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Don't listen to your mama - Gaspard & Meghan

@ Invité

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Ven 1 Mai - 11:49
C’est la fin de semaine, vendredi soir pour être exacte. Il y a plus d’un an, Meghan serait déjà en train de faire la fête dans un bar. Ce temps semble révolu pour l’éditrice qui malgré l’heure un peu tardive se trouve encore dans son petit bureau, son assistante et le stagiaire sont partis depuis longtemps. Mais pas elle, car malgré l’emplacement idéal de sa petite entreprise en plein cœur de Manhattan, l’éditrice ne peut se voiler la face sur la dureté de cet univers et la difficulté qu’elle éprouve à se faire connaître dans un monde poussé sur la sellette par des entreprises comme Amazon. Alors, Meghan bûche et travaille d’arrache-pied, souvent ironiquement bien plus que lorsqu’elle était avocate. Toutefois, le rayon de bonheur qui éclaire son visage n’a pas de prix et ne se comptera jamais en temps de travail, jamais pareil sourire n’aurait coloré ses traits avant se reconversion professionnelle. C’est aussi le meilleur moyen de ne pas s’étendre sur un homme qu’elle maintient à distance, mais c’est une autre histoire.

Ses doigts filent sur le clavier, corrigeant les erreurs du manuscrit envoyé par cette jeune autrice. Un livre de fantasy adulte qui pose un univers original où les sorcières sont une métaphore du féminisme, saupoudré de magie et d’aventure. La jeune femme espère que ce roman connaîtra le succès qu’il mérite, il lui faudra contacter les services presses et quelques influenceuses et booktubeuses bientôt pour en faire la promotion, et ensuite il ne lui restera qu’à croiser les doigts. Concentrée, Meghan n’entend pas le vibreur de son téléphone, mais finit par s’apercevoir qu’elle a reçu un message ; un appel à l’aide e Gaspard pour être précise. Ni une ni deux, son travail s’en voit abandonné alors qu’elle répond un bref « On my way, the think coffee. », puis enregistre son travail, enfile sa veste-kimono aux motifs de fleur de lotus et attrape son sac avant de s’éloigner en quatrième vitesse de sa petite maison d’édition. Il a suffi d’un S.O.S pour que tout son travail soit relégué dans un coin de sa tête, et ce n’est qu’une fois dans la rue que la presque trentenaire se demande si elle n’a pas oublié un projet important ou une deadline à respecter ? Tant pis, il est trop tard pour faire demi-tour et son attention est de toute manière employée à l’idée de retrouver Gaspard au plus vite.

Comprenez-la, quand on s’appelle Meghan Taylor on a la fâcheuse habitude de disparaître de la vie des gens comme on en est entrée, c’est-à-dire avec panache et fracas. Difficile alors pour la blonde de maintenir de longues amitiés. Cependant, malgré – car elle serait bien incapable encore de dire « grâce à » - tout ce qui fait qu’elle est elle et pas une autre, son meilleur ami est resté et l’a soutenu contre vents et marées. Il lui vient donc tout naturellement l’impulsion d’être présente pour lui dès qu’il en ressent le besoin, même si cela signifie oublier d’enregistrer les corrections du manuscrit et … Meghan s’arrête dans la rue et reprend dans sa tête son départ précipité, a-t-elle enregistré son travail ? Non … si ! Elle se remet alors en marche et finit par arriver au Think Coffee, elle commande un Tchai latte et un carrot cake avant de s’installer à une table près de la fenêtre, ainsi, elle peut le voir arriver quand il arrive et agite haut son bras pour lui indiquer sa présence.

@gaspard walsh

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Ven 1 Mai - 21:35
Elle est omniprésente. Edwina Walsh ne le lâche pas d'une semelle, multipliant les appels sur son téléphone portable pour le harceler de questions. Quand il lui a annoncé qu'il quittait le bureau du procureur de New-York, déjà, elle avait usé d'une réaction en grande pompe. Drama queen de nature - et presque de profession - elle avait lâché son verre de vin rouge qui s'était éclaté sur le tapis blanc crème du salon de la maison familiale. Un hurlement strident avait retenti pour se coupler à ses murmures de protestation - et elle avait fini par demander qu'on lui apporte une chaise pour qu'elle puisse s'asseoir, s'éventant avec sa main. Et ça, c'était avant même qu'il lui annonce pourquoi il avait pris la décision de quitter le bureau. Sans arrêter son geste lascif, elle s'était mise à débiter des mots à toute vitesse, comme si elle ne cherchait à se faire comprendre de personne d'autre que d'elle même. Et comment tu peux me faire ça, est-ce que tu te rends compte de la réputation que tu vas avoir, et comme c'était compliqué de te trouver un poste pareil. Il avait été contraint de s'installer en face d'elle pour lui annoncer la suite de l'information : la boutique de fleurs. Et là, si elle avait pu mourir en ayant la certitude de ressuciter après, elle l'aurait sans doute fait en grandes pompes, comme un tableau digne des plus grandes tragédies grecques. Seul le caractère définitif d'un tel geste l'avait arrêtée - Edwina tenait trop à elle-même pour envisager une solution si extrême.

