La rencontre avec Jaden est restée dans la tête de Sirius depuis plusieurs jours. Il l’imagine avec Arya, son amie, et se demande comment elle peut avoir craquer sur un type aussi… Clairement, c’est pas pour demain qu’ils se feront une sortie à trois, sans quoi la pauvre devra tenir les compteurs… Et dire que tout avait commencé sur un quiproquo, avec ce pauvre Sirius tellement pris au dépourvu qu’il avait sorti la première connerie qui lui était monté à la tête…

L’homme termine ses rendez-vous de la journée, passe par les urgences de l’hôpital pour voir s’il n’y aurait pas besoin de lui, étant donné qu’il était de garde psychiatrique sur les dernières 24 heures et finit par enfin ranger ses affaires et sortir de l’édifice. Par réflexe, il passe par le Starbucks qui jouxte le Richmond Medical Center et y prend un café, et alors qu’il s’apprête à payer sa commande, il ajoute un Frappuccino au café. C’est décidé, direction le bureau d’Arya, en espérant qu’elle ait un peu de temps à lui accorder et qu’elle n’ait pas de rendez-vous. Au pire, il pourra toujours boire le frappuccino…

« Le bureau d’Arya Cohen svp ? » On lui demande de patienter avant de lui faire signe d’avancer. Il toque bientôt à une porte. « Le livreur de café. Je peux entrer ? » Un sourire s’affiche sur son visage alors qu’il accompagne le geste à la parole. Il s’approche d’elle et lui fait la bise avant de lui tendre le gobelet tiédi. « Tu devineras jamais qui j’ai rencontré ! Ton copain… » Il n’y va pas par quatre chemins au moins.

Arya sert la main de son client qui lui sourit et quand il est enfin parti, elle ferme la porte et se laisse tomber sur sa chaise. Ils n'en ont pas fini tout les deux, et ça fait deux heures qu'ils sont en rendez-vous, si bien qu'elle n'a même pas eu le temps de déjeuner. Tant pis, elle se fera livrer une pizza ce soir, elle n'a pas le temps de prendre une pause à cette heure. Selon son agenda, son prochain rendez-vous est dans une heure et elle a encore des mails à traiter. Elle se sent un peu oppressé, mais c'est de sa faute, elle n'avait qu'à pas partir en week-end. Elle bossera ce soir de chez elle s'il le faut mais elle ne compte pas faire des accumulations monstres. Parce qu'elle sait qu'elle finira par ne plus avoir le courage. Quand son téléphone sonne, elle voit que c'est la secrétaire, elle décroche et écoute, une visite pour elle. Elle regarde son téléphone, pas de messages de Jaden. Bon. Elle autorise la secrétaire à laisser venir l'inconnu et elle autorise à la personne qui vient d'entrer. Son sourire s'élargit quand elle voit que c'est Sirius. Et elle se sent soulagée de voir qu'il lui a apporté un frappucino, au moins, elle aura quelque chose dans le ventre. Elle lui fait la bise à son tour et l'enlace chaleureusement et elle prend une gorgée de sa boisson avant de se mettre à tousser quand il va droit au but. Il aurait pu la prévenir, elle n'aurait pas bu de suite. « Quoi ? Hein ? Quel copain ? » Enfin, elle sait de qui il parle mais elle ne comprend pas « Je ne comprend pas de quoi tu parles ? Tu as vu Jaden ? Mais tu le connais ? » Alors ça, si on lui avait dit, elle ne l'aurait pas cru. « Mais pourquoi tu me dis ça ? Ne me dis pas que c'est un de tes ex. » Parce que pour Arya, Sirius était 100% hétéro et puis, même, elle n'avait jamais connu Jaden avec un homme. Mais elle suspectait anguille sous roche, alors elle avait hâte d'avoir une réponse à ses questions.

