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God save the queer (Sirius & Nana)

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Ven 15 Mai - 12:25

 
God save the queer

Sirius & Nahele

 
Par la fenêtre du cinquième, tu observes la lumière chancelante des réverbères de la rue ; la nuit est tombée depuis un moment. Il est tard, tu songes, parce que c'est quasiment l'été et qu'il fait presque un peu frais avec le courant d'air qui se faufile par la vitre. La journée a été un peu longue pour toi, dernier jour de cours avant le week-end. Tu soupires de bonheur, savourant un dernier café sur le fauteuil du salon. Bon, y'a quoi au programme ce soir ? Tu feuillettes le catalogue tv machinalement, rien de bien intéressant parce que tu as déjà vu Sister Act quinze fois et t'es à jour sur les derniers épisodes du Cœur a ses Raisons.. Tu fais la moue, amusé. C'est un prétexte pour sortir, ça !

Tu files dans ta penderie pour dénicher une superbe chemise en satin noir, tu arranges ta moustache devant le miroir en faisant des grimaces pour vérifier que tout tient bien en place. Tu n'essayes pas de coiffer ta tignasse, tu sais d'avance que ta chevelure a déjà fait la révolution et pris son indépendance, à quoi bon ? Tu laisses tes bouclettes encadrer ton front, ça te donne un air un peu décoiffé sauvage, comme disent les jeunes. Bon, allez, tu ne tardes pas plus, parce qu'à ce rythme tu arriveras à la fermeture du bar.. Tu passes dans la chambre de Raph le prévenir de ton départ. « Aloha friend, m'attends pas, je serai de retour dans la matinée.. Ou pas. Je sais pas encore » tu hausses les épaules, l'air nonchalant et le sourire aux lèvres. C'est vrai que tu ne sais pas où tu finiras ce soir mais.. T'as l'intention de passer une soirée sympa.

Tu prends ta veste à la main et tu dévales les escaliers ; l'ascenseur est encore en panne, évidemment. Mais tu t'en fiches, t'as la bonne humeur placardée sur le visage et ça, ça n'a pas de prix ! Tu envoies rapidement un texto à Erin pour la prévenir que tu peux potentiellement jouer le coup de l'« urgence familiale » si jamais tu tombes sur un mec relou. « Urgence familiale » c'est votre code pour qu'en cas de date pourri, l'un appelle l'autre en prétextant la fameuse urgence pour tirer le second d'un mauvais rencard.. Et ça marche très bien.

Tu fais ton chemin habituel jusqu'au fin fond des ruelles où ton secret t'attend. Bien sûr, à ta discrétion personnelle, tu sais qu'aussi tard tu ne risques pas de croiser quelqu'un que tu connais. Enfin, pas ici en tout cas. Ou alors c'est quelqu'un qui a fini dans ton lit, au moins une fois. Tu soupires agréablement, les yeux rivés sur la lueur vacillante des néons écrivant « God bless the queer ». Tu pousses la porte pour t'engouffrer dans un couloir sombre et te faufiler jusqu'au comptoir. Mince, t'as bousculé quelqu'un.. Tu te confonds en excuses immédiatement. « Oh mon dieu, je suis terriblement désolé, l'ami » fais-tu, tout gêné de ne pas arriver plus discrètement. Tu échanges un regard embêté avec l'homme, heureusement tu n'as pas renversé sa boisson. Par contre, tu te retrouves comme un con accroché à son regard, tu sens même le petit courant électrique qui traverse ton corps. Un peu trop tôt, hein ? Oui bon, tu le sais que tu tombes facilement pour n'importe quel minet, mais, là, t'as même pas bu ton premier verre.

Tu regardes l'homme, les traits masculins comme tu les aimes. T'as l'impression d'avoir à nouveau vingt ans.. D'un geste de la main, tu fais signe au barman qui te connait par cœur. « Hey Nick, tu peux lui servir un truc, à mon compte ? Mahalo » demandes-tu, histoire de t'excuser plus symboliquement. T'es comme ça toi, le mec toujours trop navré d'avoir bousculé l'autre à demander pardon mille fois. « C'est quoi ton poison ? » t'enquiers-tu. Bon, tu veux juste lui offrir un verre pour te faire pardonner, t'as aucune intention de contre-carrer ses plans de la soirée alors.. Tu lui offres un sourire et tu vas te dénicher un tabouret le long du comptoir pour te percher, jamais très loin de l'action. « Et je prendrai le même que d'habitude » fais-tu, en bon habitué au rhum et à toutes ses déclinaisons.

Winter Soldier

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Jeu 21 Mai - 15:32
La plupart de leurs soirées sont passées à jouer aux jeux vidéo dans le salon de l’un ou l’autre des deux hommes, mais Sirius s’est promis que 2020 signerait une nouvelle décennie et un tournant radical dans sa vie. Et même s’il avance petit à petit, des pas pas plus grands que ceux d’un chat, il y a tout de même du progrès. Et surtout, il a retrouvé quelque chose qu’il avait perdu depuis plus de six ans : l’envie de sortir, de voir du monde et potentiellement de rencontrer de nouvelles personnes. Alors, il a proposé à Leone qu’ils se retrouvent dans un bar ou un club, un endroit bondé de monde. Ça avait surpris le gynécologue, mais il n’avait pas dit non, pour une fois que son meilleur ami lui faisait une telle demande. Sirius a ensuite orienté le choix du lieu vers le type d’endroit plus propice à Leone qu’à lui, tout simplement car si l’envie de passer une fabuleuse soirée est présente, il n’est absolument pas prêt encore à faire face à des hordes de femmes. Les coups d’un soir ne l’ont jamais intéressé et ce n’est pas aujourd’hui que ça commence, pas alors qu’il commence tout juste à ne plus penser à ce deuil qu’il a porté si longtemps. Dans un attroupement d’hommes, il se sentira plus à l’aise, moins menacé, il le sait parfaitement.

