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Meghan & Sirius 2.0

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Ven 1 Mai - 15:01
Lorsque Sirius franchi enfin le seuil de chez lui, ce petit appartement douillet qui n’a pourtant rien de bien particulier, il ressent pour la première fois depuis plusieurs années, une sensation étrange, celle d’être chez lui, bien. Les quelques jours passés chez Leone lui ont été bénéfiques pour oublier la prise d’otage et se remettre doucement de ses émotions. Désormais, c’est seul qu’il va devoir affronter les prochains jours. Lyzianna, Leone et Meghan lui avaient déjà dit qu’ils passeraient le voir, mais finalement, c’est de solitude dont il a surtout envie, bien qu’il comprenne le besoin de ses amis de s’assurer qu’il va bien. Après le décès de Nyla, il avait rejeté tout le monde pendant des années, s’enfermant dans sa solitude. Il avait gardé contact avec Leone et Meghan tout de même, et heureusement, ces deux créatures qui ne lui ont pas laissé d’autres choix que de les fréquenter de toute façon. Désormais, hors de question qu’il fasse les mêmes erreurs.

C’est ainsi que malgré un soupir, il se dirige vers la porte après avoir entendu la sonnette retentir. Il n’aura eu qu’une heure seul, une seule petite heure avant qu’on ne vienne l’interrompre. A peine le temps de se poser sur le canapé à se demander ce qu’il allait bien faire, de mater le catalogue netflix en zappant sur tout ce qui n’a pas l’air intéressant, et de se poser sous un plaid avec un chocolat chaud. « Meghan. » dit-il en voyant la demoiselle qui vient lui rendre visite. « Dis-moi donc qui a vendu la mèche comme quoi j’étais déjà rentré ? Leone, je suppose ? » Le ton est quelque peu las, mais pas méchant. « Vous êtes conscient que je peux rester plus d’une heure seul et que je n’ai pas besoin d’un baby sitter en permanence ? » Il est toujours un peu sous le choc, sous le coup de la fatigue et les émotions à vif, mais d’ici peu, il sait qu’il pourra redevenir un peu plus lui-même, sur le chemin de la guérison. Rien que le temps ne puisse guérir, comme il dit souvent. Il laisse bien entendu Meghan entrer, avant de retourner s’installer dans son canapé. « J’ai pas encore commencé à dévorer de paquets de chocolat ! »

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Sam 2 Mai - 15:11
Bien sûr que lorsque Meghan a appris pour la prise d’otage, sa première idée fut de sauter dans le premier taxi, lui hurler de brûler tous les feux pour se rendre au chevet de son ami. Mais il était chez Leone, et cela suffisait à la rassurer. Là-bas on s’occuperait de lui correctement. Ce serait différent une fois chez lui, dans sa maison vide. Oh bien sûr, sa défunte épouse l’avait souvent comparé à un ours grognon et solitaire. Toutefois, l’éditrice ne pouvait laisser seul le mari de sa meilleure amie quand bien même celle-ci n’était plus là pour le lui reprocher. Justement pour cette raison, Meghan s’était empressée de se rendre à Staten Island, laissant des notes et des directives à son assistante et à son stagiaire, elle serait joignable mais seulement pour des urgences et elle n’avait pas intérêt à retrouver la maison d’édition en flamme à son retour.

En chemin, Meghan s’est arrêtée dans une petite boutique pour lui apporter thé, soupe, gâteaux, bonbons, et une peluche. Ses deux sacs de course sont sans doute un peu extrême, mais la blonde n’a jamais été efficace en temps de crise affective. Quand elle sonne à la porte, c’est un regard effacé et une voix lasse qui l’accueillent. « Je ne dévoilerai pas mes contacts. C’est top secret. » Elle espère au moins lui tirer un sourire avec sa réponse. « Et bien sûr qu'on le sait. C'est pourquoi je ne te demanderai pas de me payer pour mes services. C'est offert par la maison. » Puis, malgré le peu d’entrain qu’il met à l’accueillir, Meg ne se laisse pas démonter. Les cordonniers sont toujours les plus mal chaussés et il est évident qu’un psychiatre ne se laissera pas aisément aider. C'est pourquoi elle le suit, et se retient de le serrer fort dans ses bras. Meghan a eu peur de le perdre lui aussi, mais sans doute n'est-ce pas la meilleure des choses à lui dire en ce moment...

