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I'm growing a human, what's your superpower ? / leone

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Mer 24 Juin - 11:19
Assise dans une des nombreuses salles d’attente de l’hôpital, Samia observe les autres patients autour d’elle. Rien d’étonnant, il y a d’autres femmes enceintes. Des femmes pour qui cela se voit, contrairement à elle. Quand elle est nue, devant un miroir, elle perçoit le début d’un petit ventre, mais sous ses vêtements, c’est encore imperceptible. Mais au-delà du ventre arrondi de ses camarades féminines, elle observe encore plus la personne qui est avec chacune d’entre elles. Un homme, qui rapporte une barre chocolatée de la machine du couloir. Un autre qui feuillette un magazine sur l’aménagement d’une chambre pour bébé. Ou encore un qui a passé son bras autour des épaules de sa femme. Et deux femmes, que Samia suppose en couple, qui se tiennent la main et regardent l’écran de télévision. Samia sort son téléphone de son sac, espérant un sms qui serait synonyme de bonne surprise. Nash avait promis qu’il essayerait de terminer tôt, mais qu’il n’était sûr de rien avec le client important qui lui avait imposé un rendez-vous aujourd’hui. Samia avait dit qu’elle comprenait, bien sûr, mais elle reste déçue. Tout ça, ils doivent le vivre à deux. Même si, en ce moment, ils ont du mal à retrouver leur harmonie habituelle. Ce ‘nous’ qui était si naturel auparavant. Mais ce matin, elle est seule pour ce rendez-vous. Ce n’est pas le plus important, un simple rendez-vous de routine, mais en voyant la salle d’attente, elle ne peut s’empêcher d’avoir un léger pincement au cœur. Il serait là pour tous les suivants. Voilà ce qu’elle se répète, tout en consultant les notifications sur son téléphone. Elle se dit aussi, qu’au moins, elle connaît déjà le docteur qui l’accueille aujourd’hui. Et ça, ça la rassure beaucoup. Elle sait que Leone ne la jugera pas, et de ce qu’elle a pu voir, il sait parler aux gens. Alors elle n’a pas trop de doutes quant au fait qu’il saura bien s’occuper d’elle et du bébé qui grandit dans son ventre. Perdue sur Instagram, il lui faut un moment pour réagir quand elle entend son nom. Guidée par une secrétaire, elle rejoint un bureau, dans lequel elle est invitée à s’installer. Et il ne faut pas longtemps pour qu’un visage connu la rejoigne. « Bonjour Leone. » Elle sourit, avant de serrer sa main. « Je n’ai jamais appelé mon docteur par son prénom, ça fait bizarre. Mais la blouse te va bien. » Elle commence déjà à trop parler, quelle horreur.

@ Invité

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Ven 10 Juil - 19:26
Comme toutes les matinées destinées aux consultations, Leone voyait des tranches de vies passer devant lui, toutes avec des histoires différentes, des attentes particulières, et il distillait bonnes nouvelles, bouleversement et douloureuses révélations, essayant constamment d’accompagner au mieux, de proposer les solutions adéquates. Curieusement pour un chirurgien, il n’aurait échangé ce temps avec les patients pour rien au monde. Bien entendu, l’adrénaline de la chirurgie était une sensation à nulle autre pareille, et demeurait son cœur de métier. Pour autant, il avait une passion pour ces moments où il apprenait à connaître celles et ceux qui venaient à lui, en famille ou en solitaire, et tout ce que cela disait, souvent, de la société et des humains. C’était aussi pour cela que sa spécialité lui avait plu instantanément, encore plus que ce qu’il avait pu imaginer avant de devenir interne : ce n’était pas aussi prestigieux que la neuro, la cardio, très clairement, et en même temps, il n’y avait pas les mêmes manipulations, les mêmes risques sans doute aussi mais … il se sentait utile, pas seulement pour sauver des vies, mais aussi pour en accompagner certaines, pour les faire venir au monde aussi avec tout ce que cela demandait de préparation. Cette passion qui l’habitait, tous ses proches pouvait en témoigner, tant il était capable de tenir des heures à discourir sur telle ou telle facette, sans jamais se départir de ce feu sacré qui l’animait encore et toujours. Ici, dans son bureau, dans cette blouse, à écouter confidences et interrogations, il se sentait à sa place, véritablement, profondément, et c’était peut-être le plus important.

