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need a hero tonight (samir)

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Sam 23 Mai - 4:08

(tw : mention de cruauté animale)

Quand la rousse sortit du cinéma, Cassiopeia s’aperçut qu’il était déjà 21 heures et des poussières. Sans surprise, en consultant son portable, elle vit que sa mère l’avait bombardée de messages pendant la séance pour s’assurer qu’elle ne rentre pas trop tard à la maison. L’adolescente roula les yeux tandis qu’elle suivait la mer de gens qui se dirigeaient vers leurs voitures, leurs vélos ou l’arrêt de bus le plus près. Le côté mère poule de Mrs Matthews l’étouffait par moments. Dans quelques mois, elle en aurait terminé pour de bon avec le lycée et elle devait encore respecter un couvre-feu, c’en était ridicule. Parfois, elle faisait semblant de s’enfermer dans sa chambre pour étudier ou regarder un film sur son ordinateur portable, alors qu’en réalité, elle passait à travers la fenêtre, marchait sur le toit le plus silencieusement possible, puis se servait des branches du gros arbre en guise d’échelle pour retrouver le plancher des vaches. Ses parents adoptifs n’avaient pas encore découvert la supercherie et c’était tant mieux, car elle tenait plus que tout à sa liberté. La dernière fois qu’elle leur avait désobéi de la sorte, elle avait cru apercevoir Samir, le voisin d’à côté, l’observer en silence, assis sur son balcon avec un verre à la main, mais par chance, il n’avait pas donné l’alerte. Elle lui en était très reconnaissante, même si elle n’avait pas encore eu l’occasion de le remercier de vive voix. Elle attrapa de justesse le bus en route vers le pont Verrazano-Narrows, puis de là Staten Island. Une demi-heure plus tard, elle débarqua à son arrêt. En marchant vers la résidence des Matthews, elle aperçut une petite forme couchée sur le bitume abîmé, à quelques mètres d’elle. Intriguée, la jeune fille s’en approcha et découvrit, les yeux écarquillés, un chat étendu sur son flanc, sa fourrure noire maculée de sang. Le pauvre miaulait et essayait de se remettre sur ses pattes, en vain. Aux alentours, personne en vue. Le ou la responsable avait pris ses jambes à son cou, par cruauté ou par lâcheté. Un peu de tout cela, peut-être. Cassiopeia cueillit le chat dans ses bras avec toute la douceur du monde et se dirigea vers la maison de son voisin vétérinaire, à qui elle avait justement pensé tout à l’heure. Elle espérait qu’il soit chez lui, sinon elle ne savait pas ce qu’elle ferait du chat blessé. Arrivée devant sa porte, elle en donna deux grands coups avec son pied, l’animal toujours dans ses bras. Quand on lui ouvrit enfin, elle ne laissa pas la personne prononcer le moindre mot et s’écria à toute allure : « Vite, il faut sauver ce chat, c’est une question de vie ou de mort! »

@Samir Mc'Gregor-Mills

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Lun 1 Juin - 22:33
Samir passait peu de temps chez lui en ce moment, la majorité de son temps était consacré à sa fille qui n’allait pas bien. Toutefois il avait des animaux donc il ne pouvait pas totalement disparaître et malgré sa maladie, sa fille méritait de vivre la vie d’une jeune fille de son âge. Samir avait toujours été un papa poule sans tomber dans l’excès donc sa fille avait pu avoir une vie sans qu’il ne soit toujours sur son dos. Leur relation fonctionnait sur la confiance et Sam n’avait aucun doute de l’honnêteté de sa fille.

Ce qui n’était pas le cas de ses voisins, la jeune fille fuguait par sa fenêtre pour le plus grand amusement de Samir qui l’observait faire un verre à la main d’un côté et une clope de l’autre. Lui aussi avait eu une jeunesse malgré qu’il n’ait jamais fait le mur ayant des parents assez tolérants. Jamais il n’avait été privé de soirée ou de sortie connaissant les règles et faisant en sorte de ne pas les enfreindre. Puis contrairement à ce que l’on pouvait penser, ses parents avaient la même relation qu’il avait avec sa fille. Une relation sur la confiance et sur la notion d’assumer ses actes.

