Une bonne dose de caféine, que ce soit avant ou après le travail, c’est primordial. C’est pourquoi il ne se passe pas beaucoup de jours sur une semaine où Sirius ne s’arrête pas au Starbucks. Il faut dire que les cafés servis dans la salle de pause de l’hôpital sont tout bonnement imbuvables, tout comme ceux des différents distributeurs de l’établissement. Aujourd’hui, la queue y est longue, mais l’homme finit tout de même par avoir son gobelet plein et se pose sur une tablette de bar apposée tout le long du mur avec le journal du jour. Son téléphone portable et son gobelet sont posés un peu plus loin, à longueur de bras, afin qu’il puisse tourner les pages du journal tranquillement.

Au summum de la concentration, c’est après plusieurs sonneries que les vibrations du téléphone lui viennent enfin aux oreilles. Il attrape l’appareil, après avoir lu le nom affiché sur l’écran : Arya Cohen, et tout sourire, il décroche. « Arya, tu devineras jamais où je suis ! Tu sais le Starbucks où on a passé l’aprèm l’autre jour ? » D’instinct, son regard fait le tour de la pièce, et c’est là qu’il remarque le policier Summers. Qu’est-ce qu’il a encore contre lui cette fois ? se dit l’homme, alors que l’autre semble le regarder étrangement. A moins que ce soit lui qui se fasse encore des films ? « Arya, ça te dérange si je te rappelle un peu plus tard ? » Demande-t-il à son amie en la coupant, pas très à l’aise à l’idée de téléphoner alors qu’une personne pas très familière est non loin.

Jaden traînait dans le queens car il avait remarqué une boutique qui vendait des choses pour les motos et autre. Il ne la connaissait pas encore et il semblerait que ce soit une nouvelle boutique. De ce fait, et profitant de son jour de repos, le flic avait décidé de s’y rendre. Il avait fait quelques achats et puis, lorsque cela concernait sa passion, il faut dire qu’il ne comptait pas vraiment. Il jetait un coup d’œil à sa montre et finalement, il n’était pas très tard encore. Il remarquait un starbuck non loin d’ici et il décidait de s’y rendre. Jaden se commandait un frappucino caramel ainsi qu’un cookie et se posait un peu plus loin. Il regardait son téléphone portable lorsqu’il entendit quelqu’un parler à une Arya. Il fronçait les sourcils tout en se demandant s’il s’agissait d’une coïncidence ou non. Sa petite amie se nommait également ainsi et qu’elle ne fut pas sa surprise en remarquant Sirius non loin. Décidément, ils ne faisaient que se croiser tous les deux. A croire que le destin s’amusait alors que Jaden ne l’appréciait pas vraiment. Est-ce qu’ils se connaissaient tous les deux ? Il ne manquerait plus que ça. Il pourrait bien envoyer un message à la blonde pour qu’elle lui réponde mais étant donné que Sirius se trouvait ici, il allait pouvoir le savoir plus vite que ça. Il se rapprochait donc du psychiatre en prenant son frappucino. « tenez donc.. on se croise souvent on dirait. » Il lui disait avec un sourire, bien qu’il n’en pensait rien. « Hum.. vous sembliez concentré dans votre discussion avec.. une certaine Arya c’est ça ? » Il n’y allait pas vraiment par quatre chemins mais en même temps, il n’appréciait pas le fait que sa copine soit ami avec cet homme. Il pouvait se montrer jaloux oui, mais là il n’était pas question de cela. Il ne faisait pas confiance en Sirius.

