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vivo per lei perchè mi fa vibrare forte l'anima. (montgomery)

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Dim 7 Juin - 22:56

vivo per lei da quando sai la prima volta l'ho incontrata non mi ricordo come ma mi è entrata dentro e c'è restata vivo per lei perchè mi fa vibrare forte l'anima.-- @Montgomery Wood & @Jade Monroe

Ravage de lumière, le plus bel endroit de l’univers. De, ton, univers.
C’est ici, dans cette boutique, tenue par Montgomery. D’une vague connaissance, il est devenu un partenaire en affaires, presque un ami. La belle Orientale a appris à le connaître mais surtout à l’apprécier. Pour toutes ses qualités mais aussi, surtout, pour le goût de l’art qui émane de lui. De ses traits intéressés quand il écoute ses demandes, de son sourire lorsqu’il lui fait part d’une trouvaille dont il est particulièrement fier. De son attitude, de sa personne tout entière, il semble déceler mieux que personne tout ce que la reine recherche. L’instinct si présent, à l’affût de chaque sens, il paraît éveiller en elle ce fragment qu’elle veut  à tout prix éteindre. Cet attrait pour l’art, de plus en plus intense, alors que la businesswoman poursuit une carrière et des projets si différents. Comme une parcelle de toi que tu refuses de laisser éclater, que tu arrives à écraser, jusqu’à l’instant où tu finiras par exploser. Elle pénètre dans le magasin de sa grâce habituelle mais, aussi, dotée de cette aisance particulière, de celle qui connaît les lieux à merveille. Elle entre dans un autre monde chaque fois qu’elle passe les pas de cet endroit hors du commun. L’opposition des couleurs, des lumières et des matières vient immédiatement la frapper de plein fouet.
Éblouir ton cœur tout entier.
Sa dernière visite est encore toute récente, l’héritière était déjà là, la semaine dernière. Mais c’est comme si elle ne pouvait pas s’en empêcher. Comme si, venir dans cette boutique, était la seule chose qu’elle autorise à cette partie d’elle qu’elle aurait jugée, peut-être à tort, trop subversive. Elle vient ici sous couvert de ses projets, des défilés, ou bien des séances photos organisées. Toutes les excuses sont bonnes pour se laisser tenter. Mais la fibre artistique se développe, chaque fois un peu plus, jusqu’au jour où demeurer une simple visiteuse ne lui suffira plus. En attendant, la jeune femme d’affaires est déjà en train d’arpenter les rayons, les admirer de ses opales rarement si lumineuses. Elle se laisse envahir par les fragrances qui sillonnent les contours, les objets d’art à sa vue. Jade, elle est déjà loin, proche du sublime astral. Les prunelles emplies d’étoiles, elle erre, parmi les arts qui peuplent l’endroit. Elle erre, vagabonde, pour celle qui sait toujours précisément où elle veut aller. Elle se laisse aller avec une nonchalance rare, qu’elle ne s’autorise jamais, jusqu’à arriver devant le comptoir. – Bonjour, comment vas-tu ? Les visites si nombreuses, ont effacé les marques de politesse depuis déjà quelques temps. Elle prend des nouvelles du jeune trentenaire, sort un peu de l’ambiance solennelle dans laquelle la boutique d’antiquités la plonge chaque fois qu’elle entre à l’intérieur. Mais, tandis que la nymphe s’intéresse de bonne grâce à son interlocuteur, il y a toujours dans ces iris cette inédite lueur. Inédite, sauf peut-être, pour lui.


(c) calaveras.

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Ven 12 Juin - 22:53
Monty est peut-être un escroc, mais cela ne l'empêche pas d'être des plus sincères dans son amour de l'art et son enthousiasme pour son métier. Il a d'excellentes critiques sur Google et Yelp, les client·e·s appréciant son charme et son humour, ainsi que leurs trouvailles des plus originales. Il sélectionne avec soin les pièces qu'il met en avant dans sa vitrine, sous le néon très 70s qui affiche Wood's Antiques. Une fois la porte passée, on trouve de tout: tableaux, curiosités et vanités des plus farfelues, quelques livres anciens, de vieilles cartes, des statuettes et dessins en tout genre... Le tout est agencé avec cet air d'avoir été lentement accumulé au fil des années, comme si on ne savait pas ce qu'on allait trouvé, comme si tout pouvait vous attendre dans un recoin. Evidemment, le propriétaire sait exactement tout ce qu'il possède — il tient un registre particulièrement précis — et où il l'a rangé. Une mémoire visuelle est utile dans ce métier. Mais les braves gens qui viennent dépenser leur argent aiment se sentir pris par les possibilités, tout en ayant la place de circuler et en pouvant compter sur ses bons conseils. Et suivant le budget que vous semblez avoir, Montgomery saura vous orienter là où il faut. Pour lui, comme pour vous.