« Tant mieux, parce que j’ai apporté de quoi remédier à cela. » Et de ses sacs elle étale une partie du contenu, dévoile des bluray, des cd, les gâteaux au chocolat et aux fruits, et même la peluche qu’elle lui tend. « Je crois que j’en ai fait un peu trop. » Finit-elle par dire en observant le bazar répandu dans le salon du brun. Son sourire est contrit, sa bouche en cœur. Oups.

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Sam 9 Mai - 14:34
Elle n’a pas besoin de lui dévoiler ses sources pour qu’il sache pertinemment qui blâmer. Il sait aussi qu’ils font ça pour son bien, ou en tout cas, ils sont plein de bonnes intentions, et c’est pour cela qu’il ne leur en veut pas. La situation serait inversée qu’il en ferait autant pour tout dire. « Encore heureux ! Il ne manquerait plus que ça ! » s’exclame-t-il alors qu’elle lui avoue que c’est offert. Ce n’est pas qu’il n’en ait pas les moyens ayant mis pas mal d’argent de côté ces dernières années à force de faire des heures supplémentaires et de ne pas dépenser lors de sorties et autres, mais la perspective de devoir payer pour avoir de la compagnie l’insupporte.
 
Le tout finit dans un bazar monstre qui se forme sur la table basse du salon et autour, ce qui ne manque pas de faire lâcher un petit sourire à Sirius. Son appartement est d’ordinaire à l’allure un peu trop aseptisé, comme dirait Lyzianna, mais là, ça a au moins le mérite de ne plus être le cas. « Un peu trop ? C’est un euphémisme ! » Mais il lui en est tout de même reconnaissant. Il prend la peluche qu’il pose sur ses genoux et sur lequel il pose son regard pendant de longues secondes, jouant avec avec ses doigts. « Ça fait au moins… 10 ans qu’on ne m’avait pas offert une peluche. » Lâche-t-il bientôt. La dernière, il l’avait gagné à un jeu de fête foraine avec Nyla. Il lui avait offerte mais elle lui avait offert en retour. Un ourson avec un petit cœur disant I LOVE YOU. Il l’a toujours d’ailleurs, en évidence, sur une étagère au-dessus de son lit. « Tu as même pris mes gâteaux préférés ! » Dit-il en attrappant bientôt un paquet sur la table qui lui a tout de suite sauté aux yeux. Il ne perd pas de temps pour l’ouvrir et en extirper un des gâteaux qu’il porte à sa bouche. « Mais tu sais, je suis pas blessé ! Ce sont les risques de mon métier. On m’a toujours dit que ça pourrait arriver un jour. C’est sûr, c’est une épreuve à passer et je dis pas qu’il ne va pas me falloir un peu de temps pour m’en remettre mais ça va finir par n’être plus qu’un lointain souvenir dans quelques temps ! » tente-t-il de la rassurer. Il ne voudrait pas qu’elle croit qu’il retombe dans ses vieux travers, dans une forme de deuil.

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Dim 10 Mai - 17:39
Quand elle avait perdu sa meilleure amie, Meghan avait fait le serment de s'assurer qu'il n'arriverait rien à Sirius. Elle ne l'avait pas dit à l'intéressé car il lui aurait sans doute expliqué que ce n'était pas sa place et qu'il pouvait s'occuper de lui tout seul, mais la jeune femme avait tout fait pour ne jamais dérober à cette promesse. Ils avaient continué à se voir et les deux s'entendaient plutôt bien, à tel point qu'ils en étaient devenus amis. Meghan lui en était reconnaissante de n'avoir pas essayé de l'analyser ou de la forcer à se rendre chez un docteur, de son côté il avait toujours eu l'air d'apprécier sa compagnie et il avait pu parfois s'ouvrir à elle sur les difficultés qu'il avait à vivre sans sa femme bien qu'il ne s'étende que rarement sur la question.