Sirius aurait largement préféré que leurs routes ne se croisent pas. Loin du poste de police et loin de chez lui, qu’a-t-il fait pour que le destin les fasse encore être en présence l’un de l’autre ? « C’est à se demander pourquoi. » Laisse échapper Sirius sans penser une seconde que ça pourrait être prémédité. Quel intérêt aurait eu l’officier de le suivre jusqu’ici ? Aucun. « Vous vous intéressez à mes conversations maintenant ? » Demande-t-il au brun. Il a bien fait de raccrocher dans ce cas, car ne sait-on jamais ce qu’il aurait pu laisser échapper malgré lui. « Vous n’enquêtez tout de même pas sur moi, officier, dites-moi ? » S’il n’y avait pas songé auparavant, voilà que la question lui taraude les lèvres et qu’il se sent obligé de la poser. « Parce que si avoir une amie qui s’appelle Arya est un crime dans l’état de New-York, je ne suis pas au courant, je m’en excuse… » ajoute-t-il, un brin ironique malgré lui. Cet homme a vraiment le don pour le faire sortir de ses gongs. Il lui ferait bien une liste des noms de tous ses amis, juste pour l’emmerder, mais à quoi bon ? Ça ne servirait à rien de plus qu’à attiser la mésentente qui existe entre les deux et Sirius n’est pas du genre à aimer avoir des ennemis.

Jaden n’appréciait pas le jeune homme mais il semblerait que leurs chemins soient condamnés à se croiser encore. Il aurait pu passer son chemin effectivement, à quoi bon perdre son temps. Néanmoins, il avait entendu malgré lui un bout de la conversation de Sirius au téléphone. Il avait surtout entendu le prénom de sa petite amie et voilà une chose qu’il n’appréciait pas. Il ne faisait pas confiance en Sirius. Ce n’était pas de la jalousie, non, juste qu’il ne le sentait pas. Elle pouvait voir qui elle voulait sinon. Il levait les yeux au ciel à ses mots. « Je venais ici par hasard. » C’était la vérité et il avait autre chose à faire que de le suivre. Quoique, il pouvait avoir une raison maintenant mais il abuserait et ce ne serait pas professionnel. « Non je ne le fais pas mais je pourrais avoir une raison de le faire. » Oui bon, pas sûr qu’Arya apprécie cela et il ne savait pas la nature de leur amitié ou même de leur relation. Il n’avait pas spécialement envie de savoir, sauf s’ils étaient proches tous les deux. « Est-ce que cette amie s’appellerait Arya Cohen par hasard ? » Il lui demandait, plutôt savoir car si ce n’était pas elle alors tant mieux. En revanche, s’il s’agissait bien de sa petite amie, là, il apprécierait moins et devrait connaître les intentions de Sirius envers elle. Il était un peu trop psychopathe là, non ? « Ce n’est pas un crime mais je connais plus que bien cette personne, et je n’ai pas envie que vous lui fassiez du mal, vous voyez. » Il lui disait avant de boire une gorgée de sa boisson et de venir croiser les bras sur sa poitrine. Il était bien curieux de savoir.

Sirius remettrait bien la parole de son interlocuteur en doute, bien qu’il n’ait aucune raison de le faire en dehors de l’animosité qui existe entre eux. Il aime beaucoup moins la manière de l’officier Summers d’insinuer qu’il pourrait bien avoir fait quelque chose de mal, et un peu plus tard d’être capable d’en faire à une de ses amies. Vraiment, ce mec le prend pour tout ce qu’il n’est pas, lui qui est doux comme un bisounours quand on ne cherche pas à le casser toutes les trente secondes. Le brun préfère ne pas répondre à la première accusation et tique en entendant le nom de famille de son amie, jetant un regard noir à Jaden. « Si on parle de la même Arya Cohen, je n’ai aucune intention de lui faire de mal. » affirme le psychiatre sur un ton emprunt de reproches. « Depuis les années que je la connais, si j’avais dû lui briser le cœur d’une quelconque manière, ça fait bien longtemps que je m’y serais donné à cœur joie. » C’est peut-être un brin exagéré, mais Jaden a le don de faire sortir Sirius de ses gongs. Après tout, il n’y a jamais rien eu d’ambigu avec Arya, et Sirius n’ayant jamais entendu le prénom de Jaden sur les lèvres de son amie, il y a fort à parier qu’il ne soit pas juste un ami, ou bien qu’il ne la connaisse pas depuis très longtemps. « Je peux savoir d’où vous la connaissez ? » Au final, ils ont peut-être plus en commun que ce qu’ils pensent, ces deux-là, bien que ça fasse mal de l’admettre, et surtout, le psychiatre n’aime pas trop savoir que cet homme est dans l’entourage d’une personne aussi merveilleuse que la blondinette.