Depuis ce jour-là, qui s'était déroulé plusieurs mois auparavant, peut-être même depuis un an maintenant, elle n'avait de cesse que de le harceler. Aucun autre mot ne pouvait définir correctement ce qu'elle faisait subir à son fils. Appels incessants, visites improvisées dans l'appartement qu'il partage avec Kate ou à la boutique, mails, transfert d'annonces LinkedIn pour un poste d'avocat dans tel ou tel cabinet - le temps qui passe n'amenuise pas son dévouement à la tâche. Et le mariage planifié est un super bon prétexte pour maintenir le lien qu'elle maintiendrait de toute façon. Gaspard ne sait pas comment s'en sortir - et ce jour-là, alors qu'il quitte l'appartement de ses parents, qui ont un pied à terre dans Manhattan - alors qu'ils habitent une maison à New-York - il ne comprend même pas comment il a pu être si stupide pour se laisser convaincre de venir.

Résultat, le moment passé relève des plus belles scènes de l'enfer. Il l'a écouté le rabaisser, le dénigrer pendant de longues minutes, puis remettre en question l'organisation du mariage à laquelle il est presque totalement étranger - Kate gère ça d'une main de maître et lui se contente d'intervenir lorsque son avis est sollicité, ce qui n'est pour ainsi dire jamais le cas. Quand il sort, il est épuisé, un peu abattu aussi. Il n'ose pas déranger sa fiancée, qui doit être au travail, et se tourne donc vers sa meilleure amie qui lui propose de le rejoindre au Think Coffee. Il s'exécute, reconnaissant, et arrive après elle - elle est déjà installée et avec une boisson quand il apparait. Il commande un café décaféiné et un muffin aux trois chocolats, histoire de se remonter un peu le moral, et va s'installer en face de Meghan.

- Merci de m'avoir proposé de te rejoindre aussi rapidement. J'avais vraiment besoin d'un visage amical.

Il lui offre un sourire et penche un peu la tête. Il a appris, avec les années, à lancer des appels au secours, mais il n'est pas très doué pour parler de lui pour autant. Il a tendance à garder ce qu'il ressent bien caché quelque part, et à se contenter de la présence de ses amis pour se remonter le moral.

- Comment ça va ? Tu as l'air en forme.

@ Invité

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Dim 3 Mai - 11:33
Après des années passées à se cotoyer, on finit par reconnaître les petits détails qui échappent à d'autres ; l'inflexion d'un sourire, le froncement d'un sourcil, l'abattement d'un regard. On se comprend parfois même sans se parler, bien que cela n'ait jamais empêché Meghan de le faire tant elle apprécie cette action. L'amitié de Gaspard et Meghan remonte à des années, avant qu'il ne se mette en couple avec Kate, bien avant Neal et bien avant son diagnostique. Il fait partie de ses rares personnes qui n'ont jamais hésité à la remettre à sa place sans pour autant la juger et l'abandonner. Et ces personnes se comptent sur le doigt d'une main, ils sont si précieux que Meghan pourrait se couper en quatre voire en huit pour les protéger et les garder près d'elle. C'est ce qui explique peut-être pourquoi elle ne se retrouve pas seule au monde après avoir tant de fois déçue ses proches. Bien sûr, on pourrait se questionner sur le fait que la plupart de ses proches amis soient des hommes, mais il faudrait alors rentrer dans une analyse poussée sur la recherche du père, un complexe d'oedipe non résolu et sans doute une bonne dose de compétitivité féminime bien malheureuse. Meghan préfère toutefois garder ces réflexions pour sa thérapeute, dans un safe place qui ne la laissera pas en boule et à l'agonie.

