir un Oscar dans sa vie. Cet être est d'une fascination sans fin, comme Flo d'ailleurs. Jill est d'ailleurs heureuse de le compter parmi les membres de sa famille. La jeune femme est bien contente que grâce à son oncle, Oscar fait désormais parti de sa vie. Si ce point pose souvent des soucis dans la famille, le mariage entre le père d'Oscar et l'oncle de Jill n'a jamais fait l'unanimité, ce n'est pas le cas de Jill. Au contraire, elle est satisfaite de voir son oncle s'épanouir. Elle a donc très espoir de voir Oscar à ce repas afin qu'ils puissent s’asseoir à côté et se raconter mutuellement leur vie respective. Elle est certaine qu'il a des millions de petits choses à lui dire, comme elle d'ailleurs. Le soucis, c'est qu'elle ignore totalement s'il sera de la partie. C'est sa faute, elle aurait du lui envoyer un message au préalable, ça aurait été plus simple. Sauf que Jill est une petite tête et qu'elle avait pour projet de le faire hier soir dans la soirée, mais un Daniel sauvage avait fait irruption dans son appartement. Et une chose en entraînant une autre, elle avait oublier ce message. De toute façon, Jill aura la réponse à sa question d'ici une poignée de secondes. En ce levant à une heure correcte, elle a eut le temps de se faire belle pour l'occasion. Durant un instant, elle a même songer à proposer à Daniel de venir avec elle, avant de penser que ça serait trop rapide. Il a déjà une petite place dans son armoire, c'est suffisant. Jill abandonne donc son petit-ami devant la porte de son immeuble avec un doux baiser avant de partir en direction de Staten Island, lieu de la fête. Elle passe le trajet au téléphone avec sa mère qui l'informe qu'ils auront du retard. En effet, la dernière saison de The Last Kingdom vient tout juste de sortir et sa mère à du mal à faire sortir son père de devant la télévision. Cette information fait glousser Jill qui ne manquera pas d'annoncer à l'hôte du repas, du retard du côté des Grayson. Une fois devant la demeure, Jill frappe et attend qu'on vienne lui ouvrir. Elle échange quelques mots avec sa tante chez qui le repas à lieu, avant de s’engouffrer dans la foule. Il y a déjà trop de monde à saluer. Pourtant, elle n'est même pas en retard. Que des affamés dans cette famille, des vrais estomacs sur pattes, des poules quoi. Jill vient à peine de poser son manteau sur le porte manteau, qu'elle sent deux bras qui l'enlace. Oh ! Un Oscar sauvage ! Elle n'était pas prête mais elle est rassurée de voir que c'est Oscar et ça se lit sur son visage. « Dieu merci tu es enfin là. J’ai plein de choses à te raconter et sache que j’ai fais ma salope avec David et je pense on va être tranquille avec lui pour le reste de la journée et de la soirée et sûrement même pour un petit moment. » Cette information fait sourire Jill. Elle adresse même un petit signe de la main à cousin David avant de quitter l'étreinte d'Oscar. « Merci ! Depuis le temps que j'avais hâte qu'il arrête de me tenir la jambe. Je ne sais pas ce que tu lui as dis, mais merci. » confesse-t-elle. Pour la peine, elle dépose même un petit bisous sur la joue d'Oscar en guise de remerciement puis de bonjour dans un sens aussi. « Tu sais que tu es rayonnante ? Oui tu dois sûrement le savoir, mais je te le dis quand même. » Jill sent ses pommettes se mettre à rougir, ça la flatte et cette sensation est agréable mine de rien. « J'essaye juste de me mettre à ton niveau. » dit-elle simplement. « Tu te serais mit au sport sans que je sois au courant ? » demande-t-elle en voyant les bras d'Oscar à travers sa chemise. « J’ai des potins pour tenir des heures, j’espère que toi aussi parce qu’on va en avoir besoin. » Jill a toujours des petits potins en stock du lycée au cas où. « Olala, j'ai trop hâte d'entendre ça. » avoue-t-elle, toute excitée par cette nouvelle. « Mais avant, je vais nous chercher à boire. » poursuit-elle en prenant la direction du bar. Jill cherche du regard ce qu'elle peut prendre. Après mûre réflexion, elle opte pour deux soupes de champagnes et quelques petits canapés qu'elle dispose dans une assiette avant de revenir vers Oscar. « J'ignore qui l'a fait et si elle est bonne, mais je t'ai pris un verre. » annonce-t-elle en tendant son verre à Oscar. Elle cherche des yeux un petit coin sympa où s'installer et quand elle voit que le canapé est libre, elle embarque Oscar avec elle. « En plus, on a la meilleure place. » lance-t-elle toute fière de sa trouvaille. « Avant toute chose, tu vas bien ? Maintenant que tu as dis oui, balance tes potins. » demande-t-elle, impatiente d'en savoir plus sur la vie d'Oscar. En attendant qu'il commence à parler, Jill goûte la soupe de champagne et grimace après sa première gorgée. « C'est la recette de l'oncle Phil ... » indique-t-elle. Autrement dit, ce n'est vraiment pas buvable ... Quel dommage. C'est la plante à sa droite qui va boire à sa place.