Bien entendu, il n’y avait pas que des anonymes parmi la foule qui défilait. Il n’était pas rare que Leone suive ses amies, du moins, celles qui préféraient un visage familier pour parvenir à faire ce pas parfois difficile. D’autres, au contraire, considéraient cela gênant. Il comprenait, même s’il leur disait souvent en riant qu’il s’agissait pour lui d’un outil de travail, et rien de plus, ou rien de moins. Cela dépendait de beaucoup de facteurs. Il mettait néanmoins un point d’honneur à dégager du temps quand on lui recommandait une personne, ou qu’il connaissait un nom sur sa liste de rendez-vous, comme pour Samia, en l’occurrence, dont le patronyme était appelé. Se levant, il ouvrit la porte, l’attendant dans l’embrasement. Un sourire aux lèvres, il la salua quand elle arriva avant de s’effacer pour la laisser passer :

« Bonjour, je t’en prie, entre. Et je note pour la blouse ! »

Avant d’ajouter, plus sérieux :

« Si tu préfères, on peut s’appeler par nos noms de famille, si tu trouves que c’est plus professionnel. Ça ne me dérangerait pas du tout, c’est toi qui vois en fonction de ce qui te mets le plus à l’aise. »

A la patiente de fixer les règles, première ligne de conduite à tenir. Il avait conscience d’être un recours facile, pour la jeune femme qui revenait tout juste à New York, mais il tenait aussi à ce que ce soit le plus simple, le plus naturel possible. L’invitant à s’asseoir, il prit place derrière son bureau, avant de demander :

« Du coup, résume-moi à nouveau la situation ? Qu’on reprenne bien tout à zéro. Si tu as des résultats d’analyse aussi, je veux bien les lire, si tu es d’accord. »

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Jeu 16 Juil - 17:22
Pour déménager, Samia avait dû laisser son précédent médecin derrière elle. Une gynécologue qui la suivait depuis le début de sa vingtaine, et qui avait d’ailleurs fait les premiers tests pour sa grossesse. Samia n’avait pas été très enthousiaste à l’idée de trouver quelqu’un d’autre de confiance, alors elle avait un peu laissé traîner les choses au début. Pas forcément une bonne idée, en début de grossesse, mais elle pouvait facilement accuser le manque de temps dû aux cartons et installation. Et finalement, elle n’avait même pas eu le temps de se sentir coupable, parce que c’était autrement que par une prise de rendez-vous qu’elle avait rencontré son futur médecin. Elle n’avait pourtant pas parlé de sa grossesse, mais quand Samia avait rencontré un gynécologue à El Halito, elle s’était dit que c’était l’occasion rêvée. Elle avait quand même hésité un peu, parce que Nash hésitait aussi, avant de se convaincre que c’était la meilleure façon d’avoir confiance en celui qui s’occuperait de son bébé. Elle aurait bien sûr préféré que Nash soit là aussi, mais elle doit s’y résoudre, et se dire qu’il sera là pour tous les prochains. De toute façon, il est très rare qu’il ne soit pas présent, en faisant parfois un peu trop aux yeux de Samia. Mais ça ne l’empêche pas d’être déçue aujourd’hui. Enfin elle fait de son mieux pour ne pas le montrer, ni au monde extérieur, ni à Nash. Au risque de finir par exploser, un jour ou l’autre. Mais les choses vont finir par s’arranger, et elle n’aura plus à s’en inquiéter. Pour l’instant, elle n’y pense plus, et se concentre sur Leone, qui l’accueille dans son cabinet. « Oh non, ça me ferait bizarre de t’appeler autrement que Leone. Surtout que je n’ai appris ton nom de famille que récemment alors, certes, Docteur Castelli, ça sonne bien, mais je ne pense pas que je m’y ferais. » Elle s’installe dans le siège face au bureau quand il l’y invite, et commence à sortir les différentes enveloppes qu’elle a dans son sac. « Alors… Mon médecin précédent, madame Alridge a daté le début de ma grossesse au 7 mai. Comme ils ont découvert que j’étais enceinte après un don du sang, j’ai la première analyse. Et celle qui date de la semaine dernière. » Elle pose les papiers sur le bureau. Pour une fois, elle trouve qu’elle a été organisée. Chose assez surprenante quand on la connait. Mais là, c’était trop important, alors elle s’était fait violence. « J’ai aussi interrogé ma famille pour les antécédents de santé. J’ai un oncle qui est décédé à cause de problèmes cardiaques, mais sinon c’est tout. Et la grand-mère de Nash – c’est mon fiancé – a eu un cancer du sein. » Elle ne sait pas si c’est utile à savoir, mais mieux vaut ne pas prendre de risque. « Il aurait dû être là d’ailleurs. Mais il a eu une réunion imprévue au travail. » Elle se sent comme obligée de se justifier. Comme si ce n’était pas normal qu’elle soit là seule. Pourtant, elle ne doit pas être la première à venir ici sans le papa.