Alors qu'il pianote sur son ordinateur dans l'arrière-boutique, guettant les résultats de quelques enchères eBay, la porte d'entrée émet un grincement caractéristique, qui le fait surgir de son antre. Le brun arrive en quelques enjambées et sert son plus beau sourire à la belle jeune femme qui vient d'entrer. Miss Monroe est une habituée, dépensant pour elle-même comme pour son petit business. Monty n'en est pas mécontent, elle tague régulièrement la boutique sur Instagram, attirant une clientèle intéressante: jeune, fortunée, souvent peu connaisseuse. Le pigeon, quel met délicat. Mais Jade elle-même vient si souvent et semble si enthousiaste que l'antiquaire n'a même pas le coeur à faire gonfler les prix. Qui ne sont que rarement affichés, stratégie vieille comme le monde et toujours efficace.

« Je me porte comme un charme, comme toujours très chère. Et d'autant plus maintenant que tu es là! » Il lui glisse un clin d'oeil, toujours taquin Quand on est naturellement hautain et sarcastique, il est judicieux d'emballer tout ça dans une apparence charmeuse et charismatique. « Dis-moi tout alors, que puis-je faire pour toi aujourd'hui? Pas de problèmes avec ce que tu as acheté la dernière fois j'espère? » Il fait mine de s'en inquiéter, sachant pertinemment que sa marchandise est d'excellente qualité. Et que Jade Munroe vient et revient par pur plaisir, c'en serait presque à se demander s'il y a anguille sous roche.

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Dim 14 Juin - 21:30

vivo per lei da quando sai la prima volta l'ho incontrata non mi ricordo come ma mi è entrata dentro e c'è restata vivo per lei perchè mi fa vibrare forte l'anima.-- @Montgomery Wood & @Jade Monroe

Instant hors-norme, une pause dans sa vie. Une prose dans sa vie.
Ils sont rares, les moments, où elle s’autorise quelques heures d’accalmie. Il n’y a qu’au Lift qu’elle se laisse aller, plusieurs fois par semaine, à s’évader de sa réalité. Mais le sport ne se réduit pas à un plaisir, elle entretient même avec lui un rapport plus que difficile. À la fois dépendante et éternelle insatisfaite, elle conserve de son adolescente cette impossibilité à apprécier son propre corps. C’est là qu’intervient le sport. Mais l’art, c’est différent. L’art est toujours différent. Elle est irrépressiblement attirée par un domaine qu’elle ne maîtrise guère. Un peu comme elle pourrait l’être devant un homme dangereux mais empreint de mystère. À tenter de le fuir, constamment. Mais à lui revenir, inévitablement. La seule différence est que l’héritière n’a jamais laissé ses désirs la guider. Alors que cet attrait, cette flamme que fait naître l’art en elle, semble de plus en plus la consumer. Au point qu’elle revienne, encore et toujours, dans cette boutique d’antiquités. Elle apprécie, dans les lieux, ce mélange d’ordre et de chaos, cette impression de fouillis savamment maîtrisé. Elle, qui a l’habitude que tout soit bien rangé, parfaitement à sa place, a su comprendre et même finir par apprécier l’organisation (ou la non-organisation) artistique de ce lieu de prestige. Les pupilles noires se tournent vers les mille et une merveilles qui leur sont offertes alors que l’héritière avance déjà pour saluer le propriétaire. Le sourire lumineux, aussitôt partagé par la belle Turque, il vient la taquiner de cette malice désormais familière. Mais, toujours professionnel, il ne tarde pas à s’inquiéter de sa visite si… rapide, depuis la dernière. – Oh non, tout va bien, rassure-toi. Je passais seulement dans les parages et… j’ai eu envie d’entrer. Déclaration pas tout à fait vraie. Brooklyn, Jade, elle y met rarement un pied. Ses escarpins haute-couture ont davantage l’habitude de fouler les rues de Manhattan. Mais elle peut bien faire une exception, quand il s’agit d’art. Quand il s’agit de ce petit coin de paradis, offert par Montgomery. Se tournant vers les étalages les plus proches, la princesse semble déjà à la recherche d’un nouveau trésor. – Je me suis dit que tu avais peut-être quelques nouveautés à me dévoiler. Comme toujours en vérité. L’auto-entrepreneuse sort rarement, si ce n’est jamais, de la boutique avec les mains vides. Elle arrive souvent pour un motif professionnel mais finit également par repartir avec des trouvailles personnelles. Peut-être, saura-t-elle enfin, un jour, réaliser que ce n’est pas sans importance, bien au contraire.



