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House on fire / Adriana

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Ven 12 Juin - 14:25

HOUSE ON FIRE
feat @Adriana Sparks

« J'essaie de convaincre mon petit-ami de v... » Elle n’entend déjà plus la suite. Son téléphone vibre dans sa poche à intervalles irrégulières. Elle espère seulement être la seule à l’entendre s'acharner. La prochaine fois, elle l'éteindra. Peut-être que si elle s’impliquait davantage, si elle s’appliquait un peu plus et qu'elle prenait les choses plus sérieusement, sa réputation en pâtirai moins. Sa gêne est bien présente, visible aux yeux de tous ceux qui sauraient y prêter attention. Ce n’est pourtant pas beaucoup demander, que de rester assise pendant une heure à écouter des jeunes partager leurs difficultés. A leur place, il y a bien longtemps, un groupe similaire aurait peut-être changé la donne.

Des applaudissements retentissent et la ramènent à la réalité, mais elle attend que les jeunes se soient dissipés pour extirper son smartphone. Onze nouveaux messages, dont trois destinataires différents. Elle soupire longuement : elle n’est pas particulièrement inspirée par le fait de ne sortir qu’avec des garçons, et il est plus probable qu'elle rentre seule ce soir si elle devait les suivre. Alors que l’hiver est loin derrière elle, qu’elle peut enfin se permettre des vacances : ne pas s’endormir après 5h du matin - elle ne pense qu’à une chose : le beau temps qui s’affirme, et sortir malgré tout, et même si elle “ne compte pas” ses aventures, elle reste à l'affut des chiffres qu'elle compare à ceux de l'été dernier. Les femmes semblent être sa raison de vivre, et au moins avec elles, rappelle-t-elle à qui veut l'entendre, ses aventures d’un soir ne risquent pas de se solder par une grossesse surprise… Mais ce matin-là, tout s'est dressé contre son tableau de chasse : mauvais timing à son réveil, mauvaise ambiance à la colocation, mauvais coup reçu à la boxe (le bleu sur sa pommette est là pour en attester), mauvaise glissade au centre, qui plus est, devant tout le groupe de soutient. Elle devrait rentrer tête baissée, vaincue, chez elle dans le Queens, propulser son sac et ses chaussures contre les murs, s’affaler sur le canapé et allumer la télévision.