Alors, il arrive comme à chaque fois, à l’heure. Il est même apprêté. Ça fait longtemps que ça n’était pas arrivé. Il a enfilé une petite chemise aux tons clairs avec un de ses jeans noirs et ses chaussures de ville habillées. Il se sent bien. Il se sent élégant et c’est une sensation qui lui avait manqué. Comme si la vie était de nouveau à lui, ou à défaut, au moins la nuit. Son humeur est donc particulièrement au beau fixe et son sourire ne quitte pas son visage, même quand il se fait bousculer alors qu’il était trop distrait à chercher son ami du regard pour faire attention à où il mettait les pieds. Il pose sa main sur l’épaule de l’homme. « Vraiment pas de mal ! » Il lui sourit chaleureusement aussi, comme si c’était la première personne qu’il avait vu depuis des années. L’homme a l’air particulièrement désolé, mais vraiment, le psychiatre ne lui en veut absolument pas, étant lui-même à moitié fautif. « C’est pas utile ! » Il tente de le rassurer. Les consonnances étrangères rythment les paroles du tahitien et Sirius ne peut s’empêcher de se souvenir d’une voisine de la demeure familiale quand il était petit. Qu’est-ce qu’il l’adorait ! Surtout ses tourtes. Les souvenirs lui viennent en tête, égayant encore davantage sa soirée. Qu’il est bon de vivre, ne peut-il s’empêcher de penser. Si quelqu’un lisait dans ses pensées, il trouverait sans doute idiot qu’un homme trouve un tel bonheur dans des plaisirs aussi simples et naturels.

Mais il se voit mal refuser le verre, ou plutôt, il n’en a aucune envie parce que ce soir, il veut saisir toutes les opportunités de passer une bonne soirée. « Une bière. Blonde et corsée, si vous avez. » Lâche-t-il alors au barman, avec un signe de la tête en guise de remerciement. Son regard se retourne de nouveau vers la salle, mais aucun signe de Leone. Par réflexe, il pioche alors dans sa poche pour regarder l’heure sur son téléphone portable. C’est là qu’il remarque un sms de Leone, l’informant qu’il doit rester au bloc pour une urgence à l’hôpital et qu’il ne pourra donc pas le rejoindre. Le brun grimace. Dommage… C’était si bien parti. Mais hors de question de se décourager ! Une alternative s’offre à lui. Il s’avance vers l’homme qui s’est accoudé au bar. « Ça te dérange si je bois ma bière en ta compagnie ? On vient de me poser un lapin. » Il se met à rire bêtement. Peut-être un mal pour un bien, qui sait ? Il pourrait peut-être se faire un nouvel ami. « Je n’ai pas pu m’empêcher de remarquer ton 'accent'. Tu viens des îles ? Tahiti, non ? »

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Jeu 21 Mai - 17:22

 
God save the queer

Sirius & Nahele

 
Le barman dépose un joli cocktail devant tes yeux, tu as déjà les papilles régalées de ce mélange de fruits exotiques et de rhum avant même de l'avoir goûté ; tu attrapes la paille que tu tournes un peu dans le breuvage, le sourire aux lèvres. Tu attends un peu avant de tirer ta première gorgée, qui sait, peut-être aurais-tu l'occasion de trinquer avec quelqu'un ? Ton regard balaye la salle, se pose à nouveau sur le bel inconnu que tu as accidentellement bousculé pas plus tard qu'il y a quelques minutes. Il s'approche de toi avec sa chope de bière à la main ; nul doute que Nick lui a fourni la plus attrayante des boissons sur ce qu'il a de disponible dans sa cave. Quand il vient se poser à côté de toi, rien qu'à l'arôme, tu distingues une bière blonde de fort caractère. Un excellent choix !

L'inconnu, sur lequel ton regard est agrippé, te demande si sa compagnie ne t'incommode pas. Oh, ta petite voix à l'intérieur rit bêtement et de façon gênée. Si ça te dérange ? Tu n'oserais pas avouer que, pour une fois, le sort semble être de ton côté. Tes mirettes se perdent rapidement sur une musculature fine dessinée sous la chemise de l'homme, tu longes la ligne de sa mâchoire et tu sondes la couleur de ses iris. Non, c'est clair que tu n'es pas prêt de te plaindre de celui qui lui a posé un lapin ! Cela faisait bien longtemps que tu n'étais pas tombé sur un Adonis pareil.