(c) calaveras.

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Mer 17 Juin - 21:10
Dans les parages, mais oui bien sûr. En vérité, Montgomery soupçonne fort cette riche et charmante demoiselle d'être une sorte d'acheteuse compulsive. Il ne saurait la blâmer, lui-même adore débourser des sommes astronomiques pour une photographie particulièrement touchante, des bougies au parfum agréable ou sa collection de vestes en cuir. Il est ce genre de gay oui, trop d'argent et un amour pour #esthétique. Tout ça pour dire qu'il comprend Jade et ne va pas se plaindre de ses visites régulières. Après tout, il aime voir ses caisses un peu plus remplies après chacun de ses passages.

Il lui adresse un sourire charmant — et charmeur, ce garçon flirte avec tout ce qui a un pouls et se trouve face à lui — et rétorque d'un air amusé « Je comprends, ma vitrine est particulièrement alléchante, je l'ai refaite hier d'ailleurs, tu aimes? » Il se doute que oui, elle est printanière sans contenir de fleurs, regorge de petits trésors et de pacotilles. Un bric-à-brac des plus savants. Toutefois, le bru n'a pas beaucoup de nouveautés à présenter à la jeune femme. Il tient une boutique d'antiquités, pas un Walmart qui se fait livrer tous les mardis. Mais, nul doute qu'il trouvera bien quelque chose pour faire fondre le coeur et alléger le portefeuille de Jade. « Huuum, je n'ai pas trouvé de perle rare depuis... » Il fait mine de réfléchir, hausse un sourcil. « quoi, huit jours? » Il rit légèrement et enchaîne, ne voulant pas avoir l'air de se moquer de sa cliente. « Et puis, tout dépend, tu cherches quelque chose en particulier? J'ai de la très belle vaisselle, un service à café art déco, en porcelaine de Limoges, ça pourra faire son effet sur tes photos. » Il insiste sur la prononciation de la ville française, toujours présent pour être le pire cliché des hommes de son espèce. On l'a forcé à faire du français toute sa scolarité et il n'en a tiré que quelques insultes et une prononciation prétentieuse, alors, il en joue à toute occasion.

Il avance dans la boutique, faisant signe à l'influenceuse de le suivre. « Viens voir, tu me diras ce que tu en penses... J'ai toujours les lithographies de Roy Lichtenstein, ça peut aussi faire un très beau décor. » Des authentiques, d'ailleurs. Enfin, aussi authentiques que puissent l'être des oeuvres qui sont par nature des reproductions. Nul doute que ce précurseur du pop art aurait adoré voir son art utilisé à des fins promotionnelles sur les réseaux sociaux. Très méta, très dans le thème. Il se tourne vers la demoiselle, ouvrant les bras vers les piles de livres et diverses statuettes qui s'entassent dans le plus beau des désordres organisés. « Avec quoi puis-je te tenter? »

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Jeu 25 Juin - 20:41

vivo per lei da quando sai la prima volta l'ho incontrata non mi ricordo come ma mi è entrata dentro e c'è restata vivo per lei perchè mi fa vibrare forte l'anima.-- @Montgomery Wood & @Jade Monroe