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Jeu 23 Juil - 19:55
Tout en écoutant Samia lui donner de plus amples informations, qu’il nota dans le dossier patient qu’il avait ouvert avant qu’elle n’entre, Leone parcourut les analyses, relevant soigneusement un certain nombre d’indications. Au moins, la jeune femme avait tout apporté, et cerise sur le gâteau, il avait même un comparatif récent, ce qui lui permettait de procéder déjà à une évaluation, pour voir s’il n’y avait pas d’inflation au niveau de certaines données qui auraient pu trahir une infection ou un problème quelconque. Heureusement, ce n’était pas le cas. Au moins, pour le moment, tout semblait au vert, et c’était tant mieux. Quant à l’absence du géniteur … L’italien n’était pas obtus au point de ne pas voir qu’une forme de regret colorait la voix de sa patiente, ce qu’il ne connaissait que trop bien. Combien de femmes avait-il vu seules, parce que l’autre moitié embarquée dans cette aventure qu’était une grossesse à mener à bien n’avait pas pu se libérer ? Il y avait les excellentes raisons, et les moins bonnes. Curieusement, ce n’était pas les mêmes inflexions de voix qui les annonçaient, et au bon d’un moment, un professionnel expérimenté commençait à faire la part des choses facilement. Après, même si c’était mieux, psychologiquement parlant, et aussi pour qu’il puisse faire certaines recommandations et prescriptions directement en face à face, l’essentiel restait tout de même d’avoir la personne enceinte dans son bureau. De toute façon, ni lui ni elle n’y pouvaient grand-chose. Avec un gentil sourire pour la rassurer, Leone déclara :

« Il n’y a pas de problème, je te donnerai la prescription pour lui, avec mon numéro s’il a des questions ou quoi que ce soit, ou s’il veut passer me voir à un autre moment.

En plus, mes horaires de consultation sont assez serrés, donc j’ai conscience que ce n’est pas évident de se libérer. »


Autant prendre le blâme sur soi, c’était toujours plus facile ensuite, afin que personne ne se sente coupable ou quoi que ce soit. Abaissant les analyses sur le bureau, Leone déclara :

« Bien, tout est normal. Ce que je propose, dans un premier temps, c’est de réaliser les tests pour les maladies transmissibles in utero, pour tous les deux. Et un test pour les infections urinaires, elles sont souvent asymptomatiques chez la femme enceinte donc je préfère faire des check-up réguliers là-dessus, si ça te convient.

Pour dans deux semaines, je peux également ajouter la prise de sang pour évaluer le risque d’une présence d’anomalie chromosomique, mais tu as entièrement le choix de ne pas le faire, c’est simplement une option sur la table.
Et je pense qu’on va aussi partir sur des vitamines, histoire de s’assurer que tout ton petit monde se développe au mieux. »


Se tournant vers son ordinateur, il ajouta :

« Est-ce que tu ressens des contractions ? Et est-ce que tu as des pertes ? Sanguines ou autres.