Jaden ne suivait pas Sirius. Il aurait pourtant les moyens de le faire tout comme de faire des recherches sur lui mais il ne le faisait pas. Il trouvait que cela ne servait à rien et puis, ce serait profiter de ses droits. Il ne devait pas. Il n’était pas comme ça néanmoins, cela ne l’empêchait pas d’aller voir le jeune homme quand il avait l’impression qu’il connaissait Arya. Sa Arya. Il n’avait pas envie qu’il la fasse souffrir ou autre. Il soupirait à ses mots quand il confirmait bien que c’était sa blonde. « Qu’est-ce qui me le prouve ? » Il demandait même si oui, il marquait un point. Ceci dit, cela ne voulait rien dire quand même. « Peut être, ça n’empêche pas de le faire maintenant ou dans le futur. » Les gens pouvaient changer ou vous faire du mal quelques temps après. Oui c’était son amie mais ça voulait rien dire. En tout cas, Jaden n’était pas convaincu et il n’appréciait pas forcément que sa petite amie soit ami avec lui. Il n’allait pas l’empêcher de le voir car il pouvait aussi avoir des amis qu’Arya n’apprécierait pas forcément. Elle ne l’empêcherait pas de voir ses potes alors lui non plus. Ceci dit, cela ne changeait pas vraiment ce qu’il pensait de ce mec. Il ne l’avait jamais senti même s’il pouvait avoir tort. Il n’allait pas en parler à Arya, non mais il ferait attention. Il voulait la protéger. Qu’est-ce qu’il y avait de mal à cela ? Il pris une gorgée de sa boisson avant de rire à la question de Sirius. « Je la connais depuis toujours. » Il commençait par lui dire. « C’est ma petite amie alors.. faîtes attention. » Ce n’était pas une menace non, juste une mise en garde s’il venait à lui faire du mal. Il abusait Jaden ? Peut être un peu.

Qu’est-ce qui lui prouve ? Rien… Sirius pourrait tout aussi bien lui raconter son histoire avec sa femme décédée, qui semble assez évocatrice du fait que le psychiatre est un homme bon, que ça ne changerait rien du tout. L’homme continuerait de lui en vouloir toujours pour on ne sait quoi et d’avoir une dent contre lui, alors pourquoi gaspiller sa salive. « Peu importe ce que je pourrais vous dire, ça ne changerait rien de votre opinion me concernant, donc rien j’imagine. » Il hausse les épaules, n’aimant pas du tout ces reproches qu’on lui fait qui n’ont absolument rien de fondés. « Vous n’aurez qu’à lui demander vous-même. Arya sait parfaitement qui je suis et ce que j’ai pu traverser dans la vie qui prouverait mes dires. » Et puis merde, il n’a pas à prouver quoi que ce soit. Si la femme est assez grande pour lui accorder sa confiance… Qui plus est, c’est loin d’être une personne naïve donc elle n’aurait pas accepté dans sa vie quelqu’un susceptible de lui faire du mal. Mais alors, pourquoi ne pas appliquer cela pour l’officier de police, Sirius ? La colère envers le brun l’empêche de se montrer raisonnable et de réfléchir correctement. S’il était plus neutre, il pourrait voir en cette amie commune, le fait qu’ils sont loin d’être aussi différents qu’ils le pensent. « Elle m’avait bien dit qu’elle fréquentait quelqu’un, mais j’étais loin de m’imaginer que ça puisse être vous… » Il avait eu envie de dire quelqu’un comme vous, mais s’était ravisé au dernier moment car ça n’aurait fait qu’envenimer la situation, chose sans doute inutile. Il serait peut-être temps qu’un des deux hommes soit plus intelligent que l’autre et arrête de se laisser aveugler par les rancœurs, bien que ce soit difficile. « C’est qu’elle doit vous reconnaître des qualités, j’imagine. » tente-t-il en guise de nouvelle approche pour être un peu plus gentil. « Ça veut aussi dire qu’on risque d’être amené à se recroiser parce que je ne compte pas arrêter de la voir pour vous, que vous le vouliez ou non ! » Sa voix est ferme. L’officier fera avec ou ne fera pas, il s’en contrefiche. Ses amis, il les compte sur les doigts d’une main et il a déjà trop perdu au décès de sa femme pour accepter de perdre d’autres personnes chères à son cœur.