Il n’avait pas de relation particulière avec sa voisine, elle était bien trop jeune et n’accordait pas grande importance à son voisin qu’elle devait trouver vieux. Assis tranquillement dans son salon à regarder une connerie à la télé pour se changer les idées, il ne s’imaginait pas avoir une visite de cette dernière. Elle n’avait jamais sonné chez lui donc entendre des coups dans sa porte le surprit un peu faisant aboyer les chiens et chiennes de la maison. Surtout que son hôtel particulier possédait une sonnette comme n’importe quelle maison, mais il comprit vite la raison des coups de pied en voyant le petit corps dans ses bras.

Bonjour ! Rentre ! Il se décala ordonnant aux animaux de se pousser ce qu’ils firent sans discuter. Parce qu’ils étaient bien éduqués, mais aussi parce qu’ils sentaient peut-être l’urgence de la situation. Samir ne possédait pas son cabinet vétérinaire chez lui, mais il avait une petite salle qui lui servait pour examiner sa ménagerie et c’est là qu’il guida la jeune femme. Tu peux poser l’animal sur la table. Il sortit les instruments qu’il avait avant de se lancer dans l’examen de la petite bête.

Tu as trouvé cette petite bête où ? Il y avait d’autres chats avec elle ? Samir interrogeait sa voisine pendant qu’il s’occupait de l’animal lui faisant les examens de base. Il avait tutoyé la jeune femme presque naturellement vu l’âge de cette dernière qui aurait pu être sa propre fille. Tu peux tenir le chat en posant tes mains ici s’il te plaît ?

@Cassiopeia Matthews

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Mar 2 Juin - 3:04

L’adolescente n’était pas ce qu’on pouvait appeler une animal lover, pas comme la coloc de Zorah qui semblait posséder un zoo à elle seule. Elle les aimait bien, mais sans plus. Seulement, voilà, elle ne les détestait pas non plus. Dès que ses yeux s’étaient posés sur le chat blessé, presque mort, elle avait compris que si elle poursuivait son chemin comme si de rien n’était, elle aurait une mort sur la conscience. C’était pour cette raison qu’elle avait pris le risque de le prendre dans ses bras, en essayant de ne pas aggraver sa douleur, et qu’elle avait foncé chez son voisin vétérinaire, Samir. Par une chance inouïe, l’homme était bien chez lui ce soir. Il comprit rapidement la gravité de la situation, d’ailleurs le contraire aurait été étonnant, puisque Cassiopeia n’y avait pas été par quatre chemins. Pourtant, elle n’avait pas tort, il s’agissait bel et bien d’une question de vie ou de mort. D’une voix autoritaire, son voisin ordonna à ses chiens de s’éloigner, d’abord parce qu’ils empêchaient l’adolescente d’entrer, ensuite parce qu’ils effrayaient le chat, qui s’était mis à feuler. Cassiopeia le serra doucement contre sa poitrine dans l’espoir de l’apaiser, mais le pauvre ne tarda pas à glapir de douleur. « Oh, je m’excuse! » Bien sûr, comme si l’animal pouvait la comprendre. Penaude, elle suivit son voisin jusqu’à une salle exiguë aux murs blancs et à la décoration sobre. Au centre se trouvait une table sur laquelle la rousse déposa le blessé, comme demandé. Pendant que l’homme préparait ses outils, elle se mordit la lèvre inférieure. Elle craignait qu’elle soit arrivée trop tard. La question de Samir la tira de ses pensées. « Je l’ai trouvée dans cet état, pas très loin d’ici, à côté du trottoir. Je n’ai pas vu d’autres chats. S’il y en avait, ils ont eu le temps de déguerpir avant que le con qui a fait ça ne les attrape. Ou les cons. » Elle ne mâchait pas ses mots, la petite, mais c’était plus fort qu’elle. Elle ne comprenait pas qu’on puisse faire preuve d’une telle cruauté, d’un tel sadisme. Elle s’empressa de placer ses mains à l’endroit indiqué pendant qu’il auscultait l’animal. Le silence prolongé commençait à l’inquiéter. « Samir, est-ce qu’il va s’en sortir? » Elle avait employé le prénom de son voisin sans même réfléchir. « Enfin, j’veux dire, monsieur Mc’Gregor-Mills, » se corrigea-t-elle avec une pointe d’impatience dans la voix. Respecter les politesses d’usage ne faisait pas partie de ses priorités, surtout pas en ce moment, mais elle ne voulait pas que l’homme à côté d’elle se lance dans un sermon interminable. Ce qui comptait, là, maintenant, tout de suite, c’était de sauver le chat.