Tu lui fais de la place juste à côté de toi, accueillant sa visite d'un agréable sourire. « Oh bien sûr que non, ça ne me dérange pas ! » Tu es surpris de voir qu'il décide de t'accompagner, mais c'est à ton plus grand bonheur. A vrai dire, tu ne pensais pas du tout trouver de la discussion aussi rapidement, encore moins sous des traits aussi délicieux. Tu trinques avec l'homme, le tintement de vos deux verres s'effaçant dans le brouhaha ambiant. Tu portes la paille à tes lèvres pour te délecter de ce merveilleux cocktail. Ah, ces saveurs.. Ça te rappelle, non sans un peu de nostalgie, ton bel archipel et sa chaleur, l'agréable odeur de la mer et le bruit du vent dans les palmiers. Incroyable comme une simple odeur peut vous transporter, non ?

L'inconnu te tire soudainement de tes pensées par une remarque sur ton accent, et probablement aussi sur ton utilisation massive de mots hawaïens. C'est vrai que tu en utilises beaucoup, voire trop.. Souvent, ça sort tout seul, tu ne t'en rends même pas compte et tu as tendance à ne pas y faire attention. De toute façon, même sans ça, tu te fais indéniablement trahir par l'accent local de ton île, qui rappelle non sans apporter sa mélodie que tu viens d'outre-mer.

« Ah, je pensais être plus discret que ça..! » plaisantes-tu, puisque de toute évidence c'est souvent la première chose que l'on remarque de toi. En même temps, tu joues souvent le jeu, difficile de se tromper quand on te voit arborer une chemise à motif d'ananas ou chanter en hawaïen comme c'est souvent le cas. « Je viens des îles oui, mais un peu plus au nord » réponds-tu à ton inconnu. Tu sirotes un peu ton cocktail avant d'ajouter : « Je suis d'Hawai'i, toujours dans le pacifique mais dans l'hémisphère nord ! » expliques-tu, sans t’attarder sur le fait que ça doit s'écrire avec une apostrophe, en théorie. Techniquement, tu n'es pas considéré comme un immigré ici, mais, dans les faits, ce n'est pas tout à fait la même chose. Tu as quand même l'impression de nager entre deux cultures, et ça ne ressemble pas du tout à l'eau claire des plages d'O'ahu.

Tu décoches un sourire à l'homme, il a entendu rapidement la différence d'accent, et surtout, il l'a situé. Plus ou moins bien, mais tu ne lui tiendras pas rigueur de la distance, au moins, il n'a pas confondu avec l'accent australien. « Et toi, t'es d'ici ? » questionnes-tu. « Il y a tellement d'accents rien qu'à New York, j'arriverais pas à dire.. » C'est vrai que le seul accent que tu sais reconnaître à coup sûr, c'est celui des australiens. A la rigueur, celui des écossais, mais.. Ici, y en a trop, tu fais pas du tout la différence. Tu prends une autre gorgée de ton breuvage en attendant sa réponse.

Winter Soldier

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Jeu 21 Mai - 17:52
Sirius émet un nouveau sourire. L’envie d’émettre quelques sons mélodiques le titille, ce qui ne manque pas de le surprendre. En tant que psychiatre, il sait reconnaitre tous ces signes en lui, même s’il a toujours eu en horreur de faire de l’auto-analyse. Il n’a pas le recul nécessaire et surtout, ça amène souvent tout un tas de questionnements qui l’empêche de savourer la vie simplement, comme c’est le cas ce soir. Néanmoins, il croit entendre les paroles de certains de ses patients, quand ils lui avaient décrit un certain état de bien-être, une sensation de renaissance. C’est donc ça de retrouver les petits plaisirs de la vie aussi naturels que de partager une bière dans un bar, avec un type qu’on ne reverra peut-être jamais ? L’homme ne se doute sans doute pas des bienfaits qu’a son accent mélodique. Et pourtant… « Ne cherche pas à être discret ! C’est bien trop plaisant pour le cacher. Si on t’écoute et qu’on ferme les yeux, je suis presque sûr qu’on peut entendre la mer. » Il part loin, Sirius et l’autre brun pourrait bien le prendre pour un fou mais la vérité, c’est qu’il s’en tamponne royalement. Il n’a plus envie de se cacher, de ne plus être lui-même. Il a refoulé bien trop longtemps le petit fanfaron qui est au fond de lui, par peur de manquer de respect à Nyla, sa défunte épouse. Il s’est caché derrière des prétextes, des choses idiotes. Pourtant, elle lui avait toujours dit de continuer à vivre et d’être heureux, de refaire sa vie. Il lui avait même promis. Mais le deuil a été plus fort ; plongeant l’homme dans des abysses qu’il n’aurait jamais crû connaitre un jour. Alors pire, il pose sa choppe sur le bar et détend ses bras dans le vide. Il ferme ses yeux et se laisse bercer par les tintements de verre et les échanges vocaux autour de lui. Et oui, il se représente parfaitement les vagues couleur azur. Il se revoit lors de son voyage de noce, heureux dans cette eau si claire, au comble du bonheur avec la femme qui devait être celle de sa vie.