Au moment précis où elle se dit qu’elle peut prétexter un mal de tête avant d’embarquer dans un Uber, et alors qu’elle salue les membres du groupe, encore honteuse de l'écoute lamentable qu’elle vient d’offrir, quelqu'un retient son attention dans le couloir. Shea est là depuis une heure, et elle n’aspire déjà qu’à rentrer chez elle, mais malgré elle - parce que c’est exactement le genre de choses qu’elle n'arrive pas à éviter, même quand elle n’est pas d’humeur à rencontrer qui que ce soit, son regard s'immobilise. Il ne lui arrive que rarement de se replier si complètement sur elle-même, pour garder son intégrité, et de se laisser prendre à sa propre solitude. Elle a l'impression que son visage ne cache plus rien, qu'elle était totalement elle-même, impression qu'on a souvent lorsqu'on observe quelqu'un qui ignore qu'on l'observe. Mais le regard de Shea tâtonne cette intervention, alors elle se lève de sa chaise, abandonne derrière elle son sac, sa thermos, et s’avance à pas feutré vers Adriana. Elle attache ses cheveux en désordre à la hâte, et rompt le silence la première avec un mouvement en avant, courtois mais plein d’une énergie nouvelle. Elle s’enferme dans une bulle invisible dans laquelle son esprit chevauche d’une idée à une autre sans transition. Shea a soudain un sursaut d’espoir quand elle l’aborde, en lui offrant ce qu’elle pense être son plus beau sourire, et son meilleur accent British. Shea lui lance un léger signe de tête, et l'observe des pieds à la tête, puis de la tête jusqu'aux pieds, de manière purement animale et instinctive. « Salut ! »
 Nul. « Toi et moi... on sort ce soir. » Boom. Son ton se veut volontairement affirmatif, une observation, plus qu'une question. « Comme ça tu vas pouvoir me payer des coups. » Ooft. Sans-gêne, exprès, par réaction contre la frustration de cette journée et pour titiller la réputation de princesse de son interlocutrice. Jouant explicitement les petites filles capricieuses, à qui tout est dû. Elle fait un effort pour se redresser davantage, réaffirmer sa présence. Elle se tient de biais : par intermittence son visage tellement innocent qu'on oublie ses lâchetés, son égoïsme, sa terrible arrogance. Elle est parfaitement consciente de l'effet qu'elle veut produire, de la dignité qu'elle veut faire émaner d'elle, de cet effort qu'elle s’impose, de ce dépassement, de cet arrachement. Et elle est terrifiée par ce qui subsiste de cruauté en elle et par l'idée de paraître plus ridicule qu'autre chose. C’est ainsi qu’elle se préfère, qu’elle se veut efficace, dans une situation où elle est sur un terrain de chasse, plutôt qu'à se faire aborder lorsqu’elle travaille. Car elle a beau être dans son élément derrière le bar, c’est toujours délicat de devoir jongler entre cocktails et rentre-dedans. Elle baisse le visage, pianote n’importe quoi sur son téléphone d’un mouvement fluide et redresse le visage vers elle. Elle s’approche pour remettre une mèche de cheveux derrière les oreilles d’Adriana. Parce que ça la dérange, et qu’elle veut prouver qu’elle sait aussi se comporter sans forcément avoir d’arrières-pensées. « De toute façon, tu ne vas pas me laisser rentrer dans le Queens seule la nuit, si ? »

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Dim 14 Juin - 19:08
party girls don't get hurt, can't feel anything, when will i learn, i push it down, push it down, i'm the one "for a good time call" phone's blowin' up, they're ringin' my doorbell, i feel the love. -- @Shea Cavendish

L’impression de mettre ses tourments sur pause, de reposer son âme, de protéger son cœur, lorsqu’elle se trouve ici. Lorsqu’elle se trouve dans ce centre et que, pour la première fois depuis le début de sa vie, elle tente de faire quelque chose de bien. Elle tente d’aider les autres, de penser à quelqu’un d’autre qu’à sa petite personne. De se concentrer sur quelqu’un d’autre qu’elle-même. Loin du monde qu’elle connaissait, loin de celui qui l’a vue naître, qui l’a vue devenir une femme. Le monde superficiel, doré, dans lequel il n’y qu’argent et pouvoir. Ce monde qui était le tien, celui dont tu t’es enfuie, Adi. Celui que t’as quitté pour partir vivre ta vie, vivre l’amour. Mais t’es de retour, aujourd’hui, parce que tes rêves se sont écrasés. Parce que tes espoirs se sont envolés. Et cela ne fait que trois mois, qu’elle est de nouveau sur sa terre natale, terre new-yorkaise. Cela ne fait que trois mois, trois petits mois, mais elle s’applique à changer. A devenir une autre. Plus altruiste. Peut-être bien qu’elle le fait pour les âmes en peine, mais aussi un petit peu pour elle-même. Parce qu’en s’occupant des autres, en s’occupant d’eux, elle ne pense plus à elle. Elle ne pense plus à ce qu’elle vient de traverser. Elle ne pense plus aux violences, physiques, mentales, sexuelles. Elle ne pense plus à cette femme, laissée là-bas. Cette femme, pour qui elle aurait autrefois pu donner sa vie. T’as besoin de penser à autre chose. Besoin. Pour oublier le malheur. Pour oublier le désespoir. Pour oublier ce que t’as subi mais aussi ce que t’as dû faire pour survivre. T’as besoin d’oublier, et être ici t’y aide. Cet endroit. Les personnes qui en font partie. Des personnes comme la jolie tête brune qui s’avance jusqu’à elle. Shea. Shea, elle est différente. Différente d’elle, en tout points. Shea, elle ne ressemble en rien aux jeunes fortunés qu’elle fréquentait autrefois. Mais il y a cette désinvolture, cette fraicheur, cette inconscience, en elle, qui lui donne envie de s’accrocher à ses ailes. Qui lui donne envie de s’accrocher à elle pour vivre à cent à l’heure. Pour vivre de nouvelles aventures. Un rire évaporé lorsqu’elle entend les paroles de sa nouvelle amie, elle reprend rapidement. - Belle perspective, je dois l’admettre ! Autrefois reine de la fête, maîtresse des plus belles soirées, organisant les réceptions les plus grandioses, elle n’a jamais su dire non à une soirée. D’autant plus lorsque l’humeur est maussade, comme aujourd’hui. Parce que fatalement, t’es seule, Adi. T’as plus Charlie, t’as plus Eris, dans ta vie. Et tu ne peux même plus te tourner vers ta meilleure amie. Shea, elle ne sait rien de son passé. Elle ne sait rien qui pourrait la faire fuir, et cette perspective a quelque chose de profondément rassurant. - Où est-ce que tu m’emmènes ? L’air un peu plus malicieux, alors que la brune vient faiblement caresser une mèche de ses cheveux. T’es prête à la suivre, n’importe où, au fond, parce que t’as besoin de sentir qu’elle désire être réellement avec toi. Qu’elle se fiche de ta fortune. Qu’elle se fiche de tout ça.