Jade, elle pourrait rester dans cette boutique autant de temps qu’à l’écouter… des heures entières.
Il a un sens esthétique à la hauteur de la culture qu’il possède. Elle admire les joyaux amassés, jour après jour, année après année. C’est le travail d’une vie qui est amassé, là, dans ces lieux qu’elle a pris l’habitude de vénérer. L’amatrice invétérée, mais bien cachée, entre dans cette boutique comme certains pénètrent à l’intérieur d’une église. Lieu de culte et de dévotion, elle offre à Montgomery toute son admiration. Il est l’une des rares personnes, de ce fait, qui n’a sans doute jamais fait affaire aux apparences hautaines de la princesse. Quand elle est ici, elle met de côté la femme d’affaires, elle oublie l’héritière. Elle est seulement elle-même, Jade, celle qui croit se connaître mais qui ne s’est pas encore totalement trouvée. Pas assez pour réaliser l’ampleur que l’art pourrait prendre dans une vie ordonnée et organisée au millimètre près.

Elle est seulement une passionnée qui s’ignore encore,
comme une camée qui n’assumerait pas son addiction à la drogue.


Une drogue, c’est peut-être ce que devient progressivement l’art pour elle. Dans une vie qui tourne à cent à l’heure, elle y a trouvé une diversion ; une porte de sortie ; un exutoire insoupçonné – même pas par elle. Devant la question du propriétaire, l’auto-entrepreneuse acquiesce d’un léger signe de la tête, un joli sourire sur ses lèvres. – Elle est très belle, toujours aussi harmonieuse. Comme un talent inné, il sait attirer les regards des passants sur sa boutique d’antiquités. Même si, de son côté, Jade sait qu’elle entrera toujours chaque fois qu’elle met les pieds à Brooklyn.
Elle ne vient, de toute manière, presque que pour lui.
Un sourire en coin, presque coupable, apparaît sur son minois quand elle entend la remarque de l’antiquaire sur sa dernière visite si… récente. Elle n’est pourtant pas de ceux qui font les boutiques en permanence. Elle n’a pas le temps pour un tel loisir… pourtant, elle le prend, pour venir ici. Bien plus que pour partir à la conquête de vêtements, bijoux, et tant d’autres choses qui font paradoxalement partie de son métier. – Tu me vois trop, c’est cela ? elle demande, un brin malicieuse, parce qu’elle ne peut pas nier le fait qu’elle est légèrement accro à cette boutique. Déjà à la recherche d’un trésor qu’elle n’aurait pas encore eu la chance d’apercevoir, la belle écoute avec attention les paroles de son interlocuteur. Elle hoche la tête en signe d’acquiescement, prête à voir cette fameuse porcelaine venue tout droit du pays de la baguette. Elle le suit sans se poser de questions dans les profondeurs de la boutique, toujours aussi attentive à ses dires. – Oh, oui, ce serait intéressant. Je veux bien voir la porcelaine. Tu peux me montrer les lithographies, aussi. Elle risque bien de partir avec le tout. Elle ne sait pas refuser quoi que ce soit à Montgomery. Tandis que ses opales se posent sur une magnifique statuette offerte à sa vue, elle reprend d’une voix distraite à son attention. – J’ai un shooting prévu bientôt… pour la promotion d’un parfum. Elles pourraient apporter une touche un peu plus… authentique. À condition qu’elles ne volent pas la vedette au flacon hors de prix. Auprès de son public, elle ne sait pas, mais auprès d’elle, c’est bien possible que si. Dans tous les cas, elle pourra toujours le garder pour son propre intérieur, après tout.  
(c) calaveras.

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Dim 2 Aoû - 17:52
En entendant la demoiselle se vexer – d'un ton humoristique, certes – l'antiquaire se pare de son plus beau sourire et porte ses mains contre sa poitrine et, avec une certaine grandiloquence, réplique « Jamais assez très chère, jamais assez! » Et ce n'est qu'un demi-mensonge. Après tout, Monty apprécie beaucoup quand la jeune Jade vient lui rendre une de ses nombreuses visites. Elle a le porte-monnaie bien remplie, l'âme généreuse et le coeur pur et passionné, c'en est presque attendrissant. Presque, il ne va pas se laisser aller au sentimentalisme quand le capitalisme suffit à se justifier. Le seul bémol est qu'il doit faire d'extraordinaires efforts pour avoir quelque chose d'inédit à lui proposer à chaque fois, histoire de maximiser les chances pour une vente. Pas qu'elle parte souvent les mains vides, mais c'est un risque que l'homme d'affaires n'a pas envie de prendre.