Gaspard finit par apparaître, commande un café et un muffin au chocolat - la journée a du être longue - puis l'interroge sur son bien-être. Elle le reconnaît bien là, à appeler au secour puis à parler d'autre chose, sa tête se penche sur le côté et son regard pétille, mais soit elle jouera le jeu. Au moins le temps de lui changer un peu les idées. "Je me sens en pleine forme, je passe ma vie au bureau, mais disons que c'est une bonne fatigue pas celle que j'éprouvais avant." Pas besoin de s'étendre, il sait de quoi elle parle pour avoir vécu les mêmes questionnements et la même reconversion professionnelle bien que dans un domaine différent. " En parlant de boulot, j'ai grand besoin de tes conseils de fleuristes. Quel bouquet on offre à quelqu'un pour lui dire : bonne chance pour ton premier jour, je suis désolée d'être idiote, s'il te plait reparle moi ? " si l'éditrice prend une voix détachée et joueuse, c'est simplement un mécanisme de défense pour se protéger. La question n'en est pas moins sincère. Meghan ne peut plus faire l'autruche, elle l'a bien compris à leur soirée de groupe. Il lui manque trop. Ses dents viennent mordre sa lèvre inférieure tandis que sa main joue avec une de ses mèches, mal à l'aise ? Complètement. Mais s'il y a quelqu'un qui pourra lui répondre c'est bien lui, et puis si cela lui permet de penser à ses fleurs et se détendre avant de lancer le sujet qui les amène ici, autant en profiter.

Disons que la jeune femme fait ainsi d'une pierre deux coups.

@ Invité

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Sam 9 Mai - 21:10
Voir le visage de sa meilleure amie lui apporte une vague immédiate de réconfort. Il est un peu contradictoire, il le sait, à appeler au secours pour immédiatement aborder un autre sujet que celui qui l'a conduit à se manifester. Il devrait vider son sac, mais en même temps, ne le fait-il pas assez ? Il n'est pas rare qu'il se plaigne de sa mère, il l'a même fait un temps chez un psychiatre. Quand il a fait son burn-out, il y a quelques mois, et qu'il a touché le fond, il s'est pris en main assez rapidement. Il s'est rendu régulièrement chez un psy qui l'a aidé à prendre de bonnes décisions pour changer sa vie, et il continue à y aller régulièrement, l'encadrement le rassure. Il va mieux aujourd'hui, mais la présence oppressante de sa mère menace son équilibre fragile à tout instant, il le sait bien.

Il s'installe en face de Meghan avec sa boisson et sa nourriture et lui offre un sourire chaleureux. Il est content qu'elle ait pu se libérer pour le retrouver, quoi qu'il en soit.

- Tant mieux. Je connais ça, la bonne fatigue. Tous les soirs, j'ai les jambes en compote. Je n'ai jamais aussi bien dormi que depuis que j'ai changé de vie, d'ailleurs.

Il rit un peu - c'est une réalité qu'il a parfois du mal à réaliser. Il a eu le courage de raccrocher, de taper du pied face à une carrière prestigieuse toute tracée qui lui ouvrait les bras. Il a eu la foi de dire non - et c'est une chose dont il ne peut qu'être fier.

- Pas des roses, en tout cas, les roses disent je t'aime dans l'esprit de la plupart des gens, ce qui est un peu réducteur - car certaines couleurs sont synonymes de tromperie. Mais si tu veux envoyer un bouquet à Neal pour son premier jour, je te conseille d'envoyer des pivoines dans une jolie composition champêtre. Une couleur douce - rose pâle ou blanc ? C'est de saison, les couleurs sont douces, ça le rendra forcément un peu sensible. Et comme c'est champêtre, c'est léger et donc non oppressant.

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Mer 13 Mai - 15:15
En ce qui concerne un changement radical de vie, les deux faisaient la paire, même si Gaspard avait effectué un demi-tour sec alors que Meghan s'était contentée d'un embranchement. Passer d'un métier d'avocat à celui de fleuriste ce n'était pas une décision à prendre à la légère ni même un choix que bon nombre de personnes aurait osé entreprendre. Cependant, la jeune femme avait été aussi malheureuse qu'en lui dans ce corps de métier, elle connaissait les heures interminables et les délais impossible à tenir, le peu de place que cela laissait à la fois à une vie privée et à un quelconque lien avec les clients. Femme sociale avant tout, c'était cette énorme goutte qui avait fait déborder le vase, peut-être était-ce autre chose pour Gaspard, ou bien exactement cela aussi. A bien y réfléchir, ils n'en avaient jamais parlé ouvertement et franchement. Quoi qu'il en soit, Meghan comprend et voir sur le visage de son ami un aperçu de bonheur suffit à la convaincre que ce choix était le bon, et peut-être le seul en définitive.