« Loupé ! » lance-t-il en guise de plaisanterie, en prenant pied à la surface alors que l’homme lui avoue qu’il s’est trompé. Il hausse les épaules. Ce n’est pas bien grave, non ? L’homme n’a pas l’air d’être offensé, c’est le principal car le but du psychiatre n’était pas là, bien au contraire. « Et oui, New-Yorkais pure souche. Rien de bien original, hein ? » Il se met à rire encore. Il lève son verre et le porte à ses lèvres, buvant quelques gorgées de cette bière fraiche. Un délice. Très bon choix du barman. Il s’en fiche de ne pas être original, Sirius. Il est comme il est. Il s’aime comme ça. Être un homme quelconque lui convient parfaitement car être au milieu de l’attention est quelque chose qui le met plus mal à l’aise qu’autre chose. « Bien que dans un sens, la ville est tellement en mouvement que nous nous faisons presque rare. » Ou pas. Est-ce vraiment important ? « J’ai toujours aimé cette diversité à vrai dire. » Il se laisse tenter par quelques confidences, son côté bavard ressortant tout à coup. « S’il y a bien une ville sur Terre où on peut être qui on veut, c’est bien New-York, je pense. »

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Ven 22 Mai - 15:08

 
God save the queer

Sirius & Nahele

 
Rien de bien original, dit-il. Tu chausses un large sourire à l'entendre. Ça alors, pas original, New York ? Toi qui n'avait jusqu'alors jamais quitté ton île, quand tu as débarqué ici, c'était la foire à l'originalité. Que de choses que tu n'avais jamais vues, de coutumes que tu ne connaissais pas, et même tout un slang local à apprendre. Et ben, c'est qu'à force d'être toujours au même endroit, on s'enracine.. Tu as de quoi le savoir, toi, car si tu adores ton archipel, il est pour toi tout ce qu'il y a de plus quotidien. Tu sais que les gens aiment y aller pour passer des vacances au soleil, à se dorer sur la plage en profitant des cocotiers. Bon, c'est aussi que les touristes se pointent toujours quand il fait beau, mais ils ne connaissent pas vraiment l'envers du décor, le côté plus sombre et plus dangereux du fait de vivre sur un rocher au beau milieu de Pacifique. Entre les catastrophes naturelles qui menacent bien souvent la zone et le climat qui ne se fait pas toujours clément, vous, les Kamaʻāinas, avez clairement un mode de vie à cent miles de celui de la métropole.

« L'originalité n'a de spécial que le point de vue de celui qui la regarde ! » fais-tu remarquer à ton acolyte, le ton amusé. « Pour moi, New-York c'est le comble de l'originalité » tu complètes. « A Hawai'i, quand on est kānaka, on a rien d'original non plus.. » confirmes-tu, alors que tout dans cette ville – ou presque – te surprend de nouveauté. Même cinq ans après. Dans tous les cas, tu ne fais plus d'effort pour gommer ton accent, parce que ça ne dérange visiblement pas le bel inconnu qui s'est joint à toi. Si tu as l'air d'être le mec exotique du coin, ici, tout est exotique pour toi. C'est aussi ça la beauté de la migration.. Si l'on ne tient pas compte de la constante quête identitaire qui se joint à l'entre-deux culturel.

En tout cas, il a raison, le brun : la ville est en mouvement constant. Une dynamique qui la rend vivante, tremblante, parfois étouffante mais surtout, fourmillante de nouveautés. Toi aussi, tu apprécies la diversité qu'elle évoque. La New-York cosmopolite, la New-York qui n'est jamais la même chaque matin.. C'est peut-être ça, que tu es venu chercher ici. « Tu as raison, la diversité ici c'est ce qui est le plus chouette » Oui, parce que tout le monde peut venir ici et tenter sa chance.. Tu en es la preuve vivante. Maintenant, tu fais partie des murs, ou presque. De toute façon, dans la masse colorée des pluralités de la ville, tu te distingues à peine.

Quant à être qui l'on est, New York, pour toi, c'est plutôt le semi-cauchemar de ce côté-là. Ton rapport à cette ville te pousse à l'apprécier plus que tu ne le devrais, mais tu ne peux t'empêcher de ressasser ce constant cauchemar qui longe les rues en même temps que tu y marches. Ici, tu ne dirais pas que tu es « moins toi » qu'à O'ahu. Mais que t'es un « toi différend ». Disons qu'avec les complications du début de ton séjour, tu n'as pas tellement eu l'occasion d'expérimenter le vrai rêve américain comme on te le vend habituellement. Mais ça, ton interlocuteur n'en sait rien.

Tu confirmes cependant. « Ce n'est définitivement pas une légende, ça c'est clair » réponds-tu. Il est de bonne discussion, tu fais en sorte de garder pour lui un discours compréhensif et de te limiter sur les interférences avec ta langue native. C'est difficile. « C'est vrai quand j'y pense, les New-Yorkais pure souche, j'en ai pas croisé tant que ça » fais-tu remarquer. C'est un peu comme les honus à Hawai'i, en voie de disparition. « C'est tellement un melting-pot de cultures ici, on se fond dans la masse » réfléchis-tu. « Finalement, t'es plutôt original en réalité.. Tu as du voir tellement de changement dans la ville ! »