@Samir Mc'Gregor-Mills

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Dim 7 Juin - 22:51
Samir ne paniquait pas, il avait vu bien pire dans sa carrière de vétérinaire malheureusement. Il avait été un peu surpris de voir sa voisine débarquer chez lui comme un ouragan avec un petit chat dans ses bras. Samir était toutefois professionnel et il avait immédiatement pris la mesure de la situation et avait agi en conséquence emmenant le pauvre chat dans sa salle d’auscultation maison.

Rien de comparable avec son cabinet qui possédait toutes les technologies récentes et tous les instruments possibles et inimaginables. Là il ne s’agissait que d’une petite pièce avec des instruments basiques, mais suffisant pour une auscultation rapide. D’ailleurs Samir commença aussitôt posant des questions à la jeune femme. Je pense qu’il s’est fait taper, il est assez jeune mais peut-être déjà sevré. Là je vais réduire la douleur et faire les premiers soins.

Il prit le temps d’expliquer ce qu’il faisait à son interlocutrice qui sans le vouloir le fit rire. Tu peux m’appeler Samir ou Sam, certes tu as l’âge d’être ma fille mais je ne suis pas si vieux. Monsieur Mc’Gregor-Mills est uniquement quand je veux me donner un genre. Il lui fit un clin d’œil avant de reprendre ses gestes sur le petit chat.

Ton protégé va s’en sortir. Il regarda l’heure sur sa rolex avant de reprendre la parole. Il est trop tard pour que je puisse l’emmener à la clinique, mais je vais lui faire une radio demain. Mais il est hors de danger, tu peux souffler un bon coup et je te remercie d’avoir emmené cette petite bête chez moi.

Samir la tutoyait naturellement, elle avait l’âge d’être sa fille et il ne s’imaginait pas la vouvoyer. Samir n’était pas un vieux coincé ou alors il ne s’en rendait pas compte, mais il se pensait assez ouvert d’esprit. Il connaissait le prénom de sa petite voisine, mais il n’osait pas l’utiliser vu qu’ils n’étaient pas amies et qu’encore une fois, elle avait l’âge de sa fille ou presque.

Tu pourras venir voir cette boule de poils au sein du cabinet avant qu’il ne soit adopté, mais en attendant je vais lui faire des petits soins. Tu veux m’aider ? Il ne forçait la jeune femme à rien, il savait que les gestes vétérinaires pouvaient effrayer les non-initiés. Ce sont simplement des bandages que je vais mettre pour immobiliser sa patte en attendant que je puisse lui faire passer une radio.


Tu as des animaux chez toi ? Samir ne fréquentait plus trop ses voisins en ce moment, son esprit était trop pris par la maladie de sa fille pour avoir le temps de sympathiser. Sam ne connaissait pas bien ses voisins, il savait juste que ces derniers étaient riches comme lui vu le quartier où il habitait à savoir le sien.

@Cassiopeia Matthews

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Dim 14 Juin - 16:41

Ça lui faisait tout drôle, à Cassiopeia, de se retrouver seule à seul avec son voisin, dans sa maison qui plus est. Oh, bien sûr, ce n’était pas du tout de cela dont il était question. Elle voulait seulement s’assurer que le pauvre chat s’en sorte indemne. Et puis, elle ne croyait pas que son voisin était ce genre d’homme. Depuis qu’elle avait emménagé chez les Matthews, voilà quelques mois, elle apprenait lentement mais sûrement à faire confiance aux gens. Elle réalisait qu’il y avait de bonnes personnes dans le monde. Il suffisait juste d’avoir un peu de chance et de tomber sur elles. Et, une fois qu’on les avait trouvées, il ne fallait plus les lâcher. Parce que c’était elles qui en valaient vraiment la peine, au bout du compte.

Pendant que son aîné examinait l’animal blessé, Cassiopeia garda le silence. Elle ne voulait pas le déranger. Pourtant, la conversation reprit comme si de rien n’était, de façon naturelle. Professionnel, il lui posa des questions et elle s’empressa d’y répondre. En apprenant qu’il allait faire en sorte que le chat cesse de souffrir, elle hocha la tête, rassurée. Au lycée, elle aimait bien jouer les dures, mais ce n’était qu’une illusion, pour se protéger des moqueries. Peut-être que ce chat allait lui aussi devoir sortir ses griffes pour survivre… Soudain, le vétérinaire s’esclaffa, ce qui la prit de court. Elle ne s’attendait pas à une telle réaction de sa part, surtout en ces circonstances. Mais elle reprit bien vite contenance et sourit à son tour. « D’accord… Samir. » Elle connaissait à peine son voisin, elle ne se voyait pas l’appeler par son surnom, enfin pas dans l’immédiat. Son attitude décontractée la détendit toutefois. Elle sentait qu’il n’était pas un de ces adultes snobinards et autoritaires qui prenaient les jeunes de haut. Ça faisait changement. Agréablement changement.