Oh … et est-ce que vous avez un chat ? »

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Ven 21 Aoû - 16:15
Dans l’esprit de Samia, tout cela aurait dû se passer autrement. Il y a quelques mois, elle n’en aurait pas voulu à Nash d’être absent, aurait simplement compris que les imprévus sont des choses qui arrivent et qu’il n’y était pour rien. Mais à une époque où elle analyse tout et n’importe quoi, le fait d’être seule pour ce rendez-vous la questionne forcément. Malgré tout, elle n’a pas envie que d’autres l’interrogent ou qu’elle soit jugée là-dessus. Raison pour laquelle elle se sent obligée de préciser à Leone que son fiancé aurait dû être là. Même si elle ne pense pas que son nouvel ami soit du genre à juger. Elle ne doit pas être la première femme seule qu’il voit dans son cabinet, et ne sera pas non plus la dernière. Mais sans doute qu’elle se juge elle-même, et pas que pour aujourd’hui. La situation est compliquée et elle a toujours du mal à s’y faire. « C’est gentil de ta part. Il sera là pour les prochains rendez-vous mais je lui dirais s’il a des questions. » S’il y a bien une chose dont Samia peut être sûre, c’est que Nash se préoccupe de sa grossesse, de ce bébé qui arrive. Cela, elle n’en a aucun doute. Il sera un bon père. Là où elle est moins certaine, peut-être à soixante-douze pour cent, c’est qu’il soit et reste un bon mari. Elle aurait aimé en être sûre, elle l’avait été, à une époque pas si lointaine. Mais la confiance est fragile et se reconstruit doucement. Pas à pas.
Elle reste silencieuse pendant que Leone regarde ses analyses de sang. Un peu stressée tout de même, alors que tout allait bien à son dernier rendez-vous à San Francisco. Alors quand il lui confirme que tout va bien, elle sourit. Il énumère ensuite des tests, certains pour lesquels Samia n’était pas forcément au courant. En même temps, ce n’est pas son métier, à elle, mais elle a bien fait de placer sa confiance en Leone. Elle hoche la tête, essayant de bien tout retenir. S’il lui donne des rendez-vous, elle devrait pouvoir se souvenir de tout. Quand il a fini ses questions, elle les reprend, dans l’ordre, pour essayer de ne rien oublier. « Pour le test des anomalies, on en a discuté et on souhaite le faire. Pas de contractions, ni de pertes. J’ai souvent la nausée mais j’ai lu que c’était normal pendant le premier trimestre. J’ai aussi des migraines, que je n’avais jamais avant. » Mais ça, ça peut être le stress. Enfin mieux vaut le préciser, au cas où. « Et non, pas de chat. Pourquoi ? On a parlé de prendre un chien, ce n’est pas conseillé ? » Encore une fois, autant poser la question, même si elle peut paraitre stupide. Même si elle n’est pas sûre qu’ils aillent jusqu’au bout dans cette idée. Peut-être se contenter du bébé qui arrive, déjà. « En tout cas, je n’ai jamais eu de gynéco homme, mais je vois que je suis entre de très bonnes mains avec toi. Merci pour ça. »

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Lun 5 Oct - 17:42
« Ce n’est pas déconseillé en tant que tel, mais les excréments et les griffures de chats transmettent la toxoplasmose, qui est une maladie qui se transmet in utero et peut affecter l’embryon. Donc mieux vaut que quelqu’un d’autre se charge de changer la litière, et il faut bien se laver les mains après les repas.
C’est aussi transmissible via les aliments mal cuits, donc pas de steak tartare jusqu’à nouvel ordre. »


Leone avait essayé de plaisanter, pour alléger ce début de la longue liste des contre-indications en matière de grossesse qui avaient toujours tendance à ne pas être très agréables à entendre. Le cas de la toxoplasmose avait en plus le don de faire peur aux patientes ayant un chat domestique, et il avait déjà entendu des cas d’abandon liés à cette crainte. Alors que ce n’était absolument pas quelque chose à faire, il fallait simplement prendre quelques précautions, mais rien n’interdisait le contact avec un ami félin. Encore moins avec un compagnon canidé. C’était toujours la ligne de crête difficile entre effectuer les recommandations nécessaires et délivrer les bonnes informations, sans être alarmiste, engendrer un stress inutile ou encore induire les patientes en erreur. L’équilibre était difficile à trouver, et malgré l’expérience engrangée, Leone avait toujours peur de mal se faire comprendre. Alors il répétait, il cherchait les bonnes formulations, testait les approches, bref, essayait encore et encore et voulait s’améliorer dans la communication, pour que tout soit aussi clair que possible, et qu’en sortant de consultation, il n’y ait ni angoisse, ni questions qui n’avaient pas trouvé de réponses.