Bref, ils étaient amis et si aujourd'hui Meghan s'était ruée jusque chez lui ce n'était plus pour répondre à une promesse mais pour aider quelqu'un qui lui était cher et pour s'assurer qu'il était bel et bien vivant. Ce dont elle n'aurait dû douter. Elle rigole face à son expression en face du bazar qu'elle a réussi à créer en seulement quelques secondes. Mais son expression ne se départit pas d'une certaine inquiétude, va-t-il bien ? Est-ce que si elle en fait trop, il va lui demander de partir ? Mais Sirius n'en fait rien et s’assoit au contraire en jouant avec la peluche. "Et bien voilà, maintenant tu en as une, il faut imaginer que c'est un porte-bonheur pour .. enfin tu vois." La joie avec laquelle il s'attaque au paquet rassure un peu plus l'éditrice, qui ouvre à son tour un paquet de bonbons. "Heureusement qu'ils vous préparent mais... J'imagine que ce n'est pas pareil de savoir qu'une situation est possible et de la vivre ?" Meg toussote, sa main retire un autre bonbon du paquet pour le porter à ses lèvres. "Puis, c'est à ça que servent les amis aussi, être présents les uns pour les autres quand le monde est dur. tu l'as été pour moi alors je ne me pardonnerais jamais si je ne te rendais pas la pareille !" Entière, comme toujours. "Si tu as besoin de parler je suis là, et si tu as besoin d'occuper ton esprit, je suis là aussi !" si elle a tendance à trop en faire et trop s'en faire, Meghan ne pense que rarement à mal.

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Dim 17 Mai - 9:41
Il lui sourit, un peu forcé mais le cœur y est tout de même. Alors qu’il sent que la conversation pourrait devenir un peu plus sérieuse, il met son cœur dans le paquet de gâteaux, qui a le don d’être réconfortant et laisse la peluche à côté de lui sur le canapé. « C’est jamais pareil. » Commence-t-il à dire. On se dit toujours que ça ne nous arrivera jamais, ce genre de choses, de toute façon, que ça fera toujours partie de la théorie et jamais de la pratique. Mais il n’empêche que c’est comme un cambriolage, ça peut tomber chez n’importe qui à n’importe quel moment, bien qu’on n’ait rien de valeur chez soi. « Tu sais bien que tu l’as été pour moi aussi et que ça fait bien longtemps que nous sommes quittes. » Ils l’ont toujours été en réalité, car si Meghan a peut-être l’impression que Sirius a été un meilleur soutien ou ami qu’elle, il n’en est rien. Elle a été l’une des rares sur qui il a pu se reposer entièrement après la mort de Nyla, et ça, ça a toute la valeur du monde.

Il l’observe manger ses bonbons, d’un geste presque mécanique. Son regard se fige et il se revoit attraper les quelques gourmandises qu’il a réussi à se mettre dans le ventre pendant ses jours d’otage. Le distributeur automatique était loin d’être plein, alors que la prise d’otage avait commencé, et Sirius n’avait que quelques pièces sur lui. Pas de quoi tenir à 4 personnes pendant 48 heures. Il avait fallu ruser, et il s’était laissé en retrait pour fournir à manger aux malades plutôt qu’à lui. M Romero avait proposé de casser le distributeur pour pouvoir prendre gratuitement les mets, mais Sirius avait eu peur que des gestes aussi brusques effraient les autres malades, et qu’un des trois ne se servent des bouts de verre cassés pour se faire du mal. Ainsi, il avait tout fait pour éviter un tel acte de se produire. C’est une partie de l’histoire qu’il n’avait raconté ni à Lyz, ni à Leone, parce que ça semblait futile à ce moment-là, mais maintenant, avec les friandises sous sa vue, le tout lui revient en tête comme s’il y était.

Il rebaisse les yeux et reprend la peluche sur laquelle il crispe ses doigts. Des frissons montent en lui, et il ne se sent plus très bien – enfin moins bien que cinq minutes plus tôt. « Nyla disait toujours que j’étais un glouton sur pieds. » finit-il par dire sans poser son regard sur sa partenaire. « Elle aurait été surprise d’apprendre que je n’ai rien mangé d’autre que du café pendant 48 heures. » Parfois, pendant les prises d’otage, on apporte des repas de l’extérieur aux otages, mais là, M Romero avait refusé toute intervention extérieure. « Il y avait un distributeur automatique mais… j’avais peu d’argent et eux aucun. Le preneur d’otage voulait le casser et le forcer mais, j’avais peur qu’ils se blessent avec les bouts cassés, tu vois… » Il relève les yeux. « Quand tu es pris en otage dans un resto ou une banque, tu t’inquiètes juste de rester en vie. Tu fais ce qu’on te dit, tu tentes de ne pas faire de vagues et tu pries… Mais là… Devoir jongler avec des personnes instables mentalement qui ne peuvent pas prendre soin d’eux-mêmes… C’est complexe… Et tellement fatiguant… » Il marque une légère pause avant d’ajouter d’une voix un peu faible. « J’ai tellement eu peur… »

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Lun 1 Juin - 10:20
Les paroles de son ami la réconforte bien plus qu’il ne peut l’imaginer. Car Meghan a toujours cette terrible impression de ne pas être hauteur et de prendre de ses proches plus qu’elle ne leur donne. L’amitié n’est certes pas une compétition mais quelqu’un qui ne fait que parler et se plaindre auprès de ses amis sans jamais écouter et réconforter, ce n’est pas là ce qu’on appelle un bon ami. Et Meghan sait qu’elle a eu parfois tendance à se couper des autres ou à se faire passer devant. Entendre de la bouche de Sirius qu’elle a été là pour lui, ce n’est peut-être pas grand-chose à dire pour lui mais c’est énorme à entendre pour elle. Elle lui sourit doucement en continuant de manger des bonbons.