(c) calaveras.

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Lun 15 Juin - 15:33
Shea sent l'heure qu'elle vient de passer sur ce tabouret peser dans ses membres engourdis. Elle entend et voit les jeunes du centre gagner leurs voitures. Elle leur adresse un bref signe de tête. Tout cela se fait avec un silence et une rapidité remarquables. Néanmoins tout reste provocation : ses regards, ses sourires, ses soupirs, la façon dont elle incline la tête lorsqu’elle veut séduire, et dont elle étire le cou lorsqu’elle est fière. Shea regarde Adriana rire avec un sourire satisfait. Elle s’amuse de cette smili-drague qu’elle-même trouve ridicule, mais elle convient que la jeune américaine semble loin de l’apparente suffisance, et des individus se vantant publiquement de leurs nombreuses capacités, car la détermination sur son visage délicat, et l’espoir nouvellement formé sont clairement là pour rappeler qu’elle s’acharne à faire ce qu’elle semble juste, et ce qu’elle peut. Shea la toise un instant, considère toutes les options. Elle n’envisage pas de discuter avec elle plus longtemps, et l’attrape par la main. « Je ne sais pas où on va, mais mes amis sont dans le coin... » Elle l’entraîne déjà vers la sortie puis s’arrête avant de franchir la porte : « et ils ont une bonne heure d’avance sur nous. » Shea se retourne alors soudainement, le regard d’Adriana lui semble quelque peu nostalgique, mais elle lui sourit. Et ça semble sincère. Et soudain Shea ne sait pas comment réagir. Elle ne sait pas comment réagir face à ces expressions, cette douloureuse, incessante panique en s’imaginant que s’il arrivait quelque chose à l’une d’entre elles - les femmes qu’elle connaît - elle mettrait le monde en pièce. Shea mesure pour la première fois combien Adriana a dû mal endurer d’être cataloguée.

Elle ne lâche sa main que pour sortir le téléphone de sa poche et lire ses derniers messages en même temps qu’elle interroge Adriana : « Qu’est-ce que tu vas boire ? » Elle verrouille à nouveau l’écran frénétiquement, un sourire suggestif sur les lèvres illumine ses yeux, et son visage tout entier. Elle la regarde toujours lorsqu’elle se mord la lèvre, les dents blanches et luisantes sous la lumière des lampadaires et contre le rouge à lèvre, et Shea ressent une ivresse progressante en elle. Elle sait qu’elle ne devrait pas penser à embrasser Adriana en cet instant. Puis, sans prendre la peine d’attendre la réponse, d’un pas déterminé, Shea se met à la recherche d’un bar.