« En passant, moi, c’est Cassiopeia. Mais j’imagine que vous le savez déjà. » Elle l’avait souvent vu bavarder avec ses parents, qui devaient lui avoir parlé de leur nouvelle fille adoptive. Ils n’avaient jamais été présentés officiellement, cela dit. Eh bien, voilà qui était chose faite. Elle poussa un véritable soupir de soulagement : le chat n’allait pas mourir. « Vous en êtes bien sûr? Fiou, je respire enfin. Quand je l’ai vu, couché sur l’asphalte, j’ai craint le pire. J’veux dire, il bougeait pas du tout, il avait même pas l’air de respirer. » Elle babillait, mais c’était sa façon d’évacuer le stress accumulé pendant ces dernières minutes. Elle n’était pas souvent confrontée à des situations de vie ou de mort.

Lorsqu’il lui demanda si elle voulait l’aider, elle hésita. Elle n’avait jamais eu d’animal de compagnie, alors ça l’intimidait un peu. Au final, elle acquiesça vigoureusement de la tête, prête à lui donner un coup de main. « Je vais m’assurer qu’il ne bouge pas, » décida-t-elle en posant une main sur le dos du chat. Elle caressa sa fourrure encore maculée de sang séché par endroits. Les salauds n’y avaient pas été de main morte. À la question de l’homme, elle secoua la tête. « Non, même que j’en ai jamais eu. » Elle s’interrompit. Devait-elle lui expliquer qu’elle avait toujours vécu dans des familles d’accueil et des orphelinats? Elle décida que non. « J’voudrais bien, par contre. Et vous pouvez être sûr que moi, je les maltraiterais pas. » Le simple fait qu’elle ait pris la peine de venir porter le chat chez Samir le prouvait bien. « Il m’arrive de faire des conneries, c’est vrai, mais jamais je n’irais jusqu’à faire du mal à des animaux. » À brûle-pourpoint, elle ajouta : « Parlant de conneries… Vous m’avez vu sortir de ma fenêtre l’autre soir, pas vrai? » Elle ne savait pas si elle faisait une grave erreur en amenant ce sujet sur le tapis, mais elle voulait en avoir le cœur net.

@Samir Mc'Gregor-Mills

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Mar 16 Juin - 20:25
Samir n’avait aucune arrière-pensée vis-à-vis de Cassiopeia qui avait l’âge d’être sa fille. Il ne la prenait pas pour sa fille, il savait encore faire la part des choses mais il adoptait plus une attitude de papa que d’hommes. Sa voix baissait d’un ton comme lorsqu’il parlait à sa fille, bien entendu il ne lui sortait pas les surnoms mignons qu’il donnait à sa propre fille. L’accueil d’enfant comme Cassiopeia avait été l’un de ses rêves rendu irréalisable par sa maladie. Un mal dont il souffrait depuis plusieurs années et qui l’avait empêché d’accéder à la plupart de ses rêves.

Sa maladie l’obligeait à payer ses assurances plus chères, à prendre un traitement à vie, à renoncer à faire appel à une mère porteuse ou à devenir famille d’accueil. Ce qui était dommage vu qu’à l’époque son mari et lui avaient tout pour offrir un foyer aimant à un enfant mais les préjugés sur sa maladie l’en avait empêché pour son plus grand malheur. La présentation de son interlocutrice le sortit de ses pensées et lui fit relever la tête plongeant ses yeux dans ceux de la jeune femme. Oui je connais ton prénom, tu as presque l’âge de ma fille Charlotte. Tu peux aussi me tutoyer, je risque de me rendre compte que je suis vieux.