Tu sirotes ton cocktail en appréciant sa compagnie ; tu vois en cet homme ce que beaucoup peuvent rêver d'être : celui qui semble vivre au présent, là, maintenant. Du moins, c'est ce que tu t'imagines car en réalité, tu n'en as aucune idée. Mais il dégage cette sorte d'énergie positive, attrayante. Une force tranquille, comme les volcans qui dorment. « Rien que les bâtiments, tout semble différent depuis mon arrivée il y a quelques années. On reconnaît même plus l'arrière plan des photos » Toi aussi, tu te fais bavard. Bon, ça ne te surprends pas trop, parce que tu as toujours quelque chose à dire.. « Je trouve ça fascinant quand je compare avec O'ahu » Tu lui précises que c'est le nom de ton île, précisément la troisième plus large de l'archipel, celle où il y a Honolulu. « Cette terre, elle me semble immuable à côté de New-York »

Kamaʻāina.s : habitant.s de Hawai'i sans regard de l'origine ethnique
Kānaka : natif de Hawai'i
Honu.s : tortue.s de mer


Winter Soldier

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Sam 30 Mai - 11:54
L'originalité n'a de spécial que le point de vue de celui qui la regarde ! Sirius répète cette phrase dans sa tête, la trouvant particulièrement belle, presque philosophique. Elle l’est sans doute, il n’a pas beaucoup de références en la matière pour tout dire, bien que dans le cadre de ses études de médecine, et plus particulièrement de psychiatrie, il ait dû étudier et lire bon nombre d’ouvrages sur les pensées, les analyses de l’être et de la psychologie, du cerveau, etc. Il en a lu des textes sur le ça, le moi et le surmoi, tout dans l’idée de comprendre au mieux ses patients et de pouvoir les aider ; mais ça n’avait rien d’aussi poétique que cette phrase dite par l’hawaïen.

Il continue de l’écouter parler, en venant à se dire que c’est peut-être pas plus mal que Leone n’ait pas pu être présent, finalement. N’ayant pas laissé entrer qui que ce soit dans sa vie depuis 6 ans, en dehors de Lyzianna, ça ne peut être que bénéfique de faire de nouvelles rencontres. Il le ressent au fond de lui. Tout ce qu’il veut désormais, c’est une vie pleine d’ondes positives, de bonne humeur et de sourire, de quoi le faire définitivement oublier sa femme, son deuil et poursuivre sa vie sous les meilleurs auspices. Il est prêt désormais, il le sait, mais il n’est pas assez fou pour croire que la volonté va lui suffire pour s’en sortir. Non, l’extérieur, les amis, l’entourage, tout ça doit aller dans le bon sens pour espérer la victoire sur la forme de dépression qui le hante depuis plus de 6 ans désormais.

Le brun ne manque pas de ponctuer les phrases de son nouvel acolyte avec des sourires et des hochements de tête, parfaitement d’accord avec le moindre son qui sort de sa bouche. Il se met même à lâcher un petit rire à un moment donné quand Nana lui confirme qu’il est presque une espèce en voie de disparition en tant que New-Yorkais pure souche.

« Il fut un temps où je ne les voyais pas tellement, n’y prêtant guère attention. Et puis, vient ce moment où on décide d’y accorder de l’importance et d’ouvrir enfin les yeux. Ce jour-là, je me suis pris comme une claque en pleine figure, faut bien l’avouer. »

Il s’en souvient. C’était peu de temps après son mariage avec Nyla. Il avait passé des années le nez dans les bouquins, dans les études, à faire la fête aussi. Puis, quand il avait enfin eu un peu de stabilité, il avait décidé de profiter de New-York avec sa femme. C’est là qu’ils avaient fait le tour de tout ces endroits qu’il aimait quand il était enfant et… Trop de travaux, de nouveaux édifices. Des changements énormes au point de faire de sa ville un endroit presque méconnaissable.

« Petit, il y avait ces endroits où mes parents m’emmenaient. Quand je me suis mariée, j’ai voulu les faire découvrir à ma femme… Mais plus rien n’était pareil. Le choc… J’en ai même eu mal au cœur pendant des jours. J’aurais dû le voir avant, mais j’étais tellement plongé dans mes études… Après ce jour-là, je me suis promis de faire attention à mon environnement, mais il y a encore des choses à côté desquelles je passe… »

Une terre immuable, ça a aussi des qualités. Y a-t-il une ville mieux qu’une autre ? Pas forcément, car tout dépend de ce qu’on y cherche. De l’apaisement, de la stabilité, ou au contraire, du fourmillement et de l’activité.

« Les îles ont autre chose de fascinant. C’est carrément le mode de vie en lui-même, comme si les gens étaient déconnectés du stress de la vie, dans une aura de calme, de paix… C’est un côté presque paradisiaque, si relaxant… »

Il se doute qu’il y a bien plus que ce qu’il connait de ces îles, en réalité et que même là-bas, dans certaines parties des îles, on retrouve une vie un peu similaire à celle qu’il peut connaitre.

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Sam 30 Mai - 16:15

 
God save the queer

Sirius & Nahele

 
L'inconnu poursuit, il t'explique ce que toi aussi tu as remarqué : la ville bouge, la ville se mue, la ville change et si vous n'y prêtez pas attention un micro-instant, vous pourriez vous y perdre. Tu songes à ce que tu as déjà vu bouger depuis ton arrivée ; trop de choses à ton goût, mais en même temps, c'est ça le cœur de New York City, c'est cette dynamique qui ne s'arrête jamais, cette constante évolution avec laquelle tout un chacun doit suivre, survivre.