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Sam 4 Juil - 18:49
party girls don't get hurt, can't feel anything, when will i learn, i push it down, push it down, i'm the one "for a good time call" phone's blowin' up, they're ringin' my doorbell, i feel the love. -- @Shea Cavendish

Et lorsqu’elle quitte cet endroit, lorsque ses pas l’entraînent à l’extérieur, loin du centre, loin des âmes à aider, elle se retrouve. Elle se retrouve, en tête à tête avec elle-même. Elle se retrouve, face à ses propres démons, à ses tourments, toujours un peu trop présents. Elle se retrouve, percutée de plein fouet par ses trop sombres pensées. Et parfois, t’aimerais juste pouvoir disparaître, Adriana. Et parfois, t’aimerais juste ne pas avoir à te cacher derrière ton sourire claquant, tes nouvelles bonnes volontés. Derrière l’argent et les pseudos voyages consommés. Parce que t’as pas voyagé, toi, Adi, contrairement à ce que tu prétends. Tu t’es évadée, douce fuite en avant, l’espace de quelques mois uniquement, pour finalement te retrouver, sans rien. Pour finalement te retrouver, dans cette secte. Elle est seule. Seule face à cela, mais dans son malheur, il y a Shea. Dans la peine, elle la trouve, elle, lumière des flammes dansantes au creux de ses yeux. Elle l’intrépide, qui ne craint rien, qui n’a peur de rien. L’héritière se sent si différente de son amie, de la brune sulfureuse qui semble si libre, sans la moindre chaîne, sans la moindre obligation. Shea est différente d’elle, de tout ce qu’elle a toujours connu, et peut-être que c’est pour cette raison, qu’elle se sent si proche d’elle. Qu’elle l’espère tant, toujours. Qu’elle la demande tant, toujours. - Ne t’en fais pas, je te suis. Un brin malicieuse, elle se laisse entraîner avec elle, main dans la main. Elle se laisse entraîner avec son amie, par elle, pour elle. Elle la suivrait, jusqu’au bout de la nuit. Elle se laisserait entraîner, pour ne plus penser, pour ne plus espérer et simplement se changer les idées. Tu te sens bien, plongée dans l’obscurité, Adriana. Tu te sens bien, lorsqu’elle pointe le bout de son nez. Lorsque Shea reste présente, dans ton horizon. - Une margarita ! Je pense que ça me fera le plus grand bien. Elle, un cocktail, une soirée, l’oubli le plus total. Et ce n’est qu’une fois le bar trouvé, qu’elle se retrouve nez à nez avec Shea, le regard océan plongé dans le plus ténébreux de son amie. - Tu sais que tu as un regard incroyable, toi. Un rire s’évade dans les airs, douce volupté qui lui ressemble tant. Qui lui ressemblait, avant. Quand elle était encore de ces étoiles lumineuses venues pour régner sur Manhattan.

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Jeu 9 Juil - 12:01
Shea ne peut s'empêcher de rire à l'évocation d'une margarita. « Pourquoi, journée difficile ? » Elle est sincère, elle regrette un peu de ne pas en savoir davantage. Elle prend le compliment gratuit avec un sourire. Elle ne voudrait pas la considérer comme acquise. Shea aime les challenges, mais elle aime aussi quand c’est simple et facile. Elle lève facilement un sourcil, après avoir capté le regard du serveur pour commander une margarita et un mojito. « Tu me dragues, Sparks ? », mais pour ne pas paraître présomptueuse elle continue de sourire. Sans doute devrait-elle lui retourner le compliment, lui dire qu’on fait difficilement plus beau regard qu’elle. Elle pense que la ville doit regorger d’escrocs comme elle, qui pensent tromper par des passions brèves, des artifices. A la voir, on ne douterait sans doute de rien. Elle est si prévenante, transpire l’innocence, excelle dans les relations superficielle. Elle a du flair et aiguise la curiosité avec de larges sourires, elle flatte toujours et juste ce qu’il faut. Il suffirait qu’Adriana ait le goût de la tentation, cède une fois et Shea disparaîtrait. Elle a l’impression que ça s’est empiré avec les années. « D’ailleurs, comment ça se fait que tu sois célibataire ? » Elle lui tend alors son verre. A moins que ça soit par choix, ce qu'elle comprendrait mieux que quiconque. Elle observe tour à tour son visage et le bar, fait abstraction de son téléphone qui se met alors à vibrer avec insistance en s'attardant sur la beauté d’Adriana. Elle est forcée de le sortir de sa poche, elle avait oublié ses amis, et soudain elle ne sait pas si elle a toujours envie de les rejoindre : « Tu veux qu’on aille s'asseoir ailleurs ? ». Shea désigne une table à l’écart, et travaille sur son accent pour le rendre le plus évident et désirable possible.