Il ne sait pas Jaden si son avis changerait si Sirius lui parlait de sa vie ou de quelque chose. Il n’a pas vraiment envie de savoir ni de le connaître. Il ne l’a jamais senti c’est vrai, ni son histoire. Peut-être qu’il se trompait mais peu importe. « Peut-être que oui, ou non, vous n’en savez rien. » Lui non plus d’ailleurs. Il pousse un soupir quand Sirius lui parle de demander à Arya. Il a pas envie de lui demander, parce que ça le regarde pas même s’il parlerait sûrement du jeune homme à sa petite amie. « Si vous le dîtes. » Il lui dit en soupirant, ils ne tomberaient jamais d’accord tous les deux de toute manière. Lui aussi il avait vécu des trucs mais il savait en tant que flics que les gens pouvaient changer. Il en avait vu des choses. Le flic avoue à Sirius que c’est sa petite amie avec qui il parlait au téléphone. Il eut envie de rire quand il semblait surpris de savoir que c’était lui qui sortait avec. Elle se doute bien que cela ne lui convient pas, même s’il ne le dit pas clairement. « Ouais je suppose que c’est une mauvaise surprise pour vous. » Il s’en doute même s’il ne lui a pas dit. « Sûrement oui, vous avez qu’à lui demander. » Il ne sait pas vraiment en fait ce qu’Arya lui trouve à Jaden. Il ne sait pas pourquoi elle est attachée à lui ou elle l’apprécie, il ne lui a jamais vraiment demandé. Leur relation s’est faite naturellement entre eux deux même s’ils se connaissent depuis des années maintenant. Il rigole finalement en l’entendant. « Est-ce que je vous ai empêché de la voir, ou même elle ? » Il en est pas ravi, forcément mais il n’allait pas l’empêcher d’aller voir ses amis, loin de là. « Mais ça n’empêche pas de veiller à ce que vous ne lui fassiez pas de mal. » Il le prévient maintenant.

Mauvaise surprise, c’est peu dire, mais il décide de ne pas lui confirmer verbalement, les signes de son gestuel s’en chargeant surement naturellement. En effet, il ne peut pas s’empêcher de hausser les sourcils en guise d’acquiescement. « Par pour l’instant… » Et il espère qu’il ne le fera pas du tout. Manquerait plus que ça. « Veillez si vous voulez… Qu’est-ce que vous voulez que je vous dise ! » Il est blasé, Sirius. Pourquoi faut-il que de la négativité entre ainsi dans une de ses plus belles amitiés alors qu’il y a encore dix minutes, il ignorait tout de la liaison entre les deux et que tout allait bien dans le meilleur des mondes ? « Ça vous vient pas à l’idée qu’il vaudrait mieux qu’on mette nos différents de côté pour le bien d’Arya plutôt que de la pourrir ? Ça ne peut être bon pour personne cette histoire… » Il est lui-même peu convaincu par sa phrase, mais c’est davantage le psychiatre en lui qui a pris enfin le pouvoir, l’homme de raison qui sait ce qu’il faut faire – parce que Sirius en lui-même, s’il se laisse bercer par ses sentiments aura du mal à enterrer la hache de guerre. « Aucun de nous n’a envie de la perdre, ce serait sacrément con qu’elle en vienne à devoir faire un choix entre nous, juste parce qu’on n’arrive pas à se supporter… » Là encore, il fait un effort surhumain pour présenter les choses à l’officier. Se comporter en adulte, c’est donc ça ? Et dans le fond, il faut bien avouer que le brun a peur de perdre son ami dans l’histoire, car on sait tous que c’est souvent l’amour qui l’emporte sur l’amitié, aussi solide soit-elle…

