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No one else is singing my song l Neaghan

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Lun 25 Mai - 12:29
Ses colocataires ne sont pas là ce soir et c’est tant mieux. Meghan n’est pas certaine de la direction que prendra cette discussion alors autant que Neal et elle se retrouvent seuls, sans personne pour les déranger – si ce n’est ses chats. Mais ses animaux sont sages la plupart du temps dont ils ne devraient pas trop poser de problèmes. Et puis, ce sont des animaux se rappelle-t-elle alors. Si angoissée par cet échange à venir qu’elle se perd en élucubrations farfelues. Pathétiques. Il faut bien avouer que toute cette journée s’est passée bizarrement pour l’éditrice. Après avoir nettoyé les salles communes et sa chambre de fond en comble, Meg a réussi à mettre le bazar partout en un record de deux minutes parce qu’elle a voulu faire un cake et a cherché une tenue adéquate. Tout cela pour finalement brûler le gâteau et choisir la première tenue qu’elle avait essayé. Elle a alors refait un coup de ménage, avant d’abandonner la tâche, puis, a débuté trois romans pour ne se plonger dans aucun et finir par allumer netflix. Seulement à ce moment précis la blonde a réussi à calmer un petit peu ses nerfs qui étaient à feu. Le seul véritable succès de sa journée ? A chaque fois qu’elle se mettait à partir en anticipation catastrophe de l’événement, Meghan arrivait accueillir plus ou moins calmement ces pensées et à leur dire d’aller voir ailleurs si elle y était. C’est toujours ça de pris.

Au bout de quelques heures passées à regarder d’un seul œil une série qui ne l’intéresse qu’à moitié et à donner beaucoup plus d’importance à un certain texto qui n’arrive pas, Meghan pousse un grognement, secoue ses mains et se tapote les joues avant de décider qu’elle ne peut pas juste l’attendre ainsi, une angoisse indéfinissable dans la gorge. Sinon, leur discussion partira en fumée emmenant avec elle la relation qu’ils essayaient de construire. Laquelle, on ne sait pas – et c’est bien là tout le nœud du problème. La blonde se lève et abandonne son téléphone un instant pour aller se servir un verre d’eau pétillante. Au moins, son ami a accepté de la voir et même s’il ne s’est jamais montré aussi froid en sa présence que ces derniers temps, c’est une avancée significative que la jeune femme ne peut PAS bousiller. L’eau glacée coule dans sa gorge et la détend autant que ne l’aurait fait un verre d’alcool il y a quelques années. Bon, ce n’est peut-être pas vrai, mais elle a bien dû s’en convaincre quand on lui a fait comprendre qu’alcool et médicaments ne faisaient pas bon ménage et que les premiers ne résoudraient rien à ses soucis. Bien au contraire.

Meghan revient dans le salon où Agartha a bien entendu profiter de son départ pour prendre sa place. Si prévisible ! Et constate qu’un sms est arrivé, lui indiquant que Neal est parti de chez lui et qu’il ne devrait de fait pas tarder. Enfin, selon la circulation ou les transports. Elle décide alors d’arrêter de se prendre la tête – comme si c’était aussi simple – et allume son ordinateur pour se concentrer sur la seule chose au monde qui, ces derniers temps, lui permet de s’évader convenablement : son travail. Meghan – Agartha sur les genoux – se plonge donc dans la correction d’un manuscrit envoyé la semaine dernière par un de ses plus jeunes auteurs. Cette diversion est aussi bienvenue qu’efficace et elle sursaute presque lorsqu’elle entend le buzzeur de l’interphone. La voix de Neal enfonce un peu plus le nœud dans sa gorge, et crée des petits frissons sur ses bras. So unfair. « Entre. » l’invite-t-elle avant d’ouvrir la porte et de l’attendre sagement, une main triturant le bout de sa chemise blanche et l’autre appuyée contre le métal de sa porte d’entrée. Elle le voit apparaître et ses dents viennent instantanément mordiller sa lèvre inférieure. Il est beau, c’est indéniable, mais la jeune femme a bien conscience qu’il faudra plus qu’un joli sourire de sa part pour tout arranger – si tant est qu’il reste quelque chose à arranger. Elle se décale pour le laisser passer et lui propose immédiatement un truc à boire. « Boisson chaude ou froide, j’ai tout ce qu’il faut ? Tu peux t’installer sur le canapé j’arrive. » Et elle le laisse quelques secondes pour se diriger vers la cuisine américaine avant de revenir les boissons à la main et de s’installer sur le fauteuil en face du canapé, à une distance respectable. Meghan prend une grande inspiration et se lance en essayant de ne pas éviter son regard. « Merci d’être venu Neal. Et j’espère que tu m'excuseras pour lundi, je ne sais pas vraiment ce qui est passé par ma tête pour penser que te déranger lors de ton premier jour de travail serait une bonne idée. » Elle sourit mais cette expression n’atteint pas vraiment ses yeux, emplis plutôt d’une amertume face à ce geste si typique de l’ancienne Meg et pas de la nouvelle. « Enfin, je pense qu’on sait tous les deux que malheureusement je fais beaucoup de choses sans vraiment y réfléchir avant. Et que hem, dans ces moments j’ai tendance à ne pas penser à ce que mes actes auront comme conséquences pour les autres… comme pour moi. Mais ce fonctionnement ne peut pas continuer sur la durée. » Elle sait qu’elle devrait parler du baiser échangé, mais Meghan n’en a pas la force, pas tout de suite.