Comment ça, quel copain ? Parce qu’elle en a plusieurs maintenant ? Sirius fronce les sourcils mais avant qu’il n’ait le temps de lui poser la question, elle enchaine et mentionne le nom de Jaden. Alors, les pires suppositions de l’homme prennent vie, s’avèrent exactes. L’officier ne lui a donc pas menti. Oui, il le suspectait quelque peu au fond de lui, bien qu’il se doutait que tout ceci n’avait rien de mensonges. Quel aurait été le but à s’inventer une idylle avec Arya ? Et puis, c’est l’agent de police qui avait mentionné le nom de famille de la jeune femme avant que le psychiatre n’ait eu le temps de le faire, donc c’est qu’il la connaissait forcément. « Jamais j’aurais pu sortir avec ça, déconne pas. » lâche-t-il d’un franc parler qui lui ressemble peu. Il faut dire que les tensions entre les deux hommes sont tellement vives que Sirius en vient à avoir du mal à garder son sang froid quand il s’agit de Jaden. « Il est… Il est… » Il ronchonne dans sa barbe de trois jours. « Mais comment tu fais pour le supporter ? » C’est finalement la question qui lui vient le plus facilement aux lèvres tellement il trouve tout ceci complétement absurde. « Il n’y a pas plus antipathique que ce type. Il a une dent contre moi depuis des mois, me croit coupable de tout et de n’importe quoi… Il m’a même crû capable de te faire du mal, t’imagines ?! » La pauvre Arya, si elle n’est pas perdue avec tout ça, c’est qu’elle connait vraiment bien notre psychiatre parce qu’il est loin d’être clair quand même, avec ses petits morceaux de puzzle. « A chaque fois que je le croise, c’est simple, j’ai l’impression que je vais finir en taule… » Et son amie risque de lui en vouloir après ça alors il ferait bien de calmer un peu son flot de paroles, le brun. « J’aurais préféré que tu me dises que c’est avec lui que tu sortais… » Finit-il par lâcher avant de s’effondrer dans un des fauteuils.

Arya est presque choquée du ton qu'emploie Sirius, si bien qu'elle se recule un peu. Avec ça, elle trouve ce terme beaucoup trop péjoratif et ne peut s'empêcher de faire une petite moue désapprobatrice. Elle n'a pas le temps de répondre qu'il continue son monologue et la question qui le termine, lui fait hausser un sourcil. Elle finit par faire un mouvement d'épaules avant de répondre « Et bien je le supporte comme je le supporte, je ne sais pas comment je fais, je n'ai pas eu de mode d'emploi alors je le fais à ma façon ? » Elle ne sait pas quoi répondre, elle a l'impression qu'il juge sa relation alors qu'il ne le connaît pas, du moins Arya pense qu'il ne le connaît pas. Peut-être qu'elle se trompe finalement. « Pardon ? » Comme si Sirius pouvait lui faire du mal. Non mais, elle ne sait pas ce qu'elle trouve le plus risible, que Sirius trouve Jaden antipathique ou que Jaden pense que Sirius puisse faire du mal à la blonde. « Tu n'abuses pas un peu ? » demande t-elle, avec la nette impression de marcher sur des oeufs. Elle s'humidifie alors les lèvres et elle le regarde tomber dans le fauteuil « Je ne pensais que tu t'autorisais un droit de véto sur les personnes que je fréquente... » marmonne t-elle en prenant une gorgée de sa boisson glacée. « Je ne sais pas lequel de vous deux je trouve le plus idiot. Lui qui pense que tu pourrais me faire du mal, ou toi, qui te permets de le juger sans réellement le connaître. » Arya ne sait pas ce qu'elle pense mais elle un peu agacée. Agacée que ses amis et son petit ami pensent mieux savoir qui elle peut fréquenter. « Puis que tu l'apprécies ou non, il n'est pas antipathique avec moi, donc je pense que c'est tout ce qui compte non ? J'en reviens pas que vous puissiez croire que je vais vous écouter. Je me fiche de savoir ce que vous pensez l'un de l'autre, visiblement, vous ne vous appréciez pas, mais ça n'empêche pas qu'il est l'homme que j'aime et que tu es un ami que j'apprécie. »