Elle croque un bout de son carrot cake, ses yeux se plissant sous l'inflexion d'un sourire qui ne diminue. « Retrouver le sommeil, je pense que c'est la plus belle des victoires ! Tu sais que je ne me rendais pas compte à quel point j'étais tendue avant de démissionner ? Un jour, je me suis réveillée, c'était quelques semaines après, et je ne sentais plus de douleurs dans mes épaules.. » Meghan rigole, puis prend une gorgée de son breuvage épicé en écoutant avec attention les conseils de son meilleur ami. Son oeil qui pétille pendant qu'il lui expose ses sages conseils la rassure quelque peu, au moins peut-il gérer ce qu'il lui arrive. Mais, et si c'était grave et qu'il n'osait pas en parler parce qu'il est ainsi fait ? D'une manière ou d'une autre, Meghan devait en avoir le cœur net. Plus jamais, ne se laisserait-elle embarquer dans son égocentrisme au détriment de ses proches. « Merci, les pivoines c'est une bonne idée, blanche. Tu crois que je pourrais passer en acheter dans ta boutique ? » Sans lui laisser le temps de répondre, l'éditrice ajoute « Et une fois que ce détail est réglé et que tu m'auras dit "oui bien sûr Meg quand tu veux", on pourrait parler de ce qui nous amène ici ? Si tu le souhaites bien sûr. » Petit clin d'oeil et sourire attendrissant pour masquer l'inquiétude.

@ Invité

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Dim 31 Mai - 17:58
Gaspard sourit ; c'est vrai qu'il a changé de vie depuis qu'il a changé de métier. Tous les métiers engendrent leur dose de stress, il en est certain ; mais lui n'était plus fait pour ce monde étriqué et exigeant, corrompu et aux règles bien particulières qu'est celui de la justice. Quelques mois passés au bureau du procureur lui ont appris de la pire manière que la justice américaine était bien celle des riches - et des blancs. Il le savait déjà, mais jusqu'à un certain point, il pensait qu'il pourrait changer les choses. Il aurait fallu supporter des années de racisme et de pots de vin afin de pouvoir avoir l'espoir d'accéder au poste de procureur pour pouvoir agir réellement - et il n'a pas la patience d'attendre jusque là. Une partie non négligeable de lui voulait faire ce métier pour changer les choses, et il a fini par réaliser qu'il les changerait tout autant autrement, sans devoir attendre dans le politiquement correct pendant des heures.

- Oui, je vois tout à fait ce que tu veux dire. Ca a été pareil pour moi. Je ne me suis jamais senti aussi détendu que depuis que j'ai décidé d'arrêter ce métier de fous...

Il soupire un peu et glisse une main dans ses cheveux. Même si évidemment, arrêté n'a pas été si simple, aujourd'hui il ne regrette aucunement ses choix. Et puis, il sera toujours temps d'y revenir si jamais il regrette.

- Oui bien sûr, je te mettrai un bouquet de côté. On peut même le faire livrer, tu sais ?

Il lui offre un sourire et hoche la tête pour appuyer ses propos, amusé.

- C'est ma mère, comme d'habitude. J'en peux plus de sa volonté d'être constamment présente dans tous les aspects de ma vie, c'est pire depuis l'annonce du mariage et mon changement de boulot, elle est infernale. Mais ce n'est pas grand chose..

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Mar 9 Juin - 16:31
Les bruits du café accompagnent les deux amis et créent une certaine ambiance chaleureuse au sein d’une ville bourdonnante de vie et parfois de tensions. Une ville qui ne dort jamais, surtout en plein Manhattan. On peut facilement s’y perdre et se sentir bien seul au milieu d’une masse d’inconnus qui ne s’accordent la plupart du temps à peine un regard et bien rarement un sourire. Meghan heureusement sait pouvoir compter sur ses proches lorsqu’elle en ressent le besoin ; l’écoute attentive de Sirius, la joie communicative de Debbie ou encore le soutien sans faille de Gaspard et Jade, toutes ces personnes qui l’ont connue au plus bas et qui sont restés. Bien consciente de sa chance, la jeune femme essaie donc coûte que coûte de rendre au centuple ce que toutes ces personnes lui apportent quotidiennement et cela passe par sa disponibilité quand ses amis ont besoin d’elle. Comme ce soir, où après avoir réglé le détail de ce bouquet de fleur « Je n’en doute pas, mais ça me donnera l’occasion de te voir dans ton univers ! » l’éditrice demande pourquoi son meilleur ami l’a appelée. En effet, Gaspard est du genre à ne pas se confier si on ne le pousse pas un peu, mais il reste comme tout le monde, un humain qui a besoin de parler par moment, de partager une tristesse, une colère ou une joie.