Elle a besoin de croire pour une minute de plus que leur relation existe encore. Et parler de ce baiser lui fait autant peur que la certitude d’être abandonnée.

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Jeu 4 Juin - 17:00
La semaine ne s'est pas passé si mal que ça en réalité. Pour une reprise qui avait de très grandes chances de le renvoyer dans une très mauvaise phase, on peut même dire qu'il a réussi à sauver les meubles sans trop de heurts. Aujourd'hui, Neal se sent même le courage d'affronter Meghan. Pas qu'il aurait dit non de toute façon. Bouder sans explication rationnelle ne lui ressemble pas, et même si cela le fait régulièrement passer par le dernier des imbéciles, prompt à se laisser  tourner en bourrique, ce n'est pas quelque chose qui changera de sitôt chez lui. Lorsqu'il y a un problème, Neal s'entête à le résoudre aussi vite que possible, même si c'est désagréable, même si cela signifie devoir mettre ses sentiments sur la table comme il s'apprête à le faire aujourd'hui, de façon délicate ou non, avec Meghan.

Alors il se rend chez l'éditrice, en essayant de ne pas analyser à outrance les pensées qui se bousculent dans sa tête, dans son coeur. Il vient pour discuter. Discuter de quoi exactement il n'en sait rien, mais il sera grand temps de s'inquiéter de cela une fois devant la blonde. Posté devant sa porte, il prend plutôt une inspiration et se laisse rapidement entraîner à l'intérieur. Megha, compense le stress de la situation en l’inondant de paroles auxquelles il n'a pas forcément le temps de répondre, mais Neal se laisse faire. Un chat vient se frotter contre sa jambe en guise de salut et en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, ils abordent le vif du sujet.

Neal lâche un soupir en repensant à la journée du lundi. Il s'est montré sec, cela va sans dire, mais principalement parce qu'elle a débarqué dans sa boite sans prévenir et sans vraiment prendre en compte le fait qu'il puisse avoir d'autres choses à gérer que son manque de nouvelles. Ce serait mentir que de dire que celui-ci ne l'a pas affecté, mais ne pas y penser était encore la meilleure solution pour reprendre le travail sereinement.

- Je sais que tu fais ce genre de choses, et en temps normal ce ne serait pas forcément un problème pour moi. Seulement tout comme toi, j'ai des choses à gérer en ce moment. Pas forcément de la même envergure, mais des choses importantes néanmoins, des choses qui désolé de le dire, n'ont rien à voir avec toi ou ce baiser qui n'aurait vraisemblablement jamais dû arriver.

Prendre des pincettes n'a jamais été son plus grand talent, mais Neal ne peut pas se permettre de tourner autour du pot comme le fait si bien Meghan. Essayer de deviner ce qui peut bien lui passer par le cœur et par la tête est un exercice qui s'avère rarement concluant, principalement parce que la façon dont ils pensent et réfléchissent sont diamétralement opposées. Après un silence qui lui laisse le temps de digérer sa première intervention, Neal poursuit en posant son regard sur Meghan.

- Je suis désolé si ça t'a fait paniquer, vraiment. J'aurais pu le comprendre tu sais. Trois mois sans nouvelles, ça je ne comprends pas par contre. Believe it or not, it hurts.