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Mer 5 Aoû - 23:34
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Elle est la meilleure, Shea, pour combler l’envie de liberté, pour rassasier l’envie de légèreté. La meilleure, pour effacer les boulets accrochés à ses pieds, pour effacer les chaînes invisibles qui rattachent la princesse à son passé. Parce qu’il n’y aucun jugement, aucun antécédent, avec elle. Parce que tout est simple, parce qu’il ne s’agit que de vivre l’instant présent. - Longue, plutôt. Qu’elle révèle, en évoquant sa journée. Au fond, elles le sont toutes. Toutes, parce qu’elle ne trouve pas le sommeil. Toutes, parce qu’elle ressent l’épuisement en permanence. Parce que les terreurs nocturnes ne laissent aucun répit. Parce que tu te réveilles, toutes les nuits, en sursauts, en pleurs. Tu te réveilles, toutes les nuits, repensant à l’horreur qui reste gravée dans ton esprit. Shea n’en sait rien. Heureusement. Shea n’en sait rien et continue à l’aider, de la plus belle des manières, simplement en lui offrant de bons et beaux moments. Un rire s’échappe à la question de la brune alors qu’Adriana secoue la tête. Est-ce que tu dragues Shea, Adi ? Tu n’es même pas certaine de savoir comment faire. La seule femme ayant su gagner ton cœur avait fait tout le travail avant de finalement te le briser. La deuxième question se fait alors entendre, plus intime, plus difficile. Parce qu’amour et Adriana ne sont pas compatibles. Défectivement. Parce que les relations, les vraies, qu’elle a pu avoir, ce sont toutes deux terminées en échec. Pour ne pas dire en désastre, avec son premier amour. - Je sors d’une rupture. Deux. En réalité. Deux, différentes, mais chacune aussi violente. - Et toi ? Une fille aussi géniale… Elle détonne. Elle sort du lot. Elle ne ressemble en rien aux autres, Shea. Tu sens bien, Adi, qu’une partie d’elle tente de te charmer. Qu’elle joue la carte de la séduction. Mais tu ne sais pourquoi. Tu ne serais pas capable de dire si tu plais réellement à Shea ou bien si elle se comporte ainsi avec l’ensemble des personnes qu’elle croise. - Je te suis. Qu’elle répond, en se levant, prête à la suivre. Parce qu’au fond, elle se sent bien, à ses côtés.