Tu l'écoutes calmement, la paille à la bouche, fasciné par ce qu'il te dit ; tu adores entendre les gens raconter leur vécu, leurs histoires, mais là, c'est d'autant plus intéressant que cet homme a toujours vécu ici, et que depuis sa plus tendre enfance, il a assisté à cette évolution de la ville. Toi, ton île n'a guère changé depuis que tu y es né. Tu pourrais y revenir dans dix ans que ça serait pareil..

Le brun poursuit, non sans que tu notes un détail important de son discours. Une femme ? Ah, bon, dommage, il est marié.. Tu te demandes vaguement ce qu'il fait ici en étant marié et – il faut le préciser vu le lieu – hétéro, mais en vrai, tu t'en fiches un peu, parce qu'il est clairement de bonne compagnie. Tu sais d'avance que ta soirée ne risque probablement pas de se finir comme tu l'avais plus ou moins prévu, mais bon, si c'est pour avoir une discussion très intéressante avec un New-Yorkais pure souche, tu ne vas pas t'en plaindre ! Tu as encore beaucoup à apprendre sur cette ville, sur ce mode de vie bien différent de celui que tu as toujours connu.

Tu comprends, ce sentiment presque apparent à un deuil d'être incapable de raviver un vieux souvenir autrement que par les pensées. Parfois, ça te traverse aussi le cœur, mais à la différence de cet homme, tu n'es qu'à un billet d'avion de tout retrouver. « Il y a toujours des choses à côté desquelles on passe.. » fais-tu remarquer, toi qui ressent cela aussi. « L'important c'est de ne pas regretter, faut regarder autour de soi tant qu'on peut, mais on ne pourra jamais tout voir, tout garder en mémoire.. C'est là que les photos aident, mais jamais une image ou un souvenir ne vaudra l'instant présent » soulignes-tu, prenant la dernière gorgée de ton cocktail avant de reposer silencieusement le verre sur le comptoir. Toi, tu pars du principe que vivre, c'est vivre maintenant, vivre l'instant, vivre le présent. Pas vivre pour prévoir ou pour ressasser, par vivre pour se dire qu'on aura jamais cette maison dont on rêve ou qu'on regrette cette relation qu'on a foiré. Non, vivre, pour toi, c'est tirer des leçons de chaque chose qu'il t'arrive pour avancer. Mais, tu es quand même à moitié bien placer pour parler, avec cette angoisse qui se fond toujours dans tes veines quand tu reviens à ce harcèlement dont tu as été victime. Alors oui, vivre, c'est beau, mais parfois, c'est inévitable de se raccrocher à des événements passés ou d'appréhender le futur. Tu aimerais juste que ce soit autrement. Tu sais qu'il faut que tu travailles dessus, mais au moins, tu es conscient que rien n'est jamais facile pour personne.

« Les îles, c'est clair que c'est pas du tout la même chose.. » confirmes-tu. Bon, faut pas te lancer sur ce sujet-là, parce que tu es déjà bavard, mais alors en plus si c'est pour parler de Hawai'i, tu auras toujours un truc à raconter, une anecdote, un souvenir.. Tu esquisses un sourire quelque peu nostalgique à penser à ta terre d'origine. « Les îles, c'est sympa quand tout va bien. La plage, le soleil, le vent marin, l'odeur de la mer et du monoï, les palmiers.. Généralement les vacanciers viennent au bon moment de l'année, et comme ils ne restent pas très longtemps, ils n'ont pas toujours le temps de se rendre compte de ce que ça représente vraiment, la vie là-bas » Tu hausses les épaules avec un regard amusé, une petite grimace, l'air de dire qu'en même temps, comment leur en vouloir ? « Souvent, quand on a pas vécu là bas, c'est pas évident de se rendre compte. Mais par exemple, on dépend du continent pour se ravitailler, pour la manufacture, pour les livraisons.. Tout passe par bateau pour ce qu'on peut pas cultiver ou fabriquer directement sur place. C'est beaucoup de temps et de moyens à mettre en place.. On privilégie le local, mais tu vois, tu peux pas commander sur Amazon comme ici » expliques-tu. Bon, pas que la vie de qui que ce soit dépende d'une commande Amazon, supposes-tu, mais voilà. Des choses qui peuvent sembler tellement naturelles ne le sont pas tant là bas. « Pareil, pour nous le côté paradisiaque est vite tempéré par les catastrophes naturelles. Pour le coup, on a le gros lot, entre les inondations, les ouragans, puis les risques sismiques aussi, entre les volcans et les tsunamis. Enfin, ça compense bien quoi » fais-tu, en rigolant. C'est sûr que vu comme ça, le confort de New York ou de l'Europe, c'est vachement sympa.