Sirius est excédé, tout en sachant que ce n’est absolument pas correct de sa part de débarquer dans le bureau de son amie pour casser du sucre sur le dos de son petit-ami. A part se la mettre à dos, cela ne servira sans doute pas à grand-chose et donc le psychiatre a tout intérêt à calmer ses nerfs. Ce qui l’aide un peu, c’est qu’Arya ne semble pas spécialement prendre de parti, trouvant la situation tellement ridicule qu’elle en rend les deux hommes équitablement responsables. Il y a clairement de quoi, il faut bien l’avouer, même si Sirius ne l’admettra pas si facilement.  « Je ne me suis jamais fait d’ennemis dans mon existence. Enfin, il y avait bien quelques mecs au lycée avec qui je m’entendais pas, mais sans plus quoi… Mais avec lui… Je sais pas… Je comprends pas. » Lâche-t-il, complètement dépité et à court d’arguments. « Enfin, tu m’as vu… Comment on peut me détester ? Je suis pire qu’un bisounours ! » Enfin, en temps normal en tout cas ! Le Vandesky ne ferait pas de mal à une mouche et bien au contraire, il passe son temps à aider son prochain. Ses paroles ne sont pas le signe d’un égo surdimensionné, juste qu’il a conscience qu’il n’est pas quelqu’un de méchant. « Je suis désolé ! Je ne veux que ton bonheur… J’espère que tu le sais… Mais… j’ai tellement de mal à l’imaginer autrement que le visage qu’il montre dès que je suis en sa présence… » Une sorte de démon venu tout droit des enfers. Oui, certes, c’est peut-être un peu fort comme qualificatif. « Et puis… » Il baisse la tête, un peu honteux comme un enfant qui aurait fait une bêtise et qui décide de l’avouer à sa maman en mode faute avouée à moitié pardonnée. « Ça me ferait chier de te perdre à cause de lui. » Car Sirius pense qu’il y a fort à parier que Jaden ne manquera pas de le descendre devant Arya dès qu’il le pourra.

Arya n'en revient pas de tout ce qu'elle peut entendre, c'est quoi toutes ces histoires ? Jaden qui reprend Sirius, qui est jaloux alors que c'est l'un des meilleurs amis d'Arya ? Elle ne laissera pas ça passer. Ce n'est pas possible. il doit y avoir un malentendu. « Laisse tomber, laisse le. » prononce t-elle en haussant les épaules. Elle n'a pas envie de se prendre la tête pour ça et encore moins avec Sirius. Elle rit à la mention de bisounours avant de lever les yeux au ciel « Ça pour être un bisounours, tu es un bisounours. » l taquine t-elle en lui donnant un petit coup dans l'épaule. Sirius est une vraie crème, alors elle ne comprend pas comment ils peuvent se détester tout les deux. Arya est un peu agacée quand même et elle lève les yeux au ciel. « Bien sûr que je le sais, idiot. Moi aussi je veux que ton bonheur. » Après tout, ils doivent vouloir le bonheur les uns des autres. Et pas se tirer dans les pattes ou faire preuve de jalousie stupide. Elle fronce les sourcils quand il balbutie quelques mots, elle passe une main dans la nuque avant de le regarder. Elle a presque les larmes aux yeux et doucement elle vient lui offrir une accolade « Mais moi non plus je ne veux pas te perdre. » Elle continue son accolade avant de se reculer « Je te promet qu'il ne me fera pas de mal. Je l'aime tu sais, il me fait du bien. Vraiment de bien. » Parce qu'elle l'aime, parce qu'il l'aime comme elle est. Avec ses doutes et avec ses appréhensions. Elle l'aime parce qu'il est lui et rien d'autre.