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Mar 9 Juin - 17:17
Quand il entre dans son appartement, et après avoir pris un temps pour rassembler ses idées dans la cuisine sous prétexte de leur servir une boisson, Meghan le rejoint et la première chose qu’elle se dit en l’observant c’est qu’il est en colère, ou triste, ou un mélange des deux. Elle n’est pas bien certaine de faire la différence quand il s’agit des émotions de Neal, il lui est déjà si compliqué par moment de comprendre ses propres émois alors ceux d’une personne qui a pris l’habitude de tout garder pour lui, c’est presque mission impossible. Toutefois, il a fait des efforts pour elle, s’est ouvert alors qu’il ne le fait que rarement, a fait attention à ne pas la brusquer, s’est laissé entraîné dans les impulsions de la blonde, d’une première histoire compliquée, en passant par un dîner le soir de la saint-valentin jusqu’à ce baiser sorti de nulle part. Il n’a rien dit, il ne l’a pas rejetée, il ne l’a pas abandonnée et s’est montré aussi présent qu’attentif à ses besoins à elle.

Et elle a tout foiré.
Encore.

Meghan a pris peur et s’est enfuie sans donner une seule nouvelle, elle s’est recroquevillée derrière son trouble et ses symptômes pour excuser ses actes, s’est cachée sous une couverture confectionnée à partir de ses propres peurs et de fait n’a pas eu une seule pensée pour ce que lui pourrait ressentir ou vivre ou désirer, pour elle et en dehors d’elle. Elle s’est montrée égoïste et froide, a cold hearted bitch. C’est du moins ce qu’elle s’est dit toute la semaine depuis qu’il l’a raccompagnée à l’ascenseur en la congédiant froidement. Dure, elle l’est d’autant plus avec elle qu’avec toutes les personnes qui l’entourent. Meghan a fait ce qu’elle fait de mieux, fuir avant d’être abandonnée, gâcher avant de se laisser détruire. Prévenir pour ne pas avoir guérir. Ce qui, selon le bon sens de sa thérapeute, reste le meilleur moyen de valider son angoisse d’abandon et l’empêchera d’avoir une relation sur le long terme. Et, elle doit bien reconnaître que cela fait sens au regard de la courte durée de toutes ses relations antérieures et de certains patterns qu’elle répète encore et encore.

Alors oui, il est dur dans ses propos, froid dans son regard, mais à raison. Neal va droit au but en répondant à ses excuses, et ne lui fait pas la faveur d’attendre avant d’aborder ce baiser « qui n’aurait vraisemblablement jamais dû arriver. », Meg accuse le coup, mord un peu trop fort l’intérieur de sa joue, baisse le regard pour ne pas qu’il voit le tremblement de ses lippes. Il dit cela et elle entend « je ne veux pas de toi. » Pourtant, c’est elle qui a fait le fantôme pendant des mois, pas l’inverse, et c’est sur ce point qu’elle se concentre. Don’t put words in his mouth. Ce n’est pas parce que ce baiser n’aurait pas dû arriver qu’il n’en voulait pas. Ca lui prend toute son énergie de ne pas laisser ses émotions prendre le contrôle. Mais, elle lui doit bien une vraie conversation, mettre les choses à plat, quoi qu’il lui en coûte parce que Neal est important, parce que leur relation compte pour elle bien plus que sa peur. Elle sent le regard de son ami sur son visage et se décide à relever les yeux. « Ce n’était pas mon intention. Je, j’ai pris peur. Et j’ai bien conscience d’avoir été égoïste. Je voulais te répondre et te parler, mais à chaque fois que j’essayais de prendre mon téléphone pour te répondre, j’étais prise de tremblements, littéralement. » Pour la première fois, Meghan n’essaie pas de simplement s’excuser, mais parle honnêtement. Elle lui en a trop donné des excuses, peut-être tant qu’elles ne signifient plus rien pour le producteur. « Je t’ai embrassé et ça m’a complètement retournée. Tu m’as dit que j’avais fait plein de progrès ce soir-là, mais apparemment pas tant que ça puisqu’il suffit que tu me montres un peu d’attention et de gentillesse pour que je m’imagine qu’il peut se passer quelque chose de plus, pour que je m’imagine bêtement que tu peux m’aimer. Alors, je me suis dit comme toi, que ce baiser n’aurait pas dû arriver, et en même temps j’avais tellement envie que ça arrive à nouveau que … que j’étais incapable de te voir et de te parler. Et oui, rétrospectivement j'ai bien conscience que tu aurais compris tout ça, mais sur le moment te voir me paraissait être une montagne impossible à gravir. C'était me confronter à un milliard de possible catastrophes : t'entendre me dire que ce baiser n'aurait pas dû arriver, ou bien sortir avec toi et te refaire vivre l'enfer de la dernière fois, ou bien sortir avec toi et ne pas arriver à me relever si tu venais à me quitter, c'était beaucoup trop, beaucoup trop tôt, beaucoup trop fort. And it was my fault. » Tandis qu’elle parle, sa main s’est refermée sur le bord du fauteuil et le serre comme si c’était la seule chose qui l’empêchait de tomber. Meghan ne sait plus trop où elle va dans son discours, et s’ouvrir ainsi la rend bien vulnérable que si elle se retrouvait nue en plein milieu d’un lieu public. « In spite of appearances, I don’t want to lose you » If that’s not already too late.  