Winter Soldier

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Ven 19 Juin - 12:13
Ne pas regretter. Cette philosophie, Sirius l’a surtout comprise le jour où il a appris que sa femme était atteinte d’un cancer. Avant ça, il vivait pour ses études, le nez dans ses bouquins, la réussite en tête. Certes, il avait bien profité de sa jeunesse, allant faire la fête autant que possible, passant du temps avec amis et famille, mais sans vraiment considérer chaque instant comme pouvant être le dernier. Désormais, les choses sont différentes. Il ne voit plus les instants de la même manière et se force à graver chacun d’eux dans son esprit, même ce qui semble le plus insignifiant. « Je suis de ceux qui n’emportent jamais d’appareil photo. Je tente de vivre l’instant présent, de m’imprégner de chacune de ces images que la vie offre. » Il pense à ces personnes qui vont à des concerts et qui regardent la scène à travers l’écran de leur téléphone, en train de filmer. A quoi bon venir en live dans ce cas ? Est-ce qu’ils n’auraient pas la même satisfaction devant leur écran de télévision ? Sirius n’a jamais compris. Ah si, ça a au moins le mérite de pouvoir dire qu’on a été là où là à ses proches et donc de s’en vanter, éventuellement… C’est bien le seul avantage que le psychiatre y voit, bien que ce ne soit pas dans sa coutume à lui. En tout cas, il apprécie être en accord avec son interlocuteur. S’il s’était imaginé cela en entrant dans le bar…

Ils en reviennent à parler des îles, ce qui donne des envies de voyage au brun. Ces fameux souvenirs dont ils parlaient auparavant se ravivent dans son esprit, et les décors de cartes postales prennent vie dans sa tête. La plage, le soleil, le vent marin, l'odeur de la mer et du monoï, les palmiers.. L’énumération le laisse songeur et il arriverait presque à sentir l’odeur du vent de mer. Mais Nana tente de lui faire voir une autre facette des iles, l’envers du décor comme qui dirait, qui semble un peu moins idyllique. Et même si ce que l’hawaïen dit semble des plus logiques, Sirius ne peut pas nier qu’il n’est pas coutume pour un new-yorkais comme lui d’avoir cette véritable image des iles en tête. « C’est clair qu’on n’a pas forcément conscience de tout ça quand on vit sur le continent. » Il grimace, se sentant presque un peu coupable de ne penser qu’au positif de la situation, sans penser aux contraintes endurées par les habitants de l’île. Comme, il disait, c’est une autre vie. « Les catastrophes naturelles, ça nous vient en tête que quand on voit les drames aux infos… C’est triste quand on y pense… » Triste de ne rien faire pour éviter ça, mais que pourrait-on y faire ? Cela fait bien longtemps que Sirius s’est coupé des informations de 20h car voir la misère du monde et se la prendre en pleine face tous les soirs alors qu’il a déjà entendu des personnes fragiles, souvent l’esprit torturé, toute la journée… Ce serait trop à supporter pour lui, qui préfère donc mettre un petit film tranquille sur Netflix, quitte à fermer les yeux sur les misères environnantes.

« C’est dingue comme une conversation peut prendre un ton presque dramatique en quelques minutes. » Se met-il à rire après quelques secondes de silence. Il ne voulait pas plomber l’ambiance et il imagine que son nouvel ami non plus. La preuve en est, celui-ci avait fini ses explications précédentes dans un rire. « Concluons que peu importe là où on vit, il y a des choses magiques et des choses bien moins sympas… » Il lève son verre à ça. Ils ne referont pas le monde avec des si, et encore moins ce soir. « Tu fais quoi dans la vie, Nana ? » continue-t-il la conversation. Il ne veut pas se montrer indiscret, juste discuter et pourquoi pas apprendre à connaitre son interlocuteur davantage si celui-ci est d’accord et en partage l’envie.

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Ven 10 Juil - 14:02

 
God save the queer

Sirius & Nahele

 
Ah, c'est certain que la vie sur une île, c'est très particulier. Tu y songes, un sourire à demi-dessiné sur les lèvres. La vie à New York n'a rien à voir, tu le concèdes. Pourtant, c'est comme tout, elle a ses hauts et ses bas, ses moments d'euphorie et ses tragédies aussi. Si les choses sont bien différentes, tu sais qu'à aucun endroit la vie ne sera ce long fleuve tranquille que les films te font parfois miroiter. Non, mais en même temps, ce serait d'un ennui.. Tu sais que peu importe ce que la vie te réserve, tu dois en profiter au maximum. Tu t'efforces de le faire. Même si parfois tes peurs profondes ressurgissent et t'empêchent de t'épanouir. Tu chasses ce fantôme d'un geste invisible, et puis tu reviens là, dans la discussion avec ce bel inconnu.

Bon, tu dois avouer qu'en regardant ses lippes, qu'en redessinant le contour de sa mâchoire, tu es quelque peu déçu qu'il soit marié.. Et hétéro ! Mais tu ne peux pas dire que la chance ne te sourit pas ce soir car tu as en face de toi un homme passionnant, et que même si tu ne peux plus t'imaginer le débarrasser de ses vêtements sur une musique Jazz, ben il a un truc très sympa qui te donne envie de mieux le connaître. Qui sait, peut-être deviendra-t-il un ami ? Tu étouffes un rire, fermant les yeux quelques secondes pour chasser de ta tête l'image que tu aurais voulu t'en faire. Ah, tant pis ! Ce ne sera pas pour ce soir.

