Spoiler:

☆ ☆ ☆Ce soir, Erin a abandonner son appartement dans Brooklyn ou plus exactement celui de sa soeur pour passer sa nuit à Staten Island, dans la demeure familiale. Sa mère est partie quelques jours en dehors de l'état et plutôt que de laisser la maison vide ainsi que le chien seul, Erin s'est naturellement proposer. Cela permettra à sa sœur de retrouver un semblant d'intimité durant quelques jours et point positif pour Erin, être dans ce quartier signifie qu'elle n'est qu'à quelques pâtés de maisons de celle de Brane. Bien qu'elle ne passe pas la nuit avec lui parce qu'il travaille de bonne heure le lendemain, Erin a passer une grande partie de sa journée avec celui qui civilement parlant, est toujours son mari. Le programme est loin d'avoir été fabuleux, mais c'était amplement suffisant pour Erin qui ne demande qu'à passer des moments avec Brane afin de parvenir à retrouver un équilibre dans leur relation.

Quand elle dépose ses lèvres contre les siennes pour la dernière fois de la journée, un petit pincement s’empare de son cœur. Elle déteste cette sensation de devoir le laisser. Mais elle sait pourtant que c'est la meilleure chose à faire : d'y aller en douceur. L'actrice pourrait à partir de là simplement rejoindre son lit mais avant cette tâche, elle doit sortir le chien. Et de toute façon, elle n'a pas encore sommeil. Erin récupère le chien, l'attacher à sa laisse et ressort à l'extérieur pour une promenade nocturne. Cette douce brise sur son visage l'apaise. Accompagner de la petite bête à quatre pattes, Erin prend la direction du parc où elle l'habitude d'aller. Vu l'heure, elle sait qu'il y a peu de chance qu'elle y croise quelqu'un. Elle détache la laisse et laisse le golden retriever faire sa vie. Gardant toujours un œil sur ce dernier, elle s'avance dans le parc sans même faire attention qu'elle venait de marcher sur une branche. « Pas un seul pas de plus, je suis armée ! » Bon sang ! Erin n'était pas prête à voir quelqu'un. Elle sursaute et place même sa main sur son cœur, totalement surprise. « Je ne bouge plus ! » dit-elle en levant les mains en l'air. Si Erin tente de rester dans cette position, ça ne dure pas, surtout quand un chien n'arrête pas d'aboyer en se précipitant vers la jeune fille armée de sa planche de skate. « SNOW ! Vient moi ici ! » crie-t-elle en parvenant à attraper le chien par son collier et lui remettant sa laisse la seconde suivante. « Il n'est pas méchant, il est juste content. » justifie-t-elle pour expliquer le comportement du chien. « Tu n'as pas peur, toute seule dans le noir ? » demande-t-elle un peu curieuse de connaitre les raisons qui poussent la jeune fille à être dans ce parc, en pleine semaine, dans le noir.

Sa planche toujours levée à la manière d’un bâton de baseball, prête à frapper au moindre mouvement suspect, Cassiopeia s’étonna de la docilité de la personne ou de la chose : celle-ci obtempéra sans discuter, précisant même qu’elle ne bougeait pas, et en effet, la silhouette inconnue s’était complètement immobilisée. Toutefois, l’adolescente ne baissa pas son arme de fortune pour autant, surtout qu’un chien semblait vouloir l’attaquer si elle en jugeait par ses jappements répétés. Décidément, il n’y avait pas moyen de relaxer dans ce parc. Le jour, des mères et leurs gamins s’amusaient dans l’herbe; la nuit, des chiens se faisaient promener par leurs maîtres. À la lumière du réverbère le plus près, la rousse parvint à voir que la personne — une jeune femme, si elle pouvait se fier à sa voix — avait enfin réussi à rattraper son cabot, le dénommé Snow, et qu’elle l’attachait à sa laisse. Cassiopeia fronça les sourcils, la tête penchée sur le côté. C’était bizarre, mais la voix de cette personne lui était vaguement familière. « Oh, d’accord, si vous le dites… » Les sourcils froncés, elle déposa lentement son skate sur ses genoux, ses doigts caressant le bois usé. À la question de l’inconnue, elle ne put s’empêcher de rouler les yeux. Pourquoi les adultes s’entêtaient-ils tous à penser que la nuit était synonyme de danger? Croyaient-ils donc que passé une certaine heure, des personnes mal intentionnées sortaient de leur tanière comme par enchantement pour venir kidnapper des enfants? En ce qui concernait Cassiopeia, elle avait largement passé l’âge des contes de fée, merci bien. « Et vous? Vous n’avez pas peur? » répliqua-t-elle, agacée malgré elle. Elle resta assise sur la table de pique-nique, mais avança le haut de son corps en direction de la femme et de son chien. Elle plissa les yeux, essayant de percer l’obscurité. « Drôle d’heure pour promener son chien, non? » Maintenant que la femme l’avait dérangée, autant poursuivre la conversation.

@Erin Pierce