Soudain, l’atmosphère se transforme. En une seconde, l’air devient lourd et les traits de Sirius se transforment. L’éditrice n’est pas médecin, mais elle croit reconnaître les effets d’une reviviscence. Sa façon qu’il a de regarder le vide, de se tendre et s’agiter. Shit, qu’a-t-il vu pour être plongé ainsi dans un passé qu’il n’a pas envie de revoir. Meg sait très bien que cela peut partir de rien, une odeur, une voix, un son, une tâche sur un mur. Elle le sait parce qu’elle l’a vécu et que malgré les années parfois elle le vit encore. Si la jeune femme n’a jamais parlé de ce qui lui était arrivé à ses intimes, elle a déjà abordé le sujet plusieurs fois auprès de sa thérapeute, assez pour comprendre de quoi il retourne, pas assez pour gérer au mieux la situation quand elle se présente à elle. Sirius est un miroir de ses expériences à l’instant, pour autant, Meghan ne pense pas à elle ou à ce qu’elle a vécu par le passé, mais a ce que lui subit maintenant. Sans le toucher, elle se tourne vers lui, et comme il ne semble pas faire d’attaque de panique ou de crise d’angoisse, elle le laisse s’ouvrir à elle, à son rythme.

Sirius lui raconte - elle l'écoute sans le couper - et toute l’horreur de cette prise d’otage lui apparaît comme une gifle en plein visage. Victime et médiateur, obligé de s’oublier pour s’occuper des autres, la peur atroce d’avoir sur les épaules non seulement sa vie mais celle de tous les autres patients. Qu’est-ce qu’on peut dire à quelqu’un qui a subi un tel événement ? Elle est renvoyée à l’enterrement de Nyla et aux mots qui paraissaient si futiles alors. Cependant, les mots ont un réel pouvoir, il suffit de trouver les justes paroles. Ce n’est sans doute pas le psychiatre qui dira le contraire. Après un temps de réflexion, Meg prononce les seules paroles qui lui viennent, celles qu’elle aurait aimé qu’on lui dise quand elle avait 14 ans « Tu as été très courageux Sirius. Et tu pourras me rétorquer que tu n’as fait que ton devoir, ou que tu n’as pas réfléchi, que tu aurais pu faire plus ou faire autrement. Tu pourras me rétorquer tout ça et sans doute plein d’autres choses. » Elle plante son regard dans le sien, elle ne sait pas si elle dit les mots justes, ceux qui lui feront plus de bien que de mal, « C’est normal d’avoir peur, c’est normal d’être terrifié face à cette chose complètement anormale qui t’es arrivée, surtout dans ta situation avec tous les patients. Mais tu as été putain de courageux et tu es en sécurité maintenant, je suis là, on est tous là pour toi.» Sa main s’est avancée pour se poser sur celle de son ami, rien de plus que ce léger contact, et si la blonde ne pensait pas pouvoir garder un tel contrôle en prononçant ces paroles et si une larme coule orpheline sur sa joue de porcelaine, elle n’évite pas son regard, ne perd pas ses moyens. Ce n’est pas d’elle qu’il est question, mais de lui. « Tu n’es pas seul. » Puis, le silence et sa présence, car parfois c’est tout ce qu’on peut donner, parfois c’est tout ce qui compte.

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Dim 7 Juin - 20:31
Une fois l’histoire terminée, ce n’est pas pour autant que la tempête se calme dans son esprit. Même si cela soulage un certain poids, se livrer ainsi ne suffit pas à faire disparaitre toute la souffrance, l’angoisse et la peur endurée. Ces sentiments sont toujours au plus profond de son âme et il risque d’avoir besoin d’un peu de temps avant qu’ils ne s’évaporent. C’est normal. Oui, c’est normal. Oui, il a été courageux et il l’est encore, à affronter de nouvelles épreuves alors que la terre s’est déjà abattue sur lui six ans plus tôt. Tout à coup, il a comme l’impression d’être maudit mais pour autant, il ne cessera jamais de se battre. Toujours faire un pas vers l’avant. Il connait les ingrédients, désormais, pour réussir à avancer et laisser le passé derrière.