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Mar 9 Juin - 22:02
Neal ne sait pas comment réagir. Il n’a pas envie de manquer de compassion ou d’être égoïste. Le producteur a toujours mis un point d’honneur à se comporter correctement en amour comme en amitié. Et même si ce serait sans doute prétentieux de clamer qu’il est parfait, il estime sincèrement faire de son mieux pour se montrer compréhensif et à l’écoute. C’est d’autant plus vrai avec Meghan avec qui il a fait preuve d’une patience à toute épreuve et d’une capacité de pardon qui dépasse clairement la moyenne. Seulement une fois de plus, ce n’est pas suffisant et le chef d’entreprise se retrouve de nouveau déboussolé devant la belle éditrice. Meghan a le don de lui faire remettre en question tout ce à quoi il s’est toujours accroché, et parfois il se demande si ses amis n’ont pas raison à son sujet. Peut être qu’il cherche le compliqué, le grain de folie qui n’a pas que des avantages, mais qui l’attire irrémédiablement, pour le meilleur, mais surtout pour le pire. Neal se reconnaît bien facilement coupable. D’aussi loin qu’il s’en souvienne, malgré sa bonne volonté, il n’a enchaîné que des déconvenues amoureuses. Et alors que son regard se pose sur la blonde (ou rousse selon sa perception des choses), son cœur loupe un battement. Maudit muscle, le voilà qui fait des siennes de nouveau.

Neal est perdu, épuisé aussi. Les explications de Meghan ont du sens et pourtant cela ne l’aide pas à y voir plus clair sur la marche à suivre. Faut il qu’il s’éloigne ? Qu’il s’acharne, qu’il mette plus de cœur à conserver une amitié entre lui et l’éditrice ? Où est sa place dans tout ça ? Souhaite t’elle qu’il en ait une ? Neal ne sait pas par où commencer et il voit mal comment il pourrait y avoir une réponse simple à une telle question. La seule chose dont il est à peu près certain, c’est qu’aussi gentil et compréhensif qu’il puisse être, il ne peut pas non plus complètement ignorer ses besoins de stabilité, de compagnie. Son cœur meurtri a besoin d’une pause, d’un peu d’espoir. Ce ne sont pas des choses qu’il peut pas ignorer sans cesse parce que Meghan choisit de réapparaître après des mois d’absence.

Neal ne saisira jamais toute l’ampleur de la maladie de Meghan, peut-être même qu’il ne s’en imagine pas même les extrêmes. Mais il souhaite la soutenir néanmoins, de la manière qui lui semblera appropriée. Ce qu’il ne peut plus, c’est subir ces rollercoasters émotionnels. Lui aussi a le droit au bonheur et c’est quelque chose qu’il doit poser sur la table, sans écraser les sentiments de Meghan et les combats qu’elle doit mener de front. It can’t be all about what he wants, but it can’t be all about her either.

- Je comprends, du moins j’essaye, j’essaye vraiment.

Mais pour Neal, les choses ne sont pas si complexes. Il a été si malheureux en amour, que tout ce qui lui importe aujourd’hui c’est la sincérité, le bonheur qu’il pourrait toucher du bout des doigts, sa main caressant doucement la joue de Meghan. Profiter de l’instant présent lui fait du bien, Meghan à l’inverse semble avoir besoin de tout analyser pour se rassurer.