Samir savait très bien qu’il devait ressembler à un vieux pour elle, au même rang que les parents de sa famille d’accueil et un peu en-dessous des personnes en maison de retraite enfin il espérait. Samir possédait quelques rides, mais il n’était pas vieux d’apparence, il ne pouvait plus prétendre avoir vingt ans mais il donnait l’illusion de la trentaine. Tu as bien fait de me l’emmener, merci. Lui faisant un grand sourire, il continua l’auscultation avec des gestes délicats essayant de ne pas faire de mal au chaton dans ses mains.

Demandant de l’aide à la jeune femme, il la remercia lorsqu’elle tenu le chaton avant de reprendre la parole. Tu auras peut-être des animaux quand tu seras grande en attendant si tu es assez forte, sache qu’on recherche des bénévoles pour caresser les animaux dans ma clinique ou au refuge pas loin. Après je sais que certaines personnes ne peuvent pas faire ça sans prendre le risque d’adopter tous ces pauvres malheureux. Mais si ça t’intéresse n’hésite pas à me le dire et je suis certain que tu n’es pas ce genre de monstre.

Parce que les gens qui blessaient les animaux n’étaient que des monstres, Samir ne comprenait vraiment pas comment on pouvait faire cela à une bête. Je ne vais pas l’embêter avec une douche ce soir, mais tu peux lui passer une brosse douce sur le corps si tu veux. Rien ne remplacera un bain, mais ça fera déjà l’affaire vu qu’il n’a pas de lésion sur la patte. Ne touche pas aux pattes par contre, je soupçonne une fracture. Lui tendant une brosse propre, il attendit qu’elle la saisisse avant de reprendre la parole.

Oui pour répondre à ta question, mais tu es libre de faire ce que tu veux. Quand j’étais jeune donc à l’époque des dinosaures, je faisais aussi le mur. Ta famille ne te laisserait pas sortir si tu demandes ? Ça t’éviterait de prendre le risque de te casser le cou. Terminant sa phrase par un clin d’œil, il attendit sa réponse en observant ses gestes sur le chaton.

@Cassiopeia Matthews

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Mer 15 Juil - 2:28

Charlotte? Charlotte. Non, elle avait beau réfléchir, ce prénom ne lui disait absolument rien. Peut-être avait-elle déjà aperçu cette jeune femme dans le quartier, sans connaître son lien familial avec Samir? C’était probable, elle avait l’habitude d’observer les mouvements de tout un chacun, une espèce de réflexe qui tirait son origine de ses années passées dans les familles d’accueil, quand elle devait sans cesse surveiller ses arrières. Une vraie jungle de gamins qui se battaient pour survivre. Mais Cassiopeia s’estimait plutôt chanceuse. Malgré son passé, elle ne s’en était pas trop mal sorti. Elle ne pouvait pas en dire autant de certains enfants et adolescents encore prisonniers du système, malheureusement. Comme elle s’en doutait, Samir connaissait son prénom. En tant que voisin, il avait évidemment entendu parler de la petite dernière des Matthews. « Je ne savais pas que vous… enfin, que tu avais une fille. Peut-être que je pourrai la rencontrer un de ces quatre. »

Elle ne savait pas si elle le pensait vraiment ou si elle disait cela par pure politesse. Il fallait savoir qu’elle ne se sentait pas toujours d’humeur sociable, la petite rouquine. Elle n’avait pas un mauvais fond, disons juste que les interactions sociales finissaient par la fatiguer et qu’elle devait chaque fois mentalement s’y préparer. Un jour, sa travailleuse sociale lui avait expliqué que c’était parce qu’elle était introvertie. Cassiopeia aurait bien aimé être extrovertie, histoire d’être plus à l’aise quand il était question de rencontrer de nouvelles personnes. Mais parfois, le courant passait tout de suite avec quelqu’un et elle n’était pas pressée d’arrêter la conversation. C’était le cas avec Samir. Elle le trouvait sympathique, malgré leur différence d’âge. Peut-être que tous les vieux n’étaient pas si chiants?