Il n’arrive pas encore à regarder Meghan mais ses paroles ne sont pas sans effet. Sirius est semblable à un petit garçon qui aurait besoin de réconfort à ce moment précis et Meghan est comme une mère, appaisante, rassurante, réconfortante. Tout ce dont il a besoin. C’est lorsqu’elle pose sa main sur la sienne qu’il relève le regard en sa direction, sans pour autant réussir à soutenir celui de son interlocutrice. Ses pupilles finissent par se poser sur la main de la blonde. Une main mince, aux lignes régulières, aux doigts allongés. Les formes régulières ont toujours eu le don d’apaiser Sirius lorsqu’il est angoissé, comme tout ce qui est mathématiques, des choses qui ne demandent aucune interprétation, qui peuvent être prouvées, claires, nettes et précises, sans pouvoir être remises en doute. Pas besoin de réfléchir, bête et discipliné il n’y a qu’à appliquer les bonnes formules. C’est bien le problème de son métier qui est tout l’inverse des mathématiques sur ces points.

Il s’allonge sur le canapé, son corps ayant du mal à se supporter tout seul et il pose sa tête sur les genoux de Meghan, sans même lui demander son accord. Ce n’est pas la première fois qu’il se montre aussi familier avec elle, mais pour autant, ce sont des choses qui restent assez rares. « Je sais. » se contente-t-il de dire, les mots ne semblant pas essentiels à ce moment précis et le silence étant bien plus éloquent. Il relève les yeux vers elle sans bouger la tête. « Mais faut pas que tu t’inquiètes pour autant. Je sais que ça ira. » Et il ne ment pas. Il ne peut pas promettre que ce sera d’ici quelques jours, ni même quelques semaines, mais ce qui est certain, c’est que ça ne prendra pas six ans cette fois-ci.

Un silence s’installe et il semble confortable. D’ailleurs, Sirius se demande s’il ne s’est pas assoupi, quelques minutes, ou peut-être un peu plus même, mais quoi qu’il en soit, au bout d’un moment il sent que c’est un peu redescendu et dans un sourire à Meghan, il se redresse pour boire une gorgée de son verre. « Tu veux pas… me raconter un truc positif tiens ? » Ça lui ferait du bien. « Comme… les dernières actualités liées à ce cher Neal par exemple ? » Ecouter les histoires de cœur de ses amis, ce n’est pas ce qui l’enchante le plus généralement. Avec Leone, c’est pas spécialement leurs conversations préférées, forcément, « entre mecs » et gossiper de manière générale, très peu pour lui, mais là, ça lui ferait du bien de se changer les idées.

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Lun 15 Juin - 12:28
Elle le regarde avec une tendresse profonde, et une petite inquiétude, non pas pour sa santé parce que Meghan sait la force qui existe et brûle en Sirius ; mais pour les mots qu’elle a prononcés. Après tout, elle ne sait pas comment il les prendra, et comme il évite son regard, elle n’est pas bien certaine de ce qu’elle voit. L’éditrice reste donc immobile et silencieuse, et ce n’est que quand il s’allonge en posant sa tête sur ses genoux et en l’observant un peu plus qu’elle relâche une petite bouffée d’air qu’elle ne savait pas retenir. Il lui répond qu’il sait et qu’elle ne doit pas s’inquiéter et elle sourit en hochant la tête, sachant très bien qu’elle s’inquiètera tout de même tout en lui faisant complètement confiance. Sa main passe ensuite sur les cheveux de son ami, des doigts s’enroulent dans les boucles brunes du psychiatre. Un geste simple et répétitif, sans aucune ambiguïté. Il n’y a pas besoin de mots, il n’y a pas besoin de plus. Juste deux amis qui se soutiennent au cœur des tempêtes encore et encore. Les yeux de Sirius se ferment et ceux de Meghan se perdent dans la contemplation de son entourage, de son visage aux meubles simples qui ornent l’appartement. Et dans ce geste apaisant de ses doigts filant sa chevelure, et dans ce silence, elle se perd dans ses pensées et ne voit plus le temps passer. C’est agréable.