Jaden essayait toujours de faire son travail correctement et de ne pas profiter de certains pouvoirs qu’il peut avoir. Il n’apprécie pas cela d’ailleurs alors ce n’est pas avec Sirius qu’il va commencer. Ceci dit, il ne peut quand même s’empêcher de l’avertir qu’il veillera au grain envers lui. Il compte bien surveiller le moindre faux pas qui lui signalerait que sa petite amie avait des soucis. Il hausse donc les épaules à ses mots. « Je le ferai. » Il était peut être un peu dur envers Sirius mais bon il ne peut pas faire semblant ni jouer les hypocrite en l’appréciant du jour au lendemain. « Je peux mettre mes différents de côté il y a pas de soucis, mais je ne vais pas non plus faire semblant de vous apprécier si ce n’est pas le cas. » Il pouvait cependant faire quelques efforts devant sa petite amie, si jamais ils venaient à se voir tous les trois ou autre. Il est certain que le flic ne l’inviterait pas à des soirées ou ce genre de choses mais bon, il était l’ami d’Arya alors il devrait bien faire avec. Mais à petite dose. Il boit une gorgée de sa boisson chaude. « Effectivement, je n’ai pas envie de la perdre et je pense que personne ne le veut. » Pourquoi est-ce qu’il le voudrait alors qu’ils ont mis tant de temps à se mettre ensemble ? Qu’ils ont mis tant de temps à se trouver car l’un ou l’autre était déjà avec quelqu’un. « Alors on peut faire la paix si Arya est là, mais néanmoins on ne deviendra jamais meilleurs amis et je n’ai pas changé d’avis sur vous. » Il est probablement un peu trop têtu et buté sur ses idées le flic mais il lui en faudrait beaucoup pour qu’il change d’avis.

Sirius fait des propositions qu’il a lui-même du mal à accepter et envisager. Être le meilleur homme, ou tout du moins tenter de l’être. Suivre ses propres conseils, ceux qu’il donne à ses clients dans ce genre de situation. Savoir prendre de la hauteur et assez de recul pour observer la scène d’un point de vue extérieure. Oui, ces querelles d’enfants de CM2 sont d’une puérilité déconcertante. Et oui, il est logique que le psychiatre nourrisse une certaine haine pour ce policier qui a une dent contre lui depuis leur première rencontre. Pour autant, il faut que cela cesse. Et Jaden Summers semble plutôt d’accord avec ça, dans le fond, bien qu’il soit dans les mêmes dispositions que Sirius. Ce dernier sert quelque peu les dents, une fois de plus, afin de ne pas lui balancer de nouvelles choses au visage. Clairement pas le bon moment pour ça. « On se montre civilisé pour Arya, c’est tout ce que je demande. Nous savons l’un comme l’autre que nous ne serons jamais meilleurs amis et je suis aussi à l’aise avec cela que vous pouvez l’être. » Son ton se veut presque sans animosité. Seulement une certaine neutralité et bizarrement, un sentiment de soulagement qui nait en lui. « Maintenant que les choses sont éclaircies, je vais retourner à la lecture du journal ?! » Comme s’il avait besoin de la permission de l’officier… Il joint le geste à la parole après un signe de tête en guise d’au revoir poli – ce qui est bien plus que ce que son interlocuteur mérite, d’après lui.

Jaden a pas forcément envie de faire des efforts, surtout avec des personnes qu’il apprécie pas vraiment. Non il n’a pas envie de le faire mais il va bien devoir parce que bon, ça concerne Arya. Il sait que leur relation est récente, mais il tient quand même à la jeune femme qu’il connait depuis des années. De ce fait, il n’a pas forcément envie de la perdre. Il se doute que son amitié avec le jeune homme doit être important pour elle alors il va devoir prendre sur lui. Il sait que ça ne sera pas facile mais bon pour elle, il peut bien le faire. Il devait se montrer plus intelligent que cela. « On ne le sera jamais effectivement mais si on arrive déjà à faire ça alors je suppose que c’est une bonne chose. » Il lui lance alors, car il ne peut pas faire plus que cela non plus. Il veut bien arrêter de l’emmerder et de lui lancer des pics. Il suppose que maintenant que les choses sont claires alors ils peuvent chacun revenir à leur mouton. « Tout est bon pour moi effectivement, allez y. » Il lui lance d’un signe de tête alors que le flic retourne lui aussi à son café.