La peur de perdre des gens autour de lui, c’est quelque chose qui s’est développé suite à la mort de Nyla chez Sirius. Avant, il n’y pensait même pas pour tout dire, mais désormais, les choses sont si différentes. Il a beau avoir pas mal de potes, connaissances et se lier assez vite aux gens, il y a des personnes dans sa vie qui compte un peu plus que les autres et Arya en fait partie. Il rit un peu malgré lui lorsqu’elle lui dit qu’il est vraiment un bisounours, ce qui permet de le calmer un peu. Une accolade s’en suit et ça finit de le rassurer quant à l’avenir de leur amitié. Il finit par la regarder et lui faire un sourire résigné. Elle est intelligente et elle ne se laissera pas berner par le premier individu qui soit. Il doit lui faire confiance car de toute façon, il n’est personne pour faire l’inverse. « C’est le principal alors. » Il grimace un tout petit peu de côté. « Je suis désolé… d’avoir débarqué comme ça, et tout… » Complétement gêné le Vandesky, et clairement il est temps de parler d’autre chose que de Jaden, parce qu’il va finir par se mettre du monde à dos… « Je t’ai pas dérangée en pleine concentration sur une affaire au moins ? Tu bosses sur quoi d’ailleurs en ce moment ? » Une distraction bienvenue si elle pouvait lui conter un peu son travail. Il n’est pas certain d’arriver à saisir tous les termes ou les tenants et les aboutissants du travail de la demoiselle, mais a bien envie d’essayer. Si ça peut l’aider à oublier qu’il est venu dire du mal de son petit-ami, ce serait tout bénéf… Le voilà qui ne se sent pas au mieux et regrette presque son comportement.

Arya n'en revenait pas que tout le monde ose se mêler de sa vie amoureuse, surtout ses ami.e.s mais au moins cela lui montrait que si jamais elle avait du souci de quelque ordre que ce soit, ses amis seraient là. Et puis Arya ce qu'elle ne supporte pas c'est l'injustice et les fausses idées alors quand Sirius s'amuse à casser du sucre sur le dos de Jaden, elle ne peut s'empêcher de le reprendre comme elle le ferait si Jaden cassait du sucre sur le dos de Sirius. Mais cela en résulte au même point, elle n'a envie de perdre aucun des deux hommes qui partage sa vie à différents niveaux. « T'inquiète pas. » Elle boit une gorgée de café en haussant les épaules pour signifier qu'elle bosse sans vraiment bosser, elle n'avance juste pas. « Je suis sur une affaire pro-bono, un licenciement jugé abusif par la plaignante, mais qui va finir au tribunal parce que son employeur conteste... » Elle passe une main derrière son épaule pour dire que c'est lourd comme cas parce que tout le monde se renvoie la balle. « Mais au moins si je peux aider c'est pas plus mal. » Et elle sourit au psychiatre avant de le regarder « Et toi alors, quoi de neuf sur la planète Vandesky ? »

Il fronces les sourcils, Sirius. Il n’aurait jamais pu devenir avocat. Il déteste bien trop l’injustice, et il ne supportait pas de ne pas savoir « réellement » si ses clients sont coupables ou innocents. Dans certaines affaires, comme cette histoire de licenciement sur lequel Arya est en train de plancher, sans doute que ça n’a pas une grande importance, mais par exemple, défendre quelqu’un qui est jugé pour assassinat… L’homme serait capable de s’en rendre malade. « Je suis certain que tu vas tout déchirer, comme d’habitude ! » Il lui fait une confiance aveugle, même si comme pour toute affaire, les chances de succès ne sont jamais de 100%, suivant qui fait partie du jury décisionnaire. « Et même si tu n’es pas censée prendre parti : tu as un avis sur la plainte de ta cliente, si c’est justifié ou non ? » Elle ne voudra peut-être pas lui en parler, mais le brun a pour habitude de se montrer trop curieux quand ça concerne ses amis, bien moins quand il s’agit des ragots ou d’inconnus toutefois.

« Et bien… Il semblerait que moi aussi j’ai une petite amie. » Un énorme sourire se pose sur ses lèvres, alors que c’est une des premières fois qu’il utilise ce qualificatif pour Lyzianna. « Enfin, c’est… On y va doucement… avec mon passé… et sa… détermination à… » Il marque des pauses car si la situation l’a toujours fait rire, il a du mal à décrire la chose à quelqu’un d’extérieur. Il ne voudra pas qu’on se fasse une fausse idée de sa belle qu’il chérie tant. « Elle a parié que je me lasserais d’elle très vite et que je changerais vite d’avis. » Il se met à éclater de rire tout seul, pas certain qu’Arya partage sa joie. « C’est une femme têtue, qui sait ce qu’elle veut, tout le contraire de Nyla. »