Alors, l'inconnu te demande ce que tu fais dans la vie, changeant le sujet du tout au tout. C'est vrai que c'était pas joyeux-joyeux, mais toi, ça ne te dérange pas de partager une discussion sérieuse avec quelqu'un. Tu souris quand tu t'apprêtes à répondre. Il faut dire aussi que ton métier, c'est une passion pour toi. Tu as beau être bavard en temps normal, parler de ton job c'est aussi un truc sur lequel on peut te lancer pendant des heures. Tu essayes de la faire courte, parce que bon, tu ne veux pas ennuyer ton interlocuteur. Il est mignon, le brun, et t'as rien de mieux à faire que de lui taper la discut' à l'instant présent.

« Je suis prof » commences-tu simplement. « Prof d'histoire. Enfin, d'histoire et de géographie maintenant. » Oui, c'est une longue histoire mais ce n'est pas le moment pour ça. « J'enseigne dans un lycée à l'autre bout de la ville » dis-tu, te gardant de préciser où puisque tu as déjà eu des problèmes, et que tu ne souhaites pas que qui que ce soit là-bas ne soit au courant de ton orientation sexuelle, ce qui, ma foi, est tellement évident ici que c'est difficile de le louper. « D'après mes collègues, j'ai une méthode d'enseignement un peu.. particulière, dirons-nous. Enfin, j'aime bien faire des travaux pratiques, des reconstitutions historiques, tout ça.. Pour intéresser les élèves quoi. C'est pas toujours évident d'avoir leur attention et leur intérêt à ces petits jeunes, faut dire qu'entre leur téléphone et les hormones qui bouillonnent à leur âge, ils ont d'autres considérations quoi » fais-tu en esquissant un rire. Bon, et puis t'es un peu le prof rigolo pour eux ; t'as de bonnes blagues, un style vestimentaire fun avec tes chemises hawaïennes et même si t'es pas à la pointe de la modernité, tu sors du lot des profs habituels et ça a l'air de leur plaire.

Mais d'ailleurs, t'y penses.. Il t'a appelé par ton prénom. Tu trouves ça étrange parce que tu ne te souvenais pas lui avoir dit. Puis tu te souviens que le barman t'a apostrophé tout à l'heure. « Et toi, tu fais quoi dans la vie ? D'ailleurs, je crois pas t'avoir demandé ton petit nom ? Ça peut rester l'inconnu du bar mais, y en a beaucoup qui ont déjà ce nom-là.. » plaisantes-tu. Et tu commandes un autre cocktail pour vous deux.

Winter Soldier

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Sam 8 Aoû - 19:42
Sirius est quelque peu surpris d’apprendre qu’il est professeur. Agréablement surpris. Il s’était dit que peut-être il était dans le théâtre, metteur en scène ou costumier. Oui, c’est idiot, mais que voulez-vous, le psychiatre a souvent des idées tordues. Il l’écoute parler et il comprend rapidement qu’il a l’air passionné par ce qu’il fait. C’est plaisant à voir et clairement, ça lui donne presque envie de revenir 15 ans en arrière sur les bancs du lycée. S’il avait eu un prof comme l’hawaïen, sans nul doute qu’il saurait placer sur le calendrier plus de dates que celle de la fête nationale américaine. « Je suis persuadé que tes élèves doivent t’adorer ! » Il enchérit. « Ça doit leur changer des cours magistraux souvent chiants à mourir avec un prof qui lit sa feuille ou qui parle comme s’il faisait une conférence de 4 heures. » Ce discours tellement monotone qu’il vous fait bailler toutes les trente secondes avant de finir par vous achever sur place, vous voyez de quoi je parle ? « Je crois que j’aurais adoré faire des reconstitutions historiques ! Ça m’aurait sans doute aidé parce que soyons clair, je ne suis pas une flèche, ni en histoire, ni en géographie ! » On ne peut pas pour autant dire que ça ne lui plait pas. Il aime bien visiter des musées, y lit avec attention les informations qu’il peut y dénicher. De temps en temps, il mate même quelques documentaires. Surtout sur les dinosaures et la période relative à l’empire romain, il faut dire. Enfin… Sa référence reste la série Spartacus, donc n’en attendez pas trop de lui non plus…

« Sirius. » Il se met à rire. C’est vrai qu’il n’a pas pensé à lui donner son nom. « L’inconnu du bar, bien trop commun pour un type comme moi voyons. » Il se met à rire de bon cœur de sa boutade. « Dans un rayon beaucoup moins cool, je suis psychiatre à l’hôpital. » Moins cool dans le sens où il sait que ça met certaines personnes mal à l’aise dès qu’il mentionne son métier. « Mais t’en fais pas, je ne psychanalyse pas toutes les personnes que je croise. » Loin de là d’ailleurs. Quand il sort, il a envie de penser à autre chose qu’à ses patients, ou de manière plus générale de ce qui se passe dans la tête d’untel ou untel. « Je dois dire que j’adore mon métier. J’aime aider les autres, et le bien que je peux apporter. C’est peut-être un peu prétentieux de ma part, mais j’ai l’impression de faire la différence, ou disons d’apporter quelque chose. Même si comme dirait une de mes collègues chirurgiennes : moi, je ne sauve pas des vies. » Pourtant, si. Il y a encore une semaine, il empêchait un homme en pleine crise de folie d’avaler tout un tas de médicaments. Alors certes, ce n’est qu’une petite victoire de gagnée à chaque fois, mais c’est toujours ça qui permet d’avancer.

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