Gaspard et elle est une amitié qui remonte à si loin qu’elle n’est pas le moins du monde étonnée lorsqu’il aborde le sujet délicat de sa mère. A en croire leurs nombreux échanges sur le sujet, ils ne partagent pas seulement le dégoût d’un métier mais également l’omniprésence d’une mère. A la différence qu’Irène a sans doute eu de multiples raisons de s’inquiéter après les appels de la police ou des hôpitaux, mais ce point n’est pas encore sujet que la blonde a envie d’analyser. « Je te comprends … Et ce n’est pas rien, c’est ta vie c’est normal de vouloir la mener comme tu l’entends. » Meghan lève les bras avant de les faire retomber lourdement sur ses cuisses. « Et ton mariage tout autant, surtout que si tout se passe bien tu n’en auras qu’un. » en reprenant une gorgée de son café, elle tente de se calmer. Le sujet des mères est bien épineux pour elle et il ne faudrait pas qu’elle projette un peu trop ses propres problèmes. Alors, elle se rattrape en posant des questions, elle ne voudrait pas le vexer en se montrant indélicate. « Tu as pu en parler avec elle un peu ? De ce que tu ressens j'entends. »

@ Invité

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Mar 23 Juin - 21:49
Maintenant qu'il est dans un environnement plus sécuritaire, Gaspard se sent mieux. La présence oppressante et constante de sa mère dans sa vie se fait particulièrement ressentir au fur et à mesure que le mariage approche, et progressivement, il se sent dépossédé. Ce n'est pas qu'il ait absolument besoin de prendre les rennes de l'organisation du mariage lui-même - en réalité, il est même heureux de déléguer quand il le peut. Simplement, il ne faut pas se mentir, le fait que sa mère s'estime en droit de lui donner des ordres le hérisse. Il n'a pas envie qu'elle commande sa vie alors qu'il a dépassé la trentaine et qu'il se sent tout à fait capable de gérer comme il l'entend.

Ce rendez-vous lui a laissé une impression désagréable d'oppression, mais la conversation de Meghan lui change déjà les idées. A l'idée de lui préparer des fleurs, il hoche la tête avec empressement.

- D'accord alors, tu viendras constater mon talent de tes propres yeux.

Il plaisante, évidemment, et sa phrase s'accompagne d'un rire léger. Le sujet revient sur lui, cela dit, et même s'il n'a pas envie de parler de lui-même à outrance, force est d'admettre que discuter lui fait du bien.

- J'espère bien que je n'en n'aurais qu'un. Je suis un peu hypocrite, dans le fond, tu sais, parce que c'est Kate qui s'occupe de la plupart de l'organisation, et ça me va très bien comme ça parce que ça la rend heureuse. Je donne mon avis, j'essaye de m'investir, mais c'est son mariage idéal et c'est parfait. Sauf qu'on est pollué sans arrêt par des remarques négatives et futiles sur l'emplacement des tables et la couleur de la carte et la taille des dragées... Sérieusement, quand j'ai demandé Kate en mariage, je ne savais pas que ça allait être si compliqué. Ma mère m'a fait goûter sept sortes de champagnes différents, et quand j'ai enfin réussi à lui dire lequel je préférais, elle m'a traité de beauf.

Il lève les yeux au ciel et avale une gorgée de café.

- Autant te dire qu'il n'est pas prête à entendre quoi que ce soit. Une phrase de ma part et elle part en tragédie grecque, mais qu'ai-je fait pour mériter ça, moi qui t'ai toujours tout donné, tu es si ingrat, et j'ai tout raté, et je suis une horrible personne...

Il prend une tonalité légèrement plus aiguë pour mimer les complaintes incessantes de sa mère et s'autorise un soupir las.

- Enfin bref, j'ai hâte d'être marié et de déménager aussi loin que possible de leur maison, histoire qu'on ne soit plus obligés de se les taper tous les week-ends, déjà. Entre mes parents et ceux de Kate, je fais une overdose.

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