- Mais je pensais qu’on était bien. J’entends ce que tu me dis, je ne sais simplement pas ce que tu attends de moi ? Je ne suis même pas sur que tu le sais toi-même en réalité...

Si Meghan n’était pas déchirée entre la sécurité et l’envie de bâtir une relation saine, elle ne chercherait probablement pas à le retenir en même temps qu’elle le repousse.

- This is just not working for me. Not knowing, you disappearing, that’s worse than facing challenges together and failing sometimes. Après tout ce travail que tu as fait sur toi, je ne vois pas comment tu pourrais redevenir celle que tu étais avant. Les choses ne seront jamais parfaites, mais elles peuvent s’améliorer. Je le crois en tout cas.

Neal a l’impression de se retrouver devant des investisseurs à tenter de vendre un projet trop ambitieux qui pourrait tomber à l’eau. Lorsqu’il s’en rend compte, il abandonne là son monologue. Meghan sait mieux que lui ce qui n’est pas bon pour elle. S’il s’avère qu’il ne l’est pas, il n’y a pas grand chose qu’il puisse y faire.

- Dis moi juste ce que je dois faire, car je n’en ai pas la moindre idée.

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Jeu 18 Juin - 15:00
Quand elle l’entend parler, Meghan a envie de croire que tout est possible, qu’elle peut leur donner une chance sans avoir peur de tout foutre en l’air. Quand elle le voit, Meghan n’arrive plus à prendre le recul qu’elle s’impose depuis presque deux ans. Et c’est cela qui la terrifie le plus, car dès qu’elle quitte sa présence, toutes ses angoisses reprennent le dessus. Ses petits et ses grands démons qui lui susurrent à l’oreille qu’elle n’est pas prête, qu’elle ne le sera jamais, que tout le monde finit toujours par partir et qu’il n’est pas si différent. Bien égoïstement – cela elle doit bien l’admettre – la blonde a eu besoin de ces quelques mois de distance pour arriver à faire la part des choses entre ses émotions et ses impulsions, entre ses espoirs et ses peurs. Mais elle a bien conscience que ce type de comportement n’est pas viable au long terme et qu’elle n’a pas pensé à toute la souffrance qu’elle aurait pu lui faire subir en choisissant de disparaître ainsi.  « This is just not working for me. Not knowing, you disappearing, that’s worse than facing challenges together and failing sometimes. » And she know he is right, oh so right, elle ne peut qu’hocher de la tête en gardant le silence, lui laissant de la place pour s’exprimer comme il le fait toujours avec elle. Elle lui doit bien ça, et ses mots la calment et l’apaisent. Il a tellement confiance en elle, que Meg se plait à se voir à travers les iris azurés du producteur.

Si une part d’elle lui en veut pour ce qu’il dit ensuite – celle qui est terrifiée à l’idée de faire un choix qui s’avèrera ne pas être le bon, celle qui se perdait dans les contes de fée stéréotypés où le prince sauve et choisit sa princesse ; la part de Meghan qui veut guérir et grandir le remercie grandement de lui poser cette question simple et primordiale. Il se pliera à ce qui est le mieux pour elle en dépit de ce qu’il pourrait ressentir, en échange elle lui doit une honnêteté et ne peut plus le laisser dans ce flou artistique, dans cet entre-deux qu’il ne mérite pas.

Qu’est-ce qu’elle veut au juste ?

Qu’est-ce qu’elle ressent d’ailleurs ?

Meghan ressent pour Neal ce qu’un marin doit ressentir pour un phare lumineux au cœur d’une nuit noire d’encre. Une lumière éclatante qui la laisse aveuglée dès qu’elle disparaît.