L’adulte continua de prendre soin du pauvre animal. Elle hocha la tête à ses paroles. Elle ne savait pas ce qu’elle aurait fait si Samir n’avait pas été chez lui. Les cliniques vétérinaires ne devaient pas être ouvertes 24 heures sur 24. Or, le chat n’aurait sans doute pas passé la nuit s’il n’avait pas reçu les soins appropriés à temps. Cassiopeia se redressa de toute sa petite taille et leva la tête en direction de son interlocuteur, l’air sûr d’elle. « Absolument pas! Et je suis assez forte pour ça, t’en fais pas. Ça me plairait bien de m’occuper des animaux, en plus je termine le lycée cette année et je ne sais pas encore ce que je vais faire cet été. » Ni après, d’ailleurs. Son avenir était l’inconnu dans l’équation. Elle ne comptait pas aller à l’université, ça ne l’intéressait pas. Elle devrait se trouver un job, ce qui ne l’enthousiasmait pas des masses. « Comment t’as su que tu voulais devenir vétérinaire? Si ça t’embête pas de me raconter. »  

L’adolescente acquiesça en prenant la brosse que l’homme lui présentait. Elle se mit au travail, s’assurant de ne pas toucher aux pattes du chat. Elle hésita une seconde, puis posa la question qui lui brûlait les lèvres : Samir l’avait-il vue s’échapper de sa chambre, l’autre jour? Sa réponse pleine d’humour la fit sourire. Les adultes et leur manie de toujours s’inquiéter pour tout et pour rien… « Oh, je l’ai déjà fait plein de fois, je sais comment faire pour pas me blesser. Je pense pas que ma mère me laisse sortir si tard le soir, elle est trop surprotectrice avec moi. La prochaine fois que tu la vois, ça te dérangerait de lui en glisser un mot? » Elle lui jeta un grand sourire plein de dents; encore un peu et une auréole apparaîtrait sur le haut de sa tête. Elle était à moitié sérieuse en lui posant cette question, mais ce serait cool que sa mère comprenne qu’à dix-huit ans, sa fille était assez grande pour faire ses propres expériences.

@Samir Mc'Gregor-Mills

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Lun 3 Aoû - 23:31
Elle est très gentille, je pense que vous pouvez facilement vous entendre. Samir faisait partie de ces personnes qui considéraient que le système d’adoption devait être intégralement revu.

Quand il voyait les difficultés qu’il avait traversées pour pouvoir seulement adopter un enfant, malgré tout son argent, malgré la renommée de sa famille, malgré son métier stable. Tellement d’enfants attendaient un foyer et tellement d’enfants étaient détruits par le système pendant cette longue attente. Samir ne comprenait vraiment pas la logique de ces autorités, le bien-être d’un enfant devrait passer en priorité, ce n’était visiblement pas le cas.

Parlant de différents sujets, il finit par évoquer le manque d’aide au sein des refuges, une idée qui avait l’air d’enthousiasmer la jeune fille. Si tu te sens prête, je peux te mettre en contact avec le refuge et on pourrait regarder si tu veux faire un job d’été à la clinique. Ce sera comme un stage si tu préfères, je ne peux pas te faire faire des opérations, mais tu auras la possibilité de voir certains aspects du métier. Sans le vouloir, il restait dans le thème de la question de son interlocutrice. Cette dernière lui demandant pourquoi il était devenu vétérinaire.

Simplement une histoire de passion, quand j’avais ton âge, les gens ne m’acceptaient pas par stupidité et les animaux ont été un refuge. J’ai voulu faire un métier en lien avec eux, ils ne te jugent pas et t’aiment sans contrepartie.

C’est un peu pessimiste comme discours, mais c’est génial de venir en aide aux animaux et c’est ce que j’ai la chance de faire avec mon métier. Sam ne voulait pas non plus lui raconter l’histoire de sa séropositivité, il n’en parlait à personne ou presque et ne comptait pas changer cela. C’était son jardin secret, un secret dont il avait honte et ce sentiment de honte aggravait la culpabilité qu’il ressentait à l’idée de cacher ce détail de sa vie.

Donnant une brosse à la jeune femme, il en profita pour faire un peu de ménage sachant qu’elle le surveillait pendant qu’elle le brossait. Elle se débrouillait bien, elle avait des gestes délicats et le chaton avait l’air d’apprécier ce moment regardant sa bienfaitrice avec amour. Je crois que cette petite boule de poils t’aime déjà. C’est un réflexe de parents, nous avons toujours peur qu’il vous arrive quelque chose et tu as presque l’âge de ma fille. Je glisserais un mot pour toi sans aucune promesse de réussite.

Samir avait également eu une adolescence, il avait également connu ce besoin de liberté et s’il pouvait aider, il allait le faire. Son interlocutrice avait l’air d’avoir la tête sur les épaules et Sam ne se voyait pas lui faire la leçon sur les dangers du monde de la nuit ou la nécessité de se protéger. Il ne la connaissait pas suffisamment et il avait bien trop peur d’outrepasser ses droits et de passer pour un vieux pervers.