« Je préfère ne pas en parler. » prévient Arya, elle ne parle jamais de ses affaires et même si elle a certainement prit parti d'une façon ou d'une autre, elle ne préfère pas le dire à qui que ce soit. Qui sait qui pourrait l'entendre et qui pourrait déformer ses propos alors elle ne parle que du boulot avec ses collaborateurs. Arya ne peut s'empêcher de sourire a l'évocation du changement de vie sentimentale de Sirius et elle ne peut s'empêcher d'être heureuse pour lui. Elle fronce les sourcils face aux diverses pauses de son amie et ne comprend pas vraiment pourquoi. Une grimace tire ses lèvres alors qu'il finit son explication. « Oh elle m'a l'air... compliquée cette demoiselle, non ? » demande t-elle, curieuse avant de secouer la tête, se demandant s'il ne va pas prendre ça au sens péjoratif du terme. « Enfin je veux dire... Elle m'a l'air de savoir ce qu'elle veut sans vraiment le savoir. » elle ne sait pas si elle est en train de s'enfoncer ou pas, mais elle essaie de se rattraper. « Mais le principal c'est que tu sois heureux. »

Il hoche la tête quand elle lui indique ne pas vouloir s’étendre sur son affaire. Il comprend parfaitement et parle de sa vie privée, plutôt que d’insister sur le sujet. La réaction d’Arya n’a rien de très surprenante. Il faut dire qu’effectivement, ça a l’air un peu complexe vu de l’extérieur. Mais Sirius suit son cœur dans cette affaire, sans se soucier de s’il aura le cœur brisé ou non. Bizarrement, il se fait énormément confiance, en lui, en elle, en leur destin, sans savoir pourquoi, sans savoir si c’est judicieux ou non. « Oui, je le suis, ça c’est sûr. » Un large sourire vient se greffer sur son visage. « Je préfère tenter de vivre cette relation simplement que de trop me poser de questions ; sinon je vais encore me faire des montagnes de rien, et m’empêcher de vivre… » tente-t-il d’expliquer. De toute façon, du jour où il a ouvert les yeux sur ses sentiments pour la belle chirurgienne plastique, cela lui a paru comme une évidence qu’il ne saurait qualifier. « Peut-être que c’est idiot. Peut-être que je m’en mordrais les doigts. Mais j’essaye de faire confiance à la vie pour réussir à vraiment enfin tourner la page et ne plus penser au passé. » Ce n’est sans doute pas la bonne explication à donner. « Mon instinct de psy me dit qu’elle sait ce qu’elle veut, mais qu’elle manque probablement de confiance en elle, ou qu’elle ne croit pas avoir le droit à une belle relation saine et heureuse. Alors… je veux juste lui faire changer d’avis, lui montrer que c’est possible. » Et si son instinct de psy lui fait défaut sur ce coup-là, peut-être qu’on le ramassera encore à la petite cuillère dans quelques mois, mais en attendant, il aura appris qu’il est possible qu’il refasse sa vie, finalement.

Si on lui avait dit qu’un jour, son ami se confierait à elle sur ses relations amoureuses, elle qui n’est pas une professionnelle en la matière tant les questions ne cessent d’aller et venir comme une mélodie incessante qui reste en tête quand on parle de sa relation avec Jaden, elle n’y aurait pas cru. Mais là, ce n’est pas elle qui est au coeur de la conversation mais la relation de Sirius avec, si elle a bien compris, une de ses collègues. « Ah oui, il vaut mieux ne pas se poser de questions. Moi je m’en pose encore trop et je regrette quand vient le moment de me coucher parce que je gamberge et ça me fatigue plus qu’autre chose. » Elle n’es pas professionnelle en ce qui concerne les relations amoureuse mais elle essaye de lui offrir des conseils tout de même un peu pertinent. Arya hausse un peu les épaules à l’explication de Sirius sur la possibilité du caractère compliqué de sa petite amie, ou amie, Arya ne sait pas comment l’appeler réellement. « Alors si ton instinct de psy te dit ça, il faut que tu l’écoutes. Et si jamais, elle te fait du mal, je la retrouve et je lui brise les genoux. » Un sourire plus tard, Arya se rend compte que le ton qu’elle a employé n’était peut-être pas celui qu’il fallait alors elle rectifie « Je rigole, bien entendu. Mais si jamais, tu sais que je serais là, et que tu auras toujours une place sur mon canapé et que Weasley sera heureux de venir s’étendre de tout son long sur toi pour te faire penser.à autre chose. » Arya sourit finalement avant de prendre une gorgée de café pour finir par passer une main dans ses cheveux « Je suis heureuse qu’on soit finalement heureux tout les deux. Tu le mérites vraiment Sirius. »