Il la guide donc à travers ses petits trésors, attirant son attention avec tout ce qu'il peut. Il déballe lentement la porcelaine, par effet de style plus que précaution, et désigne d'un geste de la tête le mur derrière lui. « Les trois Lichtenstein sont affichés là bas, je ne sais pas si tu as une charte visuelle à respecter ou si ça risque de clasher avec la couleur du flacon mais, oui, ça peut faire son petit effet. Après, je ne dirais pas que c'est très authentique, c'est du pop-art. Le pop-art, c'est du faux, par essence. » Gonflé de la part d'un homme aussi prolifique sur le marché noir de l'art, mais néanmoins assez vrai. Rien ne plus superficiel que ce mouvement. Rien de plus populaire aussi, comme quoi. « Tu cherches quoi comme ambiance? Parce que sinon, j'ai des peintures sur soie du Japon, ça peut mieux fonctionner si tu veux un aspect plus doux, plus romantique. » Ca aussi, c'est une esthétique qui fait toujours son effet. Il lui tend alors une des tasses, là laissant juger de son intérêt pour la porcelaine de Limoges. Quelque chose lui souffle qu'il fera de bonnes affaires aujourd'hui.

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Jeu 13 Aoû - 11:50

vivo per lei da quando sai la prima volta l'ho incontrata non mi ricordo come ma mi è entrata dentro e c'è restata vivo per lei perchè mi fa vibrare forte l'anima.-- @Montgomery Wood & @Jade Monroe

Un rire cristallin s’échappe des lèvres rosées de la reine quand elle entend les paroles de l’antiquaire. Elle doit suffisamment faire attention aux bonnes mœurs et aux règles de la communication pour se rendre compte qu’il maîtrise le domaine en parfait professionnel. Mais elle ne lui en voudra pas, Jade, parce qu’elle baigne dans le milieu des apparences et des faux-compliments depuis trop longtemps. Elle prend les mots enchanteurs pour une forme de courtoisie évidente entre un commerçant et sa cliente. Loin de s’en formaliser, l’héritière le suit déjà jusqu’au fond de la boutique pour découvrir ses plus récentes merveilles. Les pupilles brillantes d’impatience, elle attend qu’il déballe enfin la fameuse porcelaine. Elle admire les inscriptions gravées, plutôt charmée. Le jeune homme ne tarde pas à lui en dévoiler plus sur les lithographies dont elle connaît, comme tout un chacun, les représentations les plus célèbres sans pour autant en savoir toute l’histoire. Elle écoute ses explications comme une élève modèle écouterait son professeur. Elle aimerait, Jade, pouvoir en savoir autant que son interlocuteur. Il est de moins en moins rare qu’elle s’intéresse aux grands artistes, à leur œuvre ou bien à leur vie. Mais elle a la sensation d’avoir des milliers de mondes à explorer et si peu de temps pour y arriver. Gardant le silence, un peu pensive, l’influenceuse tente de visualiser le studio pour le shooting avec le flacon de parfum qu’elle doit mettre en avant. Lui vient à l’idée que, effectivement, une ambiance plus chaude, plus romantique, pourrait davantage convenir pour la marque. Mais elle sort de ses songes quand Monty lui tend l’une des tasses de Limoges. Elle s’en saisit avec précaution, glissant ses doigts délicats sur la porcelaine.   – Elle est magnifique. elle va la prendre. Certainement. Elle ne le fait simplement pas savoir, pas tant qu’il n’aura pas terminé de lui présenter ses autres trésors. – Je veux bien voir tes peintures du Japon aussi. dit-elle en relevant enfin la tête vers lui. Elle repose délicatement la tasse à sa place avant de le suivre. – Tu dois croire que je suis une acheteuse compulsive. fait-elle remarquer, davantage pour faire la conversation que parce qu’elle craint un jugement. En vérité, elle se rend compte elle-même qu’elle est beaucoup trop accro à cette boutique et tout ce qu’elle contient. Et, à force de côtoyer Montgomery, elle se sent à l’aise en sa compagnie. – C’est ta boutique… plus je viens, et plus… je ne sais pas, je crois qu’elle éveille en moi un goût pour l’art alors que… je n’y connais pratiquement rien. elle confie, dans un sourire un peu gêné, presque embarrassée d’avouer son ignorance. Plus encore d’admettre la passion encore inavouée.


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