Les repas de famille ce n’était vraiment pas mon truc, je ne comprenais même pas pourquoi toute cette mascarade existait encore, mais comme j’étais un fils aimant et obéissant, je ne pouvais pas décevoir mon père et donc même si c’était en traînant des pieds je venais. La seule chose qui me faisait tenir aussi, c’était Jill. Elle était la phare qui illuminait mes nuits quand j’étais perdu dans cette marée de gens qui m’appréciait, mais qui passait leur temps à médire et critiquer ce que mon père avait fait. Mais Jill se faisait désirer, et j’étais encore tout tremblant de mon altercation avec David, même si pour une fois c’était moi qui avait gagné le combat et qu’il n’allait sûrement pas nous emmerder pendant un bon bout de temps. Sûrement jusqu’à la prochaine réunion de famille, mais c’était déjà ça.
Quand enfin je voyais Jill arrivait, je courrais limite jusqu’à elle, quitte à pousser des gens sur mon passage tout simplement pour la prendre dans mes bras. Voilà, maintenant j’étais un homme heureux, surtout que j’avais tellement de choses à lui raconter. A commencer par le fait que j’avais réussi à faire ma bitch avec David et qu’il allait nous laisser tranquille. Rien que cela, annonçait une bonne journée. « Merci ! Depuis le temps que j'avais hâte qu'il arrête de me tenir la jambe. Je ne sais pas ce que tu lui as dis, mais merci. » En soit j’avais juste fait du chantage, du coup est ce que cela faisait de moi un homme horrible ? Je commençais à avoir honte de moi. « Je lui ai dit que si il continuait à faire ses insinuations débiles, mon père pourrait arrêter le financement de son entreprise » Non finalement j’avais eu raison, je ne regrettais absolument pas, mais assez parlé de David. Je regardais Jill et a chaque fois j’étais impressionné par tant de beauté. « J'essaye juste de me mettre à ton niveau. » Alors là elle exagérais, jamais je ne serais aussi éclatant de beauté qu’elle. « Tu te serais mit au sport sans que je sois au courant ? » Je ne pouvais m’empêcher d’éclater de rire. Moi, Oscar me mettre au sport ? Non ce n’était pas possible du tout. « Si manger est un sport alors oui » Ou alors c’était déjà les effets de mon régime végan. Huum, voilà qui était à méditer.

Maintenant que Jill était là, j’étais tout fier de lui annoncer que j’avais plein de potin à lui raconter et elle n’allait sûrement pas être déçue. « Olala, j'ai trop hâte d'entendre ça. » Et moi donc, parce que j’étais sûr que Jill en avait un paquet sous le coude aussi. « Mais avant, je vais nous chercher à boire. » Ouiii, c’était un excellent plan. « Oui parce que je pense qu’on va en avoir besoin » Jill venait à peine de m’abandonner pour aller chercher les verres que je me faisais alpaguer par mamie Georgette qui voulait absolument m’embrasser. Je jouais le jeu, mais je n’aimais pas ça, surtout qu’elle m’embrassait toujours sur la bouche. Après son départ je m’essuyais discrètement, plus qu’heureux de prendre le verre que Jill me tendait. « J'ignore qui l'a fait et si elle est bonne, mais je t'ai pris un verre. » Avec de l’alcool on pouvait difficilement prendre des risques non ? Tant que c’était pas l’alcool de 50 ans de l’oncle Teddy, on pouvait boire sans risque. « Tant que c’est pas l’oncle Phil on est safe » Parce que mine de rien Phil était réputé dans la famille pour faire des mélanges très approximatif « En plus, on a la meilleure place. » Jill avait raison, de notre position on avait vu sur tout les membres de la famille tout en étant relativement tranquille. « Avoue tu as réservé cette place depuis des mois » Parce que d’habitude être dans le canapé c’était mission impossible. « Avant toute chose, tu vas bien ? Maintenant que tu as dis oui, balance tes potins. » J’allais bien c’était vite dit, la mort était au dessus de ma tête, j’avais une copine, mais j’étais tombé sous le charme d’un homme qui était aussi mon ange gardien. Cela faisait quand même beaucoup de choses à raconter. « J’espère que tu es vraiment prête pour tout ce que je vais te raconter. Ta vie ne sera plus la même après ça » Mais avant, je voulais savourer mon effet en prenant une gorgée dans mon verre. Gorgée que je recrachais tout aussi vite. « C'est la recette de l'oncle Phil ... » Oui et c’était complètement infect. « Pourtant c’est pas si compliqué de mélanger des alcools, comment il peut se louper ? » C’était quelque chose que je n’arrivais pas à comprendre. « Je te raconte mon premier potin et après je vais nous chercher un alcool digne de ce nom, je connais les cachettes de la maison » J’avais laissé traîner mes oreilles pour savoir où on pouvait trouver les réserves. « Mais sinon, j’ai entendu dire que l’oncle Barney avait été pris en photo dans une tenue de soubrette pour faire renaître la flamme avec sa femme » Et si Jill ne voulait pas me croire, j’avais réussi à me procurer la photo. « Tu imagines le scandale si ça se sait ? » A côté le mariage de mon père avec l’oncle de Jill passerait pour la chose la plus merveilleuse au monde.