Les confidences vont bon train, et de mettre des mots sur sa vie sentimentale aide Sirius à se rendre compte à quel point cela est bien réel. Parce qu’il se le demande, parfois, si ce n’est pas juste dans ses songes qu’il est heureux. « Si ça peut te rassurer, c’est quand même plus facile à dire qu’à faire. » Il éclate d’un léger rire. Il y a la théorie et la pratique quand il s’agit de ne pas trop de poser de questions, tout le monde le sait. Ne pas réussir à trouver le sommeil, tourner dans son lit pendant des heures avant que Morphée daigne nous emporter vers le pays des rêves… A qui est-ce vraiment inconnu ? « Tu as essayé les tisanes ? » la taquine-t-il.

Le voilà qui imagine Lyz avec les genoux brisés, et l’idée ne lui plait guère. Il comprend rapidement que son amie plaisante. Même si elle ne l’avait pas précisé, il la connait assez bien pour savoir qu’elle ne pourrait jamais faire ça. « Je suis sûr qu’il serait même heureux d’avoir un humain en guise d’oreiller géant ! » Il se met à rire. Sirius n’a pas d’animaux chez lui, car il est bien trop absent avec son travail, pour pouvoir s’occuper convenablement d’un petit être à 4 pattes, mais pour autant, il les adore. Il en profite dès qu’il va chez des amis pour câliner les boules de poil d’ailleurs… « Toi aussi ! » Qui aurait crû…

« Bon, je vais te laisser reprendre le boulot quand même… Je ne voudrais pas donner à Jaden une raison de plus de m’en vouloir parce que j’aurais fait rester sa petite-amie trop tard au travail. » Dernière petite pique, il n’y peut rien, c’est plus fort que lui, mais pour une fois, ce n’est pas dit méchamment. Il s’approche d’Arya, lui fait la bise et s’éloigne de quelques pas. « A bientôt alors ! » Pas besoin de reprendre rendez-vous, il sait très bien qu’ils se reverront rapidement.

« Tu verrais le stock de Tisane que j'ai chez moi, tu hallucinerais. » rétorque t-elle, purement et simplement, se mettant à rire à la suite de Sirius. Elle sait qu'il faut qu'elle se détende et qu'elle arrête de penser. Mais elle ne serait pas Arya si elle ne le faisait pas. Et elle rit en imaginant Sirius en oreiller géant pour Chat et un Weasley très heureux, étalé de tout son long. Ça a le mérite d'être une image sympa qui dénote un peu de la conversation qu'ils ont eu. Et Arya ne peut s'empêcher de sourire quand il lui dit qu'elle aussi, elle mérite le bonheur qui lui arrive. Elle pourrait dire le contraire mais elle a apprit a apprécié ce qu'elle a dans sa vie. Et Jaden en fait partie. Une nouvelle gorgée de café, elle regarde son ami qui lui dit qu'il va partir et elle sourit avant de se lever pour l'enlacer un instant répond à sa bise et sourit en lui faisant un signe, tout en allant lui ouvrir la porte « A bientôt ! Ça m'a fait plaisir de te voir. » Et elle le laisse filer, avant de se réinstaller dans son fauteuil de bureau pour se remettre à bosser, nettement plus concentrée que quand il est arrivé.

fin du rp