« I know I can’t disappear like that anymore. It’s not fair for you, or anyone, and it was very selfish of me. And if it’s not working for you, it’s not working for me either, I missed you so much, and perhaps I needed this distance at the time, but I need you more. Of that I’m sure. » Elle se tient maintenant sur le bord du fauteuil, ses avant-bras posés sur ses cuisses alors que ses mains se lancent dans un petit ballet incertain. « C’est la seule chose dont je suis certaine. J’aimerais te dire qu’on peut prendre les choses comme elles viennent et voir où ça nous mène, mais cela ne m’a jamais réussi jusqu’à maintenant. J’aimerais te dire que tout sera simple, mais ce ne sera certainement pas le cas. » Meghan pousse un soupir un peu frustré, elle sent qu’elle tourne autour du pot, mais elle n’arrive pas à dire clairement ce qu’elle désire, ce qu’elle attend de lui, pourtant c’est tout ce qu’il lui demande. Elle doit prendre sur elle, lui révéler ses sentiments, se montrer vulnérable comme il le fait. For him. For them. « I have feelings for you. I desire you. And you make me want to try so bad. Pour toi, j’aimerais faire les choses bien. » Meghan ne le quitte plus du regard, she is laying everything on the table, but maybe that won’t be enough, she has to accept that. Even though she surely cannot. « Mais, tu vis beaucoup de choses de ton côté, je ne voudrais pas devenir un poids. I’m not sure you even like me ? » Et on en revient toujours à ce point, est-elle aimée ? Peut-on l’aimer ? L’aime-t-il ?

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Sam 20 Juin - 11:44
Communiquer, voilà un mot qui prend tout son sens ici. C’est un fait, la conversation rassure Neal qui s’est plus souvent heurté à un mur qu’à une discussion éclairée. Interpréter les sentiments de Meghan lui serait tout à fait impossible de toute façon, et le producteur s’y est souvent risqué sans grand succès. L’éditrice est une femme complexe, comme un peu toutes les femmes qu’il a fréquenté par ailleurs, mais plus important encore, elle est son opposé sur bien des points. S’ouvrir est donc une nécessité, vu les malentendus qui pourraient naître de la confrontation de ces deux personnalités, même si ce n’est pas toujours évident.
Si leur relation aussi bien amicale qu’amoureuse doit fonctionner, c’est une dynamique qu’ils doivent construire ensemble néanmoins et cette conversation les mets déjà sur la bonne voie. Neal ne veut pas se laisser une fois de plus submerger par l’optimisme cela dit. Dans son cas cela reviendrait à répéter d’anciens patterns, patterns qui ne lui ont pas réussi jusqu’à présent. Éviter les pièges tendus par son cœur trop mou c’est d’ailleurs précisément ce qu’il souhaite éviter avec cette conversation, et il a bon espoir d’y arriver. Seulement c’est sans compter cette variable qu’il ne maîtrise pas, cet électron libre qui prend des décisions insensées et qui arrive toujours à lui laisser croire que les choses seront différentes. Meghan a cet effet là sur Neal. Il a envie de la croire, même quand son instinct de conservation défectueuse lui dicte de fuir à toutes jambes.

- Je veux ce qu’il y a de mieux pour toi moi aussi. Je ne veux pas me mettre en travers de ta thérapie, que les choses aillent trop vite si tu ne t’y sens pas prête. Je peux tout entendre, attendre, écouter, je ne peux juste pas faire une croix sur la communication ou même deviner ce que tu penses. Les sentiments sont une chose, mais ils n’ont finalement pas beaucoup d’importance si on est pas capable de parler. Ce n’est pas mon activité favorite non plus, mais... c’est nécessaire ?

Neal n’a jamais parlé autant de toute sa vie pour être honnête, mais il sent bien que s’il ne met pas les choses à plat maintenant, il sera difficile de partir sur une base saine dans le futur. C’est probablement très optimiste de sa part de s’investir à ce point d’ailleurs, mais Neal ne peut pas s’empêcher de s’imaginer une issue positive malgré tout.

- Enfin je ne sais pas Meghan, ce serait bien que tu m’expliques ce qu’il y a de si compliqué dans notre relation. Je ne demande pas grand chose tu sais, je veux juste savoir ce que tu veux faire, ce qui est surmontable et ce qui ne l’est pas. Laisse moi être un allié, un ami. And of course I like you, don’t be silly.

Neal aimerait comprendre, partager un peu ce fardeau. Certaines choses sont compliquées pour Meghan, mais Neal ne connaît pas les détails, peut être même qu’il provoque sans le vouloir des sentiments négatifs, il n’en sait rien. Il lui faudrait le manuel d’instruction ou quelque chose comme cela. En attendant, il navigue dans des eaux bien troubles.

- Tu as l’air de penser que je pourrais envenimer les choses, ce n’est pas mon intention. I want to be there for you is that incompatible?

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