Quelques minutes plus tard ou peut-être un peu plus, qui sait – et vraiment est-ce important – Sirius se relève arrêtant de même le geste de réconfort instinctif de la blonde vers le brun. Il semble plus calme et serein, mais quand il lui demande une échappatoire à ses pensées, un truc positif, et qu’il embraye sur Neal, Meghan sourit aussi doucement qu’amèrement. Mauvais choix de sujet pour du positif, mais elle comprend ce qu’il essaie de faire, ce qu’il lui demande derrière cette question anodine et sur un sujet que les deux amis n’abordent pas très souvent d’ordinaire, elle ne peut donc pas lui refuser. Après tout, c’est à lui qu’elle a envoyé un sms paniqué en pleine nuit après avoir embrassé le fameux Neal, elle lui doit bien quelques explications ! « Vaste sujet que celui-ci ! Après trois mois passés à l’ignorer lâchement, et à ennuyer complètement ma thérapeute sur cette question, je commence à me dire que je devrais quand même lui donner quelques explications. » Elle se pose une seconde en évitant son regard, n’a pas envie d’apercevoir un quelconque jugement – même bienveillant – quant à ses récents comportements concernant le producteur. « Et peut-être, je dis bien peut-être, je commence à réaliser que je n’ai pas envie de le perdre et que j’aimerais sortir avec lui mais en même temps ça me paraît tellement compliqué et puis après ce silence radio, je ne suis pas certaine qu’il ait envie de m’écouter … Voilà, voilà. » en parlant elle s’est mise à sourire, rougir et grimacer à la fois ; si Meghan est excitée à l’idée de ressentir à nouveau des papillons dans le ventre qu’elle n’a plus laissés éclore depuis son diagnostic, elle est tout autant terrifiée à l’idée de ne pas être prête et de finir par faire souffrir à nouveau une personne objectivement bonne. En somme elle est comme à son habitude, un petit peu trop perdue.

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Ven 19 Juin - 12:15
Le sujet n’est sans doute pas le plus adéquat. Sirius le comprend en voyant la tête de Meghan. C’est le premier qui lui est venu en tête qui ne le concerne ni de près, ni de loin ; d’où le fait qu’il ait sauté à pieds joints dans le plat. Son amie est assez conciliante pour ne pas l’envoyer boulet et pour lui répondre, bien que ça ne semble pas lui être des plus agréables. Qu’elle se rassure, le brun n’est pas du tout d’humeur à la psychanalyser, bien au contraire. Il veut juste entendre un flot de paroles pour lui changer les idées, des choses pas dramatiques et surtout extérieures à sa propre vie, loin de son vécu. C’est pourquoi il n’insiste pas quand la blondinette dit qu’elle devrait donner quelques explications à Neal. Evidemment qu’il est d’accord avec ça et si la discussion avait eu lieu à un autre moment où il aurait été plus en forme, il lui aurait fait comprendre qu’il est effectivement plus que temps – sans la juger pour autant.

En voyant la belle devenir un brin rouge, il ne peut s’empêcher de sourire, amusé. « Tu es une chouette fille qui vaut la peine qu’on l’attende quelques mois. » dit-il en pensant à Nyla, puis soudainement à Lyzianna sans trop savoir pourquoi. Pour la première, il aurait gravi des montagnes et se serait montré le plus patient du monde s’il avait fallu. Pour la deuxième, il se surprend à penser qu’il pourrait bien galérer s’il devait un jour conquérir son cœur – et non juste son corps où là il sait que c’est feu vert – mais qu’il l’aurait à l’usure et ne lâcherait rien s’il fallait en passer par là. « Je ne dis pas ça pour tout ramener à moi, mais… nous sommes bien placés l’un comme l’autre pour savoir que personne n’est éternel. » Il sourit, simplement. « S’il n’y a ne serait-ce qu’une petite chance que tout s’arrange… La seule chose à savoir est de savoir si tu en as réellement envie. » Et à lire une petite lueur dans son regard, il serait prêt à parier que c’est plus la peur d’un refus ou de se faire rembarrer qui l’empêche de décrocher son téléphone pour donner rendez-vous à Neal, que le manque d’envie de le revoir. « Des mecs comme lui et moi n’embrassons pas la première venue si on n’a pas de sentiments pour elle. » finit-il par ajouter. S’il n’a jamais été très proche de Neal, il l’a déjà assez croisé dans sa vie pour avoir cerner le personnage et s’être découvert quelques traits communs avec lui, notamment le fait qu’il n’a pas l’air d’être un coureur de jupons. Sinon, c’est que Sirius s’est complètement fourvoyé.

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