Tu as fait de l’excellent boulot avec cette petite bête, je vais la garder en observation cette nuit. Tu veux manger un morceau ou boire un truc ? Ça ne me dérange pas que tu restes, il faut juste prévenir tes parents pour qu’ils ne s’inquiètent pas s’il te plaît. Un sourire conclut la fin de sa phrase, Sam n’avait rien contre sa présence, elle pouvait même dormir ici si elle le souhaitait mais pas sans l’accord de ses tuteurs légaux.


@Cassiopeia Matthews

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Ven 14 Aoû - 4:56

Elle sourit intérieurement tout en hochant la tête. Ce n’était pas qu’elle ne croyait pas son voisin sur parole, bien au contraire, mais c’était le genre de commentaire qu’on pouvait attendre de la part d’un père aimant. Car Samir aimait sa fille, c’était évident comme le nez au milieu de la figure, et la jeune rouquine ne pouvait s’empêcher de jalouser cette inconnue d’avoir, semblait-il, toujours eu au moins un parent pour veiller sur elle. On ne pouvait malheureusement pas en dire autant de Cassiopeia. Par chance, la conversation dévia vers un sujet un peu plus joyeux.

Au point où elle en était, elle était prête à essayer n’importe quel job. Elle avait l’impression de se chercher encore, de ne pas se connaître, et le conseiller d’orientation du lycée ne lui avait été d’aucune aide. Ça en devenait frustrant. « Ouais, pourquoi pas. Merci, Samir. Par contre, est-ce qu’en tant que vétérinaire, on est en contact avec des serpents? Parce que… hum, comment dire, j’en ai une peur bleue. » Elle grimaça, gênée. Elle ne savait pas d’où lui venait cette peur, ou plutôt cette phobie. Elle n’avait jamais été en présence de ces reptiles, du moins pas à sa connaissance. Mais si elle en voyait à la télévision, elle se mettait à paniquer.

Elle lui demanda ensuite comment il en était venu à consacrer sa vie à soigner les animaux. Elle écouta attentivement sa réponse, elle comprenait mieux maintenant. « J’aime bien les animaux, mais je ne sais pas si je voudrais faire ça toute ma vie. Je ne crois pas être passionnée comme tu l’es. C’est compliqué de savoir ce qu’on veut faire. » Elle haussa les épaules, toujours aussi perdue quant à son avenir. Si ça continuait ainsi, elle devrait bosser dans un fast-food quelconque et ça ne l’enchantait pas des masses. Pendant qu’elle prenait soin du chat blessé, l’homme fit du ménage dans la pièce, l’un comme l’autre plongés dans un silence agréable. Elle esquissa un sourire; Samir avait raison, le chat semblait l’apprécier. « Vraiment? Tu as encore peur qu’il arrive un truc à ta fille, même si elle est majeure et vaccinée? » Les parents, décidément, ne changeraient jamais, c’était assez drôle quand on y pensait. Mais peut-être que Samir parviendrait à convaincre sa mère de relâcher la bride un peu. L’espoir faisait vivre.

« Il est vraiment mignon, tu crois que je pourrais lui donner un nom? » Elle avait posé la question sans même réfléchir, mais sans doute s’attachait-elle petit à petit à cette boule de poils. C’était elle qui l’avait trouvée et sauvée, en quelque sorte. Oui, bon, avec l’aide de Samir. Mais tout de même. Sans son intervention, le chat serait sans doute mort à cette heure. « Ma mère travaille encore, mais je peux l’appeler et lui laisser un message. Mais avant, est-ce que je peux avoir un Coca? Je meurs de soif après toutes ces émotions. Euh, s’il te plaît? » Ne jamais oublier les bonnes manières en présence des adultes, ils en étaient maniaques. Maintenant qu’elle savait son protégé hors de tout danger, elle s’avouait très curieuse de découvrir la maison de son voisin. « Tes chiens ne vont pas m’attaquer, quand j’y pense? Ou alors ils étaient énervés parce que j’avais un chat dans mes bras? » Les chiens n'aimaient pas les chats, en règle générale. Et elle n’avait pas oublié les jappements féroces des chiens de Samir lorsqu’elle avait frappé à la porte, tout à l’heure.

@Samir Mc'Gregor-Mills

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