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Jeu 13 Aoû - 16:58



HOUSE ON FIRE
feat @Adriana Sparks

« Longue ? Tu veux en parler ? » Elle le dit sincèrement, même si l’intonation de sa voix peut paraître fausse et qu’elle regarde partout sauf le sublime visage de sa cadette. Elle en profite même pour tendre son verre vers elle et trinquer, et son sourire s’élargit quand elle l’entend rire et qu’elle peut alors se retourner vers elle. Elle n’était pas sérieuse, mais son rire suffit à lui faire douter de la réponse. Alors ? Parce que si c’est oui, on peut aussi aller chez moi. Elle s’abstient, parce qu’elle veut faire bonne impression, et qu’Adriana vient de complimenter son regard alors qu’elle pourrait elle-même se perdre dans la couleur de ses yeux. Raclement de gorge. « Ah. Désolée… » L’est-elle vraiment ? Elle se lève alors, offre une main tendue à Adriana pour la conduire vers une table plus à l’écart, même si le bar est trop petit pour échapper réellement à la foule. Shea s’assoit et offre une place près d’elle sur la banquette. Elle trouve son portable, vérifie l’heure, alors qu’elle écoute le grondement du brouhaha général, et qu’elle se sent fatiguée. La nuit elle essaie de dormir, mais elle ne dort jamais très longtemps - peu importe où elle se trouve. Shea ferme alors les yeux quelques secondes avant de reprendre la conversation où elle l’a laissée : « Moi ça me convient d’être célibataire, je cherche pas autre chose. » Et même si c’était le cas je saurais pas comment m’y prendre. Elle boit plusieurs gorgées d'affilée, compte sa respiration, deux, quatre, six, elle se prépare pour la nuit à affronter si Adriana se trouvait réceptive à ses avances. Elle l’a fait une centaine de fois, mais ça n’empêche qu’elle a toujours cette excitation qui l’accapare toute entière. Shea rouvre alors les yeux et se tourne complètement vers elle. Elle envisage de lui demander plus de détails sur ses précédentes relations. « Parle-moi de toi. » C’est assez vague pour qu’Adriana puisse décider de ce qu’elle souhaite partager, et cette information pourrait se suffire à elle-même.

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Mer 2 Sep - 19:13
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Ce moment lui semble si loin de ce qu’elle connait, de ce qu’elle a vécu, cette dernière année. Un moment qui, autrefois, était son quotidien. Une soirée entre amies, les cocktails coulant à flot, les rires, la séduction. Un naturel pourtant chassé, lorsqu’elle a accepté de suivre la femme qu’elle aimait. Loin d’ici, loin de sa vie, de son empire, de sa famille, de ses amies. T’as tout plaqué pour elle, Adriana, et tu réalises combien l’erreur était énorme. Combien l’erreur te hante encore, chaque nuit, inlassablement. Cet endroit, les sévices infligées, la colère, les cris avec Eris, les disputes avec Eris et finalement, cette relation gâchée. Cette relation détruite par malheur, parce qu’elles n’ont pas su gérer. - Ce n’est rien de grave, ne t’en fais pas. J’ai juste un peu de mal à trouver le sommeil. Terreurs nocturnes, disait le médecin. Mais elle n’en dit rien, par peur qu’elle puisse la voir autrement. Par peur de devoir révéler expliquer d’où elle vient. Ce qu’elle a vécu. La peur de devoir avouer que rien de tout cela n’est passager, que ses croyances se sont envolées, que la belle vie qu’elle menait n’est plus. - Je ne suis pas étonnée. Tu as l’air d’être une femme libre et indépendante. Comme tu l’étais autrefois, Adi. T’enflammais le parquet sur ton passage, t’étais de ces bombes toujours prêtes à faire tourner des têtes. T’étais. Ce qu’elle était avant, ce qu’elle est maintenant, une différence si énorme qu’elle ne saurait l’expliquer, qu’elle ne saurait l’exprimer. Et pourtant, lorsque son amie lui demande de parler d’elle, elle ne sait pas quelle partie d’elle décrire, quelle version d’elle décrire. - De moi ? Faible sourire, la main dans ses cheveux, comme si elle avait peur de ce que cette conversation pourrait entraîner en elle. - Et qu’est-ce qui t’intéresses, dis-moi ? L’attrait l’une pour l’autre, vraisemblablement partagée. L’envie d’en savoir plus, le mystère a dévoilé.