« Pour le reste, c’est en effet normal, même si désagréable. Je peux donner certaines choses pour atténuer, cependant. »

Pour le reste, Leone essaya de ne pas afficher un sourire trop grand en entendant Samia lui témoigner sa confiance, même si, évidemment, une telle déclaration le touchait. C’était, évidemment, agréable d’être apprécié en tant que praticien par ses patientes, encore plus quand il les connaissait, et son but avait toujours été de tisser un lien avec ces dernières. Mais surtout, il avait conscience que pour certaines femmes, avoir un gynécologue homme n’allait pas forcément de soi. Pour d’autres, c’était l’inverse, elles préféraient. Il n’y avait pas de règles en la matière : l’essentiel était que le choix soit réfléchi, et que tout aille au mieux. Maintenant, il avait toujours mis un point d’honneur à proposer, en cas de besoin, un rendez-vous avec une collègue de sexe féminin. Dans tous les cas, cela lui faisait chaud au cœur, et il essayerait de s’en montrer digne.

« De rien et merci, l’essentiel, c’est que tu te sentes bien avec la personne qui va prendre soin de toi et de l’addition à venir. »

Parce que c’était ça, qui comptait, in fine. Le reste … Eh bien, c’était juste de s’en assurer.

« Du coup, je vais faire une ordonnance pour les premiers tests, et on verra pour prendre rendez-vous pour le reste dans deux semaines. Le laboratoire m’enverra les résultats dès qu’ils seront disponibles.

Et maintenant, j’aimerai faire un examen, mais c’est toi qui me dis ce avec toi tu es à l’aise. »


Précision:

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Ven 23 Oct - 9:58
« Ce n’était pas prévu, ni le chat ni les tartares. Mais je note quand même. » Comme c’est sa première grossesse, c’est sans doute normal qu’elle ne connaisse pas tout ça. Elle a entendu parler des aliments interdits, mais elle ne savait pas forcément pourquoi ils l’étaient. Enfin elle comptait bien respecter la liste, même sans en connaître les raisons. Après tout, c’est pour la santé du bébé, alors elle peut bien faire quelques sacrifices. Ils en vaudront la peine. En tout cas, Leone sait la rassurer, et elle apprécie cela. Elle n’était pas certaine qu’avoir quelqu’un qu’elle connaisse pour gynéco soit une bonne idée, mais elle commence à en voir les avantages. Ou sans doute est-ce juste que Leone est doué pour son travail, ce dont elle n’a jamais douté. « Si ça continue, je te demanderais sans doute. J’arrive à faire passer les migraines sans médicaments pour l’instant. Et je préfère éviter, quand on voit toutes les contre-indications pour les femmes enceintes. Non pas que je pense que tu me prescrirais des médicaments dangereux. » Tant que ça reste gérable, elle préfère utiliser d’autres options. Un thé aux herbes, un massage ou des exercices de respiration. Rien de miraculeux, mais en général, ça l’aide à éclaircir son esprit gêné par les maux de tête. Pour les nausées, elle sait qu’elle ne peut pas y faire grand-chose, à part attendre que ça lui passe, en restant non loin des toilettes. Enfin elle évite tout de même certains aliments et odeurs, qui la rendent plus malade que d’autres. Rien d’insurmontable, et de toute façon, si ça devenait compliqué, elle ne doute pas que Leone serait capable de l’aider, et de lui proposer plusieurs options. Elle le félicite d’ailleurs pour son professionnalisme, ce qui semble le toucher. Samia est du genre à penser que, quand on peut faire un compliment, on doit le faire. C’est important de savoir quand quelqu’un apprécie ce qu’on fait, et tout le monde aime en recevoir. Et là, elle le pense, donc elle le dit. Elle l’écoute alors qu’il lui fait une ordonnance pour les prochains tests qu’elle doit faire, et apprécie qu’il lui laisse le choix pour l’examen. Elle s’était posé la question, avant d’arriver mais maintenant, elle connait la réponse. « On peut y aller. Je n’hésiterais pas à te dire si jamais je suis mal à l’aise, mais je ne pense pas que je le serais. » Après tout, il voit des centaines de femmes. Elle n’est pas différente, si ce n’est qu’ils sont amis. Mais justement parce qu’ils sont amis, elle sait que ce ne sont pas les femmes qui lui plaisent. Alors Samia le suit jusqu’à la table, et suit ses consignes. (…)

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