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Dim 6 Sep - 19:36



HOUSE ON FIRE
feat @Adriana Sparks

Shea observe tout autour d’elles. Il arrive qu’elle arrête sur Adriana un regard mais ne dise rien, percevant juste un léger trouble lorsqu’elle l'écoute lui répondre. Devant les hésitations de la brune, Shea pose une main rassurante sur la table pour lui assurer qu’elle ne jugera pas. Elle mesure aussi combien elle ne connait pas grand chose, et qu'hormis le LGBT Center, elles n’ont sans doute rien en commun. Mais si le silence venait à s’éterniser, elles pourraient au moins partager des anecdotes sur leurs insomnies respectives.

L’attention d’Adriana l’emplit d’un confort familier, Shea ayant mis tant de persévérance pour rassembler ses meilleurs atouts. Ses yeux s’assombrissent avec l’obscurité du fond de la pièce. A moins que ça ne soient les centimètres entre elles qui lui semblent de plus en plus inexistants. S'est-elle rapprochée entre temps ? Déjà, Adriana reprend la parole. Libre et indépendante. Est-ce comme ça qu’elle se qualifierait ? Sans doute qu’elle ajouterait une pointe de sarcasme et d’insolence. Enfant, disait-on, elle tenait de sa mère, ce qui, en rétrospective est vraiment une offense pour Shea.

Les néons qui donnent sur leur table éclairent à peine le fond de la salle et Shea en profite pour s'enfoncer plus loin contre la banquette, pour observer avec précision les traits de son visage. Elle réalise aussi, tandis qu’elle sirote son cocktail, qu’elle n’est plus tout à fait l’amie qu’elle se représentait plus tôt ce soir. Elle a très certainement participé à cette progression sans jamais en prendre conscience, et désormais l’image que lui renvoie Adriana, le sourire aux lèvres, la main glissant dans ses cheveux, est celle d’une aventure potentielle. « Je sais pas. Tout. Tu pourrais commencer par me dire ce qui te plait chez quelqu’un, ou pourquoi t’as du mal à trouver le sommeil. A moins que tu préfères passer aux choses sérieuses tout de suite. » Elle se mord la lèvre en jouant avec le bord de son verre.

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Dim 27 Sep - 13:58
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Les confidences, peut-être qu’elles ne sont pas ce qu’il lui faut, ce soir. Peut-être que si elle venait à se montrer sincère, entièrement sincère, Shea prendrait la fuite. Une fuite qui serait compréhensible, qu’elle mériterait sûrement, à cause de son passé peu glorieux. T’as même pas les mots pour décrire ce que tu ressens, pour décrire ce que t’as vécu, ce que t’as fait aussi. Tu ne te considères pas comme une victime, Adi, mais t’es terrifiée à l’idée que Shea puisse apprendre la vérité et se détourner de toi. Il y a pourtant deux sujets, deux questions qui semblent intéresser sa jolie tête brune. Deux questions qui amènent à des réponses qui n’ont rien de simple. L’une sur son passé amoureux, l’autre sur la raison de ses tourments. Un jeu d’équilibriste, apprendre à la connaître sans trop se dévoiler. La laisser s’approcher sans prendre peur de tout bousiller. - Je vois, tu commences fort. Lèvres trempées dans son verre, une dose de courage, une seconde de répit avant de se mettre à nue. Avant, tu te serais empressée de te présenter sous ton plus beau jour, Adi. T’aurais commencé à te vendre dans le seul et unique but qu’elle tombe folle de toi. Mais les choses changent. Les gens changent. - Concernant mon sommeil, je ne sais pas vraiment quoi dire… Concernant ce qui me plait chez quelqu’un, je crois que… J’aime vibrer. J’aime qu’on me surprenne. Qu’on me sorte de mon quotidien, d’une manière ou d’une autre. En témoignent ces deux histoires passées. L’une avec une femme, sans-abri, complètement hors de son monde de luxe et de richesse. L’autre avec un professeur en littérature, simple, loin de tout ce qu’elle connaissait. L’un comme l’autre ont su l’attirer vers autre chose, lui prouver la véracité des sentiments. Pas comme ceux de ton milieu, Adi. Pas comme les prétentieux arrogants qui ne sont attirés que par les apparences et l’argent.

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